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OFPPT

Culture entrepreneuriale

M. KHAROUAA
PROFESSEUR D’ÉCONOMIE
2

 Le module « culture entrepreneuriale » vise à


sensibiliser le stagiaire aux principaux
concepts à la base de l’entrepreneuriat, de
l’esprit d’entreprise et de la culture
entrepreneuriale.
Objectifs du
cours  Il vise également la compréhension des
notions relatives à l’entreprise ainsi qu’aux
comportements, motivations et actions des
entrepreneurs.
3
 Ensuite, il consiste à définir, à saisir les
contours de la culture favorisant l’esprit
d’entreprise et d’entreprendre, à savoir
notamment les attitudes suivantes : la
responsabilité, la prise de risque,
l’autonomie, la confiance, la solidarité et
Objectifs du l’entraide.

cours  Il s’agit de pousser chacun à puiser en lui


même des atouts, des forces et des
compétences, à arrimer avec l’être et le
devenir d’un entrepreneur.

 L’objectif est d’éveiller et développer le


potentiel entrepreneurial de chacun.
4

 La diffusion de la culture entrepreneuriale


permettra de « déplacer » les stagiaires de la
logique de demandeurs d’emploi à celle de

Objectifs du pourvoyeurs d’emploi. Elle les incitera à


devenir entrepreneurs de leur vie et à leur
cours donner l’envie de prendre leur avenir en
main.

Être entrepreneur de soi


constitue l’objectif ultime de
ce module.
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AXE I/ L’ENTREPRENEURIAT

AXE II/ L’ENTREPRISE.

AXE III/ L’ENTREPRISE ET SON


Plan du cours ENVIRONNEMENT

AXE IV/PROFIL DE L’ENTREPRENEUR

AXE V/CRÉATION D’ENTREPRISE


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Axe I/ L’entrepreneuriat
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Définition de l’entrepreneuriat

• Si on se réfère au dictionnaire Larousse, entreprendre signifie :


– Se mettre à faire une chose ;
– Commencer la réalisation ou l’exécution (de quelque chose) Synonyme: engager ;
– « prendre entre » : notion d’intermédiation.

• L’entrepreneuriat est un terme à l’origine issu du terme d’entrepreneur qui est


passé à la langue anglaise : entrepreneurship.

Selon l’office québécois de la langue française, l’entrepreneuriat est défini comme la


« fonction d’une personne qui mobilise et gère des ressources humaines et
matérielles pour créer, développer et implanter des entreprises ».
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Définition de l’entrepreneuriat

Il reste très difficile d’en donner une définition qui fasse l’unanimité. Cependant, il est possible d’identifier
des grandes approches. Nous retiendrons en particulier trois conceptions qui apparaissent
complémentaires.

La première conception définit l’entrepreneuriat comme le « processus par lequel des


opportunités à créer des produits et des services futurs sont découvertes, évaluées et
exploitées. »
Ainsi, l’opportunité est une nouvelle information profitable à laquelle un individu détient des
connaissances antérieures qui sont complémentaires à cette information et qui permettent de
la détecter et possède certaines qualités pour l’évaluer. La détention de cette information
déclenche une vision entrepreneuriale : un projet d’exploitation de cette opportunité.
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Définition de l’entrepreneuriat

La deuxième conception est celle de l’émergence organisationnelle, c’est-à-dire le


processus qui conduit à l’apparition d’une nouvelle organisation. Dans cette approche,
l’entrepreneuriat est entendu comme un processus de création d’une organisation, c’est-
à-dire les activités par lesquelles le créateur mobilise et combine des ressources
(informationnelles, matérielles, humaines, etc.) pour concrétiser l’opportunité en un projet
structuré voire une entité.
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Définition de l’entrepreneuriat

La troisième conception est celle du couple individu/création de valeur. Elle définit


l’entrepreneuriat comme une dynamique de changement où l’individu est à la fois
acteur de la création de valeur et objet de la création de valeur, Fayolle (2004) définit
l’entrepreneuriat comme une situation reliant de façon concomitante, un individu et un
projet. La valeur créée renvoie aux apports techniques, financiers et personnels que
génère cette nouvelle organisation et qui procurent satisfaction à l’entrepreneur et aux
parties intéressées.
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Définition de l’entrepreneuriat

 En fait, ces trois conceptions sont complémentaires car aucune d’entre elles
ne suffit en soi pour qualifier le phénomène entrepreneurial.

 En définitive, ces trois approches peuvent être conciliées en la définition


suivante :

L’entrepreneuriat est une dynamique de création et d’exploitation d’une


opportunité d’affaires par un ou plusieurs individu(s) via la création de
nouvelles organisations à des fins de création de valeur.
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Définition de l’entrepreneuriat

En tant que phénomène économique et social, les apports de l’entrepreneuriat à l’économie et


à la société sont considérables et ils concernent :

– la création d’entreprises et le renouvellement du parc dans les différents domaines d’activités,


– la création d’emploi comme une réponse aux problèmes,
– l’innovation et les opportunités innovantes,
– le développement de l’esprit d’entreprendre dans les entreprises et les organisations (prise
d’initiative, prise de risque, orientation vers les opportunités, réactivité ou flexibilité…)
– et l’accompagnement de changements structurels au niveau de l’environnement politique,
technologique, social ou organisationnel (exemple du secteur tertiaire, l’internet, les TIC…).
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La culture entrepreneuriale

La culture entrepreneuriale est en effet constituée de qualités et d’attitudes


exprimant la volonté d’entreprendre et de s’engager pleinement dans ce que l’on
veut faire et mener à terme. Elle se veut être comme une culture du projet, une
culture toute particulière puisqu’elle vise à produire de la nouveauté et du
changement. Elle se veut aussi être une culture de création et de construction.

En effet, l’esprit entrepreneurial consiste essentiellement en une volonté d’agir pour


créer du changement, de la nouveauté, pour fixer des buts et réaliser des projets.
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La culture entrepreneuriale

La culture entrepreneuriale se décline en trois éléments :

– des connaissances partagées par des individus d’une même société qui veulent
relever des défis ;

– des attitudes et des valeurs (créativité, sens de la responsabilité, autonomie, confiance


en soi, solidarité, leadership, tolérance à l’échec, etc.) ;

– des compétences de savoir faire, savoir être et savoir agir.


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La culture entrepreneuriale

La culture entrepreneuriale a comme but l’accomplissement d’une société


alerte, responsable et en mesure de s’assumer pleinement.

Il est importe de dire que l’entrepreneuriat peut être « le fruit », alors que
la culture entrepreneuriale peut être comparée à « l’arbre »
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Les formes de l’entrepreneuriat

L’entrepreneuriat prend plusieurs formes à savoir l’entrepreneuriat individuel et collectif


dont les exemples sont nombreux.

L’entrepreneuriat individuel prend la L’entrepreneuriat collectif (s’associer


forme individuelle (lancer seule sa avec d’autres individus dans un projet
propre entreprise) entrepreneurial).
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Les formes de l’entrepreneuriat

Création d’une nouvelle entreprise

– Traditionnelle ou (activité connue, projet répétitif)


– Technologique et Innovante : Technopreneuriat ou création d’entreprise technologique ;
cyberentrepreneuriat ou création d’entreprise d’internet et de e-commerce ;
Ecopreneuriat ou la création d’entreprises vertes (développement durable, responsabilité
sociale)

La création d’une nouvelle entreprise peut concerner les petites et micro-entreprises, le


travail indépendant, les PME, les grandes entreprises…
18
Les formes de l’entrepreneuriat

Création d’une entreprise par essaimage

On parle d’essaimage quand une entreprise décide d’apporter son soutien à ses
salariés pour la création d'une entreprise ou la reprise d'une entreprise.
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Les formes de l’entrepreneuriat

Création d’une entreprise par franchise

La franchise constitue un levier particulier de création dont le promoteur


bénéficie, entre autres, d’une notoriété existante.
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Les formes de l’entrepreneuriat

Reprise, cession et transmission d’entreprises

La reprise d’entreprise est définie par Fayolle (2004 : 133) comme étant « une
situation qui relève de l’esprit d’entreprendre et qui appartient au champ de
l’entrepreneuriat…un processus par lequel une personne physique ou morale, le
repreneur, acquiert la propriété d’une entreprise ou d’une activité existante et
occupe les fonctions de direction générale ».
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Les formes de l’entrepreneuriat

Entrepreneuriat organisationnel ou Intrapreneuriat

C’est Pinchot (1985) qui est le premier qui a introduit le mot « intrapreneuriat » ;
Pour lui, l’intrapreneuriat revient à entreprendre dans une structure existante en
développant des pratiques et comportements entrepreneuriaux à l’intérieur
d’une grande entreprise.
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Les formes de l’entrepreneuriat

Entrepreneuriat coopératif ou collectif : Coopérative ou


entreprise collective

Les entreprises coopératives et collectives offrent des voies de rechange quant


aux modes de créer, de gérer et de développer des organisations.
L’entrepreneuriat coopératif ou collectif implique la mise en commun de
ressources différentes de l’entrepreneuriat purement économique. Il insiste
surtout sur les ressources humaines, sociales et relationnelles.
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Les formes de l’entrepreneuriat

Entrepreneuriat solidaire et social

Cette forme d’entrepreneuriat se manifeste dans la création d’activités bénévoles, ou


l’innovation (et amélioration) dans les secteurs d’activités bénévoles existantes. Il s’agit
aussi de la création et du développement des organisations à buts non lucratifs qui se
différencient des entreprises économiques par le fait que leur objectif primordial n’est
pas le gain de l’argent mais de servir un intérêt général ou défendre une cause
humaine.
FORMULE AVANTAGES/ATOUTS INCONVENIENTS/RISQUES
Mise au point d’un nouveau produit, Bénéfice de la nouveauté ; Coût peu Mauvaise réaction du marché ; Coût parfois
d’un nouveau service ou d’un nouveau
d’un heureux hasard) .
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élevé ( surtout lorsque l’idée est le fruit trop élevé en temps et en argent ;
Mauvaise exploitation de l’idée.
procédé de fabrication
Acquisition d’un brevet Gain de temps et parfois d’argent Coût parfois trop élevé ; Mauvaise
; exploitation du brevet ;
Bénéfice de la nouveauté. Acquisition d’un brevet dépassé ou en voie de
l’être.
Acquisition d’une franchise Gain de temps ; Risque de se scotcher à une franchise en déclin ;
Bénéfice de l’expérience et de la Dépendance du franchiseur ( prix,
notoriété du franchiseur ( concept, approvisionnement, management,…) ;
produit, décoration, politique Cession du fonds de commerce
commerciale, soumise à l’accord préalable du franchiseur ;
organisation,…) ; Coût parfois trop élevé ( droit
Risque généralement très limité ( d’entrée, royalties, …) ;
clientèle plus ou moins assurée car Rejet de la franchise par le marché.
connaissant la marque).
Exploitation d’un bien ou service Coût relativement peu élevé ; Une Projet facilement copiable.
non protégé petite amélioration de l’offre peut
permettre de devancer les concurrents.
Reprise d’une entreprise Outil de production immédiatement Passif latent ( fiscal,…) ; Changement
opérationnel, donc gain de temps. d’attitude des partenaires( salariés, fournisseurs,
clients, syndicats, banquiers, pouvoirs
publics,…) ;
Difficultés à améliorer l’image de marque ;
Sous-estimation des investissements de mise à
niveau.
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Axe II / L’entreprise
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Définition et rôle de l’entreprise

 L’entreprise est une unité économique et juridique qui a pour principale fonction la
production de biens et services destinés à être vendus sur un marché. L’activité d’une
entreprise peut être décomposée en deux phases distinctes :
- l’activité productive, c’est à dire la création de biens ou services.
- l’activité de répartition des richesses en contrepartie des biens ou services.

 Selon J.F Soutenain et P. Facet (2006) l’entreprise est « un agent économique qui
combine des matières premières, du matériel, des moyens financiers et des ressources
humaines dans le but de produire des biens et/ou des services ».
 Ces produits sont nécessairement destinés à être vendus sur un marché de telle sorte
que le prix de vente soit supérieur aux coûts.
27
Définition et rôle de l’entreprise
28
Définition et rôle de l’entreprise

Une unité de production

Elle combine des facteurs de production (inputs) pour produire des biens
et/ou des services (outputs), qui seront vendus sur un marché à un prix
supérieur au coût des facteurs.
29
Définition et rôle de l’entreprise

Une unité de production


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Définition et rôle de l’entreprise

Un centre de répartition des revenus

La richesse créée par l’entreprise est répartie entre les apporteurs de


capitaux, sous forme de dividendes, le personnel sous forme de salaires et
aux administrations (les charges sociales versées aux organismes sociaux,
impôts et taxes versés à l’Etat…)
31
Définition et rôle de l’entreprise

Une structure sociale

L’entreprise est une cellule sociale où des personnes doivent travailler


ensemble et collaborer. Sa survie dépend du degré de la contribution de
chaque membre dans l’exercice de sa fonction.
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Définition et rôle de l’entreprise

Un centre de décision

Pour survivre dans un environnement devenu de plus en plus incertain,


une entreprise est amenée à prendre des décisions et à faire des choix en
fonction des moyens dont elle dispose afin d’atteindre ses objectifs.
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Définition et rôle de l’entreprise

Un système

L’entreprise est un système ouvert en interaction constante avec son


environnement d’où elle importe la matière première, les informations, son
personnel…
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Définition et rôle de l’entreprise

• L’entreprise a essentiellement un rôle social. Elle distribue des salaires, des


revenus aux apporteurs des capitaux et aux préteurs de fonds, des impôts et
des cotisations sociales.
Rôle de • En outre, l’entreprise est un facteur de progrès (innovation) et un facteur de
l’entreprise développement économique (création de richesse et d’emploi).

• La recherche de la maximisation de profit est un objectif essentiel pour les


Objectifs entreprises. En dehors de cet objectif, les entreprises cherchent également la
croissance et, la pérennité…
de
l’entreprise
35
Définition et rôle de l’entreprise

Les finalités de l’entreprise

Les finalités, ou missions, de l’entreprise désignent les raisons pour lesquelles elle
est acceptée par son environnement. Ce sont des buts plus durables que les
objectifs, avec des échéances imprécises. Elles répondent à des questions du
type « que voulons nous devenir ? », « quelles sont nos motivations ? ».
Les finalités contribuent à la cohésion de l’entreprise et orientent les décisions
stratégiques.
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Définition et rôle de l’entreprise

Les finalités de l’entreprise

• Produire et distribuer des • Elles concernent aussi • Elles peuvent coexister avec

Les finalités sociales


Les finalités économiques

Les finalités humaines


biens et services aux bien les ambitions des les autres finalités dans la
entreprises ou aux dirigeants (prestige par plupart des entreprises,
consommateurs ; exemple) que mais pour certaines, elles
• Assurer la survie de l’épanouissement du constituent des finalités
l’entreprise et sa croissance personnel : bonnes primordiales: le service
excepté pour certaines conditions de travail, public ou l’indépendance
entreprises qui sont créées bien-être des salariés, nationale sont des finalités
pour une mission précise, participation au pouvoir principales des entreprises
temporaire ; de gestion, etc.… publiques.
• Réaliser un profit
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Définition et rôle de l’entreprise

Les différents acteurs au sein de l’entreprise

L’entreprise en tant qu’organisation sociale est formée par un ensemble de


groupes de personnes dont les objectifs et les intérêts peuvent être conflictuels.

 « Les actionnaires : Ce sont les apporteurs de capitaux.

 « Les dirigeants : C’est l’ensemble des décideurs au niveau

de la société.

 « Les employés : C’est la masse laborieuse dans une

entreprise.
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Les différentes classifications des
entreprises

Il est difficile de trouver une classification englobant à la fois les aspects


juridiques, économiques et organisationnels des entreprises.

Il existe plusieurs façons de classifier une entreprise. Parmi

lesquelles, on cite :

 la classification selon la nature économique ;

 la classification selon la taille ;

 la classification juridique.
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Les différentes classifications des
entreprises

La classification selon la nature économique

Cette classification peut se faire selon trois aspects :

• classification par secteur.

• classification par type d’opérations accomplies

• classification selon la branche d’activité.


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Les différentes classifications des
entreprises

La classification selon la nature économique : La classification par secteur

On distingue :
1- Le secteur primaire qui regroupe toutes les entreprises utilisant à titre principal le facteur naturel.
Il englobe l’agriculture, l’élevage, la pêche, etc…
2- Le secteur secondaire qui réunit toutes les entreprises ayant comme activité la transformation
de matières premières en produits finis et englobe donc toutes les industries.
3- Le secteur tertiaire qui rassemble toutes les entreprises prestataires de services. Sa composition
est très hétérogène car il regroupe tout ce qui n’appartient pas aux deux autres secteurs, à savoir
: les activités de distribution, de transport, de loisir, de crédit, d’assurance, hôtellerie,…..
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Les différentes classifications des
entreprises
La classification selon la nature économique : La classification selon le type d’opérations
accomplies

Les opérations effectuées dans une entreprise peuvent être classées en 5 catégories :
1- Les opérations agricoles : ce sont des opérations dans lesquelles le facteur naturel est prédominant.
2- Les entreprises industrielles : effectuent des opérations de transformation de la matière en produits
finis.
3- Les entreprises commerciales : réalisent les opérations de distribution des biens et assurent la fonction
de grossiste (c’est-à-dire l’achat en grande quantité directement chez le fabricant et la vente en
grande quantité au revendeur) ou de semi-grossistes (stade intermédiaire entre le grossiste et le
détaillant) ou de détaillants qui vendent directement au consommateur
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Les différentes classifications des
entreprises
La classification selon la nature économique : La classification selon le type d’opérations
accomplies

Les opérations effectuées dans une entreprise peuvent être classées en 5 catégories :
4 – Les entreprises de prestations de service : fournissent deux types de services :
- service de production vendue à d’autres entreprises : société d’étude, agences de publicité… -
- service de consommation : entreprises rendant des services aux consommateurs (transport,
restaurants, locations…)
5- Les entreprises financières : réalisent des opérations financières à savoir : la création, la collecte, la
transformation et la distribution des ressources monétaires et des ressources d’épargne. Elles sont
constituées par les banques.
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Les différentes classifications des
entreprises
La classification selon la nature économique : La classification selon la branche d’activité

À la différence du secteur, qui rassemble des activités variées, la branche ne regroupe que les
entreprises fabriquant, à titre principal, la même catégorie de biens, entreprises de l’industrie
pharmaceutique, industrie… Les entreprises d’une même branche ont pour points communs : - l’usage
d’une même technique ; - l’utilisation des mêmes matières premières ; - des intérêts communs dans
certains domaines : ce qui leur permet de regrouper certaines de leurs activités et de créer des services
communs, notamment de recherche, d’achat ou de vente, filiales communes.
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Les différentes classifications des
entreprises

La classification selon la taille

Les entreprises ont des tailles différentes. Selon sa dimension, l’entreprise va du simple atelier jusqu’à la
grande entreprise.

A. Effectif du personnel employé : selon ce critère, on distingue :


- les très petites entreprises (TPE) qui emploient moins de 5 employés ;
- les petites entreprises (PE) qui emploient un effectif compris entre 5 et 10 salariés ;
- les moyennes entreprises (ME) employant un effectif compris entre 10 et 100
salariés (ce nombre peut aller à 500) ;
- les grandes entreprises qui emploient plus de 500 salariés.
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Les différentes classifications des
entreprises

La classification selon la taille

B. Selon le chiffre d’affaires


Le chiffre d’affaire permet d’avoir une idée sur le volume des transactions de l’entreprise avec ses
clients. L’importance d’une entreprise peut se définir par le volume de ses transactions. Ce critère
est important pour les raisons suivantes car il est utilisé pour apprécier l’évolution des entreprises et
pour les classer par ordre d’importance selon leur chiffre d’affaires. Il est utilisé aussi à des fins
comparatives dans la mesure où il permet à l’entreprise de se positionner par rapport aux autres
entreprises de la même branche.
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Les différentes classifications des
entreprises

La classification juridique

Cette classification permet de distinguer entre :


A. Les entreprises du secteur public
1- Les entreprises publiques : ce sont des entreprises qui appartiennent en totalité à l’Etat ; ce dernier
détient l’intégralité du capital, le pouvoir de gestion et de décision.
2- Les entreprises semi-publiques : ce sont des entreprises contrôlées par les pouvoirs publics : choix
des investissements, niveau des prix, politique de l’emploi…etc, mais où des personnes privées
participent au financement et/ou à la gestion.
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Les différentes classifications des
entreprises

La classification juridique

B. Les entreprises privées


On distingue :
1. L’entreprise individuelle qui appartient en totalité à une seule personne qui assure la gestion et la
direction.
2. La société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent de mettre en commun
leurs biens ou leur travail ou les deux à la fois en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter.
3. La coopérative réunit des personnes qui désirent mettre en commun leurs économies ainsi que leurs
compétences pour l’autosatisfaction des besoins spécifiques (logement, consommation) sans
chercher le profit.
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Les différentes classifications des
entreprises

La classification selon le statut juridique

On distingue :

- Entreprise individuelle

- La société en nom collectif

- La société à responsabilité limitée ( SARL)

- La société anonyme ( SA)


Entreprise Individuelle
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Capital • Aucun minimum n’est exigé par la loi
Fonctionnement d’entreprise • Le chef d’entreprise a seul le pouvoir de décision qu’il peut
déléguer
Responsabilité de chef • Illimitée et pouvant s’étendre au patrimoine privé en cas de
d’entreprise défaillance de l’entreprise
Statut social du chef • Le chef d’entreprise est considéré comme un travailleur
d’entreprise indépendant rémunéré par les bénéfices de l’entreprise et ne
peut donc être salarié de son entreprise
Statut fiscal du chef d’entreprise • Le chef d’entreprise est soumis à l’Impôt sur les Revenus (IR)
pour ce qui concerne les bénéfices réalisés pour son
entreprise même non retirés. Bénéfices qui se rajoutent
aux autres revenus dont il disposerait et subissent le barème
de l’IR
Régime d’imposition de • En fonction du chiffre d’affaires et de l’activité, le bénéfice de
ƒ
l’entreprise l’entreprise, qui est imposé au nom du chef de l’entreprise ,
peut être déterminé selon trois régimes fiscaux :
 Le réel
 Le simplifié
 Le forfait
Recommandation • L’entreprise individuelle est recommandée pour les
travailleurs indépendant ayant une activité à faible risque,
et qui ne souhaitent pas s’encombrer par le formalisme d’une
SARL à associé unique
La Société en Nom Collectif
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• Capital • Aucun minimum n’est exigé par la loi
• Nombre d’associés • Au moins 2, pas de maximum
• Fonctionnement de la • La société est dirigée par un ou plusieurs gérant (s) associé (s) ou
société non, généralement désigné (s) dans les statuts, les associés sont
considérés tous co-gérants.
• Le ou les gérant (s) peuvent également être désignés par un
acte séparé ; ils seront, dans ce cas, considérés non
statutaires.

• Responsabilité des associés • Solidaire et indéfinie c’est à dire pouvant , en cas de


défaillance de la société s’étendre au patrimoine privé
de chacun des associés et surtout de celui le plus solvable
d’entre eux, à charge pour lui de se retourner contre ses co-
associés.
• Régime fiscal • La SNC est normalement soumise à l’IGR. Une option pour l’IS
est toutefois possible, mais elle est recouvrable.
La Société à Responsabilité Limitée ( SARL)
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• Capital • 100000DH (cent mille), à bloquer, pour l’intégralité de la partie en numéraire,
dans une banque jusqu’à l’immatriculation de la société au Registre de
Commerce (RC) . Les apports en nature devant être libérés à la constitution.
• Nombres d’associés • Minimum : un
• Maximum : 50 ( en cas de dépassement de ce seuil, la société doit être
transformée en SA dans les deux années qui suivent ; à défaut elle est
dissoute de plein droit).
• Régime fiscal • La société est soumise à l’IS.
• Statut des gérants • S’ils effectuent un travail effectif dans la société, ils peuvent être liés à la
société par un contrat de travail.
• recommandation • La SARL est recommandée dans le cas d’entreprises de petite ou
moyenne envergure dont les associés souhaitent limiter leur risque aux
apports faits à la société.
• La SARL est la forme juridique la plus prise par les investisseurs, du moins au
démarrage de leur entreprise, qui ne passe à la forme de SA que lorsque
celle-ci atteint une certaine dimension et ce, pour lui assurer un
fonctionnement plus rigoureux et, dans la majorité des cas, pour lui permettre
d’accéder au marché financier ( cotation en bourse- émission d’emprunts
obligataires).
La Société Anonyme ( SA) 52

• Capital • Le capital minimum est fixé à 300.000 DH sans appel public à l'épargne et
à 3.000.000 DH avec appel public à l'épargne.
• Nombres d’associés • La SA doit comporter un nombre suffisant d’actionnaires lui
permettant d’accomplir son objet et d’assurer sa gestion et son
contrôle, sans que ce nombre soit inférieur à cinq (5) ;
• Régime fiscal • La société est soumise à l’IS.
• Statut des gérants • Le PDG et les directeurs généraux sont assimilés à des salariés.
• recommandation • La SA est recommandée pour les entreprises de grandes
envergure nécessitant l’engagement de fonds importants, et dont
les promoteurs souhaitent accéder au marché financier ( émission
en bourse d’actions et d’emprunts obligataires).
• La forme de SA permet d’assurer un fonctionnement plus rigoureux
de l’entreprise.
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Axe III/ L’entreprise et son


environnement
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Définition de l’environnement de
l’entreprise

C’est l’ensemble des facteurs extérieurs à l’entreprise et qui ont une influence sur elle.

On distingue :

- le macro-environnement : environnement général de l’entreprise qui intègre les


aspects sociologiques, économiques, juridiques, techniques … tant nationaux
qu’internationaux.
- le micro-environnement : environnement spécifique de l’entreprise constitué de
ses clients, de ses fournisseurs, de ses sous-traitants, de ses concurrents…
55
Définition de l’environnement de
l’entreprise

Le macro-environnement de l’entreprise

 Il existe de nombreux facteurs clés de cet environnement qui ont des

conséquences pour l’entreprise. Celle-ci doit les connaître pour agir

efficacement.

 Par exemple, une entreprise qui décide de lancer un nouveau produit doit savoir

que la demande future est fonction de multiples facteurs.


56
Définition de l’environnement de
l’entreprise

Le macro-environnement de l’entreprise
57
Définition de l’environnement de
l’entreprise

Le micro-environnement de l’entreprise

Le micro-environnement de l’entreprise est constitué par ses

partenaires sur le marché. L’entreprise désirant connaître son

environnement spécifique doit apprécier les différents aspects le

concernant. Cette étude de l’environnement spécifique constitue le

contenu essentiel des études de marché réalisées par les entreprises.


58
Définition de l’environnement de
l’entreprise

Le micro-environnement de l’entreprise
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Axe IV/profil de l’entrepreneur


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L’entrepreneur

Selon le Grand Dictionnaire, l’entrepreneur est défini comme

étant une « personne ou groupe de personnes qui crée,

développe et implante une entreprise dont il assume les risques,

et qui met en œuvre des moyens financiers, humains et

matériels pour en assurer le succès et pour réaliser un profit ».


61
L’entrepreneur

L’entrepreneur, c’est quelqu’un qui sait percevoir (identifier,


sélectionner et exploiter) une opportunité et créer une
organisation pour l’exploiter. Il contribue à la création de valeur
nouvelle

Entrepreneur, est une fonction, et non pas un statut social.


L’entrepreneur ne peut l’être, nous semble-t-il, qu’à travers ce qu’il
fait (et aussi, où et comment il le fait). Est entrepreneur, par
conséquent, celui qui entreprend.
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L’entrepreneur

Dans une perspective économique, est entrepreneur « toute


personne qui dirige une entreprise pour son propre compte, et
qui met en œuvre les divers facteurs de production (agents
naturels, capital, travail), en vue de vendre des produits ou des
services ».
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Les qualités entrepreneuriales

L’entrepreneur est souvent étroitement associé aux termes de


prise de risque, d’innovation, et de proactivité (anticipations
des événements), et chasseur d’opportunités d’affaires. Il est un
agent de changement.
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Axe V/Création d’entreprise


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Le plan d’affaires

La planification en entreprise est la première étape du processus de


gestion. Pour l’entreprise, l’outil de planification par excellence demeure le
plan d’affaires. C’est la première étape dans la gestion de son entreprise.

En d’autres termes, le plan d’affaires définit les objectifs de l'entreprise et


propose des étapes pour atteindre ces objectifs dans une période de
temps précise. Ce document décrit qui vous êtes, ce que vous voulez
accomplir, où sera située votre entreprise, quand vous prévoyez entrer en
activité et comment vous surmonterez les risques inhérents à votre
entreprise pour toucher les revenus anticipés
En résumé, le plan d’affaires

74
• Le plan d’affaires, c’est d’abord un PLAN. C’est l’itinéraire de votre entreprise. C’est le résumé de
Un outil de toutes vos décisions d’affaires.
planification

• Préparer un plan d’affaires, c’est la première étape du démarrage de l’entreprise. Persistez au


Une
discipline de
travail. La planification vous forcera à prévoir les problèmes de demain.
travail

• Êtes-vous prêt à investir dans votre entreprise? Votre plan d’affaires vous permettra de décider si,
oui ou non, vous investirez vos économies dans l’entreprise. Si vous le faites, convaincre les
Un outil de
financement différents bailleurs de fonds à investir en vous sera alors possible.

• Un plan d’affaires, ça ne doit pas finir sur une tablette. Cet outil vous oriente plutôt dans la gestion
de votre entreprise : Rejoignez-vous votre clientèle? Respectez-vous votre échéancier de travail?
Un outil de Atteignez-vous vos objectifs de vente? Comparez les résultats de l’entreprise avec les prévisions
gestion de votre plan d’affaires : voilà une bonne façon de bien gérer l’entreprise.

• Bien des gens le savent, la préparation d’un plan d’affaires est longue et difficile. Ainsi, votre plan
d’affaires démontrera votre persistance au travail, votre connaissance de votre domaine, votre
Un outil de
crédibilité détermination. C’est votre première action d’entrepreneur. Prouvez votre sérieux en affaires.
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Le plan d’affaires

Le plan d’affaires permet de répondre aux questions


suivantes :

Quoi?
Qui?
Comment?
Pourquoi?
Pour qui?
Quand?
Combien?
Avec qui?
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Le plan d’affaires
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Le plan d’affaires

Le plan d’affaires nous permet de réussir en affaires. Les gens

croient souvent à tort que seules les entreprises en démarrage ou

désireuses d'obtenir du financement doivent établir un plan

d'affaires. En fait, cet outil est essentiel à la bonne gestion de toute

entreprise
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Processus de création d’une entreprise

Projet de création, 3 phases :

Phase d’étude ou phase préparatoire (de la genèse de l’idée à


l’établissement d’un business plan)

Phase de réalisation (depuis la levée des capitaux au démarrage


opérationnel)

Phase d’exploitation (à partir du premier jour d’activité Les caractéristiques)


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Processus de création d’une entreprise

La création d’entreprise est un processus complexe dans le

sens ou les étapes sont multiples, interdépendantes

complémentaires et progressives. Ainsi de l’idée à la

transformation de cette idée en une entreprise viable un

long processus à achever.


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Processus de création d’une entreprise

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