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Création d’entreprise-LP

Année académique 2022-2023

CREATION D’ENTREPRISE

Auditoire : LIPRO_ Toutes les filières


Année universitaire 2022/2023

Support de cours
CREATION D’entreprise

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Contenu et Objectifs
Cible : Etudiants de Licence professionnelle/ niveau 3 Universitaire

Objectifs :
→Promouvoir l’esprit d’initiative chez les étudiants et susciter leur intérêt pour le travail et la
création d’entreprise.
→Permettre aux étudiants d’envisager l’entrepreneuriat comme une voie de
professionnalisation à côté des voies les plus classiques comme le fonctionnariat et le salariat.

Contenu :
Cours 1 : L’Entrepreneuriat et l’Entrepreneur (les 3E): 3E, Rôle, Importance, esprit
d’entreprise et culture d’entreprise
Cours 2 : Préalable à la Création d’entreprise : idée, méthodologie de recherche d’idée,
évaluation de l’idée, motivation, facteurs clés de succès à la création
Cours 3 : Création d’Entreprise (1) : Etapes de création et Organes d’encadrement à la création
Cours 4 : Création d’Entreprise (2) : Logique de création et cadre règlementaire à la création ;
Obstacles à la création au Cameroun (faire allusion au Business Plan sur lequel on reviendra)
Cours 5 : Création d’Entreprise (3) : Elaboration du projet d’entreprise : Etude de faisabilité
de la création d’entreprise
Cours 6: Business Plan

Mode d’évaluation/ Travail personnel :


→Rédaction d’un Business Model portant sur un projet de création d’entreprise.
→Rédaction d’un Business Plan portant sur un projet de création d’entreprise.

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INTRODUCTION GENERALE
Ce support de cours est une initiation à la création d’entreprises. Il se propose d’en
présenter les étapes et de vous donner des repères pour aider à réduire les risques inhérents à
toute création d’entreprises. Même si la démarche créatrice présente des caractéristiques
universelles, les risques dépendent en grande partie du type d’entreprise envisagé et de votre
propre profil entrepreneurial, et c’est la raison pour laquelle vous devez analyser sérieusement
votre profil, pour réduire les risques qui pourraient surgir en raison de vos points faibles et
utiliser au mieux vos atouts en fonction de votre opportunité.
La création d’entreprises présente, comme toute œuvre humaine, des risques, des
sacrifices, mais aussi des satisfactions. La réussite, elle, présente une démarche volontaire et
consciente, qui privilégie l’essentiel et se base sur les fondements solides des entreprises
performantes : la qualité des hommes et des relations humaines dans l’entreprise afin d’offrir
au client du produit/service de qualité. Toute démarche de la création réussie, doit converger
vers ce même but.
La création d’entreprise représente ce qui a été créée en l’occurrence une nouvelle
entreprise. La création d’entreprise représente aussi un processus, une action de faire,
d’organiser quelque chose qui n’existait pas encore, ce processus se déroulant dans un
environnement particulier.
Pour minimiser les risques, le futur entrepreneur doit analyser soigneusement le secteur
d’activité dans lequel il veut s’engager et évaluer sérieusement l’opportunité.
Au terme d’une évaluation concluante, le futur entrepreneur doit avancer dans l’étude des
différentes composantes du projet (étude de faisabilité) et élaborer un plan d’affaires (business
plan) qui au demeurant devra lui permettre de fixer les objectifs, relief des grands axes du
projet, et la manière de les atteindre.
Idée du projet

Analyse de l’opportunité et étude de pré-faisabilité

Etude de faisabilité

Etude de Marché Etude Technique Etude des Ressources Etude Economique et Etude Juridique,
Humaines Financière Fiscale et Sociale

QUESTIONS :
1)- Voulez-vous être gestionnaire de Richesse ?
Business Plan
2)- Voulez-vous être créateur de Richesse ?

Le Plan d’Affaires
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Cours 1 : L’ENTREPRENEURIAT ET L’ENTREPRENEUR (les 3E)

L’entrepreneuriat est considéré comme l’un des moteurs de la croissance économique. La


réussite de la pratique entrepreneuriale et son développement dépend des facteurs liés à
l’entrepreneur (ses caractéristiques, ses qualifications, ses compétences…).
Cependant, cet entrepreneur ne créé plus par vocation mais par nécessité dans un environnement
mouvant et complexe. Souvent, il a besoin de fonds, de compétences techniques, managériales,
réseaux de relations…etc. c’est la raison pour laquelle l’entrepreneur recourt parfois aux
organismes d’appui pour bénéficier de leurs aides.
Selon Cuzin et Fayolle (2006), « L’accompagnement est souvent présenté comme l’un des
facteurs de réussite des projets de création, reprise ou développement d’entreprises. Les pays
dans lesquels la densité entrepreneuriale est la plus forte sont aussi ceux où l’accompagnement
précoce est le plus développé ».
Entreprendre ne correspond ni à une position ni à un statut social (être chef d’entreprise,
PDG, ne suffit pas pour être entrepreneur), mais une fonction que l’on oppose souvent à celle
de management. Entreprendre peut s’envisager à un niveau individuel ou collectif (groupe,
organisation, etc.).

I- L’Entreprise
L’entreprise peut être définie de différentes façons :
– Entité autonome qui produit des biens et des services marchands.
L’activité d’une entreprise peut être décomposée en deux phases distinctes :

1)-L’entreprise est une unité de production :


L’entreprise est une unité de production car elle est créée pour produire des biens et services
qui seront destinés à la vente.
Par l’opération de production, l’entreprise transforme des flux d’entrée (Inputs) en flux de sortie
(outputs).
Les inputs peuvent être classés en trois catégories:
▪Le travail fourni par le personnel de l’entreprise ;
▪Le capital technique : bâtiments, matériels ……..etc.
▪Les consommations intermédiaires : ce sont les matières premières, les produits semi-finis,
l’énergie, etc. ou les services (publicité, transport, …etc.) incorporés au processus de
production.

→Travail
→Equipements ou Services Entreprise Biens et/ou Services
→Consommations intermédiaires

2)- L’entreprise est une unité de création et de répartition de la valeur :


L’entreprise est une unité qui crée une richesse. Cette richesse est mesurée par la Valeur Ajoutée
(VA).

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On dit qu’une entreprise crée une valeur ajoutée lorsque la valeur de sa production est
supérieure à la valeur des biens et services qu’elle a consommés.
VA = Valeur des biens et services produits – consommation intermédiaires

Une fois que les richesses sont créées, elles seront partagées entre les agents qui ont participé à
la réalisation de la production. La valeur ajoutée sera ainsi répartie entre :

Contribution au PIB
Consommation
Répartition entre les ayants-droit intermédiaire

Dirigeants
et Personnel
Salaires
Valeur
Chiffre
Banques
Ajoutée d’affaires
Intérêts
Etat & CNPS (Revenu de
Prélèvements oblig
l’entreprise)
Autofinancement Amortissements
Entreprise
Capacité
d'autofinancement Résultat
Actionnaires Dividendes

Répartition de la valeur ajoutée de l’entreprise (présentation simplifiée)

II- L’Entrepreneuriat
Au sein des Sciences de gestion, l’entrepreneuriat apparaît comme un phénomène
organisationnel combinant deux niveaux fondamentaux d’analyse, à savoir l’entrepreneur et
l’organisation impulsée par celui-ci. L’un d’eux se définit par rapport à l’autre et vice versa.

1)-Définition de l’entrepreneuriat
Il y a de chercheurs qui ont analysé ce concept sous l’angle de la création d’une nouvelle
organisation et le processus amenant à sa création comme l’indique Thierry Verstraete :
« l’entrepreneuriat est un phénomène combinant un individu et une organisation. L’un d’eux se
définit par rapport à l’autre et vice versa. Ainsi, le terme entrepreneuriat décrit une relation
symbiotique entre un entrepreneur et une organisation : l’entrepreneur agit, structure et engage
son environnement à des fins socio-économiques ; et l’organisation c’est l’unité résultante du
processus de l’organisation et la structuration des éléments financiers, matériaux et humains ».
Selon Yvon Gass : « l’entrepreneuriat est l’appropriation et la gestion des ressources humaines
et matériels dans le but de créer, de développer et d’implanter des solutions permettant de
répondre aux besoins des individus. L’entrepreneur se trouve donc dans une démarche

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d’organisation des ressources dans le but de lancer puis garder en activité une entreprise qui
viendra combler un besoin ».
« L’entrepreneuriat est vu comme un processus dynamique et complexe. Il est le fruit de
facteurs psychologiques, sociaux, culturels, politiques et économiques. Il prend la forme
d’attitudes, d’aptitudes, de perceptions, de motivations et de comportements qui se manifestent
dans un contexte donné » On peut le définir aussi « organiser et réaliser une activité génératrice
de revenus et de prendre un risque financier pour le faire ».
En somme l’entrepreneuriat est défini comme la « fonction d’une personne qui mobilise et gère
des ressources humaines et matérielles pour créer, développer et implanter des entreprises ».

2.3. Relation entre l'entreprenariat et l'innovation


L'innovation et l'entrepreneuriat sont liés par le même souci de créativité, qu'il s’agisse
d’élaborer de nouveaux produits, de nouveaux procédés ou de nouvelles organisations.
Schumpeter (1911) avait montré dans sa théorie de la dynamique ou de l’évolution, que
l’innovation est très importante et constitue la fonction de l’entreprise et celle de
l’entrepreneur. Il stipule aussi que l’évolution économique est fondée sur l’entrepreneur et
l’innovation, et sans oublier le moteur de cette évolution qui est l’exécution de nouvelles
combinaisons. L’entrepreneur est considéré comme le vecteur du développement, alors que
l’innovation sera la clé de la stratégie de croissance des entreprises.
2)-Importance de l’entrepreneuriat
En tant que phénomène économique et social, les apports de l’entrepreneuriat à l’économie et
à la société sont considérables.
L’importante place qu’occupe l’entrepreneuriat dans les recherches et les politiques
économiques revient essentiellement aux intérêts qu’il apporte à l’économie et à la société à
savoir :
▪création de richesse,
▪création d’emploi,
▪l’innovation, le renouvellement du parc d’entreprises,
▪l’exploitation des ressources,
▪la diversification et
▪la complémentarité des entreprises.
Importance de l’entrepreneuriat : Relation causale
▪Entrepreneuriat et croissance économique
▪Entrepreneuriat et création d’emplois
▪Entrepreneuriat et renouvellement du parc d’entreprises
▪Entrepreneuriat et innovation

3)- Les raisons de la promotion de la culture entrepreneuriale


Parmi les raisons de promouvoir la culture entrepreneuriale dans un pays on peut citer :
→Stimulation de la compétitivité, l’innovation, la productivité et la croissance économique ;
→Faire de l’entrepreneuriat un choix de carrière désirable.

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→Améliorer la capacité des individus à vivre avec l’incertitude et à répondre positivement au


changement.
→Rattraper un retard par rapport à d’autres pays au chapitre de la création d’entreprises.
→Contrebalancer l’information déjà abondante en matière d’employabilité.
→Valoriser la richesse et son rôle dans le développement économique et social.
→Prendre en charge des initiatives de promotion et d’encadrement des initiatives de création
d’entreprise à moyen et long terme, car le secteur privé est peu enclin à le faire.

4)-Esprit d’entreprise, Culture Entrepreneuriale et Esprit Entrepreneurial


→L’esprit d’entreprise
L’esprit d’entreprise concerne la connaissance de l’entreprise et de l’entrepreneur. C’est
l’attitude d’un individu à prendre des risques aux sein de l’entreprise afin d’innover dans son
environnement.

→ La culture entrepreneuriale
La culture entrepreneuriale est l’ensemble des qualités et d’attitudes exprimant la volonté d’un
individu d’entreprendre et de s’engager pleinement dans ce qu’il veut faire et le mener à terme.
La culture entrepreneuriale ne doit pas être considérée uniquement comme un moyen de créer
de nouvelles entreprises, mais plutôt comme une attitude générale et permanente qui constitue
un atout précieux dans la vie quotidienne et professionnelle de toute personne, compte tenu de
la portée des caractéristiques qui la définissent.

→L’esprit Entrepreneurial
L'entrepreneur est une personne qui possède un état d'esprit communément désigné sous le
vocable « esprit Entrepreneurial » qui peut être défini comme l'aptitude d'un individu à
prendre des risques pour engager des capitaux dans une entreprise, consistant à apporter
quelque chose d'innovant, de créatif, ceci en employant et en combinant de la façon la plus
performante possible des ressources diverses.

5)-Facteurs de réussite entrepreneuriale


Bien que les recherches aient permis d'identifier plusieurs caractéristiques, les entrepreneurs
ont tendance à se montrer, aucun d'entre eux n’a isolé un ensemble de traits garantissant « le
succès ».
Néanmoins, les entrepreneurs qui réussissent présentent des compétences distinguées que
d'autres n'ont tout simplement pas. Il semble que ces compétences établissent très souvent le
souhaitable, sinon les conditions nécessaires au succès. Cependant, ces traits ne représentent
pas les conditions suffisantes pour la réussite entrepreneuriale.
Selon des recherches menées, une aventure entrepreneuriale réussie doit faire appel aux
compétences suivantes :
→Managériales ⇒ style de management (paternaliste ; autoritaire ; participatif).
→Relationnelles ⇒ communication appropriée.
→Psychologique ⇒ notions relatives à la subjectivité comportementale (tact ; pragmatisme).

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→D'Adaptation ⇒ polyvalence.
→Organisationnelles ⇒ une gestion rigoureuse de son entreprise.
→Analytique ⇒ tableau de bord ; stabilité et permet la mise en place de mesures correctrices.
→Financières ⇒ analyse ses recettes et dépenses.
→De gestion ⇒ de manière générale, tout chef d'entreprise doit savoir gérer son entité.
6)-Les formes d’entrepreneuriat : typologie, avantages et inconvénients
La création d’entreprise se présente sous six types :
Option Avantages Inconvénients
Création de substitution ▪Disponibilité des statistiques ▪Risque d’être copié.
Commercialisation d’un produit ou sur le produit ou le service. ▪Risque de saturation du marché.
service existant déjà sur le marché ▪Possibilité d’amélioration de l’existant.
Création ex nihilo ▪Bénéfice de la nouveauté. ▪Possibilité d’une mauvaise réaction du marché.
Mise au point d’un nouveau produit ▪Coût peu élevé. ▪Absence de données chiffrées sur le produit ou le
ou service service.
Création par franchise ▪Avantage de l’expérience et ▪Dépendance vis-à-vis du franchiseur (prix,
de la notoriété du franchiseur. approvisionnements,…)
▪Gain du temps. ▪Possibilité du rejet de la franchise par le marché.
▪Mise en place rapide. ▪Coûts élevés (droits d’entrée, royalties,…)
Création par reprise ▪Gain du temps. ▪Risque de changement des attitudes des partenaires
Reprise d’une entreprise ▪Activité déjà opérationnelle. (banquiers, fournisseurs, clients,…).
▪Possibilité d’héritage d’une mauvaise marque.
création périphérique ou ▪Avantage de l’expérience et ▪Dépendance vis-à-vis de l’entreprise d’origine
essaimage de la notoriété de l’entreprise d’origine. (prix, débouché)
▪Gain du temps. ▪Possibilité du rejet du produit de l’entreprise par le
▪Mise en place rapide. marché.
création par réactivation ▪Gain du temps. ▪Risque de changement des attitudes des partenaires
d’entreprise ▪Activité déjà opérationnelle. (banquiers, fournisseurs, clients,…).
▪Possibilité d’héritage d’une mauvaise marque.

III- L’Entrepreneur

1)-Définition et évolution du concept d’entrepreneur


Le concept d’entrepreneur a une origine ancienne utilisé la première fois (en France) à la fin du
16ème siècle où désignait les fournisseurs aux armés. Très vite, il s’est appliqué à tous ceux qui
étaient liés par contrat avec le gouvernement royal pour la construction des routes, des ponts et
des fortifications.
Jean Baptiste Say définit l’entrepreneur comme étant « celui qui entreprend de créer pour son
compte, à son profit et à ses risques, un produit quelconque ».
L’entrepreneur est un individu qui investit des moyens (financiers, matériels, humains) pour
mener un projet économique dans le but de réaliser des profits et d’assurer la survie de
l’entreprise sur le long terme.

2)- Rôle de l’entrepreneur


L’entrepreneur joue un rôle presque irremplaçable dans l’économie et la société car :
→sur le plan économique, il contribue à la création de la richesse globale (l’un des objectifs
principal « croissance économique » de la politique économique de l’Etat) à travers la création
de la valeur ajoutée et des investissements subséquentents.

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→sur le plan social, il contribue à la réduction du chômage (l’un des objectifs principal « plein-
emploi » de la politique économique de l’Etat) à travers la création d’emplois.
→sur le plan structurel, il contribue à la modification, le renouvellement et à la restructuration
du tissu économique à travers des innovations incrémentales ou des innovations de ruptures.

3)- Caractéristiques et qualités de l’entrepreneur


Pour créer une entreprise, l’entrepreneur doit être porteur de qualités qui le démarquent des
autres individus.
Selon Joseph Alois Schumpeter, ce qui caractérise l’entrepreneur, en dehors de tout ce qui
l’anime c’est sa :
▪Capacité de créativité et d’innovation
▪Capacité de prendre des risques,
▪Capacité d’identifier et de créer ou saisir de nouvelles opportunités permettant le
développement d’une entreprise.
▪Capacité de conception et d’analyse
Il a une capacité d’imagination et d’invention forte qu’il met au service de l’entreprise. Le plus
important aux yeux de Schumpeter ce n’est pas l’existence de nouvelles connaissances mais
leur utilisation dans le monde des affaires.
→Synthèses des caractéristiques et qualités d’entrepreneur
Caractéristiques Qualités
→Confiance en soi ▪Croit en ses propres capacités ;
▪indépendant ; Optimiste
→Volonté déterminée ▪Obstiné et persévérant ;
▪Déterminé
→Concentré sur les tâches à accomplir ou ▪Soucieux de la réussite ;
les résultats à atteindre ▪Bûcheur, dynamique, énergique ;
▪Prend des initiatives
→Acceptation des risques ▪Prend des risques calculés ;
▪Aime les défis.
▪Bon communicateur ;
▪Bon contact avec les autres ;
→Etoffe d’un chef ▪Attentif aux suggestions et aux critiques ;
▪Empathique (S’intéresse aux autres)
▪Concerné par le développement des autres
▪Innovateur, Créatif ;
→Originalité ▪Souple et ouvert d’esprit ;
▪Ingénieux ;
▪S’adapte rapidement et facilement.
▪Prévoyant ;
→Tourné vers l’avenir ▪Visionnaire ;
▪Intuitif.
Source : Bayad M ; Bonghattas Y ; Schmitt C, 2006

4)- Les facteurs clés de la réussite entrepreneuriale


La réussite entrepreneuriale des jeunes entrepreneurs n’est pas donnée à tous. Différents
facteurs doivent être pris en compte. La réussite entrepreneuriale est basée sur trois dimensions
essentielles à savoir :
→Le profil de l’entrepreneur,
→L’environnement de l’entrepreneur et
→La préparation à la création

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Profil de l’entrepreneur
─Capital humain
─Motivation de l’entrepreneur
─Compétence de l’entrepreneur

L’environnement de l’entrepreneur
─Capital social Succès entrepreneurial
─ Structure d’accompagnement
─Contexte environnemental

Préparation à la création
─Marché cible et contribution
du marketing
─Unité du plan d’affaire

Figure. 2: Modèle conceptuel des facteurs clés de la réussite entrepreneurial

4.1)-Les éléments liés à l'entrepreneur


Les caractéristiques de l’entrepreneur qui influencent la réussite de son entreprise peuvent être
déclinées en trois dimensions : le capital humain, la motivation et les compétences.

4.1.1)-Capital humain et succès entrepreneurial


Le capital humain constitue un facteur clé de succès des entreprises et est représenté par quatre
variables : l’âge, le genre, le niveau d’études et la nature de formation.

4.1.2)-Motivation et succès entrepreneurial


La motivation est le lien entre les intentions et les actions des entrepreneurs. Il existe une
relation entre la motivation des entrepreneurs et la performance de leurs entreprises. Les
motivations de l’entrepreneur sont définies comme étant « les objectifs entrepreneuriaux » qu’il
cherche à réaliser. Les motivations entrepreneuriales peuvent être classées en quatre catégories
: Financière, la reconnaissance, la liberté, et la tradition de la famille (par exemple, le motif de
poursuivre l'entreprise familiale et d’imiter les membres de la famille).
Les facteurs de motivation, tels que l'encouragement de la famille et des amis, les compétences
et les conditions économiques conduisent à la réussite entrepreneuriale.

4.1.3)-Compétences et succès entrepreneurial


Les compétences des entrepreneurs ont une influence sur la réussite de leurs entreprises. On
distingue trois types de compétences :
→Les compétences entrepreneuriales,
→Les compétences technico-fonctionnelles et
→Les compétences managériales.
Ces trois catégories de compétences sont indispensables pour réaliser un succès entrepreneurial.
On peut démontrer aussi que l'expérience précédente de l’entrepreneur est une variable
significative dans la détermination du succès. En effet, elles apportent des compétences

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pratiques (organisation, gestion d’équipe) et techniques et constituent un facteur de succès pour


les entreprises en démarrage.

4.2)-Les éléments liés à l'environnement et réussite entrepreneuriale


Le succès d’une entreprise dépend du capital social et des liens d’affaires.

4.2.1)-Capital social
Le capital social des entrepreneurs se réfère à leur capacité à interagir efficacement avec les
autres et à s’adapter avec des nouvelles situations dans le but de développer des relations
stratégiques et de saisir les opportunités d'affaires. En conséquence le capital social de
l'entrepreneur a un impact positif sur la réussite entrepreneuriale.

4.2.2)-Structures d’accompagnement
L’accompagnement aide les entrepreneurs à apprendre et à développer des qualités
managériales, à améliorer les connaissances et les compétences nécessaires pour réussir les
projets d’entrepreneuriat.
Les réseaux sociaux, reliant les entrepreneurs individuels à des sources structurées
d’apprentissage jouent un rôle fondamental dans la réussite des entreprises en démarrage. En
effet, ces réseaux sociaux facilitent l’acquisition des ressources et l’identification des
opportunités.
Ces activités d’accompagnement, peuvent se réaliser avec d'autres entrepreneurs, des membres
de la famille, des amis ou des connaissances. L'objectif de ces activités d’accompagnement est
de fournir une assistance aux entrepreneurs sous forme d’avis d’experts et des conseils, de
partager des expériences et des modèles, de faciliter le transfert des informations et des
ressources, et d’appuyer le soutien et la motivation.
En plus, ces structures militent pour faciliter le processus entrepreneurial à toutes ces étapes
(idée, production, développement, et positionnement stratégique). Ces activités de collaboration
peuvent inclure des alliances pour améliorer les mécanismes entrepreneurials.

4.2.3)-Contexte environnemental
Le contexte environnemental représente une force externe défavorable pour la réussite des
entreprises (changement radicaux, charges réglementaires intensives, rivalités féroces entre
les concurrents).
Le contexte entrepreneurial est un facteur qui influence la survie des entreprises ou, au
contraire, leur disparition. En effet, même si l’entrepreneur possède les compétences
nécessaires à la réussite de son entreprise, face à un contexte environnemental défavorable, il
s’avère difficile de réaliser ses objectifs de réussite. L’entreprise ne peut réussir que si elle
prend en considération son environnement économique, technique et social. En effet,
l’entrepreneur doit tirer parti des conditions de son environnement et détecter les opportunités
que lui offre le contexte, que face aux changements continus de l’environnement, l’entrepreneur
doit rester vigilent pour réagir rapidement dès qu’une nouvelle opportunité se présente sans se
préoccuper de tout anticiper.

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4.3)-Les éléments liés à la préparation à la création


La préparation à la création est une étape très importante pour le succès d’une entreprise. Avant
de se lancer dans ce processus de préparation à la création, l’entrepreneur doit trouver une idée
qui révèle une véritable opportunité d’affaires. Durant l’étape de la préparation à la création,
l’entrepreneur procède à tester son idée, vérifier si l’opportunité d’affaires est exploitable pour
ensuite construire son plan d’affaire (business plan).
Certains indicateurs qui permettent la préparation à la création sont : l’entraînement, le plan
d’affaire, l’étude de la faisabilité technique et financière et les potentiels commerciaux du
projet.

4.3.1)-Marché cible et contribution du marketing


La conviction des investisseurs et des parties prenantes sur le potentiel d’une affaire ne s’obtient
que par la démonstration d’un marché existant ou à venir. Près de la moitié des échecs
consécutifs au lancement d’entreprises, pourrait être évités si les créateurs ont fait des études
de marketing préalables (orientations marché et client, cycle de vie, segmentation et
positionnement, planification marketing stratégique et opérationnelle, etc.).
L’utilisation des études de marché et des stratégies marketing est indispensable pour la
réussite entrepreneuriale. En effet, la concordance entre l’idée du créateur et la réalité du
marché est indispensable pour la réussite du lancement.

4.3.2)-L’utilité du plan d’affaire (Business Plan)


La rédaction du plan d’affaire ne doit pas être considérée par le créateur d’entreprise
comme une contrainte. C’est une occasion pour préciser sa vision stratégique. A ce titre, le
plan d’affaire montre qu’une stratégie existe et que le créateur possède une vision claire,
facilement communicable et applicable. Il inscrit le projet dans le temps par l’explication
des ressources employées pour atteindre les objectifs et réaliser la vision. Pour ce faire, le
plan d’affaire combine des dimensions relevant du marketing, de la finance, du droit, de la
gestion des ressources humaine, etc.
Les anticipations au niveau du plan d’affaire permettent de faire face aux difficultés. Le plan
d’affaire :
→réduit le risque d’échec d’une nouvelle entreprise,
→favorise le développement du produit et
→facilite l’organisation des activités,
→permet de se focaliser, sur les actions importantes et ne pas dévier des objectifs initiaux.
Il est à retenir que l’entrepreneur est le produit de son milieu économique et culturel qui cherche
à créer une organisation pour son compte, pour ses fins socioéconomique en accomplissant les
fonctions suivantes : prendre de risque, de décision, innover, identifier les opportunités
d’affaires, employer des facteurs de produits…

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Cours 2 : PREALABLE A LA CREATION D’ENTREPRISE : idée, méthodologie de


recherche d’idée, évaluation de l’idée, motivation, facteurs clés de succès à la création

C’est la première étape à la création d’entreprise : une période de réflexion conduisant


à la maturation de l’idée initiale au candidat. Elle permet de mettre éventuellement en évidence
dans le projet ébauché, des carences ou des incompatibilités qui peuvent peser lourd sur la
destinée ultérieure de ce projet. Au cours de cette étape, la rencontre entre le candidat et le
conseiller en création d’entreprise ou tout autre expert a pour objectif :
→D’expertiser ensemble la viabilité de l’idée de création
→De diagnostiquer le profil du candidat entrepreneur,
→D’évaluer la cohérence de couple « créateur- idée de création »

I-LA VIABILLITE DE L’IDEE DE PROJET

Tout projet de création d’entreprise commence par une idée. Qu’elle naisse de
l’expérience, du savoir-faire, de la créativité ou d’un simple concours de circonstance, l’idée
prend souvent la forme d’une intuition ou d’un désir qui s’approfondit et se mature avec le
temps.
Il existe une grande variété de formes d’idée :
►Plus l’idée est nouvelle, plus il faudra s’interroger sur la capacité des futurs clients à
l’accepter.
►Plus elle est banale, plus il conviendra de s’interroger sur sa réelle utilité par rapport à
l’offre déjà existante sur le marché.

A- LES SOURCES D’IDEE DE CREATION D’ENTREPRISE

Aucune idée ne peut être considérée, de prime abord, comme supérieure par rapport à
une autre dans le domaine de la création d’entreprise. Une innovation technologique
révolutionnaire ne présente pas plus d’atouts au départ, que la saisie d’une simple opportunité
commerciale sur un marché banal.

1)-Créer dans son métier (activité connue)


Ce type de création peut paraitre, apriori, le moins risqué : l’idée est bien maitrisée car elle
correspond à un métier exercé pendant plusieurs années. Les règles du jeu sont connues, les
compétences techniques à mettre en œuvre font partie du savoir-faire que l’on possède.
En matière de création d’entreprise, le professionnalisme de la création est naturellement un
facteur de réussite. Ceux qui créent dans un métier qu’ils connaissent bien ont généralement
plus de chances de réussir que ceux qui se risquent dans l’inconnu.
Il convient, cependant d’être prudent. Cette voie d’accès à la création d’entreprise peut donner
l’illusion d’un sentiment de sécurité : le professionnel est par exemple expert dans son domaine,
mais ne maitrise pas forcement les autres facettes du « métier de créateur ».

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2)-Les nouvelles idées, nouvelles tendances


Créer une entreprise à partir de nouvelles idées, de nouvelle tendance, nécessite de rester à
l’affût de tout ce qui se passe au Cameroun ou ailleurs en matière de nouveaux produits, de
nouveaux modes de consommations, de nouveaux concepts marketing…
La plupart des magazines économiques ou spécialisé en création d’entreprise s’en font l’écho
et de nombreux sites internet consacrés aux tendances de notre époque ont vu le jour.
On peut également acheter un brevet ou négocier une licence d’exploitation d’un brevet ou
d’une marque

3)-L’opportunité pure
Une opportunité, une bonne occasion, « l’affaire à ne pas manquer » peut également se
présenter.

3-1)- Détecter et saisir d’une opportunité


Pour déceler une opportunité, il convient tout d’abord de se mettre dans une disposition d’esprit
favorable, se résumant à :

→Avoir en permanence l’esprit critique de manière à :


▪Juger des situations commerciales présentes,
▪Juger du bien-fondé des situations commerciales présentes,
▪Evaluer les positions acquises par certaines entreprises,
▪Evaluer les réels mérites des positions acquises,
▪Percevoir les lacunes des systèmes établis,
▪Mettre en évidence les défauts et les imperfections des produits ou des services
offerts, etc.
▪Repérer l'absence d'offre de solutions face à un besoin ressenti.
Ces nouveaux concepts de produit, de services ou de prestations sont le fruit d’une remise en
cause ou d’une carence constatée dans l’offre par rapport aux problèmes rencontrés dans la vie
en général.

→Exercer en permanence une grande curiosité intellectuelle : le monde change vite et sans
répit. Pour en saisir les opportunités encore faut-il rester en prise avec lui. Cela nécessite une
disponibilité intellectuelle importante pour s’informer, analyser, comprendre, anticiper voire,
prédire certaines évolutions. Être curieux de tout pour détecter les opportunités.

→Faire preuve d’une grande ouverture d’esprit : Savoir déceler des opportunités suppose
d’accepter les apports extérieurs, les savoir-faire ou pratiques différentes qui peuvent ouvrir de
nouvelles possibilités commerciales. Avoir une grande ouverture d’esprit :
▪c’est rester attentif aux façons de savoir-faire et savoir vivre des autres, surtout s’ils ne sont
pas dans notre « cercle de sensibilité ».
▪c’est également être à l’écoute de ses interlocuteurs professionnels habituels.

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On peut parfois trouver, dans les autres économies nationales, des produits ou services
susceptibles d’être transposées ou adaptées pour en faire un projet commercial ou industriel au
Cameroun.
L’observation et l’analyse critique permettent d’ouvrir des perspectives d’activité lucrative.
Cette ouverture d’esprit s’applique également à la compréhension de ce qui se passe au
Cameroun au sein de la population.

3-2)- Où chercher les opportunités ?


Pour repérer une opportunité d'entreprise nouvelle, on peut exercer une vigilance constante dans
trois domaines de prédilection :
▪l'observation de la vie économique,
▪l'observation du milieu professionnel,
▪l'observation de la vie quotidienne.

→Observation de la vie économique


Suivre attentivement les actualités (presse, télévision, magazines...) doit donner matière à
réflexion pour y détecter des « pistes à creuser ».
La presse dédiée à la création d'entreprises fournit des reportages sur les nouvelles tendances
des consommateurs ou des marchés, sur les nouveaux produits, sur les nouvelles entreprises,
sur les témoignages de créateurs permettant d'anticiper l'évolution de la demande. De même,
la presse professionnelle relate souvent ce qui se passe de neuf dans un secteur donné.

→Observation du milieu professionnel


La bonne connaissance d'un métier alliée aux dispositions d'esprit déjà évoquées doivent
inciter à rechercher dans sa filière (en amont comme en aval par rapport au poste que l'on y
occupe) de nouvelles propositions de services ou de produits. Il est vrai que le contact avec les
fournisseurs ou les clients (voire les clients internes !) Mais aussi avec les autres partenaires
de l'entreprise peut amener à imaginer des solutions ou des améliorations permettant de
répondre à des insatisfactions, des dysfonctionnements ou des besoins repérés.

→Observation de la vie quotidienne


Certaines scènes de la vie de tous les jours, tout comme les problèmes auxquels l'on peut se
trouver personnellement confronté dans la vie courante peuvent inspirer de nouvelles idées de
produits ou de services.
Là encore, il faut avoir le regard critique pour en prendre conscience et imaginer une solution.

4)-L’application nouvelle
Créer une entreprise à partir d'une application nouvelle consiste :
→à utiliser une technique déjà diffusée, un savoir-faire répandu ou un produit existant en le
transposant dans une autre activité, dans un nouveau contexte ou sur un marché différent,
→à produire, avec un processus industriel, ce qui relevait uniquement d'une facture artisanale
ou inversement.

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Il y a une part d’innovation dans les applications nouvelles et la réaction souhaitée du


consommateur n’est pas toujours certaine. Un projet de création dans une application nouvelle
est donc plus risqué mais en cas de succès la rentabilité est supérieure ; par contre le plagiat
peut être très rapide.
La période actuelle, empreinte d’une évolution sociologique rapide des valeurs et des modes de
vie favorable aux applications nouvelles.

5)-L’innovation pure
L’innovation pure relève d’un exercice plus ardu. Créer un nouveau produit, généralement à
fort contenu technologique, entraine des besoins importants de capitaux pour passer à la phase
préindustrielle, pour réaliser une étude de marché nécessairement approfondie, et pour attendre
la réponse du marché. Dans ce cas-là, les risques se cumulent, mais la rentabilité s’avère
normalement bien plus élevée que dans une activité banale ou la concurrence est souvent très
forte.

B-L ’évaluation de l’idée de projet


Lorsque vous avez réussi à dénicher une idée qui vous accroche, il vous faut faire le bon
choix pour monter le projet de votre future entreprise.
Quelle que soit son origine, l’idée ne représente, au départ, rien de bien concret. Pour passer à
un projet réaliste, la première chose à faire est de bien la définir, c’est-à-dire confronter votre
idée à son environnement économique et réglementaire et enfin établir une première esquisse
de votre projet. Celle-ci évoluera avec le temps, en fonction des différentes informations et des
conseils que vous recueillerez tout au long de votre préparation.

C- Méthodologie de recherche et de validation d’idée de création d’entreprises


Le processus de recherche d’idée comporte quatre étapes :

1)-Sélection d’un axe de recherche


On peut s’inspirer :
▪de son savoir-faire professionnel ▪des opportunités
▪de sa personnalité ▪des problèmes rencontrés

2)-La recherche des idées


On applique les techniques de créativité à l’axe de recherche retenu :
a- Le brainstorming
Cette technique consiste à produire en groupe et spontanément le plus grand nombre
possible d'idées sur un sujet donné (5 participants au minimum et idéalement 8-12) :
▪sans retenue
▪sans se soucier du réalisme des idées dans un premier temps ;
▪en s'interdisant toute critique, toute justification.

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b- La défectuologie
Cette technique consiste à :
▪recenser tous les défauts, inconvénients ou faiblesses d'un produit ou d'un service ;
▪les classer en fonction de critères choisis ;
▪rechercher des solutions d'amélioration ou de suppression de ces éléments
insatisfaisants.

c-L ’espace de consommation


→Pour trouver de nouvelles idées de produits ou de services, on peut également utiliser un
tableau intitulé "Espace de consommation". Cet outil permet de définir un produit ou un service
existant et vendable selon tous ses critères commerciaux.
→La modification d'un des paramètres peut alors donner naissance à:
▪un produit nouveau ou à une activité nouvelle ;
▪un produit ou un service modifié pour l'adapter à un autre Marché.
Cette technique ne peut s'utiliser qu'à partir d'une activité ou d'un produit existant.

d- La différenciation
La différenciation apporte à un produit / service ou à une offre commerciale un caractère
apte à se distinguer nettement des offres concurrentes.

3)- Sélection de certaines idées


La sélection de certaines idées se fait à travers une analyse objective et subjective du
réalisme des idées en tenant compte :
▪des compétences indispensables
▪des moyens financiers, humains et techniques
▪du contexte juridique
▪du temps disponible

4)-Conclusion finale sur la validation de chaque idée retenue

Il s’agit de valider l’idée à partir :


▪ de son réalisme en fonction de la nature de l’activité ;
▪du marché visé ;
▪des contraintes ;
▪des risques ;
▪des menaces et des opportunités
▪ de la cohérence homme/projet.
Une fois l’idée validée, on peut opérer une étude de faisabilité se découpant en faisabilité
économique ; organisationnelle et juridique ; technique et financière.

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II- L’IMPORTANCE DE L’EVALUATION DU CANDIDAT ENTREPRENEUR


Il s’agit ici d’ausculter le candidat à la création d’entreprise, voir ses motivations et faire une
analyse du risque d’entreprendre.

A- L’auscultation du candidat créateur


Pour réussir une bonne entreprise, il ne suffit plus d’avoir la volonté, mais il faut avoir
l’étoffe d’entrepreneur. Celle-ci s’identifie par la personnalité, les moyens et
l’environnement du candidat créateur.

1)-La personnalité du candidat


Les frontières ne sont pas toujours parfaitement distinguées entre les domaines du vouloir
(l’envie d’entreprendre), du pouvoir (les traits de personnalité et de caractère) et du savoir
(les compétences). Il existe souvent des regroupements. Ainsi en est-il de certains critères
positionnés dans les traits de personnalité mais qui intègrent aussi, en partie, de l’appris et de
l’entendu (relevant des compétences).
▪ De l’envie d’entreprendre, on peut avoir des motivations telles que : la détermination et
l’enthousiasme
▪ Des traits de personnalité et de caractère :
→Sur le plan organique, on peut avoir la santé, la vitalité et l’endurance physique,
→Sur le plan psychique, il y a : la confiance en soi, la stabilité émotionnelle, la capacité
d’endurance psychique, la créativité, la capacité d’adaptation, la capacité d’anticipation,
l’intelligence pratique, la capacité d’initiative, la capacité de décision, la capacité
d’organisation, le sens de responsabilité et de la prise de risques.
→Sur le plan social (le relationnel), nous avons la sociabilité, l’écoute /communication,
l’aptitude au commandement.
▪ Les compétences regroupent la formation et les compétences générales et spécifiques.

2)- Par moyens, il convient d’entendre :


→La disponibilité en temps que le créateur peut consacrer à son projet (et ensuite à son
entreprise). Le manque de disponibilité du créateur d’entreprise peut constituer à lui seul une
contre-indication absolue, rédhibitoire à l’acte d’entreprendre.
→Les ressources financières personnelles qu’il compte engager : des ressources financières
insuffisantes, appréciées à la fois par le montant et le pourcentage de l’apport personnel du
créateur peuvent également constituer une contre-indication.
→La tolérance du candidat aux contraintes et pressions qui s’exercent sur lui est aussi un
point important. Elle peut s’apprécier en explorant la disposition du créateur à accepter les
restrictions sur le plan du temps consacré à la famille et aux loisirs et sa capacité à vivre avec
des revenus incertains et aléatoires.

3)- De l’environnement du créateur, on distingue :


→D’une part, l’attitude des proches (conjoint, enfants) à l’égard du projet : les relations de
ces derniers peuvent aller de l’hostilité totale à l’enthousiasme en passant par la réserve ;

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→D’autres part, les appuis et relations dont dispose le créateur (possibilités d’association,
soutiens divers, aide sur les plans commercial, financier, humain, accès à l’information, au
conseil et à des compétences).
En cas d’association, le créateur devra s’attacher à analyser la fonction actuelle des associés,
leurs compétences, leurs participations et leur rôle dans l’entreprise, mais aussi leurs intérêts et
leurs attentes. A une date ultérieure, ces différents éléments peuvent être, en effet, générateurs
de problèmes ; ils sont très souvent dans la vie courante.

B- Les motivations à la création


1)- Compréhension du concept
Le désir d’entreprendre n’émane pas d’une formation. Il dépend de la personnalité de chacun,
quelle que soit son origine sociale ou le niveau de ses études : la volonté d’entreprendre est un
point qui domine une création. (C’est une qualité, vocation,…). La création intègre en plus de
ce point, la notion de rentabilité.
La volonté d’entreprendre représente des besoins que ressentent certains individus :
▪le désir d’indépendance (d’être libre)/ autonomie,
▪le goût du pouvoir (d’être son propre patron)
▪l’attrait de l’argent
▪le goût de compétition
▪le goût du challenge
▪le besoin de réalisation de soi
Deux autres motivations, assez peu citées, et pourtant primordiales, sont : le temps et les
circonstances inattendues.
→Pour ce qui est du temps, le créateur dit « c’est le moment où jamais, et je dois foncer ».
▪ « Créer quand on est jeune » évoque un problème d’expérience pour le jeune créateur.
Il est primordial de ne jamais s’engager sur un plan technique ou sur un plan financier avant
d’avoir longuement « mûri » son projet.
▪ « Créer avant d’être vieux » est une motivation pour certains individus atteignant la
quarantaine, période d’interrogation sur leur vie. C’est aussi à cet âge que l’on a amassé une
somme d’expérience et de connaissance permettant de bien choisir son produit et affiner son
projet.
→Pour ce qui est des circonstances inattendues, elles sont quelques fois fâcheuses : le décès
d’un proche (une reprise d’une activité après décès), le chômage,…
Dans le cas d’une création à plusieurs, en équipe, il est important qu’il s’établisse un dialogue
fréquent entre chaque partenaire. Chacun doit avoir conscience de ses motivations et doit les
exprimer.
Le créateur d’entreprise devra s’attacher des collaborateurs plus qualifiés que la moyenne. Ils
devront être autant plus motivés que le créateur. Pour les mobiliser à fond, le créateur devra
posséder au plus haut degré l’esprit d’équipe et avoir le profil d’un leader. Le créateur doit
distinguer deux types de partenaires :
▪ceux qui lui apportent des fonds et qui ne travaillent pas avec lui,
▪ceux qui travaillent avec lui (associés ou non).

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Donc, il est nécessaire de bien les choisir, car une entreprise est toujours l’affaire d’une équipe
et devra être menée par un leader dynamique.

2)- Formes de motivation

La motivation est l’ensemble des causes conscientes ou inconscientes, qui sont à l’origine du
comportement individuel. La motivation est une force, une énergie interne qui détermine tous
les aspects de votre comportement. Elle a un impact permanent sur votre façon de penser, de
sentir et interagir avec votre environnement.
On distingue la motivation intrinsèque de la motivation extrinsèque.

a)- Motivation intrinsèque


La motivation intrinsèque signifie que l’on pratique une activité pour le plaisir et la
satisfaction que l’on en retire. Une personne est intrinsèquement motivée lorsqu’elle effectue
des activités volontairement et par intérêt pour l’activité elle-même sans attendre de récompense
ni chercher à éviter un quelconque sentiment de culpabilité.
Les facteurs déterminants de la motivation intrinsèque sont :
→La curiosité
→L’autodétermination
→Le sentiment de compétence
→La conscience des buts

b)- Motivation extrinsèque


La motivation extrinsèque se définit comme suit : le sujet agit dans l’intention d’obtenir une
récompense en dehors de l’activité même ; par exemple, recevoir une récompense, éviter de se
sentir coupable, gagner l’approbation.
En résumé, chaque circonstance de la vie d’un homme peut activer en lui, le désir de créer une
entreprise ; Tout comme il existe des créateurs qui le sont devenus que par la force du hasard ;
rien ne les prédestinant au départ. En réalité, il est difficile d’isoler avec précision le phénomène
qui a fait germer dans l’esprit d’un créateur l’idée de créer une entreprise. La décision de créer
une entreprise est souvent la résultante de la combinaison d’une série de motivations. On peut
simplement essayer de les hiérarchiser de manière à privilégier certaines au détriment d’autres.

C- La création d’entreprise : une opération risquée

Celui qui veut entreprendre doit sérieusement considérer certains éléments fondamentaux
avant de s’engager vers la grande aventure de la création d’entreprise. Des centaines
d’entreprise se créent chaque jour, malgré la crise, l’inflation, la morosité de l’économie.
Chacune d’elle naît au terme d’un processus psychologique individuel qui, même s’il est
toujours unique, comporte des caractéristiques générales semblables au niveau de son
environnement.

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L’entrepreneur est souvent exposé en permanence à des divers risques aux conséquences
souvent douloureuses :
→L’incertitude des revenus et le risque de perdre son capital ;
→Le risque de succomber sous le poids de l’endettement ;
→Le risque de retomber dans le chômage.
Ainsi, plusieurs causes entraînent très souvent l’échec dans la création d’entreprise :

1)- Les causes liées au promoteur :


─Incompétence du candidat créateur ─Motivation insuffisante du promoteur ─Formation ou
maturité insuffisante ─Disponibilité insuffisante ─Etat de santé précaire ─Incompatibilité du
couple candidat-projet ─Isolement du candidat créateur (conseil, assistance et
accompagnement insuffisante).

2)- Les causes liés au choix stratégiques.


─Mauvais implantation ou localisation de l’entreprise ─Difficulté d’approvisionnement
─Mauvais contrat de bail ─Choix d’une mauvaise structure organisationnelle ;
─Méconnaissance du marché ─Sous-évaluation des besoins financiers du projet ;
─Surestimation des prévisions d’activité ─Type d’équipement inadéquat.

3)- Les causes liées à la gestion


─Incompétence du ou des gestionnaires ─Absence de politique vis-à-vis des fournisseurs ;
─Mauvaise organisation des activités au sein de l’entreprise ─Méconnaissance des coûts de
revient ─Mauvaise gestion des hommes, des stocks et des finances ;
─Non-respect des engagements vis-à-vis des tiers ─Rémunérations trop élevées ;
─Malversations financières ─Faiblesse du service commercial
─Niveau de qualité insuffisant.

4)- Les causes liés à l’environnement :


─Baisse tendancielle, accidentelle ou conjoncturelle de la demande ;
─Situation conflictuelle sur le plan familial ;
─Situation conflictuelle entre le créateur et les associés ─Insolvabilité des clients.
Le futur promoteur devra se garder de tomber dans l’un de ces pièges.

III- L’ETABLISSEMENT DU BILAN

A- Bilan des actions d’évaluation


Le diagnostic des forces et des faiblesses du candidat créateur, l’expertise de la viabilité de
l’idée de projet resteraient « lettre morte » s’ils étaient laissés sans suite. Ce bilan doit être
considéré comme un acte d’une importance capitale dans la démarche de création, car les
décisions et les orientations prises engagent l’avenir du créateur et de son projet. Le bilan doit
être réalisé sans complaisance. Les conséquences sociales et économiques qui découlent d’un

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échec sont souvent pénalisantes ; graves et quelque fois irréversibles. Bref, trop importantes
pour pouvoir être sous-estimées.
Ainsi, une décision qui conduit à l’abandon définitif d’un projet peut être considérée
comme salutaire ou très favorable dans la mesure même où elle permet d’éviter le pire pour le
créateur et ses partenaires.
Le bilan doit être assimilé à un filtre permettant de limiter, de façon importante, les
risques d’échec, en faisant prendre conscience à certains candidats créateurs qu’ils n’ont pas le
profil de « l’emploi » et par conséquent, il est de leur intérêt de ne pas poursuivre dans une voie
dont l’issue ne laisse guère planer de doutes. Mieux vaut décevoir et déplaire avant qu’une
erreur aux conséquences graves ne soit commise, que d’essuyer des larmes après, lorsqu’il n’y
a, hélas, plus rien d’autre à faire.
Un tel bilan, pratiqué de manière systématique, constitue un premier filtre. Il permettra
de réduire, de façon significative, le taux d’échecs aujourd’hui, partout, trop élevé-des jeunes
entreprises.

B- Evaluation de l’adéquation entre les exigences du projet et les atouts du candidat

La comparaison entre les niveaux d’exigence du projet et de la fonction d’entrepreneur,


d’une part, et ceux des atouts et des insuffisances du candidat créateur, d’autre part a pour but :
→De mettre en évidence les principaux écarts ;
→De déterminer ; en première approximation le type d’action requise.
Cette seconde évaluation, plus globale, résultant de la confrontation du couple créateur (atouts
et insuffisances) - idée de projet (potentialités et risques inhérents au projet) a pour but :
→De détecter et de faire apparaître, de manière synthétique, les incompatibilités ou les
incohérences du couple créateur –idée de projet.
→De formuler un pronostic en termes de réussite ou d’échec du projet.

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Cours 3 : CREATION D’ENTREPRISE (1) : Etapes de création et Organes d’encadrement à


la création

La création d’entreprise est un processus. Le jeune porteur de projet de création d’entreprise


peut toujours se faire encadrer par quelques organes d’encadrements dédiés.

I-Etapes de création de l’Entreprise

▪Première phase : La naissance de l’idée


Tout projet de création d’entreprise commence par une idée. Qu’elle naisse de l’expérience, du
savoir-faire, de la créativité ou d’un simple concours de circonstance, l’idée prend souvent la
forme d’une intuition ou d’un désir qui s’approfondit et mature avec le temps.

▪Deuxième phase : L’élaboration du projet


En élaborant son projet, l’entrepreneur doit vérifier sa faisabilité et sa rentabilité.
L’analyse des attentes de la clientèle combinée à l’analyse de la concurrence lui permettra de
définir un niveau de prix acceptable par ses futurs clients. Il pourra alors préciser ses objectifs
de chiffre d’affaires ainsi que les moyens nécessaires pour y parvenir.

▪Troisième phase : Le lancement des opérations


Cette dernière étape comporte plusieurs actions, qui devront être engagés simultanément :
▪ le déclanchement des procédures financières
▪ la réalisation des formalités juridiques de création de l’entreprise
▪ l’installation matérielle de l’entreprise et le recrutement éventuel de collaborateurs
▪ le lancement des activités commerciales

▪Quatrième phase : Le démarrage de l’activité


Cette de création est un moment clé ! L’essentiel est maintenant de commencer à vendre et à
facturer, mais il s’agit également là de s’organiser pour travailler dans les meilleures conditions
et de mettre en place des outils qui vont permettre de suivre facilement l’évolution de
l’entreprise, notamment en cas de montée en régime de l’activité, évolution qui peut,
paradoxalement, s’avérer dangereuse.

II-Innovation et Création d’entreprise

De manière plus simple, l’innovation est l’amélioration de l’existant. C’est le fait d’apporter un
changement ou une modification à un projet ou un produit. Elle se distingue de l’invention en
ce sens qu’elle améliore l’existant.
L’innovation peut permettre à l’entreprise de se démarquer sur son marché, elle permet
d’améliorer la productivité, la rentabilité ou encore établir des nouveaux partenariats. Les
enjeux de l’innovation sont importants dans une entreprise qui veut assurer sa pérennité. Ces
enjeux sont multiples. L’innovation permet de :

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▪Créé et consolidé l’avantage concurrentiel


▪Renforcer la compétitivité de l’entreprise
▪Dynamiser les activités
▪Proposer des nouveaux produits
▪Explorer des nouveaux marchés
▪D’élargir les marchés
L’innovation nécessite donc un fort potentiel d’investissement.
Dans le contexte des pays africains plusieurs raisons expliquent la non innovation au rang
desquels :
▪Le manque ou l’insuffisance de financement
▪L’absence de subvention
▪Les risques non maitrisés : l’entreprise doit apprendre à gérer le risque lié à l’innovation
une aversion trop forte contre le risque empêcherait d’innover mais une prise de risque
excessive pourrait menacer l’entreprise
▪La non maitrise du marché
▪Les lourdeurs administratives
Ces raisons ci-dessus mentionnés sont à l’origine des risques liés au projet d’innovation. On
retrouve ici :
▪Le risque lié au coût financier : le montant engagé pour innover est généralement
important et l’évolution des taux d’intérêt peut être important et mettre à mal
l’entreprise.
▪L’échec du produit : le produit final issu de l’innovation peut ne pas répondre à l’attente
des consommateurs qui seront obligés de le rejeter
▪La défaillance du marketing
▪Le risque technique : une production à grande échelle peut révéler des grandes surprises

III- Les structures d’encadrement de l’initiative entrepreneuriale

1)- Les nouvelles structures à l’initiative des pouvoirs publics

1.1)→ Les clusters ou pôles de compétitivité


Un pôle de compétitivité est une combinaison d’entreprises, de centres de formation et d’unités
de recherche publiques ou privées engagés dans une synergie autour des projets communs à
caractère innovant. Sur un espace géographique déterminé, ce partenariat s’organise autour
d’un marché et d’un domaine technique et scientifique déterminé.
L’objet d’un cluster est de favoriser la croissance et l’emploi en soutenant le développement de
projets collaboratifs innovants de R&D par les synergies nées de la coopération des acteurs. Un
cluster est principalement axé sur l’innovation technologique. L’État, les collectivités locales
peuvent s’associer à cette dynamique.
Exemple : Cameroon Wood Cluster, Faot Coop Cluster, rinaya

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1.2)→Les grappes d’entreprises


Une grappe d’entreprises réunit principalement des TPE et des PME relevant d’un même
domaine d’activité. Elle intègre ou associe des acteurs de la gestion de l’emploi, de la formation,
de l’innovation et de la recherche…, et répondant aux besoins de chacune des entreprises dans
des domaines variés par des actions de mutualisation ou des actions collectives.
Les services offerts favorisent l’extension des marchés de chacune d’elles en contribuant à une
amélioration de leur compétitivité.
Les chefs d’entreprise en assurent collectivement la gouvernance, c’est-à-dire la définition de
son plan d’actions et de sa stratégie.
Les grappes d’entreprise se positionnent principalement sur le développement de l’innovation
sous toutes ses formes et sur des actions proches du marché.

1.3)→Centre de formalité de création d’entreprise (CFCE) : Ce centre informe, conseille et


assiste le jeune entrepreneur dans la préparation de son projet en se référant au code
d’investissement et aux différents textes d’encouragement de l’investissement. Ce centre
renferme les incubateurs et les pépinières.

CFC
E

Incubateu Pépinièr
r e
Missions Accompagnement entrepreneur

→Maîtrise de l’idée →Création administrative


→Connaissance du profil de l’entrepreneur →Recherche de financement
→Adéquation Homme-Projet →Choix du site d’implantation
→Etude de faisabilité du projet →Implantation de l’entreprise
→Etablissement du business plan →Accompagnement au démarrage

1.4)→ Les incubateurs


Un incubateur constitue une structure d’appui à la création d’entreprises. C’est un «
accélérateur » de start-up. Il aide les entrepreneurs à passer d’une idée, d’un concept à sa
réalisation, à sa matérialisation. Un incubateur accompagne les projets de création d’entreprise
en offrant un hébergement, des conseils, des financements.
Des incubateurs, liés à la recherche publique, peuvent être créés par des établissements
d’enseignement supérieur et de recherche, des agences de développement économique ou des
pôles de compétitivité, mais aussi par des initiatives privées.
Exemple : Activspaces, Le Boukarou, Ecolia labs, Technipole sup valor, easyoffices, IUC
incubator.

1.5)→Les pépinières d’entreprises


Les pépinières d’entreprises sont généralistes et accueillent des entreprises artisanales, de
services ou de production. Elles sont destinées à faciliter la création d’entreprises par un soutien

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technique et financier, par des conseils et des services. L’État, les collectivités locales
soutiennent les pépinières d’entreprises pour favoriser l’activité et donc l’emploi sur un
territoire.
Exemple : Pépinière Nationale Pilote d’Entreprise d’Edéa, Graine de talents.

1.6)→Les hôtels d’entreprises


Les hôtels d’entreprises permettent aux jeunes entreprises issues des incubateurs ou des
pépinières d’accéder à des locaux de petites surfaces.

1.7)→ Les fablab (fabrication laboratory)


Un fablab en anglais ou « atelier de fabrication numérique » en français est un lieu ouvert au
public où sont mis à disposition des outils de fabrication numérique pour la création et la
conception d’objets. C’est aussi un lieu de fabrication collaborative qui permet à partir d’une
idée de produire des prototypes.
Les fablab du monde entier sont connectés en réseau pour assurer des compétences
transversales et développer une intelligence collective plus créative encore.
Exemple : Orange fablab Center, Ecolia, etc.

2)- Les nouvelles structures à l’initiative des entreprises

2.1)→Les incubateurs corporate


Une entreprise peut créer un incubateur, dit incubateur corporate, dans lequel elle hébergera et
accompagnera une ou plusieurs start-up dont les activités de développement de produits ou de
services sont en congruence avec ses propres activités.
Dans ce partenariat, l’entreprise met à sa disposition une équipe dédiée et agile pour développer
la solution qui l’intéresse et bénéficie de la diffusion de la culture de l’innovation auprès de ses
collaborateurs directs.

2.2)→Les pépinières corporate


Elles sont aussi créées par l’entreprise et dans le même ordre d’idée que les incubateurs
corporate. En outre, l’entreprise prend généralement un pourcentage du capital de la start-up
accompagnée dans la perspective d’une plus-value lors de sa cession éventuelle. La start-up,
quant à elle, bénéficie d’un lieu d’hébergement, d’un premier client et d’une source éventuelle
de financement.

2.3)→L’intrapreneuriat
L’intrapreneuriat naît de l’association de l’entreprise avec un ou plusieurs de ses salariés pour
créer une structure organisationnelle spécifique au sein de l’entreprise.
Les salariés responsables de cette structure développent ainsi un esprit entrepreneurial dans le
contexte d’une relation contractuelle avec leur entreprise. Ils conservent leur statut de salarié
(lien de subordination) mais sont aussi assujettis aux droits et obligations nés de leur contrat

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d’association. Ils ont donc un statut hybride juridiquement peu défini entre celui de
l’entrepreneur et celui de manager.
Cette structure permet :
→d’accélérer la transformation d’idées ou de nouveaux concepts en produits ou prestations
rentables ;
→de saisir des opportunités en isolant les acteurs des pesanteurs organisationnelles,
financières et culturelles de l’entreprise ;
→de réaliser des expérimentations externes, de tester ses projets sur le marché sans pour autant
engager l’entreprise tout entière dans des changements structurels coûteux et difficilement
réversibles ; ce processus d’apprentissage fait de l’entreprise une organisation apprenante ;
→d’influer sur la culture de l’entreprise en introduisant, par l’exemple, le goût du risque et
une surveillance soutenue des nouvelles opportunités d’affaires.
Toutefois, cette structure innovante au sein de l’entreprise doit, pour réussir, anticiper ou
surmonter les tensions avec les collaborateurs internes comme avec les collaborateurs externes
à l’entreprise (clients, fournisseurs, prestataires…).

Entrepreneuriat Intrapreneuriat
▪ L’entrepreneur travaille pour lui-même ▪ L’intrapreneur est au service d’une organisation
▪ L’entrepreneur s’adopte et interagit avec son ▪ L’intrapreneur doit s’adapter à son milieu
milieu
▪ L’entrepreneur peut imposer ▪ L’intrapreneur doit convaincre
▪ L’entrepreneur risque ses avoirs financiers ▪ L’intrapreneur risque sa crédibilité
▪ L’entrepreneur décide de sa rémunération ▪ L’intrapreneur se voit imposer son salaire
▪ L’entrepreneur peut décréter ce qui sera fait ▪ L’intrapreneur doit « négocier » ce qui doit être fait.

2.4)→L’extrapreneuriat et l’essaimage social

2.4.1)→L’extrapreneuriat
Selon P. Brenet et F. Picard, l’extrapreneuriat ou spin-off correspond à « la création d’une
entreprise par un ou plusieurs personnes non salariés issus d’une organisation dite parente,
création qui prend appui de manière formelle ou informelle sur des actifs tangibles ou
intangibles issus de cette organisation ».
Cette création donne naissance à une « extraprise » qui se distingue de l’entreprise courante
créée ex nihilo.
L’« extraprise » peut bénéficier de l’aide de l’entreprise parente sous différentes formes :
conseils techniques, mise à disposition de bureaux, appui logistique, formation, appui
financier…
De grandes entreprises, telles que Air France, Sanofi ou Orange, disposent de cellules dédiées
à l’extrapreneuriat.

2.4.2)→l’essaimage social
Il convient de distinguer le spin-off de l’essaimage social. En effet, dans le Cameroun des
années 2000, la restructuration des entreprises telles que SONEL, SNEC, Régie FERCAM …

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ont conduit à des vagues de licenciements massifs. Afin d’assumer leur responsabilité sociale
et citoyenne, bon nombre d’entreprises ont aidé leurs salariés licenciés à créer leur propre
entreprise. Elles ont réalisé un essaimage social dont l’objectif était de gérer socialement le coût
humain des restructurations.

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Cours 4 : CREATION D’ENTREPRISE (2) : Logique de création et cadre règlementaire à la


création ; Obstacles à la création au Cameroun

L’objectif général est de présenter les meilleurs pratiques en matière de création et


développement de jeunes entreprises qui représentent l’archétype de la démarche
entrepreneuriale.
Au terme de cette réflexion, ressortira notre capacité de cerner la différence entre l’approche
prédictive et l’approche effectuale et de présenter quelques obstacles à la création d’entreprise
au Cameroun.

I- Processus entrepreneurial

L’objectif général est de présenter les meilleurs pratiques en matière de création et


développement de jeunes entreprises qui représentent l’archétype de la démarche
entrepreneuriale.
Au terme de cette réflexion, ressortira notre capacité de cerner la différence entre l’approche
prédictive et l’approche effectuale.

1)- La démarche Prédictive


La démarche prédictive consiste à mettre sur pied une structure après définition précise des
objectifs et la mobilisation des moyens ou ressources pour les atteindre.
La logique causale met l’accent sur un but précis, puis sur les moyens. Elle est adoptée par les
entrepreneurs innovateurs. Le système d’information qui mobilise la logique prédictive
commence par définir l’objectif précis à atteindre, ensuite organise les moyens pour atteindre
le but prédéfini et cherche enfin à optimiser l’atteinte de l’objectif.

1)- La démarche Effectuale


Saravasthy (2001) a montré que les entrepreneurs appliquent plutôt la logique effectuale qui
leur permet de partir des moyens dont ils disposent et de rechercher les effets que ces moyens
permettent d'atteindre. Ainsi, un effet atteint devient un moyen permettant d’atteindre de
nouveaux effets et ainsi de suite.
La prise de conscience du rôle de l’effectuation permet à l’entrepreneur de :
→Légitimer ses prises de décision
→Réduire son stress quotidien (le risque acceptable ne fait pas peur)
→Prendre de l’assurance
→Être le moteur du changement sur le marché
L’effectuation correspond bien à une situation d’innovation, c’est-à-dire d’incertitude forte.

3)-Les grands principes de l’effectuation


L’effectuation est la logique d’action de prise de décision des entrepreneurs basée sur cinq
grands principes fondamentaux :

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→Principe n°1: Démarrer avec ce que l’on a (Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras).
On fait avec ce que l’on a maintenant plutôt que d’imaginer ce que l’on pourrait faire si l’on
avait autre chose.

→Principe n°2: La « perte acceptable ».


Etre prêt à perdre quelque chose de défini pour gagner quelque chose d’indéfini.

→Principe n°3: Obtenir des engagements des parties prenantes (Le « patchwork fou »).
La progression se fait par l'engagement d'un nombre croissant de parties prenantes qui apportent
de nouvelles ressources qui permettent des objectifs plus ambitieux.

→Principe n°4: L’opportunisme « Si la vie vous envoie des citrons, faites-en de la limonade
»
Au lieu de toujours essayer de prédire et anticiper les surprises que réserve l’avenir, il vaut
mieux se préparer à en tirer parti.

→Principe n°5: L’avenir n’est pas écrit (Le pilote dans l’avion).
C’est un principe de liberté et de créativité. L’entrepreneur est actif, donne une direction et
transforme son environnement.

4)- Distinction des démarches entrepreneuriales


Le tableau suivant compare la démarche effectuale à la démarche prédictive suivant certaines
caractéristiques.
Caractéristiques de la situation à Approche prédictive Approche effectuale
résoudre
Vision du futur Le futur est une continuation du Le futur est co-crée par la volonté
passé. La précision de la des acteurs qui adhèrent au fur et à
prédiction est nécessaire et utile mesure au projet
Les bases pour agir Orientation vers le but : celui-ci Orientation vers le discernement
peut déterminer des sous-objectifs des moyens et des effets qui
et un plan d’actions (tâches) construisent du sens : le but
émerge au cours de l’action à
partir des moyens disponibles
La vision des risques et des Recherche d’un optimum prenant Poursuite des opportunités
ressources en compte les risques identifiables satisfaisantes en considérant
afin de maximiser le retour attendu uniquement un risque acceptable
quant aux ressources engagées (ce que l’on est prêt à prendre)
Attitude par rapport à Analyse de la compétition Recherche de partenaires
l’environnement
Attitude par rapport à l’inattendu L’inattendu est intrinsèquement La surprise est potentiellement un
néfaste nouveau moyen ou un nouvel effet

II- Cadre réglementaire à la création

Formalités administratives : (le jeune entrepreneur se fait aider par le CFCE-APME/ Notaire) :
─Immatriculation au registre du commerce
─Immatriculation du contribuable à l'administration fiscale

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─Immatriculation à la CNPS dès l'embauche du premier salarié


─ Une copie de la demande d'attestation de soumission à la CNPS ou le cas échéant, une
demande d'attestation de non utilisation de personnel salarié (pour non-paiement de la patente
les deux premières années suivant la création de l’entreprise)
─Une demande d'établissement de la carte de contribuable dont le formulaire est fourni par
l'administration ;
─Une copie des statuts ;
─Un plan de localisation signé du requérant.
─Une attestation de non redevance pour pause fiscale à la création

III- Obstacles à la création d’Entreprise au Cameroun

La création d’entreprise est un parcours parfois long et parsemé d’embûches. Il existe, en effet,
certains obstacles qui peuvent faire perdre du temps au jeune entrepreneur. Cela dit, ces freins
à la création d’entreprise ne doivent par le décourager, car son aventure en vaudra très
certainement la peine. Voici les cinq (5) principaux obstacles que le jeune entrepreneur peut
rencontrer (et qu’il doit surmonter) pour créer son entreprise.
→Le manque d’information :
Au Cameroun, il existe une multitude de statuts juridiques. En général, on les regroupe au sein
de deux grandes familles : l’entreprise individuelle (ayant opté pour le régime fiscal du micro
ou non) et la société (SAS, EUL/SARL, SNC, SA). Pas facile de s’y retrouver, tant les options
sont nombreuses et les conséquences importantes.
Le choix du statut juridique a, en effet, un impact extrêmement important sur un sujet de
création d’entreprise. Il influence notamment le régime d’imposition des bénéfices, le régime
social du dirigeant et, plus généralement, le fonctionnement même de l’entreprise. Le manque
d’information est le principal obstacle que le jeune entrepreneur risque de rencontrer. Pour le
surmonter, il faut se renseigner, consulter différents sites d’information sur la création
d’entreprise et, si nécessaire, se faire accompagner.
→Un formalisme assez
Le formalisme généré par la création d’une entreprise reste, malgré les allègements entrés en
vigueur ces dernières années, très lourd. Pour créer une entreprise, l’entrepreneur doit
notamment trouver ses caractéristiques (nom, adresse, activité, date de clôture des comptes,
dirigeants….), rédiger des statuts et déposer une demande d’immatriculation au registre du
commerce et des sociétés. Entre temps, il faut à l’entrepreneur remplir un formulaire de
déclaration d’activité et établir plusieurs attestations.
C’est le souci du raccourcissement de ce formalisme que le CFCE a été créé mais la réalité
fonctionnelle reste à désirer.
→La peur d’entreprendre
Entreprendre c’est s’engager. La liberté que l’on attribue à la création d’entreprise n’est, en
général, qu’apparente. En effet, le jeune entrepreneur engagera beaucoup de son temps dans
son projet de création, une certaine énergie et peut être des fonds importants. Cela aura très

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certainement un impact sur sa vie de famille et sur son niveau de stress, d’autant plus s’il doit
rendre des comptes (prêt à rembourser, investisseurs à satisfaire, etc.).
Pour bien vivre cette expérience,
▪le jeune entrepreneur doit s’assurer d’être fait pour entreprendre. Tout le monde n’a pas les
qualités requises pour être chef d’entreprise.
▪Sur le plan des engagements financiers, préférez, dans la mesure du possible, le « love
money » c’est-à-dire l’argent de son entourage familial.
▪Enfin, concernant sa vie familiale, il doit discuter avec ses proches, leur faire part de ses
craintes et s’assurer d’obtenir leur soutien entier.
→La crainte de réussir
Au Cameroun, l’entrepreneuriat n’est pas assez valorisé ; il est même, au contraire, très souvent
dévalorisé. Les chefs d’entreprises qui s’investissent et réussissent généralement avec
difficultés font face par exemple :
▪au comportement pernicieux (corruption, lenteur administrative…) des agents encadreurs des
créateurs de richesse,
▪à une imposition fiscale jugée oppressante susceptible d’obérer leur croissance et
développement
▪à un écosystème entrepreneurial instable et risqué (risque juridique, risque pays,…)
▪aux critiques d’exploitation des salariés, recherche sauvage de profits…
Ces problèmes d’ordre éthique et culturel amènent certains porteurs de projet à avoir une grande
crainte : la peur de réussir.
→Un accès difficile aux financements
Le lancement d’un projet est souvent subordonné à l’octroi d’un financement. En général, il
s’agit d’un prêt bancaire professionnel. Or, les conditions d’accès à ce type de financement sont
plus ou moins difficiles selon les projets et les périodes. Il peut toutefois aussi s’agir d’une levée
de fonds.
Pour mettre toutes les chances de son côté, le jeune entrepreneur doit au préalable :
▪Etablir un business plan
▪Respecter les normes exigées par les banques s’agissant de certains ratios financiers.
▪Apporter soi-même au moins 30% du besoin de financement global du projet
▪S’assurer que le projet est suffisamment rentable pour rembourser ses annuités
d’emprunt (le montant du prêt demandé ne doit pas dépasser 4 voire 5 fois le montant
de sa capacité d’autofinancement).

IV- Facteurs-clés de succès d’un projet de création d’entreprise


La réussite d’un projet de création est subordonnée aux facteurs-clés de succès suivants :
→Le professionnalisme du créateur,
→La solidité de sa personnalité,
→Une compétence en gestion suffisante,
→Des prévisions de chiffre d’affaires réalistes et des moyens adaptés pour réaliser ces
prévisions,
→Des investissements en matériel et en personnel raisonnables et flexibles n’imposant pas une
« masse critique » trop importante et difficile à atteindre,
→Un plan de financement équilibré, avec des fonds propres suffisants.
Toutefois, le facteurs-clés de succès le plus fondamental réside dans l’équilibre, l’harmonie
entre tous les éléments du projet d’une part et entre le créateur et son projet d’autre part.

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Cours 5 : CREATION D’ENTREPRISE (3) : Elaboration du projet d’entreprise : Etude


de faisabilité de la création d’entreprise

La première phase nous a permis d’explorer les différents paramètres rattachés à la réalisation
du projet de création d’entreprise, c’est-à-dire passer d’une idée à un projet.
Cette seconde étape doit servir à vérifier sa faisabilité et sa rentabilité. En effet, l’étude de
faisabilité doit porter sur un certain nombre d’aspects permettant de passer à l’action, c’est-à-
dire le démarrage du projet d’investissement. La synthèse de cette étude peut être perçue comme
le présente le schéma ci-dessous :

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SYNHESE ETUDE DE FAISABILITE1

Préférences Objectif

Etude qualitative Goûts


Définition commerciale du produit
Habitudes d’achat
Fréquences d’achat

Etude du Marché

Segmentation
Marketing
Ciblage du Marché
Etude quantitative Analyse de la concurrence Définition du plan de marchéage/
Mix-Marketing
Estimation du Chiffre
d’affaires
(volume & valeur) prévisionnel

Stratégie produit (présentation commerciale, gamme…)


Stratégie du prix (alignement, pénétration, écrémage)
Mix-Marketing
Stratégie de distribution (intensive, exclusive, sélective)
Stratégie de communication (institutionnelle, produit, choix
médias, budget de campagne)

→Caractéristiques extrinsèques (esthétique, couleur,…..)


Etude technique )
→Caractéristiques intrinsèques (dessin technique, prototype,…)

Processus de production & commercialisation Objectif


Etude technique
Détermination du montant
de l’investissement total
Estimation des besoins d’investissement

→Immatériels (frais d’établissement, logement, études


,…..)
→Matériels (production, équipements,
distribution,…….)
→Besoin en fonds de roulement

Définition de la structure & organisation

Objectif

Etude RH Planification des Ressources Humaines


Détermination du montant
des charges du personnel
Estimation des charges prévisionnelles RH

Choix du statut Juridique


Objectif

Etude Juridique, Choix du régime Fiscal Statut Juridique & Fiscal


Fiscale et Sociale

Choix de la Politique Sociale

1
Cf annexe pour les différents tableaux financiers

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Etude Financière

Etude Financière →Bilan d’ouverture


& Economique →Tableaux des Amortissements matériels
→Tableaux d’Amortissement financier Objectif
→Compte des charges prévisionnelles
→Compte de résultat Etude de la Rentabilité
→Plan de financement Financière
→Plan de trésorerie
→Ratios de gestion (endettement, financier,)

Etude Economique
Objectif
→Critère de la Valeur Actuelle Nette (VAN)
→Critère du Taux Interne de Rentabilité (TIR) Etude de la Rentabilité
→Critère de Délai de Récupération (Dr) Economique
→Critère d’Indice de Profitabilité (IP)

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Cours 6: Business Plan


Le business plan est établi après l’étude de faisabilité et selon le modèle adopté, il doit
représenter les grands axes de développement de l’étude de faisabilité.

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