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Université Badji Mokhtar Annaba Module : Nutrition du Végétal

Faculté des Sciences


ces Dr. Bourouhou M

REPUBLIQUEALGERIENNEDEMOCRATIQUE POPULAIRE
REPUBLIQUEALGERIENNEDEMOCRATIQUEETPOPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE BADJI MOKHTAR-ANNABA


MOKHTAR

Faculté des Sciences

Département de Biologie

Domaine Science de la nature et de la vie

Filière Biotechnologie

Spécialité : Licence en Biotechnologie végétale et amélioration


des plantes

Nutrition du végétal

Responsable de la Matière : Dr Bourouhou Mourad

Année universitaire : 2021/2022


Université Badji Mokhtar Annaba Module : Nutrition du végétal
Faculté des Sciences Dr. Bourouhou M

Sommaire
Chapitre 1 Nutrition hydrique des végétaux…………………………………….....….………1
1. Introduction…….……..……….……………………………………...………….1
2. importance de l’eau dans la matière végétale…………….…………..........………..………1
3. La nutrition végétale……………………………………...……..….…….………..….…….2
4. La matière organique (l’humus)…………………….…………….….…..…….…….......….3
5. les éléments minéraux indispensables a la plante ….……...…………….……..……..….…3
6. Le PH…………………………………………...…….…………………...…...……..….….4
7. Les l’engrais foliaire …………………………………………………..….…….…………..5
8. Les milieux de développement des plantes…………………………..………..…………….5
9. Les milieux aquatiques……………………….………………………..…………………….6
10. Les milieux secs….....……………………………………………..………….……………7
Chapitre2 nutrition biologique des plantes……………………..…………..…....…….……..9
1- Pénétration de l’eau dans la plante ……………………….………………………….……9
2- Les facteurs contrôlant l’absorption de l’eau par la plante………………...……………..10
3- Méthodes de mesure de l’absorption de l’eau par les racines…………...…….………….11
4- Mécanismes de l’absorption …………..…………………………………………...……..11
4.1. Mécanismes cellulaires de l’absorption au niveau des racines…………………………..11
4.1.1. Hypotonie du milieu …..………………………………….....…………………………12
4.1.2. Isotonie ……..…………………………………..………………...……………………13
4.1.3. Hypertonie du milieu extérieur……..………………………….………………………13
4.1.4. La plasmolyse de la cellule ……..……...…………….………...………..……………13
4.2. Transit de l’eau dans la plante ………………………………………..…..………….…..14
4.2.1. Dans les racines…………………………………………………….…….…………….14
4.2.2. Trajets de l’eau…………..……………...……...………………….………………..….14
4.2.3. La montée de la sève brute dans la tige…….…………………..…..…….………..….15
Chapitre.3 nutrition et rôle des éléments minéraux……..…….…………...………..………18
1. Définition…………………………………………………….………….......….…….……18
2. La fonction d’absorption minérale racinaire chez les végétaux…………….…..……..19
3. l’absorption minérale………………………….…………………………….....…….……21
3.1. Les éléments minéraux et leurs rôles…………………..………..……….…..……..……21
3.2. Les éléments minéraux et la fertilité du sol (nature et importance)……………..…...…..21
4. L’origine des minéraux………………………………………………….……….……...…23
5. Modalités et mécanismes de l’absorption…….…..………………..….…………………...23
5.1. Modalités …….…..………………..….……………………………………..…………...23
5.2. Mécanismes de l’absorption …….…..…………………………...….…………………...24
5.2.1. La simple diffusion…………………………………………….…….….….……….…24
5.2.2. Le transport passif ………………………………………..…….…….….………….…24
5.2.3. Mécanisme actif ……………………………………………………..…....……….…..25
6. Rôles des ions dans la plante. ……………………………………………..…….………...27
6.1. Rôles physiques. ……………………………………..…….………….……..…….…….……..27
6.2. Rôles physiologiques……………………………………………………..….…….…….27
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Chapitre. 4 Carence en nutrition végétale et remèdes……………...………………………30


1. Définition……………………………………………………………….………………….30
2. Déterminer une carence ou un excès de manière pratique………….……...…………...….31
3. L'approvisionnement des plantes en éléments nutritifs……….……..….………………....32
4. Relation entre la teneur en élément nutritif de la plante et sa croissance ou son rendement
……………………………………………………….……………………...….……………..32
5. les symptômes de carence……………….…………..…………………………...…….…..32
5.1. Carence azotée…………………...….……………….……………………….…….……33
5.1.1. Symptôme …...….……………….…...….…………………………………….………33
5.1.2 Remèdes…...….……………….…...….………………………………………...……..33
5.2. Carence en Phosphore……………………………………………………………………34
5.2.1. Symptôme…...….……………….…...….……………………………………………..34
5.2.2. Remèdes…...….……………….…...….………………………………………...……..34
5.3. Carence en potassium…………………………..….…………….……………..…..…….34
5.3.1. Symptôme…...….……………….…...….……………………………………..………35
5.3.2. Remèdes…...….……………….…...….………………………………………………35
- Partie Travaux pratiques ….…...…...…………………...………………………………….37
-Références Bibliographiques ………………...……..……………..…………….……….….43
-Annexe…………………………………………...…………………………………………..50
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LISTE DES TABLEAUX


Tableau.1 : Les éléments minéraux essentiels absorbés par une plante : fonctions et formes
de réserves. (Marschner 1995; Shuman 2011)

LISTE DES FIGURES

Fig.1 : Photo Laitue de Mer (Ulvacée commune) (Ramade, 2003)


Fig.2 : Feuilles flottantes, plante rhizophyte (Victoria amazonica) (Ramade, 2003)
Fig.3 : L’absorption de l’eau par les racines (Simon M, 2009)
Fig.4 : Mesure de l’absorption de l’eau par les racines par un potomètre (Slavik, 1974)
Fig.5 : Poussés radiculaire, Expérience (Hales, 1727)
Fig.6 : l’absorption d’eau au niveau des cellules (Brent Cornell, 2017).
Fig.7 : Illustration de l’entrer de l’eau à travers l’endoderme, avec l’apparition de cadres ou «
bandes » de Caspary dans les parois radiales des cellules endodermales. (Laberche, 2010)
Fig.8 : Trajet de l’eau du poil absorbant à l’endoderme de la racine (EDUCMAD, 2019)
Fig. 9 : Schématisation des voies apoplasmique et symplasmique pouvant assurer le transport
d’un cation de la solution du sol jusqu’aux vaisseaux de la stèle (Taizet Zeiger., 2010)
Fig.10: Les transfère d’oligo-éléments du sol à la plante (Chapuis, 1991)
Fig. 11 : Schéma des différents transporteurs passifs et actifs au travers d’une membrane
plasmique d’une cellule végétale.( Jaspard, 2012)
Fig. 12 : Différents canaux de transports d’éléments minéraux (Hasnaoui, 2011)
Fig.13 : Pompe à protons (Armen, 2007)
Fig. 14 : Illustration des trois types de transport membranaire actif : uniport, symport et
antiport (Bu, 1994)
Fig.15: Les symptômes d’identification macroscopique des carences (Kati, 2008)
Fig.16 : la chlorose provenant d’une carence minérale (Raven et al, 1999)

ABREVIATION :
a. a. = acides aminés
a. n. = acides nucléiques
CEC : Capacité d’échanges cationiques
Cell: Cellulaire
Mbne: Membrane
MVT : Mouvement
PO : Pression osmotique
KJ : Kilo joule
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CHAPITRE I : NUTRITION HYDRIQUE DES


VEGETAUX
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CHAPITRE 1 : NUTRITION HYDRIQUE DES VEGETAUX

1. Introduction
La physiologie végétale étudie les mécanismes qui régissent le fonctionnement et le
développement des végétaux. Elle se divise en deux grandes parties :

Nutrition et métabolisme : qui se résument par, L’acquisition des éléments indispensables à la


vie et la transformation de ces éléments et leur intégration dans la matière organique (dans la
biomasse)
Croissance et développement : Mécanismes pour le passage de la graine de l’état de vie
ralentie à l’état reproducteur (cycle de développement). (Hopkins, 2003)

Les végétaux se distinguent du reste des êtres vivants par deux caractères :
-la cellule végétale typique est entourée d’une paroi rigide qui forme un squelette péri
cellulaire puisque sa composition est très riche en glucide, ce qui accentue la distinction des
plantes du reste des êtres vivants. (Soltner, 2001)
-La cellule végétale est doté d’un pouvoir de biosynthèse très développé, ce qui là confie une
aptitude de survie en autotrophie complète, ce qui signifie qu’une plante supérieure qui
pousse dans l’air, sur un sol riche en minéraux et en présence de l’eau et exposé au soleil
survie naturellement, on parle de parfaite autotrophie totale. (Laval, 1995)

La cellule végétale est une matière vivante qui a la même composition élémentaire et les
mêmes catégories moléculaires que toute autre matière vivante, une cellule se caractérise par :
- les mêmes structures générales de toutes les cellules.
-l’existence des mêmes mécanismes fondamentaux de transformation de l’énergie.
-les mêmes voies principales du métabolisme intermédiaire chez tous les êtres vivants.
(Soltner, 2003)

2. Importance de l’eau dans la matière végétale

L’eau est le constituant le plus important des tissus végétaux, pour cette raison les possibilités
d’alimentation en eau déterminent largement la répartition des végétaux à la surface terrestre:
la végétation est abondante sur les zones pluvieuses et absente où peu abondante sur zones
désertiques. (Soltner, 2001)

2.1. Au niveau cellulaire

C’est le milieu d’imbibition de tous les colloïdes protoplasmiques, c’est le liquide au sein
duquel s’effectuent toutes les réactions du métabolisme, le milieu de diffusion de tous les ions
ou métabolites, l’eau dans la cellule adulte est pour la plus grande part située dans la vacuole
qui occupe souvent plus de 95% du volume cellulaire, mais le cytoplasme lui même est très
hydraté. (Heller et al, 1989)

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2.2. Au niveau de l’organisme entier

C’est le fluide circulant dans les vaisseaux conducteurs, formant avec les matières en solution
les sèves brute et élaborée. C’est par ailleurs le liquide responsable de la turgescence de toutes
les cellules et donc du port dressé des végétaux non ligneux. (Belzung, 1900)

La sève brute est une solution nutritive du sol très diluée (0,1 – 2g L-1 ; P O moins d’un bar)
contient des sels minéraux, avec quelques composées organiques notamment les aminoacides
(Chapuis, 1991).

3. La nutrition végétale

La nutrition végétale est l’ensemble des processus qui permettent aux végétaux
d’absorber dans le milieu et d’assimiler les éléments nutritifs nécessaires à leurs différentes
fonctions physiologiques : croissance, développement, reproduction, etc. (Morot-Gaudry,
2012)
le principal éléments nutritif intervenant dans la nutrition végétale est le carbone, tiré
du dioxyde de carbone de l’air par les plantes grâce au processus de la photosynthèse la
nutrition fait appel à des processus d’absorption de gaz et de solutions minérales dans la
solution nutritive du sol par les racines ou dans l’air par les feuilles, La morphologie et
l’anatomie des feuilles est les propriétés optiques des ces derniers sont élaborées de façon à
intercepter efficacement la lumière et la convoyer jusqu’au chloroplaste où ce déroule la
photosynthèse .( Leclerc,1999)

Les racines, la tige et les feuilles sont les organes de nutrition des végétaux
vascularisés : ils constituent l’appareil végétatif.
Par les racines (poils absorbants), la plante absorbe la solution du sol, c’est-à-dire l’eau et les
sels minéraux, qui constituent la sève brute.
Par les feuilles, là où la photosynthèse s’effectue, la plante reçoit des acides aminés et des
sucres qui constituent la sève élaborée.
Sous les feuilles, les stomates permettent l’évaporation d’une partie de l’eau absorbée et le
dioxygène (O2) et l’absorption du dioxyde de carbone (CO2).
Dans la tige circulent les deux sèves « sève brute » et « sève élaborée ». (Mazliak, 2001)

Pour vivre, les plantes ont besoin de :


-L’air (l’oxygène et le dioxyde de carbone), l’eau, les sels minéraux, la lumière et la chaleur
-Les éléments nutritifs indispensables à la vie d’une plante peuvent être répartis en deux
catégories : Les macronutriments les glucides (ou sucres), les lipides (ou graisses), les
protéines (ou protides).
Les micronutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides gras essentiels, acides
aminés) (Sinha, 2004)

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4. La matière organique (l’humus)

La partie organique constitue l’humus qui comprend des substances à durée de vie
plus au moins longue, résultant de leur résistance aux agents de décomposition, les lignines,
cutines sont des molécules directement issues de la matière vivantes, Les composés humiques
tels que les acides fulviques et acides humiques sont la fraction la plus importante de l’humus.
les acides fulviques, hydrosolubles dont la durée de vie et assez courte ( de l’ordre de
l’année), puis des acides humiques colloïdaux à durée de vie plus longue, et des humines très
hautement polymérisées et dont la durée de vie est de l’ordre d’un siècle.
On peut distinguer deux grands types d’humus « Moder » et « Mull » le premier est
relativement acide.

L’humus sont riches en C (45- 58%), O (42- 46%) et H(6-8%), c’est surtout par l’azote qu’ils
différents, les teneur en N allant de 0,5 jusqu’à 4%, avec les conséquences sur la qualité et la
stabilité, la quasi-totalité de humus vient de la décomposition de la litière (débris des feuilles)
à une vitesse plus au moins grande, on peut calculer une vitesse relative annuelle de
décomposition ( en %) avec K= L/L+T

L : quantité décomposée chaque année, T: quantité totale de la litière encore présente


(Mazliak, 2001)

Les acides humiques sont des complexes ligno - protéiques colloïdaux qui possèdent une forte
capacité d’échanges d’ions et servent de support aux acides aminés, aux vitamines, aux
facteurs de croissance. (Chevrier et al, 2002).

Ces derniers sont considérés comme la partie la plus active de l’humus, Ils permettent d’éviter
des blocages dans le sol et assurent une meilleure assimilation des engrais Ils sont issus de la
transformation des matières organiques strictement végétales. (Lamrani, 2010)

Un des indices de qualité de l’humus est le rapport C/N (rapport azote sur carbone) du sol :
Un rapport C/N bas (10 et en dessous) indique une bonne activité biologique du sol
Un rapport C/N élevé (20 ou plus) indique un ralentissement de cette activité et un
appauvrissement du sol.
Il est donc nécessaire de préserver ce milieu qu’est l’humus par un entretien régulier et une
incorporation de matière organique dans les sols. (Yash, 1998)

Comme nous venons de le décrire, les éléments chimiques intéressants, comme l’azote (N) et
le phosphore (P) et le potassium (k), présents dans la matière organique, sont lentement
libérés au bénéfice de la culture lors de sa lente décomposition de cette matière préparée et
incorporée au sol sous forme de fertilisant. (Burt, 1992)

5. Les éléments minéraux indispensables à la plante

Les éléments dits macroéléments : ci-dessous les 12 principaux qui forment plus de
99% de la matière sèche végétale.
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Carbone (C) Oxygène (O) Hydrogène (H) Azote (N) Phosphore (P) Potassium (K) Calcium
(Ca) Soufre (S) Magnésium (Mg) Sodium (Na) Silicium (Si) Chlore (Cl) (Delaire, 2005)

Tous ces éléments n’intéressent pas l’agriculture au même degré:


Le carbone, l’oxygène, l’hydrogène constituent à eux trois environ 95% de la matière sèche ;
Ils se trouvent en abondance dans l’air et dans l’eau, il n’y a pas lieu de nous en préoccuper.
L’azote, le phosphore, le potassium, les trois éléments fertilisants majeurs, le soufre, le
magnésium, le calcium, les trois éléments fertilisants secondaires. (Elalaoui, 2007 a)

Les uns comme N, P, S ont un rôle plastique ; ce sont les constituants de base des protéines et
autres substances fondamentales des tissus végétaux.
Certains jouent un rôle essentiel dans le transfert de l’énergie (P) ou dans le transport de la
synthèse de substances diverses (K, Mg, Ca) ou encore dans la perméabilité cellulaire (Ca).
D’autres ont un rôle de catalyseur lors de la synthèse des substances organiques (La plupart
des Micro-éléments). D’autres enfin maintiennent dans la plante l’équilibre cations-anions
(Ca, K, Mg). (Elalaoui, 2007 b)
Les oligo-éléments ou Micro-éléments ne représentent qu’une partie insignifiante du
poids de la plante (environ 1%) mais la plupart d’entre eux n’en sont pas moins
indispensables à celle-ci.
Fer (Fe) Manganèse (Mn) Cuivre (Cu) Zinc (Zn) Bore (B) Molybdène (Mo) Cobalt (Co),
Aluminium (Al) Fluor (F) Sélénium (Se) Brome (Br) Iode (I) (Delaire, 2005)

Les principaux oligo-éléments : Fer, manganèse, cuivre, zinc, bore, molybdène, etc...
Tous ces éléments ne jouent pas le même rôle dans la nutrition végétale et certains ont un rôle
multiple:
Les oligoéléments absorbés en générale sous forme d’ions migrent vers les parties aériennes
des plantes, parfois avec d’autres ions, mais le plus souvent avec des acides organiques courts
( cycle de Krebs) ( citrate), des acides aminées ou des acides gras, le transport ce fait par les
vaisseaux criblés dans certain cas les oligo-éléments peuvent provenir des tissus de réserves
comme les graines où les tubercules (Coic et al, 1989)

6. le PH

En dessous d’un certain seuil (moins de 6 sur l’échelle ph), le sol est trop acide et
limite l’activité biologique (fertilité) et sa structure même est dégradée, donc l’acidité d’un sol
se définit par son potentiel hydrogène (PH), (Fregoni, 1975). En effet, l’acidité a une influence
sur l’assimilation des nutriments et oligo-éléments par les végétaux.
Pour une bonne culture il convient de garder un PH légèrement acide proche de 7 ou bien de
venir le rééquilibrer si nécessaire. (Cravalho, 2006; DE benito et Sombrero, 2006).
Le PH et fortement influencé par le roche mère, la composition de la litière joue aussi un rôle
particulier à travers son rapport C/N, souvent l’abondance de Ca++ est corrélée à un PH
légèrement basique. Le Mg++ lui aussi relève le PH (Mazliak, 2001)

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7. Les l’engrais foliaire

Les engrais foliaires permettent de réguler l’équilibre de l’alimentation lorsque la nutrition


Traditionnelle par les racines est insuffisamment assurée.
L’apport complémentaire permet une alimentation suffisante aux périodes où se manifestent
des besoins élevés, l’engrais foliaire stimule directement l’activité des racines par un bon
fonctionnement de la surface foliaire (photosynthèse) d’où une valorisation de la fumure
apportée du sol. (Tremblay, 1991)

Même dans des conditions de sol très favorables, L’alimentation de la plante peut se trouver
perturbée à certaines périodes comme par exemple, après plantation Sol trop froid au
printemps, (notamment pour le phosphore), Sol trop sec, Sol gorgé d’eau ; asphyxie racinaire.
(Tremblng, 2000)

8. Les milieux de développement des plantes

Les plantes, ne peuvent se déplacer pour changer de milieu, même si l’aire de


répartition d’une espèce peut se modifier sous l’action de changements climatiques, comme
on l’observe actuellement.
En dehors de l’influence de l’homme, qui a été décisive au cours des temps historiques dans
le modelage des paysages, les principaux facteurs influençant la répartition des végétaux sont
la disponibilité de l’eau, la température, la lumière, la nature du sol et l’action des autres êtres
vivants (bactéries, champignons, animaux herbivores, etc.). D’autres facteurs moins
importants, comme le vent, peuvent aussi intervenir. (Bournerias et al, 1992)

Les facteurs exogènes exercent, bien sur une contrainte fondamentale sur la croissance et le
développement, la plante perçoit et réagit à son environnement, elle recueillie les données du
monde extérieur sous forme de signaux quelle va modifier, amplifier, interpréter pour aboutir
à des réactions bien déterminées et régulées à l’échelle de la cellule puis de la plante entière.
(Mazliak, 2001)

Si tous ces facteurs agissent en même temps, il suffit que l’un d’eux sorte de la zone
de tolérance d’une espèce pour que cette espèce soit éliminée.
- la zone de tolérance, pour un facteur écologique donné, se définis comme la zone comprise
entre la valeur minimale et la valeur maximale compatibles avec la survie de l’organisme
considéré.
- les groupements naturels des végétaux, caractérisés par un ensemble d’espèces, ensemble
différent selon les climats, les régions (altitude et latitude), la nature du sol, etc. (Delaveau,
2003)
La disponibilité de l’eau est un des facteurs essentiels de la répartition des végétaux.
Deux exemples extrêmes, celui des milieux aquatiques et celui des milieux secs, vont nous
permettre de souligner l’importance de l’environnement pour la vie et la répartition des
plantes. (Bournerias et al, 1992)

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9. Les milieux aquatiques


Les plantes aquatiques sont particulièrement intéressantes dans leurs
photosynthèses. De part leurs énorme diversité de taille, de moins d’un micron jusqu'à des
dizaines de mètre et de l’énorme diversité de lumière en intensité, en qualité spectrale, et aussi
sous l’angle de la variabilité dans le temps. (Leclerc, 1999)
Les milieux aquatiques présentent des caractéristiques physiques très différentes de celles des
milieux aériens : la densité de l’eau est très supérieure à celle de l’air, sa capacité calorifique
et son inertie thermique sont plus élevées, les gaz, en particulier l’oxygène et le gaz
carbonique, s’y trouvent sous forme dissoute et leur concentration dans l’eau dépend de la
température. En outre, l’eau absorbe la lumière visible, plus ou moins fortement selon la
longueur d’onde, et la lumière solaire ne pénètre pas au-delà de 100 m de profondeur. Enfin,
l’eau de mer contient une quantité importante de sels dissous, généralement comprise entre 30
et 35 g par litre, ce qui confère au milieu marin des propriétés particulières. (Halle et al,
2008).
Les plantes vivant dans l’eau peuvent être totalement immergées, comme vivant sur les
roches et les eaux peu profondes comme la laitue de mer (Fig.1) et peuvent aussi être en partie
flottantes, comme les plantes macrophytes Feuilles flottantes (Fig.2), ou simplement enracinées
sur le fond, les feuilles restant aériennes, comme les roseaux. (Ramade, 2003; Delaveau, 2003)

Fig.1 : Photo Laitue de Mer (Ulvacée commune) (Ramade, 2003)

Fig.2 : Feuilles flottantes, plante rhizophyte (Victoria amazonica) (Ramade, 2003)

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10. Les milieux secs

Un milieu peut être physiquement sec, c'est-à-dire être dépourvu d’eau, comme c’est le
cas pour les déserts, les étendues de sable ou encore les calcaires fissurés. Un milieu peut
aussi être physiologiquement sec, c'est-à-dire que l’eau qui y est présente n’est pas disponible
pour les plantes. Ce peut être en raison de l’état physique de l’eau (glace, neige) ou de la
présence d’une importante quantité de sels dans le sol.
Outre la toxicité directe du sel pour de nombreuses plantes, les milieux salés (dunes
côtières, plages, etc.) sont physiologiquement secs car l’eau y est retenue fortement en raison
de la présence de sels. Les plantes caractéristiques de ces milieux sont appelées halophytes
(du grec halos, sel). . (Halle et al, 2008)

Les plantes vivaces qui occupent des milieux secs présentent divers dispositifs
permettant de minimiser les besoins en eau. On les appelle xérophytes (du grec xeros, sec et
phuton, plante). Elles possèdent généralement des feuilles recouvertes d’une cuticule
imperméable et portant un nombre réduit de stomates (les orifices à travers lesquels se
produisent les échanges d’oxygène, de gaz carbonique et de vapeur d’eau) ou d’autres
dispositifs limitant la transpiration et donc les pertes d’eau (feuilles réduites ou enroulées sur
elles-mêmes, poils épidermiques, feuilles transformées en épines, voire absentes). (Bournerias
et al, 1992).

Elles sont le plus souvent munies de racines très étendues ou de rhizomes très longs,
ce qui permet, soit de couvrir une surface très étendue, soit d’atteindre de l’eau en profondeur.
D’autres sont dotées de bulbes ou de tubercules qui stockent l’eau à la moindre pluie
(Hopkins, 2003).

Une autre stratégie existe chez les plantes appelées éphémérophytes, que l’on trouve
essentiellement dans les déserts. Elles poussent très rapidement à partir des graines à la
moindre pluie et ont un cycle vital très bref qui se termine par la production de nombreuses
graines capables de conserver longtemps leur pouvoir germinatif.
D’autres possèdent des organes souterrains, comme des rhizomes ou des tubercules,
qui restent en vie ralentie pendant les années de sécheresse et redonnent les parties aériennes,
tiges et feuilles, dès qu’il pleut. (Tavernier et al, 1977).

Enfin, on appelle plantes succulentes (du latin sucus, suc) ou plantes grasses, des
plantes dont les feuilles, les tiges ou les racines sont charnues et qui stockent de l’eau en cas
de pluie et la consomment pendant les périodes de sécheresse, comme les cactées ou les
euphorbes. (Halle et al, 2008).

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CHAPITRE2:NUTRITION BIOLOGIQUE
DES PLANTES

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CHAPITRE2: NUTRITION BIOLOGIQUE DES PLANTES

1. Pénétration de l’eau dans la plante

Les plantes puisent l’eau qui leur est nécessaire du sol.

1.1. L’eau du sol

Le sol peut contenir de l’eau libre circulante et de l’eau plus ou moins retenue soit par
capillarité dans les petites canalisations entre les roches, soit par adsorption à la surface des
minéraux (c’est l’eau d’hygroscopie). Les quantités d’eau immobilisées sont très variables
d’un sol à l’autre. (Snoussi et al, 1998)

1.2. L’absorption de l’eau par les racines

Fig.3. L’absorption de l’eau par les racines (Simon, 2009)

L’absorption d’eau dans la plante s’effectue par les poils absorbants des racines
essentiellement (Fig.3); Les poils absorbants sont des cellules géantes de 0.7 à 1 mm sur 1.2 à
1.5 μm de dimensions qui forment un chevelu visible à l’œil nu un peu en arrière de l’apex;
très nombreux ( 200 à 500/ cm2 jusqu’à 2000/cm2 chez les graminées, au total souvent plus
d’un milliard par plante. (Alloway, 1995).

Les poils absorbants offrent une surface de contact considérable entre le sol et la plante,
multipliant par un facteur allant de 2 à 10 la surface des racines, souvent atteindre plusieurs
dizaines ou même centaines de m2. Ils ont une existence limité dans le temps (quelques jours
à quelques semaines) et sont renouvelés au fur et à mesure de la croissance.ils sont fragiles et
disparaissent par l’acidité ou par manque d’oxygène. (Welch, 1995)

L’absorption de l’eau par les poils absorbants n’est pas un mode exclusif malgré sa fréquence
; ces derniers ne possèdent pas de mécanismes spécifiques d’absorption mais seulement
présentent des caractères morphologiques particulièrement favorables aux échanges d’eau à
savoir :

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- Paroi pectocellulosique très mince


- Vacuoles volumineuse
- Surface de contact considérable. (Peterson et al, 1996)

L’absorption d’eau est bien moindre au niveau des zones subérifiées² des racines mais se
produit néanmoins au niveau des fissures et des lenticelles, ce qui peut être important pour les
grands arbres. (Glass 2002)

2. Les facteurs contrôlant l’absorption de l’eau par la plante


L’absorption est sous la dépendance étroite de l’activité physiologique de la plante
puisque la transpiration crée un appel retransmis le long de la tige et de cellule à cellule grâce
aux forces de cohésion de l’eau.cet appel à un double rôle.
- il exerce directement sur l’eau des racines une tension vers le haut
-il diminue le gonflement des poils absorbants et donc la contre-pression de turgescence.
(Peterson et Farquhar, 1996), cependant, l’activité de la racine intervient également et
contrôlée par plusieurs facteurs
Les facteurs contrôlant l’absorption d’eau par les racines : les facteurs climatiques
(température, humidité de l’air) agissent indirectement sur l’absorption de l’eau en modifiant
les quantités perdues par transpiration, les facteurs pédologiques jouent aussi un rôle dans le
contrôle de la quantité d’eau absorbée par une plante. La teneur en eau de sol est un facteur
décisif. (Leclerc, 1999)

2.1. Facteurs climatiques

La température et l’humidité de l’air agissent indirectement sur l’absorption en


modifiant les quantités d’eau perdues par transpiration, la température du sol à une influence
marquée sur l’absorption. En effet une température au dessous de 5 à 10 °C entraine une
baisse de l’absorption. (Tanegmart, 2009)

2.2. Facteurs pédologiques

Un Sols trop lourds ou trop humides causent l’asphyxie des racines ce qui gêne
l’absorption. La teneur en eau du sol est donc un facteur décisif, c’est l’eau libre pour la
végétation qui doit être prise en compte. (Tanegmart, 2009)

La quantité d’eau absorbée est d’autant plus grande que les forces de rétention de l’eau
du sol sont faibles, au dessous d’une certaine teneur en eau, différente pour chaque sol, on
atteint le stade de flétrissement irréversible de la végétation. (Horton et al, 1994)

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3. Méthodes de mesure de l’absorption de l’eau par les racines


la quantité d’eau absorbée par la plante ne doit pas être égale à la quantité d’eau
perdue par transpiration puisque il ne faut pas négligé les quantités d’eau transformée ou
produite par le métabolisme qui sont d’ailleurs tout à fait minimes par rapport aux masses
énormes d’eau circulant à travers les organismes végétaux.
On peut mesurer la quantité d’eau puisée dans le sol par une plante de plusieurs façons soit
par simple pesée ou à l’aide d’un potomètre. (Fig.4)

Fig.4 Mesure de l’absorption de l’eau par les racines par un potomètre (Slavik,
1974)
4. mécanismes de l’absorption
Le mécanisme primaire d’entrée de l’eau est le résultat de lois purement physico-
chimiques. L’absorption de l’eau est un processus passif (au sens thermodynamique du terme)
du à la différence négative entre le potentiel hydrique du poil absorbant et celui du sol. Elle
est toute fois sous la dépendance du métabolisme. (Morot-Gaudry et al, 2012)
Notion de Pression osmotique : le liquide vacuolaire d’une cellule végétale présente
une certaine pression osmotique. À 0°C
Posm : pression osmotique atmosphérique
R : constante des gazs parfaits
T : température absolue
C : concentration molaire du liquide vacuolaire
Posm = R.T C = 22.4 C (Loi de Vant ‘Hoff, 1901) en pascal
4.1. Mécanismes cellulaires de l’absorption au niveau des racines

L’eau pénètre toujours à travers une paroi cellulaire, il faut se rappeler que les échanges
d’eau entre le milieu intracellulaire et le milieu extracellulaire se font à travers la membrane
cytoplasmique conformément aux lois physiques de la diffusion : l’osmose qui s’effectue
toujours du milieu hypotonique vers le milieu hypertonique. (Medrano, 2003).

La pression osmotique du suc vacuolaire est habituellement de quelque bar due aux
éléments minéraux surtout (K+ CL-, Hco3-) et aux acides organiques, elle peut atteindre
plusieurs dizaine de bar chez les plantes marines et les halophytes des terrains salés.

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Les forces d’imbibitions nécessite de l’énergie importante ( 400 KJ où plus), la force


d’imbibition entre l’eau et les macro molécules qui présentent des sites chargés
négativement, ce type de liaison ce rencontre chez les molécules organiques glucides
aminoacides , protéine, qui sont hydrophile par leur groupement, au contraire au lipides et
acides gras qui sont lipophile, au force d’imbibition et force osmotique s’ajoute la force
capillaire qui se traduisent par des rétention d’eau dans les lacunes et les canalicules, elle
joue un rôle secondaire. (Chapuis, 1991)

La pression osmotique qui détermine le flux d’eau est proportionnelle à la différence de


concentration entre les deux milieux. Ainsi une cellule placée dans une solution
hypertonique par rapport au milieu intracellulaire perd de l’eau et devient plasmolysée.
En outre, si elle est placée dans un milieu hypotonique extracellulaire par rapport au milieu
intracellulaire, l’eau pénètre dans la cellule, la vacuole gonfle : la cellule devient turgescente
(Fig.5) (Noctor, 2006).

Mbne cell Paroi Mbne cell Paroi Mbne cell Paroi

Solution isotonique Solution hypertonique Solution hypotonique


pas de MVT d’eau L’eau sort de la cell, L’eau entre dans la cell,
Mbne attaché à la La Mbne rétrécit La paroi s’oppose à la PO

Fig.5 : l’absorption d’eau au niveau des cellules (Brent Cornell, 2017).

Dans les conditions normale, la cellule du poil absorbant est toujours hypertonique par
rapport à la solution du sol : elle absorbe donc l’eau passivement par osmose Une plante,
arrosée avec une solution trop concentrée en sels minéraux, se fane et meurt car, non
seulement les cellules des racines n’absorbent plus d’eau, mais elles en perdent ce qui entraîne
leur plasmolyse. (Tinker et al, 2000).

4.1.1. Hypotonie du milieu


Si la cellule est plongée dans un milieu hypotonique (de pression osmotique inferieure
à celle de son liquide vacuolaire), un appel d’eau se produit du milieu le moins concentré vers
le milieu le plus concentré. De l’eau entre dans la cellule et celle-ci se gonfle, devient
turgescente. La paroi cellulaire se déforme, se distend sous l’effet de cette pression osmotique
(Posm) et oppose progressivement une pression membranaire (Pmbr) de résistance à la
déformation lorsque ces deux pressions opposées s’équilibrent, la cellule atteint son volume

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maximum. C’est l’état de pleine turgescence, état naturel aux cellules des végétaux non
ligneux à port dressé (Fig.5). (Morot-Gaudry, 2017).

4.1.2. Isotonie
La pression osmotique du liquide vacuolaire est donc responsable de l’entrée de l’eau
dans la cellule végétale mais à chaque instant cette pression osmotique doit être diminuée de
la contre pression de résistance à la déformation exercée par le cadre pectocellulosique, c’est
la force de "Succion S », elle est obtenue par la différence entre la pression osmotique et la
pression membranaire ou contre pression de résistance à la déformation exercée par la paroi.
(Aussenac, 1980).
La quantité d’eau entrant dans une cellule végétale est à chaque instant, proportionnelle
aux forces de succion exercées par la cellule sur l’eau de son entourage. Cette pression de
succion de l’eau est à son maximum quand le milieu est de même concentration ou de même
pression osmotique que le liquide vacuolaire S=Posm--Pmbr (Crowell, 2009; Wolf, 2012)

4.1.3. Hypertonie du milieu extérieur


Quand le milieu présente une force de succion de l’eau supérieure à celle de la cellule, l’eau
sort de la cellule vers l’extérieur et ceci provoque une plasmolyse

4.1.4. La plasmolyse de la cellule


C’est ce qui se passe l’orsque le sol est desséché au-delà du point de flétrissement des
végétaux. (Morot-Gaudry et al, 2017). Est il doit y avoir une hypertonie de la vacuole
suffisante du poil absorbant par rapport à la solution du sol, pour surmonter la résistance
qu’oppose la turgescence à l’entrée de l’eau.
L’hypertonie du poil absorbant est généralement le facteur déterminant de l’absorption et elle
est largement sous le contrôle de l’activité physiologique (Fig.6). (Crowell, 2009).

Fig.6. Illustration de l’entrer de l’eau à travers l’endoderme, avec l’apparition de cadres ou «


bandes » de Caspary dans les parois radiales des cellules endodermales. (Laberche, 2010)

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4.2. Transit de l’eau dans la plante

4.2.1. Dans les racines

Au niveau de la région pilifère d’une jeune racine, il existence de deux zones concentriques
nettement distinctes : écorce ou cortex et le cylindre central ou endoderme où se trouvent les
vaisseaux du bois conducteurs de la sève brute. (Marschner 1995)

Les mesures de pression osmotique sur une racine indiquent l’existence d’une
inversion du gradient de pression osmotique au niveau de l’endoderme. Des poils absorbants à
l’endoderme, l’eau circule de manière passive c’est les lois de l’osmose ; à partir de
l’endoderme, la progression nécessite une dépense d’énergie : c’est un transport actif (Fig.7)
(Mirabel, 2011)

Fig.7 : Trajet de l’eau du poil absorbant à l’endoderme de la racine (EDUCMAD, 2019)

4.2.2. Trajets de l’eau

L’eau entrée par les poils absorbants gagne les vaisseaux conducteurs par le cortex
(écorce) et la stèle (cylindre central). Elle suit trois voies ;
- L’apoplasme : c’est l’ensemble des parois, des lacunes et des méats des cellules, très
accessible à l’eau et aux ions minéraux. (Corozza et al, 2008).
- Le symplasme :
C’est l’ensemble des cytoplasmes qui sont en continuité par les systèmes de jonction
tels que les plasmodesmes. (Fig.8)
- De vacuole à vacuole : a travers des parois et des couches cytoplasmiques ; ce transport
est dit transport transcellulaire par opposition au transport transmembranaire limité à une
seule membrane. (Cocozza et al, 2008).

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Dans le cortex, l’apoplasme qui offre très peu de résistance


résistance à l’eau est la voie
principale mais, le cadre subérifié des cellules endodermiques forme un barrage que l’eau doit
contourner par le symplasme. Les trois voies sont d’ailleurs en constante communication.
(Mirabel, 2011).
-Poussée radiculaire: à l’entrée des vaisseaux,
vaisseaux l’eau est émise sous pression; c’est la poussée
radiculaire ou racinaire qui dépasse souvent 1 bar.

Fig.8. Schématisation des voies apoplasmique (en rouge) et symplasmique (en bleue) pouvant
assurer le transport d’un cation de la solution du sol jusqu’aux vaisseaux de la stèle (Taizet
Zeiger, 2010)

Le mécanisme d’entrer
entrer de l’eau à travers la racine est dans les conditions no normales,
essentiellement dû à l’appel des parties aériennes (transpiration) ; mais le mécanisme de la
poussée radiculaire est mal éclaircie. Il s’agit d’un processus actif lié au métabolisme et
plusieurs hypothèses tentent de l’expliquer :

- La tendance actuelle serait de considérer la poussée radiculaire pour une large part comme
de nature osmotique.
- Il y aurait une sécrétion active d’ions dans les vaisseaux conducteurs par les cellules de la
stèle, les ions secrétés entrainent l’eau. Ce point de vue est
est en accord avec le fait que la
concentration saline de la sève brute suit un rythme sensiblement analogue à celui de la
poussée radiculaire. (Mirabel, 2011)

4.2.3. Laa montée de la sève brute dans la tige


a- caractères

La solution minérale venue du cortex et collectée dans les vaisseaux, constitue la sève
brute qui est une solution très diluée formé de sels minéraux (0.1 à 2 g/l) avec une pression
osmotique d’au moins 1 bar en plus d’aminoacides résultant de la réduction des nitrates dans

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les racines et enfin de parcours, elle s’appauvrit en sels minéraux mais elle s’enrichit en
substances organiques (par mobilisation des réserves). (Laberche, 2010).

b- Mécanismes
La montée de la sève dans la tige se réalise par différentes voies
- la capillarité: C’est l’orsque la sève monte dans les vaisseaux conducteurs comme l’encre
monte dans la trame d’un buvard. L’inconvénient est que ce mécanisme ne pourrait expliquer
que la montée de la sève dans les végétaux très bas (mousses) ou dans des fleurs coupées (Au-
delà dessus du niveau d’équilibre, les forces de tension en cause tendent plutôt à s’opposer à
une montée vers les niveaux supérieurs). (Corson, 2009).

- la poussée radiculaire: joue un rôle important lorsque la transpiration est faible en particulier
la nuit ; cependant cela reste insuffisant.
- La transpiration : est le plus souvent, le principal moteur de la montée de la sève. Son appel
se transmet le long de la tige grâce à la cohésion des molécules d’eau, l’évaporation provoque
un appel d’eau. (Gorenflot, 1990 ; Morot-Gaudry, 2017).

Lorsque la transpiration l’emporte on dit que l’eau est sous tension ; lorsque c’est la poussée
radiculaire qui l’emporte, elle est sous pression. Selon l’heure de la journée, la sève est-elle
sous pression ou sous tension. La poussée radiculaire ayant agit toute la nuit et minimum en
fin d’après midi, c’est le moment où la transpiration atteint son maximum. (Crowell, 2009).

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CHAPITRE 3 : NUTRITION ET ROLE


DES ELEMENTS MINERAUX

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CHAPITRE 3: NUTRITION ET ROLE DES ELEMENTS MINERAUX


1. Définition

Les végétaux se nourrit de sels minéraux qui existent dans le sol sous forme d’ions
ces derniers pénètrent à travers les racines. Les surfaces racinaires importantes et les systèmes
actifs d’absorption assure malgré les faibles concentrations des ions dans la solution du sol,
l’acquisition des nutriments minéraux par les plantes est un processus efficace (Fig.10)
(Serrano, 2001).

En outre, des symbioses formées entre les mycorhizes et les racines, contribuent à
l’acquisition de ces éléments. D’importants progrès ont été réalisés dans la compréhension
des mécanismes moléculaires du transport d’ion ainsi que des gènes impliqués dans la
nutrition minérale (Huguet, 1978).

Les végétaux puisent des matières minérales indispensables à leur fonctionnement


dans leurs milieux environnant (sol, eau et air). L’absence ou carence de ces matières perturbe
le bon développement. (Soing, 2004)

Fig.10: Les échanges entre le sol et la plante (Chapuis, 1991)

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2. La fonction d’absorption minérale racinaire chez les végétaux

Elle peut être définie comme étant le transfert des éléments minéraux depuis le milieu
édaphique vers le cytoplasme cellulaire via l’apoplasme. La paroi cellulaire de nature pécto--
cellulosique est constituée de nombreux pores dont le diamètre (3,5 à 5,0 nm) ne constitue pas
de barrière au passage des solutés. A l’inverse, la membrane plasmique, de par sa nature
lipidique, est hydrophobe et imperméable aux ions. Le transfert des éléments minéraux depuis
l’apoplasme vers le cytoplasme s’effectue alors par des transporteurs membranaires
spécifiques. (Fig. 11) (Zhang et al, 2001)

Pour la plupart des ions ( K+,Na+,Ca2+,Cl-,NH4+,NO3-,SO4 2-,HPO42- ou H2PO4- ),


l’absorption minérale correspond au bilan entre le flux entrant (influx) et le flux sortant
(efflux) du cytoplasme.

L’influx est un mécanisme actif, très généralement dépendant d’une source


d’énergie, et réalisé par des systèmes de transporteurs spécifiques. L’efflux est un mécanisme
encore mal connu supposé passif et inductible. Il est non négligeable puisqu’il peut
représenter suivant les ions de 5 à 90% de l’influx (Le Bot et al. 1998).

L’efflux correspond à une fuite passive des ions qui est souvent compensée par une
réabsorption active, seuls les transporteurs membranaires intervenant dans le mécanisme
d’influx, dont la structure, la fonction et la régulation sont actuellement assez bien connues,
seront ici présentés. (Bouma et al 1993).

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Transports passifs Transports actifs

Protéine canal Transporteur Aquaporines Avec pompe ATPasique

[Anion] ou [Cation] [Anion] ou [Cation]


ADP + Pi ATP

Milieu intracellulaire

Membrane
phospholipidique

H+ Anion Cation Anion ou Cation


Milieu extracellulaire
[Anion] ou [Cation]
[Anion] ou [Cation]

Figure. 11: Schéma des différents transporteurs passifs et actifs à travers une membrane (Jaspard, 2012)

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3. L’absorption minérale

L’absorption minérale correspond au bilan entre le flux entrant (influx) et le flux


sortant (efflux) du cytoplasme. Ces deux processus opposés, indépendants et simultanés
nécessitent des systèmes de transporteurs membranaires spécialisés (Marschner 1995).

3.1. Les éléments minéraux et leurs rôles

Justus Von Liebig (1803-1873) fût le premier à proposer le rôle essentiel joué par
certains éléments minéraux pour la croissance et le développement des plantes. A partir de ses
travaux, la nutrition minérale des végétaux fut véritablement élevée au rang de discipline
scientifique à la fin du XIXème siècle.

Certains éléments minéraux absorbés par une plante sont considérés comme essentiels s’ils
remplissent chacun des trois critères suivants (Arnon et al 1939)

- la carence de l’élément minéral interrompe le cycle biologique complet de la plante


- la fonction jouée par l’élément minéral ne peut pas être remplacé par un autre élément
- l’élément minéral intervient directement ou indirectement dans le métabolisme

Les autres éléments minéraux sont alors seulement bénéfiques à la plante. Les
éléments minéraux essentiels peuvent être qualifiés de macroéléments (N, P, K, Mg, Ca, S)
lorsqu’ils sont constitutifs de la matière organique (protéines, acides nucléiques) ou bien
lorsqu’ils jouent un rôle osmotique fort. Leurs concentrations dans la plante sont élevées et
souvent supérieures à 20 mmoles.kg-1 de matière sèche. Les autres éléments minéraux
essentiels sont qualifiés de Micro-éléments (Cl, B, Fe, Mn, Zn, Cu, Mo) et n’interviennent
que très spécifiquement en tant que cofacteur ou constituants de certaines enzymes et leurs
concentrations dans la plante ne dépasse pas 5 mmoles.kg-1 (Marschner 1995).
3.2. Les éléments minéraux et la fertilité du sol (nature et importance)

Les principaux éléments minéraux dont les végétaux ont besoins pour leurs
développement sont dits essentiels et sont classés, selon les quantités absorbées, en -
macroéléments principaux : azote(N), phosphore(P), potassium(K) ; et secondaires:
calcium(Ca), magnésium(Mg), soufre(S), sodium(Na).

L’azote (N) constitue un des éléments majeurs pour la croissance des végétaux, sa carence
ayant un très fort impact sur la réduction de croissance. Il entre dans la constitution des
protéines, des acides aminés, de la chlorophylle ainsi que de l’ADN.

Le phosphore (P) intervient dans la photosynthèse, la gestion de l’énergie métabolique


(ATP) et entre dans la constitution d’enzymes ainsi que de nombreuses molécules. Il stimule
la croissance et le développement des racines et des fruits. (Solther, 2001)

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Le potassium (K) a un rôle très important dans le contrôle de la pression osmotique, la


régulation stomatique, l’économie de l’eau, ainsi que dans les résistances au stress hydrique,
au gel et aux maladies.

-Les oligo-éléments (Macro-éléments): Manganèse (Mn), Zinc (Zn), (Cl), Bore (B),
Molybdène (Mo), Cobalt (Co). On trouve ces éléments au niveau des enzymes avec
différentes variations selon les espèces. On trouve le soufre chez les crucifères, le potassium
chez les algues, le silicium chez des graminées, les prêles et les fougères. Des variations se
trouve selon les organes d’une plante, la graine est plus riche en phosphore pauvre en
potassium que la plante. Les parties âgées sont plus riches en calcium alors que les parties
jeunes sont riches en potassium, phosphore et azote. (Tableau 1) (Lerot, 2006)

Tableau 2.1 : Les éléments minéraux essentiels absorbés par une plante : fonctions et formes
de réserves. (D’après Marschner 1995 ; Shuman 2000). Variations de l’absorption minérale
chez l’érable sycomore

Eléments Formes Mobilité Fonctions principales Formes de Concentratio


minérales interne réserve ns (ppm)
Azote NH4+ - (toxique) Constitutif des a.a.*, a. n*. et de toutes les protéines Protéines 20 000 à 50 000
NO3- +

Potassium K+ ++ Activateur enzymatique K+ vacuolaire 20 000 à 50 000


- Synthèse protéique + photosynthèse
- Osmorégulation : grandissement cellulaire et mouvement
stomatique
- Translocation des hydrates de carbone
Calcium Ca2+ - Stabilisation pariétale et membranaire Ca2+ fixé aux 1 000 à 55 000
- Osmorégulation + détoxification des métaux lourds parois
- Activateur de certaines enzymes + synthèse protéique
Macro-éléments

- Translocation des hydrates de carbone


Magnésium Mg2+ + + Constitutif essentiel de la chlorophylle Mg2+ vacuolaire 5 000
- Cofacteur enzymatique + activateur des phosphorylations
- Stabilisation des ribosomes pour la synthèse protéique
Phosphore H2PO4- Constitutif des a. n. (ADN et ARN) et de certaines enzymes P inorganique 3 000 à 5 000
- + - Constitutif de l’ATP (Energie), NTP, UDP, Phytate
HPO42- …(phosphorylations)
- Participe à la synthèse protéique

Soufre SO42- + Constitutif des a. a. soufrés (cystéine + méthionine) et du a. a. soufrés 2 000 à 5 000
glutathion Protéines
- Constitutif de glucides odorants (Brassicacées et Liliacées)
Chlore Cl ++ Photosynthèse et régulation stomatique - 2000 à 20 000
Stimulation de certaines pompe ATPasique
Bore BO3 + Elongation et division celullaires - 5 à 20
Micro-éléments

B(OH)3 - Métabolisme des a. n.


Fer Fe2+ + Constitutif des hémoprotéines (cytochrome, péroxidase …) - 20 à 100
Fe3+ - Activateur enzymatique et réactions rédox
Magnésium Mn2+ + Activateur enzymatique + division et grandissement - 10à20
cellulaires - Constitutif des méttaloprotéines
Zinc Zn2+ + Activateur enzymatique - 15 à 20
- Constitutif de certaines enzymes (superoxide dismutase)
- Constitutif de la plastocyanine (photosynthèse)
Cuivre Cu2+ + Constitutif d’enzymes de détoxification : peroxidases, - 2 à 20
oxidases, superoxyde dismutase
- Participe au processus de lignification
Molybdène MoO42- +/- Cofacteur enzymatique - 0.1 à 1
- Constitutif de la nitrate réductase
* : a.a. = acides aminés ; a.n. = acides nucléiques

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Il est nécessaire d'entretenir la fertilité du sol en reconstituant ses réserves par des apports de
matières fertilisantes adaptées, ces apports dépendront de la richesse du sol et des besoins des
plantes. L’examen de la phase solide du sol montre qu’il est constitué, en général, de
particules d’argile associées à des composés organiques, l’humus, en formant des complexes
argilo-humiques (CAH). (Morard, 1995)

Les CAH sont des gels colloïdaux chargés négativement qui se lient aux ions chargés
positivement (cations: K+, Ca++, H+, Mg++, NH4+,…). Ils sont ainsi des réservoirs de
cations, caractérisés par leur capacité d’échange cationique ou CEC. Les ions chargés
négativement (anions : NO3-, SO4--,…) sont libres et circulent dans l’eau du sol où attachés à
des cations. (Sattelmacher, 2001).

4. L’origine des minéraux

Les ions sont en solution dans le sol, ils varient selon la nature et le pH du sol. Ils
sont, soit à l’état fixé dans le complexe argilo-humique (dans des solutions colloïdales), dans
le complexe anionique. Si celui-ci est divalent, il fixera l’anion au sol. Si le sol a beaucoup de
complexes argilo-humiques, il sera riche. La majorité des ions sont transformés par la plante
pour pouvoir être utilisés. On a par exemple, les sulfates réduits au niveau des chloroplastes.
Ces ions seront souvent à faibles concentrations. On trouve aussi dans la plante, des ions à
concentrations élevées. On observe, chez une plante, une sélectivité pour l’absorption des ions
et pour le maintien de la concentration de ces ions. (Soltner, 2003)

Les ions sont fortement liés au complexe argilo-humique : il y a compétition entre la


plante et le complexe ionique pour capter des ions, d’où une dépense d’énergie par les plantes.
(Soltner, 2003)

5. Modalités et mécanismes de l’absorption

La connaissance des mécanismes de nutrition des végétaux permet de raisonner la


fertilisation pour obtenir des plantes de qualité et résistantes aux maladies. (Marschner 1995).

5.1. Modalités.
L’orsque l’absorption s’effectuée par les poils absorbants, l’absorption est réalisée de
manière spécifique. Mais l’orsque un blocage d’assimilation se trouve au niveau du sol, on
fait absorber à une plante des oligo-éléments, l’absorption foliaire de fer par une plante
chlorosée est le seul moyen de faire absorber ce fer sur les sols calcaires.

Les ions circulent par voie symplastique (dans le cytoplasme) jusqu’au xylème puis
ils passent dans la sève brute. Certains ions sont retenus au niveau des parois, comme le
calcium, d’autres s’accumulent dans la vacuole sont excrétés. La vacuole est une poubelle ou
une réserve (Bouma et al, 1993).

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5.2. Mécanismes de l’absorption

L’absorption est sensible aux conditions climatiques et aux inhibiteurs métaboliques;


par exemple, une cellule morte n’absorbe pas. Ils existent plusieurs composantes dans le
phénomène de transport des ions et des petites molécules. On trouve trois possibilités de
pénétration : la diffusion, le transport passif (diffusion facilitée), le transport actif. (Chrispeels
et al 1999)

5.2.1. La simple diffusion

La membrane cytoplasmique permet à l’eau et aux molécules non polaires de pénétrer


par simple diffusion mais aussi a quelques petites molécules polaires (comme l’urée, le
glycérol, le CO2) (Bouma et al 1993). Ce phénomène de diffusion est exprimé par la loi de
Fick, en 1855.
La diffusion tend vers un état d’équilibre pour que le gradient de concentration soit
nul. Le transport de petites molécules se fait grâce à des protéines membranaires de deux
types. On trouve des protéines porteuses et des canaux protéiques. (Chrispeels et al 1999)

5.2.2. Le transport passif

Ce type de transport se fait par des canaux protéiques et par des protéines porteuses. Si
la molécule est non chargée, le transport est déterminé par le gradient de concentration. Si
cette molécule est chargée, le transport est déterminé par le gradient de concentration et par le
gradient électrochimique. On a donc un transport dans le sens du gradient qui entraîne un
potentiel de membrane. (Ding et al, 1999).

Transports passifs s’agit d’un transport par simple diffusion (Figure 12) au travers de simples
pores formés par des protéines canal transmembranaires ou au travers de transporteurs
spécifiques transmembranaires (transport facilité).

Pour chaque espèce chimique chargée, le transport se fait en file indien dans le sens
du gradient électrochimique (Marschner 1995).
La vitesse de diffusion varie de 106 à 107 molécule.s-1.canal-1 pour les canaux
protéiques et de 102 à 104 molécules. s-1 pour les transporteurs transmembranaires.
L’ouverture/fermeture des protéines canal est régulée in situ par phosphorylation et
déphosphorylation grâce à des protéines kinases (Marschner 1995)

L’entraînement des ions par le flux hydrique via les canaux hydriques (aquaporines)
constitue également un transport passif dont le moteur est le potentiel hydrique.
Toutefois, ce mode de transport a peu d’ampleur du fait de l’imperméabilité de la
membrane aux ions et surtout le faible diamètre des pores des aquaporines (environ 0,3 nm).
Il ne prend véritablement de l’importance que dans le cas de plantes à très forte transpiration
(Marschner 1995).

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Fig. 12 : Différents
ifférents canaux de transports d’éléments minéraux (Hasnaoui, 2011)

5.2.3. Mécanisme actif


Lapicque a mis en évidence le phénomène d’épictèse: c’est une absorption active des
ions et des petites molécules. L’orsque une cellule végétale se met dans une solution
hypertonique, concentrée en saccharose est devient plasmolysée. (Selouani ,2015)

Au bout d’un certain temps, la cellule redevienne turgescente : la cellule rétablie son
hypertonie en absorbant des ions (ou des petites molécules) contre le gradient du potentiel
électrochimique. (Tanegmart, 2009)

Ce phénomène explique qu’une cellule est capable de concentrer des ions. Ces
déplacements nécessitent de l’énergie d’origine chimique, par exemple l’ATP, d’origine
physique : le gradient ionique, due aux déplacements d’électrons.

Cette énergie permet le fonctionnement des pompes ioniques donc le type le plus
représenté est le type des pompes à protons.

-On
On trouve deux types de pompes:

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-Des pompes redox, la circulation est réalisée grâce à des déplacements d’électrons. Ces
pompes produisent de l’ATP.
-Des pompes de type ATPase : elles expulsent les protons au niveau de la membrane du
plasmalème ou du tonoplasme (transports actifs). Elles utilisent de l’énergie. Le transport des
protons par ces ATPases est un transport actif primaire. (Fig,13) (Boyer, 1973)

Fig.13 : Pompe à protons (Armen, 2007)

L’émission de protons crée la «force motrice protonique », qui permet à son tour d’énergiser
le déplacement d’autres espèces ioniques. On parle de transports actifs secondaires. Ce
transport actif secondaire se fait dans le sens opposé au gradient électronique, en demandant
de l’énergie. S’il y a transport d’un seul soluté, on parle de système uniport. Si deux solutés
traversent dans le même sens, c’est un système symport. Si les 2 solutés traversent dans un
sens différent, c’est un transport antiport. (Boyer, 1973)

-Le transport actif s’agit du transport d’un composé contre son gradient électrochimique. Il
nécessite une quantité d’énergie au minimum égale à la différence de potentiel
électrochimique entre les deux compartiments. On en distingue deux grands types (Chrispeels
et al, 1999).
A. Le transport actif couplé à une réaction métabolique
Qui est le plus souvent liée à l’hydrolyse de l’ATP en harmonie avec le fonctionnement
d’une pompe ATPasique transmembranaire. Le fonctionnement de cette pompe conduit à une
acidification de l’apoplasme par libération de protons et une alcalinisation du cytosol par
libération d’ions hydroxyles. (Chrispeels et al. 1999).

B. Le transport actif par co-transport de deux substances


Les protéines sont soit en symport (ions de signes opposés dans le même sens) soit en
antiports (ions de même signe dans le sens opposé). Ce type de transport permet le transfert
d’un ion contre son gradient de concentration, généralement sans utilisation directe d’ATP,
mais grâce au transport passif d’un autre ion. Chez les végétaux, il s’agit le plus souvent d’un
proton ou d’un ion hydroxyle. (Bouma et al, 1993)

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Fig. 14. Illustration des trois types de transport membranaire actif : uniport,
symport et antiport (Bu, 1994)

6. Rôles des ions dans la plante

6.1. Rôles physiques

Les ions permettent le maintien de la turgescence, du pH (système tampon), la


création de potentiels membranaire qui agissent sur la perméabilité de la membrane
membrane. Les
phosphates favorisent l’entrée du magnésium, alors que le calcium freine son entrée. (Storey,
2003)

6.2. Rôles physiologiques

Les rôles constitutifs sont tenus par les éléments phosphorylés, comme les
phospholipides, les composés phosphorylés,
phosphorylés, les nucléotides, et les acides nucléiques. On
trouve le soufre dans les acides aminés et dans les protéines. On trouve le calcium dans les
parois où ils forment avec les peptides, des pectates; dans la vacuole il est sous forme de
cristaux d’oxalate
te de calcium ; dans le cytoplasme il est associé à la calmoduline. (Delas,
1981)

Quelques exemples

Face à la présence du calcium, on trouve deux types de plantes :

-Les calcicoles,, qui tolèrent le calcium. Quand la concentration en calcium va augmenter


augmenter, le
pH va aussi augmenter (solution
solution basique).
basique

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-Les calcifuges, qui ne supporte pas le calcium. Leur concentration en Ca diminue en


entraînant une diminution du pH (acidification).

- Les calcicoles, peuvent modifier la composition de leur membrane pour limiter l’entrée de
Ca. (Georges, 2011)

- Le fer, sur un sol basique, le fer ne peut pas être absorbé car il précipite.

- Les halofuges, on trouve des plantes qui ne supportent pas le sel le sodium
-Les halophiles (les halophytes) qui supportent le sel. Ces halophytes poussent dans les eaux
saumâtres ou près de la mer (des eaux salées). Soit, elles excluent le sel, soit, elles
l’accumulent dans leurs vacuoles ou dans des glandes à sel. Ces plantes ont l’aspect de plantes
grasses. (Georges, 2011)

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CHAPITRE 4 : CARENCE EN NUTRITION


VEGETALE ET REMEDES

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CHAPITRE 4: CARENCE EN NUTRITION VEGETALE ET REMEDES


1. Introduction

La carence se définie comme une absence ou une présence insuffisante ou défaut


d’assimilabilité d’un élément indispensable à la vie végétale. On distingue, une carence vraie
et carence conditionnée ou induite à la parcelle (Simon et al, 1989; Hamdi, 1994).

Les recherche en nutrition on prouvé que certains éléments sont essentiel pour des
groupes restreint de plantes ou pour des plantes vivants dans des conditions
environnementales particulières. (Raven et al, 1999). Les plantes carencées présentent des
symptômes caractéristiques tels que les chloroses, les déformations ou les nécroses d'organes
qu'il faut observer par méthode:

-Localisation des symptômes dans la parcelle


-Etat hydrique du sol, profil d'enracinement
-Parties atteintes sur la plante
-Historique de fertilisation (antagonismes entre éléments). (Lemaire et al, 1989 in Bouhidel,
2006).

Les feuilles qui présentent une couleur jaune plus au moins prononcée consécutive à
un arrêt de synthèse de chlorophylle, liée à une carence en azote, le desséchement de
l’extrémité des feuilles consécutive à une carence en phosphore, le soufre et le Fer entrainent
également des chloroses, la carence en manganèse se traduisent par des taches sombres
caractéristiques (Fig.15) (Morére, 2003)

Le diagnostic macroscopique des feuilles du végétal nécessite une interprétation tenant


compte du stade de développement de la plante. Il est souvent recommandé d'y associer une
analyse du sol pour confirmer le diagnostic. Pour les carences et les excès, les différents
symptômes qui apparait ne seront pas forcement tous présents au même temps. En effet, selon
le degré atteint, certains symptômes s’exprimeront et d’autres non. En plus, chaque espèce
manifeste la carence ou l’excès d’un élément de manière différente. (Gate, 1995 in (Harrat,
2005))

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Fig.15 : Symptômes d’identification macroscopique des carences (Kati, 2008)

2. Déterminer une carence ou un excès de manière pratique

Pour déterminer une carence/excès en un ou plusieurs éléments n’est pas facile. En


effet, certaines maladies Phytopathogénes, bactériennes ou virales ou autres, provoquent des
symptômes analogues a des carences. (Avenard et al, 2003).

Des fois tous les symptômes possibles ne s’expriment pas tous, c’est selon l’espèce, la
gravite de la carence ou de l’excès, et l’environnement (humidité relative, ensoleillement,
etc.) (Menad et al, 2003)

Lorsque on détermine une carence d’un élément, il ne faut pas directement le traduire
par un manque en l’élément concerne ; cet élément peut être présent en quantité suffisante
dans le substrat, mais cet élément est bloque par un pH trop élève ou trop peu élève ou encore
par un excès en un autre élément empêchant son assimilation ; c’est ce que l’on appelle effet
antagoniste d’un élément sur un autre (Delas, 2000). La carence est dite induite. Il sera donc
nécessaire de vérifier :

- D’une part la qualité physique et chimique du sol ou du substrat de départ, qui permettra de
connaitre les risques de carence éventuels.
- Deuxièmement un diagnostic macroscopique et microscopique
- Finalement les engrais utilises (acidifiants (NH4)2SO4, neutre KCl ou alcalinisant
CaHPO4). Ce dernier point est peu important si on utilise des engrais composes du commerce
qui sont généralement équilibres. (Reynier, 2007).

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Comme exemple on peut déterminer une carence en Fe, celle ci est due soit à une carence par
manque de Fe, ou bien à un excès de Ca ou de Cu par action antagoniste bloquant
l’assimilation de ce dernier. (Roby et al, 2000)

3. L'approvisionnement des plantes en éléments nutritifs

L'alimentation des végétaux en éléments minéraux se fait à partir des réserves du sol.
Mais dans certaines conditions pédologiques, il est possible de voir apparaître une carence en
éléments sur les cultures sensibles l’Haricot par exemple. Le risque est surtout grand dans les
sols à pH très acide ou alcalin, car les éléments nutritifs peuvent y être fixés, indisponibles.
(Fardeau, 2005)
Les espèces végétales ont des besoins inégal en un ou plusieurs éléments (la betterave
sucrière par exemple exigeante en bore), de sorte qu'après de longues années de culture peut
apparaître une carence générale. (Castillon, 2005)

Les éléments nutritifs principaux sont exigés en grande quantité pour les plantes; les
réserves du sol ne suffisent pas à la croissance optimale à long terme. Pour maintenir la
fertilité du sol, il est indispensable de lui apporter des éléments nutritifs à partir des engrais
organiques et minéraux (Delas, 2000). Lorsque les éléments sont disponibles en quantité
insuffisante, le rendement et la qualité des produits baissent, même s'il n'apparaît pas encore
de signes de carence typiques. Un tel approvisionnement, mauvais, non décelable
extérieurement, est appelé carence cachée ou latente, ou encore subcarence (Serrano, 2001).

Quand les signes de carence finissent par apparaître, celle-ci, provoque une diminution
considérable du rendement et de la qualité, même en cas d'intervention immédiate. L'analyse
régulière du sol donnant un aperçu de l'état de ses réserves en éléments nutritifs, constitue un
moyen simple et bon marché de contrôler l'approvisionnement des cultures et d'éviter les
pertes de rendement. (Huguet, 1978).

4. Relation entre la teneur en élément nutritif de la plante et sa croissance ou son


rendement
-La carence aigue: Les symptômes de carence visibles, avec un mauvais rendement et qualité
médiocre
- subcarence (carence latente): pas de symptômes de carence, rendement diminué, qualité
partiellement mauvaise.
-bon approvisionnement: meilleure croissance et généralement meilleure qualité (optimum).
-consommation de luxe: bonne croissance, qualité partiellement mauvaise.
-Toxicité: croissance et qualité réduites (excès nocif, par exemple pour les métaux lourds).
(Delmas, 1975).

5. les symptômes de carence


Les symptômes de carence fait apparaitre que l'approvisionnement des plantes en un
ou plusieurs éléments nutritifs est très nettement insuffisant. Quand un signe de carence

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apparaît, il faut prendre très rapidement des mesures de redressement, généralement sous
forme d'une fertilisation foliaire ou d'un apport d'engrais au sol (Pousset, 2002 ; Harrat, 2005).

Les symptômes de carence prennent différentes formes: chloroses (décolorations), nécroses


(dépérissements de certaines parties végétales), changements de coloration, croissance
tortueuse, ralentie, etc (Boulay et al, 1986). Les symptômes de carence se manifeste plus
sévèrement dans les feuilles âgées, le transfère de magnésium des feuilles âgées aux feuilles
plus jeunes découle également de la mobilité de magnésium dans le phloème, d’autre
éléments aussi considéré comme mobile sont le phosphore, potassium et l’azote, par contre le
Fer Bore et calcium sont considérés peu mobile, le cuivre et molybdène, manganèse et soufre
sont considérée intermédiaire. (Raven et al, 1999)

Une bonne lecture de ces symptômes n'est généralement pas facile, en particulier
quand plusieurs éléments font défaut. Souvent d'autres causes conduisent également à des
changements de coloration, à des nécroses partielles, comme par exemple les maladies à virus
et à champignons. La recherche de l'origine de ces désordres devient plus aisée lorsqu'elle se
base sur l'analyse végétale (Pousset, 2000 ; Reynier, 2007).

L’interprétation de ces résultats de cette analyse ne sont malheureusement pas disponibles


rapidement, et il est donc primordial de prendre les mesures visant à corriger la carence avant
de les connaître, pour éviter une diminution de rendement. (Delas, 2000).

5.1. Carence azotée


L’azote est un constituant majeur des végétaux, cet élément entre en effet dans la
formule de tout les acides aminés (donc dans tout les protéines végétales), de nombreux
composés hétérocycliques essentiel comme les bases puriques et pyrimidiques, de nombreux
coenzymes (nicotinamide, pyridoxal, thiamine, cobamide), des pigments à noyau pyrrols ou
de nombreux composés secondaires abondamment synthétisés par certaines plantes (Leclerc,
1999)

Lorsque l'alimentation azotée est perturbée, les différents organes des plantes sont plus courte,
et les rendements baisses. (Ziadi et al, 2007)

La carence azotée conduit à une plus faible densité des peuplements, à une
fructification précoce et à une teneur réduite en protéines. Un approvisionnement médiocre ou
excessif en N diminue la qualité. (Gautier, 1993).
5.1.1. Symptôme
Les plantes sont nains, les feuilles d'abord vert jaunâtres à jaunes deviennent plus ou
moins orangées et tombent. Sols carencés: Sols insuffisamment fertilisés; sols souvent
sableux, filtrants, acides ou pauvres en humus. (Reynier, 2007).

5.1.2 Remèdes
- Apport d'azote au sol ou en fertilisation foliaire.
- Drainage des sols trop humides (réduction de la dénitrification).

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- Amélioration de la structure du sol, apport supplémentaire d'azote en cas d'enfouissement


des pailles.
-Emploi d'engrais verts évitant le lessivage de N en hiver (lorsque les conditions
météorologiques de l'automne le permettent). (Nouari, 2006).

Fig.16 : La chlorose provenant d’une carence en Azote (Raven et al, 1999)

5.2. Carence en Phosphore

Les plantes carencées en Phosphore ont une croissance ralentie; le développement des racines
et la densité des plantes sont réduits; la floraison et la maturation sont retardées. Une carence
en Phosphore provoque une diminution de la production de protéines et de vitamines. (Unifa,
2005). La conservation des légumes ainsi que la résistance au gel est moins bonne. (Saouli,
2016).
5.2.1. Symptôme

Les feuilles âgées sont d'abord vert foncé, puis rouge-violet. La tige peut également prendre
une couleur rougeâtre. Les plantes sont petites et ont un aspect rigide («port raide»). A un
stade ultérieur les feuilles âgées meurent. (Duthil, 1974), les sols carencés sont ceux très
acides (pH inférieur à 5,0) et alcalins (pH supérieur à 7,5). (Moughli, 2000).

5.2.2. Remèdes
Fertilisation phosphatée adaptée au pH. Scories et phosphates naturels pour les sols acides à
neutres et superphosphate pour les sols neutres à alcalins.
- corriger le sol pour devenir à un pH neutre à légèrement acide. (Nouari, 2006).

5.3. Carence en potassium


Le potassium n'est pas un élément constitutif des hydrates de carbone, des lipides ou
des protéines, mais il joue le rôle d'activateur de différents enzymes. Il est l'élément le plus
important du gonflement des colloïdes permettant ainsi l'augmentation de la pression
cellulaire (Unifa, 2005).

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Le potassium régularise l'économie de l'eau dans la plante et réduit l'évaporation; il en


accroît donc la résistance à la sécheresse. Les plantes bien alimentées en K ont des parois
cellulaires plus épaisses, ce qui augmente leur résistance à la verse ainsi qu'aux attaques de
champignons et d'insectes (FAO, 2005).
Le potassium améliore le rendement de l'assimilation chlorophyllienne et la résistance
au gel. Les légumineuses, la pomme de terre, les betteraves, le maïs et l'avoine ont des besoins
élevés en K. (Nouari, 2006).
Les plantes carencées en potassium ont une production de matière sèche restreinte
(hydrates de carbone, protéines); pour les fruits, les légumes, le goût est moins agréable. La
résistance à la verse, au gel et à la sécheresse se trouve réduite. La transpiration et la
respiration sont plus importantes. Les fruits et légumes se conservent moins bien. (Lamrani,
2010).
5.3.1. Symptôme

Les feuilles sont d'abord vert brunâtre, puis peuvent prendre une coloration rouge
brunâtre. Une chlorose apparaît et se développe à partir du bord des feuilles âgées, qui
rapidement finissent par dépérir. Les plantes manquent de turgescence et se flétrissent (port
flasque). Les feuilles se recourbent ou s'enroulent. (Lamrani, 2010), les sols carencés sont
ceux très argileux (fixation), sols sableux ou riches en humus et sols insuffisamment
approvisionnés en potassium. (Moughli, 2000).

5.3.2. Remèdes
- Pulvérisation immédiate d'une solution à 2% de sulfate de potassium. Enrichissement du
sol par apport d'engrais potassiques (très considérable en sols très argileux). (Nouari, 2006).

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Partie Travaux
pratiques

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Partie Travaux pratiques

TP1 Turgescence et plasmolyse d’une cellule végétale

Introduction
La nutrition végétale se résume par l’acquisition
’acquisition des éléments indispensables à la vie et la
transformation de ces éléments et leur intégration dans la matière organique (dans la
biomasse).
La nutrition assure une bonne croissance
c et développement des plantes après le passage de la
graine de l’état de vie ralentie à l’état reproducteur (cycle de développement). ((Hopkins,
2003)
Travail à faire au laboratoire
1- Observation et dessin d’une cellule
cellu végétale à l’état normal.
2- Observation et dessin d’une cellule végétale à l’état de turgescence
3- Observation et dessin d’une cellule végétale à l’état de plasmolyse.
Matériel à utiliser
- Microscope optique
- Bulbe d’oignon
- Eau distillée
- Sel de table (Nacl)
- Rouge neutre
- Lames et lamelles
Mode opératoire :
Sur cellules végétales : épiderme d’oignon.

1ère manipulation :
- Déposer un fragment d’épiderme d’oignon sur une lame
- Observer le montage au Gr : 40X10, puis dessiner quelques cellules en interprétant le
Phénomène.

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2ère manipulation

- Déposer un fragment d’épiderme d’oignon sur une lame, ajouter à cet épiderme quelques
gouttes de Nacl à 6%.
- Observer le montage au Gr : 40X10, puis dessiner quelques cellules en interprétant le
phénomène.
3ère manipulation

- Sur le montage précédent ajouter quelques gouttes d’eau distillée.- Observer le montage au
Gr : 40X10, puis dessiner quelques cellules en interprétant le phénomène.

Compte rendu à réaliser

A la fin de la séance, l’étudiant doit remettre un compte rendu sur le TP réalise avec des définitions de
hypotonie du milieu, hypertonie, isotonie avec des dessins, à son enseignant doit s’assurer que
l’étudiant à bien nettoyer la paillasse avant de sortir.

Corrigé type

- Hypotonie du milieu
Si la cellule est plongée dans un milieu hypotonique (de pression osmotique inferieure
à celle de son liquide vacuolaire), un appel d’eau se produit du milieu le moins concentré vers
le milieu le plus concentré. Alors l’eau entre dans la cellule et celle-ci se gonfle, devient
turgescente. (Morot-Gaudry, 2017).

- Hypertonie du milieu extérieur


Quand le milieu présente une force de succion de l’eau supérieure à celle de la cellule, l’eau
sort de la cellule vers l’extérieur et ceci provoque une plasmolyse (Crowell, 2009).

- Isotonie
La quantité d’eau entrant dans une cellule végétale est à chaque instant, proportionnelle aux
forces de succion exercées par la cellule sur l’eau de son entourage. Cette pression de succion
de l’eau est à son maximum quand le milieu est de même concentration ou de même pression
osmotique que le liquide vacuolaire S=Posm-Pmbr (Aussenac, 1980).

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1ère manipulation :

Figure 1 : Turgescence d’une cellule végétale


ère
2 manipulation

Figure 2 : Plasmolyse d’une cellule végétale

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3ème
manipulation

Figure 3 : isotonie d’une cellule végétale

TP2 Comparaison entre la cellule végétale et Animale

Introduction

La cellule végétale et la cellule animale peuvent être différenciées par la présence d’organites
en elles. Bien que les deux soient classés comme eucaryotes, la présence de la paroi cellulaire,
des vacuoles et des chloroplastes sont les composants les plus remarquables et les plus
distinctifs des cellules végétales qui sont absentes dans les cellules animales. La taille de la
cellule animale est plus petite que celle de la cellule végétale.
vég (Zylberberg,, 2018)

- Travail à faire
Nous proposons dans ce travail d’étudier une cellule animale et une cellule végétale.
• Observation et dessin des cellules de l’épiderme de l’oignon.
• Observation et dessin des cellules de l’épithélium buccal.
• Faire un tableau comparatif des deux cellules en se basant sur présence absence des organites.

- Manipulations

1- Pour l’observation des cellules végétales


Couper un bulbe d’oignon avec un coteau, séparer les tuniques imbriquées puis prélever un lambe
lambeau à
l’aide d’une pince. Placer par la suite ce lambeau dans un verre de montre ajouter une goutte de rouge
neutre puis mettre la préparation entre lame et lamelle et passer à l’observation.
2- Pour l’observation des cellules animales

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Il suffit de gratter avec votre ongle après stérilisation au niveau de votre joue et enlever un frottis que
vous allez placer sur une lame en verre et s’assurer qu’il bien étalé puis couvrit le avec une lamelle et
passer à l’observation.

-Recommandations

Chaque étudiant doit avoir le matériel suivant :


• Un oignon
• Un coteau
• Une pince
• Des feuilles blanches format A4
• Crayon et gomme

Compte rendu à réaliser


A la fin de la séance, l’étudiant doit remettre un compte rendu le travail réalisé avec une
comparaison entre la cellule animale et végétale avec des dessins légendé, l’enseignant doit
s’assurer que l’étudiant à nettoyer la paillasse avant de sortir.

Corrigé type

- Comparaison entre la cellule animale et végétale

A- La cellule animale

- La taille varie de 10-30 µm de diamètre.


-Pas de paroi cellulaire
- Pas de chloroplaste
- la mobilité (Zylberberg, 2018)
B- La cellule végétale
-La taille des cellules végétales varie de 10 à 100 µm
-La fonction de photosynthèse
-Appelée autotrophe cela se fait par la présence de chlorophylle
-Présence de paroi cellulaire, qui apporte soutien et rigidité aux cellules. (Zylberberg, 2018)

Figure 1 : Structure d’une cellule végétale (Zylberberg, 2018)

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Figure 2 : Structure d’une cellule Animale (Selosse et al, 2021)

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Annexe

Domaine : Science de la nature et de la vie, Filière : Biotechnologie


Spécialité : Biotechnologie Végétale et amélioration des plantes
Semestre : 1er S Année scolaire : 2019/2020

Identification de la matière d’enseignement

Intitulé : ……Nutrition du Végétal


Unité d’enseignement: UEM1
Nombre de Crédits: 5 Coefficient : 3
Volume horaire hebdomadaire total : 3Heures
 Cours (nombre d’heures par semaine) : …3Heures
 Travaux dirigés (nombre d’heures par semaine) : /
 Travaux pratiques (nombre d’heures par semaine) : 1,5 H

Responsable de la matière d’enseignement

Nom, Prénom, Grade : Mr Bourouhou Mourad, Maitre de conférences (B)


Localisation du bureau (Bloc, Bureau) : /
Email : mour.bourouh@gmail.com
Tel (Optionnel) : /
Horaire du cours et lieu du cours : SNV

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Description de la matière d’enseignement

Prérequis : connaissances Générales sur la biologie végétale


Objectif général du la matière d’enseignement :
-Pouvoir expliquer le fonctionnement du métabolisme et l’acquisition des éléments
indispensables à la vie et la transformation de ces éléments et leur intégration dans la matière
organique (dans la biomasse).
-Identifier les différentes voies de transport d’eau et éléments minéraux à partir des racines
jusqu’aux parties aériennes,

Objectif d’apprentissage :

-Connaître les besoins des végétaux en eau et éléments minéraux et organiques et les voix de
leurs circulations dans la plante.
-Comprendre les mécanismes qui régissent le fonctionnement et le développement des
végétaux.
- Réaliser des corrections du sol en cas de carence en éléments et les périodes appropriées
d’apport de ces derniers.

Contenu de la matière d’enseignement

Contenu de la matière :

INTRODUCTION
Chapitre 1 Nutrition hydrique des végétaux
1-importance de l’eau dans la matière végétale
2-La nutrition végétale
3-La matière organique (l’humus)
4-les éléments minéraux indispensables a la plante
5-Le PH
6- Les l’engrais foliaire
7-Les milieux de développement des plantes
8-Les milieux aquatiques
9-Les milieux secs
Chapitre2 nutrition biologique des plantes
5- Pénétration de l’eau dans la plante
6- Les facteurs contrôlant l’absorption de l’eau par la plante
7- Méthodes de mesure de l’absorption de l’eau par les racines
4-mécanismes de l’absorption
4-1- mécanismes cellulaires de l’absorption au niveau des racines
4-1-1-Hypotonie du milieu

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4-1-2-Isotonie
4-1-3-Hypertonie du milieu extérieur
4-1-4-La plasmolyse de la cellule
4-2-Transit de l’eau dans la plante
4-2-1-Dans les racines
4-2-2-Trajets de l’eau
4-2-3- La montée de la sève brute dans la tige
Chapitre.3 nutrition et rôle des éléments minéraux
1-Définition
2. La fonction d’absorption minérale racinaire chez les végétaux
3. l’absorption minérale
3.1. Les éléments minéraux et leurs rôles
3.2. Les éléments minéraux et la fertilité du sol (nature et importance)
4. L’origine des minéraux
5. Modalités et mécanismes de l’absorption
5.1. Modalités
5.2. Mécanismes de l’absorption
5.2.1. La simple diffusion
5.2.2. Le transport passif
5.2.3. Mécanisme actif
6. Rôles des ions dans la plante
6.1. Rôles physiques.
6.2. Rôles physiologiques

Modalités d’évaluation

Nature du contrôle Pondération en %


Examen 60
Micro – interrogation /
Travaux dirigés /
Travaux pratiques 30
Projet personnel /
Travaux en groupe /
Sorties sur terrains /
Assiduité (Présence /Absence) 10
Autres (à préciser)
Total 100%

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Planning du déroulement du cours

Semaine Titre du Cours


1er Semaine Chap1-Introduction (Généralité sur la
Physiologie végétale), milieux nutritifs,
les différents types de sol, les milieux
aqueux
-La composition organique et
inorganique des plantes

2eme Semaine Chap1-Les aspects biologiques de la


nutrition des plantes

3éme Semaine Chap2-Les mécanismes d'absorption


des sels et des éléments minéraux
-Les facteurs influençant l'absorption
des sels et des éléments minéraux
4eme Semaine Chap3 -Rôle des éléments minéraux
dans la nutrition des plantes (les
éléments majeurs, les éléments
mineurs et les oligo-éléments)

5éme Semaine Chap4 -Etats de carence des éléments


minéraux et traitement de carences

Micro-interrogation écrite N°1

Examen de fin de semestre

Examen de rattrapage

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