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PREMIER SEMESTRE.
MODULE. MANAGEMENT I.
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CHAPITRE III. L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT.
1. Définition de l’environnement.
2. L’environnement général. Le macro-environnement.
3. L’environnement immédiat ou spécifique. Le micro-environnement.
Introduction.
Qu’elle évolue dans un environnement local, régional, national ou international, qu’elle soit petite
ou grande, qu’elle produise des biens ou des services, l’entreprise évolue dans un certain
environnement. Quelques éléments de cet environnement sont communs à toutes les entreprises ;
d’autres sont spécifiques. C’est au manager de les connaitre, de les distinguer, de les analyser et
d’agir. Et tous les étudiants et étudiantes en économie/gestion, futurs managers ou créateurs
(créatrices) d’entreprise sont obligés (obligées) de s’informer sur ce qui forme cet environnement.
L’environnement, c’est ce qu’il y a autour de l’entreprise, à proximité immédiate ou plus lointaine.
Le concept d’environnement est dynamique. L’entreprise puise ses ressources de l’environnement,
agit en tant qu’entité qui transforme puis « redonne » à l’environnement. C’est ce que nous
étudierons lors de ce chapitre 3.
Ainsi, c’est au manager de les connaitre, de les distinguer, de les analyser et d’agir à la fois sur
l’environnement interne et externe de l’entreprise. Dans ce chapitre, l’attention sera portée sur
l’environnement externe de l’entreprise.
1. Définition de l’environnement.
L’environnement est l’ensemble des éléments extérieurs susceptibles d’influencer l’activité de
l’entreprise et toucher son équilibre de manière positive (opportunités à saisir par exemple) ou
négative (contraintes ou dangers).
Il faut distinguer l’environnement naturel et l’environnement économique et social.
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Parallèlement, il y a les apports de l’entreprise à l’environnement :
- développement des écoproduits qui respectent l’environnement (produits biodégradables)
ainsi que les produits recyclables (récupérés après traitement, exemple des meubles en carton
recyclé). L’imagination, la créativité et l’innovation sont reines à ce niveau, et des entreprises ont
trouvé le créneau qui leur a permis de s’enrichir. Travaux de recherche/développement sur les
emballages par exemple, le plastique étant l’un des emballages les plus polluants.
- développement des technologies propres qui sont des procédés industriels innovants trouvés
par des ingénieurs ou de simples utilisateurs qui diminuent ou suppriment les sources de pollution
tout en restant compétitifs, permettent de diminuer les gaspillages, utilisent du recyclage durant
leur processus (« produire propre et mieux ») ; à ce niveau, l’industrie a des enjeux stratégiques
extraordinaires.
En ce qui concerne les apports de l’environnement à l’entreprise.
- Dans un souci écologique et de protection de la nature, la recherche permet le développement
de nouveaux marchés liés au recyclage et à la défense de l’environnement : les maîtres mots
sont expansion et dynamisme. Il y a également un souci politique représenté par le désir d’être
autonomes vis-à-vis des producteurs d’hydrocarbures.
L’Etat intervient sous forme de normes fixées par les pouvoirs publics (éco-taxes).
La notion de développement durable s’impose : elle fait référence à la nécessité de rendre
compatibles croissance économique et reproduction du milieu naturel. (Voir documentation
abondante pour les économistes et les juristes).
1.2. Environnement économique et social.
C’est l’ensemble des éléments externes qui peuvent influencer l’activité et l’équilibre de
l’entreprise.
L’entreprise se doit de tout faire pour maîtriser son environnement pour assurer sa survie et son
développement. Elle doit défendre ses intérêts particuliers, les intérêts des propriétaires, des
salariés, des organismes qui lui ont prêté de l’argent et de l’Etat qui attend le paiement des impôts,
des taxes et des cotisations. De même, l’entreprise doit défendre les intérêts supérieurs du monde
des affaires de son pays, de sa branche, de sa profession.
L’environnement économique est scindé en deux niveaux : le premier est le macro-environnement
(section 2) et deuxième est le micro-environnement (section 3).
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Dans ses décisions, l’entreprise prend en compte la conjoncture économique qui se matérialise
par un impact négatif des crises par exemple dans le choix du client, ou encore l’attirance vers les
clients de pays à fort taux de croissance.
2.3. Environnement technologique : importance de l’évolution des techniques scientifiques en
constante évolution (de plus en plus rapide à cause de concurrence: recherche de produit nouveau
ou de fabrication plus efficace). L’influence du système technologique sur la compétitivité des
entreprises est très importante (connaissances techniques, innovation, recherche scientifiques, …)
2.4. Environnement socio-culturel :il comprend les modes de vie, les valeurs morales et
esthétiques, les courants de pensée de la société qui influencent les besoins économiques des
clients ; en raison du fait que les variables socioculturelles peuvent changer, il est important que
les managers maîtrisent les tendances qui peuvent offrir de nouvelles opportunités ou qui peuvent
présenter des menaces.
2.5. Environnement institutionnel et juridique :il établit l’ensemble des règles que l’entreprise
devra respecter telles que la fiscalité, le droit commercial, le droit social, le code du travail, la loi
sur la concurrence, la loi de protection des consommateurs…, au niveau national et international;
le système politico-juridique inclut les systèmes judiciaires et de gouvernement avec lesquels
l’entreprise doit fonctionner ; ces éléments influencent les décisions de l’entreprise (un texte de loi
peut dissuader ou encourager l’investissement) ; les éléments des politiques économiques sont à
connaitre par l’entreprise (politique budgétaire avec les impôts et la loi de finance ; politique
financière avec les taux d’intérêt, les taux de change…
Les entreprises sont en constante relations avec les organismes de l’Etat qui interviennent au
niveau de l’inspection du travail et des administrations locales (services et régulation).
2.6. Environnement démographique :il concerne les populations auxquelles aura affaire
l’entreprise (main d’œuvre + clientèle) en tenant compte du vieillissement de la population ou
l’essor démographique et la surpopulation.
2.7. Environnement géographique : climat, qualité des sols, richesse des sous-sols,
infrastructure, …
Le lieu d’implantation de l’entreprise a une importance pour elle, non seulement pour les
avantages concernant les matières premières, la main d’œuvre, la clientèle, les transports,
mais également pour les avantages fiscaux ou liés à la politique locale. Les pouvoirs publics
centraux ou locaux agissent pour favoriser l’implantation d’entreprises dans certaines
régions.
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l’entreprise choisit son fournisseur en fonction des coûts, des quantités, de la qualité et de la
sécurité des approvisionnements.
- Les concurrents offrent des produits semblables (biens ou services) aux mêmes clients.
L’entreprise doit connaitre tous ses concurrents.
Il faut savoir que :
L’entreprise vend et achète sur des marchés ; il y a donc des relations de concurrence mais
aussi de complémentarité entre les entreprises.
Les relations de client à fournisseur sont dites complémentaires ; il y a intérêt commun.
Une entreprise se doit d’être compétitive et capable d’affronter la concurrence. La
compétitivité se mesure aux résultats commerciaux et à la part de marché. Elle doit donc
élaborer une stratégie et notamment se distinguer sur le marché (produit distinct, marketing,
stratégie, image de marque…
3.2. Les partenaires financiers. Ce sont les banques et organismes de crédit, crédit-bail, Bourse,
qui aident au financement des activités de l’entreprise qui le demande. Ils ont une influence
fondamentale sur les décisions stratégiques des entreprises. (« s’ils ferment le robinet, l’économie
s’écroule ! »)
3.3. Environnement social :C’est le domaine des besoins et attentes des travailleurs (les
employés) vis-à-vis de l’entreprise; l’entreprise a intérêt à attirer et motiver les ressources
humaines qu’elle peut avoir formées et qui sont compétitives.
- les salariés.
- les syndicats (motiver les « troupes » ou diriger les grèves).
- les associations d’influence (associations de patrons CGEM, associations de consommateurs,
chambres de commerce, …)
Remarque : la réaction de l’entreprise est d’autant plus « à l’aise » qu’elle est suffisamment
grande, qu’elle dispose d’une large surface financière ou encore qu’elle est sous l’influence d’un
groupe important.
Les PME sont plus fragiles que les GE.
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Nous voyons à travers ce schéma que l’entreprise est au centre du mécanisme :
Tous ces éléments externes ont une influence sur la survie de l’entreprise. L’environnement est à
la fois source de contraintes et d’activités nouvelles. L’entreprise est confrontée tous les jours
aux changements de l’environnement. L’environnement, dans son ensemble, est source
d’opportunités pour l’entreprise avec des effets favorables (création d’emplois, distribution de
revenus, gains financiers, ..) mais aussi des menaces (concurrence, problèmes politiques, …) et il
s’impose à l’entreprise.
Les opportunités sont les évènements favorables qu’il faut saisir. (Exemples : nouveau produit
grâce à innovation, nouveau marché grâce à une bonne campagne commerciale, ouverture
politique du gouvernement, réduction d’impôts, facilités données par le pouvoir local pour attirer
des entreprises…
Les menaces sont défavorables à l’entreprise et il faut savoir les surmonter (le taux d’intérêt qui
augmente, la hausse générale des prix, pression forte de la concurrence, associations de défense
des consommateurs ou de l’environnement, baisse du pouvoir d’achat…)
L’environnement de l’entreprise est caractérisé par une grande incertitude. Une entreprise
structurée et prévoyante anticipe tous ces évènements (gestion des risques) ; il faut savoir prévoir
(d’où le département « veille commerciale et technologique » qui existe dans les grandes
entreprises).
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Voir TD.
Opportunités Menaces
Forces Faiblesses
L’ENVIRONNEMENT POLITIQUE :
Intervient à deux niveaux : national par l’intermédiaire des décisions prises par le gouvernement
en place (politique fiscale, subventions, etc) et international avec les décisions prises par le
consensus de plusieurs nations (politique monétaire, PAC, etc).
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L’ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE :
Comprend toutes les variables et tous les facteurs qui jouent sur le pouvoir d’achat et les dépenses
de consommation des clients ainsi que les fournisseurs de l’entreprise.
L’ENVIRONNEMENT SOCIAL :
Il est important de s’intéresser aux différentes caractéristiques de la population (taille, répartition
par âge, structure familiale, composition religieuse, etc) comme aux modes et aux tendances qui
peuvent influencer la vente des services ou produits.
L’ENVIRONNEMENT TECHNOLOGIQUE :
Correspond aux forces qui créent de nouvelles technologies, de nouveaux produits ou qui
influencent directement ou indirectement la capacité des entreprises à innover.
L’ENVIRONNEMENT ÉCOLOGIQUE :
Définit l’ensemble des ressources naturelles qui influencent l’activité de l’entreprise. On distingue
deux groupes : les activités qui influencent directement l’activité économique (pénurie des matières
premières, coût de l’énergie) et celles qui aucontraire la subissent (pollution, intervention
croissante de l’État dans la protection du patrimoine naturel).
Influencent et limitent les activités des entreprises et des individus d’une société. Deux
composantes sont déterminantes pour les entreprises : la propriété industrielle1 et le droit du travail.
1
La Propriété Industrielle est une composante de la Propriété Intellectuelle qui désigne les œuvres
de l’esprit. Elle permet la protection et la valorisation des inventions, des innovations et des
créations. Elle comprend les Brevets d’invention, les marques, les dessins et modèles industriels,
et les indications géographiques.
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Bibliographie complémentaire
- Najib Ibn Abdeljalil. « L’entreprise et son environnement ». Recueil de publications. Edit
Consulting. Casablanca. 1999.
- Said Mssassi. « Précis du Management ».Editions Afrique-Orient. Casablanca. 2010.
- Rachid M’Rabet.« Les clés de la gestion ».Presses du Savoir. 2007.