Module 1 

: La boîte à merveilles.
Activité de langue
Activité : Les registres d’un texte : le registre lyrique et le registre pathétique.
Capacités : Identifier le registre lyrique et le registre pathétique.

I/ Observation :
Corpus :
1- « Ce matin, les objets les plus ordinaires, les êtres les plus déshérités mêlaient leurs voix aux nôtres,
éprouvaient la même ferveur, s’abandonnaient à la même extase, clamaient avec la même gravité que
nous, la grandeur et la miséricorde de Dieu, créateur de toutes choses vivantes. » La Boîte à
merveilles. Ch. VII P.144

2- « Non, je n’ai pas encore oublié ces instants. Seigneur ! Je me souviens. Je me souviens de cette
solitude vaste comme les immenses étendues des planètes mortes, de cette solitude où le son meurt
sans écho, où les ombres se prolongent dans des profondeurs d’angoisse et de mort. Et le cœur qui
saigne ! Source intarissable de peine, torrent surchauffé par les feux de mes chagrins et de mes
douleurs ; cri de ma chair écrasée sous le poids de ta malédiction. » La Boîte à merveilles. Ch. IX
P.180

II/ Conceptualisation :
- Quels effets ces deux extraits produisent-ils sur le lecteur ?
- L’extrait 1 : La joie et l’extrait 2 : souffrance et douleur
- Définition du registre d’un texte :
Le registre d’un texte (la tonalité ou le ton d’un texte) se définit en fonction de l’effet que ce
texte produit sur le destinataire et des émotions qu’il provoque : joie, angoisse, souffrance…
- Que cherche le narrateur dans les deux extraits ?
- Dans l’extrait 1, le narrateur cherche à faire partager ce sentiment de joie avec le lecteur tandis
que dans l’extrait 2, il tend à émouvoir le lecteur en inspirant chez lui la pitié face à une situation
douloureuse.
- L’extrait 1appartient au registre lyrique, l’extrait 2 au registre pathétique
- Relever les caractéristiques du registre lyrique à partir de l’extrait 1 et celles du registre
pathétique à partir de l’extrait 2
- Pour l’extrait 1 : champ lexical de l’affectivité : éprouvaient – s’abandonnaient – clamaient.
Champ lexical de la joie : extase – ferveur. les figures de style : la personnification et la
comparaison
- Pour l’extrait 2 : champ lexical de la souffrance : angoisse - mort - le cœur qui saigne ! Source
intarissable de peine - les feux de mes chagrins et de mes douleurs - cri de ma chair écrasée - le
poids de ta malédiction. Figures de style à valeur émotive : Hyperbole marquant l’intensité de
cette souffrance par l’emploi d’une comparaison exagérée : Je me souviens de cette solitude vaste
comme les immenses étendues des planètes mortes et par l’emploi des métaphores : cette
solitude où le son meurt sans écho, où les ombres se prolongent dans des profondeurs d’angoisse
et de mort. Et le cœur qui saigne ! Source intarissable de peine, torrent surchauffé par les feux de
mes chagrins et de mes douleurs ; cri de ma chair écrasée sous le poids de ta malédiction. Des
lamentations.
- Registre ou - Définition - Caractéristiques - Effet
tonalité ou ton du recherché
texte
- lyrique - Permet - Importance du - Faire
d’exprimer des « je » partager ses
sentiments et des - Champs lexicaux sentiments et ses
émotions des sentiments et de états d’âme.
personnels : amour, l’affectivité
chagrin, joie, - Figures de style
tristesse
- pathétique - Il déclenche - Champs lexicaux - Emouvoir
un sentiment de la souffrance, de la
d'attendrissement ou
douleur…
de compassion et
- Procédés et figures
inspire la pitié face à
des souffrances ou de style à valeur émotive
des situations - Supplication -
douloureuses. lamentation
- Interrogations
oratoires

III- Appropriation :
Identifiez les registres dont relèvent les textes suivants et précisez les indices qui vous ont aidés
dans cette identification :
Texte 1 :
Péniblement, il avançait dans l’obscurité de cette étroite ruelle humide. Ses pieds souffraient
le martyre et imploraient qu’ils s’arrêtent. Ils étaient incapables de remuer. Il s’écroulait dans un
coin sale au milieu des ordures et se couvrait de quelques bouts de papier abandonnés. Ses yeux
ignoraient les larmes et son cœur ne pouvait plus souffrir car la douleur était sa seule compagne !
 Texte 2 :
Quel soulagement ! Je viens de dépasser le pire cauchemar de ma vie. Je suis libre comme le
vent et l’air. Plus de souffrance ni de soumission. Je peux voler de mes propres ailes et personne
ne peut me dicter mes conduites. C’est noble de se sentir l’unique maître à bord. J’ai envie de
chanter hymne de ma liberté retrouvée et de goûter chaque instant de joie et de plaisir.

Pour le texte 1, le registre est pathétique.

Justification : Le texte souligne l’intensité de la souffrance par l’emploi du champ lexical de la
souffrance : péniblement – souffraient le martyre – imploraient - incapables de remuer –
s’écroulait – les larmes – souffrir – la douleur
Aussi, par l’emploi de l’hyperbole qui marque cette souffrance intense : Ses pieds souffraient
le martyre et imploraient qu’ils s’arrêtent- Il s’écroulait dans un coin sale au milieu des ordures -
Ses yeux ignoraient les larmes et son cœur ne pouvait plus souffrir car la douleur était sa seule
compagne !
Cette souffrance est mise en évidence par la supplication : Ses pieds imploraient qu’ils
s’arrêtent et par l’exclamation : la douleur était sa seule compagne !
Pour le texte 2, le registre est lyrique.
Justification : Le texte met en évidence un « je » qui livre ses émotions et ses sentiments
de joie et de gaieté suite à sa liberté retrouvée. Les procédés qui mettent en relief ce sentiment de
joie et de liberté sont : des figures de style telles que:- l’hyperbole : Je viens de dépasser le pire
cauchemar de ma vie. – La comparaison : Je suis libre comme le vent et l’air. La métaphore : Je peux
voler de mes propres ailes. - C’est noble de se sentir l’unique maître à bord - J’ai envie de goûter
chaque instant de joie et de plaisir. Le champ lexical de la joie : soulagement –plus de souffrance -
chanter – hymne – goûter – joie – plaisir. Champ lexical de la liberté : libre - Plus de souffrance ni de
soumission - voler de mes propres ailes - l’unique maître à bord - ma liberté retrouvée.