Le droit commercial est apparu avec le développement des civilisations
marchandes. Il faut attendre l’époque de la renaissance entre le XII et XVI siècle pour assister à un développement fulgurant des échanges économiques notamment avec la multiplication des forces en Italie du nord. A cette époque, le droit commercial, était réservé à une classe bien déterminée. La naissance du droit commercial, à côté du droit civil, se justifie par la nécessité de satisfaire des besoins spécifiques : la rapidité dans la transaction mais également une sécurité. PARAGRAPHE 1 : LA RAPIDITE DANS LA TRANSACTION On a l’habitude de dire que les affaires se fait dans le bref délai, c’est- à-dire, qu’il faut aller vite en affaire. Les règles du droit civil, ne peuvent satisfaire cette exigence car, c’est un droit lourd conservateur avec une organisation méticuleuse. Pour que les transactions soient conclues plus rapidement, il fallait des règles plus souples dans une sphère de liberté. C’est dans ce cadre, qu’après la révolution française de 1789, deux textes furent adopté en France, en réaction contre le système des corporations. - Le décret l’Allarde du 2 mars 1791 proclamant la liberté du commerce (qui est devenu un PGD). - La loi le Chapelier du 14 et 15 juin 1791 abolissant le système de corporation.- ensemble de professionnels exerçant une même activité- Ainsi libéré, le monde du commerce et de l’industrie allaient pouvoir entrer dans la voie de l’industrialisation et dans la construction du système économique capitaliste. Ce souci de rapidité se manifeste à travers certaines règles originales. En effet, alors qu’en droit civil, il y a une exigence d’une preuve écrite lorsque le contrat porte sur un certains montant ; en matière commerciale, par contre, le principe est celui de la liberté et de la preuve. De même les formalismes de validité exigées dans certains contrat civil n’est pas requit en matière commerciale. Au contraire, on assiste à des contrats commerciaux conclues par téléphone, télécopie et de plus en plus à l’information des signatures. La rapidité exigée en droit commercial se manifeste aussi par la brièveté de délai de prescription. La prescription extinctive, ils sont plus courts qu’en droit civil (5ans au lieu de 10ans). De même la mise en demeure, résulte en droit commercial de toute manifestation de volonté réclament paiement sans aucune forme obligatoire. Alors qu’en matière civil, il faut un acte d’Huissier. Cette rapidité doit s’accompagner d’une sécurité des transactions. PARAGRAPHE 2 : LA SECURITE DES TRANSACTIONS Le risque que comporte la vie des affaires nécessite une sécurité particulière pour les personnes qui y participent. La sécurité est nécessaire pour protéger le crédit et le créancier. C’est ainsi, que le droit commercial est sévère aux débiteurs qui n’honorent pas leurs engagements. Il peut être déclaré en faillite s’ils sont en situation de cessation de paiement. Egalement, et, contrairement au droit civil, ou la solidarité doit être prouvée ; elle se présume en matière commerciale. En effet, lorsqu’il y a plusieurs débiteurs commerçants tenues de payer la même dette, ils sont présumés être solidaires entre eux. Cela permet au créancier de poursuivre l’un quelconque des débiteurs pour lui réclamer les paiements de la totalité de sa créance. Le besoin de sécurité a aussi donné naissance en droit commercial, à un dernier des suretés qui permet aux créanciers de se protéger contre l’insolvabilité de leurs débiteurs (ex. : gage, nantissement, le cautionnement, la garantie autonome, etc.). On peut rattacher à la sécurité, le particularisme du contentieux commerciaux qui est de plus en plus réglé à travers le recours à l’arbitrage. Le passage de l’échange de proximité (entre ville) à l’échange marchand généralisé (entre pays) et à la base des règles fondées sur la rapidité et sur la sécurité qui font du droit commercial un droit original. Cette originalité peut également se vérifier lorsqu’on examine ses sources.