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la mort d’un associé entrainera le partage des parts sociales ou actions et non
le partage des biens de la société.
Exemple : Une société a dans son patrimoine une usine qui a été apportée par
l’un des associés. L’usine appartient à la société et non à l’associé. Si cet
associé décède, l’usine demeure dans le patrimoine de la société et les
héritiers vont se partager uniquement les droits de l’associé dans la société.
3. La possibilité d’une limitation de responsabilité pour ce qui est des dettes que
peut générer l’exercice d’une activité déterminée. Une personne physique qui
exerce une activité commerciale à titre individuel expose tout son patrimoine
à une saisie éventuelle de ses créanciers. Ils peuvent saisir n’importe quel bien
se trouvant son patrimoine. Il peut même tout perdre à travers l’exercice de
l’activité commerciale. Ce risque peut être limité, lorsqu’une personne choisi
de constituer un certain type de société qui permet aux associés de n’exposer
que ce qu’ils veulent bien exposer aux aléas de l’activité qu’elle exerce. On dit
que la responsabilité des associés est limitée à leurs apports (SA, SARL,
SUARL).
L’article 1249 COC définit la société. Il dispose que : « La société est un contrat par
lequel deux ou plusieurs personnes mettent en commun leurs biens ou leur
travail, ou tous les deux à la fois, en vue de partager le bénéfice qui pourra en
résulter. »
L’article 1249 COC s’applique aux sociétés civiles alors que l’article 2 CSC
s’applique aux sociétés commerciales. La différence entre les deux textes se
situe au niveau :
-Du but recherché : la société commerciale peut avoir pour but, outre le
partage de bénéfices, la réalisation d’une économie.
A l’origine de toute société ,qu’elle soit civile ou commerciale, il faut qu’il y ait
une manifestation de volonté, c’est-à-dire un acte juridique soumis aux mêmes
conditions de validité applicables à tout acte juridique et prévues par l’article 2
COC à savoir :un consentement réel, la capacité de contracter ,un objet et une
cause licite .Mais ,l’acte juridique que suppose la création d’une société
commerciale peut être soit un acte synallagmatique soit un acte unilatéral. C’est
forcement un acte synallagmatique lorsqu’il s’agit d’une société pluripersonnelle
(art.2, alinea1 du CSC) et c’est un acte unilatéral lorsqu’il s’agit d’une société
unipersonnelle (art.2, al.2CSC).Il faut, cependant, relever le caractère
exceptionnel de l’acte unilatéral qui ne peut être constitutif que d’un seul type de
société à savoir la SUARL.
La question a été posée de savoir si la société n’est qu’un contrat ou s’il s’agit
d’une institution. Aujourd’hui, cette discussion est dépassée .La société est plutôt
présentée comme une simple technique .C’est un instrument utile pour atteindre
un objectif. Cet objectif peut être économique (rassembler les moyens et les
capitaux sans lesquels certaines activités ne peuvent être exercées, partager les
bénéfices…) ou juridique (la pérennité de l’activité, la limitation de la
responsabilité des associés…).La plupart de ces objectifs ne peuvent être réalisés
qu’à travers la reconnaissance de la personnalité juridique de la société.
Droit des sociétés commerciales
La société peut être définie comme un acte juridique mais cet acte a une
Spécificité très importante qui est celle de donner naissance à un véritable être
-La société a un domicile : C’est le siège social. Il est défini comme le lieu où la
société à son principal établissement, celui où se trouve les organes de
direction et les services administratifs. Il ne correspond pas nécessairement au
lieu de l’exploitation. Le siège social a un intérêt très important sur le plan de
la détermination de la nationalité de la société, sur le plan procédural et sur le
plan fiscal.