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Kabra Kawtar
Ouahbi Aouatif
Sommaire
INTRODUCTION
A. Le budget
B. La gestion budgétaire
C. Le budget des ventes
CAS PRATIQUE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
La gestion prévisionnelle vise, sur la base de prévisions relatives à l’activité de l’entreprise pour une
période déterminée, à établir des programmes d’action (prévisions en quantités).Les budgets sont établis
par centres de responsabilités. Chacun d’eux a une mission qui participe à la réalisation des différentes
fonctions nécessaires à l’exploitation de l’entreprise. Les différents budgets sont interdépendants (par
exemple, le budget des ventes détermine le budget de production qui lui-même détermine les budgets
d’approvisionnement, etc.). Les contenus des différents budgets doivent donc être cohérents.
Les différents budgets se présentent comme suit :
Budget des
investissements
Dans le but de l’établissement du budget des ventes, chaque entreprise a intérêt de répondre aux
questions suivantes : Comment l’entreprise fait le choix entre les différentes techniques de
prévision ? Quelle démarche suit-elle pour établir son budget des ventes ? Et comment elle
procède à son contrôle ?
A. Le budget
Le terme « budget » vient d’un vieux français, « bougette » ou « petite bouge ». Le bouge
désignait au moyen âge le coffre ou le sac dans lequel le voyageur emportait ses effets
personnels ou encore la bourse dans laquelle il serrait ses écrus.
Un long voyage ne s’improvise pas, il faut prévoir, programmer les étapes à l’auberge, et
disposer de la somme nécessaire. La bougette est là pour cela! Quel plus beau symbole trouver
pour la gestion prévisionnelle ?
Un budget est la valorisation en dh d’un plan d’action destine à atteindre un objectif donne
dans un horizon d’un an. Philippe Lorino définit le budget comme suit « le budget constitue le
plan d'action à un an. Il doit projeter et détailler le plan opérationnel sur l'horizon proche,
assurer le bouclage avec les comptes prévisionnels et créer le cadre d'un bon retour
d'expérience dans le suivi et de l'action (rétroactions de l'expérience sur le budget, sur le plan
opérationnel et sur la vision stratégique).
Le budget représente alors la traduction ou le chiffrage en unités monétaire de la mise en œuvre
d'un programme. « Le budget est un ensemble de documents prévisionnels »
M. Gervais, alors son ouvrage « contrôle de gestion et stratégie de l'entreprise » définit le
budget comme un « un plan à court terme chiffré, comportant affectation de ressource et
assignation de responsabilité ».
« Les budgets sont alors des plans d'action, des facteurs de performance car de cohésion par
rapport à la stratégie »
Toutes ces propositions de définitions du budget aboutissent à la conclusion suivante : un
budget est la traduction en terme monétaire, des objectifs, des politiques et des moyens élaborés
dans le cadre d'un plan, couvrant toutes les phases d'opération et limites dans le temps.
Les rôles des budgets
Nous pouvons à présent reprendre les éléments du contrôle qui viennent d'être énumérés pour
définir les rôles du système budgétaire, et en même temps esquisser les principales difficultés
qu'il doit surmonter.
Le système budgétaire joue simultanément deux rôles :
il est un élément du contrôle de gestion : Cela signifie qu'ils sont conçus pour permettre
les fonctions de finalisation, pilotage, post évaluation, sur un horizon de court terme,
généralement annuel. Le choix de l'année comme référence budgétaire est souvent justifié
par la coïncidence nécessaire avec l'exercice comptable. C'est là un aspect en fait artificiel,
dans la mesure où l'exercice comptable est parfois arbitrairement défini. l'est fréquemment
par référence à l'exercice fiscal, qui lui-même n'a pas nécessairement de rapport avec le
cycle économique de l'activité. En tant qu'instrument de contrôle, le système budgétaire est
certainement plus efficace lorsqu'il colle à la réalité du cycle économique que lorsqu'il se
calque sur l'année fiscale.
il est un moyen de planification ; Cette caractéristique des budgets appelle deux
commentaires :
- ils ne sont qu'un des instruments du contrôle de gestion,
- ils transcrivent les plans dans un langage particulier, celui de la comptabilité et de la
finance.
Enfin, comme tout élément d'un dispositif de contrôle, il doit rendre cohérents trois pôles :
• les personnes, leurs intentions et motivations,
• les buts poursuivis par l'entreprise,
• les déclinaisons de ces buts dans l'organisation.
B. La gestion budgétaire
a) Définition
La gestion budgétaire est aujourd’hui devenue un élément incontournable afin de piloter
l’activité d’une entreprise. La gestion repose sur la prévision : faire de la gestion budgétaire
dans une entreprise, c'est faire de la gestion prévisionnelle. En effet, prévoir, c'est à la fois
évaluer l'avenir et le préparer, prévoir c'est déjà agir.
Le budget est la synthèse formalisée et chiffrée qui traduit sur une période, généralement d’un
an, les ressources, les plans d’action, et les résultats attendus, en ligne avec les objectifs à
moyen terme de l’organisation.
Le budget doit découler d’une synthèse entre la réalité quotidienne et les orientations
stratégiques de l’entreprise. Ces dernières peuvent notamment inclure les prévisions de
positionnement des produits/prestations de l’entreprise face au marché, ainsi que ses objectifs
économiques.
De plus, les budgets doivent être réactualisés au moins une fois par an, souvent en milieu
d’année, afin de tenir compte de la situation économique et des résultats du premier semestre.
Afin de définir au mieux le plan budgétaire à mettre en place au sein d’une entreprise, il est
nécessaire de se projeter sur les résultats escomptés, en partant du principe qu’un plan
budgétaire est composé de prévisions de ventes, de frais généraux, d’investissements et de
trésorerie, qui sont elles-mêmes découpées en plusieurs lignes budgétaires. En effet, il est
préférable de réaliser en premier lieu une maquette des états souhaités. Cela permet de :
- visualiser au mieux les différents axes de restitution envisagés,
- s’assurer de la complétude des lignes budgétaires par rapport au plan souhaité.
Dans ce cadre, il est conseillé de définir avec soin la granularité des lignes budgétaires. Ces
dernières doivent être notamment cohérentes avec l’organisation de l’entreprise. La granularité
doit également être dimensionnée de façon à optimiser le pilotage de l’activité de l’entreprise.
De ce fait, il convient de limiter le nombre de lignes budgétaires, afin de :
- faciliter la maintenance du plan budgétaire (notamment la mise à jour des prévisions),
- obtenir uniquement l’information utile et nécessaire.
Il est également primordial de déterminer le type de gestion budgétaire souhaité, en fonction
des résultats à obtenir :
- lignes budgétaires basées sur des regroupements de comptes comptables,
- lignes budgétaires basées sur des croisements entre des regroupements de comptes
comptables et des regroupements de centres analytiques.
Il est à noter que ces deux modèles budgétaires peuvent être utilisés en parallèle. Toutefois,
dans ce cas, il convient de s’interroger sur l’intérêt réel de cette solution, en comparant la
charge de travail nécessaire et les résultats obtenus.
En termes de codification des lignes budgétaires, cette dernière doit faire l’objet d’une étude
approfondie. Cette codification permet de déterminer notamment le nombre de caractères
requis pour chaque critère d’analyse au sein d’une ligne budgétaire.
Dans ce cadre, il est préférable d’avoir recours à un logiciel de gestion afin de mettre en place
un plan budgétaire, ce qui permet notamment une saisie sécurisée des données et d’automatiser
la restitution des états budgétaires, qui sont souvent édités mensuellement. Ces états permettent
de comparer les résultats prévus et réalisés pour chaque ligne budgétaire.
Cette solution permet d’éviter l’utilisation de tableurs de type Excel, qui induisent des
ressaisies et recopies de données génératrices de risques d’erreurs et consommatrices de temps.
b) Les types de budgets
Budget de fonctionnement :
Appelé aussi budget d’exploitation, il regroupe les prévisions de charges ou de produits de
l’entreprise. Les charges sont regroupé par nature (avec d'autres méthodes tel que la comptabilité
analytique les charges sont découpées par destination).
Les prévisions des produits de l’entreprise permettent de suivre l'evolution future du Chiffre d'affaires.
Une fois les prévisions établies, les responsables pourront suivre l’évolution des réalisations, les
accoupler avec les réalisations et établir les écarts.
Budget d’investissement :
Ce budget regroupe les achats d’immobilisations dont leurs « consommations » se fera sur le moyen
ou le long terme (par exemple : une voiture va être utilisée plusieurs années, alors que le stock de
matière premières va être consommé dans le cout terme).
S’il s’agit d’investissement de matériel productif (exemple : nouvelle machine, nouveau logiciel), ce
budget doit être accompagné de TRI (Taux de rendement Interne) afin de déterminer les prévisions du
Chiffre d'affaires qui sera dégagé après l'acquisition de ces investissements.
Ce document doit être aussi accompagné d'un business plan (j'aurais la chance de parler du plan d'affaire
plus tard).
Budget de trésorerie :
Ce budget récapitule les prévisions de recettes et des dépenses associé aux différents budgets et de
prévoir les disponibilités de trésorerie réel dans l’entreprise, car l’évolution des moyens de paiement à
crédit nous emmène à considérer que :
- Les facturations émises pour un client ne signifient pas que l’entreprise va encaisser de l’argent.
- Les factures émises de la part d’un fournisseur ne signifie pas que l’entreprise à décaisser de l’argent.
Il est donc important pour un chef d’entreprise de connaitre les disponibilités réels de trésorerie afin de
subvenir aux besoins primordiaux tel que le paiement des salaires des employés, ou des dettes au
moment importun sans faire appel aux autres moyens de financement qui pourront être bien plus
cher (tel que les emprunt bancaires ou les facilités de caisse).
Une fois la période budgétaire révolue, il s’agira de confronter les réalisations et les prévisions
afin de déterminer éventuellement de écarts qui, s’ils sont importants permettent d’établir des
responsabilités et d’introduire des actions correctives.
La collecte et le traitement des informations relatives à la prévision des ventes doivent conduire
au programme des ventes. Pour se faire, une analyse des contraintes externes et internes
d’impose.
Ainsi donc les étapes du budget des ventes sont les suivants :
1. estimation de l’évolution globale du marché dont le principe est d’analyser les facteurs
explicatifs de l’évolution à long et moyen terme (évolution de la démographie de la
clientèle, des habitudes et des goûts des consommateurs, du taux d’équipement pour les
biens d’équipements, de l’élasticité de la demande sur le revenu et de la demande sur le
prix) et à court terme (conjoncture économique et le jeu de la concurrence) pour définir
la tendance à retenir.
2. déterminer la part « normale » de l’entreprise sur ce marché compte tenu de sa position
actuelle et de l’évolution du marché et de la concurrence.
3. détermination de la part souhaitée et possible de l’entreprise en prenant en compte les
contraintes (capacité de production de l’entreprise et capacité d’absorption du marché).
statistique à l’aide d’outils informatiques dans le but de prévoir à court, moyen ou long terme
les ventes. Ces prévisions d’activité s’intègrent dans la stratégie globale de l’entreprise.
a) Méthodes qualitatives
Les méthodes qualitatives sont essentiellement basées sur l’opinion la comparaison et le
jugement. On y retrouve :
o La méthode de sondage d’opinion (enquêtes auprès des vendeurs, distributeurs des produits)
o La méthode de comparaison (ou analogie historique. Prévision par comparaison avec des
produits similaires vendus dans le passé) ;
o La méthode de Delphes (ou méthode Delphi. Réponse à une série de questions par un panel
d’experts) ;
o Les études de marché (application d’un questionnaire aux consommateurs éventuels afin
d’anticiper sur les changements du marché)
Série1
Linéaire (Série1)
Figure 1
Imaginons que l’ensemble des points représentent des montants de chiffres d’affaires à une date
donnée. L’objectif est de tracer une droite qui passe par le milieu de l’ensemble des points
appelé « nuage statistique », afin de déterminer s’il existe une tendance. Toute la difficulté est
d’arriver à déterminer cette droite, de manière à ce que la somme des distances ‘‘e’’ des points
à la droite soit minimum pour l’ensemble des points formant le nuage statistique.
Une première approche pourrait consister à minimiser ∑𝑛𝑖=𝑙 𝑒𝑖, la somme de tous les écarts.
Cependant, comme une partie des points est située de part et d’autres de la droite, certains écarts seront
positifs, tandis que d’autres seront négatifs. La moyenne des écarts à la droite sera nulle puisque la
droite est censée être, en moyenne, à mi-distance des points au-dessus et des points en dessous d’elle. Il
est donc nécessaire, dans une seconde approche, de n’avoir que des valeurs positives. On a le choix
entre retenir la valeur absolue des écarts ou élever ces derniers au carré. La plus retenue est la seconde
solution.
L’équation de la droite : la recherche du minimum pour la somme des moindres carrés ordinaires
permet de déterminer les coefficients 𝒂 et 𝒃 de la droite des moindres carrés, soit :
∑(𝑥𝑖 − 𝑥̅ ) × (𝑦𝑖 − 𝑦̅)
𝒂=
∑(𝑥𝑖 − 𝑥̅ )²
𝒃 = 𝑦̅ − 𝑎𝑥̅
Où x̅ et y̅ désignent les valeurs moyennes.
N.B : le coefficient 𝒂 peut également être calculé à l’aide de la formule suivante, qui permet
simplifier les calculs, notamment lorsque les données comprennent des chiffres à virgule :
∑ 𝑥𝑖 𝑦𝑖 − 𝑛𝑥𝑦
̅̅̅
𝒂= 2
∑ 𝑥𝑖 − 𝑛𝑥̅ 2
Où 𝑛 représente le nombre de 𝑥𝑖 dans la série.
On peut exprimer la valeur d’une variable (y) en fonction de la valeur de l’autre (x) sous la
forme 𝑦 = 𝒂𝑥 + 𝒃
Exemple : L’entreprise DAVID se pose la question suivante :
Les insertions publicitaires dans la presse ont-elles un impact sur les ventes du produit
GOLIATH ? Les quantités vendues dépendent-elles du nombre d’insertions publicitaires ?
Au cours des années écoulées elle a relevé les données suivantes :
Variables Dépenses CA ∑𝒙𝒊 𝒚𝒊 ∑𝒙𝟐𝒊
publicitaire
5 560 2800 25
4 520 2080 16
6 570 3420 36
600
y = 30,54x + 403,5
580
560
chiffre d'affaires
540
CA
Linéaire (CA)
520
500
480
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Dépenses publicitaires
2000 1300
1200
chiffres d'affaires
Chiffre d'affaires
1500 1100
1000
1000
900
800
500
700
0 600
0 5 10 0 5 10 15
Dépenses publicitaires Dépenses publicitaires
Variables 𝒙𝒊 𝒚𝒊 𝐥𝐧 𝒚𝒊 𝒙𝟐𝒊 𝒙𝒊 𝐥𝐧 𝒚𝒊
(trimestres) (chiffre
d’affaires)
1 1000 6,90776 1 6,90776
Y= 1021,84×1,037x
1800
1600
Quantités vendues
1400
1200
1000
800
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
Trimestres
quantités vendues quantités ajustées(expon)
On observe dès l’abord que l’ajustement tracé est extrêmement proche de celui obtenu à
l’aide d’une droite, pour le même exemple. Dans ces conditions, il apparait difficile d’opérer un
choix entre les deux formes d’ajustement, comme on peut le constater sur le graphique ci-
après :
2000
y = 50,63x + 982,75
1600
Quantités vendues
1400
1200
1000
800
0 2 4 6 8Trimestres
10 12 14 16 18
quantités vendues quantités ajustées(expon) quantités ajustées(linéaire)
3. La corrélation linéaire
Cette méthode est utilisée pour exprimer l’intensité de la liaison entre deux variables dont on ne
se limite pas à une seule variable, le temps, mais on analyse une ou plusieurs autres variables
explicatives qui permettent d’identifier là ou les causes agissant sur les ventes.
La méthode repose sur la construction un modèle permettant de prévoir les ventes (y) en
fonction d’une (ou plusieurs autres) variable (𝑥) 𝑌 = 𝑓(𝑥)
𝑦 représente la variable expliquée.
𝑥 la variable explicative (variable indépendante).
Le choix des variables explicatives s’effectue en fonction de leur corrélation mesurée par le
coefficient de corrélation.
Le coefficient de corrélation (r) est un indicateur de cette relation. Il est déterminé de la façon
suivante :
𝑐𝑜𝑣(𝑥, 𝑦) ∑ 𝑥𝑖 𝑦𝑖 − 𝑛𝑥𝑦
̅̅̅ ∑(𝑥𝑖 − 𝑥̅ ) × (𝑦𝑖 − 𝑦̅)
= 𝑜𝑢
𝜎(𝑥) × 𝜎(𝑦) √∑(𝑥𝑖 − 𝑥̅ )² × √∑(𝑦𝑖 − 𝑦̅)²
√∑ 𝑥𝑖2 − 𝑛𝑥̅ 2 × √∑ 𝑦𝑖2 − 𝑛𝑦̅ 2
2 3,4 500 3
3 3,6 510 5
4 5,6 584 5
5 4,4 530 4
6 4 520 4
7 3,8 524 5
8 4,4 560 6
9 6 570 6
10 6,1 592 7
Dépenses Chiffre
x-x̄ (1) y-ȳ (2) (1)×(2) (x-x̄) ² (y-ȳ) ²
publicitaire d’affaires
x̅ 4,63 y̅ 545
271,3
𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑟 = = 0,941
√8,881 × 9346
calcul du coefficient de corrélation entre le nombre de points de ventes et les ventes :
De la même démarche on procédera au calcul du coefficient : 𝑟 = 0,746
Donc le facteur de la publicité a une influence plus forte que celui des points de vente.
1800
quantités vendues
1600
1400
1200
1000
800
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Trimestres
Cette présentation montre que les ventes sont soumises à une forte saisonnalité et il sera donc
utile de tenir compte de ce facteur afin d’établir les prévisions. Pour cela, deux méthodes seront
traitées, dont chacune permet de prendre en compte la saisonnalité dans les prévisions des
ventes futures. A savoir :
- La méthode des rapports à la moyenne mobile ;
- La méthode du rapport au trend.
Exemple : Reprenons l’exemple suivant et calculons les moyennes mobiles sur 4 périodes
(l’objectif étant de conserver le centrage de la moyenne) :
Trimestre Rang du C.A.H.T (en Moyenne
trimestre Kdh) mobile
T1 N-2 1 3655 -
T2 N-2 2 3825 -
T1 N 9 3780 3880
T2 N 10 3956 3906
T3 N 11 3512 -
T4 N 12 4429 -
Mode de calcul :
1 1
y1 + y2 + y3 + y4 + 2 y5
MMC = 2
4
4050
4000
y = 11,11x + 3785,
3950
Moyennes mobiles
3900
3850
Linéaire (Valeur ajustée)
3800
3750
3700
3650
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Rang du trimestre
Le lissage de la courbe montre un accroissement régulier des ventes dans le temps. On peut
déterminer la tendance de la série chronologique par la méthode des moindres carrés.
𝑦 = 11,11𝑥 + 3785
2. La méthode du rapport au trend.
La méthode du rapport au trend se base sur le calcul des valeurs ajustées qui sont fournies à
partir de l’équation de la droite de tendance générale obtenue soit à l’aide d’un ajustement
linéaire, ou bien par la méthode des moyennes mobiles. Par la suite on procède au calcul des
coefficients saisonniers, qui consiste à déterminer, pour chaque période, la moyenne des
rapports entre la valeur observée et la valeur ajustée correspondante.
Exemple : Restons l’exemple précédent :
Afin de calculer les coefficients saisonniers, trois étapes sont nécessaires :
❶ Calcul des valeurs ajustées à l’aide de l’ajustement linéaire ou des moyennes mobiles
appliquée à la série chronologique :
Equation selon l’ajustement linéaire : 𝑦 = 27,846𝑥 + 3678
Les différents budgets des ventes sont ensuite regroupés dans un budget global des
ventes qui est soumis à la direction générale pour approbation.
La ventilation par période :
Est la répartition dans le temps des ventes ; ce type de décomposition est nécessaire pour un
contrôle efficace des réalisations.
Très souvent, le mois ou le trimestre est retenu comme période de ventilation, en revanche
grâce aux logiciels informatiques spécialisés, des périodes plus courtes sont de plus en plus
utilisées.
La répartition par période implique la prise en charge de la structure saisonnière de l'entreprise,
autrement dit on doit déterminer des coefficients saisonniers pour ajuster les prévisions.
Canaux de
Canal 1 Canal 2 Canal 3
distribution
Périodes
Janvier Février Mars Janvier Février Mars ……
Produits CA
Produit A
Produit B
Produit C
………
Totaux
a) Définition de l’écart :
Les écarts constituent des indicateurs priviligiés pour le contrôle de gestion .
L’ecart total :
Lorsqu’un suivi des ventes a été mis en place, le controleur de gestion dispose, a posteriori, de
données préétablies et réelles.
Ecart total = ventes réelles – ventes prévues = QrPr – QpPp
un écart positif indique un accroissement du chiffre d’affaire par rapport aux prévisions.
Inversement, un écart négatif indique une perte de recettes.
La méthode de décomposition de l’écart total :
Peut etre du à deux éléments : le prix de vente et la quantité.
On obtient les formules suivantes :
Ecart = CA réel – CA prévisionnel = Pr *Qr - Pp * Qp
dont :
Un écart sur prix (E/P) = (Prix réel – Prix prévu) x Quantité Réelle
Un écart sur quantité (E/Q) = (Quantité réelle – Quantité prévue) x Prix Prévu
Ecart sur volume = Quantités réelles – Quantités prévues x prix moyen prévu des ventes prévues
Un écart sur composition des ventes (ou écart de mix) dont la différence de structure
modifie les valeurs des prix moyen pondérés. Cet écart de prix est qualifiés par les
quantités réelles :
Ecart sur composition = Prix moyen prévu des ventes réelles – Prix moyen prévu des ventes prévu x
Qtités réelles
B. L’écart de marge
Est analysé à partir de la marge unitaire sur coût préétabli, afin d’isoler l’effet prix, l’effet coût
étant pris en compte dans l’analyse des écarts sur coûts. On note donc :
MR = R − CUp et MP = P − CUp
Exemple de présentation :
CAS PRATIQUE
A. Enoncé du problème
La société des équipements de Bâtiments modulaires (SEBM) est une entreprise industrielle
Française implantée à Rabat. Elle a pour activité la fabrication des modules d’échafaudages vendus à
une clientèle d’entreprisesdu bâtiment située dans quatre régions : Casablanca, Oujda, Rabat, Mekhnès.
Echafaudages classiques
Produit traditionnel. Chaque échafaudage est constitué d’un nombre variable de modules
identiques.
Chaque module comprend :
- quatre tubes métalliques avec équerres ;
- une plate-forme en plastique ;
- une rambarde de protection en plastique.
Echafaudages mobiles
Produit de conception nouvelle.
Chaque échafaudage comprend :
- une plate-forme de base munie de roues et motorisée, que la SEBM achète chez un sous-traitant ;
- un nombre variable de modules analogues aux modules classiques, mais utilisant des tubes moins
œuvrés.
La SEBM est composée de 85 personnes. Son organigramme se présente comme suit :
Organigramme de la SEBM
DIRECTEUR
GENERAL
2 Secrétaires
CONTRÔLEUR DE
GESTION
- 3 Equipe de 8 - 2 Equipe de 8
- 2 Magasiniers - 2 Agents
Le 1er octobre 2012, le contrôleur de gestion de la SEBM, après avoir établi le bilan
prévisionnel pour l’année 2012, lance la campagne des budgets de l’année 2013.
Pour ce faire, il envoie à chacune des directions de la société les indications nécessaires
et leur demande de bien vouloir lui communiquer avant la fin du mois d’octobre 2012, pour
coordination et synthèse, les données nécessaires pour l’établissement des différents budgets
prévisionnels de l’année 2013.
Echafaudages mobiles
Casablanca 47 % 42 %
Oujda 12 % 13 %
Rabat 28 % 25 %
Mekhnès 13 % 20 %
Enfin, pour soutenir leurs efforts, les responsables des quatre agences ont demandé
qu’un budget de publicité leur soit attribué ; il semble à la direction commerciale qu’un budget
global de 5 % environ du chiffre d’affaires puisse être dégagé.
A la fin de l’année et en raison de la concurrence, les prix de vente réels, après réductions
commerciales ont été les suivants :
- Echafaudages classiques : 6 150 DH
- Echafaudages Mobiles : 4 280 DH
Les charges de structure sont restées conformes aux prévisions.
Casablanca
Echafaudages classiques 760 820 690 980 3 250
Echafaudages Mobiles 870 820 850 860 3 400
Rabat
Echafaudages classiques 530 510 520 460 2 020
Echafaudages Mobiles 580 530 590 480 2 180
Mekhnès
Echafaudages classiques 230 280 250 240 1000
Echafaudages Mobiles 450 430 390 420 1 690
B. Résolution
Phase 1 : Prévision des ventes de 2013
Pour l’entreprise SEBM, la méthode qui convient le mieux pour la détermination des
ventes prévisionnelles compte tenu de son activité est la méthode des coefficients saisonniers.
En considérant que les tendances antérieures des ventes de l’entreprise sont censées se
maintenir, cette prévision s’effectuera par conséquent sur la base des ventes des quatre
dernières années.
Trimestres Ventes
xi x y i y ( xi x) 2 XY Ti Coef.
x : 136 / 16 8,5
y : 21900 / 16 1368 ,75
a: 12 100 / 340=35,59
b: 1368,75 - (35,59 x 8,5)=1 066,24
Echafaudages mobiles
xi yi XY Ti Coef.
Trimestres Ventes
xi x yi y ( xi x) 2
x : 136 / 16 8,5
y : 25110 / 16 1569 ,38
Echafaudages classiques
Echafaudages mobiles
Interprétation :
D’après les deux tableaux ci-dessus, les coefficients saisonniers mesurent l’influence
saisonnière sur les ventes de chaque période (trimestres).
On constate ainsi que pour les « échafaudages classiques », le 3ème trimestre est marqué
par le coefficient le plus élevé soit 1,165 ce qui signifie que l’entreprise SEBM réalise le plus
de vente au cours de ce trimestre en question.
De même, pour les « échafaudages mobiles », le coefficient le plus élevé est observé au
4ème trimestre (1,13).
Echafaudages classiques
xi Ti Yi= Cj x Ti
17 1 671,27 1 403,87
18 1 706,86 1 783,67
19 1 742,45 2 029,95
20 1 778,04 1 693,58
Totaux - 6 910
Echafaudages mobiles
xi Ti Yi= Cj x Ti
17 1 890,6 1 720,45
18 1 928,4 1 716,28
19 1 966,2 2 084,17
20 2004 2 264,62
Totaux - 7 785
Casablanca
Echaf classiques 3 248 6 400 20 787 200 3 250 6 150 19 987 500 - 799 700
Echaf Mobiles 3 270 4 400 14 388 000 3 400 4 280 14 552 000 164 000 -
Rabat
Echaf classiques 1 935 6 400 12 384 000 2 020 6 150 12 423 000 39 000 -
Echaf Mobiles 2 146 4 400 9 442 400 2 180 4 280 9 330 400 - 112 000
Mekhnès
Echaf classiques 898 6 400 5 747 200 1000 6 150 6 150 000 402 800 -
Echaf Mobiles 1 557 4 400 6 850 800 1 690 4 280 7 233 200 382 400 -
Total 15556 - 79 358 000 17870 - 100 742800 1 693450 911 700
CONCLUSION
La gestion budgétaire des ventes est la phase « pivot » du réseau des budgets de l'entreprise.
Il semble indispensable de commencer par définir des ventes, puis d’en déduire la production et
les approvisionnements à réaliser, ainsi que les frais de structure et les dépenses
d’investissements à engager.
La prévision des ventes est à la source du problème que l’on retrouve le plus souvent dans
l’établissement de prévisions financières et qui est celui d’estimer l’effet des ventes prévues sur
les dépenses et les éléments d’actif et de passif de l’entreprise. On peut estimer cet effet par
diverses méthodes. Mais la meilleure méthode d’estimation dépend non seulement de la
structure de l’entreprise mais également de son activité.
Les buts attribués au contrôle budgétaire apparaissent comme des solutions aux problèmes
rencontrés. Si une entreprise, utilisant le contrôle budgétaire à des fins de prévision-
planification, se met subitement à évaluer ses gestionnaires avec des budgets, il est
vraisemblable que des incohérences naîtront de cette situation. Cet exemple illustre pourquoi
les budgets sont souvent critiqués. Le contrôle budgétaire ne peut satisfaire tous les besoins de
l’entreprise, celle-ci semble devoir choisir une application en fonction de ses propres
préférences mais aussi des contraintes qui se posent à elle. C’est sans doute pour avoir oublié
cela qu’un certain nombre d’entreprises construisent des systèmes qui s’avèrent inadéquats.
BIBLIOGRAPHIE
LÖNING Hélène, Le contrôle de gestion des outils aux pratiques DONUD 4ème
MALLERET organisationnelles édition 2013
Véronique
Articles : Séries chronologiques - Nino Silverio Support de cours provisoire pour l’unité de
valeur “Mathématiques et statistiques” destiné aux classes du BTS Comptabilité-Gestion
de l’ECG.