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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la


Recherche Scientifique

Ecole nationale supérieure de management

Entrepreneuriat

présentée Par :
Dr. Saba Amine
Informations du cours
Dr. Saba Amine

• Coordonnées de l’enseignant: a.saba


@ensm.dz

2
• Méthodes d’enseignement :
⮚ Cours : brainstorming, vidéos, étude de documents
⮚ Travail de groupes : étude de cas, exposé des travaux
de recherche
• Evaluation :
⮚ Examen de fin de semestre : 60%
⮚ Contrôle continu : 40%
• uation : /06 pts
• Travail de recherche : /12 pts
• Conduite en classe (participation+assiduité) : /02 pts
3
Contenu du cours

1ère séance - Prise de contact : présentation du module et


explication des travaux à réaliser
- Introduction
- Généralités sur L’entrepreneuriat
2ème séance - Les fondements et les paradigmes de l’entrepreneuriat
3ème séance - L’entrepreneur
4ème séance - La notion de business Model et de business Plan
5ème séance - La Modélisation du processus entrepreneuriat

6ème séance - L’émergence des start up en Algérie

7ème séance - Les fonds de financements des start up


Introduction

-Depuis plus d’une décennie, plusieurs pays souffrent de la crise


économique. Un taux de chômage élevé, une hausse des prix des
produits alimentaires, une chute du secteur du tourisme, des
entrées de capitaux limitées, etc. Dans ce contexte, le
développement de l’esprit entrepreneurial, de la créativité et de
l’innovation peut être la clé pour stimuler la relance de l’activité
économique dans la région. En effet, les pouvoirs publics doivent
être conscients que la priorité doit être donnée au
développement des entreprises et à la stimulation de
l’entrepreneuriat, étant donné le rôle que jouent les entreprises
et les entrepreneurs dans la création et le partage de richesses.
Introduction
- La création et le développement des entreprises sont deux
réponses essentielles aux enjeux auxquels sont confrontées les
entreprises : la croissance, l’emploi, l’innovation, la réduction des
déficits et de la dette, la sauvegarde des régimes sociaux, etc.
C’est pourquoi, les gouvernements donnent une importance
capitale à l’activité entrepreneuriale et tentent de mettre en place
des politiques de stimulation, d’aide et d’accompagnement
destinées aux entrepreneurs et aux porteurs de projets.
Profil de l’entrepreneur
caractéristiques de l’entrepreneur

Raconter une belle histoire autour de votre projet : entreprendre c’est se


raconter une histoire ; l’histoire d’une nouvelle vie, d’un nouveau projet. Il
faudra arriver à emporter les autres dans votre histoire.

Prendre en compte l’avis des clients, même s’il est négatif. Même si ce
n’est pas facile à accepter, il faudra tenir compte de ces avis et adapter votre
service ou votre produit à ces avis sans pour autant dénaturer l’essence de
votre entreprise. Cela demandera de mettre votre égo de côté et de
détacher votre entreprise de votre propre personne

Parler de votre idée : vous devrez vous confronter et confronter votre idée
au monde. Cela vous permettra de recueillir les avis de vos potentiels futurs
clients
Déléguer certaines tâches : accepter de travailler avec d’autres personnes qui
compléteront vos compétences.
• L’entrepreneuriat est suscité selon la conception
schumpétérienne par plusieurs motivations
• 1 - Entrepreneurs motivés par la nécessité
L’entrepreneur motivé par la nécessité crée une
entreprise parce qu’il n’existe pas d’autres
opportunités d’emploi rémunéré viables.
• Il recourt généralement à des technologies et à des
processus anciens et peu productifs, et n’a pas d’idées
innovantes ni de perspectives de forte croissance. En
ce sens, ce ne sont pas de véritables entrepreneurs.
• 2- L’entrepreneur motivé par des
opportunités
• L’entrepreneur motivé par des opportunités
aspire au profit et à l’indépendance. Il innove
et vise une forte croissance de son activité,
notamment par une expansion au-delà des
marchés, des produits et des services locaux.
• 3- Entrepreneurs destructeurs/non productifs . Les
entrepreneurs ne sont pas tous des sources
d’accroissement de la prospérité. L’entrepreneuriat non
productif se caractérise par des activités qui redistribuent
la richesse d’un pan de la société à l’entrepreneur. Il s’agit
d’activités de recherche de rente.
• L’entrepreneuriat destructif fait diminuer la richesse de
l’ensemble de la société et inclut des activités
criminelles, telles que la contrebande, le trafic de
stupéfiants, les opérations minières ou marchandes
illégales ou le braconnage
Dresser le profile de l’entrepreneur
• L’entrepreneur doit se positionner sur certains élément , auxquels il
sera confronté :
• Le changement : si le changement n’est pas accepté par
l’entrepreneur , il doit faire éviter de se lancer dans une création
d’entreprise innovante .
• Le risque : la capacité d’éviter les situations risquée va
dépendre ,en majorité de l’expérience professionnelle de
l’entreprise /
• Le pouvoir : il s’agit alors d’identifier d’où l’entrepreneur puise son
autorité ,
Un entrepreneur qui souhaite détenir le pouvoir , aura pour objectif la
croissance du chiffre d’affaire et le développement d’innovations .
L’ appât du gain : ici de pose la question du
réinvestissement de l’argent gagné , pour le
développement de l’entreprise , a celui qui
souhaite jouir des fruits de son travail , à court
terme .
• Les paradigmes de l’entrepreneuriat
Pour VERSTRAETE et FAYOLLE (2005), quatre paradigmes
permettent de cerner le domaine de recherche en
entrepreneuriat :

A- Paradigme de l’opportunité d’affaires

B- Paradigme de la création d’une organisation

C- Paradigme de la création de valeur


D- Paradigme de l’innovation
A- Paradigme de l’opportunité d’affaires

• Cette perspective définit l’entrepreneuriat comme la


capacité à créer ou à repérer des opportunités et à les
exploiter (Shane et Venkataraman, 2000).

• Elle y associe parfois d’autres notions, telles que la


capacité à réunir les ressources pour poursuivre
l’opportunité.

• Elle s’intéresse aux sources des opportunités, au


processus de découverte, d’évaluation et d’exploitation de
celles-ci, ainsi qu’aux individus qui les découvrent, les
évaluent et les exploitent. ( Frank Janssen , Entreprendre, 2016 )
A- Paradigme de l’opportunité d’affaires

• Ce paradigme est réputé le plus récent dans le


domaine de recherche en entrepreneuriat. I
'objet ici les processus de découverte
d’évaluation et d’exploitation de l’opportunité
• Une opportunité est une situation future jugée
désirable est faisable ;
• -Tout projet d’entreprendre à sa base une idée
( une notion vague qui se précise au fil du
temps
A- Paradigme de l’opportunité d’affaires
• Une idée peut naitre de ( Les sources de l’idée sont
nombreuses) : expérience antérieur , vie personnelle ,
idée d’autrui ;
• l’expérience , du savoir faire , de la créativité . Avant tout , il
convient de définir , précisément , son idée et de
s’interroger sur son utilité
• Recherche délibérée d’une idée : se placer dans des
réseaux et fréquenter les acteurs adéquats . À travers le
brainstorming
• Une opportunité : est une idée qui crée de la valeur pour
l’entrepreneur ( Bernard surlemen)
Passer de l’idée à l’opportunité d’affaires

• L’idée initiale se transforme en opportunité ,


lorsqu’elle est acceptée et donc reliée à un
produit ou un service et un marché , il s’agit
alors d’évaluer l’opportunité potentielle
• Une opportunité d’affaires débouche sur une
activité créatrice de valeur , rentable et
pérenne . Elle dépend de l’individu et de ses
motivations , de l’environnement , de la
disponibilité des ressources et du temps
pour structurer le projet et pour estimer les
besoins.
• Une idée peut naitre en s’immergeant au sein d’un
environnement donné ou en restant à l’écoute des
idées émergentes . Il s’agit de collecter le maximum
d’informations .
• Pour différents auteurs l’opportunité est assimilée à :
• Une innovation
• Un dysfonctionnement du marché
• Une des occasions : opportunité et nouveauté
• Une situation jugée réalisable
• Afin de les identifier, l’entrepreneur doit
posséder les compétences , les ressources et les
réseaux relationnels , nécessaires .
• La démarche créative consiste à identifier de
nouvelles technologies et compétences , ainsi que
de nouveaux segments de marchés . La créativité
peut également consister à trouver de nouvelles
applications de la technologie ou de nouvelles
combinaisons d’éléments , déjà existants .
En somme , une idée est une opportunité qui :
▪ Est fiable;
▪ Crée de la richesse ;
▪ Nécessite des besoins qui ont été évalués ;
▪ Peut être planifiée ;
▪ En adéquation avec le profil de l’équipe qui la
porte .
▪ De cette manière , les besoins sont identifiés et le
projet peut être mené à bien .
B- Paradigme de la création d’une
organisation
Le lien entre opportunité et création d’organisation est
suggéré par BYGRAVE et HOFER (1991) dans leur définition de
l’entrepreneur : est une personne qui perçoit une opportunité
et qui créé une organisation pour la poursuivre »
Ce paradigme, pour certains, est synonyme d’une entité (ex :
une firme), pour d’autres, il inclut également la dynamique
conduisant à l’apparition de l’entité ; enfin, parfois, la
dynamique (l’action d’organiser) suffit à reconnaitre qu’une
organisation nait d’un phénomène entrepreneurial

Le paradigme de la création d’une organisation


Ce courant de pensée définit l’entrepreneuriat comme la création d’une
organisation par une ou plusieurs personnes (Gartner, 1990). La notion
d’organisation ne s’y réduit pas à celle d’entreprise.
C- Paradigme de la création de valeur
Le paradigme de la création de valeur (dialogue
individu/création de valeur): est clairement illustré par
une citation, de Ronstad : « L'esprit d'entreprise est le
processus dynamique de création de valeur ajoutée.

Cette valeur est créée par des individus qui assument


les risques majeurs en termes d'équité, de temps et / ou
d'engagement professionnel pour prouver la richesse
pour certains produits ou services. Le produit lui-même
peut ou non être nouveau ou unique, mais la valeur doit
en quelque sorte être infusée par l'entrepreneur en
sécurisant et en répartissant les compétences et les
ressources nécessaires »
C- Paradigme de la création de valeur

• Quelle que soit la nature de bien ou


de service produit par l’entreprise
(nouveau ou homogène), la création
de la valeur est la préoccupation de
l’entrepreneur, qui grâce aux divers
risques pris, affecte des ressources
et des compétences nécessaires à la
production

Source : Evaluation des dispositifs d’aide à la


création d’entreprise en Algérie. BRAHITI
Ibtissem, asjp
C-Projet , création de valeur et risques

• La création de valeur d’un projet et la gestion du risque va


dépendre des ressources disponibles et des connaissances
managériales , de l’entrepreneur
• Les avantages concurrentiels , détenus par l’entrepreneur,
jouent un rôle fondamental.
• Un projet réussi , doit se fonder sur des études de marché et
de la concurrence , l’entrepreneur doit se positionner en
fonction de la valeur , qu’il souhaite créer, pour ses clients ,
en effet , il ne peut détenir tous les avantages concurrentiels
,plus la création de valeur est importante plus le risque
d’imitation , par les concurrents est élevé .
• Les risques découlent de l’incertitude, des
performances à acquérir le plus rapidement , pour
un nouvel entrant et des ressources financières , à
réunir .
• De cette façon , l’adéquation de l’idée du projet ,
avec le profil de l’entrepreneur permettra d’accroitre
la valeur du projet et diminuer les risques , il doit
avant tout , s’ouvrir à son environnement et
apprendre à convaincre ses interlocuteurs.
D- Le paradigme de l’innovation
• Dans la lignée des travaux de Schumpeter (cf. chapitre 3, sur
l’entrepreneuriat et l’économie)
• , ce courant accorde une importance capitale à l’innovation dans
la définition de l’entrepreneuriat (Julien et Marchesnay, 1996 ;
Drucker, 1985).
• Pour Carland et al. (1984), l’innovation permettrait également de
différencier les entrepreneurs des propriétaires-dirigeants de
PME

• L’innovation peut prendre de nombreuses formes différentes


(nouveaux produits ou services, nouvelles sources de matières
premières, nouvelles méthodes de production, de distribution ou
de vente, nouveaux marchés, nouvelle organisation…), mais c’est
elle qui constituerait le fondement de l’entrepreneuriat.
Le passage de l’idée à l’opportunité d’affaires
: une création
• Le processus entrepreneurial démarre par une idée initiale
et se transforme en opportunité d’affaires ,
• l’innovation et l’opportunité de création d’entreprise sont
toute les deux , créatrices de valeur ,
• cette valeur est en adéquation avec le produit et le marché.
• Ainsi nous allons tenter de répondre à ces deux
questions :
• 1- Comment l’entrepreneur transforme une idée en
opportunité ?
• 2- En quoi ce processus est créateur de valeur?
Distinguer l’idée de l’invention et de
l’innovation
• Dans le domaine de l’entrepreneuriat , l’innovation
est un élément qui va influencer le comportement de
l’entrepreneur , l’innovation peut être ainsi défini :

L’innovation constitue le fondement de


l’entrepreneuriat , puisque celui-ci suppose des idées
nouvelles pour offrir ou produire de nouveaux biens
ou services , ou encore , pour réorganiser
l’entreprise .
• Il est important de différencier
l’invention de l’innovation ,
• La première concerne Une idée est avant tout individuel
l’avancée de connaissance alors que l’innovation découle d’un
et induit une processus collectif , avec l’ensemble
des acteurs de l’environnement
concrétisation sur le plan De cette sorte une idée ou, plus
scientifique et technique , exactement , un ensemble d’idées ,
• tandis que l’innovation peuvent donner naissance à une
se concrétise , lorsque invention , qui peut déboucher sur une
innovation
l’invention rencontre un
marché .
• L’innovation peut être radicale , dans le cas
ou elle réussit à introduire une rupture
majeure , si l’apport est marginal ,
l’innovation est alors incrémentale .
Les diverses formes d’entrepreneuriat
Il existe plusieurs formes de l’entrepreneuriat,
chacune d’entre elles possède des avantages et
des inconvénients.
C’est pourquoi il est important connaitre des
défférents types d’entrepreneuriat pour faire le
bon choix.
Les formes d’entrepreneuriat

•L’entrepreneuriat par franchise

•L’entrepreneuriat par essaimage


•L’entrepreneuriat par reprise
•L’entrepreneuriat social
•L’intrapreneuriat
•L’entrepreneuriat Ex- nihilo
Créer son entreprise en franchise:

• Entreprendre en franchise et une démarche de


commercialisation impliquant deux principales parties
• le franchiseur et les franchisés.
• C’est un système dans lequel le franchiseur (une entreprise)
permet aux franchisés (d’autres entreprises indépendantes, à
la fois juridiquement et financièrement) de reprendre un
concept, vendre des produits ou services moyennant une
compensation financière.
• Ainsi, le franchisé peut bénéficier de la notoriété de la
marque du franchiseur, de son expertise, de son identité
visuelle, d’une renommée déjà acquise ou encore de produits
ou services déjà connus sur le marché (Esam).
Il existe plusieurs types de franchises

•La franchise
• Distribution

•Production

•Industrie

•Service
Créer une entreprise par essaimage

• : On parle d’une entreprise créer par


essaimage lorsqu’un employeur aide ses
employés à entreprendre. On distingue trois
sous-catégories de l’entrepreneuriat par
essaimage :
• L’essaimage à chaud (ou social): permet à
l’entreprise « qui essaime» de résoudre un
problème de sureffectif ou de mettre en place
une politique de restructuration‫؛‬
• L’essaimage à froid (ou actif):concerne les salariés porteurs de
projet de création d’entreprise‫؛‬

• L’essaimage stratégique: permet de mettre en œuvre une


politique économique qui favorise les deux parties dans le but
d’externaliser une activité.
• On peut le voir sous plusieurs formes, soit le parrainage, une aide
financière, l’appui d’expertise, un accès a de l’information, le transfert
de brevet ou d’activités et bien d’autres. Ce type d’entreprise peut
être profitable si vous êtes un salarié et que vous voulez avoir
l’accompagnement d’un expert dans le domaine qui profitera aux
deux parties. Le salarié profite d’un transfert de technologie, D’une
formation et d’un programme pour assurer la réussite de son projet,
en plus d’être financièrement épaulé, cela permet de créer sa propre
entreprise en restant tout de même rémunéré (Mongps).
La reprise d’entreprise
• Comme le titre le mentionne, il s’agit de reprendre les activités d’une
entreprise déjà existante, soit une PME, une start-up ou même une
plus grande entreprise.
• Le repreneur a l’option de créer une nouvelle société ou reprendre la
société en cours. Un des avantages de cette forme d’entreprise
concerne la relation avec les clients et les fournisseurs, si celle-ci était
bonne.
• De plus, lancer un message de continuité ne peut qu’être un avantage
pour une entreprise qui fonctionnait bien. Puisqu’il s’agit d’une
entreprise déjà existante, il est possible de se baser sur des données
de son présent et son passé qui décriront sa structure et son
fonctionnement. C’est un avantage puisque l’incertitude est diminuée
et le risque est alors beaucoup plus faible .
L’intrapreneuriat:
• C’est un genre d’entrepreneuriat par
essaimage, mais en interne.
• En effet, dans ce cas, l’employeur encourage
le développement des compétences
professionnelles et l’adoption de certaines
habitudes.
• entrepreneuriales au sein même de l’entreprise.
• Pour l’intrapreneur, cela représente une excellente
opportunité d’apprentissage, d’expérimentation et
de découverte, la prise de risque en moins.
• Il évolue tout de même dans le giron de l’entreprise,
avec une restriction plus ou moins importante de la
liberté d’action.
• Pour l’entreprise, l’avantage s’inscrit principalement
dans l’innovation et l’aspect « ruche dynamique »,
notamment dans les structures de service.
Les caractéristiques de l’intrapreneuriat

• L’émergence spontanée des initiatives entrepreneuriales


au sein des organisations ( google, procter, Appel,)
• Elle naissent à la croisée d’opportunités , d’excès en
ressources et de l’autonomie / initiative des individus .
• Il contribue au renforcement de la croissance interne à
l’amélioration de la capacité d’innovation des employés
• En opposition aux pratiques d’innovation classiques qui
sont couteuses , lentes rigide et adaptées
• L’intrapreneur se distingue de l’entrepreneur dans le
sens ou il reste un employé de l’organisation
Créer une entreprise en Ex-nihilo
• L’entreprise en Ex-nihilo :
est la forme d’entrepreneuriat la plus
populaire auprès des jeunes détenteurs de
projet. Ex nihilo est une expression latine
signifiant « à partir de rien ».
• Créer une entreprise quand rien n’existe n’est pas une
situation facile
• Il faudra du temps pour arriver à implanter son produit
dans un marché, pour convaincre les utilisateurs et les
chercheurs et ce, d’autant plus que le degré
d’innovation sera élevé. Par voie de conséquence,
• il faudra soigneusement dimensionner les besoins
financiers et obtenir les ressources suffisantes.
• La création ex-nihilo exige beaucoup de travail, de
rigueur et de ténacité. Par ailleurs les risques doivent
être particulièrement bien évalués
Les formes d’entrepreneuriat
Formes Définitions
entrepreneuriales
Création pure Une création est dite pure si l’activité exercée ne constitue pas la
d’entreprise poursuite d’une activité de même type exercée antérieurement au même
endroit par une autre entreprise.

Essaimage Pratique par laquelle une entreprise favorise le départ de certains de ses
salariés et les aide à créer leur propre entreprise

Reprise Achat, donation ou héritage d’une entreprise déjà existante. Counot et


d’entreprise Mulic (2004)
Développement Nouveaux débouchés commerciaux (produits, services, procédés) ou
et croissance mise en application de meilleurs moyens de répondre à la demande du
d’une entreprise moment. OCDE (1998)
Intrapreneuriat Conception de nouveaux projets ou de nouvelles activités ou
développement des activités actuelles, à partir d’une entreprise existante,
quelle que soit la taille de l’entreprise Carrier (2008) Dumais et coll.
(2005)
Les types d’entrepreneuriat
• Face aux défis soulevés par le développement
durable s’ajoute à cela le désengagement de
l’Etat à satisfaire des besoins sociaux non
couverts. Dans ce contexte, des acteurs
sociaux économiques, s’interrogent sur leurs
rôles et souhaitent engager des démarches
volontaristes de responsabilité sociale.
Cependant, ils disposent, généralement, de
peu de moyens leur permettant de concrétiser
leurs objectif
• L’entrepreneuriat social à plusieurs définitions
parfois contradictoires, mais la notion de «
créer des projets pour le bien-être social » est
toujours l’objectif central.
• Ainsi, une entreprise sociale se différencie
d’une entreprise classique dans la mesure où
elle crée de la richesse non seulement
économique, mais aussi culturelle et sociale.
• Les entrepreneurs sociaux sont des individus
qui proposent des solutions innovantes aux
problèmes sociaux les plus cruciaux de notre
société. Ils sont ambitieux, persévérants,
s’attaquent à des questions sociales majeures et
proposent des idées neuves capables de
provoquer des changements à grande échelle. »
• Ainsi, un entrepreneur social c’est celui qui
capable de trouver des solutions innovantes aux
problèmes sociaux de sa communauté, non
traités par les pouvoirs publics
• Bacq et Janssen (2008) définissent l’entrepreneur social
comme « un individu visionnaire, dont l’objectif premier
n’est pas de faire du profit mais de créer de la valeur
sociale, capable à la fois de saisir et d’exploiter les
opportunités qui se présentent à lui, de rassembler les
ressources nécessaires à la conduite de sa mission sociale
».
• C’est pour cela que « Le concept renvoie aux initiatives
privées au service de l’intérêt général, adoptant une
démarche innovante, inventant de nouvelles réponses aux
problèmes sociaux, de nouvelles manières de mobiliser des
ressources, adaptant certaines méthodes utilisées dans la
sphère capitaliste afin de servir une mission sociale ».
• . (Chaire Entrepreneuriat social de l’ESSEC,
2009). Dans ce contexte, L’OCDE ajoute que «
Toute activité privée d’intérêt général
organisée à partir d’une démarche
entrepreneuriale et n’ayant pas comme raison
principale la maximisation des profits mais la
satisfaction de certains objectifs économiques
et sociaux, ainsi que la capacité de mettre en
place, par la production de biens et de
services, des solutions innovantes aux
problèmes d’exclusion et de chômage »3 .
• En fait, Plusieurs gouvernements, ont réduit
les dépenses sur les services sociaux tels que
l’éducation, la santé et le développement
communautaire, ce qui a provoqué un besoin
pour des activités entrepreneuriales à lever des
fonds et intervenir.
• C’est ainsi que l’entrepreneuriat social renvoie
au traitement des problèmes sociaux de nature
complexe et la création de valeur sociale aux
individus en difficulté (chômage, pauvreté,
exclusion sociale etc..)
• sont autant d’externalités négatives causées
par les activités des entreprises à but lucratif.
Dans ce cadre, l’entrepreneuriat social, visant
à catalyser un changement social en
pourvoyant durablement aux besoins humains
nécessaires, pourrait de ce fait constituer un
levier fondamental au développement
durable. Le but d’une entreprise sociale est «
l’atteinte simultanée de rendement
économique et social. » 4
• Néanmoins, bien qu’il existe une multiplicité de
définitions de l’entrepreneuriat social,
• certaines constantes se retrouvent dans toutes les
définitions à savoir
• la réalisation d’une mission sociale;
• la volonté de générer des revenus et d’utiliser un modèle
d’affaires;
• la volonté d’innover via une approche entrepreneuriale et
la volonté de mettre en place des solutions durables.
• À l’inverse de l’entreprise classique dont l’objectif majeur
est de maximiser ses profits, celui de l’entreprise sociale
est de produire un développement social au moins égale à
l’objectif économique et financier.
• L’expression du développement durable a été
proposée pour la première fois en 1980 par l’union
mondiale de la conservation de la nature (UMCN)
• pour désigner un développement qui tient compte
de l’environnement, de l’économie et du social
• cette expression a été popularisée par le rapport
Brundtland (1987) qui énonce que «le
développement durable est un développement qui
permet de répondre aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures
de répondre aux leurs»
Le développement durable : de quoi
parlons-nous ?
• Le développement durable est aujourd’hui un
concept bien connu et qui est même nous a
appris à l’école primaire à travers «
l’éducation à l’environnement pour un
développement durable. » Mais il reste
encore trop souvent mal compris et suscite
toujours des discussions notamment dans ses
implications concrètes à l’échelle d’un
territoire
• Le rapport de Brundtland:
ajoute aussi que "deux concepts sont inhérents à
cette notion: le concept de «besoins», et plus
particulièrement des besoins essentiels des citoyens
les plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus
grande priorité, et l'idée des limitations que l'état de
nos techniques et de notre organisation sociale
implique sur la capacité de l'environnement à
répondre aux besoins actuels et à venir"
Il s’agit d’un besoin du présent qui englobe des
préoccupations d’équité et de cohésion sociale, à
répondre à l’exigence actuelle et à venir.
• En fait, le développement durable répond aux
trois piliers,
• « est une politique et une stratégie visant à
assurer la continuité dans le temps du
développement économique et social, dans
le respect de l’environnement, et sans
compromettre indispensables les ressources
naturelles à l’activité humaine ».
L’entrepreneuriat social, un cadre
privilégié du développement durable
• L’objectif de ce chapitre est de montrer dans
quelle mesure l’entrepreneuriat social est
susceptible de contribuer à répondre aux défis
soulevés par le développement durable des
territoires.
• Le mouvement de l’entrepreneuriat social s’inscrit
dans un contexte récent caractérisé par de nouvelles
stratégies de développement local qui donnent plus
de place aux initiatives issues de la société civile.
Selon B. Lévesque , un entrepreneur social devrait
répondre aux trois jeux majeurs de développement
durable à savoir :

• Enjeux Économiques: dont l’objectif est d’utiliser des


ressources dont l’usage devrait être le plus durable
possible ; tout rationalisant les ressources et en
limitant le gaspillage.
• Enjeux Sociaux
Il s’agit de satisfaire les besoins de l’humanité
en alimentation, logement, santé et éducation.
• Enjeux Environnementaux :
En contribuant aux enjeux de développement
durable, l’entreprise social assume sa part de
responsabilité, en articulation avec les
politiques publiques et en travaillant avec les
acteurs du développement économique du
territoire.

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