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Biographie

Mohemmed khair-Eddine
Explorer la vie et l'œuvre de Mohammed Khaïr Eddine
Mohammed Khaïr
Eddine

• Mohammed Khaïr-Eddine est resté l'enfant du


Sud marocain : il y est né en 1941, à Tafraout,
dans une famille berbère dont le père,
commerçant, était installé à Casablanca. Son
imaginaire et toute son œuvre sont gouvernés
par le souvenir passionné des paysages et de la
civilisation de son enfance, qu'il a dû quitter
pour aller étudier à Casablanca ,Il était une
figure majeure de la scène politique et culturelle
marocaine. Il était un défenseur passionné des
droits du peuple marocain et ses œuvres
abordaient souvent les problèmes du
colonialisme, de la pauvreté et de la lutte pour la
liberté et la justice dans le pays.
Les Oeuvres Littéraires de Mohammed Khaïr Eddine

• En 1960, il est engagé par la Sécurité sociale marocaine pour enquêter


auprès de la population d'Agadir, victime du terrible tremblement de
terre du 29 février. Cette expérience le marque profondément. Il place
dès lors son travail d'écrivain (dont les premiers essais remontent à
l'adolescence) sous le signe du « séisme » : il entreprend la rédaction
d'un texte, Agadir (publié en 1967), qui fait vaciller les repères
littéraires, montre la fracture des identités et l'effondrement des
systèmes de pouvoir
• Mohammed Khaïr-Eddine, l’enfant terrible de la littérature
maghrébine, appartient à cette génération de Souffles1 qui réunissait
des écrivains marocains d’expression française dont les productions
littéraires se sont inscrites en rupture avec la tradition littéraire des
premiers écrivains francophones (Sefrioui, Belhachemi, Lahbabi…) qui
avait vu le jour au lendemain de l’indépendance du pays. Ses premières
publications annonçaient d’ores et déjà cette rupture avec une culture
dite soumise, et servile autant qu’avec l’immobilisme d’une littérature
traditionnelle d’obédience folklorique qui célébrait une société
baignant dans l’euphorie de l’exercice de ses traditions jugées par
l’écrivain surannées et archaïques.
Toute l’œuvre de Mohammed Khaïr-Eddine véhicule un discours de
contestation voire de rejet de la répression, des censures et des
pratiques rétrogrades d’un système socio-politique en déphasage avec
le rêve d’une société assoiffée de justice, de liberté et de dignité. Cette
contestation charrie des blessures et de l’amertume dues à
l’accablement généré par tout un appareil idéologique qui imprégnait
les rapports sociaux et familiaux de supercherie et de mensonges. La
culture populaire qui, à travers toutes ses manifestations
(vestimentaires, culinaires, littéraires…), fait partie de cet appareil
idéologique et qui justifierait un ordre de domination et d’exploitation,
sera ciblée par le dénigrement, le rabaissement et la destruction.
L’écrivain tentera de subvertir le système culturel à partir de ses
composantes mêmes, il y ouvrira une brèche permettant l’apparition
d’autres héros modernes qui se substitueront aux figures archaïques
hantant l’imaginaire populaire et véhiculant les valeurs
traditionnelles.
L'héritage politique de Mohammed Khaïr Eddine

• De 1963 à 1965, il vit à Casablanca, lance avec Mostafa Nissabouri le manifeste Poésie toute, qui
engage les poètes à la « guérilla linguistique », écrit des poèmes (Nausée noire, 1964) et des
nouvelles, fréquente le groupe des intellectuels qui vont fonder en 1967, autour d'Abdellatif Laâbi,
la revue Souffles, expression maghrébine de la rupture et de la modernité. Puis Khaïr-Eddine
choisit l'exil et vit en France de 1965 à 1979, dans des conditions souvent précaires. Il participe,
malgré l'éloignement, à l'aventure de Souffles et publie de nombreux textes dans des revues éditées
à Paris (Les Lettres nouvelles, Les Temps modernes, Présence africaine, etc.). Il donne, à la suite
d'Agadir, une série d'œuvres inclassables et violentes : Corps négatif, suivi d'Histoire d'un Bon
Dieu (1968) ; Moi, l'aigre (1970) ; Le Déterreur (1973) ; Une odeur de mantèque (1976) ; Une vie,
un rêve, un peuple toujours errants (1978). Parallèlement, il publie des recueils de poèmes (Soleil
Arachnide, 1969 ; Ce Maroc !, 1975) animés d'un esprit de révolte absolue, disant la douleur d'un
être écorché, qui ne s'apaise que lorsque s'élève le chant d'amour pour la terre « sudique »
maternelle.
Le style littéraire de Mohammed Khaïr
Eddine

•Les œuvres de Mohammed Khaïr Eddine


sont réputées pour leur beauté poétique, ainsi
que pour leur commentaire politique et
social. Ses œuvres abordent souvent les
problèmes du colonialisme, de la pauvreté et
de la lutte pour la liberté et la justice dans le
pays. Il a été l'un des premiers partisans du
mouvement «Nouveau Roman» ou «New
Novel», qui cherchait à remettre en question
les structures narratives traditionnelles.
•Ses œuvres ont été traduites dans de
nombreuses langues et sont largement lues et
étudiées au Maroc et dans le monde. Il a reçu
le prix Grand Atlas de littérature en 2010 et
ses œuvres continuent d'être une source
d'inspiration pour de nombreux écrivains et
artistes en herbe.
L'impact de Mohammed Khaïr
Eddine

• Mohammed Khaïr Eddine était une figure


majeure de la scène politique et culturelle
marocaine. Ses œuvres ont été traduites dans
de nombreuses langues et sont largement lues
et étudiées au Maroc et dans le monde.
• Ses œuvres sont réputées pour leur beauté
poétique, ainsi que pour leur commentaire
politique et social. Son héritage en tant que
militant politique et social continue d'être une
source d'inspiration pour de nombreux
écrivains et artistes en herbe, et ses œuvres
continuent d'être une partie importante de la
tradition littéraire marocaine.
les oeuvres de mohammed khaïr-eddine

•Ses œuvres ont été publiées, pour une grande part, aux Éditions du
Seuil :
• Nausée noire, poème, Siècle à mains, Londres, 1964
• Le Roi, Jean-Paul Michel éditeur, Brive, 1966
• Agadir, 1967
• Corps négatif, 1968
• Histoire d'un Bon Dieu, 1968
• Soleil arachnide, 1969
• Moi l'aigre, 1970
• Le Déterreur, 1973
• Ce Maroc !, 1975
• Une odeur de mantèque, 1976
• Une vie, un rêve, un peuple, toujours errants, 1978
• Résurrection des fleurs sauvages, Éditions Stouky et Sedki,
Rabat, 1981
• Légende et vie d'Agoun'chich, 1984
• Il était une fois un vieux couple heureux, 1993 (première édition
2002)
• Faune détériorée , 1997
• Le Temps des refus, entretiens 1966-1995
• En 1979, Khaïr-Eddine rentre au Maroc avec
l'enthousiasme de celui qui revient à sa terre et à sa
culture. Il publie un beau et complexe récit, qui
s'accorde à la joie de ces retrouvailles, Légende et
vie d'Agou'chich (1984), inspiré de la légende d'un
bandit d'honneur et jouant sur de nombreuses
références à la tradition orale. De nouveaux recueils
poétiques paraissent : Résurrection des fleurs
sauvages (1981), Mémorial (1992).
• Mais Khaïr-Eddine était trop habité par la pulsion
de l'errance pour ne pas quitter à nouveau le
Maroc. À partir de 1989, il mène en France une vie
plus ou moins chaotique. Comme s'il avait voulu
réaliser les « slogans » qu'il prêtait au narrateur de
l'Histoire d'un Bon Dieu : « Fais ta propre peau.
Jette-les par la fenêtre. »
• et Il meurt à Rabat le 18 novembre 1995.

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