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MEKNES PCSI 2
2021/2022
CHAP4
EQUILIBRES D'OXYDOREDUCTION
1 Réaction d’oxydoréduction
1.1 Expériences
(a) État initial ions Cu2+ (b) État final : depot de cuivre rouge
bleu et poudre de Fer decoloration de la solution
Figure 1 – Le fer métallique F e(s) réagit avec les ions cuivre II Cu2+ (aq ) pour former des ions fer II F e2+ et
du cuivre métallique
1
A ce stade, nous pourrions écrire l’équation-bilan de la réaction entre le fer métallique F e(s) et les ions
cuivre (II) :
Détermination du nombre d’oxydation d’un élément chimique au sein d’une espèce chi-
mique
La somme des nombres d’oxydation des éléments chimiques constitutifs d’un édifice polyatomique est égal
à la charge de cet édifice.
Conséquence : le nombre d’oxydation de l’élément constitutif d’un ion monoatomique est égal à sa charge.
Exemple : Dans l’eau H2 O, le nombre d’oxydation de l’oxygène vaut −II, celui de l’hydrogène vaut +I.
On vérifie que n.o.(O ) + 2n.o.(H ) = −2 + 2 × 1 = 0 = qH2 O .
Exemple : Que vaut le nombre d’oxydation du manganèse M n dans l’ion permanganate M nO4− ? On
sait d’une part que n.o.(O ) = −II et d’autre part que 4n.o.(O ) + n.o.(M n) = qM nO− . On en déduit que :
4
n.o.(M n) = qM nO− − 4n.o.(O ) = −1 + 8 = +V II.
4
Application 1
Déterminer les nombres d’oxydation de l’oxygène et du soufre dans l’ion thiosulfate S2 O32−
Réponse
On sait que n.o.(O ) = −II. On détermine n.o.(S ) par la relation 2n.o.(S ) + 3n.o.(O ) = −2 qui donne
n.o.(S ) = +II.
2
1.4.3 Détermination rigoureuse du nombre d’oxydation d’un élément chimique
Nombre d’oxydation
Le nombre d’oxydation d’un atome au sein d’un édifice polyatomique est la charge électrique qu’il porterait
si on attribuait les électrons d’une liaison à l’atome le plus électronégatif a .
a. On reconnaît le raisonnement qui permettait de déterminer les charges partiels au sein d’une molécule sauf qu’ici c’est la
chargeb totale qui est attribué fictivement à l’atome le plus électronégatif.
Pour déterminer le nombre d’oxydation de chaque atome d’une molécule ou d’un ion polyatomique, il faut
représenter son schéma de Lewis et comparer les électronégativité des atomes intervenant dans une liaison.
On constate que l’oxydation de l’élément fer se traduit par une augmentation de son nombre d’oxydation..
On constate que la réduction de l’élément cuivre se traduit par une diminution de son nombre d’oxydation.
Oxydation
Le nombre d’oxydation d’un élément subissant une oxydation augmente.
Réduction
Le nombre d’oxydation d’un élément subissant une réduction diminue.
Au cours d’une réaction d’oxydoréduction, au moins un élément voit son nombre d’oxydation varier.
Application 2
La réaction suivante est-elle une réaction d’oxydoréduction ?
Réponse
Pour répondre, on évalue les nombres d’oxydation des éléments chimique dans chaque espèce intervenant
dans le bilan :
N H3 (aq ) + H2 O (l ) = N H4 + (aq ) + H3 O +
(aq )
(−III ) +I +I −II −III +I +I −II
Ni l’oxygène, ni l’hydrogène, ni l’azote ne voient leur nombres d’oxydation varier. L’équation proposé n’est
pas le bilan d’une réaction d’oxydoréduction a .
Il s’agit d’une réaction acido-basique.
3
1.6 Couples oxydant/réducteur
Au cours de la réaction entre le fer métallique F e(s) et les ions cuivre Cu2+ , c’est le fer qui subit une
oxydation : on dit que le fer métallique F e(s) un réducteur.
Cu2+ + 2e− = Cu
Demi-équation électronique associée au couple f e2+ /F e :
F e2+ + 2e− = F e
O2 + 4e− + 4H + = 2H2 O
— l’eau est l’oxydant du couple H2 O/H2 (H2 O peut s’écrire H3 O + ou H + en milieu acide) :
2H + + 2e− = H2
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Au cours d’une réaction d’oxydoréduction, un oxydant accepte chacun des électrons cédés par un réducteur.
Pour écrire l’équation-bilan de la réaction, on écrit les demi-équations électroniques de l’oxydant et du réducteur
mis en jeu puis on en fait la combinaison linéaire de façon à ce que le nombre d’électrons acceptés par l’oxydant
soit égal au nombre d’électrons cédés par le réducteur.
Exemple : réaction entre le fer F e(s) et les ions Cu2+ :
— Cu2+ + 2e− = Cu (1)
— F e2+ + 2e− = F e (2)
— l’équation-bilan s’obtient par la combinaison linéaire (1) - (2) :
B Garder à côté de l’équation-bilan le nombre d’électrons échangés relatifs aux nombres stœ-
chiométriques des réactifs et des produits.
2 Piles électrochimiques
2.1 Les piles électrochimique
Les piles électrochimique réaliser une conversion d’énergie chimique en énergie électrique. Le nom pile pro-
vient de la pile de Volta (1800), empilement alternatif de disques de cuivre, de disque de zinc et de disque de
coton imbibés d’eau salée (fig.2).
A ne pas prendre
sur le cahier
(a) Réalisation de la pile Daniell. Ici les de demi-piles sont concentrique, une céramique poreuse assurant
le contact électrique.
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_ +
U=e>0
V
( COM ) (V )
i=0
Zn(s) Cu(s)
K+, Cl-
Pont salin
Demi-pile de Demi-pile de
zinc cuivre
Figure 3 – La pile Daniell. Une pile est l’association de deux demi-piles, chacune constituée du réducteur et
de l’oxydant conjugués d’un couple. Les deux demi-piles sont mises en contact électrique par un pont salin
(solution ou gel électrolytique). Il apparaît alors aux bornes de la pile une tension e appelée force électromotrice
de la pile.
e- Charge e-
D i>0
Zn(s) Cu(s)
e- Cl- K+
e-
Pont salin i>0
ANODE CATHODE
Oxydation : Zn(s)=Zn2++ 2e- Réduction : Cu2++ 2e-=Cu(s)
Figure 4 – Pile alimentant une charge. Les électrons se déplacent de l’anode vers la cathode. Dans le pont
salin, le courant est assuré par la migration des ions.
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L’anode
Dans une pile, l’anode est le siège de l’oxydation.
La cathode
Dans une pile, la cathode est le siège de la réduction.
Lorsque la pile débite, la tension à ses bornes dépendant du courant. On peut, par exemple, la décrire par
le modèle de Thévenin :
U = e − r.i
e est la f.e.m. de la pile et r est sa résistance interne (une partie de l’énergie chimique est dissipé en énergie
thermique).
La capacité Q d’une pile est la charge électrique qu’elle peut débiter avant arrêt. En notant ξf l’avancement
final de ma réaction de fonctionnement de la pile et z le nombre d’électrons échangés dans l’équation de réaction,
un simple bilan conduit à la formule :
Q = zeNA ξf
E (E.S.H.) = E ◦ (H + /H2 ) = 0 V
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3.2 Potentiel d’oxydoréduction
Pour mesurer le potentiel d’une demi-pile relatif au couple Ox/Red, il suffit de constituer une pile dont l’autre
demi-pile est l’E.S.H. 2 ((fig.6). La tension mesurée vaut u = E (Ox/Red) − E ◦ (H2 /H + ) = E (Ox/Red) − 0 =
E (Ox/Red).
1. En pratique l’ESH n’est pas réalisable (infinie dilution et pH = 0 sont contradictoires) et on utilise l’électrode normale à
hydrogène dans laquelle [H + ] = c◦ = 1 mol · L−1 .
2. L’E.S.H. étant théorique, dans la pratique, on utilise une électrode de référence dont le potentiel est précisément connu et
fixé, par exemple l’électrode au calomel saturé (voir fiche technique Potentiométrie).
Pt(s)
Eléctrode de H2(g)
Platine pH2=pO=1
bar
Solution
aqueuse
pH=0
Figure 5 – L’électrode standard à hydrogène est constituée d’un fil de platine platiné plongeant dans une
solution aqueuse de pH = 0 dans laquelle les ions H + sont infiniment dilués et dans laquelle barbote du
dihydrogène H2 (g ) sous pression p = p◦ = 1 bar.
U=0,34 V
_
( COM ) (V )
i=0
Pont salin
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Formule de Nernst
Soit le couple Ox/Red de demi-équation électronique :
a. On ne peut écrire la relation de Nernst que si à l’équilibre l’oxydant et le réducteur du couple coexistent.
Application 3
Ecrire la formule de Nernst pour le couple ClO− /Cl− (à T = 298 K)
Réponse
— On écrit la demi-équation électronique du couple :
[ClO− ] [H + ] [Cl− ]
— On remplace les activités par leurs expressions : aClO− = , aH + = , aCl − = ,
c◦ c◦ c◦
aH2 O = 1.
[ClO− ][H + ]2
E (ClO− /Cl− ) = E ◦ (ClO− /Cl− ) + 0, 03 log
[Cl− ]c◦
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Les valeurs des potentiels standard sont tabulées (fig.7).
4 Équilibres d’oxydoréduction
4.1 Force d’un oxydant / force d’un réducteur
A partir de la valeur des potentiels standard des couples, on peut classer les oxydants et les réducteur.
Le diagramme de prédominance permet de savoir qui de la forme oxydante ou réductrice d’un couple pré-
domine pour une valeur donnée du potentiel électrique. Exemple du couple F e3+ /F e2+ : fig.9.
Fe 2+ Fe 3+
0,77 E( V )
Domaine de prédominance de Fe2+ : Domaine de prédominance de Fe3+ :
[Fe2+]>[Fe3+] [Fe3+]>[Fe2+]
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4.3 Prévision d’une réaction d’oxydoréduction
pour prévoir des réactions rédox on classe les couples par selon forces de
leurs oxydants
EO ( V )
Oxydant Réducteur
O2 1,23 H2O
De plus De plus
en plus en plus
oxydant réducteur
H2 O 0 H2
Zn2+ -0,76 Zn
Ordre de grandeur
Une différence de potentiel de quelques centaines de mV entre entre E ◦ (Ox1 /Red1 ) et E ◦ (Ox2 /Red2 )
suffit à rendre la réaction quantitative.
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