Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
MEMOIRE DE MASTER
DOMAINE: Sciences et Techniques
FILIÉRE: Génie des Procédés
OPTION : Eléctrochimie des matériaux
Thème :
Jury de Soutenance:
Avant tout, Je remercie dieu de m’avoir donné la force et l'aide afin de pouvoir
accomplir ce travail.
Mes vifs remerciements à mon encadreur Dr. A. Madani pour leur patience,
leur aide efficace et leurs conseils judicieux depuis le début de la réalisation de ce
travail.
Enfin je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué des prés comme de loin à
l'élaboration de ce travail.
Sommaire
Liste de figures ………………………………………………………………………. i
Liste de tableaux ……………………………………………………………………... iii
Liste de symboles…………………………………………………………………….. iv
Introduction générale…………………………………………………………………. 1
Chapitre I
Etude bibliographique
I.1.les polymères conducteurs…………………………………………………… 2
I.1.1. Historique……………………………………………………………….... 2
I.1.2. Les familles de polymères conducteurs………………………………… 3
I.1.2.1. Polymère conducteur électronique …………………………………….. 3
a. Polymères conducteurs extrinsèques (PCE)………………………....... 4
b. Polymères conducteurs intrinsèques (PCI)……………………………. 4
I.1.2.2. Polymères conducteurs ioniques ………………………………………. 4
I.1.4. La conductivité…………………………………………………………… 5
I.2. Polypyrrole……………………………………………………………….. 8
I.2.1.Historique………………………………………………………………… 8
I.2.2. Structure du polypyrrole……………………………………………….. 9
I.2.3. Méthodes de synthèse…………………………………………………… 9
I.2.3.1. Synthèse par voie chimique…………………………………… 9
I.2.3.2. Synthèse par voie électrochimique…………………………… 10
I.2.4. Solubilité de polypyrrole………………………………………………. 11
I.2.5. Mécanisme d’électropolymérisation…………………………………... 11
I.2.6. Dopage de polypyrrole………………………………………………….. 12
I.2.7. Principales d’applications de polypyrrole……………………………. 14
I.3.1. Définition………………………………………………………………... 14
I.3.2. Nanoparticule d’argent………………………………………………… 15
I.3.2.1. Définition………………………………………………………... 15
I.3.2.2. Propriétés physiques et chimiques d’argent………………...... 15
I.3.2.3. Protocole synthèse de nanoparticule d’argent………………... 17
I.3.2.4. Sources et utilisations de nanoparticule d’argent…………...... 18
I.3.2.5. Risques liés à l’utilisation de nanoparticule d’argent………… 18
I.3.2.6. Les différentes méthodes de synthèse de nanoparticule
d’argent………………………………………………………………….. 19
A- Réduction chimique d’une solution d’ions Ag+ …………….. 20
B- Réduction électrochimique……………………………………. 21
I.4.1. Définition………………………………………………………………… 22
I.4.2. Application des matériaux composites………………………………… 23
I.4.2.1. Cellules photovoltaïques ………………………………………. 23
I.4.2.2. Diodes électroluminescentes…………………………………... 26
Chapitre II
Méthodes et Techniques expérimentales
II.1.produites chimiques……………………………………………. 27
II.2.4.1. Appareillage…………………………………………………………. 36
Chapitre III
Résultat et discussion
III.1. Electrosynthèse de polypyrrole (PPy)……………………………………… 38
III.2. Electroactivité du film de PPy………………………………………………. 39
III.3. Spectroscopie d’impédance électrochimique du film de PPy……………… 40
II.4. Electrodéposition de nanoparticules d’argent sur le film de PPy…………. 42
III.5. Electroactivité du film de PPy et PPy-Ag………………………………….. 43
III.6. Spectroscopie d’impédance électrochimique des films de PPy et PPy-Ag... 43
III.7.Caractérisation du film de PPy……………………………………………….. 45
III.8. Etude comparative de l’oxydation d’acide ascorbique sur l’électrode modifiée
par PPy et PPy-Ag…………………………………………………………….......... 45
III.9. Effet de la concentration d’acide ascorbique sur la densité de courant du film
de PPy-Ag…………………………………………………………………………… 46
Conclusion générale………………………………………………………………… 48
Dédicace
Je dédie ce travail à :
Mes très chers parents Teldja et Issa pour leur soutien et leur encouragement à
chaque instant de ma vie scolaire et universitaire.
A toute ma famille.
Wided
Chapitre I Etude bibliographique
I. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Dans ce chapitre, nous présentons des généralités sur les polymères conducteurs,
polypyrrole, les nanoparticules, les matériaux composites et leurs applications.
I.1.1. Historique
2
Chapitre I Etude bibliographique
3
Chapitre I Etude bibliographique
Ces conducteurs sont formés d'une matrice de polymères isolants mélanges a des
charges conductrices telles que les poudres métalliques ou du carbone. On obtient alors un
polymère dit "charge", la conduction étant assurée par le perchlorate des particules introduites
[8].
Ils sont des polymères conjugués dont le squelette est constitué d'une succession de
liaisons simples et doubles engendrant un système d'électrons fortement délocalisés. Ils
peuvent être oxydes ou réduits, c'est-à-dire dopés sous une forme qui est conductrice de façon
relativement réversible, en même temps un anion ou cation (dopant) s'inséré dans le polymère
pour assurer la neutralité électrique.
Les polymères conducteurs ioniques sont des complexes du type polymères / sels.
En effet, les isolants possèdent un gap large (> 2 eV) qui ne permet pas le passage des
électrons, les semi-conducteurs ont un gap faible qui permet un saut de la BV à la BC par
simple excitation thermique des électrons, tandis que les métaux n’ont pas de gap et les deux
bandes peuvent être partiellement remplies.
4
Chapitre I Etude bibliographique
Figure I.2. Représentation dans le modèle de bandes des différents matériaux : Isolant,
conducteur (métal) et semi-conducteur
I.1.4. La conductivité
Dans cette classification, les polymères conducteurs non dopés sont des semi-
conducteurs à grand gap ou des isolants. Des modifications chimiques de la structure du
polymère permettent de moduler la valeur du gap ainsi que la position des bandes grâce à
l’ajout de charges. Ce processus chimique qui, par analogie avec les semi-conducteurs
inorganiques, est appelé dopage, permet d’obtenir de fortes conductivités, comparables dans
certains cas à celles des métaux (Figure I.3) [9].
Figure I.3. Domaine de conductivité des polymères conjugués par rapport à divers matériaux
5
Chapitre I Etude bibliographique
Les polymères conjugués sont isolants à l'état neutre mais ils peuvent être dopés par
l'ajout d'un réactif chimique qui oxyde (ou réduit) le système le rendant ainsi conducteur de
type p (de type n) par extraction (injection) d’électrons.
Le dopage positif correspond à l'extraction des électrons injectés dans les chaînes
polymères durant le dopage ainsi qu'à la désinsertion des cations. Le polymère revient à son
état neutre et isolant Lors du dopage positif du polymère, c'est-à-dire son oxydation, les
électrons sont arrachés du polymère et ce sont des anions qui s'insèrent pour préserver
l'électro neutralité [10].
6
Chapitre I Etude bibliographique
I.1.6.1. Electrochromisme
Les caractéristiques obtenues ont permis d'envisager la mise au point d'écrans plats pour
affichage ou pour télévision [10].
Les semi-conducteurs organiques ont également trouvé une autre application dans le
domaine de l'énergie solaire. Après la découverte des diodes, M. Heeger et son équipe sont
parvenus à créer une cellule photovoltaïque en plastique qui utilise donc l'énergie lumineuse
pour produire un courant électrique [11]. Néanmoins, l'énergie solaire plastique est encore en
phase de développement et le rendement reste quatre fois inférieur aux cellules solaires
classiques utilisant le silicium.
Les recherches sont focalisées pour de nouvelles cathodes dans les batteries au lithium.
De bons résultats sont obtenus avec les polythiophènes substitués et les poly (1,2-di(2-
thiényl) éthylène [12].
Une autre application envisagée pour les polymères comme les polythiophènes est leur
utilisation comme matière active dans des électrodes de supercondensateurs [13]. Les
quantités d'électricité que les polythiophènes sont capables d'incorporer lors de leur dopage
(50 mA h/g pour le dopage positif et 30 mA h/g pour le dopage négatif) sont très intéressantes
pour les systèmes de stockage de l'énergie.
Les films de polymères conducteurs peuvent servir de substituts non polluants dans les
revêtements de protection anticorrosion pour les métaux passivables (fer, acier, aluminium,...)
[14].
7
Chapitre I Etude bibliographique
I.2. POLYPYRROLE
I.2.1. Historique
8
Chapitre I Etude bibliographique
Le polypyrrole est formé d'unités de pyrrole (Figure I.4), cette structure fournit un degré
maximal de conjugaison et la capacité de donner des conductivités électriques élevées. La
forme finale du polypyrrole est celle d'une longue épine dorsale conjuguée.
La synthèse chimique la plus souvent utilisée conduit à l’obtention d’une poudre noire.
Ces synthèses consistent à polymériser le pyrrole en solution (différents solvants possibles :
eau, benzène, éthanol, acide sulfonique …), en y ajoutant un agent oxydant (FeCl3 , persulfate
d’ammonium, Cu2+, AlCl3 , Ag2+…).
9
Chapitre I Etude bibliographique
Figure I.5. Réaction de polymérisation simplifiée du pyrrole par voie chimique [22]
La couche mince croit à la surface de l’électrode dans son état conducteur, ce qui
permet le transfert de charge nécessaire à la poursuite du processus de croissance. Des
épaisseurs importantes, peuvent être obtenues par des techniques galvanostatique,
potentiostatique ou potentiodynamique.
10
Chapitre I Etude bibliographique
Pour certains auteurs [25] le dimère est formé par couplage de deux radicaux cations,
alors que d’autres proposent une attaque électrophile d’un radical cation sur une unité
monomère, et la réaction se poursuit par une déprotonation du dimère, qui permet sa
réaromatisation.
Le dimère, qui s’oxyde facilement que le monomère, se présente sous forme radicalaire
et subit un nouveau couplage. Le degré d’oxydation des oligomères diminuant avec la
croissance des chaînes, [26] la polymérisation se poursuit en passant par ces stades successif,
jusqu'à ce que les oligomères de masse moléculaire élevée deviennent insolubles dans le
milieu réactionnel. On obtient alors, une poudre noire de polymère qui constituer le composé
réactif de la source.
11
Chapitre I Etude bibliographique
12
Chapitre I Etude bibliographique
ce cas, il y aura alors formation successive d’un polaron et bipolaron négatif. Le taux maximal
de dopage dépend du potentiel d’oxydoréduction du polymère, du celui du dopant ainsi que
des effets stériques qui peuvent limiter l’insertion des dopants dans la matrice du polymère.
Ainsi, les électrons ou les charges positives fournies à la chaîne principale sont responsables
de la conductivité électrique des complexes formés.
13
Chapitre I Etude bibliographique
I.3.1. Définition
Figure I.8. Gamme de tailles des nanoparticules, en comparaison avec les principales
structures chimiques et biologiques [31]
14
Chapitre I Etude bibliographique
I.3.2.1. Définition
L’argent est un métal de transition qui ne présente pas des propriétés catalytiques et
magnétiques très particulières, mais il est bien connu pour son aptitude à former des agrégats
de faible nucléarité, dans différents matrices et supports. Il est le seul cation monovalent noble
qui forme des espèces mononucléaires stables dans l’eau. Par ailleurs, parmi les ions de
métaux de transitions, seul Ag+ peut être échangé facilement dans les zéolithes, à partir de
solutions aqueuses. L`échange cationique stoechiométrique, impossible à réaliser avec la
plupart des cations, est fréquemment observé pour Ag+. En outre, le processus réversible
d’oxydation-réduction de l’argent dans les zéolithes constitue un excellent modèle pour
l’étude du mécanisme de formation des clusters de métaux nobles dans les cages et canaux
d`un réseau zéolithique [32].
L’étude des agrégats d’argent permet d’aborder la spectroscopie des amas de métaux de
transition pour être rapprochée du cas des métaux alcalins mieux connus. Toutes ces raisons
ont conduit à utiliser l’argent comme métal modèle.
Les nanoparticules d’argent, pouvant regrouper environ 20-15 000 atomes d’argent, ont
montré les mêmes propriétés physico-chimiques et activités biologiques que l’argent, en plus
des propriétés uniques des nanoparticules [30].
L’argent est un métal noble mais plus réactif que l’or. Assez ductile et malléable, sa
résistance mécanique est améliorée par addition de cuivre. Il a une excellente conductivité,
propriété utilisée en électronique. Les sels d’argent sont photosensibles et sont utilisés en
photographie.
15
Chapitre I Etude bibliographique
Numéro atomique 47
Structure CFC
L’argent est le deuxième élément du premier groupe secondaire (IB) du tableau périodique.
Le nom scientifique "argent" vient du latin "argentum" qui dérive du mot grec "arguros" qui
signifie "blanc étincelant" ou "blanc clair".
Le minérale Le symbole
L’argentite Ag2S
La dyscrastie Ag3Sb
La hessite Ag2Te
La Stéphanite Ag5SbS4
La stroméyerite AgCuS
16
Chapitre I Etude bibliographique
On rencontre l’argent aussi bien à l’état natif (sous forme de métal) que dans des composés.
La configuration atomique de l’argent (Z=47) est [Xe] 4d105s1. Il est placé dans le groupe 11
(IB) après le cuivre et entre palladium (groupe 10) et cadmium (groupe 12) dans le tableau
périodique [34]
Au
[Xe]4f145d106s1
Les nanoparticules d’argent stabilisées par des alcane-thiols, notées AgCn de différentes
longueurs de chaines où n est la longueur du groupe alcane-thiol (n =8, 10, 12 ou 14) sont
synthétisées via la procédure de Stucky, revisitée par Portales et al [35]. Nous avons étendu
cette synthèse à d’autres sels précurseurs, d’autres températures et d’autres solvants. Le
schéma du montage est présenté sur la (figure I.9). Les références et fournisseurs des produits
utilisés sont donnés dans le (tableau I.4)
17
Chapitre I Etude bibliographique
C12/C14 8 :1
160 60 C12 8 :1
140 20 C10/C12 8 :1
L’utilisation des pansements et des crèmes «argentiques» ne fait pas débat car leur
emploi est peu fréquent, limité dans le temps et restreint à un individu donné, avec des
bénéfices thérapeutiques avérés. En revanche, l’exploitation commerciale des produits
«nanoargent» explosant à l’heure actuelle, il nous a semblé important de nous intéresser à la
fois aux conséquences liées à l’utilisation de ces ions et des nanoparticules d’argent.
18
Chapitre I Etude bibliographique
La plupart des études montre que l’argent ionique n’induit pas de conséquences
négatives pour l’être humain, aux concentrations requises pour obtenir une activité
antimicrobienne [38]. Toutefois, lorsque l’argent ionique est appliqué sur une lésion
corporelle sous forme de crème ou de pansements, il se lie à la sueur, au sébum et aux
protéines présentes. Il peut ensuite passer dans la circulation sanguine, ce qui se traduit par
une augmentation de la concentration en argent dans le sérum. Selon certains auteurs, il est
alors excrété dans les urines en 2 à 5 jours, alors que d’autres chercheurs ont montré une
bioaccumulation de granules métalliques dans différents organes : le foie, les reins, l’intestin,
les glandes surrénales et, dans de rares cas, la moelle épinière [39].
L’argent sous forme de nanoparticules peut pénétrer dans le corps humain par
différentes voies [40]. Après ingestion ou contact dermique en présence d’une lésion cutanée,
les nanoparticules métalliques peuvent se retrouver dans la circulation sanguine et/ou
lymphatique et s’accumuler dans les organes, comme les ions Ag +. Une étude in vivo sur des
rats a démontré que l’ingestion par voie orale d’une dose supérieure à 300 mg/kg de
nanoparticules d’argent pendant 28 jours entraîne des lésions au niveau du foie et une
accumulation dans de nombreux tissus, sans toutefois avoir de conséquences négatives sur la
moelle osseuse [41].
[42], alors que d’autres ont mis en évidence une cytotoxicité sur différentes lignées
(kératinocytes, fibroblastes, neutrophiles, monocytes, leucocytes, cellules du foie, cellules
endothéliales, cellules germinales), qui se traduit par une perte d’identité cellulaire, une
réduction de la capacité de prolifération et des modifications de la structure des organites et
du noyau cellulaire [38]. Les quantités de nanoparticules d’argent utilisées dans les différentes
expériences exposées ici sont très importantes et ne reflètent pas les niveaux auxquels les
êtres humains sont pour le moment confrontés [43].
De nombreuses méthodes ont été utilisées pour synthétiser des nanoparticules d'argent, parmi
lesquelles on peut citer la réduction chimique des ions argent en solution aqueuse [44] ou
organique, la réduction électrochimique [45], la réduction sous ultrasons, la réduction
photoinduite ou photocatalytique, la réduction sous micro-ondes, la réduction par irradiation
γ, la méthode de microémulsion et la réduction biochimique. Nous allons passer
19
Chapitre I Etude bibliographique
Certains d'entre eux jouent simultanément le double rôle d'agent stabilisant et d’agent
réducteur. Ainsi, par exemple, des nanoparticules d’argent presque sphériques peuvent être
préparées par réduction des ions Ag+en présence de citrate de sodium. Les cristallites ont un
diamètre relativement important (50-100 nm) et présentent une distribution large en taille et
en forme [46].
20
Chapitre I Etude bibliographique
Organique
Radicaux libres obtenus par sonication
Le tableau (I.5) regroupe les différents travaux utilisant la réduction chimique en solution
pour synthétiser des nanoparticules d’argent.
B. Réduction électrochimique
Outre le fait qu’elle permet l’obtention de petites particules métalliques, les avantages
de cette méthode sont la grande pureté des particules et la possibilité d'un contrôle
granulométrique précis obtenu en ajustant la densité de courant ou le potentiel appliqué.
21
Chapitre I Etude bibliographique
cyclique
I.4.1. Définition
D’une manière générale, les propriétés d’un polymère seul sont insuffisantes pour
conférer à l’objet que l’on veut fabriquer toutes les propriétés souhaitées en terme de rigidité,
résistance mécanique, légèreté ou autre propriété physico-chimique, électrique, optique…
C’est pourquoi on s’oriente de plus en plus vers les matériaux composites.
22
Chapitre I Etude bibliographique
Les cellules photovoltaïques sont des dispositifs qui convertissent l’énergie lumineuse
solaire en énergie électrique. Une cellule à base de polymère consiste, dans sa version la plus
simple, en une couche active contenant un polymère conjugué semi-conducteur entre deux
électrodes ayant des travaux de sortie différents. Une d’entre elles, la cathode, doit être
transparente et elle est constituée le plus souvent d’ITO tandis que l’anode est un métal (Al,
Mg, etc.). Dans le polymère conjugué, des excitons sont créés par irradiation, qui peuvent se
dissocier en formant des charges positives et négatives collectées aux électrodes [48].
Cependant, dans un dispositif aussi simple, la génération photo-induite des charges est
extrêmement inefficace. La plupart des polymères conjugués sont de bons donneurs
d’électrons par photoexcitation. Si un accepteur d’électrons est disponible à proximité, la
génération des charges est facilitée. Les premiers accepteurs d’électrons utilisés dans des
cellules solaires «plastiques» sont les fullerènes (C60). Une couche de fullerène est introduite
entre l’anode et la couche semi-conductrice polymère ; on parle alors d’hétérojonction,
permettant la séparation des charges à l’interface entre les deux couches. Une amélioration
supplémentaire est atteinte si cette hétérojonction type bicouche est remplacée par une simple
couche d’un composite formé de molécules de C60 dispersées dans une matrice du polymère
23
Chapitre I Etude bibliographique
conjugué. Dans ce cas, l’interface très large entre les donneurs et les accepteurs d’électrons
facilite la génération des charges. Les charges créées sont ensuite transportées vers les
électrodes : les trous via le polymère, les électrons par la phase fullerène qui percole.
A ce jour, la meilleure efficacité pour la conversion des photons en électrons pour une
telle cellule (1,7 %) a été obtenue avec un matériau composite contenant 90 % en masse de
nanorods : (bâtonnets) de CdSe dans du poly (3-hexylthiophène) (P3HT) [49].
Les nanorods (1D) présentent un transport électronique amélioré par rapport aux
nanocristaux sphériques (0D). Il est à noter que les ligands d’oxyde de trioctylphosphine
(TOPO) à la surface des nanocristaux constituent une barrière isolante importante pour le
transfert de charge. Ils doivent être remplacés par des molécules ayant une interaction faible
avec la surface des nanocristaux, comme par exemple la pyridine. Après évaporation de la
pyridine lors de la mise en œuvre du matériau composite, il est possible d’avoir des cristaux
quasi« nus » dans la matrice de polymère conjugué, permettant un transfert de charge
beaucoup plus efficace. Le même principe est applicable si on remplace les fullerènes par des
nanocristaux de semi-conducteurs. Un tel dispositif est montré sur le (schéma I.12).
Comme dans des cellules solaires organiques, l’ITO est utilisé comme cathode
transparente et l’aluminium, déposé par évaporation sous vide, comme anode. De plus, une
couche qui facilite le transport des trous vers la cathode est intercalée entre l’ITO et le
composite nanocristal/polymère. Elle est constituée d’un polymère conjugué à l’état
conducteur : le poly (éthylène dioxythiophène) dopé par l’acide poly(styrène sulfonique), noté
PEDOT:PSS.
semi-conducteur [50]
24
Chapitre I Etude bibliographique
Un grand nombre de polymères conjugués absorbent dans le spectre visible. Dans les
matériaux composites, des excitons peuvent alors être créés dans les nanocristaux et dans la
matrice polymère. Plusieurs mécanismes photophysiques sont donc possibles :
Pour un matériau composite donné, le procédé 2 exclut le procédé 4 et vice versa, car ce
transfert d’exciton type Förster a uniquement lieu à partir d’un composé de gap plus grand
vers un autre de gap plus petit.
Afin d’augmenter l’efficacité des cellules décrites, qui reste à l’heure actuelle faible par
rapport à celle des cellules inorganiques à base de silicium poly- ou monocristallin
(10 à 20 %), on peut optimiser l’absorption de la lumière solaire en jouant sur la taille des
nanocristaux et/ou sur le gap du polymère conjugué. Cela augmente le nombre d’excitons
photogénérés.
Une approche prometteuse consiste à greffer par liaison chimique les nanocristaux sur le
polymère conjugué, résultant en une structure ressemblant à un peigne. Cela permet à la fois
d’améliorer l’interface entre les deux constituants et d’éviter les problèmes de ségrégation des
phases. Dans les cellules organiques, les premiers exemples de ces polymères « double
25
Chapitre I Etude bibliographique
câble», qui assurent le transport des électrons et des trous, ont été réalisés par greffage des
molécules de C60 fonctionnalisées sur des polythiophènes [51].
Une diode électroluminescente (LED) est un dispositif dont le fonctionnement est basé
sur la génération de lumière par une excitation électrique. De ce fait, on peut considérer
qu’une LED se comporte comme une cellule photovoltaïque inversée. Dans sa version la plus
simple, elle est constituée d’une couche d’un matériau semi-conducteur électroluminescent
entre deux électrodes, une d’entre elles étant transparente (ITO). Le dispositif résultant
présente les caractéristiques courant-tension I(V) typiques d’une diode. Jusqu’à une certaine
tension appliquée, le courant ne passe pas et, au-delà de cette tension de seuil, le courant
augmente rapidement avec la tension. Pour un rendement quantique d’électroluminescence
constant, la caractéristique luminance-tension suit la caractéristique I(V).
Puisque l’on peut obtenir facilement toutes les couleurs du spectre visible avec les
nanocristaux de CdSe simplement en faisant varier leur taille, il est très séduisant d’utiliser
ces composés dans la couche active des diodes électroluminescentes. Dans de tels dispositifs,
les trous et les électrons sont injectés par les électrodes et forment des excitons dans les
nanocristaux, suit alors une recombinaison radiative des excitons. Afin d’améliorer la
performance, on peut diminuer la barrière d’injection des charges en intercalant des couches
de matériaux appropriés entre les nanocristaux et les électrodes (électron/trou couche de
transport). A ce jour, les rendements quantiques externes restent faibles (0,5%) en
comparaison des valeurs obtenues avec des dispositifs inorganiques (20 %).
26
Chapitre I Etude bibliographique
I. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Dans ce chapitre, nous présentons des généralités sur les polymères conducteurs,
polypyrrole, les nanoparticules, les matériaux composites et leurs applications.
I.1.1. Historique
2
Chapitre I Etude bibliographique
3
Chapitre I Etude bibliographique
Ces conducteurs sont formés d'une matrice de polymères isolants mélanges a des
charges conductrices telles que les poudres métalliques ou du carbone. On obtient alors un
polymère dit "charge", la conduction étant assurée par le perchlorate des particules introduites
[8].
Ils sont des polymères conjugués dont le squelette est constitué d'une succession de
liaisons simples et doubles engendrant un système d'électrons fortement délocalisés. Ils
peuvent être oxydes ou réduits, c'est-à-dire dopés sous une forme qui est conductrice de façon
relativement réversible, en même temps un anion ou cation (dopant) s'inséré dans le polymère
pour assurer la neutralité électrique.
Les polymères conducteurs ioniques sont des complexes du type polymères / sels.
En effet, les isolants possèdent un gap large (> 2 eV) qui ne permet pas le passage des
électrons, les semi-conducteurs ont un gap faible qui permet un saut de la BV à la BC par
simple excitation thermique des électrons, tandis que les métaux n’ont pas de gap et les deux
bandes peuvent être partiellement remplies.
4
Chapitre I Etude bibliographique
Figure I.2. Représentation dans le modèle de bandes des différents matériaux : Isolant,
conducteur (métal) et semi-conducteur
I.1.4. La conductivité
Dans cette classification, les polymères conducteurs non dopés sont des semi-
conducteurs à grand gap ou des isolants. Des modifications chimiques de la structure du
polymère permettent de moduler la valeur du gap ainsi que la position des bandes grâce à
l’ajout de charges. Ce processus chimique qui, par analogie avec les semi-conducteurs
inorganiques, est appelé dopage, permet d’obtenir de fortes conductivités, comparables dans
certains cas à celles des métaux (Figure I.3) [9].
Figure I.3. Domaine de conductivité des polymères conjugués par rapport à divers matériaux
5
Chapitre I Etude bibliographique
Les polymères conjugués sont isolants à l'état neutre mais ils peuvent être dopés par
l'ajout d'un réactif chimique qui oxyde (ou réduit) le système le rendant ainsi conducteur de
type p (de type n) par extraction (injection) d’électrons.
Le dopage positif correspond à l'extraction des électrons injectés dans les chaînes
polymères durant le dopage ainsi qu'à la désinsertion des cations. Le polymère revient à son
état neutre et isolant Lors du dopage positif du polymère, c'est-à-dire son oxydation, les
électrons sont arrachés du polymère et ce sont des anions qui s'insèrent pour préserver
l'électro neutralité [10].
6
Chapitre I Etude bibliographique
I.1.6.1. Electrochromisme
Les caractéristiques obtenues ont permis d'envisager la mise au point d'écrans plats pour
affichage ou pour télévision [10].
Les semi-conducteurs organiques ont également trouvé une autre application dans le
domaine de l'énergie solaire. Après la découverte des diodes, M. Heeger et son équipe sont
parvenus à créer une cellule photovoltaïque en plastique qui utilise donc l'énergie lumineuse
pour produire un courant électrique [11]. Néanmoins, l'énergie solaire plastique est encore en
phase de développement et le rendement reste quatre fois inférieur aux cellules solaires
classiques utilisant le silicium.
Les recherches sont focalisées pour de nouvelles cathodes dans les batteries au lithium.
De bons résultats sont obtenus avec les polythiophènes substitués et les poly (1,2-di(2-
thiényl) éthylène [12].
Une autre application envisagée pour les polymères comme les polythiophènes est leur
utilisation comme matière active dans des électrodes de supercondensateurs [13]. Les
quantités d'électricité que les polythiophènes sont capables d'incorporer lors de leur dopage
(50 mA h/g pour le dopage positif et 30 mA h/g pour le dopage négatif) sont très intéressantes
pour les systèmes de stockage de l'énergie.
Les films de polymères conducteurs peuvent servir de substituts non polluants dans les
revêtements de protection anticorrosion pour les métaux passivables (fer, acier, aluminium,...)
[14].
7
Chapitre I Etude bibliographique
I.2. POLYPYRROLE
I.2.1. Historique
8
Chapitre I Etude bibliographique
Le polypyrrole est formé d'unités de pyrrole (Figure I.4), cette structure fournit un degré
maximal de conjugaison et la capacité de donner des conductivités électriques élevées. La
forme finale du polypyrrole est celle d'une longue épine dorsale conjuguée.
La synthèse chimique la plus souvent utilisée conduit à l’obtention d’une poudre noire.
Ces synthèses consistent à polymériser le pyrrole en solution (différents solvants possibles :
eau, benzène, éthanol, acide sulfonique …), en y ajoutant un agent oxydant (FeCl3 , persulfate
d’ammonium, Cu2+, AlCl3 , Ag2+…).
9
Chapitre I Etude bibliographique
Figure I.5. Réaction de polymérisation simplifiée du pyrrole par voie chimique [22]
La couche mince croit à la surface de l’électrode dans son état conducteur, ce qui
permet le transfert de charge nécessaire à la poursuite du processus de croissance. Des
épaisseurs importantes, peuvent être obtenues par des techniques galvanostatique,
potentiostatique ou potentiodynamique.
10
Chapitre I Etude bibliographique
Pour certains auteurs [25] le dimère est formé par couplage de deux radicaux cations,
alors que d’autres proposent une attaque électrophile d’un radical cation sur une unité
monomère, et la réaction se poursuit par une déprotonation du dimère, qui permet sa
réaromatisation.
Le dimère, qui s’oxyde facilement que le monomère, se présente sous forme radicalaire
et subit un nouveau couplage. Le degré d’oxydation des oligomères diminuant avec la
croissance des chaînes, [26] la polymérisation se poursuit en passant par ces stades successif,
jusqu'à ce que les oligomères de masse moléculaire élevée deviennent insolubles dans le
milieu réactionnel. On obtient alors, une poudre noire de polymère qui constituer le composé
réactif de la source.
11
Chapitre I Etude bibliographique
12
Chapitre I Etude bibliographique
ce cas, il y aura alors formation successive d’un polaron et bipolaron négatif. Le taux maximal
de dopage dépend du potentiel d’oxydoréduction du polymère, du celui du dopant ainsi que
des effets stériques qui peuvent limiter l’insertion des dopants dans la matrice du polymère.
Ainsi, les électrons ou les charges positives fournies à la chaîne principale sont responsables
de la conductivité électrique des complexes formés.
13
Chapitre I Etude bibliographique
I.3.1. Définition
Figure I.8. Gamme de tailles des nanoparticules, en comparaison avec les principales
structures chimiques et biologiques [31]
14
Chapitre I Etude bibliographique
I.3.2.1. Définition
L’argent est un métal de transition qui ne présente pas des propriétés catalytiques et
magnétiques très particulières, mais il est bien connu pour son aptitude à former des agrégats
de faible nucléarité, dans différents matrices et supports. Il est le seul cation monovalent noble
qui forme des espèces mononucléaires stables dans l’eau. Par ailleurs, parmi les ions de
métaux de transitions, seul Ag+ peut être échangé facilement dans les zéolithes, à partir de
solutions aqueuses. L`échange cationique stoechiométrique, impossible à réaliser avec la
plupart des cations, est fréquemment observé pour Ag+. En outre, le processus réversible
d’oxydation-réduction de l’argent dans les zéolithes constitue un excellent modèle pour
l’étude du mécanisme de formation des clusters de métaux nobles dans les cages et canaux
d`un réseau zéolithique [32].
L’étude des agrégats d’argent permet d’aborder la spectroscopie des amas de métaux de
transition pour être rapprochée du cas des métaux alcalins mieux connus. Toutes ces raisons
ont conduit à utiliser l’argent comme métal modèle.
Les nanoparticules d’argent, pouvant regrouper environ 20-15 000 atomes d’argent, ont
montré les mêmes propriétés physico-chimiques et activités biologiques que l’argent, en plus
des propriétés uniques des nanoparticules [30].
L’argent est un métal noble mais plus réactif que l’or. Assez ductile et malléable, sa
résistance mécanique est améliorée par addition de cuivre. Il a une excellente conductivité,
propriété utilisée en électronique. Les sels d’argent sont photosensibles et sont utilisés en
photographie.
15
Chapitre I Etude bibliographique
Numéro atomique 47
Structure CFC
L’argent est le deuxième élément du premier groupe secondaire (IB) du tableau périodique.
Le nom scientifique "argent" vient du latin "argentum" qui dérive du mot grec "arguros" qui
signifie "blanc étincelant" ou "blanc clair".
Le minérale Le symbole
L’argentite Ag2S
La dyscrastie Ag3Sb
La hessite Ag2Te
La Stéphanite Ag5SbS4
La stroméyerite AgCuS
16
Chapitre I Etude bibliographique
On rencontre l’argent aussi bien à l’état natif (sous forme de métal) que dans des composés.
La configuration atomique de l’argent (Z=47) est [Xe] 4d105s1. Il est placé dans le groupe 11
(IB) après le cuivre et entre palladium (groupe 10) et cadmium (groupe 12) dans le tableau
périodique [34]
Au
[Xe]4f145d106s1
Les nanoparticules d’argent stabilisées par des alcane-thiols, notées AgCn de différentes
longueurs de chaines où n est la longueur du groupe alcane-thiol (n =8, 10, 12 ou 14) sont
synthétisées via la procédure de Stucky, revisitée par Portales et al [35]. Nous avons étendu
cette synthèse à d’autres sels précurseurs, d’autres températures et d’autres solvants. Le
schéma du montage est présenté sur la (figure I.9). Les références et fournisseurs des produits
utilisés sont donnés dans le (tableau I.4)
17
Chapitre I Etude bibliographique
C12/C14 8 :1
160 60 C12 8 :1
140 20 C10/C12 8 :1
L’utilisation des pansements et des crèmes «argentiques» ne fait pas débat car leur
emploi est peu fréquent, limité dans le temps et restreint à un individu donné, avec des
bénéfices thérapeutiques avérés. En revanche, l’exploitation commerciale des produits
«nanoargent» explosant à l’heure actuelle, il nous a semblé important de nous intéresser à la
fois aux conséquences liées à l’utilisation de ces ions et des nanoparticules d’argent.
18
Chapitre I Etude bibliographique
La plupart des études montre que l’argent ionique n’induit pas de conséquences
négatives pour l’être humain, aux concentrations requises pour obtenir une activité
antimicrobienne [38]. Toutefois, lorsque l’argent ionique est appliqué sur une lésion
corporelle sous forme de crème ou de pansements, il se lie à la sueur, au sébum et aux
protéines présentes. Il peut ensuite passer dans la circulation sanguine, ce qui se traduit par
une augmentation de la concentration en argent dans le sérum. Selon certains auteurs, il est
alors excrété dans les urines en 2 à 5 jours, alors que d’autres chercheurs ont montré une
bioaccumulation de granules métalliques dans différents organes : le foie, les reins, l’intestin,
les glandes surrénales et, dans de rares cas, la moelle épinière [39].
L’argent sous forme de nanoparticules peut pénétrer dans le corps humain par
différentes voies [40]. Après ingestion ou contact dermique en présence d’une lésion cutanée,
les nanoparticules métalliques peuvent se retrouver dans la circulation sanguine et/ou
lymphatique et s’accumuler dans les organes, comme les ions Ag +. Une étude in vivo sur des
rats a démontré que l’ingestion par voie orale d’une dose supérieure à 300 mg/kg de
nanoparticules d’argent pendant 28 jours entraîne des lésions au niveau du foie et une
accumulation dans de nombreux tissus, sans toutefois avoir de conséquences négatives sur la
moelle osseuse [41].
[42], alors que d’autres ont mis en évidence une cytotoxicité sur différentes lignées
(kératinocytes, fibroblastes, neutrophiles, monocytes, leucocytes, cellules du foie, cellules
endothéliales, cellules germinales), qui se traduit par une perte d’identité cellulaire, une
réduction de la capacité de prolifération et des modifications de la structure des organites et
du noyau cellulaire [38]. Les quantités de nanoparticules d’argent utilisées dans les différentes
expériences exposées ici sont très importantes et ne reflètent pas les niveaux auxquels les
êtres humains sont pour le moment confrontés [43].
De nombreuses méthodes ont été utilisées pour synthétiser des nanoparticules d'argent, parmi
lesquelles on peut citer la réduction chimique des ions argent en solution aqueuse [44] ou
organique, la réduction électrochimique [45], la réduction sous ultrasons, la réduction
photoinduite ou photocatalytique, la réduction sous micro-ondes, la réduction par irradiation
γ, la méthode de microémulsion et la réduction biochimique. Nous allons passer
19
Chapitre I Etude bibliographique
Certains d'entre eux jouent simultanément le double rôle d'agent stabilisant et d’agent
réducteur. Ainsi, par exemple, des nanoparticules d’argent presque sphériques peuvent être
préparées par réduction des ions Ag+en présence de citrate de sodium. Les cristallites ont un
diamètre relativement important (50-100 nm) et présentent une distribution large en taille et
en forme [46].
20
Chapitre I Etude bibliographique
Organique
Radicaux libres obtenus par sonication
Le tableau (I.5) regroupe les différents travaux utilisant la réduction chimique en solution
pour synthétiser des nanoparticules d’argent.
B. Réduction électrochimique
Outre le fait qu’elle permet l’obtention de petites particules métalliques, les avantages
de cette méthode sont la grande pureté des particules et la possibilité d'un contrôle
granulométrique précis obtenu en ajustant la densité de courant ou le potentiel appliqué.
21
Chapitre I Etude bibliographique
cyclique
I.4.1. Définition
D’une manière générale, les propriétés d’un polymère seul sont insuffisantes pour
conférer à l’objet que l’on veut fabriquer toutes les propriétés souhaitées en terme de rigidité,
résistance mécanique, légèreté ou autre propriété physico-chimique, électrique, optique…
C’est pourquoi on s’oriente de plus en plus vers les matériaux composites.
22
Chapitre I Etude bibliographique
Les cellules photovoltaïques sont des dispositifs qui convertissent l’énergie lumineuse
solaire en énergie électrique. Une cellule à base de polymère consiste, dans sa version la plus
simple, en une couche active contenant un polymère conjugué semi-conducteur entre deux
électrodes ayant des travaux de sortie différents. Une d’entre elles, la cathode, doit être
transparente et elle est constituée le plus souvent d’ITO tandis que l’anode est un métal (Al,
Mg, etc.). Dans le polymère conjugué, des excitons sont créés par irradiation, qui peuvent se
dissocier en formant des charges positives et négatives collectées aux électrodes [48].
Cependant, dans un dispositif aussi simple, la génération photo-induite des charges est
extrêmement inefficace. La plupart des polymères conjugués sont de bons donneurs
d’électrons par photoexcitation. Si un accepteur d’électrons est disponible à proximité, la
génération des charges est facilitée. Les premiers accepteurs d’électrons utilisés dans des
cellules solaires «plastiques» sont les fullerènes (C60). Une couche de fullerène est introduite
entre l’anode et la couche semi-conductrice polymère ; on parle alors d’hétérojonction,
permettant la séparation des charges à l’interface entre les deux couches. Une amélioration
supplémentaire est atteinte si cette hétérojonction type bicouche est remplacée par une simple
couche d’un composite formé de molécules de C60 dispersées dans une matrice du polymère
23
Chapitre I Etude bibliographique
conjugué. Dans ce cas, l’interface très large entre les donneurs et les accepteurs d’électrons
facilite la génération des charges. Les charges créées sont ensuite transportées vers les
électrodes : les trous via le polymère, les électrons par la phase fullerène qui percole.
A ce jour, la meilleure efficacité pour la conversion des photons en électrons pour une
telle cellule (1,7 %) a été obtenue avec un matériau composite contenant 90 % en masse de
nanorods : (bâtonnets) de CdSe dans du poly (3-hexylthiophène) (P3HT) [49].
Les nanorods (1D) présentent un transport électronique amélioré par rapport aux
nanocristaux sphériques (0D). Il est à noter que les ligands d’oxyde de trioctylphosphine
(TOPO) à la surface des nanocristaux constituent une barrière isolante importante pour le
transfert de charge. Ils doivent être remplacés par des molécules ayant une interaction faible
avec la surface des nanocristaux, comme par exemple la pyridine. Après évaporation de la
pyridine lors de la mise en œuvre du matériau composite, il est possible d’avoir des cristaux
quasi« nus » dans la matrice de polymère conjugué, permettant un transfert de charge
beaucoup plus efficace. Le même principe est applicable si on remplace les fullerènes par des
nanocristaux de semi-conducteurs. Un tel dispositif est montré sur le (schéma I.12).
Comme dans des cellules solaires organiques, l’ITO est utilisé comme cathode
transparente et l’aluminium, déposé par évaporation sous vide, comme anode. De plus, une
couche qui facilite le transport des trous vers la cathode est intercalée entre l’ITO et le
composite nanocristal/polymère. Elle est constituée d’un polymère conjugué à l’état
conducteur : le poly (éthylène dioxythiophène) dopé par l’acide poly(styrène sulfonique), noté
PEDOT:PSS.
semi-conducteur [50]
24
Chapitre I Etude bibliographique
Un grand nombre de polymères conjugués absorbent dans le spectre visible. Dans les
matériaux composites, des excitons peuvent alors être créés dans les nanocristaux et dans la
matrice polymère. Plusieurs mécanismes photophysiques sont donc possibles :
Pour un matériau composite donné, le procédé 2 exclut le procédé 4 et vice versa, car ce
transfert d’exciton type Förster a uniquement lieu à partir d’un composé de gap plus grand
vers un autre de gap plus petit.
Afin d’augmenter l’efficacité des cellules décrites, qui reste à l’heure actuelle faible par
rapport à celle des cellules inorganiques à base de silicium poly- ou monocristallin
(10 à 20 %), on peut optimiser l’absorption de la lumière solaire en jouant sur la taille des
nanocristaux et/ou sur le gap du polymère conjugué. Cela augmente le nombre d’excitons
photogénérés.
Une approche prometteuse consiste à greffer par liaison chimique les nanocristaux sur le
polymère conjugué, résultant en une structure ressemblant à un peigne. Cela permet à la fois
d’améliorer l’interface entre les deux constituants et d’éviter les problèmes de ségrégation des
phases. Dans les cellules organiques, les premiers exemples de ces polymères « double
25
Chapitre I Etude bibliographique
câble», qui assurent le transport des électrons et des trous, ont été réalisés par greffage des
molécules de C60 fonctionnalisées sur des polythiophènes [51].
Une diode électroluminescente (LED) est un dispositif dont le fonctionnement est basé
sur la génération de lumière par une excitation électrique. De ce fait, on peut considérer
qu’une LED se comporte comme une cellule photovoltaïque inversée. Dans sa version la plus
simple, elle est constituée d’une couche d’un matériau semi-conducteur électroluminescent
entre deux électrodes, une d’entre elles étant transparente (ITO). Le dispositif résultant
présente les caractéristiques courant-tension I(V) typiques d’une diode. Jusqu’à une certaine
tension appliquée, le courant ne passe pas et, au-delà de cette tension de seuil, le courant
augmente rapidement avec la tension. Pour un rendement quantique d’électroluminescence
constant, la caractéristique luminance-tension suit la caractéristique I(V).
Puisque l’on peut obtenir facilement toutes les couleurs du spectre visible avec les
nanocristaux de CdSe simplement en faisant varier leur taille, il est très séduisant d’utiliser
ces composés dans la couche active des diodes électroluminescentes. Dans de tels dispositifs,
les trous et les électrons sont injectés par les électrodes et forment des excitons dans les
nanocristaux, suit alors une recombinaison radiative des excitons. Afin d’améliorer la
performance, on peut diminuer la barrière d’injection des charges en intercalant des couches
de matériaux appropriés entre les nanocristaux et les électrodes (électron/trou couche de
transport). A ce jour, les rendements quantiques externes restent faibles (0,5%) en
comparaison des valeurs obtenues avec des dispositifs inorganiques (20 %).
26
Chapitre II Méthodes et techniques expérimentales
Les solvants et les réactifs utilisés sont L’eau distillée, le phosphate buffer solution
(PBS) est une solution tampon de phosphate, le perchlorate de sodium (NaClO4) et acide
phosphate disoudique (Na2HPO4), le perchlorate de lithium (LiClO4), produit (Aldrich) pure,
le pyrrole (Py) (C4H5N) produit (Fluka), L’acide ascorbique (AA) (C6H 8O6 ), nitrate d’argent
(AgNO3).
Nitrate d’argent
27
Chapitre II Méthodes et techniques expérimentales
L’électrode de travail est un disque de carbone vitreux. L’électrode de référence est une
électrode au calomel saturé en KCl (ECS). L’électrode auxiliaire (contre électrode) est une
grille de platine de grande surface.
28
Chapitre II Méthodes et techniques expérimentales
L’électrode de travail est nettoyée par polissage sur un tissu, imbibé avec de la pâte
diamantée. Elle est ensuite rincée avec de l’eau distillée puis avec de l’acétone et enfin séchée
avec du papier absorbant. Le nettoyage de l’électrode est effectué avant chaque manipulation
ou changement des paramètres électrochimiques. L’oxygène gazeux est chassé de la solution
par le barbotage d’azote pendant 10 min avant chaque manipulation.
La cellule et les électrodes utilisées lors des mesures d’impédance réalisées en solution,
sont identiques à celles utilisées en voltampérométrie cyclique. L’analyse du film a été
effectuée dans un système solvant/électrolyte support, en absence du monomère.
29
Chapitre II Méthodes et techniques expérimentales
t : le temps en seconde
30
Chapitre II Méthodes et techniques expérimentales
II.2.2. Chronoampéromètrie
Cette méthode est utilisée aussi pour étudie la germination, la croissance de nouvelle
phases sur l’électrode et obtenir des informations sur le dégagement de l’hydrogène ainsi que
sur le dépôt métallique. Dans le cas d’un contrôle cinétique par la diffusion en solution d’une
réaction électrochimique, l’expression du courant en fonction du temps s’écrit (en absence de
complications cinétiques) par :
31
Chapitre II Méthodes et techniques expérimentales
i = n.f.C.(D/πt)1/2 (2)
C : concentration (mole.cm-3)
t : temps(s)
Le courant décroit d’une façon monotone avec le temps et il est fonction linéaire de t -1/2. Le
coefficient de diffusion D est déduit de la mesure de la pente de la droite. Quand il y a un
phénomène de germination et croissance des germes formés, l’évolution du courant en fonction
du temps dépend du type de phénomène mis en jeu. Les courbes courant-temps présentent la
forme donnée sur la (figure I1.5).
32
Chapitre II Méthodes et techniques expérimentales
La méthode d’impédance apparaît comme l’une des plus puissantes techniques utilisées
dans le domaine de l’électrochimie et des sciences des matériaux. C’est une méthode de
caractérisation très précise du comportement électrique ; elle donne des renseignements sur
les propriétés de transport de charges au sein des matériaux et des phénomènes
électrochimiques se produisant aux interfaces électrode-solution.
Le rapport entre le signal d’entrée et celui de sortie transformé dans le plan de Laplace [61],
définit la fonction de transfert qui est l’impédance : Z = e/i (5)
Cette impédance est une grandeur complexe pouvant être représentée dans le plan
complexe par ses composantes, imaginaire (-Im) et réelle (Re), paramétrées en :( =2 f)
33
Chapitre II Méthodes et techniques expérimentales
= (8)
L’angle (déphasage) entre l’axe des x et le vecteur définit la phase θ qui est donné par :
Une courbe réelle d’une impédance dans le plan complexe combine les caractéristiques
des deux limites considérées, ainsi comme l’illustre la (figure II.7) :
34
Chapitre II Méthodes et techniques expérimentales
Cette méthode présente de nombreux avantages par rapport aux autres méthodes
électrochimiques. Parmi les plus importants, on peut citer:
- la possibilité d’effectuer des mesures expérimentales de grande précision car la réponse peut
être stable et être moyennée sur une longue période de temps.
- la mesure de la conductivité des électrolytes dans les liquides ou dans les matériaux solides.
Les mesures d’impédance, en solution, ont été réalisées à l’aide d’un potentiostat ou
galvanostat de type EC-Lab Express V5.12 Model VSP Biologic. Les diagrammes
d’impédance ont été enregistrés sur une gamme de fréquence (100 KHz – 100 mHz) avec une
amplitude de 10 mV. Toutes les expériences ont été effectuées à une température ambiante.
35
Chapitre II Méthodes et techniques expérimentales
II.2.4.1. Appareillage
Figure II.8. Schéma d’un MEB équipé d’un détecteur de rayons X « EDS » (à dispersion
d’énergie) [57]
36
Chapitre II Méthodes et techniques expérimentales
l’échantillon, d’un platine porte-objet permettant de déplacer l’échantillon dans les trois
directions et de détecteurs permettant de capter et d’analyser les rayonnements émis par
l’échantillon. En outre l’appareil doit nécessairement être équipé d’un système de pompe à
vide. Les observations sont effectuées à l’aide d’un microscope électronique à balayage
(MEB) de marque HITACHI-TM1000.
37
Chapitre III Résultats et discussion
38
Chapitre III Résultats et discussion
350
300
i (mA/cm2) 250
200
150
100
0 20 40 60 80 100
t (mV/s)
Les courbes de la (figure III.2) montrent lors du balayage de potentiel positif un pic
anodique et lors du balayage négatif un pic cathodique qui sont caractéristiques
respectivement de l’oxydation et de réduction du polymère électrodéposé. On remarque que
les densités de courant augmentent avec l’épaisseur du film de polymère, ceci est dû à
l’augmentation de la surface réelle du film.
39
Chapitre III Résultats et discussion
200s
200 400s
600s
1000s
100
i(A/cm )
2
-100
-200
-600 -400 -200 0 200 400 600
E(mV/ECS)
Figure.III.2. Electroactivité des films de PPy obtenus a différents épaisseurs dans une
solution H2O/LiClO 4 (10-1M)
La (figure III.3) présente les diagrammes d’impédance des films de PPy obtenus pour
différentes temps d’électropolymérisation : 60, 100, 150, 500, 800 secondes, les mesures ont
été réalisés à potentiel d’abondant (175 mV) dans un domaine de fréquence allant de 100
KHz à 20 mHz. Les courbes présentent deux demi-cercles aux hautes et moyennes fréquences
suivies d’une droite aux basses fréquences qui sont caractéristiques respectivement d’un
processus de transfert de charge et de diffusion. Les diamètres de deux demi-cercles relatifs
aux PPy diminuent dans le cas des films d’épaisseurs élevé.
40
Chapitre III Résultats et discussion
25
PPy 50s
PPy 60s
20 PPy 100s
PPy 150s
PPy 500s
15
PPy 800s
-Zi (K.cm )
2
10
0
0 5 10 15 20 25 30 35
2
Zr (K.cm )
Figure III.3. Diagramme de Nyquist relatifs aux films de PPy sur une gamme de
fréquences comprise entre 100 KHz et 20 mHz à potentiel d’abondant
Le (tableau III.1) rassemble les Paramètres d’impédance des films de PPy à différentes
épaisseurs, la résistance R1 ( .cm2) correspond au diamètre du premier arc de cercle, la résistance
R2 (KΩ.cm2) correspond au diamètre du deuxième arc de cercle et la capacité du film en
(μF/cm2).
41
Chapitre III Résultats et discussion
D’après les résultats du tableau précédent, on trouve que les valeurs de la résistance de la
solution (Rs) ne sont pas beaucoup influencées par la variation de l’épaisseur des films.
R2 : représente la résistance des filaments de PPy, qui dépend de la longueur de ces derniers.
0,8
0,6
0,4
i (A/cm )
2
0,2
0,0
-0,2
-0,4
-200 0 200 400 600
E (mV/ECS)
Figure III.4. Electrodéposition d’Ag (10 -2 M) sur le film de PPy dans une solution
H2O/ NaClO4 (10-1M), v = 20 mV/s.
42
Chapitre III Résultats et discussion
1200
PPy (600s)
PPy (600s)-Ag
800
400
i (A/cm )
2
-400
(10-1M), v = 20 mV/s
La (figure III.6) représente les diagrammes de Nyquist des films de PPy et de matériaux
composite (PPy-Ag) dans une solution H2O/LiClO4 tracés sur un domaine de fréquences
compris entre 100 kHz et 20 mHz.
Les courbes sont constituées de deux parties : la première est située dans le domaine de
haute fréquence, qu’est présentée par deux demi-cercles dans le cas du film de PPy, et par un
demi-cercle dans le cas du matériau composite, qui sont caractéristiques de la résistance de
43
Chapitre III Résultats et discussion
transfert de charge. La deuxième partie est présentée par des droites dans le domaine des
basses fréquences qui sont caractéristiques de processus de diffusion. On remarque que le
rayon de demi-cercle du film de PPy-Ag est plus petit que celui du film de PPy seul. Ce
qu’explique l’amélioration de la conductivité du film de matériau composite.
4
1
0 0
0 5 10 15 20 25 30
Zr (K.cm2)
Le tableau III.2 rassemble les paramètres électriques des films de PPy et PPy-Ag
obtenus à partir des diagrammes de Nyquist (figure III.6).
44
Chapitre III Résultats et discussion
Figure III.7. Image MEB des films de PPy (A) et PPy-Ag (B)
III.8. Etude comparative de l’oxydation d’acide ascorbique sur l’électrode modifiée par
PPy et PPy-Ag
Les électrodes modifiées par les films de PPy et PPy-Ag, sont utilisées comme
électrodes de travail pour l’oxydation de l’acide ascorbique dans la solution du phosphate
buffer solution (PBS).
45
Chapitre III Résultats et discussion
160 PPy
PPy-Ag
120
i (mA/cm2)
80
40
-40
0 100 200 300 400 500 600
E (mV/ECS)
Les courbes de la figure III.9 représentent l’oxydation d’acide ascorbique, dans une
solution de PBS contenant l’acide ascorbique à différentes concentrations (4.10 -3, 5.10-3, 6.10-
3
, 8.10-3, 10-2 M) sur PPy-Ag, la vitesse de balayage est de 20 mV/s. On remarque que la
densité de courant de pic anodique augmente avec la concentration de l’acide ascorbique avec
un déplacement de potentiel de ce dernier vers des valeurs plus positives dans le cas des
concentrations élevées.
46
Chapitre III Résultats et discussion
-3
10 M
160 -3
4.10 M
-3
5.10 M
120 6.10 M
-3
-3
8.10 M
-2
i (A/cm )
80 10 M
2
40
-40
0 100 200 300 400 500 600
E (mV/ECS)
dans la solution de PBS contenant différentes concentrations d’AA (4.10-3, 5.10-3, 6.10-3,
8.10-3, 10-2 M), v = 20 mV/s
200
i = 15.54 *CAA+16.43
R = 0.9973
150
i (A/cm )
2
100
50
0 2 4 6 8 10
CAA (M)
47
Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
La répartition des nanoparticules sur la surface du film de PPy est homogène, la taille de
particules est de l’ordre de 100 nm.
Le matériau composite PPy-Ag peut être un bon candidat pour la détermination de l’acide
ascorbique dans le milieu phisiologique.
48
Introduction générale
INTRODUCTION GENERALE
Depuis une trentaine d'années, les polymères conducteurs font l'objet de nombreuses études,
étant donné leur aptitude à passer réversiblement d'un état isolant à un état conducteur,
associé aussi dans la plupart des cas à une transition optique. Ainsi les applications possibles
sont nombreuses : ils peuvent être utilisés comme semi-conducteurs organiques, matériaux
électroluminescents, revêtements pour le blindage magnétique, matières actives de stockage
d'énergie, dispositifs électrochromes, capteurs, … [1].
Les matériaux composites sont constitués d’une dispersion homogène et non aléatoire
de nanoparticules actives au sein d’une matrice de polymère. L'avantage majeur des
matériaux composites est basé sur l'augmentation de la surface spécifique active et son
habilité à former un bon contact électrique entre les polymères et les nanoparticules
incorporées. Plusieurs polymères ont été utilisés pour la fabrication des électrodes composites,
du fait de la très grande surface spécifique qui leur est associée (exemple: polythiophène,
polyaniline, polypyrrole, etc.…) et ce dernier présente indéniablement de nombreux avantages
pour une application industrielle et en catalyse : non-toxicité, potentiel d'oxydation peu élevé
0.7 V, électropolymérisation réalisable en milieu aqueux avec une très bonne solubilité du
monomère dans l’eau (0,8 M) et la possibilité d’utilisation d’une large gamme de pH [2].
L’acide ascorbique est un diacide dont les pKa respectifs sont égaux à 4,25 et 11,7 à
25 °C [3]. Son oxydation a été étudiée sur différentes électrodes ; à goutte de mercure,
carbone vitreux et platine [4,5]. L’oxydation de l’acide ascorbique conduit à la formation de
l’acide dihydroascorbique qui s’hydrate rapidement en donnant un composé bicyclique.
L’objectif de notre travail est d’élaboré une électrode modifiée avec un matériau
composite à base de nanofils de polypyrrole et nanoparticules d’argent, en vue de l’utiliser
comme capteur à l’oxydation d’acide ascorbique.
Le premier chapitre est consacré à une étude bibliographique sur les polymères
organiques conducteurs, notamment le polypyrrole, les nanoparticules métalliques et les
matériaux composites.
1
Introduction générale
2
Références
REFERENCES
[1] A. Laforgue, Synthèse et caractérisation de polymères conducteurs Application au
stockage de l'énergie, Thèse de doctorat, l'Université Paris XII – val de marne,
(2001).
[2] N. Idiri, Elaboration d’électrodes modifiées à base des nanoparticules Ni0.3CO2.7O4
dans une matrice de polypyrrole, Thèse de Magister, Université Mouloud Mammeri
de Tizi Ouzou, (2011).
P 83 - 86.
[33] M. Che, C. O. Benett, Advances in Catalysis, (1989) p 36.
[34] W. Djeghboub, Nanoparticules d’or et d’argent déposées sur oxyde de cérium
synthétisées sous irradiation, thèse de magister, Université Mentouri Constantine,
(2010).
[35] P. H. Goubet, N et al, 105(39) (2008) p 14784-14789.
[36] R. D. Handy. Owen, R. E. Valsami-Jones, 17 (2008) p 315-325.
[37] T.M. El Badawy, A.M. Genaidy, A. Scheckel, K.G. Luxton, T.P. Suidan. Science of
the Total Environment 408 (2010) p 999-1006.
[38] M. Rai, A. Yadav, A. Gade, Biotechnol. Adv. 27 (2009) p 76.
[39] P.L. Drake and K. J. Hazelwood, Ann. Occup. Hyg. 49 (2007) p 575.
Références
p 1102.
[53] D. Baner, M. Lamache, C. Colin, G. Coté, Technique de l’ingénieur 5 (1985) p 623.
[54] J. E. B. Randles, Trans. Faraday. Soc, 44 (1994) p 327.
[55] T. A. Skotheim, R. L. Elsenbaumer, J. R. Reyoulds. Handbook of Conducting
Polymers, Ed. M. Dekker, New York (1998).
i
Figure III.2. Image MEB des films de PPy (A) et PPy–Ag (B)……………………… 45
Figure III.3. Electroactivité des films de PPy obtenus a différents épaisseurs dans une
solution H2O/LiClO 4 (10-1M)………………………………………………. 41
Figure III.4. Diagramme de Nyquist relatifs aux films de PPy sur une gamme de
fréquences comprise entre 100 KHz et 20 mHz à potentiel d’abondant… 42
-2
Figure III.5. Electrodéposition d’Ag (10 M) sur le film de PPy dans une solution
H2O/ NaClO4 (10-1M), v = 20 mV/s………………………………………. 43
Figure III.6. Electroactivité du film de PPy et PPy-Ag sur la solution H2O/LiClO4
(10-1M), v = 20 mV/s……………………………………………………… 44
Figure III.7. Diagrammes d’impédance du PPy et de PPy-Ag………………………… 45
Figure III.8. Voltampérogrammes cyclique de l’oxydation d’AA sur PPy-Ag dans la
solution de PBS contenant différentes concentrations d’AA (4.10-3, 5.10-3,
6.10-3, 8.10-3, 10-2 M), v = 20 mV/s………………………………………. 46
ii
LISTE DES TABLEAUX
iii
Liste de symboles
oDCB: D’ortho-dichlorobenzéne
TOPO: Oxyde de trioctylphosphine
P3HT: Poly (3-hexylthiophène)
PEDOT: Poly (éthylène dioxythiophène)
PSS: L’acide poly(styrène sulfonique)
LED: Diode électroluminescente
PBS: Le phosphate buffer solution
AA: L’acide ascorbique
Py: Le pyrrole
ECS: Electrode au calomel saturé
Ipa: Courants de pic anodique
Ipc: Courants de pic cathodique
Epa: Potentiels de pic anodique
Epc: Potentiels de pic catholique
Epa/2: Potentiels à mi-hauteur de pic anodique
Epc/2: Potentiels à mi-hauteur de pic cathodique
Ep: Différence de potentiel ente Epa et Epc
i: Densité du courant appliquée (A.cm -2)
n: Nombre d’électron échangés
F: Constante de faraday = 96500 C(A.s)
D: Coefficient de diffusion (Cm2.s-1)
C: Concentration (mole.cm-3 )
t: Temps(s)
iv
Imax: Courant au maximum de la courbe
tmax: Temps correspondant à I max
φ: Angle de phase
ω: La pulsation
e: Le signal d’entrée
f: La fréquence en Hertz
Z: Impédance
Im: Imaginaire
Re: Réelle
MEB: Microscope électronique à balayage
v
Liste de symboles
oDCB: D’ortho-dichlorobenzéne
TOPO: Oxyde de trioctylphosphine
P3HT: Poly (3-hexylthiophène)
PEDOT: Poly (éthylène dioxythiophène)
PSS: L’acide poly(styrène sulfonique)
LED: Diode électroluminescente
PBS: Le phosphate buffer solution
AA: L’acide ascorbique
Py: Le pyrrole
ECS: Electrode au calomel saturé
Ipa: Courants de pic anodique
Ipc: Courants de pic cathodique
Epa: Potentiels de pic anodique
Epc: Potentiels de pic catholique
Epa/2: Potentiels à mi-hauteur de pic anodique
Epc/2: Potentiels à mi-hauteur de pic cathodique
Ep: Différence de potentiel ente Epa et Epc
i: Densité du courant appliquée (A.cm -2)
n: Nombre d’électron échangés
F: Constante de faraday = 96500 C(A.s)
D: Coefficient de diffusion (Cm2.s-1)
C: Concentration (mole.cm-3 )
t: Temps(s)
iv
Imax: Courant au maximum de la courbe
tmax: Temps correspondant à I max
φ: Angle de phase
ω: La pulsation
e: Le signal d’entrée
f: La fréquence en Hertz
Z: Impédance
Im: Imaginaire
Re: Réelle
MEB: Microscope électronique à balayage