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1. Introduction
Les différentes formes sous lesquelles on peut faire le commerce à Maurice sont classés en
quatre grandes catégories dont notamment : Les Sociétés, Les Compagnies, Le Trust et Le
Sole tradership.
Pendant la période coloniale française, l'île Maurice était en fait gérée par une société, "La
Compagnie des Indes". Pendant l'occupation française, les activités commerciales et les
institutions étaient régies par le "code de commerce". C'est seulement en 1810, suivant la
Bataille Navale de Vieux Grand Port, que le Traité de Capitulation a été signé. Le traité dans
son article 8 prévoyait que: "les habitants doivent conserver leurs religions, les lois et les
coutumes".
Le Code de Commerce continua à rester en vigueur avec des amendements mineurs mais
en parallèle, il fut introduit des lois anglaises sous forme d'ordonnances. Les différents types
de sociétés étaient régis par le Code de Commerce ainsi que le Code Civil. Toutefois, ce
n'est qu'en 1984 que Maurice entra dans l'ère moderne avec l'introduction d'un
nouveau ‘’Companies Act’’. Néanmoins, ce n’est qu’au début du nouveau millénaire que le
gouvernement a adopté des lois et des conventions plus en vogue. Par conséquent, en
2001, une nouvelle ‘’Companies Act’’ ainsi que le Trusts Act ont été promulgués.
La société en nom collectif s’avère être une société de type familiale. Elle peut être
définie comme une entreprise de deux ou plusieurs personnes connues comme des
associés. Ces derniers ont la qualité de commerçants et se regroupent en vue d’une
exploitation commerciale. Selon l’article 23 alinéa 1 du Code de Commerce :
‘Les associés en nom collectif ont tous la qualité de commerçant et répondent
indéfiniment et solidairement des dettes sociales.’
Donc les associés sont tenus personnellement et solidairement entre eux et se font
confiance d’où l’intuitu personae devient important au sein de la société. Quant aux
apports faits par les associes, elles sont faites en argent ou en industrie.
Les Avantages :
Il importe peu que les associés participent à la gestion de la société ou pas,
ils acquièrent la qualité de commerçant dès la formation de la société.
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La société peut être constituée par acte sous seing privé ; ce qui signifie l’acte
est rédigé et signe par les seules parties, sans l’intervention d’un officier public et
donc dépourvu des frais de notaire.
Aucun minimum capital n’est requis par la loi.
Les Désavantages :
La société est dissoute si l’un des associés est frappe de l’incapacité ou de
l’interdiction d’exercer une profession. D’autre part, la société est aussi dissoute en
cas de révocation ou de la mort d’un associé selon l’article 34 alinéa 1 du Code de
Commerce qui prévoit :
‘La société prend fin par le décès de l’un des associés, sous réserve de l’application
des dispositions de l’article 1867 du Code Napoléon.’
Il est à noter que la mort d’un associé s’avère être un inconvénient seulement en cas
d’absence de clause de continuation.
La séparation des patrimoines des associés et celui de la société en nom
collectif n’est pas réalisée de façon absolue. Les associés sont tenus
personnellement des engagements sociaux. Cependant la nature de l’engagement
doit être justifiée pour que le créancier ait le droit de les poursuivre.
Les associés sont solidaires entre eux. Une solidarité qui dérive de la
communauté d’action et d’intérêt est une solidarité légale et en cas de poursuite
dirigée contre l’un des associés, tous les autres y sont également concernés.
Selon l’article 32 alinéa 1 du Code de Commerce :
‘Les parts sociales ne peuvent être représentées par des titres négociables.
Elles ne peuvent être cédées qu’avec le consentement de tous les associés.’
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Il n'y a pas de capital minimum exigé.
Les associés commerçants peuvent faire des apports en espèce, en nature
ou en industrie. Les commanditaires aussi, peuvent réaliser des apports en espèce
ou en nature, tel un fonds de commerce.
Les actions ne sont pas transmissibles sans accord des autres associés, ce
qui garantit le caractère fermé de la société[ii](voir Annexe).
La responsabilité des commanditaires est limitée à leur apport versé.
Cet apport donne droit au bénéfice mais la participation en cas de perte est
limitée à leur apport.
Les Inconvénients:
2.2 Companies
A Maurice, les ‘companies’ sont régis par la Companies Act 2001. La Section 21(8)
prévoit que: « every company shall be deemed to be a commercial company ». Il est
également stipulé que toute entreprise est soit une ‘public company’ ou une ‘private
company’.[1]
Selon la ‘Companies Act’, ‘a private limited company’ ne peut pas offrir ses actions
au public. Comme il y a un minimum de 1 et un maximum de 25 [2] membres, la
structure de cette compagnie est beaucoup plus appropriée pour les petites
compagnies et ou les entreprises familiales.
Cette entreprise est définie comme celle qui n'est pas une ‘private company’ et qui a
à la fin de son nom, les mots ‘Public limited Company’, catégorisée comme ‘listed
company’ ou ‘unlisted company’. Listed Company signifie que les actions de la
compagnie peuvent être achetées ou vendues par le public sur le ‘Stock Exchange
Market of Mauritius’.
Selon la ‘Companies Act 2001’, les ‘companies’ sont classées en quatre grandes
catégories[3], definies par sa Section 2 :
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Le terme ‘company limited by shares’ désigne une compagnie qui a des actionnaires
dont la responsabilité envers les créanciers, est limitée au montant initialement
investi, c'est-à-dire, a la valeur nominale des actions détenues par eux[4].
Ces compagnies sont utilisées pour des organisations à but non lucratif, par
exemple, à Maurice: le ‘Mauritius Institute of Directors’.
Celle-ci est une compagnie dont la limitation de responsabilité de ses membres qui
sont des actionnaires, est limitée au montant impayé sur les actions détenues par
eux.
La garantie est limitée au montant qu’ils se sont engagés à contribuer en cas de
liquidation de l’entreprise.[5]
Unlimited companies
GBC1 est une société spécialisée dans les affaires mondiales qui se fait à partir de
l'île Maurice avec des personnes qui sont tous des résidents en dehors de Maurice
et où les affaires sont menées dans une monnaie autre que la roupie mauricienne -
Part X of Financial Services Act 2001.
Une société détenant une licence de ‘Global Business Company 2’ doit être
constituée sous le Companies Act de 2001 comme une entreprise privée, mais elle
ne doit cependant pas faire des affaires avec tout résident mauricien et ne doit aussi
pas faire des affaires en roupies mauriciennes.
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L’Etat et les personnes du droit public peuvent créer ou gérer des explotations ou
participer à la surveillance à cause d’une mission d'intérêt général. L’Etat peut aussi
entrer dans une société des capitaux comme actionnaire et comme administrateur.
Par exemple, à Maurice, on a le STC Act 1982, qui établit le State Trading
Corporation, qui mène des activités concernant les produits alimentaires entre
autres.
Les avantages et désavantages des compagnies par rapport aux d’autres types de
commerce[6]
Les Avantages :
Une ‘company’ est une entité juridique distincte de la vie personnelle de ses
actionnaires. La responsabilité pour le remboursement des dettes contractées se
trouve sur la compagnie elle-même, et non sur pas les personnes qui le gèrent.
Les Désavantages :
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2.3 Trusts
La Section 3 du Trust Act de 2001 prévoit que "un ‘trust’ existe lorsqu'une personne
(«fiduciaire») détient ou a acquis en lui ou est censée avoir acquis en lui, que
propriété dont il n'est pas le propriétaire dans son propre droit, avec une obligation
fiduciaire de détenir, d'utiliser, de traiter, de disposer au profit de toute personne (un
«bénéficiaire»), …". La forme la plus commune et flexible des ‘trusts’ offshore à
Maurice est le ‘discretionary trust’ parce qu’elles comprennent des pouvoirs de
placement étendu[8] donnés aux fiduciaires et qui respectent les exigences des
clients internationaux. Les ‘discretionary trusts’ peuvent être combinés par les
fiduciaires avec des Global Business Companies, où les termes du ‘trust’ peuvent
prévoir que les fiduciaires ne doivent pas interférer dans la gestion de ces sociétés.
Les Avantages et Inconvénients :
Peuvent servir à préserver l’actif de la famille à travers des générations.
La responsabilité limitée des bénéficiaires et dans l'éventualité que le ‘trust’
est insolvable ; l’actifs des bénéficiaires ne pourront pas être saisis pour rembourser
les dettes contractées par les fiduciaires sous le ‘trust’.
Lorsqu'une personne transfère ses biens à un ‘trust’, ils sont protégés contre
les revendications des créanciers cause par la faillite de ce dernier, par la structure
du ‘trust’.
Il peut être très coûteux et complexe à établir et administrer des ‘trusts’.
2.4 Soletradership
C’est essentiellement une exécution des affaires où l'individu mène des activités
commerciales généralement en son propre nom. Le ‘sole trader’ est indéfiniment
responsable envers les créanciers parce que le Soletradership n'a pas de
personnalité juridique distincte de celle du ‘sole trader’ et parce qu’il n’y pas de
limitation de la responsabilité. Par conséquent, le ‘sole trader’ reçoit pleinement les
profits de l'entreprise mais est également responsable des pertes occasionnées. À
Maurice, le statut de ‘sole trader’ est largement utilisé pour la conduite des affaires et
est régi par le ‘Code de Commerce’ aux Articles 1 à 16. Le nom de l'entreprise du
‘sole trader’ doit être enregistré avec le ‘Registrar of Companies’ s'il en utilise un et il
doit également déposer des déclarations d'impôt annuelles à la Mauritius Revenue
Authority.
Les Avantages :
La forme la plus simple de faire des affaires.
Un minimum de procédures est requis et le ‘sole trader’ peut mener des
affaires pourvu qu’il est légal.
Le ‘sole trader’ a le contrôle total de son entreprise et ne doit pas aller au
moyen de réunions d'actionnaires.
La prise de décisions est rapide pour faire face aux activités quotidiennes et
le service donne à la clientèle est meilleur.
Les Inconvénients :
Le ‘sole trader’ est seul responsable de toute défaillance de l'entreprise ou
des pertes importantes.
Il n'y a aucune responsabilité limitée.
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La présence du ‘sole trader’ est requise chaque jour ouvrable pour prendre
des décisions dans le cas contraire l’entreprise ne fonctionne pas. Il y a une
dépendance sur le ‘sole trader’.
En général, les ‘sole traders’ ont peu ou aucune compétence pour la gestion,
pour le financement, pour la commercialisation, d'achats et de surveiller leurs
activités.
Cette forme d'entreprise n'est pas adaptée à grand niveau en raison de
ressources limitées et de compétences.
3. Conclusion
La société offre à l'être humain le milieu humain dont il a besoin pour développer ses
potentialités, en imposant à sa conduite les normes qui lui permettent de se
structurer. La difficulté principale pour le choix d’un type de société tient à la nécessité d’un bilan
global avantages-inconvénients, dressé par apport aux données d’un projet dont les contours ne sont
pas forcément stables et toujours réfléchis.