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Office de la Formation

Professionnelle et de la Promotion du
Travail

Cours
CULTURE ENTREPRNEURIALE

1
THEME 1 : L’ENTREPRENEURIAT OU ACTE
D’ENTREPRENDRE
AXE 1 : COMPREHENSION DU CONCEPT
AXE 2 : CARACTERISTIQUES

THEME 2 : L’ENTRPRISE ET SON ENVIRONNEMENT


AXE 1 : L’ENTREPRISE SELON LES DIFFERENTES
APPROCHES
AXE 2 : L’ENVIRONNEMENT DE L’ENTRPRISE

THEME 3 : L’ENTREPRENEUR : IDENTIFICATEUR


D’OPPORTUNITES
AXE 1 : LES PRINCIPALES QUALITES DE L’ENTREPRENEUR
AXE 2 : LES OPPORTUNITES A SAISIR
THEME 4: LES ASPECTS ECONOMIQUES DE LA
CREATION DE L’ENTREPRISE
AXE1 : ETUDE COMMERCIALE
AXE2 : ETUDE TECHNIQUE
AXE3 : ETUDE FINANCIERE

THEME 5 : LES ASPECT JURIDIQUES ET LE


DEMARRAGE DE L’ENTREPRISE
AXE1 : CHOIX DE LA FORME JURIDIQUE
AXE2 : PROCEDURES ADMINISTRATIVES
AXE3 : INSTALLATION ET DEMARRAGE

3
Bibliographie
- Alain Fayolle, Entrepreneuriat : Apprendre à entreprendre, Dunod, •
2004
- Louis Jacques Filion, Réaliser son projet d'entreprise, 3ieme •
Édition, TRANSCONTINENTALE, 2001
- Thierry Verstraete, Essai sur la singularité de l'entrepreneuriat •
comme domaine de recherche, Éditions de l'ADREG, 2002
- Thierry Verstraete, Proposition d'un cadre théorique pour la •
recherche en entrepreneuriat, Éditions de l'ADREG, 2003

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THEME 1 : L’ENTREPRENEURIAT OU ACTE
D’ENTREPRENDRE
AXE 1 : COMPREHENSION DU CONCEPT

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I. LES 3E : ENTREPRISE, ENTREPRENEUR ET
ENTREPRENEURIAT
▪ Commencer à exécuter une action, en général longue ou complexe :
Entreprendre des études. Il avait entrepris de nous prouver que
nous avions tort.
▪ Avoir un entretien serré et parfois importun avec quelqu'un pour
essayer de connaître son avis, sa position sur un sujet quelconque
ou pour essayer de le convaincre : Elle m'a entrepris au sujet de ses
problèmes de cœur.
Commencer à exécuter une action, en général longue ou complexe.

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Synonymes de : amorcer - attaquer - engager - entamer – lancer
Contraires de : achever - finir - terminer

➢ Entreprendre ne correspond ni à une position ni à un statut social


➢Entreprendre peut s’envisager à un niveau individuel ou collectif
(groupe, organisation, etc.).
➢Entreprendre ne s’applique pas uniquement aux activités
d’affaires, mais aussi à toute activité humaine.

➢ Il correspond à une diversité de situations et de pratiques :

7
✓ entreprendre pour son propre compte ;
✓ entreprendre pour le compte d’une entreprise (intraprendre) ;
✓entreprendre pour le compte de la société en général (actions
humanitaires et de bénévolat, associatives,…).

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1. L’ENTREPRISE: L’entreprise peut être définie comme:
–Entité autonome qui produit des biens et des services marchands :
Synonyme : firme. Créer une entreprise ; entreprise publique, petites
et moyennes entreprises.
–Projet, action ou réalisation plus ou moins complexes. Synonyme :
Tentative, aventure, manœuvre, essai. Le succès est une entreprise de
longue haleine.
– Travail : opération, œuvre

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➢La notion d’entreprise est liée à celle du risque, de l’initiative
et celle de l’utilisation nouvelles de ressources et de capital
(recombinaisons de ressources).
➢Le terme d’entreprise est utilisé aussi dans « le monde de
l’entreprise » pour décrire l’ensemble représentatif des entités
autonomes productrices de biens et de services marchands.
2. L’ENTREPRENEUR
l’entrepreneur est défini comme étant une « personne ou groupe de
personnes qui crée, développe et implante une entreprise dont il
assume les risques, et qui met en œuvre des moyens financiers,
humains et matériels pour en assurer le succès et pour réaliser un
profit ».
➢L’entrepreneur, c’est quelqu’un qui sait percevoir (identifier,
sélectionner et exploiter) une opportunité et créer une organisation
pour l’exploiter.

➢ Il contribue à la création de valeur nouvelle


➢ Entrepreneur est une fonction, et non pas un statut social.
➢L’entrepreneur ne peut l’être, qu’à travers ce qu’il fait (et
aussi, où et comment il le fait). Est entrepreneur, par
conséquent, celui qui entreprend.
➢L’entrepreneur a un rôle irremplaçable dans l’économie et la
société.
➢L’entrepreneur est souvent étroitement associé aux termes de
prise de risque, d’innovation, et de proactivité (anticipations
des événements), et chasseur d’opportunités d’affaires.
3. L’ENTREPRENEURIAT

➢L’entrepreneuriat est un terme à l’origine issu du terme


d’entrepreneur qui est passé à la langue anglaise : entrepreneurship.

➢Selon l’office québécois de la langue française, l’entrepreneuriat


est défini comme la

« fonction d’une personne qui mobilise et gère des ressources


humaines et matérielles pour créer, développer et implanter des
entreprises ».
– l’accompagnement de changements structurels au niveau de
l’environnement politique, technologique, social ou organisationnel
(exemple du secteur tertiaire, l’internet, les TIC…).
➢ En tant que phénomène économique et social, les apports de
l’entrepreneuriat à l’économie et à la société sont considérables et
concernent :

–la création d’entreprises et le renouvellement du parc dans les


différents domaines d’activités,

– la création d’emploi comme une réponse aux problèmes,

– l’innovation et les opportunités innovantes,

–le développement de l’esprit d’entreprendre dans les entreprises et


les organisations (prise d’initiative, prise de risque, orientation vers
les opportunités, réactivité ou flexibilité…)
II. LES 3C : CULTURE, CULTURE D’ENTREPRISE ET
CULTURE ENTREPRENEURIALE
Dans cette section, il s’agit de distinguer les notions de culture, de
culture d’entreprise et de culture entrepreneuriale.

1. LA CULTURE
La culture est définie comme étant un ensemble d’informations
partagé et transmis entre des individus et des générations
d’individus. C’est un socle de références qui porte sur des valeurs,
des aspirations, des croyances, des modes de comportement et des
relations interpersonnelles.
– Les croyances, valeurs et normes
Ils définissent un certain nombre de règles de comportement
auxquelles les membres du groupe doivent se soumettre sous
peine de sanctions, voire d’exclusion.
– Les mythes et histoires
Ils font référence au passé de l’entreprise et se transmettent sous
la forme de récits idéalisés basés sur des faits réels. Le mythe
joue un rôle sécurisant. Il est le reflet d’un passé, mais aussi le
garant d’un avenir.
– Les rites collectifs
Il s’agit d’actes qui se répètent permettant de manifester un
consensus. Le respect du rite correspond à une volonté de se rassurer,
en manifestant son appartenance à un groupe. Toute technique de
gestion est susceptible de devenir rituelle dès le moment où les
détenteurs du pouvoir la singularisent, voire la théâtralisent.
– Les tabous
Ce sont des sujets qui constituent les manifestations d’une peur
collective. Les tabous peuvent se matérialiser sous la forme «
d’événements-catastrophes pouvant affecter les produits de
l’entreprise et que les dirigeants sont incapables de prévoir parce
qu’un tel exercice est pour eux trop anxiogène ».
2. LA CULTURE D’ENTREPRISE
La culture d’entreprise est définie par Gibb comme
« un ensemble de valeurs, croyances et attitudes communément
partagées dans la société et étayant la notion de ’manière de vivre’
entrepreneuriale désirable et favorisant la poursuite d’un
comportement entrepreneurial effectif par des individus ou groupes
d’individus ».
3. LA CULTURE ENTREPRENEURIALE
La culture entrepreneuriale serait en effet constituée de qualités et
d’attitudes exprimant la volonté d’entreprendre et de s’engager
pleinement dans ce que l’on veut faire et mener à terme. Elle se veut
être comme une culture du projet, une culture toute particulière
puisqu’elle vise à produire de la nouveauté et du changement. Elle se
veut aussi être une culture de création et de construction.
La culture entrepreneuriale ne doit plus être considérée uniquement
comme un moyen de créer de nouvelles entreprises, mais plutôt
comme une attitude générale qui constitue un atout précieux dans la
vie quotidienne et professionnelle de tout citoyen, compte tenu de la
portée des caractéristiques qui la définissent.

Dans « La culture entrepreneuriale, un antidote contre la pauvreté


», Fortin propose que la création de richesse passe par le
développement d’une culture entrepreneuriale qui est
préférablement endogène en priorisant le développement de valeurs
comme l’autonomie, la responsabilisation, la créativité et la
solidarité .
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Avant de passer à la t section suivante, il s’agit à ce stade de définir
d’autres concepts dérivés comme par exemple : L’esprit d’entreprise
vs esprit entrepreneurial. L’esprit d’entreprise concerne la
connaissance de l’entreprise et de l’entrepreneur, alors que l’esprit
entrepreneurial consiste essentiellement en une volonté d’agir pour
créer du changement, de la nouveauté, pour fixer des buts et réaliser
des projets.
LA PROMOTION DE LA CULTURE ENTREPRENEURIALE
ET DE SES VALEURS
Le développement de la culture entrepreneuriale passe par un effort
de sensibilisation et de promotion.

LES RAISONS
Parmi les raisons de promouvoir la culture entrepreneuriale dans un
pays:
–Stimuler la compétitivité, l’innovation, la productivité et la
croissance économique ;
– Faire de l’entrepreneuriat un choix de carrière désirable.
– Améliorer la capacité des individus à vivre avec l’incertitude et à
répondre positivement au changement.
–Rattraper un retard par rapport à d’autres pays au chapitre de la
création d’entreprises.
–Contrebalancer l’information déjà abondante en matière
d’employabilité.
–Valoriser la richesse et son rôle dans le développement
économique et social.
– Prendre en charge des initiatives de promotion à moyen et long
terme, car le secteur privé est peu enclin à le faire.
LES FONDEMENTS
• Pour pouvoir engager un processus de changement, il faut
mobiliser différentes de ressources personnelles, à savoir : les
ressources émotives ; les ressources cognitives et les ressources
interactionnelles.
• Les ressources émotives sont le moteur de l’action. L’esprit
d’entreprise trouve en elles sa motivation première et son
déclenchement.
• Les ressources cognitives servent à penser l’action, à donner forme
à l’avenir par l’élaboration et la mise en œuvre d’un projet. Elles
donnent sens au projet entrepreneurial.
• Le passage à l’acte nécessite une action concrète et la mobilisation
des ressources des différents milieux (Ressources
interactionnelles).
• En effet, on ne peut pas entreprendre seul, avec uniquement
l’énergie tirée de la motivation, avec uniquement l’intelligence de
sa vision et de projet. Ce dernier fait appel à la capacité de
l’entrepreneur de tisser des liens avec son environnement.
LES MOYENS
Les moyens sont multiples allant de l’éducation ; à l’apprentissage par
projet, à la sensibilisation et à l’information.
– Repères
• Identification des opportunités d’affaires ;
• Définition des visions ;
• Expression de différenciations ;
• Évaluation des risques ;
• Gestion de relations.
LES VALEURS ENTREPRENEURIALES
➢ La culture entrepreneuriale se compose de caractéristiques qui ont
le pouvoir de favoriser une action efficace et qui contribuent à
l’actualisation du potentiel.
➢ Ces caractéristiques sont la confiance en soi, le leadership, l’esprit
d’équipe, la motivation, le sens des responsabilités, la solidarité, la
débrouillardise, l’effort, l’initiative, le sens de l’organisation, la
créativité, la détermination et la persévérance.

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➢ Ces valeurs sont définissables par les attitudes et les
comportements qui les expriment.
– la confiance en soi ;
•Se sentir capable de faire quelque chose, d’entreprendre et de
mener à terme un projet, grâce à ses connaissances et à ses
compétences.
– le leadership ;
• Proposer des actions, des idées.
•Influencer « positivement » les autres dans la réalisation de la
tâche.

• Prendre les décisions nécessaires et passer à l’action.


– l’esprit d’équipe ;
•Travailler et coopérer avec les autres tout en étant respectueux.
C’est créer avec d’autres en synergie d’action.
– la motivation ;
• Avoir des raisons d’apprendre et de relever un défi.
– le sens de la responsabilité ;
•Respecter ses engagements en faisant ce qui doit être fait et ce qui
a été convenu par le groupe.
– la solidarité ;
•Se sentir responsable des choix et des décisions du groupe dans
l’atteinte d’un but commun. – le débrouillardise ;
•Mettre en action ses ressources internes (compétences,
connaissances et habiletés) et ses ressources externes (outils,
personnes-ressources, organismes, entreprises, etc.) lorsque
surgissent des difficultés et des embûches. C’est recourir à ses
connaissances et à ses habiletés pour faire face à l’imprévu
– l’effort ;
• Avoir la volonté de travailler fort.
– l’initiative ;
•Faire des choix, devenir autonome et prendre des décisions sans
avoir besoin de supervision. C’est passer à l’action

– le sens de l’organisation ;
•Choisir de bonnes méthodes pour être efficace dans la réalisation
du travail.
– la créativité ;
•Exprimer des idées, proposer des solutions novatrices, des pistes
de recherche, etc.
– la détermination ;
• Se concentrer sur ce qu’il y a à faire, sur l’atteinte d’un objectif.
– la persévérance ;
•Continuer/terminer ce qui a été commencé jusqu’à l’obtention d’un
résultat satisfaisant.
•Faire preuve de constance et de ténacité afin de mener à terme un
projet et d’atteindre l’objectif fixé. La culture entrepreneuriale se
décline en trois éléments :
–des connaissances partagées par des individus d’une même
société qui veulent relever des défis ;
–des attitudes et des valeurs (créativité, sens de la responsabilité,
autonomie, confiance en soi, solidarité, leadership, tolérance à
l’échec, etc.) ;
– des compétences de savoir faire, savoir être et savoir agir.
➢ La culture entrepreneuriale a comme but l’accomplissement
d’une société alerte, responsable et en mesure de s’assumer
pleinement.
➢ Dans un tel projet, les entrepreneurs jouent un rôle capital.
➢ En effet, l’expérience des entrepreneurs peut être exposée et faire
l’objet de témoignage, d’exemples à suivre par les jeunes
générations.
➢ En conclusion, Il est importe de dire que l’entrepreneuriat
peut être « le fruit », alors que la culture entrepreneuriale peut
être comparée à « l’arbre » ;
➢ l’analogie du « champ » et de la « moisson » illustre aussi très
bien ces réalités distinctes, mais interdépendantes.
THÈME 2:
L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT
I. L’Entreprise selon les différentes approches
L’Entreprise est une organisation qui déploie des facteurs de
production pour fabriquer des produits ou des services.
Elle est aussi une entité économique qui, en plus de la
production, commercialise les biens et les services en vue de
réaliser des profits.
Elle peut être, aussi une entité juridique connue du publique par
son nom, ou par les décisions qu’elle prend sous le joug de la loi.
Réalité complexe et exclusive, l’entreprise est appréhendée dans la
littérature managériale à travers plusieurs approches qui permettent
d’en découvrir les différentes facettes on en citera : approche
traditionnelle, approche systémique.

A. L’approche traditionnelle de l’entreprise


1. L’entreprise en tant qu’unité de production
Pour fabriquer des biens et services, l’entreprise qu’elle soit
industrielle ou commerciale doit combiner différents facteurs de
production qui sont :
•Le travail, composé des heures de main d’œuvre du personnel plus
ou moins qualifié Les salariés d’une entreprise participent à la
réalisation de plusieurs cycles de production.
•Le capital technique fixe, composé de terrains, immeubles,
machines …. L’achat de ces biens porte le nom de l’investissement.
•Le capital technique circulant composé de fuel, bois, semi
conducteur, fil…. Ces biens disparaissent comme le fuel, sont
incorporés au produit comme le bois; à chaque cycle de production,
l’utilisation de ces produits porte le nom de consommation
intermédiaire.
Main
d’œuvre

Matière
première
Biens et
services

Machine

Capital
Inputs Outputs

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2. L’entreprise en tant qu’unité de répartition des richesses
Les richesses créées par l’entreprise encore appelées “ valeur
ajoutée “ servent par la suite à rémunérer l’ensemble des agents
économiques ayant participé à l’activité de production de
l’entreprise.

Les richesses sont distribuées de la façon suivante:


-De salaires pour le personnel
- Impôts, cotisations sociales à l’Etat et aux organismes fiscaux
- Intérêts aux prêteurs
-Dividendes aux apporteurs de capitaux
-Revenus non distribués à l’entreprise.
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La part de chaque agent à la richesse créée dépend du degré de
participation de celui- ci à l’activité.
B. L’approche systémique de l’entreprise
•L’entreprise est assimilable à un Système puisqu’elle est un
organisme complexe, composé de multiples parties interconnectées,
qui évolue de manière permanente sous l’action de ses dirigeants et
de l’influence de son environnement.
• L’entreprise est également un ensemble de sous systèmes inter reliés.
• Selon un critère fonctionnel, on peut distinguer les sous systèmes
d’approvisionnement, de production, de commercialisation, etc.
• D’après un autre découpage, on peut également identifier
✓un sous système physique qui gère les flux réels ou de
matières,

✓ un sous système financier qui gère les flux de capitaux


✓un sous système de communication qui gère les flux
d’informations.
• L’entreprise peut, enfin, être stratifiée en sous-systèmes

d’informations, en sous systèmes de décisions et en sous-


systèmes opérationnels. Cette classification semble le plus en
adéquation avec l’analyse systémique.
•Quel que soit le découpage adopté, il y a lieu de préciser que les
différents sous systèmes de l’entreprise sont reliés entre eux par un
réseau de flux matériels, d’information, et monétaires.
C. Les caractéristiques du système de l’entreprise
L’entreprise, réalité économique et sociologique est un système
organise ouvert et finalisé

-L’entreprise est un système organisé :


L’entreprise est une unité structurée constituée d’organes
hiérarchisés et spécialisés et d’un certain nombre de liaisons les
reliant
▪Les organes : on distingue plusieurs types d’organes entre autres :
-les organes permanents : exemple directeur ; chef d’usine
-les organes non permanents : exemple comité d’étude
d’information et de coordination
- les organes réglementaires : exemple conseil d’administration
▪les liaisons : les types de liaisons entre organes permanents
peuvent être :
-hiérarchiques : autorité d’une personne sur la totalité de l’activité
d’une autre.
- fonctionnels : autorité de compétence d’une personne sur autre,
limitée à son domaine de spécialité.
-de conseil : il s’agit de spécialistes qui assistent un membre de
hiérarchie dans ses décisions.

-
-L’entreprise est un système ouvert :
L’entreprise est en relation avec son environnement économique,
technologique, fiscal ,…. Par des flux d’entrée et des flux de sortie.
• Flux d’entrée :
✓Facteurs de production (ex : main d’œuvre, matériel, matière
première)

✓ Financiers (capitaux)
✓D’information (technologies nouvelles, législation, études de
marché…)
• Flux de sortie :
✓ Produits et services
✓ Financiers (dépenses, revenus)
✓ D’information (publicité, bilan….)
-L’entreprise est un système finalisé
L’entreprise poursuit une double finalité :
•Une finalité à caractère personnel (prestige, pouvoir, profit et
sécurité de l’entrepreneur et des dirigeants)
•Une finalité à caractère institutionnel : économique, sociale,
sociétale.

Ces finalités sont caractérisées par des objectifs fixés par les
dirigeants par exemple : doublera production dans cinq ans ;
augmenter annuellement les salaires de 5%.
Unité de
production

Centre de
système répartition
des revenus
Entreprise

Centre de Structure
décision sociale
II- Les différents acteurs au sein de l’entreprise
L’entreprise en tant qu’organisation sociale est formée par un
ensemble de groupes de personnes dont les objectifs et les intérêts
peuvent être conflictuels.
Employés

Dirigeants

Actionnaires

Les actionnaires : Ce sont les apporteurs de capitaux.


Les dirigeants : C’est l’ensemble des décideurs au niveau de la
société.

Les employés : C’est la masse laborieuse dans une entreprise.


III. L’environnement d’une entreprise

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L’environnement d’une entreprise est formé d’un ensemble
d’organisations, d’acteurs, et de faits dont l’existence peut
influencer le comportement et les performances de l’entreprise.

On trouve 2 types d’environnement:

1. Micro environnement;
2. Macro environnement.
Micro environnement
Regroupe tous les éléments qui peuvent avoir une incidence
directe ou indirecte, positive ou négative, sur l'entreprise.

Ces éléments concernent:


1. Les fournisseurs;
2. Les intermédiaires;
3. La clientèle;
4. Les concurrents;
Macro environnement
L'entreprise évolue aussi dans un cadre plus vaste que son
microenvironnement.
Elle s'inscrit dans un contexte qui a plusieurs dimensions regroupés
sous le nom du macro-environnement de l'entreprise.
L’Analyse PESTEL:
Six facteurs qui déterminent cet environnement :
1. L’environnement économique
2. L’environnement politique
3. L’environnement sociologique
4. L’environnement technologique
5. L’environnement légal
6. L’environnement écologique.
Le modèle SWOT

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Dans la définition de l’intensité concurrentielle d’un secteur
d’activité, M.E. Porter identifie 5 facteurs qui sont :
1. le risque d’apparitions de nouveaux concurrents (entrants
potentiels)

2. le pouvoir de négociation des fournisseurs


3. le pouvoir de négociation des clients
4. l’existence de biens de substitution
5. la structuration du marché qui détermine l’intensité de la
concurrence déjà existante.
CREATION D’UNE RNTREPRISE

PHASE 1: LA NAISSANCE DE L'IDEE

PHASE 2 : L'ELABORATION DU PROJET

PHASE 3 : LES DEMARCHES ADMINISTRATIVES


PHASE 1: LA NAISSANCE DE L'IDEE
Tout projet de création d'entreprise commence par une idée.
Une intuition ? Un savoir faire spécifique ? Un concept innovant ?
Une opportunité d'affaires? Transformez votre idée de création
d'entreprise en un projet cohérent.

A/ OÙ TROUVER L'IDÉE ?
Votre idée de projet peut naître à partir de l'observation de votre
environnement.
1. Le milieu professionnel
Vous pouvez saisir une opportunité de création d'entreprise à traves
des idées à appliquer dans votre milieu professionnel afin
d'améliorer soit des produits fabriqués par votre entreprise, ou des
services qui pourraient être sous traités.
2. La vie quotidienne
Vous avez peut être rencontré des difficultés pour se procurer un
produit ou à un service dans votre ville ou dans votre pays.

3. La vie économique
La consultation de la presse spécialisée, économique ou
professionnelle, le voyage, les échanges, etc. peuvent être source
d’inspiration.
4. L’idée d’une autre personne
Vous pouvez:
• Vous associer à une autre personne
• Exploiter une franchise,
• ·Acheter un brevet ou une licence de fabrication ou de
distribution,

• Reprendre une entreprise


Transformer votre idée de la création d'entreprise en projet est
une étape décisive dont dépendra la réussite de votre création
d'entreprise.
B/ DE L 'IDÉE AU PROJET :
Votre idée évoluera avec le temps, en fonction des différentes
informations et des conseils que vous allez collecter pour structurer
votre idée pour en faire un projet de création d'entreprise.

1. Définir vos produits ou vos services principaux et

complémentaires que vous voulez proposer, Comment se


différencient-ils de la concurrence ainsi que « les plus » que
vous apporterez.
2. Inventorier les clients potentiels, où sont-ils localisés, avez-
vous déjà testé votre idée auprès de certains d'entre eux.
3. Rechercher des informations sur les produits ou services que
vous voulez vendre, sur le marché, sur vos clients potentiels,
sur vos concurrents potentiels et sur le matériel à utiliser et
vos futurs fournisseurs.
4.Recueillir avis et conseils des spécialistes : profiter des structures
d'appui à la création d'entreprises existant pour avoir le conseil et
l'orientation nécessaires pour la mise en œuvre de votre idée de
projet.
5.Analyser les contraintes liées à votre projet afin d'examiner et de
rechercher les moyens pour les dépasser : Contraintes propres au
produit ou au service, contraintes de marché, contraintes de moyens,
contraintes légales….

6. Rédiger la fiche de présentation de votre projet.


7.Faites valider votre projet, évaluer et classer les facteurs de risque
par niveau d'importance et imaginez des solutions.
1.
Définir les
produits ou
services
7. 2.
Validation Inventorier
du projet les clients

De l’idée au
6. projet 3.
Fiche de Collecte des
présentation informations

5.
4.
Analyse
Avis et
des
conseils
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PHASE 2: L'ELABORATION DU PROJET
A/ L'ÈTUDE DU MARCHE
La première étape porte sur l'étude du marché. Elle consiste à bien
connaître et à évaluer les opportunités et les contraintes du marché
cible.

Elle constitue une étape cruciale dans l'élaboration de votre projet.

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C'est une opération qui permet d'explorer le marché cible et de
cerner de manière précise les informations relatives aux :

• Concurrents
• Clients potentiels
• Fournisseurs
• Caractéristiques spécifiques du marché ciblé
L'analyse des informations collectées va permettre de déterminer:
• Le positionnement
• La cible du produit ou service
• La qualité et les caractéristiques du produit ou service à offrir
• Le niveau de prix à appliquer
• Les prévisions relatives au chiffre d'affaires
• La stratégie commerciale
Les étapes de l'étude de marché
1. Vous devez identifier vos concurrents : directs ou indirects:
-Sur quel segment votre entreprise sera positionnée?
-Quelles sont les caractéristiques de l'offre de vos concurrents ?
2. Vous devez identifier vos clients :
- Quels sont les clients potentiels ?
-Quels sont leurs profils, quels sont leurs besoins ?
3. Vous devez identifier votre marché cible:
-Quelle est la taille globale du marché ?
-Quel est le segment du marché visé?

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4. Vous devez identifier votre stratégie de distribution :
-Où vos clients potentiels vont- ils trouver votre produit ou service ?
- Vous devez choisir le mode de distribution le plus avantageux pour
votre produit, mais en prenant en considération la compétitivité
de votre prix de vente.

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5. Déterminez votre prix:
- Pour déterminer le prix de vente, il faut préciser le prix de revient.
Ce dernier est calculé sur la base des frais supportés pour mettre en
marché le produit ou le service.
Ces frais comportent notamment: les coûts d'achat de la
marchandise ou de la matière première, les salaires, les frais
généraux , les frais d'emballage, etc....
-En plus, la marge bénéficiaire à ajouter au prix de revient doit tenir
compte des prix de la concurrence et garantir une compétitivité de
votre produit ou service.

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La stratégie commerciale :
• La stratégie commerciale est la mise en œuvre de moyens
marketing et commerciaux coordonnés visant à atteindre les
objectifs commerciaux que se fixe une entreprise sur un plan
général ou pour un de ses produits.
• La stratégie commerciale est fixée en fonction d'une analyse des
forces et faiblesses de l'entreprise et d'une étude de son
environnement.
• Comme toute stratégie, une stratégie commerciale s'exerce
normalement sur le moyen ou long terme.
• Des actions telles que les choix de canaux de distribution ou
ceux relatifs à la politique de prix sont donc des éléments de la
stratégie commerciale.
B/ L'ETUDE TECHNIQUE :
L'objectif de cette étape est de préciser l'ensemble des moyens
humains et matériels nécessaires à la réalisation de votre activité :

1. Préciser le processus et la capacité de production


Définir de manière précise le procédé industriel
La capacité de production correspond à la production maximale
obtenue par la combinaison optimale des facteurs de production
disponibles.
2. Définir les outils de production
En se basant sur le processus de production, déterminer le matériel,
les équipements et les outils nécessaires
Pour le choix du matériel et des machines, consulter plusieurs
fournisseurs pour comparer les offres et en choisir la meilleure.
3. Identifier le local qui abritera l’activité
En location ou en achat l’acquisition peut alourdir les charges et le
programme d’investissement Etudier donc:
• L’emplacement
• Le coût
• La superficie

4. Déterminer les besoins en ressources humaines


• Les profils
• L’effectif
• Les tâches
• Les rémunérations
1.
2.
Préciser le
Définir les
processus et
outils de
la capacité de
production
production

4. 3.
Déterminer Identifier le
les besoins en local qui
ressources abritera
humaines l’activité
C/ L'ETUDE JURIDIQUE
La structure juridique correspond au cadre légal dans lequel vous
allez exercer votre activité. Quelle que soit l'importance et la nature
de cette activité, vous allez devoir choisir une structure juridique
adaptée à votre projet.

Le choix d'une forme juridique


Cette étape consiste à adapter au projet de création d'entreprise un
cadre juridique qui lui permettra de voir le jour en toute légalité.

Le choix d'une forme juridique se fera entre:


• Demander son immatriculation en tant qu'entrepreneur individuel.
• ou créer une société.
Les types de sociétés
Les principaux types de sociétés au Maroc sont :
• Les sociétés de personnes : la société en nom collectif (SNC),
la société en commandite simple (SCS). Ces sociétés se
caractérisent par l'aspect prédominant du facteur personnel.
• Les sociétés de capitaux : la société anonyme (SA),la société
en commandite par actions (SCA), la société par actions
simplifiées (SAS).

• La société à responsabilité limitée (SARL)


• L'entreprise individuelle :
Cette forme d'entreprise est exploitée par une seule personne
physique, qualifiée d'entrepreneur individuel , qui possède la qualité
de commerçant . Il exerce son activité professionnelle en son nom
propre. Il peut exercer son activité en association avec d'autres
entrepreneurs individuels (associés de fait).
Les patrimoines individuels et professionnels de l'entrepreneur sont
confondus. L'entrepreneur individuel est indéfiniment responsable
des dettes de son entreprise. Cette forme juridique n'exige aucun
capital minimum.
• Les sociétés :
Une société est une forme juridique qui possède la personnalité
morale. Il y'a , à cet effet, une distinction entre les créateurs et
l'entreprise créée. La naissance de la société résulte d'un contrat établi
entre les associés.

La Société à Responsabilité Limitée (SARL)


La SARL est une société commerciale qui constitue un type
intermédiaire entre les sociétés de personnes et de capitaux.
L'acquisition de la personnalité morale est subordonnée à

l'immatriculation au registre de commerce.


Caractéristiques :
• Une seule personne dite- associée unique- peut constituer la
SARL.
• Le nombre maximum d'associés ne peut dépasser 50.
• Le capital est librement fixé par les associés dans les statuts. Le
capital est divisé en parts sociales à valeur nominale égale.

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• Les parts sociales doivent être souscrites en totalité par les
associés, elles doivent être intégralement libérées lorsqu'elles
représentent des apports en nature . Les parts représentant les
apports en numéraire doivent être libérées d’au moins le quart de
leur montant, dans un délai qui ne peut excéder 5 ans à compter
de l'immatriculation de la société au Registre de commerce.
• Lorsque le capital social dépasse les 100 000 OH (cent mille
dirhams), les associés doivent déposer les fonds provenant de la
libération des parts sociales dans un compte bancaire bloqué
• Les apports peuvent être en nature. Ils sont évalués par un
commissaire aux comptes si leur valeur dépasse la moitié du
capital en numéraire.
• La gestion d'une SARL peut être assumée par une ou plusieurs
personnes physiques responsables individuellement ou
solidairement vis à vis des tiers.
• Les décisions sont prises en assemblée générale sauf
disposition contraire prévue par les statuts.
• Le contrôle de la gestion d'une SARL est confié à un ou
plusieurs commissaires aux comptes si le chiffre d'affaire
dépasse 50 millions de dirhams.

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2. La Société en nom collectif (SNC)
La société en nom collectif est une société dont les associés ont tous la
qualité de commerçants et répondent indéfiniment et solidairement des
dettes sociales.

Caractéristiques :
• La société en nom collectif est désignée par une dénomination
sociale, à laquelle peut être incorporé le nom d'un ou plusieurs
associés, et qui doit être précédée ou suivie immédiatement de la
mention « Société en nom collectif».

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• Tous les associés sont gérants, sauf stipulation contraire des
statuts qui peuvent désigner un ou plusieurs gérants associés
ou non, ou en prévoir la désignation par acte ultérieur;
• Les associés peuvent nommer à la majorité des associés un ou
plusieurs commissaires aux comptes. Cependant , les sociétés
dont le chiffre d'affaires à la clôture de l'exercice social
dépasse le montant de 50 millions de DH, sont tenues de
désigner un commissaire au moins;

97
• La révocation des gérants ne peut être décidée qu'à l'unanimité
des associés. Cette révocation entraîne la dissolution de la
société, à moins que sa continuation ne soit prévue par les
statuts ou que les autres associés ne la décident à l'unanimité;
• Les parts sociales sont nominatives et ne peuvent être cédées
qu'avec le consentement de tous les associés;
• La société prend fin par le décès de l'un des associés sauf s'il a
été stipulé que la société continuerait, soit avec les associés
seulement, soit avec un ou plusieurs héritiers, ou toute autre
personne désignée par les statuts;

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3. La Société Anonyme (SA)
Société commerciale dans laquelle les associés, dénommés
actionnaires en raison d'un droit représenté par un titre négociable ou
action, ne supportent les dettes sociales qu'à concurrence de leurs
apports.

Caractéristiques :
• Le nombre d'actionnaires ne peut être inférieur à 5.
• Le capital minimum est de 3 millions de DH pour les SA faisant
appel public à l'épargne et, 300.000 DH dans le cas contraire.

• Le montant nominal de l'action ne peut être inférieur à 100 DH.


• Les actions en numéraire doivent être libérées lors de la
souscription d'au moins le 1/4 de leur valeur nominale. Les
actions en nature sont libérées intégralement lors de leur
émission.
• Le capital doit être intégralement souscrit; à défaut la société ne
peut être constituée.
• La Société jouit de la personnalité morale à partir de son
immatriculation au Registre de commerce.
• Est réputée faire publiquement appel à l'épargne:
-Toute société qui compte plus de 100 actionnaires.
- Toute société dont les titres sont inscrits à la cote de la bourse des
valeurs.
-Toute société qui, pour le placement des titres qu'elle émet, a recours,
soit à des sociétés de bourse, à des banques ou d'autres établissements
financiers, soit au démarchage ou à des procédés de publicité
quelconque.
Il faut distinguer entre la SA à Conseil d'Administration et la SA à
Directoire et à Conseil de Surveillance.
SA à Conseil d'Administration :
• Le conseil d'administration nomme, sur proposition du président,
un secrétaire du conseil chargé de l'organisation des réunions sous
l'autorité du président, et de la rédaction et de la consignation des
procès verbaux.
• Les directeurs généraux sont révocables à tout moment par le
conseil d'administration, sur proposition du président.
• Sur la proposition du président, le conseil d' administration peut
donner mandat à une ou plusieurs personnes physiques d'
assister le président à titre de directeur général. Le conseil
détermine leur rémunération.
• Le président est révocable à tout moment par le conseil
d'administration .
Composition du conseil d'administration :
• Trois membres au moins et douze au plus.
• Quinze membres si les actions de la société sont inscrites à la
cote de la bourse des valeurs.
• En cas de fusion le nombre de douze et quinze peut être porté à
concurrence du nombre total des administrateurs en fonctions
depuis plus de six mois dans les sociétés fusionnés.
SA à Directoire et à Conseil de Surveillance :
• La SA comprend un Directoire et un Conseil de Surveillance. Le
Directoire est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en
toute circonstance au nom de la société. Par ailleurs le Conseil de
surveillance exerce le contrôle permanent de la gestion de la société
par le directoire.
Composition du Directoire :
• Le nombre des membres ne peut être supérieur à cinq.
• Sept lorsque les actions de la société sont inscrites à la cote de la
bourse des valeurs.
• Le directoire exerce ses fonctions sous le contrôle du conseil de
surveillance.
• Les membres du directoire sont nommés par le conseil de
surveillance .
• Le mandat du directoire est déterminé par les statuts dans des
limites comprises entre deux et six ans.
Composition du Conseil de Surveillance :
• 3 membres au moins et 12 au plus
• Quinze membres si les actions de la société sont inscrites à la cote
de la bourse des valeurs.
• En cas de fusion le nombre de douze et quinze peut être porté à
concurrence du nombre total des administrateurs en fonctions
depuis plus de six mois dans les sociétés fusionnés.
• Aucun membre du conseil de surveillance ne peut faire partie du
directoire.
• Les membres du conseil de surveillance sont nommés par les
statuts et au cours de la vie social par l'assemblée générale
ordinaire.
• La durée du mandat des membres du conseil de surveillance ne
peut excéder six ans.
4. La Société en Commandite Simple (SCS)
La société en commandite simple est constituée d'associés
commandités et d'associés commanditaires. Elle est désignée par
une dénomination sociale à laquelle peut être incorporé le nom d'un
ou plusieurs associés commandités et qui doit être précédée ou
suivie immédiatement de la mention « Société en commandite
simple » .
Les dispositions relatives aux sociétés en nom collectif sont
applicables aux sociétés en commandite simple (sous réserve des
règles prévues au premier chapitre de la loi sur les sociétés en
commandite simple.
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Les Commandités : Les associés commandités sont tenus
indéfiniment et solidairement des dettes sociales.

Les Commanditaires :
• Les associés commanditaires répondent des dettes sociales
seulement à concurrence de leur apport. Celui-ci ne peut être un
apport en industrie.
• L'associé commanditaire ne peut faire aucun acte de gestion
engageant la société vis à vis des tiers, même en vertu d'une
procuration.

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• Toute modification des statuts est décidée avec le consentement
de tous les commandités et de la majorité en nombre et en capital
des commanditaires.

• La société continue malgré le décès d'un commanditaire.

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5. La société en commandite par actions (SCA)
La société en commandite par actions dont le capital est divisé en
actions est constituée entre un ou plusieurs commandités, qui ont la
qualité de commerçants et répondent indéfiniment et solidairement
des dettes sociales, et des commanditaires qui ont la qualité
d'actionnaires et ne supportent les pertes qu'à concurrence de leurs
apports.
La société en commandite par actions est désignée par une
dénomination où le nom d'un ou de plusieurs associés commandités
peut être incorporé et doit être précédé ou suivi immédiatement de la
mention « société en commandite par actions »,
Caractéristiques :
• Le nombre des associés commanditaires ne peut être inférieur à
trois (3).
• Le ou les premiers gérants sont désignés par les statuts. Ils
accomplissent les formalités de constitution dont sont chargés les
fondateurs de sociétés anonymes. Au cours de l'existence de la
société (sauf clause contraire des statuts). Le ou les gérants sont
désignés par l'assemblée générale ordinaire des actionnaires avec
l'accord de tous les associés commandités.
• L'assemblée générale ordinaire des actionnaires nomme un conseil
de surveillance, composé de 3 actionnaires au moins.
• Un associé commandité ne peut être membre du conseil de
surveillance; et les actionnaires ayant la qualité de commandités ne
peuvent participer à la désignation des membres de ce conseil.
• L'assemblée générale ordinaire des actionnaires désigne un ou
plusieurs commissaires aux comptes;
• Le gérant est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en
toute circonstance au nom de la société.
• Le conseil de surveillance assume le contrôle permanent de la
gestion de la société. Il dispose à cet effet, des mêmes pouvoirs
que les commissaires aux comptes.
• La transformation de la société en commandite par actions en
société anonyme ou en société à responsabilité limitée est décidée
par l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires avec
l'accord des deux tiers des associés commandités, à moins que les
statuts ne fixent un autre quorum.
6. Le groupement d'intérêt économique (GIE)
Le GIE est un cadre juridique constitué entre des personnes morales
ou physiques en vue de mettre en œuvre tous les moyens propres à
faciliter ou a développer l'activité économique de ses membres et
améliorer ou accroître les résultats de cette activité.
Caractéristiques :
• Le GIE est désigné par une dénomination sociale qui doit être
suivie de la mention «groupement d'intérêt économique » ou du
sigle GIE.
• Il est constitué entre deux, au moins, personnes morales ou
physiques.

• Il peut être créé sans capital.


• Le GIE ne peut être constitué au moyen d'un appel à l'épargne.
• L'objet du GIE peut être civil ou commercial selon la nature.
• Il est constitué par un écrit qui peut être sous la forme authentique
(notarié) ou sous seing privé.
• La durée est en général liée a l'objectif du GIE qui peut être
ponctuel ou continu.
• Le GIE est administré par un ou plusieurs administrateurs, choisis
parmi ses membres ou en dehors d'eux.
• Une personne morale peut être administrateur à condition qu'elle
désigne un représentant permanent qui a les mêmes
responsabilités civiles et pénales que s’il exerçait ces fonctions en
son nom propre
D. L'étude financière
L'étude financière est destinée à démontrer la rentabilité et la
viabilité financière du projet. Elle permet aussi de justifier le
financement du programme d'investissement.

Le programme d'investissement :
Ce programme constitue une répartition de l'investissement projeté
et du financement nécessaire à chacune de ses composantes.

Le Plan de financement :
Cette rubrique permet de préciser les différentes composantes de
votre programme d'investissement avec les sources de leur
financement :apport personnel, financement bancaire ou autre.
Le Compte d'exploitation prévisionnel :
Cette partie servira de base pour vérifier que le projet est capable de
générer des bénéfices suffisants pour couvrir les différentes charges
du projet et rentabiliser l'investissement initial.
Université Cadi Ayyad
Disciplinaire de Safi 122
1. Chiffre d'affaires : C'est la multiplication des quantités vendues
par leur prix de vente.
2.Achats : Il s'agit des achats de matières premières et produits
consommables nécessaires pour

la production.
3. Marge Brute = (1-2)
4. Charges d'exploitation = (5+6+7+8+9+10)
Elles comportent l'ensemble des charges supportées dans le
processus de production.
5.Frais de personnel : Ils correspondent aux salaires distribués en
incluant les charges sociales
123
6.Impôts et taxes : Il s'agit principalement de la taxe des services
communaux et de la taxe professionnelle.

7. Travaux Fournitures et services extérieurs : Il s'agit principalement du


loyer du local, de la consommation d'eau et d'électricité, de
l'assurance, ...

8. Transports et déplacements
9. Frais divers de gestion : Les frais divers de gestion
comprennent les frais de téléphone, les achats et fournitures
de bureau, les dépenses publicitaires et toutes les charges
indirectes.
10.Frais financiers : Ils comprennent les frais financiers sur les crédits
bancaires consentis à l'entreprise.

11. Marge d'exploitation (3-4)


Si cette marge est négative, cela voudrait dire que l'activité de
l'entreprise est économiquement non viable.
Cela s'expliquerait alors soit par le niveau de production qui est
insuffisant, soit par le prix de vente qui est trop bas ou soit par les
charges d'exploitation qui sont trop élevées.
12. Amortissement :
Il s'agit de l'amortissement des immobilisations de l'entreprise.
Ceci correspond à la constatation comptable de la dépréciation
de ces immobilisations.
13.Résultat d'exploitation •(11·12)
14.Impôts sur les sociétés

15. Résultat Net •(13-14)


16. Cash Flow • (15+12)
Le cash flow représente les ressources nettes dégagées par
l'activité de l'entreprise

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