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La crise juridique existe quand une décision est prise en violation de la règlementation.
Résumé :
-La nullité des actes qui modifient les statuts d’une sté commerciale ou des GIE est fondée sur
une disposition du Code de commerce ou du droit des contrats qui la prévoient.
-La nullité des actes d’une sté civile et des décisions non modificatives des statuts est fondée
sur une violation d’une disposition impérative ou sur le droit des contrats.
B) L’inopposabilité de l’acte ou de la
La loi ou le juge peut retenir l’inopposabilité de l’acte contesté : l’acte n’est pas anéanti, c’est
juste que la sté n’est pas engagée par cet acte.
Ex : Cautions avals ou garanties non-autorisées par le chiffres d’affaires d’une SA qui seront
inopposables à la société.
Le vice n’est pas couvert par une autorisation postérieure ou par un début d’exécution alors
qu’en cas de nullité on peut recommencer.
C) La responsabilité civile
Il est possible d’intenter une action en responsabilité fondée sur l’annulation des actes et des
délibérations contre les dirigeants qui sont garants du respect de la loi et des règlements.
Art. L. 235-13 et 1844-17 du Cciv.
-Soit une modification de sa forme : c’est le passage d’une forme de société à une autre (SA
devient SAS, SNC devient SCS etc.).
-Soit une modification de de son capital (ex : on augmente le capital pour rassurer les
créanciers ou pour obtenir de l’argent frais / on diminue le capital par ce que la sté est in bonis
cela permet de rembourser aux associés une part des apports).
A) La procédure de transformation
En cas de transformation, il y évidemment modif des statuts déposés au RCS. En csq, une AG
des associés doit être réunie et la transformation doit être approuvée par une majorité fixée à
l’avance (ex : transformation d’une SA en SARL, la majorité est des ¾ ou ⅔ du capital / pour
transformer une SA en SNC ou SAS il faut les 4/4, cad l’unanimité).
Comme le changement risque d’avoir csq pour les tiers, toute modif des statuts doit être suivie
pour leur être opposable des formalités de pub habituelles :
-JAL
-Enregistrement
-RCS et BODACC
-La sté transformée ne perd pas de sa capacité d’ester en justice pour des actes antérieurs à la
transformation.
Pour les associés et les dirigeants : dès la prise de décision de transformation lors du vote en
assemblée, la nouvelle situation s’applique, sans aucune formalité, sauf si l’entrée en vigueur
de la situation a été fixée statutairement à une autre date (ex : les associés en nom deviennent
actionnaires pour le cas d’une SNC transformée en SA, le droit de la SA s’applique. Les
dirigeants perdent leur qualité et doivent être désignées selon les nouvelles normes
applicables à la structure nouvelle).
Pour les salariés : la transformation d’une structure en une autre forme n’entraine jamais de
disparition de la sté, c’est une simple continuation de la PM, sauf exception (ppe
jurisprudentiel). De ce fait, l’art.1224-1 C. travail prévoit un transfert des contrats de travail à
la structure nouvellement transformée. Les conventions et accords collectifs du travail
continuent de s’appliquer dans la nouvelle structure pour une durée maximale de 1 an, sauf
accord de substitution (art. L. 2261-9 Code du travail), les mandats collectifs (CSE)
continuent jusqu’à leur terme, si le mandat est compatible avec la nouvelle structure.
Pour les tiers créanciers : leurs droits de créance restent inchangés. C’est totalement
comparable au changement de statut d’un débiteur personne physique, il reste tenu de ses
engagements.
Si une SNC est transformée en SARL : les créanciers antérieurs conservent la garantie de la
responsabilité indéfinie et solidaire des associés. Pour les actes ultérieurs, la garantie n’existe
plus.
Comme toute modif qui touche une sté, création, cession de droits sociaux, réalisation de
bénéfices, la transformation entraîne des prélèvements fiscaux. Le Trésor public perçoit la
somme de 375€ ou 500€ si capital supérieur à 225 000€ (art.635-5° CGI). En outre, la
transformation d’une sté de personnes en sté de capitaux peut entrainer un changement
d’imposition, de statut fiscal de la taxation des bénéfices.
-Par l'expiration du temps pour lequel elle a été constituée, sauf prorogation effectuée
conformément à l'article 1844-6.
-Par la dissolution anticipée prononcée par le tribunal à la demande d'un associé pour justes
motifs, notamment en cas d'inexécution de ses obligations par un associé, ou de mésentente
entre associés paralysant le fonctionnement de la société.
-Par la dissolution anticipée prononcée par le tribunal dans le cas prévu à l'article 1844-5.
-Par l'effet d'un jugement ordonnant la clôture de la liquidation judiciaire pour insuffisance
d'actif.
Il existe aussi des causes de dissolution spécifique à tel ou tel type de sté. Exemples :
-Sté civile : absence de gérant depuis plus d’un an, décès d’un associé si le statuts le
prévoient, interdiction ou incapacité d’un associé si les statuts le prévoient.
-SNC : décès d’un associé, sauf clause contraire, révocation du gérant dans certains cas,
interdiction ou incapacité d'un associé, sauf clause contraire.
1) La dissolution de la société
Arrivée du terme statutaire (pas plus de 99 ans). Il peut y avoir prorogation en AGE qui doit
être tenue au moins un an avant le terme.
2) La dissolution légale
Si toutes les parts sont réunies en une seule main : l’associé unique a un pour régulariser,
sinon tout intéressé peut en demander la dissolution. Cette régularisation peut encore
intervenir en cours d’instance, l’intéressé peut demander un délai encore de 6 mois pour
régulariser au juge.
Pour les SARL et les sté de capitaux, si du fait des pertes : les capitaux propres sont inférieurs
à la moitié du capital social, les associés peuvent décider de régulariser et de continuer, sinon
la sté est dissoute (sté de capitaux et SARL).
3) La dissolution volontaire
Les associés peuvent vouloir dissoudre la sté de façon anticipée. C’est le cas de la dissolution
le plus contractuel. Lsq la décision est prise par la majorité, elle ne saurait porter atteinte aux
droits des minoritaires qui pourraient invoquer un abus de majorité pour faire obstacle à la
dissolution.
En réalité, c’est lorsque la sté va mal et que les pertes s’accumulent que la dissolution
anticipée risque d’être décidée pour éviter une dissolution judiciaire après coup. D’ailleurs,
les dirigeants qui s’entêtent à maintenir une structure déficitaire engagent leur responsabilité.
4) La dissolution judiciaire
En général, le juge va nommer d’abord un administrateur pour analyser les pb. Il rechigne à
dissoudre une entité viable. Seul un associé peut intenter cette action et il ne doit pas être à
l’origine de la mésentente qui doit être grave et sérieuse. La disparition de l’affectio societatis
ne suffit pas à justifier la dissolution, il faut que son fonctionnement soit paralysé.
La sté est dissoute si le contrat de sté est jugé nul. Il n’y a pas de rétroactivité.
-Dépôt acte de dissolution et acte de désignation du liquidateur nommé par les associés au
Centre de formalités des entreprises (CFE).
-Le CFE le transmet au greffe du TC qui en fait mention au RCS et publie l’information au
BODACC.
La dissolution ne produit ses effets à l’égard des tiers qu’à compter de sa publication au RCS.
Tout document émis par la sté doit comporter la mention "en liquidation" avec le nom du
liquidateur désigné. La dissolution est suivie de la liquidation : elle se termine par le partage.
Art. 1844-8 al. 3 du Cciv : "La personnalité morale de la société subsiste pour les besoins de
la liquidation jusqu'à la publication de la clôture de celle-ci".
-Les créanciers ne sont donc pas obligés de diviser leurs actions en paiement. La dette reste
sociale.
-De même, les associés conservent la possibilité de céder leurs droits à des tiers.