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Chapitre 2 

: Les caractéristiques de l’environnement actuel des organisations

Les organisations sont confrontées à la modernisation, à la digitalisation, aux exigences liées au


phénomène de l’immédiateté, à la nécessaire flexibilité… de fait leur environnement devient de plus
en plus complexe et de nouveaux enjeux en découlent.

I. Qu’est-ce que l’environnement ?


A. Comment peut-on définir l’environnement ?

C’est l’ensemble des acteurs et éléments immatériels (intangibles) avec lesquels une organisation est
en relation ou est susceptible de l’être.

B. Quelles sont les différentes composantes de l’environnement ?

C’est l’ensemble des acteurs et éléments immatériels (intangibles) avec lesquels une organisation est
en relation ou est susceptible de l’être.

Afin d’analyser le macro-environnement, il est indispensable d’utiliser le modèle PESTEL.

Variables du macro-environnement Exemples


POLITIQUE Guerre, diplomatie, gestion des guerres,
Négociation collective entre partenaires sociaux
Annonce d’une politique économique
Projet de loi…
ECONOMIQUE Pouvoir d’achat, inflation, Monnaie,
Export/Import, balance commerciale, Chômage,
Marchés, Production de richesse (PIB/ VA)
SOCIO-CULTUREL Niveau d’éducation (taux alphabétisation,
illettrisme), Traditions, Mœurs, Habitudes
alimentaires…
TECHNOLOGIQUE Progrès médical, industrialisation, recherche
fondamentale, technologie de l’information et
de la communication digital…
ECOLOGIQUE Réchauffement climatique, pollution, éoliennes,
nucléaire…
LEGAL Droit fiscal, droit social, Amendement,
Ordonnance, Jurisprudence…… Loi Appliqué

Notion du micro-environnement

C’est l’ensemble des acteurs avec lesquelles une organisation est en relation, ils s’influencent
réciproquement.

Exemple : Client, consommateurs, les fournisseurs, les sous-traitants, l’Etat, les banques.
Notion de méso-environnement

Le méso-environnement, il existe deux approches :

C’est la branche ou la filière dans laquelle l’organisation se positionne. Exemple : le méso-


environnement de Renault est l’automobile.

C’est l’ensemble des acteurs avec lesquelles l’organisation est susceptible d’être en relation.
Exemple : les consommateurs qu’une entreprise tente de convaincre à acquérir ses produits.

C. L’environnement influence-t-il les organisations ?

Il existe des influences réciproque entre l’environnement et les organisations. L’environnement


d’une organisation est source d’incertitude, de complexité, de risque. En effet, il est impossible de
connaitre avec certitudes la manière dont l’environnement va évoluer. Ainsi, un dirigeant
d’entreprise est dans l’incertitude de l’efficacité quant à ses décisions. En effet, lors de sa prise de
décision, il émet une hypothèse quant à l’évolution de l’environnement. Cette hypothèse peut ne pas
se produire.

Cette incertitude génère de la complexité. En effet, il est difficile pour un dirigeant de prendre une
décision car il n’est pas certain de son succès en raison de l’évolution de l’environnement.

Cela conduit à des risques. En effet, toute prise de décision constitue un risque en raison de
l’incertitude et de la complexité de l’environnement.

L’environnement étant source de risque, il est indispensable pour tout dirigeant d’entreprise de
mettre en place une politique de gestion des risques. Une telle politique peut résider dans la mise en
place d’un service de contrôle de gestion. En effet, le calcul des coûts complet permet d’identifier les
étapes du processus de production les plus couteuses. Si le dirigeant constate que les concurrents de
son environnement sont plus compétitifs en termes de cout. Alors grâce au calcul des coûts complet,
afin d’améliorer sa compétitivité-cout, le dirigeant pourra agir sur les étapes du processus les plus
couteuses. (Recours à la sous-traitance).

II. Quels sont les enjeux auxquels une organisation est confrontée dans l’environnement
actuel ?

Les enjeux = c’est ce que l’on peut y perdre ou y gagner.

A. La réputation

Réputation = c’est la capacité d’une personne ou organisation à être connu ou à être reconnu en bien
comme en mal.

A l’heure du tout numérique, de l’importance des réseaux sociaux, une organisation doit être
vigilante quant à sa réputation.

B. L’image
C’est la représentation d’une personne ou d’une organisation que se forge une autre personne ou
organisation. Cette représentation peut être réelle ou supposée. Elle permet de véhiculer l’identité
d’une organisation ou d’une personne.

Les réseaux sociaux, constitue un risque aggravé de mauvaise image. Dans ces conditions,
l’organisation, doit être vigilante et adopter de bonnes pratiques.

C. Le bien-être de ses salariés

L’entreprise a obligation de faciliter la conciliation vie privée/vie pro sous peine d’engager sa
responsabilité. A l’heure du télétravail, l’entreprise doit s’assurer que le salarié télétravailleur n’est
pas le sentiment d’isolement et d’exclusion, source de contre productivité. De même, elle doit
s’assurer que le salarié télétravailleur n’est pas le sentiment d’être harcelé, d’où l’importance
d’appliquer le droit à la déconnexion.

Afin de limiter le turn-over, renforcer la fidélité de ses salariés, l’entreprise à tout intérêt de
considérer le bien être de ses salariés, sous peine de démission qui conduirait à une procédure de
recrutement synonyme de cout supplémentaire. L’entreprise risquerait d’être confronté à une
pénurie de main d’œuvre ou à un recrutement couteux. Enfin, si l’entreprise délaisse le bien-être de
ses salariés, ces derniers pourraient le relater sur les réseaux sociaux, ce qui conduirait à dégrader
l’image de l’entreprise. Enfin, le bien-être contribue au gain de productivité, indispensable.

D. Productivité(efficacité) et gain de productivité

Productivité = agrégat qui permet de mesurer l’efficacité d’un agent économique.

Remarque : certains économistes envisagent la productivité comme l’efficience

Gain de productivité : c’est le résultat de l’amélioration de l’efficacité d’un agent économique

Dans une économie ouverte soumise à une concurrence mondiale de plus en plus rude, les
organisations doivent impérativement œuvrer de sorte à dégager des gains de productivité.

E. Réactivité -> indispensable afin de faire face à la turbulence du marché (DICH)

Réactivité = c’est la capacité d’un agent économique à agir et à s’adapter rapidement.

L’environnement étant de plus en plus turbulant, il est donc indispensable à toute organisation d’être
réactive.

Remarque : l’environnement peut être analyser à travers le modèle DICH :

- Dynamique : l’environnement est instable, il évolue constamment et souvent de manière


continue.
- Incertain : Il est impossible de dresser des probabilités quant à la nature, l’ampleur et la
fréquence de l’évolution de l’environnement.
- Complexe : Tous les éléments de l’environnement sont imbriqués, dès lors qu’un seul de ces
éléments évoluent, les autres éléments seront alors impactés.
- Hostile : L’environnement est hostile car source de nombreux risques (danger, potentiel et
probable)

Toutes organisations à tout intérêt à mettre en place une politique de gestion des risques.

F. Flexibilité
C’est la capacité d’un agent économique à s’adapter à l’évolution de son environnement.
L’environnement, le marché, étant dynamique, oblige les entreprises à être flexible.

G. La création de richesse

La création de richesse est indispensable, elle est mesurée grâce à la valeur ajoutée (c’est un agrégat
qui permet de mesurer la richesse créer par une entreprise au cours d’une période).

Valeur de la production vendue – Consommation intermédiaire = Valeur ajoutée

La valeur ajoutée doit être réparti entre tout les agents économiques qui ont contribué à la
production de richesse. Les enjeux se posent alors quant à ce partage de la valeur ajoutée.

Ces enjeux peuvent être analysés tant sur le plan macro-économique que sur le plan micro-
économique.

De nos jours, dans le cadre d’une économie financiarisé le partage de la VA est en faveur des
propriétaires (actionnaires, associés, entrepreneur individuel).

Enjeux micro-économiques : Si l’on accorde une plus grosse part de richesse produite aux
propriétaires alors cela sera au détriment de l’entreprise. En effet, en raison du code du travail, il est
très difficile de réduire de réduire la part de VA accorder aux salariés (voir droit social relatif aux
accords de performance collective et aux modifications des éléments essentiels du contrat de
travail).

Donc, la réserve d’auto-financement que s’attribue l’entreprise sera réduite. -> financement des
investissements et des innovations paralysés -> risque de compromettre la pérennité de l’entreprise

En revanche, les propriétaires étant plus motivés par la rentabilité de leur investissement seront en
clin à investir dans le capital de l’entreprise à l’occasion d’une augmentation du capital.

Cette répartition risque malgré tout d’impacter les salariés. En effet, dans un contexte inflationniste,
synonyme de perte de pouvoir d’achat, les salariés n’obtenant pas une augmentation de leur revenu
risquent d’être démotivé (perte de productivité) voir de participer à un mouvement de grève.

Enjeux macro-économiques : Si le partage de la VA est en faveur des propriétaires, alors :

- Les salariés dans un contexte inflationniste, subiront une perte de pouvoir d’achat -> la
production des entreprises diminuent -> les ventes diminuent -> le CA diminue -> les
bénéfices diminuent -> le PIB diminue
- Les propriétaires seront motivés à investir davantage dans d’autres entreprises -> création
d’entreprises -> d’avantage de concurrence sur le marché -> plus d’atomicité -> concurrence
pur et parfaite plus probable

H. La création de valeur

Pour être performante dans sa globalité (performance globale), une organisation a tout intérêt de
créer de la valeur.

La performance globale = représente la performance d’une organisation dans tous les domaines, à
savoir dans les domaines économiques, sociaux, sociétaux, financier, et commerciales.
La valeur peut être :

- Valeur économique : la valeur ajoutée


- Valeur sociale : dans ce cadre, l’organisation recherche le bien- être de ses salariés afin
d’améliorer son bilan social, d’attirer les personnes les plus compétentes et de renforcer son
image de marque
- Valeur sociétale : dans ce cadre, l’organisation recherche à préserver l’environnement, de
réduire la pollution qu’elle occasionne, à contribuer à des actions humanitaires et caritatives,
à préserver la santé des consommateurs……
- Valeur financière : elle représente le cours de l’action en bourse de l’entreprise
- Valeur patrimoniale : elle représente la valeur du patrimoine de l’organisation

La performance est la capacité d’un individu ou d’une organisation à être efficace et efficiente. Ainsi,
une organisation performante est celle qui est à la fois efficace et efficiente.

Efficacité = c’est la capacité d’un individu ou d’une organisation à atteindre ses objectifs

Efficience = c’est la capacité d’un individu ou d’une organisation à mobiliser, optimiser au mieux les
ressources dont il dispose

I. Les ONG

Les ONG, sont de plus en plus puissantes en raison de leur forte présence sur tous les médias, elles se
livrent à des opérations coup de poing qui risque d’être dévastatrice à l’encontre de l’organisation
qui les subissent. Ainsi, toutes organisations ont tout intérêt à se livrer à de bonnes pratiques afin de
ne pas susciter de réaction de la part des ONG. Elles ont toutes intérêts de former des partenariats
avec les ONG.

III. Les caractéristiques de l’environnement source d’influence dans une prise de décision ?

Les caractéristiques de l’environnement, quelque soit le type d’organisations, doivent être prise en
compte, considérés, lors de la prise de décision.

Si non, il y a un risque d’échec qui dans les cas les plus graves peuvent compromettre fortement la
pérennité de l’organisation.

IV. Les spécificités de l’environnement économique

La majorité des pays dans le monde organise leur système économique par les marchés, une telle
organisation à été conçu par les économistes libéraux (classiques) et renforcé par les néo-classiques.

 Approche néo-classique 

Pour les économistes néo-classiques, les stratégies d’entreprises sont le résultat de la structure du
marché sur lequel l’organisation se positionne. En d’autres termes, se sont les marchés qui
influencent les stratégies d’entreprises.
Les différentes stratégies de marché selon STACKELBEERG  :

OFFREUR
Un seul Quelques-uns Une multitude
Un seul Monopole Monopsone Monopsone
bilatéral contrarié
Quelques-uns Monopole Oligopole Oligopsone
DEMANDEURS contrarié bilatéral
Une multitude Monopole Oligopole Atomicité
(concurrence
pure et parfaite)

La concurrence pure et parfaite

Pour les économistes libéraux, le marché doit être dominer par une concurrence pure et parfaite,
afin d’atteindre ou satisfaire l’intérêt générale.

Un marché en situation de pur et parfaite est un marché qui satisfait toutes les conditions suivantes :

- atomicité : c’est une situation dans laquelle, sur un marché donné, il existe une multitude
d’offreurs face à une multitude de demandeurs
- Fluidité : tous les agents économiques doivent être en mesure d’entrer et de sortir librement
d’un marché. Il ne doit donc exister aucune barrière à l’entrée, ni aucune barrière à la sortie
du marché.
- Transparence : les informations sur un marché donné, doivent être transparente, c’est-à-dire
elles doivent être vrai, fiable, gratuite, et accessible par tous les agents économiques
- Homogénéité : sur un marché, les produits doivent être homogène, c’est-à-dire plus ou
moins identiques.
- Mobilité des facteurs de production : Sur un marché donné, les facteurs capital et travail,
doivent être mobile, c’est-à-dire en mesure de se déplacer sur le lieu le plus pertinent

Sur un marché dominé par une concurrence pur et parfaite, la loi de l’offre et de la demande peut
s’appliquer. Selon cette loi, lorsque la demande augmente, les prix augmentent. Lorsque la demande
diminue, les prix diminuent. Lorsque l’offre est supérieure à la demande, alors les prix diminuent.
Lorsque l’offre est inférieure à la demande, les prix augmentent.

De cette loi, découle le concept d’élasticité prix : lorsque le prix augmente, alors la demande diminue
mais l’offre augmente. Lorsque le prix diminue, alors la demande augmente, mais l’offre diminue.

La loi de l’offre et de la demande permet de fixer un prix qualifié de prix d’équilibre. Ce prix selon les
économistes libéraux, a tendance de baisser naturellement. Dans ces conditions tous les ménages
peuvent consommer de sorte à satisfaire leurs besoins, y compris les plus pauvres. Pour les
entreprises, ce prix est source de profit.

 Chaque agent économique pris individuellement, parvient à satisfaire ses intérêts. -> la
somme des intérêts particuliers conduit à l’intérêts générales.
Remarque : pour que concurrence pur et parfaite se fasse, l’Etat ne doit surtout pas
intervenir sur les différents marchés

Un marché en situation de concurrence pur et parfaite est un marché parfait car il ne produit aucun
disfonctionnement.

La concurrence imparfaite

Selon Robinson, la concurrence est imparfaite, lorsque des entreprises parviennent à optimiser leur
cout grâce aux économies d’échelle et qui a pour effet de les rendre plus compétitive. En effet, elles
seront en mesure de baisser leur prix de vente sans renoncer à leur marge.

 Les entreprises qui ne parviennent pas à optimiser leur cout finirons par compromettre leur
pérennité.
 De plus, le niveau très faible des prix proposé par ces entreprises découragent les potentiels
nouveau entrant sur le marché car ils ne seront pas capables de proposer un prix si faible.
 Atomicité limitée voire inexistante
 C’est un phénomène qui aboutit à une baisse de coût de production unitaire lorsque le
volume de production augmente. Ce phénomène s’explique par une meilleure répartition
des charges fixes.

Remarque : il existe une autre approche plus globale, de la concurrence pur et parfaite, en effet, dès
lors qu’au moins une des conditions de la concurrence pure et parfaite n’est pas satisfaite alors la
cooccurrence est dite imparfaite.

La concurrence monopolistique

Selon Chamberlin, les marchés sont marqués par une concurrence monopolistique car les entreprises
ne produisent pas des biens homogènes. En effet, à travers leurs stratégies de différenciation,
d’innovation, de diversification, les entreprises produisent des biens différent répondant à un même
besoin.

Dans certaine situation, les entreprises produisent même des biens de nature totalement différente
afin de répondre à un même besoin. Besoin de se déplacer : même besoin mais produit différent
(vélo/voiture).

Les marchés contestables

Selon Baumol, les marchés sont dits contestable lorsque les entreprises déjà installé sur le marché
ont pu construire des barrières à l’entrée grâce à leur stratégie (atomicité et fluidité compromises ->
la concurrence n’est pas pure et parfaite, pour autant le marché reste efficace car les entreprises par
leurs diverses stratégies l’ont été tout autant.

L’approche Schumpétérienne

Dans cette approche, c’est la stratégie des entreprises qui influencent, impact, la structure du
marché. A titre d’exemple, si la stratégie de domination par les coûts est efficace, alors l’entreprise
l’ayant appliqué aura « tué » la concurrence. (Situation de monopole)

Remarque : Pour Schumpeter, l’entrepreneur est un héro car il innove, il prend des risques, il crée et
saisi des opportunités, et il crée de l’emploi.

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