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SECTION 1
DEFINITION ET NOTIONS DU DROIT COMMERCIAL
Le Droit Commercial peut être défini comme étant l’ensemble des règles
relatives :
- aux commerçants,
- aux biens commerciaux,
- et aux opérations commerciales.
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Les deux bouts de la chaîne restent en dehors du droit commercial. Le
producteur initial (par exemple l’agriculteur) est régi par le droit civil, de même
que le consommateur final.
A – La rapidité
Contrairement aux institutions du droit civil qui requièrent du temps, pour
ménager certaines garanties aux contractants, les opérations commerciales
doivent se faire rapidement en raison de la mobilité des cours et de la fréquence
des transactions commerciales.
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- La théorie de l’apparence est admise plus facilement en droit commercial
qu’en droit civil.
- Les obligations du droit commercial se prescrivent en principe par cinq
ans et non par 15 ans, comme en matière civile.
B- Le crédit
La plupart des opérations commerciales requièrent un délai quant à leur
réalisation. Le recours au crédit est par conséquent chose courante entre
commerçants. Pour atténuer les risques que comporte la vie des affaires. Le droit
commercial accorde aux créanciers des garanties particulières :
* Les entreprises du Droit Commercial sont soumises à une publicité au
registre du commerce, destinée à renseigner les tiers qui traitent avec elles.
* Les biens de chaque entreprise sont réunis dans un ensemble, le fonds de
commerce, qui peut servir de gage aux créanciers.
* Lorsqu’un contrat du droit commercial fait apparaître plusieurs
débiteurs, la solidarité se présume entre eux.
* Lorsqu’une entreprise du droit commercial cesse de payer ses dettes, une
procédure est organisée pour régler les créanciers dans la mesure du possible :
c’est le droit des entreprises en difficulté.
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SECTION 2
EVOLUTION HISTORIQUE DU DROIT COMMERCIAL
§ 1. L’Antiquité
Cette période peut être négligée, car il n’y avait pas de droit commercial
autonome, et les quelques règles qui existaient, n’ont jamais été codifié es, et ont
complètement disparu lorsque les invasions barbares ont supprimé le commerce
en Europe et en méditerranée.
§ 2. Le Moyen âge
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c) La prohibition canonique du Prêt à intérêt, avec deux effets
essentiels :
1- Les activités bancaires et financières ont été concentrées entre les mains
des juifs et des Lombards qui n’étaient pas concernés par la prohibition
canonique.
2- Afin de tourner la prohibition un certain nombre d’institutions se sont
développé es.
* La commanda ou société : le capitaliste au lieu de prêter constitue une
société avec le commerçant qui a besoin d’argent. Le capitaliste est donc associé
aux bénéfices, mais aussi aux risques, d’une manière plus étroite que dans le
simple prêt.
* Le périclum sortis ou danger du capital. Le prêteur qui accepte des
risques plus importants que dans la normale peut obtenir une rémunération de
ce risque : Le cas se rencontre notamment dans les opérations maritimes.
* La distancia loci, le prêteur peut se faire accorder une rémunération
spéciale lorsque le remboursement du prêt doit se faire dans un lieu autre que
celui où les deniers ont été fournis à l’emprunteur.
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§ 3. La période moderne
§ 4. La période contemporaine
A – Au niveau international
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B- Le cadre marocain
SECTION 3
RAPPORT DU DROIT COMMERCIAL AVEC LE DROIT CIVIL
Le droit civil et le droit commercial font, tous deux, parties du droit privé :
ils s’occupent des personnes privées et des relations entre elles. Mais le droit civil
et le droit commercial ne sont pas sur le même plan. Le droit commercial est un
droit d’exception. Cela signifie que le droit civil a vocation à s’appliquer à toute
matière, même à la circulation des richesses. Il ne s’efface que là où le droit
commercial comporte une règle particulière.
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En effet, la vie commerciale requiert un droit mieux adapté, plus technique,
plus enclin à la mobilité et plus perméable aux influences étrangères, du fait de
l’internationalisation des relations commerciales.
SECTION 4
SOURCES DU DROIT COMMERCIAL
A- La loi
La loi au sens large est une règle écrite et obligatoire édicté e par l’autorité
souveraine, et générale dans son application. Elle est ou bien impérative et ne
peut-être écarté e par les intéressés, ou bien supplétive et ne s’applique qu’en
l’absence de volonté contraire des intéressés.
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2) Le Dahir formant Code de Commerce maritime du 31 Mars 1919
(modifié et complété par la loi 46-12 promulguée par le dahir n° 1-16-47 du 27
avril 2016 et publiée au BO n°6466 du 19 mai 2016), inspiré de la loi fédérale
américaine du 15 Mars 1893 et d’un projet de révision du livre II du Code de
Commerce Français.
3) Le Dahir du 13 Février 1997 sur les sociétés commerciales.
4) Le Dahir du 30 Aoû t 1996 relatif à la société anonyme.
5) Le dahir du 1-14-193 du 1er rabii 1436 (24 décembre 2014) portant
promulgation de la loi n° 103-12 relative aux établissements de crédit et
assimilés.
Nous avons posé comme principe que le droit civil constitue le droit
commun en matière commerciale chaque fois que la loi commerciale n’édicte pas
des règles particulières. Ce principe sur lequel la quasi-unanimité de la doctrine
s’accorde, trouve son origine dans l’application stricte de l’article 2 du Code de
Commerce qui dispose ce qu’« Il est statué en matière commerciale
conformément aux lois ; coutumes et usages du Commerce, ou au droit civil
dans la mesure où il ne contredit pas les principes fondamentaux du droit
commercial. »
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spécificité du Droit Commercial qui devait pousser à la reconnaissance de son
autonomie, celui-ci ne se suffit pas à lui-même, et ne constitue pas une branche
absolument autonome du droit. Il a besoin des autres branches et principalement
le droit civil. Deux exemples peuvent illustrer ce propos.
B- La jurisprudence
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I- les tribunaux de commerce
1- Organisation
2- Compétence
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connaître des litiges pouvant les opposer à l’occasion de l’une des activités du
commerçant.
1- Organisation
2- Compétence
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C- La doctrine
On trouve en droit commercial des sources qui sans être ignorées du droit
civil jouent ici un rô le prépondérant. Il s’agit des usages et des conventions
internationales.
Bien que la loi écrite ait tendance à étendre son domaine d’application,
les usages conservent une place importante en matière commerciale. En effet, la
législation écrite ne saurait réglementer toutes les transactions commerciales, et
s’en remet aux pratiques suivies par les commerçants.
Aux termes de l’article 476, l’usage ne peut être invoqué que s’il est général
ou dominant et s’il n’a rien de contraire à l’ordre public ou aux bonnes mœurs.
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L’article 475 précise quant à lui que l’usage ne saurait prévaloir contre la
loi lorsqu’elle est formelle.
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