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Riadh GHENIMA
Institut Supérieur de Gestion de Sousse
BP 763, Sousse 4000, Tunisie
+216 73 33 29 76
riadh.ghnima@isgs.u-sousse.tn
L A P L A N I F I C A T I O N F I N A N C I E R E E T R I S Q U E
Introduction
Ce module porte sur les études de cas en finance.
Pour suivre ce cours vous devez avoir déjà suivi les cours de mathématiques financières et
de gestion financière
Prérequis :
Pour suivre ce cours vous devez :
Plan
0 Introduction Générale
La fonction Financière
Les décisions Financières
Bibliographie :
Brealev, Myers & Charrette « Principe de gestion financière des sociétés » Mc Grow Hill
Berk & De Marzo « finance d’entreprise », Pearson education
Charreaux « Finance d'entreprise » Litec.
Cobbaut R. « Théorie financière » Economica
Conso P. « Gestion financière de l'entreprise » Dunod.
Damodaran A. “Finance d’entreprise” de boeck 2ième édition
Merton R., Bodie Z. « Finance » Pearson education
Solnik B. « Gestion financière » Nathan.
Van Horne « Gestion et politique financière » Dunod
Vernimmen P. « Finance d’entreprise » . édition 2021 Dalloz
Vizzavona A. « Etudes de cas de gestion financière et évaluation des entreprises » Atol.
Chapitre
Introduction.
La gestion financière est souvent définie comme étant étroitement liée aux décisions prises par le
financier. Ceci constitue plutôt le noyau dur de la gestion financière. La gestion financière est plus
globale, elle inclut toutes les décisions qui peuvent toucher les finances de l’entreprise. Ainsi les
décisions stratégiques, marketing … ont toutes une composante financière.
Décisions d’investissement
La firme dispose de ressources rares qui peuvent être allouées entre différentes utilisations. La
gestion financière a comme première fonction la mise en place d’un cadre permettant à la firme de
prendre ses décisions d’investissement correctement. Ainsi les décisions d’investissement ne sont
pas seulement celles qui concernent la création de revenues (par ex. nouvelle unité de production
…) mais aussi celles qui permettent de sauvegarder et d’économiser de l’argent (par ex. améliorer le
circuit de distribution pour plus d’efficacité …). Les décisions de gestion de stock et de gestion des
clients sont aussi des décisions qui peuvent être considérées comme décisions d’investissement.
Pour un niveau de risque donné, la gestion financière détermine les rendements des décisions
d’investissement prises pour les comparer au taux de rendement minimum exigé. Ce taux minimum
tient compte du risque du projet. Cette comparaison débouchera sur le choix ou le rejet de la
décision en question.
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Décisions de financement :
L’entreprise doit chercher comment lever des fonds additionnels. D’une façon générale ceci peut
se faire du côté des actionnaires ou des prêteurs. La question est de savoir s’il existe une combinaison
optimale de dettes et d’action pour financer les investissements et si elle existe quelle est cette
structure. Cette question ne peut être traitée sans considérer les coûts et les avantages de chacune
des sources.
Les avantages des dettes sont les économies d’impôts qui augmentent avec l’augmentation des
intérêts. Ces dettes créent un conflit entre les actionnaires et les obligataires : conflit étudié par la
théorie de l’agence. Les dettes ont aussi comme inconvénient majeur l’augmentation des
probabilités de faillite et la création des conflits entre dirigeants et obligataires.
Le choix porte non seulement sur la combinaison dettes – actions mais aussi sur la nature du
financement à taux fixe ou à taux variable, direct ou convertible. Généralement, il faudra que la
proposition fondamentale : les caractéristiques du financement doivent correspondre aux
caractéristiques des actifs qu’on finance, soit vérifiée.
Cependant des discordances peuvent apparaître entre les théoriciens de la gestion financière et les
praticiens. Ces discordances sont dues aux différences dans les points de vues sur la fonction
objective de la firme. Il y a ceux qui pensent que la firme doit avoir plusieurs objectifs et par lesquels
il y a rencontre des divers intérêts (actionnaires, ouvriers, clients …) et il y a ceux qui ont un point
de vue simple et direct : l’objectif de la firme est la valeur de marché ou la rentabilité.
taux de marché qui reflète le risque de la firme. La valeur de la firme est donc un concept futur. Les
anticipations des cash flows sont faites par les investisseurs en fonction des cash flows actuels, de
la croissance anticipée et de la qualité des projets de la firme.
Valeur actuelle :
La valeur d’un actif financier quelconque est la valeur actuelle des flux qu’il peut générer dans le
futur. Deux informations sont nécessaires : les flux anticipés et le taux d’actualisation. Ces deux
paramètres doivent refléter la réalité du marché.
Etats financiers :
L’analyse des états financiers (bilans, comptes résultat, tableau des flux …) va permettre de dégager
les informations nécessaires à l’étude.
Les options :
Les options ont été développées en théorie financière, mais cette théorie peut être utilisée et
appliquée en finance d’entreprise. Dans le choix d’investissement, l’entreprise peut être confrontée
à plusieurs options (expansion, abandon, …), la théorie des options permet d’évaluer ces différentes
options offertes.
Cette théorie est aussi utilisée dans le cadre des décisions de financement pour évaluer les actifs
financiers à options (les obligations convertibles, les obligations callables, …).
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Chapitre
Choix d’investissements en
certitude.
Définition
Les décisions d’investissements font partie des décisions stratégiques de l’entreprise. Le choix entre
différents projets d’investissement doit s’inscrire dans le cadre stratégique de l’entreprise.
En finance on considère comme investissement toute dépense présente ou future faite dans l’espoir
de recevoir des recettes futures qui peuvent être échelonnées dans le temps.
Seuls les flux de fonds (dépenses et recettes) définissent l’investissement, on ne parle pas de
bénéfice ou résultat comptable.
La nature des dépenses et l’origine des recettes ne sont pas spécifiées. Aucune distinction
n’est faite entre investissement matériel (acquisition et installation de machine) et
investissements immatériels (acquisition d’un brevet …). On considère aussi comme
investissements toutes les dépenses visant à augmenter la capacité de production ou
améliorer la qualité.
Toutes ces dépenses vont générer des recettes qui doivent être prises en compte quelque
soit leur origine (recettes de ventes de biens et services, recettes de revente de matériels,
…).
L’investissement en finance n’a rien à voir avec les règles fiscales et comptables.
L’investissement ne se limite pas aux seules dépenses constitutives de valeurs d’actifs
amortissables. Ainsi une compagne publicitaire est considérée comme un
investissement (puisqu’elle a des répercussions durables) même si en comptabilité elle
est considérée comme charge (même chose pour les dépenses de formation du
personnel …).
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Ainsi, en finance toute dépense engagée dans l’espoir de recettes futures est considérée comme
investissement. Bien entendu on espère que les recettes futures nettes (des dépenses futures)
justifient la dépense initiale.
Remarque :
Généralement on considère que les dépenses et les recettes sont discrètes et ont lieu en fin de
période.
1 2 3 4 n
Figure 0-1
Paramètres de l’investissement :
Un projet d’investissement est caractérisé par trois paramètres :
1. Dépenses initiales ;
(+) coût d’opportunité (utilisation par l’entreprise d’un actif déjà détenu)
Remarque : Les dépenses engagées avant la prise de décisions (dépenses d’études) ne doivent pas
être prises en compte. Ce sont des coûts perdus (sunk costs).
Flux intermédiaires :
Les flux utilisés pour évaluer un projet d’investissement doivent seulement être liés à celui-
ci, ils ne peuvent pas provenir d’une autre activité de l’entreprise.
Les flux de trésorerie doivent être situés dans le temps conformément à leurs dates
d’encaissement effectif et de décaissement effectif. Ceci est différent des critères juridiques,
comptables et fiscaux qui permettent d’établir le résultat comptable. Ces règles juridiques et
fiscales permettent l’imputation de certains produits et charges à différents exercices (telles
que les dotations aux amortissements et aux provisions). Ces charges interviennent dans le
calcul du résultat net sans impliquer un décaissement égal (mais il faudra en tenir compte
tout de même dans le calcul des effets d’impôts).
Il faut pouvoir isoler les flux de trésoreries imputables au niveau du projet. Pour cela il
faudra comparer, année par année, le flux de trésorerie global de l’entreprise dans deux
situations différentes :
Le cash flow du nouveau projet sera la différence entre le cash fow de la première situation
et le cash flow de la deuxième situation.
Par exemple, si l’entreprise a une première machine qui utilise une certaine quantité d’heure
de main d’œuvre et si une deuxième machine (nouveau projet) peut être installée et utilisée
pour doubler la production avec la même quantité d’heures de main d’œuvre, il faudra alors
dans l’étude financière de la deuxième machine ne pas imputer la moitié des charges
relatives à la main d’œuvre (on ne peut pas revenir sur la décision relative à la première
machine). Ainsi pour la nouvelle machine on ne considèrera que les dépenses et les recettes
nouvelles.
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Durée de vie :
La durée de vie utile d’un projet est différente de la durée de vie comptable. La durée de vie utile
correspond à la plus courte de la durée de vie technologique, de la durée de vie physique et de la
durée de vie du produit.
A la fin de la durée de vie, on détermine la valeur résiduelle du projet d’investissement. Cette valeur
résiduelle vient en augmentation du flux de trésorerie de la dernière année. La valeur résiduelle
correspond au total des fonds qu’on peut récupérer de ce qu’on a investi (cette valeur résiduelle
peut entraîner une plus ou moins value dont il faudra tenir compte dans le détermination de l’effet
d’impôt).
𝐶𝐹 = 𝐸𝐵𝐸(1 − 𝜏) + 𝜏 ∗ 𝐷𝐴𝑀
𝐶𝐹 = 𝐸𝐵𝐸(1 − 𝜏) + 𝐷𝐴𝑀 + 𝜏 ∗ 𝐷𝐴𝑀 − 𝐷𝐴𝑀
𝐶𝐹 = 𝐸𝐵𝐸(1 − 𝜏) − 𝐷𝐴𝑀(1 − 𝜏) + 𝐷𝐴𝑀
𝐶𝐹 = (𝐸𝐵𝐸 − 𝐷𝐴𝑀) ∗ (1 − 𝜏) + 𝐷𝐴𝑀
D’où :
𝐶𝐹 = 𝑅𝐸 ∗ (1 − 𝜏) + 𝐷𝐴𝑀
Les cash flows ainsi déterminés, doivent être corrigés des éléments suivants afin de pouvoir les
utiliser dans l’évaluation de l’investissement.
- Investissements complémentaires
+ Valeur résiduelle
BFR
Exemple :
Il ressort de l’exemple précédent que le projet B est à retenir selon le critère du délai de récupération
étant donné que le DR(A) = 3 ans et 144 jours alors que le délai de récupération de B DR(B) = 3
ans.
L’utilisation de ce critère constitue une garantie contre l’incertitude. Ce critère est insuffisant
puisqu’il ignore tout ce qui se passe au-delà du délai.
La Valeur Actuelle Nette ‘VAN’ (I. Fisher 1930) : Net Present Value
‘NPV’.
La détermination de la VAN d’un projet quelconque est basée sur le calcul de la valeur actuelle, à
un taux donné, des flux futurs générés par le projet. De cette valeur actuelle, on éliminera
l’investissement initial.
𝑉𝐴𝑁 = ∑ Equation 1
( )
k : taux d’actualisation.
Le taux d’actualisation représente le coût d’opportunité du capital investi. Il permet d’établir une
équivalence entre des sommes perçues sur des périodes différentes. Le taux d’actualisation le plus
utilisé est le coût du capital qui est une moyenne pondérée des coûts des différentes sources de
fonds auxquelles l’entreprise fait appel (cf. chapitre 2).
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La VAN est une comparaison à une même date (t=0) des dépenses et des recettes du projet. La
VAN donne la valeur du projet pour l’entreprise, cette valorisation est celle du marché, on compare
les cash flows futurs générés par le projet et la dépense initiale.
On investit quand les recettes dépassent les dépenses, la comparaison doit se faire à la même
date e.i. VAN > 0.
La VAN satisfait à l’objectif de la firme. La VAN est une valorisation par le marché des flux
de liquidité du projet. L’incidence d’un projet sur la valeur de marché de la firme est la VAN
du projet. Un projet à VAN > 0 va entraîner une augmentation de la valeur de la firme.
Entre deux projets à VAN > 0, on choisira le projet avec la VAN la plus élevée.
Exemple :
En reprenant les données de l’exemple précédent on peut calculer les VAN des deux projets pour
un coût du capital k.
Les deux projets sont acceptables mais on retiendra le projet A qui a la VAN la plus élevée.
Le projet B est à rejeter puisque sa VAN est négative. On retiendra aussi le projet A..
𝑉𝐴𝑁 = ∑ =0 Equation 2
( )
Pour chercher le TRI on procède par étape jusqu’à se rapprocher du taux qui annule la VAN. Le
TRI est déterminé le plus souvent en utilisant les interpolations linéaires.
Le TRI est un rendement du projet qui devra être comparé au coût du projet (coût du capital) si le
TRI est supérieur au coût du capital, le projet est acceptable sinon il ne l’est pas.
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En effet si le TRI est supérieur au coût du capital, nous pouvons dire que la VAN est positive (cf.
figure suivante : cas d’une VAN strictement décroissante). Alors que dans le cas où le TRI est
inférieur au coût du capital la VAN est négative.
Dans le cas particulier où la fonction VAN est strictement décroissante les critères VAN et TRI
coïncident et renvoient à la même décision.
VAN
TRI
Taux d’actualisation
Zone d’acceptation du
projet
Figure 2
Exercice :
Une entreprise industrielle étudie la possibilité de lancer un nouveau produit. Le coût de
l’investissement (acquisition de machines) a été estimé à TND 500 000. Cet investissement est
amortissable sur 5 ans. Ce nouveau produit permettra à la société de réaliser la première année
un chiffre d’affaires de TND 600 000. Cette croissance évoluera de 8 % par an sur les quatre
années suivantes. Les achats consommés et les charges du personnel représentent 60% du
chiffre d’affaires de l’année. Les autres charges d’exploitation évolueraient comme le chiffre
d’affaires et s’élèveraient la première année à TND 30 000. Par ailleurs ce projet entraînera un
besoin en fonds de roulement. Le BFR de l’année t est estimé à 15% du chiffre d’affaires de
t+1 (soit 55 jours du chiffre d’affaires de t+1). Le taux d’impôt sur les bénéfices est de 25%.
1. Dresser le tableau des cash flows de ce projet.
2. Déterminer la VAN de ce projet pour un coût de capital de 10%.
3. Déterminer le TRI du projet. Quelle serait la décision.
4. Déterminer l’indice de rentabilité du projet.
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Corrections :
Inv 500 000
Durée Amor 5
CA supplém 600 000
Croissan 8%
Marge com 40%
Charge supp 30 000
Croiss. Charg 8%
BFR 15%
Impot 25%
Coût du capital 10%
0 1 2 3 4 5
BFR 90 000,000 97 200,000 104 976,000 113374,08 122444,0064 0
Var BFR 90 000,000 7 200,000 7 776,000 8 398,080 9 069,926 - 122 444,006
0 1 2 3 4 5
Inv - 500 000
CA 600 000,000 648 000,000 699 840,000 755 827,200 816 293,376
Marge Commerciale 240 000,000 259 200,000 279 936,000 302 330,880 326 517,350
Charge exploit. Supplém. - 30 000,000 - 32 400,000 - 34 992,000 - 37 791,360 - 40 814,669
DAM - 100 000,000 - 100 000,000 - 100 000,000 - 100 000,000 - 100 000,000
RE 110 000,000 126 800,000 144 944,000 164 539,520 185 702,682
RE (1-T) 82 500,000 95 100,000 108 708,000 123 404,640 139 277,011
DAM 100 000,000 100 000,000 100 000,000 100 000,000 100 000,000
CF 182 500,000 195 100,000 208 708,000 223 404,640 239 277,011
BFR année 1 - 90 000,000
-Var BFR - 7 200,000 - 7 776,000 - 8 398,080 - 9 069,926 122 444,006
CF Net - 590 000,000 175 300,000 187 324,000 200 309,920 214 334,714 361 721,018
Coût du capital qui est un seuil utilisé pour calculer la valeur d’un projet, il découle des
marchés financiers et correspond au taux de rendement anticipé offert par des actifs
financiers de risque équivalent à celui du projet.
TRI qui est une mesure de la rentabilité du projet et qui ne dépend que des flux futurs
dégagés par le projet et de leur répartition dans le temps.
0 1 2 3
B -2000 0 0 3310
Si nous retenons un coût du capital égal à 8%, on pourra dire que selon le critère du TRI les deux
projets sont acceptables TRI (A) = 23.88% et TRI (B) = 18.29%, mais on préfèrera A à B. Alors
que le critère de la VAN nous emmène à retenir le projet B puisque la VAN (A) = 579.640 et la
VAN (B) = 627.580.
Cette différence est due à l’utilisation de deux hypothèses de base totalement différentes. Dans le
cas de la VAN, les cash flows futurs sont supposés être réinvestis au coût du capital (k=8%). Alors
que dans le cas du TRI, les cash flows sont supposés être réinvestis au taux de 23.88% pour A et
18.29% pour B (e.i. le réinvestissement est supposé être fait au taux de rendement interne de chacun
des deux projets).
Il faut choisir un taux adéquat pour le réinvestissement. Si on ne connaît pas l’affectation des flux
futurs on devra utiliser le critère de la VAN qui suppose qu’on fait le réinvestissement au coût du
capital k, ce qui est plus proche de réalité du marché. En effet l’hypothèse du réinvestissement au
TRI (utilisée au niveau du critère du TRI) n’est pas toujours réaliste puisqu’il est difficile parfois de
trouver sur le marché des actifs financiers qui donne des rendements espérés aussi élevés que ceux
du projet.
Annuité équivalente :
Si le projet peut être renouvelé, on peut aussi utiliser la méthode de l’Annuité Equivalente.
L’annuité équivalente est définie par :
A.EQ = flux de trésorerie annuel constant qui, perçu et actualisé pendant la durée de vie du
projet, donne la VAN Simple du projet.
La règle de décision est : on choisit le projet avec l’A.EQ la plus élevée. Ainsi, si n : durée de
vie du projet nous avons la relation suivante :
( )
VAN = Σ = 𝐴𝐸𝑄
( )
𝑉𝐴𝑁 ∗ 𝑘
𝐴𝐸𝑄 =
1 − (1 + 𝑘)
S’il n’y avait pas de facteurs d’actualisation l’annuité équivalente sera VAN/n
AEQ (A) = 2410
AEQ(B) = 1576
Exemple : pour un projet qui génère des cash flows constants, F, avec un investissement
initial I0
( )
VAN = F - I0
AEQ = F – I0 ( )
AEQ est l’excédent du CF par rapport à l’annuité qui permet une simple récupération de
l’investissement sur une durée n.
Plus l’excédent est élevé plus le projet est rentable. Au lieu de comparer une somme de flux
actualisés au capital investit (comme la VAN), l’AEQ procède à la comparaison en terme
annuel.
L’AEQ permet de comparer les projets indépendamment de leurs durées de vie.
Remarque :
Dans la pratique la méthode de l’annuité équivalente est la méthode la plus utilisée par les
professionnels.
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Chapitre
Définition :
Le taux Actuariel d’une Source est le taux qui égalise le montant de la somme mise à la
disposition de la firme, et la valeur actualisée à ce taux des différents versements et
remboursements de caisses pour rémunérer le pourvoyeur de fonds.
V0 : somme perçue en t = 0
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V0 = Σ ( )
Si la rémunération représente les charges financières (charges déductibles) les flux utilisés
pour l’évaluation doivent être des flux nets d’économie d’impôt.
En présence d’impôt sur le bénéfice, le coût de la dette peut être calculé en utilisant la
relation :
kd = i (1-)
où est le taux d’imposition
1.2 Le coût des fonds propres :
Les titres en circulation seront gardés par les investisseurs tant que le taux de rendement de
cet actif est égal au taux exigé par l’investisseur. Dans le cas contraire, le cours sur marché va
varier jusqu’à atteindre ce taux attendu.
Dans la littérature financière plusieurs types de modèles sont utilisés pour déterminer le coût
des capitaux propres (equity). Le modèle le plus utilisé dans la pratique est le MEDAF
(Modèle d’Evaluation Des Actifs Financiers).
Le MEDAF ou CAPM :
Le coût des fonds propres peut être déterminé en utilisant des variables internes à
l’entreprise et des références du marché.
( , )
CAPM: E (ke) = rf +𝛽 (E (Km) – rf) 𝛽=
( )
Modèle du Marché : kei = 𝛼 + 𝛽 km + i
= = =
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