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Ingénierie Financière et
Bourse
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(+237) 675763403/ 697199919
PLAN DU COURS
CHAPITRE 1 : La politique de dividende
CHAPITRE 2 : La gestion de la valeur de l’action
CHAPITRE 3 : Ethique et gouvernement d’entreprise
DUREE DU COURS
Le Cours s’étale sur une durée totale de 30 heures.
Ponctué de la manière suivante :
- Cours magistral : 24 heures
- Travaux pratiques : 6 heures
METHODES PEDAGOGIQUES
La méthode ACTIVE sera largement utilisée.
- Support écrit et distribuer à l’avance
- Lecture obligatoire par chaque étudiant avant le début de chaque cours
- Séance de rappels éventuellement avec large utilisation du rétro projecteur (si possible)
- Questions/Réponses sur les chapitres successifs
MODE D’EVALUATION DES ETUDIANTS
- Contrôle continu
• Note de classe / de participation
• Devoirs en groupe
- Examen semestriel harmonisé
• Voir calendrier académique de l’université de Dschang
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Ingénierie financière et bourse
INTRODUCTION GENERALE
Dans un contexte de globalisation et de mondialisation des économies, les entreprises
sont confrontées à une rude concurrence que ce soit sur le plan national qu’international. Dès
lors, elles sont amenées à trouver des solutions spécialisés et taillées sur mesure face à des prises
de décisions de plus en plus difficiles et complexes. Cette difficulté a conduit à l’émergence d’une
nouvelle approche bancaire, davantage orientée vers le conseil et les services et vers un nouveau
métier, celui de l’ingénierie financière qui s’intéresse à la réunion des compétences issues de
disciplines diverses rassemblées autour de la réalisation d’un projet complexe et créatif.
L’ingénierie financière est une spécialisation qui se trouve à la croisée des domaines de
l’actuariat, de la finance, de l’économie, du juridique et du fiscal. Elle peut se définir comme
l’attitude à imaginer et à mettre en œuvre des montages financiers parfaitement adaptés aux
besoins et aux objectifs spécifiques des agents économiques et au coût minimum.
Ainsi, le concept d’ingénierie financière regroupe un foisonnement de problématiques
extrêmement diverses à l’instar des : fusions et acquisitions (A&M), cessions partielles d’actifs,
recomposition d’actionnariat, restructuration active et passive du bilan, réorganisation d’un
groupe… sa pratique suppose en outre une bonne compréhension des processus de décisions en
matière de stratégie ainsi qu’une attitude aux techniques de négociation.
Dérivé du terme Anglais « engineering » initialement appliquée au génie civil, à l’art militaire,
ensuite à l’informatique et à la télécommunication et enfin au métier d’argent, l’ingénierie
financière (I.F) peut se définir comme :
« L’ensemble des activités intellectuelles qui permettent de concevoir un ouvrage d’une façon
rationnelle et fonctionnelle en assurant la coordination des diverses disciplines qui concourent à
sa réalisation » en d’autres termes, c’est l’aptitude d’imaginer, de concevoir et de vendre des
projets financiers adaptés aux besoins spécifiques des investisseurs, susceptible de créer de la
valeur et au moindre coût
C’est spécifiquement l’art, la manière de combiner et d’organiser différentes disciplines et
domaines de compétences afin de répondre au mieux aux attentes des actionnaires ou associés,
des investisseurs et des dirigeants
D’après Desbrières (1993), l’I.F est « l’ensemble des leviers qu’il est possible ou nécessaire de
mobiliser pour optimiser le maintien ou la prise du contrôle ».
Un ingénieur financier est un spécialiste de la finance, et plus particulièrement de la banque, de
la finance d'entreprise et de la finance de marché, qui est chargé :
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Par domaine de l’I.F, on entend les opérations de l’ingénierie financière. En effet, il s’agit
de toutes les opérations qui touchent de près ou de loin au capital, à son organisation, sa structure,
sa transmission voire sa création.
Pour ce faire, on retrouve, quel que soit l’opération concernée, des points de passage
obligés qui constituent autant d’étapes d’une mission d’I.F. c’est en premier lieu, la collecte de
toutes les données nécessaires à la définition du contexte de l’opération. C’est en second lieu
l’analyse des informations ainsi recueillies, puis l’établissement d’un diagnostic de la situation, lui-
même souvent suivi d’une évaluation soit de l’entreprise dans sa globalité, soit d’éléments de cette
entreprise. Enfin, c’est le montage correspondant à l’opération en question (fusion, transmission,
redistribution du capital, réorganisation des flux financiers au sein d’une entreprise…) et sa
validation juridique. Un instrument financier se familiarise généralement avec les outils ou
instruments suivants pour mener à bien sa mission :
✓ Instruments financiers : action, obligation convertible, option etc.
✓ Instruments juridiques : holding, pactes d’actionnaires, etc.
✓ Instruments fiscaux : régime mère-filiale, intégration fiscale,
Globalement, les opérations d’I.F se déclinent comme suit :
➢ Les montages financiers
Les montages financiers sont incontournables dans le soutien de la croissance interne et externe
d’une entreprise, visant tantôt une économie de fonds propres. C’est ainsi que l’ingénierie du
rapprochement ou de développement permet d’analyser en détails les opérations de fusion-
acquisition (A&M), qui s’analysent comme une cession suivie d’une augmentation du capital de
la société acquéreuse réservée aux actionnaires de la société cédée, et les opérations d’offres
publiques, qui est une opération lancée par une société, un groupe financier ou une autre
institution, sous forme d’une proposition faite au public de lui acheter (OPA), échanger (OPE)
ou revendre (OPRA) un certain nombre de titres d’une société, dans le cadre de procédures
précises, réglementées et contrôlées.
➢ Les montages financiers sans modification du contrôle
Il s’agit essentiellement de l’ouverture du capital. C’est ainsi qu’on peut parler de l’ouverture du
capital aux investisseurs : il s’agit du capital risque qui est une activité d’investissement en fonds
propres ou assimilés, souvent élargies aux opérations de transmission d’entreprises qui implique
un partage des risques entre les entreprises et les partenaires financiers ;
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momentanément le contrôle tout en détenant une option d’achat sur une fraction du capital à
terme ouvrant le droit au contrôle à terme ;
Quant aux conseillés, ils aident à l’accompagnement des entreprises dans les différents processus
précités, assistent les dirigeants d’entreprises dans la construction du business plan relatif à
l’opération, effectuent les travaux d’analyse et d’évaluation des différents scénarii de
développement dictés par la stratégie de l’entreprise.
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La théorie résiduelle de dividende part de l’idée que c’est lorsque les besoins de
financement interne de l’entreprise sont satisfaits que le reste du bénéfice net puisse être distribué
sous forme de dividende. Ce montant du dividende distribué dépendra donc du cycle de
l’entreprise.
En effet tout au long de son cycle de vie, les besoins et les possibilités de financement
ouverts à l’entreprise changent. Il existe une relation entre le taux de croissance des ventes et le
taux de distribution des dividendes. La relation entre le cycle de vie de l’entreprise et la politique
de distribution des dividendes de celle-ci peut être schématisée de la façon suivante :
Vente
s
I II III IV
Maturité
Au regard de l’approche retenue dans la théorie résiduelle, le dividende n’est qu’un résidu
que l’on distribue après avoir satisfait tous les besoins de l’entreprise en financement. Cette
théorie est critiquée dans la mesure où elle ne tient pas compte de l’attitude des actionnaires face
aux dividendes. En effet elle ne peut s’appliquer que si les actionnaires soient indifférents au fait
qu’un dividende soit distribué ou pas et se contente du fait que le retour sur investissement obtenu
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sur les bénéfices retenus soit suffisamment élevé. A contrario, si les actionnaires préfèrent un
dividende immédiat alors cette théorie ne tient pas.
B- LA POLITIQUE ORIENTEE VERS LA STABILITE DU TAUX DE
DISTRIBUTION
Ici les dirigeants de l’entreprise vont adopter un taux de distribution qu’ils vont maintenir
quel que soit le niveau de bénéfices. Une telle politique a comme conséquence une variation du
dividende en fonction du niveau de bénéfice net. Une telle variation va poser un problème aux
actionnaires dans la mesure où ces derniers ne seront plus capables de prévoir le niveau de
dividende et cette incertitude véhicule un signal négatif. C’est la raison pour laquelle certaines
entreprises préfèrent la stabilité du taux de distribution à la stabilité du dividende lui-même qui
soit en période de récession ou en période d’expansion.
C- LA POLITIQUE BASEE SUR LA STABILITE DE DIVIDENDES
Cette politique a été théorie dans le modèle de LINTNER. Cet auteur a conçu ce modèle
après avoir interviewé dans les années 50 les dirigeants d’une entreprise américaine. On constate
en effet que les actionnaires dans leur grande majorité préfèrent un dividende raisonnablement
stable et que le marché réagisse positivement face à une stabilité de dividende ou bien à une
croissance graduelle de celui-ci. Dans ces conditions, les chefs d’entreprises auront tendance à
adopter ce que l’auteur appelle un ratio de distribution objectif.
En effet les chefs d’entreprises face à une variation du bénéfice ne vont pas
immédiatement réajuster le dividende à la hausse de peur d’être amenés à le réduire en cas de
baisse ; ce qui va les amener à procéder à une adaptation continuelle et graduelle. Un test du
modèle de LINTNER sur une période de 25 ans à amener l’auteur à conclure que 85% des
entreprises de l’échantillon possèdent un taux standard de distribution donc ils font l’effet de ne
pas s’écarter des conditions normales.
II- LA POLITIQUE ALTERNATIVE DE DISTRIBUTION DE DIVIDENDES
L’idée qu’on a généralement à l’esprit est qu’une distribution de dividendes se fait
nécessairement sous forme d’espèce. En fait une politique de distribution de dividendes perçue
dans son acception la plus large peut consister à distribuer n’importe quel actif aux actionnaires.
Exemple : Une entreprise qui produit des ustensiles de cuisine pourrait par exemple
distribuer des cocottes minutes ou bien des cafetières à ses actionnaires si elle n’a pas d’espèces.
En fait ce cas extrême permet de montrer qu’une distribution de dividendes ne doit pas
être perçue sous le seul angle d’une distribution d’espèces. Deux principales formes de
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distributions autres que les espèces se rencontrent dans la pratique à savoir la distribution
d’actions gratuites et le rachat des propres actions de l’entreprise.
Une telle politique consiste à conserver les bénéfices au sein de l’entreprise, de façon à
les incorporer dans le capital et à émettre des actions qui sont émises gratuitement aux
actionnaires. Dans la littérature américaine on parle de stock dividend. Dans la littérature
américaine on parle aussi de stock split et ici la distribution de dividendes gratuite ne nécessite
pas d’incorporation des réserves ; la seule conséquence étant que le nombre d’actions en
circulation augmentent entrainant la baisse du cours de l’action et de sa valeur comptable.
Exemple : Si dans un stock split on décide de distribuer une action nouvelle par action
détenue, le nombre d’actions en circulation va être multiplié par deux.
B- LA POLITIQUE DE RACHAT DES PROPRES ACTIONS DE L’ENTREPRISE
Cette politique a été mise en œuvre pour la première fois aux Etats Unis par l’entreprise
IBM, l’avantage d’une telle opération pour les actionnaires était qu’aux Etat Unis les dividendes
sont considérés comme des revenus ordinaires et sont imposés comme tels alors que dans une
politique de revente des actions de l’entreprise par les actionnaires, seules les plus-values sont
imposées.
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démonstration logique qui aboutit à une formule de la valeur de l’entreprise dans laquelle le
dividende n’apparait pas.
Cette controverse sur l’effet du dividende sur la valeur de l’entreprise a évolué dans le
cadre de la théorie relativement récente, les principales étant au nombre de deux à savoir :
➢ L’approche basée sur les coûts d’agence
La controverse sur l’effet du dividende sur la valeur de l’entreprise reste une des questions
non résolues en finance dans la mesure où aucune des thèses en présence n’a pu être validée ou
contestée de façon définitive. On est obligé de s’en tenir à ce que les chefs d’entreprises ont
tendance à penser et à faire. Sur la base d’enquêtes effectuées en 1985 aux Etats Unis, il apparait
que les dirigeants pensent que la stabilité du dividende est une bonne chose et qu’il est nécessaire
de distribuer les dividendes ne serait-ce que pour l’effet de signalisation qui y est associé.
Pour les tenants de la position traditionnelle, il existerait une structure optimale de capital
c’est-à-dire un niveau de combinaison de capitaux propres et de capitaux d’emprunt qui permet
de maximiser la valeur de l’entreprise.
Le raisonnement qui est à la base de cette idée est tout à fait simple.
A partir du moment où le coût des capitaux d’emprunt est plus faible, surtout lorsqu’on
a présent à l’esprit que les charges financières associées à l’endettement sont fiscalement
déductibles, il est évident que l’introduction d’une proportion de plus en plus importante de
dettes dans le financement global de l’entreprise aura comme conséquence une baisse progressive
du coût moyen pondéré du capital de celle-ci.
Cependant, l’augmentation des dettes dans le financement global de l’entreprise aura
comme conséquence que les actionnaires auront tendance à exiger de l’entreprise une prime de
risque de plus en plus élevée pour tenir compte du risque supplémentaire croissant (risque
d’insolvabilité) qui pèse sur l’entreprise ce qui va conduire à un taux de rendement exigé élevé et
donc à une augmentation du coût des capitaux propres.
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Du côté des obligataires, lorsque la proportion des dettes dans le financement global de
l’entreprise augmente, ils vont, à partir de niveaux d’endettement qu’il jugent trop élevés, exiger
aussi de l’entreprise une prime de risque de plus en plus élevée pour accepter de continuer à
détenir ou pour acheter de nouveaux titres de dette émis par l’entreprise.
La conjugaison des deux effets ci-dessus va donc faire qu’à partir d’un certain niveau
d’endettement, le coût moyen pondéré de l’entreprise va commencer à s’élever et c’est ainsi que
la courbe de ce coût va présenter un minimum correspondant à ce qu’on peut considérer comme
le niveau optimal de combinaison de capitaux propres et de capitaux d’emprunt. Ce niveau
optimal est celui qui nous donne le moyen pondéré de capital le plus faible.
Si on considère maintenant comme valable le principe de conservation de la valeur,
principe selon lequel si une entreprise a mis en œuvre m projets d’investissement en son sein, en
notant Vj la VAN du projet j et VGE la valeur globale de l’entreprise, la relation suivante doit
être vérifiée : VGE = Σ Vj, alors l’existence d’un coût moyen pondéré considéré comme
minimum (coût qui sert de taux d’actualisation pour le calcul de la VAN) ne peut que
correspondre à la valeur maximale de l’entreprise.
Graphiquement
Coût kd
km
kd(1- τ)
km*
(DF/CP )* DF/CP
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On peut donc en conclure que la valeur de l’entreprise j ainsi que son coût moyen
pondéré du capital sont indépendants de sa structure de capital
En raisonnant par l’absurde et en introduisant, pour la première fois dans la littérature
financière la notion d’arbitrage, MM démontrent que la valeur d’une entreprise qui bénéficierait
de l’effet de levier financier supposé associé à la dette ne pourrait rester très longtemps au-dessus
de la valeur d’une entreprise qui se finance par les seuls capitaux propres lorsque les deux
appartiennent à la même classe de risque du fait de la possibilité d’arbitrage qui reste ouverte aux
investisseurs.
D- Le rôle de l’arbitrage dans la théorie de MM
Le rôle de l’arbitrage dans la démonstration de MM peut être mis en évidence à travers
l’exemple résumé dans le tableau ci-dessous :
ENTREPRISE A ENTREPRISE B
Bénéfice avant charges impôts et charges financières 50.000.000 50.000.000
(BAII) (a)
Charges financières (b) 0 8.750.000*
Bénéfice après charges financières mais avant impôts 50.000.000 41.250.000
(BAI) (a – b) = (c)
Taux de capitalisation des bénéfices (d) 8,5% 9,5%
Valeurs des capitaux propres (c/d) = (e) 588.235.294 434.210.526
Valeur des dettes (f) 0 175.000.000
Valeur de l’entreprise (e + f) 588.235.294 609.210.526
Ratio Dettes/capitaux propres (f/e) = g 0% 28,72%
Coût moyen pondéré du capital (h) 8,5% 8,21%
* 8.750.000 = 5% de 175.000.000 (emprunt au taux de 5%)
Sur le tableau ci-dessus, on peut constater que, du fait de l’introduction de la dette dans
le financement de l’entreprise B, la valeur de celle-ci est supérieure à celle de l’entreprise A alors
que ces deux entreprises appartiennent à la même classe de risque, ce qui viole la proposition I
de MM.
Pour MM, une telle situation ne peut pas durer très longtemps dans la mesure où les
investisseurs supposés rationnels, vont procéder à des arbitrages.
Considérons par exemple le cas d’un investisseur I qui détiendrait 15% des actions de
l’entreprise B, la stratégie d’arbitrage de cet investisseur se déroulerait suivant les étapes ci-
dessous :
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- vendre les actions B qu’il détient dans son portefeuille pour un montant de
65.131.579 F
- créer son levier personnel en empruntant auprès d’une banque 15% de la valeur de
la dette de B, soit 26.250.000 F
- Acheter 15% des actions de A pour un montant total de 88.235.294 F
Le résultat d’un tel arbitrage serait le suivant :
- avant la mise en œuvre de la stratégie d’arbitrage, notre investisseur avait droit à 15%
du bénéfice de B soit 7.500.000 F ; après l’arbitrage, il a désormais droit à 15% du
bénéfice de l’entreprise A, soit 7.500.000 F. Il apparaît donc évident que l’investisseur
ne perd rien quant à ses droits au bénéfice.
- En revanche, du fait que les actions de A ont une valeur plus faible que celle de B, le
gain G de notre investisseur qui achète les actions A après avoir vendu les actions B
sera égal :
G = (65.131.579 + 26.250.000) – 88.235.294 = 3.146.285 F
Ce gain apparaît comme un gain d’arbitrage, c’est-à-dire un gain sans aucune mise
supplémentaire de fonds
Pour MM, aussi longtemps que la valeur marchande de V(B) de B sera supérieure à la
valeur marchande de V(A) de A, le processus d’arbitrage va continuer jusqu’au moment où on
aura V(B) = V(A)
Graphiquement, la position originelle de MM peut se représente de la façon
suivante :
coût
kcp
km
kd
DF/CP
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L’idée qui est à la base du graphique ci-dessus est que, au fur et à mesure que la proportion
de dette va augmenter dans le financement global de l’entreprise, les actionnaires vont exiger une
prime de risque de plus en plus élevé qui va venir compenser exactement les avantages liés à
l’effet de levier, ce qui laissera inchangé le coût moyen pondéré du capital.
kcp
km
kd
DF/CP DF = 100%
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Si les coûts de faillite sont significatifs, le coût moyen pondéré du capital pour l’entreprise
devrait se présenter ainsi qu’il suit :
kcp
km
km * k’d = kd(1 – τ)
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On peut constater sur ce graphique qu’en présence de coût de faillite, il existe une
structure optimale, ici DF/CP* correspondant au minimum de la courbe du coût moyen pondéré
du capital, soit km*. Dans ces conditions, la valeur de l’entreprise peut être présentée
graphiquement de la façon suivante :
Valeur de
L’entreprise.
VE(ALF) = VE(SLF) + τD
VE(ALF) = VE(SLF)
(Version de 1958)
(DF/CP)*DF/CP
VE(ALF) = valeur de l’entreprise avec effet de levier
VE(SLF) = valeur de l’entreprise sans effet de levier
τD = gain de levier
F = coûts de faillite
La question qui se pose en général quant à l’effet des coûts de faillite sur la valeur de
l’entreprise est celle de l’ampleur de ces coûts de faillite
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Avec
τc = taux marginal de l’impôt sur les bénéfices
τps = taux marginal de l’impôt sur le revenu des actions
τpB = taux marginal de l’impôt sur le revenu des obligations.
Ici B est mis pour bonds (obligations)
Sur la base d’hypothèses qu’il a estimées relativement réalistes dans le contexte fiscal
américain de l’époque, MILLER va arriver à la conclusion selon laquelle il n’existe aucun levier
financier optimal pour l’entreprise, relançant ainsi le débat sur l’existence ou non d’une structure
optimale de capital.
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Que ce soit dans une logique industrielle et commerciale ou purement financière, les opérations
de rapprochement et de reprise sont aujourd’hui courantes. En dehors des aspects économiques
et financiers, ces opérations doivent suivre un certain formalisme juridique et peuvent bénéficier
dans certains cas, d’avantages fiscaux. Les opérations de restructuration interviennent lorsque
l’entreprise est confrontée à de graves difficultés. Le législateur a prévu diverses procédures pour
les prévenir ou les assainir.
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souscription. En outre la valeur du droit de souscription qui peut donc être revendue, permet de
compenser la baisse de valeur de l’action provoquée par l’effet de dilution.
Ainsi, en notant C, le cours de l’action avant l’augmentation de capital ; E, le prix d’émission des
nouvelles actions ; n, le nombre d’actions émises à l’occasion de l’augmentation de capital ; N, le
nombre d’actions composants son capital avant son augmentation
𝑁𝐶 + 𝑛𝐸 𝑛
DS = 𝐶 + = (C − E)
𝑁+𝑛 N+n
Il est à noter que si l’opération correspond à une distribution d’actions gratuites, E = 0. Et le droit
préférentiel porte le nom de droit d’attribution, dès lors :
𝑛C
𝐷𝐴 =
𝑁+𝑛
Cas d’application : Une entreprise au capital de 2500 actions cotées 200 f décide de distribuer
1500 actions gratuites par incorporation des réserves. Un actionnaire qui détient 50 actions
souhaitent en détenir 210 de plus. Combien devra-t-il débourser ?
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Du point de vue de l’émetteur i.e. l’entreprise, elle cherchera à lever des capitaux au cout le plus
faible possible en évitant de trop changer la géographie de son capital et en conservant intacte ses
capacités d’endettement.
Du point de vue des anciens actionnaires, ceux-ci voudront se protéger d’une trop grande
dilution. Mais l’opération pourra être aussi l’occasion de rémunérer différemment les
actionnaires-dirigeants des actionnaires non dirigeants.
L’émission peut revêtir également des caractéristiques différentes selon qu’elle est tournée ou
non vers les anciens actionnaires.
Du point de vue des souscripteurs, les intérêts peuvent être très divergents, selon qu’on soit
souscripteur-spéculateur qui préfère des produits très sensibles à grande volatilité et à effet de
1
Pour les sociétés non cotées.
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levier important, ou spéculateur père de famille à la recherche des produits moins risqués à
rendement garantie avec une bonne liquidité.
On conçoit dès lors que le produit idéal n’existe pas, qu’il faut faire du « sur-mesure », mais que
la sophistication et l’optimisation fiscale trouve des limites notamment dans la perception du
produit par les futurs souscripteurs.
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Dans le cas particulier des entreprises non cotées, l’obligation convertible présente quelques
particularités liées précisément à l’absence de cotation. La valeur du titre repose sur une
négociation et non sur des données objectives telles que la moyenne des cours en bourse.
Fréquemment l’obligation convertible permet de survaloriser l’entreprise en jouant sur son
redressement.
Comme dans le cas des obligations convertibles cotées, le taux à l’émission est généralement
inférieur à celui des emprunts à long terme, mais il est prévu en cas de remboursement une prime
de non conversion qui assure au souscripteur un rendement au moins équivalent à celui d’un
prêt à long terme.
2.2.2. LES OBLIGATIONS REMBOURSABLES EN ACTIONS (ORA)
Elles obéissent à la même logique que les obligations convertibles mais avec une différence
fondamentale. En effet, à l’échéance de l’emprunt, le remboursement se fait obligatoirement sous
forme de titres de la société émettrice et non en numéraire. L’augmentation de capital toujours
aléatoire dans le cas des obligations convertibles devient certaine avec les ORA. Ceci explique le
traitement comptable qui leur est réservée alors que certains analystes traitent les obligations
convertibles pour moitié comme des fonds propres en se basant sur une forte probabilité de
conversion. Les ORA seront d’entrée considérée en totalité comme des fonds propres. Sans avoir
la fréquence d’utilisation des OC, l’ORA est assez classiquement pratiquée par les grandes
sociétés cotées et elle reste peu utilisée dans le secteur peu coté.
2.2.3. LES OBLIGATIONS A BON DE SOUSCRIPTION D ’ACTIONS (OBSA).
Ces produits ont été créés en France en 1983 par la loi DELORS. L’OBSA est une obligation à
laquelle sont attachés un ou plusieurs bons donnant la faculté de souscrire des actions à un prix
déterminé appelé prix d’exercice. Ce choix peut s’exercer durant une période donnée de durée
généralement inferieur à celle de l’obligation d’origine. Ce BSA s’analyse comme une option
d’achat. Après l’émission, obligation et bon sont séparés et vivent indépendamment l’un de
l’autre. C’est ici que réside la grande différence entre les OC et les OBSA.
Les avantages pour l’émetteur sont clairs. Avec un seul produit dont en économisant sur certains
frais légaux et de gestion, ils réalisent immédiatement un emprunt obligataire à un coup attractif
du fait de la présence des bons de souscription d’action et à l’assurance raisonnable si l’entreprise
et son titre marche bien de concrétiser à terme, une ou plusieurs augmentations de capital.
Pour le souscripteur, l’effet de levier du bon par rapport à l’action en cas de valorisation de
l’action sous-jacente, présente un attrait spéculatif indéniable.
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d’assemblées (AGO ou AGE). Le droit de vote double attaché aux actions constitue un
moyen très puissant de contrôle du capital.
3.3. Les Actions à bon de souscription d’Obligations convertibles.
(ADSOC).
Ici, le bon de souscription permet à la différence de l’ABSA de souscrire à une obligation
convertible de la société émettrice. Ce système permet d’étaler dans le temps l’émission des
obligations convertibles et donne la possibilité aux actionnaires qui le souhaitent de négocier sur
le marché secondaire leurs bons de souscription. La logique est celle d’une double augmentation
du capital. La première, certaine, est immédiate ; la seconde, incertaine, est différée puisque
dépendante de l’exercice ou non des bons puis de la conversion ou non des OC. Ce produit
compliqué ne semble avoir été utilisé jusqu’ici que par quelques groupes.
3.4. Les Actions à Bon de Souscription d’Actions avec Faculté de
Rachat. (ABSAR).
L’action est assortie d’un bon qui s’il n’a pas été exercé à l’échéance peut être racheté par la
société à un prix déterminé par le contrat d’émission. Ce produit comporte des avantages tant
pour l’émetteur que pour le souscripteur.
Pour l’émetteur, la faculté de rachat offerte au souscripteur permet par rapport aux augmentations
de capital classique :
- De définir un prix d’émission relativement élevé ;
- De fixer un prix d’exercice du bon relativement plus élevé ;
- Donc de limiter la dilution ;
- D’améliorer sa structure financière puisque le produit est réellement intégré aux fonds
propres.
En outre, l’émetteur prévoit une clause de « clôture anticipée » qui lui permet de racheter les
bons si les titulaires de ceux –ci ne souhaitent pas les exercer.
Pour le souscripteur, l’ABSAR parait plus avantageux que l’ABSA à un double titre.
- Sécurité sur la valeur du bon plus qu’il est remboursable ;
- Actualisation de la valeur du bon lors du remboursement de celui-ci.
4. Les Bons de Souscription.
Les sociétés peuvent émettre des bons qui donnent le droit de souscrire à un prix préfixé des
titres représentants une cote part du capital (indépendamment de tout support tels que les actions
ou les obligations). Il s’agit de bons de souscription autonomes. Ce produit appelle « warrant »
chez l’anglo-saxonne donne au titulaire un droit de souscription qui peut s’appliquer à toutes les
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valeurs mobilières susceptibles d’être émises par une société (Actions ou Obligations). Pour
l’émetteur, les bons autonomes permettent de différer l’augmentation de capital avec une rentrée
d’argent immédiate. Il peut s’agir également d’une technique d’autocontrôle de la société,
puisqu’avec la mise de fonds initiale limitée, les bons placés entre de bonnes mains représentent
une option sur les droits de vote. Lorsqu’ils sont émis par des sociétés non cotées, le système
peut être utilisé comme « Stock-Options », ou encore pour permettre des possibilités de
revalorisation de la société dans les opérations de Capital-Investissement.
Du point de vue des souscripteurs, le caractère spéculatif des bons peut être très attractif, comme
déjà pour les OBSA et les ABSA. La procédure d’émission de ces bons est tout à fait classique
avec cependant une disposition spécifique peu contraignante. Dans le cas de renonciation au
Droit Préférentiel de Souscription, le délai maximal d’émission des bons est de 1an et les titres
doivent être émis dans un délai maximal de 5 ans, à compter de l’émission de ces bons.
Dans le traitement comptable et fiscal, les bons autonomes sont intégrés dans les capitaux propres
s’ils sont exercés et ne sont considérés comme des bénéfices imposables qu’a l’échéance s’ils
n’ont pas été utilisés.
4- Les titres participatifs et les titres subordonnées.
Ces produits sont considérés comme des quasis fonds propres, notion qui fait leur unité malgré
les particularités et des spécificités affirmées.
4.1. Les titres participatifs.
C’est une nouvelle catégorie de valeurs mobilières réservée aux entreprises du secteur public, aux
établissements publics à caractère industriel et commercial, aux coopératives et aux mutuelles
d’assurances. L’objectif politique visé par ces nouvelles valeurs mobilières émises par le secteur
public était triple :
- Diminuer la ponction exercée sur les entreprises par le marché obligataire et sur le budget
de l’État.
- Ne pas modifier le contrôle étatique de l’entreprise ;
- Imposer au management dans la mesure où les titres sont cotés en bourse une contrainte
de gestion.
Ces titres sont pour l’essentiel des obligations. Toutefois leur caractère indéniable de quasi fonds
propres résulte de trois éléments. :
1- Les titres ne sont remboursables qu’en cas de liquidation de la société ou à son initiative
mais pas avant un délai de 7 ans ;
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Pour le souscripteur, il s’agit d’un produit sûr, du fait de l’importance de la partie fixe et des
critères objectifs et contrôlables, retenus pour déterminer la partie variable.
4.2. Les Titres Subordonnés.
La notion de subordination de créances est liée au fait que lors de l’émission de ces titres qu’en
cas de liquidation, leur remboursement n’a lieu qu’après désintéressement des autres créanciers
à l’exclusion des titulaires des prêts participatifs et des titres participatifs. Leur remboursement
est donc subordonné à celui des autres créances et cette subordination est la notion clé qui qualifie
ces titres et permet de les assimiler à des fonds propres.
Dans la pratique, les émetteurs ont tout intérêt à s’entourer des meilleures garanties juridiques
pour réaliser ce type d’émission.
La nature de ces titres est tout à fait ambigüe, certains éléments font pencher vers la dette telle
que la rémunération selon un taux d’intérêt fixe ou variable. (Remboursement des titres,
déductibilité fiscale de la rémunération servie.). D’autres éléments militent en faveur de
l’interprétation comme fonds propres notamment le caractère perpétuel de la ressource,
l’existence des titres subordonnes complexes donnant accès à une quote-part du capital. Ces titres
peuvent donc être légitimement qualifiés de quasi fonds propres. Les émissions de ces titres ont
rencontré un grand succès et sont toujours utilisées pour les raisons fort diverses :
- Pour les émetteurs bancaires, il s’agit de se procurer des fonds en améliorant les ratios
COOKE, mais sans augmentation de capital ;
- Pour les entreprises du secteur public, les titres subordonnes sont le moyen d’obtenir des
quasi fonds propres sans remise en cause de l’actionnariat.
- Pour tous les émetteurs, le cout de telles émissions peut paraitre attractif du fait des
formules d’indexation de la rémunération très généralement pratiquée et des dispositions
fiscales appliquées à ce type d’opérations.
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Il faut signaler en outre que l’ingénierie financière appliquée à ce type d’opérations se traduit par
un cout fixe non négligeable.
5. Les certificats d’investissement.
Ce produit démembre l’action traditionnelle en deux parties. L’une, le certificat d’investissement
représentatif des droits pécuniaires, l’autre, le certificat de droit de vote, porteur des autres droits
attachés aux actions. Selon ses promoteurs, les CI sont destinés non seulement aux entreprises
publiques, mais aussi aux entreprises privées cotées ou non. Dans le secteur public, les CI
permettent un apport de fonds propres prives sans bouleversement du contrôle étatique. Dans le
secteur privé, ils offrent d’intéressantes possibilités pour organiser le verrouillage du capital, la
transmission de l’affaire ou l’association des salariés aux résultats de l’entreprise.
Initialement, leur création pouvait résulter soit d’une scission d’actions existantes, soit d’une
émission nouvelle par augmentation du capital. Seul subsiste aujourd’hui cette deuxième
possibilité compte tenu de leur finalité, i.e. apport en fonds propres avec maintien du contrôle.
Les règles pour l’émission des certificats d’investissements sont très proches de celles prévues
pour les augmentations de Capital. Les CDV sont reparties entre les porteurs d’actions et les
porteurs de CDV s’il en existe au prorata de leurs droits.
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La cession entraine de plein droit, reconstitution de l’action dans l’un et l’autre cas. L’action est
également reconstituée de plein droit entre les mains du porteur d’un CI et d’un CDV.
Section 2 : les Rapprochements d’entreprise.
Le rapprochement d’entreprises peut avoir de multiples finalités. Atteindre une taille
critique, rationnaliser la production, générer des économies d’échelle, ou des synergies en termes
de compétences, de gamme de produits ou d’implantation, améliorer la rentabilité. Outre des
problèmes humains, techniques ou d’organisation, ce type d’opération donne lieu à des difficultés
d’ordre juridique, financier et fiscal ; Notamment :
1- L’évaluation des apports effectués et leur rémunération. Ce qui suppose l’évaluation des
entreprises concernées et la définition de parités d’échanges de façon à ne pas léser les
actionnaires de celle-ci.
2- La détermination des droits d’enregistrement et de l’imposition des plus-values en
fonction de la nature juridique de l’opération.
Les considérations juridiques, fiscales et financières sont impliquées, d’où la nécessité de recourir
à des spécialistes lorsque de telles opérations sont envisagées. Différentes modalités permettent
de rapprocher deux entreprises selon que ce rapprochement est total (fusion) ou partiel (Apport
partiel d’actifs ou scission). Ces deux dernières opérations pouvant relever du régime fiscal de la
première.
1- La Fusion
La fusion est l’opération par laquelle deux ou plusieurs sociétés se réunissent pour n’en former
qu’une seule. La fusion peut résulter soit de la dissolution de sociétés apporteuses aboutissant à
la création d’une nouvelle société, soit de l’absorption d’une société par une autre, cas le plus
courant (Fusion absorption), la société absorbée disparait.
La fusion entraine par conséquent la transmission universelle du patrimoine et la dissolution des
sociétés absorbées ou apporteuses. Les associés de la société absorbée ou apporteuse deviennent
associés de la société absorbante ou nouvelle.
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les apports en nature et avantages particuliers. Le projet de fusion leur est communiqué
et est déposé aux greffes
- Une Assemblée Générale Extraordinaire est convoquée dans chaque société aux fins
d’approbation sur le projet définitif établit par le conseil d’administration.
- Détermination de la parité et de la prime de fusion. En échange de l’apport réalisé, les
actionnaires de la société absorbée ou apporteuse vont recevoir de la société absorbante
ou nouvelle, des titres émis par celle-ci. Pour réaliser cet échange, il convient de
déterminer le rapport d’échange ou parité. Cette parité permettra comme dans le cadre
d’une augmentation de capital ou d’un apport d’actifs d’établir l’existence d’une prime
appelée ici prime de fusion lorsque la valeur réelle des titres est supérieure à la valeur
nominale. Il est donc nécessaire au départ, d’évaluer les apports Actif et Passif de
l’absorbée et la valeur des titres de l’absorbante remis en contrepartie. La loi ne précise
aucune méthode particulière d’évaluation mais l’Actif Net Comptable Corrigé (ANCC),
la Valeur de Rendement assise sur les bénéfices moyens et la capitalisation boursière pour
les sociétés cotées sont le plus souvent utilisé. Le choix fait bien sur l’objet d’un
compromis entre les parties. Plusieurs cas peuvent être distingués selon les relations
financières entre les sociétés.
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régime fiscal des fusions notamment si l’apport consiste en une branche d’activité complète et si
les titres remis en contrepartie de l’apport sont conservés pendant 5 ans. Cette opération de
restructuration est assez courante pour regrouper des activités complémentaires ou pour dissocier
différents actifs dans une société en particulier pour mettre les actifs immobiliers à l’abri des aléas
de l’exploitation commerciale.
3- La scission
Il existe deux types de scissions.
- Les scissions proprement dite où une société est dissoute et son patrimoine est repartit
entre plusieurs sociétés créées qui constituent leur capital en contrepartie de l’apport.
- Les scissions-fusions où le patrimoine de la société dissoute est apporté à plusieurs
sociétés existantes, qui augmentent leur capital en contrepartie de l’apport.
Les titres émis sont remis aux anciens actionnaires de la société dissoute comme dans le cas des
fusions.
Ce type d’opération est souvent utilisé pour la restructuration des groupes industriels. Elle permet
de recomposer les activités d’un groupe en scindant et regroupant différentes directions, branches
ou unités de production. La scission est soumise à un formalisme juridique similaire à celui des
fusions et requiert généralement la désignation d’un commissaire à la fusion et d’un commissaire
aux apports.
Dans la législation, si un agrément ministériel est obtenu pour l’opération, La scission bénéficie
du régime fiscal de faveur des fusions, sinon, elle est soumise au régime de droit commun.
L’opération s’analysant alors comme la dissolution d’une société pour la société scindée et la
constitution d’apports pour les sociétés bénéficiaires de cet apport.
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- La démission du dirigeant ;
- Les clauses de non concurrence ;
- La garantie de la clientèle etc…
Si l’entreprise est cotée, la cession doit suivre la règlementation édictée par la commission des
opérations boursières de façon à protéger les actionnaires minoritaires. Une demande préalable
doit être adressée à la commission des opérations boursières qui décident si la quotité cédée
représente un bloc de contrôle. L’acquéreur devrait alors racheter en bourse toute action
proposée au même cout que celui qui est dans la cession. Cette forme de prise de contrôle
suppose une certaine concentration du capital à la différence de l’offre publique plus adaptée en
cas de forte dilution du capital ou d’hostilité des détenteurs d’un bloc de contrôle.
2- Les Offres Publiques.
L’offre publique est la procédure qui permet à une personne publique ou morale de faire
connaitre publiquement qu’elle se propose d’acquérir ou de céder tout ou partie des titres d’une
société cotée. Cette décision générique dépasse le seul cas sans doute le plus connu, et le plus
fréquent, Les OPA-OPE et recouvrent en fait toutes les situations depuis la participation
minoritaire, l’accès progressif au contrôle, le contrôle majoritaire et le contrôle total de la société.
Ces opérations et principalement les OPA sont devenues très importantes car elles seules
permettent la nécessaire mobilité des capitaux de l’entreprise cotée. Il s’agit d’opérations
patrimoniales de transfert de propriété entrainant les modifications profondes de l’actionnariat et
dans de nombreux cas, un changement complet du contrôle de la société. Du point de vue des
entreprises concernées, les OP sont des évènements exceptionnels, parfois traumatisants. En tout
cas irréversibles et prélude à des réorientations politiques et stratégiques.
De telles opérations s’effectuent régulièrement dans les pays à économie libérale où existe bien
évidemment des bourses de valeurs et un marché financier actif. Pour des raisons culturelles et
législatives, la pratique et la fréquence des OP diffèrent très fortement d’un pays à l’autre.
On rencontre schématiquement :
- Les pays à OP très fréquents, c’est le cas des pays anglo-saxons (GB, USA, CANADA…)
où plusieurs centaines d’opérations se déroulent chaque année.
- Les Pays à OP relativement fréquents, c’est surtout le cas de la France où on dénombre
chaque année quelques dizaines d’opérations.
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- Les pays où les OP sont exceptionnelles et quasi impossible, c’est le cas des pays tels que
l’Allemagne, la suède, le Pays-Bas, le japon. Dans ces pays, le verrouillage culturel relatif
du capital empêche toute prise de contrôle.
b- Finalité.
L’aspect médiatique ne doit pas occulter la finalité essentielle des opérations. Une première
distinction a été faite entre une logique purement financière et une logique d’industrielle.
Dans la première logique, l’acquéreur utilise sa trésorerie et les outils financiers pour prendre
le contrôle de la société en utilisant comme argument essentiel, la mauvaise utilisation des actifs
de la société cible et dont la nécessité d’une restructuration en profondeur. Les reventes d’actifs
en cas de succès, ou des titres accumulés en cas d’abandon, devant permettre d’importantes plus-
values à court terme.
Dans la seconde logique, l’initiateur ne déclare pas vouloir sanctionner un management défaillant,
il met en avant la synergie avec ses projets stratégiques. Dans la réalité, la distinction devient
artificielle entre la logique financière et la logique industrielle.
Quel que soit l’issu, les différents intervenants (banque présentatrice, conseillers juridiques,
personnel de l’entreprise, les alliées…) porteront la marque positive ou négative des opérations,
ne serait-ce qu’en terme d’image et de notoriété. En principe, les actionnaires des sociétés
convoitées seront en revanche toujours les grands gagnants. On enregistre souvent couramment
des plus-values de 30 à 40% et souvent plus.
3- Les holdings de reprise et reprises des entreprises par les sala riés.
a- Les Operations de reprises à effet de levier (Leveraged-Buy-Out).
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Les opérations de LBO se développent assez fortement et sont devenus un outil courant de
transmission d’entreprises et de restructuration industrielle. Les montages plus ou moins
complexes de ces achats à crédit de société, utilise principalement le régime du Droit Commun
de l’intégration fiscale entre la holding de reprise et la société cible.
b- La reprise d’une entreprise par ses salariés (RES)
Le RES consiste à faire reprendre une entreprise par ses salariés au travers d’une société
Holding. Cette opération se caractérise par un certain nombre d’avantages fiscaux, mais
également de contraintes qui en font un montage relativement peu utilisé.
Le mécanisme est le suivant :
- Des salariés constituent une société (holding) dont le but exclusif est de reprendre le
contrôle (50% au moins des droits de vote) de leur entreprise (société cible). Ils peuvent
s’endetter à titre personnel pour pouvoir effectuer leur apport respectif en capital et
s’appuyer sur les investisseurs extérieurs, notamment les banques pour obtenir des
financements à long terme en apports complémentaires en capital ou endettement.
- La holding prend le contrôle de la société cible.
- La société cible verse chaque année des dividendes à la holding, ce qui lui permet de
rembourser ses prêts.
Cependant plusieurs conditions doivent être respectées :
- La société reprise doit avoir compté au moins 10 salariés au cours des 2 années précédant
le rachat. Mais aucune condition d’ancienneté n’est exigée pour le salarié.
- Les salaries de la société cible ou d’une de ses filiales détenue a plus de 50% doivent
détenir au moins 50 % des droits de vote de la holding et 1/3 de son capital.
Les avantages fiscaux accordés sont les suivants :
- Déduction fiscale des intérêts des emprunts des salaries repreneurs dans certaines limites.
- Crédit d’impôt pour les intérêts des emprunts de la société holding sous certaines
conditions.
- Exonération des droits d’enregistrement sur l’acquisition des titres de la société cible.
- Pour un apport personnel limité et peu onéreux, les salaries peuvent donc grâce à leur
endettement personnel et celui de la holding, acquérir le pouvoir de décision de leur
entreprise.
L’effet de levier joue donc à plein, fort des demandes à taux privilégiés. Il est bien sur nécessaire
que l’entreprise racheté soit saine. L’opération repose sur sa capacité bénéficiaire, avec garantie
des partenaires extérieurs pour le remboursement des emprunts par les dividendes distribués.
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Cependant les RES n’a pas connu le développement qu’on pouvait lui souhaiter, en raison de la
réticence de certains salariés à s’engager dans l’opération.
Contenu :
Prise en compte de l’éthique dans le management financier de l’entreprise
Politique de gouvernance des entreprises
Les entreprises ont plus que jamais besoin d’affirmer leurs valeurs et maîtriser leurs risques
éthiques. L’éthique des affaires est devenue un sujet de management à part entière, nécessitant
au plus haut niveau de l’entreprise des engagements (chartes, codes, etc.), des dispositifs, des
systèmes d’alerte et une gouvernance ad ’hoc pilotant des plans d’actions et des programmes de
formation s’adressant à tous les niveaux de l’entreprise.
Donner du sens, attirer et mobiliser les talents, créer la préférence des parties prenantes et se
différencier de ses concurrents : tels sont les enjeux des dirigeants. Face à ces enjeux, il est attendu
que les dirigeants expriment et incarnent des valeurs porteuses du sens du projet de l’entreprise
et de les décliner en principes éthiques servant de guide à l’action. La gestion des risques éthiques
nécessite de s’assurer de leur application effective au quotidien et de les faire vivre dans le temps.
Si le respect des règles est essentiel, la culture éthique, développée à tous les niveaux de
l’entreprise, est aussi ce qui permettra l’adaptation aux situations nouvelles. C’est un sujet
transverse qui, pour être efficace et pérenne, doit être considéré au plus haut niveau en lien avec
les réflexions stratégiques. La gouvernance et plus particulièrement le conseil d’administration
sont les gardiens des valeurs. Son rôle est de s’assurer de la mise en place par la direction d’un
dispositif de pilotage éthique adapté et de veiller à son bon fonctionnement.
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a. Définition
Le terme de stakeholder est difficile à rendre en français ; l’usage est de le traduire par « parties
prenantes », ce qui gomme l’opposition fondatrice entre stakeholders et stockholders
(actionnaires). Certains lui préfèrent alors « parties intéressées » ou « porteurs d’enjeux », voire «
ayant-droit », sans doute plus fidèles, dans l’esprit, à l’anglais, mais moins évocateurs en français
Rappelons tout d’abord brièvement la généalogie de la notion de parties prenantes. Si cette notion
est évoquée par des chercheurs dès les années soixante au moins, c’est avec l’ouvrage fondateur
de Freeman (1984) qu’elle acquiert ses lettres de noblesse. Cet ouvrage constitue indubitablement
le point de départ de la théorie des parties prenantes. Il s’agissait pour Freeman, philosophe de
formation, de proposer une vision alternative de la firme et de son environnement en termes de
parties prenantes et à partir de là, une nouvelle approche de la stratégie d’entreprise. Les parties
prenantes sont définies « comme tout groupe ou individu qui peut affecter l’atteinte des objectifs
de l’entreprise ou être affectée par celle-ci ».
Dès lors, sont dépassées les visions restrictives de la stratégie, se limitant à la confrontation de
l’entreprise avec ses seuls actionnaires (théorie de l’agence) ou ses seuls concurrents (théories de
l’avantage concurrentiel comme celles de Porter). Freeman invite alors à intégrer dans le
management stratégique un ensemble de variables sociopolitiques, au-delà des seules forces
concurrentielles ou des injonctions des actionnaires.
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Il s’ajoute à ces difficultés d’identification le fait qu’un même individu peut très bien appartenir à
plusieurs groupes (par exemple, salarié et militant et consommateur) et surtout le fait les « sujets
génériques » qui seraient parties prenantes (clients, fournisseurs, salariés, consommateurs,
associations…) ne sont pas pour autant des catégories sociales. Pesqueux (2009) avance donc que
« la théorie des parties prenantes n’est ni économique, ni psychologique, ni sociologique, ni
psychosociologique, mais in fine éthique et politique, avec toute l’ambiguïté et la richesse que
cela comporte » et il décrit finalement une « idéologie des parties prenantes » (Pesqueux 2017).
Une relation d’agence est un contrat en vertu duquel une ou plusieurs personnes (le principal)
engage une autre personne (l’agent) pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui
implique une certaine délégation de pouvoir à l’agent.
Mercier (2002, p.34) considère l’éthique « la réflexion qui intervient en amont de l’action et qui
a pour ambition de distinguer la bonne et la mauvaise façon d’agir ».
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Selon Claude (2002, p.16), l’éthique a été défini comme « un ensemble de règles d’action propres
à un groupe professionnel précis ».
Pour Isaac (1998), cité par Mercier (2004, p.5), la déontologie « ...renvoie à un ensemble de
règles dont se dote une profession (ou une partie de la profession) au travers d’une organisation
professionnelle qui devient l’instance d’élaboration, de mise en œuvre, de surveillance et
d’application de ces règles ».
Il est possible de dire que la société cherche les moyens de faire impliquer les entreprises dans
le sens de l’intérêt général. A contrario, les détourner de développer des actions contraires. Ainsi,
à la suite de ce raisonnement, l’éthique d’entreprise s’est développée. C’est une notion à double
sens. Le premier est lié à l’éthique individuelle. Le second sens relève de l’éthique collective.
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L’éthique d’entreprise doit être abordée de sorte à y voir tout simplement un développement
naturel et un supplément nécessaire des principes de gestion. Le succès d’une entreprise dépend
aujourd’hui non seulement du respect des règles du jeu économique, mais aussi de la référence
à des valeurs supérieures telles que l’honnêteté, le respect des autres, la solidarité. L’éthique
d’entreprise ne nie pas le profit et la performance, mais devient au contraire une nécessité
économique : les entreprises sont évaluées par leur public sur des critères éthiques.
Elle s’exprime au travers d’un système de valeurs partagées par les dirigeants et les salariés, des
méthodes de management et de comportements de l’ensemble du personnel ».
A cet égard, des situations « gagnant-gagnant » peuvent être imaginées dans lesquelles l’entreprise
dégage des profits et développe des activités pour le bien de la société et de l’environnement.
Cependant, l’éthique en entreprise est un processus qui se bâtit petit à petit. Il s’agit en fait d’une
éthique de l’action concrète. Sa mise en application a un coût. En conséquence, uniquement peu
d’entreprises sont prêtes à en supporter. En effet, des mesures éthiques (interdiction du travail
des enfants, amélioration des conditions de travail, la mise en place de formation, implication à
la protection de l’environnement etc.) engendrent, au début, des coûts importants pour
l’entreprise. Mais par la suite, les retombées positives peuvent éventuellement être perçues à un
certain terme. Par conséquent, dans un contexte de concurrence, ces coûts influencent les prix.
Ainsi, l’introduction concrète de l’éthique peut pénaliser l’entreprise. Parallèlement, il ne faut pas
omettre que l’entreprise repose dans ses actions, généralement, sur une logique de court terme.
Elle doit à la fois faire face aux exigences des actionnaires en termes de rentabilité.
D’autant plus, elle se doit être concurrentielle. Dans ce contexte, l’éthique d’entreprise tient bien
habituellement l’influence de la gouvernance d’entreprise. Elle fait l’objet de pressions entre les
intérêts des parties prenantes. Il convient de chercher un équilibre entre l’intérêt de l’entreprise,
l’intérêt général et les intérêts d’autrui. La dimension éthique prend alors un intérêt stratégique
et devient une préoccupation au cœur du thème de la gouvernance d’entreprise.
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d’entreprise est représentée selon la théorie contractuelle en deux modèles. Le premier basé
sur une vision actionnariale. Selon laquelle, la création de valeur renvoie à la
seule richesse des actionnaires. Ensuite, la gouvernance d’entreprise a sensiblement évolué. Elle
s’oriente vers la valorisation de la valeur partenariale. L’objectif vise la création de valeur pour
l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise. Dans ce sens, Lépineux (2003) a distingué trois
modèles relatifs au lien entre éthique et gouvernance :
La notion de gouvernement d’entreprise appelle à une limitation des pouvoirs des dirigeants par
la prise en compte d’un ensemble organisationnel. En faisant intervenir l’ensemble des « parties
prenantes », cette notion fait clairement connaître la responsabilité morale des dirigeants. De fait,
le gouvernement d’entreprise permet de contrôler que les objectifs poursuivis sont légitimes et
que les moyens mis en œuvre pour les atteindre sont adéquats. La question de la légitimité du
pouvoir d’entreprise est posée.
De plus la dimension éthique des stakeholders consiste à reconnaître les parties prenantes
comme des individus et des groupes ayant des droits, des valeurs et des intérêts propres qui
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peuvent différer, mais que l’on s’engage à écouter et à leur répondre. Il s’agit donc d’une
discussion continue entre les stakeholders, de dialogue.
Partant de ce tableau, nous pouvons dire qu’il est nécessaire dans une entité économique de
respecter l’approche partie prenante. En effet dans le cas ENRON nous avons pu constater que
les parties prenantes n’avaient aucun pouvoir. La prise de décision était limitée aux seuls avis du
PDG et des dirigeants ENRON et de certains membres du conseil d’Administration. Que les
autres parties se laissaient marginaliser, pour certains parce qu’ils vendaient leur droit et pour
d’autres parce qu’ils ignoraient leur droit.
✔ Respecter le code de conduite qui avait été adopté dans cette entité.
✔ Dialoguer avec les parties prenantes et prendre en compte les intérêts de chacun
En définitive les dirigeants et le PDG ENRON auraient dû instaurer une politique de dialogue
pour permettre à chacun de donner son point de vue sur le management mais aussi sur la qualité
des services proposés par l’entreprise.
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