Vous êtes sur la page 1sur 3

CAS PRATIQUE 1.

Rémunération du gérant
Com. 4 mai 2010, n° 09-13205
Com. 4 oct. 2011, n° 10-23.398

Parler de la procédure des conventions réglementées dans les SARL => contrôle a posteriori, le
gérant rédige un rapport avant l’AGOA qu’il remet et ensuite l’AGOA ratifie ou ne ratifie pas les
conventions passées au cours de l’année par le dirigeant et qui sont soumises à la procédure de contrôle
des conventions réglementées. Dire que dans ce cas le gérant ne vote pas.
Sanction : seulement des dommages et intérêts s’il est prouvé un préjudice subi par la société (pas de
nullité de la convention).
Dire qu’en l’espèce ce n’est pas une convention réglementée car la fixation de rémunération du
dirigeant n’est pas une convention du tout => c’est l’AG qui décide, donc c’est une décision unilatérale
non négociée.
Parler aussi de la possible action en abus de majorité comme garde fou, étant donné que la procédure
des conventions réglementées ne marche pas ici. Précisez les conditions de l’abus de majorité et dire
que c’est très compliqué de prouver (4 octobre 2011).

Cumul d’un mandat et d’un contrat de travail :


Soc. 25 oct. 2011, n° 10-18327.

La Cour de cassation vient rappeler que la cour d’appel doit bien vérifier les critères de l’existence d’un
contrat de travail et rapporter la preuve d’un lien de subordination (l’associé gérant doit détenir – de
50% des parts, ce qui pourrait faire défaut ici s’il conclut l’achat des 35%), de fonctions réellement
exercées et distinctes des autres missions que le salarié a au travers de son mandat de dirigeant.

Comme c’est un contrat de travail, dire que là il faut suivre la procédure des conventions
réglementées.
Parler de la procédure des conventions réglementées dans les SARL => contrôle a posteriori, le
gérant rédige un rapport avant l’AGOA qu’il remet et ensuite l’AGOA ratifie ou ne ratifie pas les
conventions passées au cours de l’année par le dirigeant et qui sont soumises à la procédure de contrôle
des conventions réglementées. Dire que dans ce cas le gérant ne vote pas.

CAS PRATIQUE 2.

Dire avant tout que l’agrément est de plein droit et d’ordre public (L.223-14 alinéa 1). Donc même s’il
n’y a rien dans les statuts l’agrément est obligatoire (ici le piège était que dans l’énoncé il est dit qu’il
n’y a aucune clause d’agrément prévue, mais on s’en fou car de toute façon l’agrément dans ce cas de
cession à un tiers est d’ordre public et existe de par la loi, sans qu’il soit nécessaire de l’indiquer par
une clause dans les statuts).

Parler de la procédure d’agrément dans la SARL :

Etape 1 : notification du projet de cession

Tout d’abord, l’associé qui envisage de céder tout ou partie de ses parts sociales à un tiers doit notifier son
projet de cession à la SARL et à chacun des associés, par lettre recommandée avec accusé de réception
ou par voie d’huissier.

Etape 2 : convocation de l’assemblée par le gérant

Dans les 8 jours suivants la réception de la notification, le gérant de la SARL est tenu de convoquer
l’assemblée des associés ou éventuellement de consulter les associés par écrit.
Etape 3 : vote de l’agrément par les associés

Lors de l’assemblée ou de la consultation par écrit, les associés se prononcent sur l’agrément de la cession.
Le vote doit se faire à une double majorité : la majorité des associés présents et la majorité des parts
sociales (c’est la majorité absolue). Les statuts peuvent prévoir une majorité plus forte.

Les associés ont 3 mois pour se prononcer.

A l’issue du vote, si l’agrément est accordé, la cession peut donc se réaliser.

Si au bout de 3 mois toujours pas de réponse, le silence vaut acceptation.

Les conséquences du refus d’agrément

Lorsque l’agrément est refusé, l’associé cédant peut obtenir le rachat des parts sociales dont la
cession est envisagée :
- soit par les associés eux-mêmes,
- soit par un autre tiers,
- soit par la société elle-même.

Cette faculté ne s’offre à l’associé cédant qu’à partir du moment où il détient ses parts sociales
depuis au moins 2 ans, sauf lorsqu’il les détient suite à une succession, une liquidation de
communauté ou une donation au profit d’un conjoint, d’un ascendant ou d’un descendant.

Après le refus d’agrément, les associés doivent acquérir ou faire acquérir les parts sociales dans un
délai de 3 mois. Une demande de prolongation de 3 mois supplémentaires peut être obtenue en
justice. Si la cession n’est pas réalisée dans ce délai, l’opération initialement prévue peut se réaliser et
donc l’agrément est donné automatiquement.

En l’espèce, le cédant peut se voir refuser l’agrément sans que cela découle sur une obligation de
rachat forcé par la société ou les associés ou un tiers agréé par eux car le candidat à la cession détient
les parts depuis moins de 2 ans : L.223-14 alinéa 6, et qu’il ne cède pas à l’un des cas prévus par cet
alinéa.
Et c’est d’ordre public (c’est l’alinéa 7 qui le dit, donc toute clause contraire est réputée non écrite).

CAS PRATIQUE 3.

Parler de la mise en place de la procédure de révocation : est-ce que le majoritaire est gérant ou pas ?
S’il l’est il convoque et réunit l’AG, s’il ne l’est pas il y a de fortes chances qu’ils doivent passer par le
juge pour demander la nomination d’un mandataire ad hoc aux fins de convoquer et réunir l’AG.

Com. 15 mai 2007, n° 05-19464.


Com. 12 févr. 2013, n° 11-23610.

Ici, dire que le dirigeant est révocable sur juste motif.


Qu’il faut donc :
- un juste motif de révocation,
- que la révocation ne soit pas vexatoire,
- brutale,
- discriminatoire.

En l’espèce, il faut préciser qu’il est inutile d’attaquer la société car elle est en liquidation judiciaire
donc insolvable.
Il faut tenter d’aller chercher l’associé majoritaire qui a voté la décision pour obtenir des dommages
et intérêts.
Mais pour obtenir cela (la condamnation de l'associé majoritaire dont le vote a conduit à la
révocation du gérant) il faut prouver l'existence d'une volonté de nuire constitutive d'une faute
personnelle de l’associé.
En l’espèce on peut tenter de le prouver par l’attitude malicieuse de l’associé.
Peu important que l’étudiant dise si l’associé sera responsable ou ne le sera pas, ce qui compte c’est
qu’il justifie pourquoi il le serait ou pourquoi il ne le serait pas.

Vous aimerez peut-être aussi