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I.DEFINITION ET IMPORTANCE DE LA
PHYSIOLOGIE VEGETALE
- les forces de gravité qui donnent l’eau
de gravité. La force de gravité est la force
qui attire l’eau dans les interstices du sol
après une pluie sous l’effet de la
pesanteur. L’eau de gravité ne peut pas
être absorbée par la plante car elle
s’évapore très vite ou est distribuée dans
les autres formes d’eau.
- les forces capillaires qui donnent l’eau de
capillarité. Ce sont des forces qui
maintiennent l’eau dans les capillaires du
sol, qui sont des canaux fins entre deux
éléments solides rapprochés. L’eau de
capillarité peut être absorbée par la
plante.
-les forces d’imbibition qui donnent l’eau
d’imbibition. Les forces d’imbibition sont des
forces qui maintiennent l’eau à la surface des
colloïdes chargés. L’eau d’imbibition peut être
absorbée par la plante.
La pression développée pour faire rentrer l’eau dans le tube est lue sur le
manomètre et représente le potentiel hydrique.
Figure 15 : Evolution de la succion en fonction de la teneur en eau du sol.
La succion est d’autant plus élevée que la teneur en eau est faible. Pour une même
teneur en eau, la succion est différente selon les types de sol et, pour une même
succion, la teneur en eau est différente selon les sols.
Tableau II : Point de flétrissement de quelques plantes sur divers
sols.
Types de sol Sable gravier Sable fin Limon sableux Limon Limon
ordinaire argileux
Humidité 1,55 5,5 12 18,9 27,4
équivalente
Blé 1,O7 3,1 6,5 9,9 15,5
Tomate 1,11 3,3 6,9 11,7 15,3
Pois 1,02 3,3 6,9 12,4 1,6
Riz du Japon 0,96 2,7 5,6 10,1 13,0
POsol ‹ POrac
POr
SOL
EAU
POs
Sr = POr – POs.
APPEL D’EAU FOLIAIRE
Grâce aux liaisons entre les molécules d’eau, l’eau forme un fil continu
c-Mesure de l’absorption de l’eau du sol.
Le principe de la mesure de l’eau absorbée est basé sur le fait
qu’une grande partie de l’eau absorbée par les racines est
rejetée au niveau de la partie aérienne de la plante.
La mesure de l’eau absorbée par la plante se fait par
plusieurs méthodes :
Gradient de succion
a : Pext < Pint, il y a entrée d’eau dans la cellule ; c’est la turgescence.
b : Pext = Pint, il n’y a ni entrée ni sortie d’eau ; C’est l’isotonie.
c : Pext > Pint, il y a sortie d’eau ; c’est la plasmolyse.
4- Variation simultanée de la pression osmotique (P), de
la pression de turgescence (Pt) de la succion (S) et du
volume vacuolaire (Vm) de la cellule
a- Pinocytose
(Fig. 26)
b- Electroosmose
Les charges à la surface des membranes créent des champs magnétiques. Les
molécules d’eau qui sont chargées, vont être attirées à l’intérieur de la cellule.
Figure 26 : Pinocytose
V-TENEUR EN EAU DE LA PLANTE
La teneur en eau de la plante est la quantité d’eau
qui se trouve dans la plante à un certain moment
donné. Elle s’exprime ne pourcentage (%).
Quantité d’eau
TE = --------------------- x 100
Masse de végétal
Quantité d’eau = PF (Poids frais du végétal) – PS
(Poids sec du végétal). PS s’obtient après séchage
du végétal à température douce (60°C). La
teneur en eau peut s’exprimer en fonction du
Poids frais ; dans ce cas
PF – PS
TE = ---------------- x 100
PF
La teneur en eau varie en fonction des végétaux et
en fonction des organes d’un même végétal. Par
exemple pour la teneur exprimée en % du poids
sec, on a:
• Feuilles de graminée 300 %
• Feuilles de tomate 700 %
• Graines 10 %
VI- EMISSION OU REJET D’EAU PAR LA PLANTE
La majeure partie de l’eau absorbée par la plante
est rejetée dans l’atmosphère à travers les
feuilles.
Cette émission d’eau se fait grâce à deux
phénomènes :
- la guttation ou sudation
- la transpiration.
A- Guttation ou sudation
La guttation est une sortie d’eau par des orifices ou
hydathodes situés sur le bord des feuilles, lorsque
l’atmosphère qui entoure la plante est chargée
d’humidité.
1- Mise en évidence
• Une feuille, un fruit ou une plante vivante, recouvert
hermétiquement de plastique ou de verre, montre au
bout d’un certain temps, la formation de buée à
l’intérieur du plastique ou du verre. Il y a eu émission
de vapeur d’eau qui s’est condensée au contact du
plastique ou du verre. C’est la transpiration.
Lenticelle
Figure 31: Lenticelle.
La lenticelle est une déchirure du suber qui recouvre les organes, après
une blessure de la plante. L’eau sort de la plante à travers cette déchirure
sous forme vapeur.
3- Mesure de la transpiration
La transpiration se mesure de deux façons :
A- Rôle mécanique
L’eau permet de maintenir la rigidité de la plante
entière, grâce à la turgescence des cellules qu’elle
occasionne
B- Rôles physiologiques
3- Lumière
- La transpiration est presque nulle à l’obscurité
et augmente avec l’augmentation de l’intensité
lumineuse.
- La lumière est la base de la turgescence des
cellules stomatiques et donc de l’ouverture des
stomates. Ce qui augmente la transpiration.
4- Action combinée de la température et de la
lumière
- L’action de la lumière et de la température peut
s’exercer individuellement sur la transpiration.
- Mais, naturellement, l’on assiste à une action
conjuguée de ces deux facteurs de
l’environnement sur la transpiration qui se traduit
par la variation journalière de la transpiration.
- Au fur et à mesure que le soleil évolue au cours
de la journée, on assiste à une augmentation de
l’intensité lumineuse et de la température,
entraînant une augmentation de la transpiration.
5-Effet du degré d’ouverture des stomates
-Plus les stomates sont ouverts, plus la
transpiration est intense.
Crypte
stomatifère
poils
Tige aquifère
souterraine
I- INTRODUCTION
II- NATURE DES MINERAUX ABSORBES
III- ABSORPTION DES MINERAUX
IV- TRANSLOCATION ET DISTRIBUTION DES MINERAUX DANS LA
CELLULE
V- ROLES DES MINERAUX DANS LA PLANTE
VI- INFLUENCE DES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX SUR LA
NUTRITION MINERALE
VII- RESISTANCE AUX STRESS MINERAL ET ADAPTATIONS DES
PLANTES
I- INTRODUCTION
Au cours de l’absorption de l’eau du sol, la plante
absorbe en même temps les minéraux du sol qui
vont entrer dans la constitution des tissus ou
jouer plusieurs rôles dans le fonctionnement de
la plante. L’alimentation de la plante en
minéraux comporte deux étapes essentielles :
- l’absorption des minéraux;
- la translocation et la distribution des minéraux
dans la plante.
II- NATURE DES MINERAUX ABSORBES
A- Formes de minéraux du sol
• Les minéraux absorbés sont sous plusieurs formes
dans le sol :
• Les minéraux de la solution du sol. Ce sont les
ions dissous dans l’eau du sol.
• Les minéraux des particules solides. Ce sont les
minéraux contenus dans les particules solides du
sol comme les roches calcaires ou ferreuses.
• Les minéraux des colloïdes. Grâce à leurs
charges, les colloïdes peuvent fixer des minéraux
à leur surface.
• Ce sont les minéraux de la solution du sol qui
sont directement accessibles aux racines.
• La qualité et la quantité de minéraux dans le
sol varient selon le type de sol (Tableau II).
• Les autres formes de minéraux sont
progressivement dissoutes dans la solution du
sol avant d’être absorbées (Fig. 39).
Tableau II : Composition minérale de deux types de sol.
dm
flux du minéral = ------ (g minéraux/h)
dt
- L’absorption d’un minéral peut s’accompagner
d’une exorption ou efflux. On définit alors le flux
net qui est la différence entre Vitesse
d’absorption du minéral et la Vitesse d’exorption
du minéral.
B-Mode d’absorption des minéraux
1-Cinétique d’absorption des minéraux
C- Concentration d’ions
-Certains minéraux, par leur présence ou leur
quantité, influence l’absorption des autres
minéraux (Fig. 51).
VII- RESISTANCE AUX STRESS MINERAL ET
ADAPTATIONS DES PLANTES
I- INTRODUCTION
V- REDUCTION DE L’AZOTE
I- INTRODUCTION
1- Azote organique
-l’azote organique est contenu dans
l’humus (mélange de CO2, d’ammoniac
(NH3), de protéines, d’acides aminés,
acides nucléiques, nucléotides,
glucides, lipides…, de reste de débris
végétaux).
- l’humus est obtenu après humification des
débris végétaux et animaux par les
microorganismes cellulolytiques et
protéolytiques:
-les bactéries (aérobies et anaérobies,
Parfois thermophiles).
-les moisissures
-autres organismes du sol (protozoaires, etc.)
-La formation d’humus s’accompagne entre
autres, d’une libération de NH3 :
Ce phénomène appelé ammonisation, est
réalisé par les bactéries ammonifiantes (Fig. 52
A ; Fig. 52 B).
Azotobacter vinelandii
Figure 56 B :
bactérie libre
anaérobie
fixatrice d’azote
atmosphérique
Clostridium botulinus
2-fixation par les bactéries
symbiotiques
Figure 61 : Schéma d’un nodule sur une racine montrant un contact
direct entre les vaisseaux conducteurs du nodule et ceux de la
racine.
IV- ABSORPTION DE L’AZOTE
A- Azote organique
-L’azote organique du sol est absorbé par les
plantes sous forme d’ions ammonium (NH4+) qui
pénètre dans la racine sous forme d’ammoniaque
(NH4OH) par l’apport de l’hydroxyle de la molécule
d’eau (Fig.62).
B-Azote minéral
-L’absorption de l’azote minéral du sol (nitrates,
NO3-) se fait sous forme d’acide nitrique (HNO3)
(Fig. 63).
C-Azote atmosphérique
-L’azote atmosphérique transformé par les
bactéries libres du sol en azote organique, est
libéré dans le sol après la mort de la bactérie .
-cet azote est absorbé par la plante sous forme
d’hydroxyde d’ammonium (Fig. 62).
-L’azote atmosphérique transformé par les
bactéries symbiotiques en azote organique est
directement récupéré par la plante à travers le
cylindre central qui est en connexion avec les
nodules.
V-REDUCTION DE L’AZOTE
-La plante n’utilise l’azote que sous sa forme
organique.
L’azote minéral du sol et l’azote
atmosphérique doivent donc être réduits
(transformés en azote organique) avant leur
utilisation par la plante.
A-Réduction de l’azote minéral
-La transformation (réduction) de l’azote
minéral en azote organique se fait dans la racine,
après son absorption par la plante.
-Elle se fait en plusieurs étapes qui aboutissent à
la formation d’azote organique.
-Ces réactions nécessitent des cofacteurs (NADH,
FADH, Fer et Molybdène) (Fig. 64).
B- Réduction de l’azote atmosphérique
-La transformation (réduction) de l’azote
atmosphérique en azote organique se déroule:
-dans les nodules des racines des
Légumineuses pour la fixation symbiotique
- dans les bactéries libres pour la fixation par
les bactéries libres du sol.
-Deux voies possibles de réactions conduisent à
la formation de l’ammoniac (NH3)en présence de
cofacteurs (NADPH, Ferrodoxine, Fer et
Molybdène)(Fig. 65).
-La réduction de se fait par des réactions
d’oxydo-réduction qui exigent:
▪une nitrogénase (flavoprotéine à molybdène)
▪des transporteurs d’électrons ( cytochrome C
chez Azotobacter et ferrédoxine chez
Clostridium) (Fig.66).
Figure 66: Réactions d’oxydoréduction intervenant dans la
fixation de l’azote atmosphérique.
Les réactions sont possibles grâce à des cofacteurs (ferrédoxine, Fer,
Molybdène).
Localisation de la réduction
-La réduction des nitrates débute dans la racine chez les
arbres et est achevée à la sortie du système racinaire
-Chez les végétaux herbacés, elle débute dans le système
racinaire et se poursuit dans les feuilles vertes.
-Chez le blé, la réduction se fait pour moitié dans la
racine et l’autre moitié dans les feuilles
-Chez la tomate, elle se fait dans les feuilles.
-Dans le système foliaire, la réduction se fait dans le
stroma des chloroplastes et exige la lumière.
VI- ASSIMILATION DE L’AZOTE ET BIOSYNTHESE
DES ACIDES AMINES
A- Taux de carbone
-L’influence du taux de carbone s’exerce sur les
bactéries fixatrices qui ont besoin de glucides
pour leur action.
- La fixation de l’azote et son absorption
augmente avec l’augmentation du taux de carbone
dans le sol.
- Une bonne absorption de l’azote nécessite un
rapport carbone/azote (C/N) égal à 25.
B-Température
- L’influence de la température est liée à
l’activité des enzymes dans la fixation et
l’assimilation de l’azote.
- Il existe une température optimale qui se situe
entre 35 et 45°C.
C-pH
-L’abaissement du pH (pH acide) du sol
entraîne une accumulation et une
absorption de l’azote sous forme
organique,
- l’élévation du pH (pH basique) entraîne
une accumulation et une absorption de
l’azote sous sa forme minérale.
D- Composition ionique du milieu
I- INTRODUCTION ET DEFINITION
II- PHOTOSYNTHESE
III- CATABOLISME GLUCIDIQUE ET FABRICATION
D’ENERGIE
I- INTRODUCTION ET DEFINITION
-La nutrition carbonée de la plante est la
fabrication de substances organiques (glucides) à
partir du dioxyde de carbone (CO2) contenu dans
l’atmosphère.
-Cette aptitude permet à la plante d’assurer son
autotrophie; ce qui la différencie des animaux
(hétérotrophes).
-Le phénomène par lequel se fait la fabrication
des glucides est appelé photosynthèse c’est-à-dire
une synthèse en présence de la lumière.
-Lorsque ces glucides sont dégradés soit
par la fermentation, soit par la respiration,
ils fournissent l’énergie utilisée dans les
synthèses biologiques des organismes
vivants (Fig. 71).
Figure 71 : Nutrition carbonée des végétaux.
II- PHOTOSYNTHESE
A1- Mise en évidence
-La Photosynthèse a été mise en évidence en
utilisant une plante aquatique placée dans une
solution de bicarbonate de sodium (CO3HNa)
contenue dans une éprouvette renversée.
-Lorsqu’on éclaire le système, on observe un
dégagement de gaz qui est de l’oxygène (O2)
(Fig.72).
Dégagement
de gaz (O2)
Solution de
bicarbonate
de Na (Na3CO3
Plante
aquatique
Parenchyme
palissadique
Parenchyme
lacuneux
grana
Thylakoïde
intergranaire
Figure 82: Transport d’électrons et photophosphorylation
acyclique.
Figure 83: Transport d’électrons et
photophosphorylation cyclique
a3) Bilan des réactions claires
-Au cours du transfert d’électrons,
on aura synthèse de:
▪3 molécules d’ATP,
▪2 molécules de NADPH2,
▪à partir de 3 molécules d’eau.
b) La phase sombre:
carboxylation et réduction du
CO2
(Les réactions qui se déroulent au
cours de cette phase sont dites
réactions sombres. Elles sont
indépendantes de la lumière comme
de l’obscurité).
b1) Mise en évidence
▪Expérience (Fig. 84).
▪Conclusion
-Au cours des réactions sombres, le CO2
est utilisé par les plantes pour synthétiser
les substances organiques en particulier
les glucides, le malate et l’aspartate et les
acides aminés (alanine, glycine, sérine).
-En fonction des premiers produits stables formés
et de leur localisation dans le temps et/ou l’espace,
on distingue 3 types de plantes:
▪les plantes en C3 : fixation de CO2 par
carboxylation du ribulose 1,5-diphosphate, réduction
de CO2 par cycle de Calvin,
▪les plantes en C4 : fixation de CO2 par
carboxylation du phosphénolpyruvate (R1), réduction
de CO2 par cycle de Calvin (R2), séparation spatiale et
temporelle (deux cellules différentes) des R1 et R2.
▪lesplantes crassulacéennes ou CAM
(crassulacean acid metabolism):
fixation de CO2 par carboxylation du
phosphénolpyruvate (R1), réduction de
CO2 par cycle de Calvin (R2),
séparation temporelle (jour et nuit)
des R1 et R2.
- Ces réactions se déroulent dans le stroma
des chloroplastes.
b2) Fixation du CO2 atmosphérique et synthèse
des glucides Chez les plantes en C3 : Le cycle de
CALVIN (Fig.85).