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Cours 1: La plante et l'eau

I- Introduction

Sans eau, il ne peut y avoir de vie (vie = qui est capable de réaliser des capacités d’absorption,
de reproduction, de sécrétion).
La vie est apparue dans l’eau, ce sont les bactéries qui sont apparus les premières et qui ont
organisé les premières activités synthétiques.

L’eau est la composante principale de la matière organique.

– Sève brute : eau + éléments minéraux → circule dans le XYLEME, distribution aux
différents organes
– Sève élaborée : eau + photoassimilats → circule dans le PHLOEME, distribution aux
différents organes

Photo = la lumière
Les végétaux convertissent les photons en sucre (oses, polysaccharides). Oses produit par la
photosynthèse (carbone inorganique converti en carbone organique). L'harmonie est la
collaboration des deux !
Circulation de l’eau dans la plante : absorption, conduction, transpiration

Si la plante absorbe l’eau, les parties aériennes doivent transpirer (transpiration foliaire), qui
met l’eau en mouvement dans le végétal. Quand il fait chaud, régulation de la transpiration
(statut hydrique) entre les capacités d’absorption et de transpiration.

Par défaut de pompe, comme le cœur, la transpiration foliaire permet d’aspirer l’eau et les
minéraux.

II- Le continuum sol-plante-atmosphère

A- L'eau du sol est le concept de potentiel hydrique

Il existe une classification végétale en fonction du statut hydrique :

– Plantes dites poïkilohydres (mousses, hépatiques, …), végétaux inférieures = plantes


dont le statut hydrique varie en fonction de l’environnement,
– Plantes dites homohydres végétaux supérieurs = végétaux dont le statut hydrique ne
varie pas

La plante a un contenu en eau variable qui dépend de :

– l'activité métabolique : elle varie entre une intense activité au printemps, une forte
activité en été, une faible activité en automne et une absence d'activité en hiver
– statut hydrique de l'air : pas le même statut suivant l'environnement (sécheresse,
humidité)
– statut hydrique du sol : teneur en eau du sol

En moyenne, une plante absorbe et transpire son propre poids en eau par jour.
La production de biomasse végétale dépend de la disponibilité en eau.

Dans le contexte de réchauffement climatique globale, il y a de moins en moins de disponibilité


en eau donc elle n'est pas régulière. Ce contexte est très inquiétant car moins il y a d'eau moins
il y a de plantes et moins
on peut nourrir la population.

La disponibilité représente l'absorption de l'eau par les plantes et non la présence d'eau. Plus le
nombre de jours d'eau suffisante augmente plus le rendement biomasse augmente.
Mais cela sature, il y a une limite de biomasse, à partir d'une certaine disponibilité en eau on
impacte plus positivement la production de biomasse. Lorsqu'il n'y a pas d'eau il n'y a pas de
vie, dans le même sens, plus il y a de l'eau (pluie) plus il y aura de production végétale.
C'est la plante qui nourrit l'humanité.

Pourquoi l'eau est-elle si nécessaire ?

–Propriétés thermiques
–Solvant universel
–Cohésion : Elle est très importante dans la physiologie de la plante.
liaisons hydrogène et tension superficielle : ADSORPTION

C'est la possibilité pour des molécules d'eau de former des liaisons hydrogènes (20kJ par
molécule). Celles-ci sont beaucoup plus faibles qu'une liaison covalente (100kJ par molécule)
mais plus fortes
qu'une liaison transitoire (4kJ par molécule).

Les molécules d'eau s'attachent les unes aux autres, c'est la cohésion.

Dans un récipient on met de l'eau et on introduit un tube capillaire non poreux (tube dont le
diamètre est extrêmement faible), la cohésion permet aux molécules de rentrer et de monter
par capillarité dans le tube capillaire,donc il y a une possibilité d'absorption.

Dans la vie végétale c'est important car l'eau sera capable de monter à l'intérieur des vaisseaux
xylémiens (imperméable grâce à la lignine et fin). Si l'eau de façon naturelle peut monter dans
les vaisseaux, c'est comme dans le tube capillaire grâce à la cohésion.

Aucun élément sur terre ne peut échapper à la gravité omniprésente. Elle s'oppose à la
capillarité car c'est une force qui va vers le bas. La cohésion (propriété physico-chimique)
permet aux molécules
d'eau de s'opposer à la gravité.

Tension superficielle : L'eau a la tension la plus élevée. C'est comme une frontière physique
entre l'interface eau/air donc entre le milieu liquide et aérien.

–Transparence aux radiations lumineuses :


*Les rayons du soleil jouent un rôle d'énergie pour la plante. C'est donc la photosynthèse liée à
la présence de pigments chlorophylliens. Si il n'y avait pas de transparence de l'eau, le soleil
n'atteindrait pas les pigments pour déclencher la photosynthèse.

–Développement d'une pression de turgescence :


Cellules végétales en milieu hypotonique.
Le potentiel hydrique est plus faible dans les cellules qu'à l'extérieur → Turgescence.

La roche mère C est en profondeur dont la nature dépend de la géologie du lieu sur lequel on a
fait l'étude. Elle va lentement se fragmenter par des attaques physico-chimiques.
Par exemple, la présence de proton H+ qui attaque la roche, c'est une attaque chimique.
Mais aussi par la présence de l'eau (distension/rétraction), c'est une attaque physique.

C'est dans la partie A et dans la partie B que les végétaux vont se développer. La matière
organique qui symbolise la vie (cadavres animaux ou végétaux = litière) vont être détruit pour
faire l'humus par une étape d'humidification.
L'humus ou acide humique qui est chargé négativement.
Les complexes argilo-humiques sont la rencontre entre l'argile et l'humus. Ils permettent une
absorption d'eau, ils interviennent comme une petite éponge, la plante pourra prendre l'eau
seulement si elle vient la chercher sur les complexes argilo-humiques.

Une bonne terre c'est une terre qui en a beaucoup


Une partie de l'eau n'est pas récupérée par la plante, c'est l'eau de ruissellement. En fonction
de la taille des particules du sol, le reste de l'eau qui s'écoule pourra s'étendre plus ou moins
profondément en fonction de la granulométrie du sol. On est dans un écosystème équilibré, il y
en a très très peu en ce moment sur la planète.
C'est une forêt primaire qui ne serait jamais touché par l'homme.

Dans un kilo de sol fertile → présence d'être vivant indispensable (mycète, bactérie ect..)
La taille des particules minérales intervient dans le piégeage de l'eau.
–Graviers, pierres, sables grossiers et fins : Ce sont des particules de plus de 50 um, friables
(destruction par les doigts) mais qui retiennent mal l'eau entre les pluies. Ces particules se
dessèchent rapidement et perdent leurs engrais par lessivage.
–Limon : Ce sont des particules de 2 à 50 um.
–Argile : Ce sont des particules de moins de 2 um qui retiennent beaucoup l'eau. Elles
peuvent se compacter (durcissement) et qui peuvent se saturer d'eau (manque d'oxygène).
* Lorsque la concentration en dioxygène dans le sol est normale, c'est la normoxie.
* La diminution de concentration en dioxygène dans le sol, c'est l'hypoxie.
* Lorsque la concentration en dioxygène dans le sol est nul, c'est l'anoxie.
On considère qu'un sol idéal devrait contenir 40% de sable, 40% de limon et 20% d'argile

Sol, milieu complexe constitué de 3 phases :

Solide : fraction organique et minérale


Liquide : solution du sol
Gazeuse

Qualité du sol dépend :


Taille des particules minérales qui le forment
Quantité d'humus qu'il contient
Êtres vivants qui l'habitent

Concept de potentiel hydrique : Ψw ou Ψ

C'est la résultante de toutes les forces de rétention.


Le potentiel hydrique d'un sol ou d'un milieu est égal mais de signe opposé à l'énergie qu'il faut
lui appliquer pour faire passer 1g d'eau de l'état lié à l'état libre.
Il est toujours négatif et est exprime en pascal ou en bar (0,1 Mpa = 1 bar). Plus la valeur du
potentiel hydrique est basse, plus la liaison entre le sol et l'eau est forte.

L'eau se déplace toujours dans le sens des potentiels décroissants


(de Ψ peu négatif à Ψ très négatif).
Le potentiel de l'eau pure est de 0.

Le potentiel du sol et de – 40 bars et le potentiel du poil absorbant = -100 bars.


→ L'eau rentre dans la cellule.

Quelles sont les composantes de Ψ ? Ψ = Ψs + Ψp

Quelles sont les Composantes de Y ?

•Ψs : potentiel de soluté ou potentiel osmotique égal à la pression osmotique mais de signe
opposé
On a donc Ψs = Ψo

On a donc YS= - P = YO

Contributions des solutés de la solution


•Ψp: potentiel de pression → pression hydrostatique

L’eau dans la plante

Rôle :
–maintien des structures, exemple : intégrité membranaire
–métabolisme → déroulement des réactions biologiques
–port dressé
–mouvements d'organes, de cellules, exemple : plantes dionées
–croissance
–circulation des nutriments, hormones et déchets
La teneur en eau du végétal se détermine après séchage (dessiccation) et à 60°C sous pression
réduite. C'est la comparaison entre la masse de matière fraîche (MF) et la masse de matière
sèche (MS).
Cette teneur est variable en fonction de l'espèce, de l'organe ou du stade de développement.

Les formes d'eau dans la plante sont :

–eau libre : eau facilement mobilisable stockée dans la vacuole, la paroi pectocellulosique et
méats intercellulaires et dans les vaisseaux conducteurs

–eau liée :
- eau de constitution : eau dans les molécules
- eau d'imbibition : au niveau des colloïdes hydrophiles du cytoplasme

L'eau dans l'atmosphère

L'eau dans l'atmosphère est présente sous forme de gaz (vapeur). On détermine la teneur en
vapeur d'eau à saturation en g.m-3 variable selon la température. Si on introduit plus de vapeur
d’eau que le maximum que peut contenir le contenant, la vapeur se condense et donc devient
liquide. Plus on augmente la température, plus on peut introduire de vapeur d’eau dans le
contenant. On évalue ensuite l’humidité relative.
Importance de la température sur humidité ou sécheresse de l’air !!!

–Si la teneur en eau est égale à 8,65 g.m-3, HR = 50% à 20°C, l'humidité est moyenne donc
satisfaisante pour animaux et végétaux.

II- L'absorption d'eau par la racine

1- Les zones d'absorption

Zone pilifère = Poils absorbant ou mycorhizes chez les plantes


adultes ou ligneuses = Symbiose entre champignon et racine

La fabrication de la sève brute se fait dans la racine car les poils absorbants (zone pilifère)
permettent l'absorption de l'eau et des minéraux dans le sol.
Lorsque le végétal vieillit, il y a disparition de la zone pilifère et installation d'une mycorhize.
Actuellement, 95% du monde végétal est sous forme de mycorhize (le champignon récupère
plus facilement l'eau dans les sols que la plante).
De plus, le champignon ne pourra atteindre sa reproduction sexuée que s'il est mycorhizé
(associé à une plante).

–La plante réduit le carbone grâce à la photosynthèse et elle en fournit à son champignon
symbiote (la plante est autotrophe au carbone alors que le champignon est hétérotrophe au
carbone

Les facteurs contrôlant l'absorption racinaire

Dans la plante, le potentiel hydrique Ψ : Ψ = Ψp + Ψs + Ψg

•Ψp = potentiel de pression

Soit sous forme de pression dans les vaisseaux conducteurs, poussée de l'eau entrant dans la
racine et/ou l'appel d'eau exercé par les parties aériennes = Appel Transitoire (sève brute sous
tension)

Soit sous forme d'une pression de turgescence → résistance de la paroi

•Ψs = potentiel osmotique

Comme dans le sol l'eau est plus ou moins liée, plus les forces de liaison sont élevées, plus Ψ a
une valeur faible.
Forces osmotiques liées à la présence d'ions minéraux récupérés dans le sol, aux ions
organiques (malate) et aux glucides solubles.

Plus la solution de la vacuole est concentrée, plus le potentiel osmotique a une valeur faible
(pareil pour le potentiel hydrique).

Osmose : Mouvement de l'eau au travers d'une membrane hémiperméable sélective (=


sélectivité membranaire : elle ne choisit que l'eau).
- Diffusion simple = transport passif sans énergie
- Diffusion facilitée = transport passif sans énergie par aquaporine (protéine dans la membrane)
Les aquaporines sont présentes sur toutes les membranes animales et végétales et permettent
le passage de l'eau.
Le déplacement se fait toujours dans le milieu le plus concentré en eau, vers le milieu le moins
concentré en eau, mais plus concentré en solutés. Les aquaporines participent à la diffusion
facilitée.
La pression peut s’opposer à l’osmose :
–La pression exercée par le piston est égale à la pression osmotique P = pi.
–La pression exercée par les parois est appelée turgescence = force hydrostatique interne,
c’est la poussée de l’eau sur les paroi végétales (force centrifuge, se dirige vers l’extérieur).

Qu’est ce qui fait varier le potentiel hydrique de la plante ?


on observe ici l’évolution de la pression de la cellule.

–0 = pas de pression
–sur ce diagramme on peut avoir une pression négative, impossible dans la vraie vie.

Au niveau de l’axe centrale, volume du protoplaste = 1, la cellule est en plasmolyse limite.


Quand la cellule est dans un état de plasmolyse limite, le potentiel de pression est nul (pas de
pression sur la paroi), et psy est entièrement définie par le potentiel de solutés.
Si on place la cellule dans un milieu hypotonique (= très concentré en eau mais peu de
solutés), l’eau extracellulaire va rentrer dans la cellule, traverse le plasmolemme et le
tonoplaste. Il va donc y avoir une dilution des solutés. On va avoir une diminution du
potentiel osmotique de la cellule, donc une augmentation du potentiel de soluté. Le potentiel
hydrique va également augmenter, et le potentiel de pression va devenir très positif.
Sur le diagramme, plus on va sur la droite, plus le potentiel hydrique va augmenter.

Si on place la cellule dans un milieu hypertonique (= très concentré en solutés), il y a une


augmentation de la pression osmotique, diminution de Ψs et Ψ (potentiel osmotique). Donc
le potentiel de la cellule est entièrement déterminé par Ψs.

III- Le mouvement de l’eau dans la plante

A- Le trajet horizontal

Les trois trajets empreintes par la racine :

–Voie apoplasmique : L’apoplasme c’est l’ensemble des parois pectocellulosiques et des


espaces extracellulaires = les méats et les lacunes.
–Voie symplasmique : Le symplasme est le réseau continu des cytosols (= la solution du
cytoplasme, sans organistes) que retient les plasmodesmes (= interruptions de la paroi
pectocellulosique), en suivant les gradients de concentrations décroissants.
–Voie transcellulaire : Ça saute de cellule en cellule.
Diapo 17 Le transport radial

D’un point de vue structurale, l’endoderme va être un obstacle à la circulation de l’eau


apoplasmique. (Diapo 18 : la barrière De l’endoderme).
Les cellules endodermiques sont constituées de subérines qui rendent la paroi très
imperméable.
L’eau devra absolument empreinter la voie symplasmique ou transcellulaire. Cependant, il n’y a
pas de compétition entre les trois trajets.
Epictèse = absorption active d’ions par la racine, la poussée racinaire.
Par un mécanique de transport actif, la racine va utiliser de l’ATP pour concentrer les ions
qu’elle prélève. Il y a une diminution du potentiel osmotique et donc du potentiel hydrique.

–L’eau passe et empreinte les différentes voies.


–L’eau ne peut pas faire demi-tour dans la voie apoplasmique à cause des parois
endodermiques.
–L'eau entre sous pression, c’est ce qu’on appelle la poussée racinaire.
On peut observer parfois des petites gouttes d’eau aux bords des feuilles, c’est un phénomène
de guttation, quand il y a trop de poussée racinaire.

B- Le trajet vertical : ascension de la sève brute

La vitesse de déplacement de la sève brute, est d’environ 1 à 6m/heure. Au printemps la


transpiration est maximum, ce qui peut aller jusqu’à 100m/heure.
Les moteurs de la sève brute sont au nombre de trois :
–La montée par capillarité : ces vaisseaux et les trachéides sont recouverts de lignine, ce qui
renforce et imperméabilise le végétal. Plus le diamètre du capillaire est petit plus l’eau
monte. Grâce à la cohésion des molécules d’eau (liaisons hydrogènes), les molécules
s’attirent ce qui permet de faire monter la sève brute dans les vaisseaux xylémiens.

Pour un trachéide de 50microns, il y a une montée d’eau de 0,6m.


Si ce mécanisme était le seul pour la montée de l’eau chez les grands végétaux, il faudrait
trouver des vaisseaux conducteurs très petits. Mais cela n’existe pas, donc il y a forcément un
autre mécanisme.
–La poussée racinaire : l’eau est injectée par pression, si il n’y a pas de transpiration.
–L’appel transpiratoire : théorie de la cohésion – tension ou évapotranspiration, ce qui
nécessite des feuilles. Diapo 18

Diapo 20 : Aspiration foliaire

–Évaporation de l’eau au niveau des feuilles (lacunes).


–La pellicule d’eau recouvrant les lacunes des feuilles se rétracte. Potentiel hydrique = -2T/r.
–Pression négative = tension.
C'est la coupe d’une feuille engagée dans la transpiration
Pendant la transpiration, la vapeur d’eau qui se trouve dans les lacunes remplies d’air humide
diffuse vers l’air extérieur, plus sec, en passant par les stomates de la feuilles.
La cellule la plus superficielle, la plus externe, va perdre l’eau de la partie pectinique.
Pour combler cette perte d’eau, de l’eau vacuolaire va être restituée à l’apoplaste, qui vient de
la cellule d’à côté, et ainsi de suite jusqu’aux vaisseaux xylemiens. Le fait d’avoir perdu de l’eau
vacuolaire, le potentiel hydrique va diminuer et la tension superficielle va augmenter, et
potentiel en soluté diminue aussi. C’est ce qu’on appelle la cohésion-tension.
Sans l’interface air-eau (= la couche limite), le végétal perdrait toute son eau. Mais il doit y avoir
un frein pour que toute l’eau ne soit pas restituée sous forme de vapeur dans l’atmosphère.
Plus les cellules vont perdre de l’eau et piquer de l’eau à la cellule voisine, cela va finir par
aspirer l’eau des vaisseaux xylemiens (= absorption racinaire), grace à l’appel transpiratoire.

Pendant la transpiration, la vapeur d’eau qui se trouve dans les lacunes remplies d’air humide
diffuse vers l’Air extérieur, plus sec, en passant par les stomates (= face abaxiale) de la feuille.
Tout d’abord la vapeur d’eau perdue par transpiration est remplacée par l’évaporation de la
pellicule d’eau tapissant les cellules du mesophylle.
En raison de l’évaporation de la pellicule d’eau, l’interface air/eau s’enfonce dans la cellule et
devient de plus en plus concave. Cette courbure (les sucres pectiniques livrent l’eau à
l’Atmosphère) augmente la tension superficielle et la vitesse de transpiration.
La tension superficielle accrue, aspire l’eau.

Notion d’embolie gazeuse = cavitation. C’est une rupture de la colonne d’eau.


–Le potentiel hydrique du sol environ -0,3MPa.
–Le potentiel hydrique du xylème des racines = -0,6MPa.
–Le potentiel hydrique des lacunes = -7,0MPa.
–Le potentiel de l’air extérieur = -100,0MPa.

C- La transpiration horizontale

A la sortie des vaisseaux xylémiens, l’eau va transiter Par osmose par une dizaine de cellules,
uniquement par un trajet apoplasmique et arrivera au niveau des cellules qui bordent les
espaces
intercellulaire.
La plus grande partie de l’eau sera vaporisée (chambre sous-stomatique), mais une autre partie
sera métabolisée (= photolyse de l’eau), et enfin une autre partie moindre sera utilisée pour
construire la sève élaborée (= photoassimilats + eau).

Pour baisser son potentiel hydrique, la cellule de feuille, de mésophylle, utilise la


photosynthèse, concentration des sucres, mais aussi dans l’activité photosynthétique elle va
casser ses molécules d’eau. Et par la transpiration, le potentiel hydrique va diminuer et permet
d’aspirer l’eau des parties basses.

IV- L'émission de l'eau : la transpiration foliaire

1- Les hydathodes ou stomates aquifères

Il existe des végétaux capables de transpirer de l'eau liquide par des stomates spéciaux, les
stomates aquifères ou hydathodes. C'est un mécanisme peu répandu dans le monde végétal.
Exemple : Tomate ou Lierre

2- Les stomates

Mais dans la majorité des cas la transpiration est sous forme de vapeur d'eau par des stomates
ou stomates aérifères. Diapo 22 Le stomate contrôle les processus physiologique essentiel :
l'échange gazeux (absorption de CO2 qui autorise la photosynthèse), le rejet d'O2 dans le cadre
de la photosynthèse et le rejet d'H2O qui permet la mobilité des sèves.
Diapo 23 Ce sont des cellules suffisamment grandes pour être observées en microscopie
optique(0,2 μ). Un stomate se trouve dans une couche épidermique entre deux cellules de
garde.

Diapo 24 Les cellules de garde vont conditionnées le degrés d'ouverture du trou (ostiole :
orifice)entre elles deux.
La plante est immobile et doit s'adapter à son environnement. Si l'eau manque, les stomates se
ferment pour limiter la perte d'eau (plus rien n'entre, plus rien ne sort).
Les caractéristiques structurales (déterminées avec un microscope optique dont la puissance
de résolution = 0,2μ) des cellules de gardes :

–Dissymétrie pariétale (mise en évidence avec du rouge du Rhuténium qui colore les pectines
donc la paroi pecto-cellulosique) : la face au contact de l'ostiole est beaucoup plus épaisse
que la face opposée. Mécanistique : Rhéologie.
–Chlorophylliennes : elles possèdent des chloroplastes et sont capables de réaliser la
photosynthèse. Les autres cellules de l'épiderme n'ont pas de chloroplastes.
–Grande vacuole : capacité de mobiliser beaucoup d'eau
Les caractéristiques ultra-structurales (déterminées avec un microscope électronique dont la
puissance de résolution = 1 Å ) des cellules de gardes :
–Orientation radiale (perpendiculaire au plus grand axe de la cellule) des microfibrilles de
cellulose : Pas d'expansion latérale car les microfibrilles l'empêche mais seulement de
l'allongement (Cf Hopkins). Lorsque les cellules s'allongent, le trou s'ouvre.

Donc, si la cellule se gonfle (turgescence) :


–Face opposée à l'ostiole se déforme plus que l'autre (elle est plus mince et plus souple)
–Traction des fibres de cellulose ouvre l'ostiole
Qu'est ce qui fait venir l'eau dans les cellules de garde ?
–Diminution du potentiel hydrique de la cellule de garde par production de sucres solubles :
impact négatif sur le potentiel hydrique et capacité d'aspirer l'eau
–Absorption active de K+ : Diapo 25

- Augmentation de l'osmolarité (baisse du potentiel hydrique)


- Entrée d'eau par osmose
- Turgescence, ouverture de l'ostiole
Certaines espèces ont des cellules de gardes non chlorophylliennes. Donc c'est ce mécanisme
qui est
utilisé par la cellule pour entrer en turgescence.
Une absorption active de potassium fait venir l'eau des cellules annexes vers la cellule de
garde.
Il y a une pompe à protons plasmalemmique (ATPase : structure enzymatique portée par les
membranes et structurent une pompe à protons) → La cellule de garde fait sortir les protons
H+
(efflux d'H+) grâce à l'énergie qui sont récupérés par la cellule d'à côté (influx d'H+).
Tout ceci est couplé à un échange de K+ qui se situe dans la cellule annexe et qui va être
contransporté. Pour chaque H+ qui sort de la cellule de garde, un K+ entre en étant donné par
lacellule annexe = Antiport actif ou contretransport H+/K+.
Le K+ est couplé à du Cl- qui suit le même chemin, ils sont stockés dans la vacuole de la cellule
de garde.
COOH = acide carboxylique et COO- + H+ = malate !!!
Cette accumulation d'ions dans la vacuole entraîne une augmentation de se pression
osmotique considérablement une diminution de son potentiel osmotique, donc une diminution
du potentiel hydrique, il y a donc un échange d'H2O qui va de la cellule annexe vers la cellule de
garde.
Cet échange d'eau entraîne l'ouverture de l'ostiole. Les mécanisme qui entraînent la fermeture
sont des mécanismes opposés.
C- Les facteurs contrôlant la transpiration foliaire

Donc la régulation du degré d'ouverture de l'ostiole :


→ Facteurs environnementaux = exogènes qui contrôlent la fermeture des stomates. Mais la
plante ne peut pas fermer tous ses stomates, 10% restent ouverts. En deçà, la photosynthèse (il
n'y a plus de CO2 qui entre) la respiration et la transpiration sont totalement arrêtés.
–[CO2] : très riche en CO2, fermeture des stomates
Régulation extrêmement fine, perception de la concentration en CO2 externe.
–Température : plus il fait chaud, plus la plante pour ménager son potentiel hydrique va
fermer ses stomates
–[H2O] → air : humidité relative
→ plante
→ Facteurs internes = endogènes qui sont propres à la plante.
–Hormone végétale (Phytohormone ou régulateur de croissance des plantes) qui est produite
par des cellules et qui agit à distance sur une cellule cible transportée par des vaisseaux.
Plus connue : ABA = Acide abscissique, c'est l'hormone anti-transpirante.
Permet de limiter le degré d'ouverture des ostioles. Quand il y a stress hydrique, les cellules de
garde doivent perdre l'eau et s'aident de l'ABA.
–Adaptations morpho-anatomiques : Une adaptation se transmet de génération en génération.
Ce sont par exemple toutes les adaptations trouvées au niveau des xérophytes = plantes
adaptées à la sécheresse.
- Port ramassé
- Feuilles petites (microphytes = feuilles réduites pour avoir moins de surface foliaire pour
transpirer ou encore aphytes = pas de feuilles).
- Cuticule épaisse, obstacle à la transpiration cuticulaire
- Localisation et densité des stomates « Stomates cachés » : pas à la surface de le la feuille, là où
le soleil ne tape pas, donc sur la face adaxiale
– Poils : tricophytes : induit une zone d'ombre pour le chloroplaste + éviter le vent
desséchant au stomate

Éléments conducteurs du phloème : Voir schéma


Le passage d'éléments de par et d'autre de la plaque criblée est modéré et n'est possible que
par de l'eau et des sucre solubles.
Le phloème est constitué d'éléments vivants très différenciés.
Circulation de la sève élaborée : Diapo 27 Transport longue distance qui postule que le
transport de la sève élaborée s'établit toujours d'un organe source vers un organe puits. C'est
le transport des photoassimilats (sucres produits par la photosynthèse).
Les sources sont connectées à des puits plus ou moins voraces (activité du puits variable avec
des valeurs différentes). D'un point de vue de l'agriculture c'est très maîtrisé.
Transport longue distance des photoassimilats (sucres) = Écoulement sous pression
Diapo 28

La photosynthèse est faite par la plante. Le chargement phloémien est le fait qu'une cellule
source envoie les sucres dans le phloème par un mécanisme complexe. Le chargement en
photoassimilats (saccharose généralement, osmotiquement actif) augmente la pression
osmotique de la cellule du phloème, diminue son potentiel hydrique, l'eau se déplacera du
xylème vers le phloème (absorption de l'eau xylèmienne par le phloème).
Au niveau d'un puits, la cellule va nécessiter un apport de sucres donc le mouvement du sucre
est à l'opposé du chargement phloémien, c'est le déchargement phloémien (cellule puits
absorbe des sucres), le potentiel hydrique augmente, l'eau retourne vers la cellule xylèmienne.
C'est la conduction de l'eau dans le xylème qui met en mouvement le phloème.

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