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A. QADDOURY
Année 2019 – 2020
MODULE : NUTRITION MINERALE ET HYDRIQUE DES PLANTES
INTRODUCTION
Les plantes sont des organismes vivants, elles obéissent donc aux mêmes lois que les animaux :
respirent, se nourrissent, se développent, se reproduisent et meurent.
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CHAPITRE I : LA PLANTE ET L'EAU
I- IMPORTANCE DE L’EAU
I.1- Nécessité de l’eau Expérim
Expérience:
Une plante maintenue sans eau flétrie et meurt entatio
après quelques jours.
L’eau est un constituant fondamental pour
n
la vie de la plante.
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Ainsi, même une légère perturbation dans cette circulation d'eau peut provoquer un déficit en
eau qui peut entraîner de graves dysfonctionnements de nombreux processus cellulaires.
Les plantes terrestres doivent ainsi maintenir un état d’hydratation convenable car leurs
parties aériennes se développent dans une atmosphère relativement sèche. Les plantes doivent
donc céder de l’eau à leur environnement, c’est pourquoi le bilan hydrique doit être équilibré
par un apport continuel d’eau puisée dans le sol.
La résultante de ces forces constitue le Potentiel hydrique (), ( = Fosm + Fimb + Fcap ).
III.3- C a r a c t è r e s h y d r i q u e s d u s o l
a- Le potentiel hydrique
On appel potentiel hydrique d’un sol (sol) l’énergie, mais de signe opposé, qu’il faut appliquer
pour libérer 1 gramme d’eau à partir de 100g de sol.
est toujours négatif ( 0 ) ;
L’eau circule dans le sens du décroissant (du élevé vers le faible).
C a d du milieu le plus hydraté vers le milieu le moins hydraté.
Il n’y a donc absorption d’eau que lorsque le des poils absorbants est inférieur à celui du sol.
Plus sol est bas, plus les liaisons retenant l’eau au sol sont fortes. Ainsi :
Plus la solution du sol est concentrée, plus les Fosm sont fortes - Plus l’eau est fortement
Plus les particules du sol sont fines, plus les Fcap sont fortes retenue par le sol.
Plus un sol est riche en colloïdes, plus les Fimb sont fortes
- Plus sol est bas
Plus un sol est desséché, plus ces 3 forces sont fortes
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b- Saturation:
Lorsque tout le volume du vide (macropores et micropores)
du sol sont remplis d’eau.
C’est un état défavorable car le manque d’oxygène cause
l’asphyxie des plantes
- Le point de flétrissement
Lorsque le sol se dessèche de plus en plus, sol devient très
bas et le sol retient fortement l’eau. La plante ne peut plus
absorber l’eau du sol elle flétrie, cette humidité du sol correspond au point de
flétrissement (PF).
Type de sol
Sable grossier Sable fin Limon argileux Limon sableux
Capacité au champ 1.6 5.5 27.4 12
PF Blé 1.07 3.1 15.5 6.5
Pois 1.02 3.3 16.6 6.9
Tomate 1.1 3.3 15.3 6.9
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a- Absorption d’eau par un processus passif :
- Diffusion simple : l’eau passe du sol vers le poil absorbant sous l’effet des différences de .
Il n’y a donc absorption d’eau que si poilabs sol.
- les aquaporines : ce sont des protéines membranaires qui
ménagent un canal permettant le passage des molécules d’eau. Leur
découverte permet de considérer l’absorption de l’eau comme étant
des diffusions facilitées.
b- Absorption d’eau par un processus actif : aucune preuve de son existence, sauf le fait que
l’absorption d’eau ne peut se faire en absence d’O2 au voisinage des racines.
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Ce passage ne peut se faire que via les plasmodesmes puisque l’apoplasme est bloqué par le
cadre de Caspary.
a. Capillarité : montée due à la cohésion des molécules d’eau entre elles et leur adhésion avec
la paroi des vaisseaux.
b. Poussée racinaire : à l’entrée du xylème l’eau est émise sous pression (passage actif) ce qui
entraîne son ascension. C’est la poussée racinaire. Elle
varie de 1 à 10 bars selon les espèces et peut faire
monter l’eau plus de 10 m.
L’effet aspirant de la
transpiration est ainsi transmis à
toutes les molécules d’eau du
xylème aux racines. Cette
circulation d’eau suit la loi des décroissants.
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La transpiration est donc le moteur de la montée d’eau dans la plante. Elle est
responsable du transport d’eau sur de grandes distances et empêche la surchauffe des
feuilles.
V.2- Transpiration : elle est définie comme l’émission d’eau à l’état de vapeur par le végétal
dans l’atmosphère non saturée en humidité. C’est le mécanisme essentiel permettant la
régulation thermique (permet d’abaisser la température des feuilles lors fortes chaleurs) et le
maintien de l’équilibre hydrique des végétaux. Elle est responsable de la circulation de l’eau
dans le continuum sol-plante-atmosphère.
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de garde sont turgescentes l'ostiole s'ouvre sinon elle reste fermée.
Au contraire de la transpiration cuticulaire, la transpiration stomatique peut être contrôlée
par la plante qui peut modifier le degré d’ouverture des stomates (diamètre des ostioles) et
donc faire varier le débit du flux gazeux à travers les stomates. Le degré d’ouverture des
ostioles dépend de l’état de turgescence des cellules de garde et de la différence de
turgescence entre celles-ci et les cellules épidermiques qui les entourent.
Lorsque la turgescence des cellules de garde augmente ou lorsque la pression exercée par les
cellules épidermiques environnantes diminue, les cellules de garde ont tendance à s’écarter ce
qui augmente le diamètre de l’ostiole. Au contraire, lorsqu’elles perdent de l’eau ou lorsque la
pression exercée par les cellules environnantes augmente, elles ont tendance à s’accoler ce qui
diminue le diamètre de l’ostiole.
Le degré de turgescence des cellules stomatiques est lié aux variations de leur potentiel
osmotique qui dépend lui-même de multiples facteurs internes et externes. C’est pourquoi la
transpiration dépend elle-même de multiples facteurs.
b- Les osmoticums
Il est actuellement suggéré que K+ est indispensable pour le fonctionnement des stomates.
Il est le responsable principal des variations de pression osmotique observées et donc des
mouvements des stomates.
Stomate fermé : 0,05 à 0,01 mol [K+]
Stomate ouvert : 0,3 à 0,5 mol [K+]
Le K+ passe du cytosol à la vacuole dans les cellules de garde. Un transport actif en antiport
est supposé. Une pompe H+ serait impliquée (Pompe H+-ATPase).
Chez les halophytes Na+ pourrait remplacer K+.
* Facteurs intrinsèques
- Surface transpirante :
Il est déterminé par le nombre de feuilles, leur taille et de leur forme. Les plantes adaptées
aux climats arides (xérophytes) limitent la perte d'eau par réduction de la surface foliaire:
les feuilles sont très réduites, repliables en gouttière voire même réduites à des épines.
- Densité stomatique :
Il s’agit du nombre et de la position des stomates (sur une seule face foliaire, cachés dans des
cryptes..).
- Régulateurs de croissance
Il existe chez diverses plantes un mécanisme de rétrocontrôle faisant intervenir une hormone
végétale, l’acide abscissique (ABA). En effet, les conditions de sécheresse stimulent la
synthèse de l’ABA, cette hormone agit sur les stomates en provoquant leur fermeture.
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* Facteurs extrinsèques
- Humidité du sol : quand le sol se dessèche la transpiration diminue c.à.d que la diminution de
l’absorption d’eau par les racines entraîne
automatiquement la fermeture des stomates.
- Humidité de l’air :
Les cellules épidermiques perdent leur eau plus
facilement que les cellules stomatiques dont la
paroi est plus épaisse. Ainsi :
* Une sécheresse de l’air modérée provoque une
diminution de la turgescence des cellules
épidermiques qui cèdent de l’espace aux cellules
stomatiques. Ces dernières s’étirent et les ostioles
ont tendance à s’ouvrir augmentant ainsi la transpiration.
* Si la sécheresse de l’air augmente les cellules stomatiques vont perdre de l’eau, leur
turgescence diminue ce qui diminue le diamètre des
ostioles et aboutit à une diminution de la transpiration.
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de l’eau cellulaire, mais elle stimule l’activité de leurs ATPases membranaires fonctionnant
comme des pompes d’échange
K+/H+. Le K+ s’accumule dans les
vacuoles des cellules de garde
entraînant une augmentation de la
pression osmotique et donc une
entrée d’eau et une ouverture des
ostioles. Ainsi, les substances qui
stimulent les ATPases
membranaires provoquent
l’ouverture des stomates. Au
contraire, l’acide abcissique qui
provoque la fermeture des
stomates inhibe les pompes à proton. La nuit, les stomates se ferment parce que le potassium
cesse d’être pompé dans les cellules stomatiques.
VI- Conclusion
L’équilibre hydrique au niveau cellulaire est défini comme étant une égalité de potentiel
hydrique de part et d’autre d’une membrane. Il y a mouvement d’eau d’une cellule à une autre
(sortie ou entrée) pour atteindre cet équilibre.
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Les facteurs écologiques agissent sur la transpiration et sur l’absorption de l’eau. Mais la
plante exerce un contrôle physiologique sur la transpiration qui lui permet de la limiter si elle
devient excessive. Ceci se traduit par une périodicité dans la transpiration et dans l’absorption
tant à l’échelle de la saison qu’à l’échelle de la journée.
Le froid hivernal provoque la fermeture des stomates de même que la chaleur excessive de
l’été.
Au cours d’une journée, la transpiration et l’absorption varient de façon similaire.
La nuit, l’obscurité et la baisse de la température provoquent la fermeture des stomates et
ralentit l’absorption. Le jour, la lumière et l’augmentation de la température stimulent
l’absorption et en même temps l’ouverture des stomates. On observe en outre souvent une
baisse de la transpiration au milieu d’une journée chaude et/ou sèche appelée dépression de
midi.
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CHAPITRE II:
NUTRITION MINERALE DES PLANTES
Introduction :
L'effet bénéfique des apports d'éléments minéraux (cendres végétales, chaux) aux sols
sur la croissance des végétaux est connu dans l'agriculture depuis plus de 2000 ans.
Cependant, il y a encore 150 ans, le rôle nutritif des éléments minéraux était encore
controversé chez les scientifiques. C'est principalement J. von Liebig (1803-1873) qui a
rassemblé et résumé l'information concernant "l'essentialité" des éléments minéraux
dans la croissance des végétaux, et qui a donné naissance à la discipline de la nutrition
minérale des plantes. Il s’en est suivi une augmentation rapide de l'utilisation des engrais
minéraux pour augmenter la croissance des plantes en agriculture et en horticulture.
Après minéralisation on procède au dosage des éléments minéraux par différentes méthodes :
- Colorimétrie (NH4+, NO3-..)
- Spectrophotomètre à flamme (K+, Na+…)
- Spectrophotomètre d’Absorption atomique (Mg, Fe...)
Ces analyses ont montré l’existence chez les végétaux d’une 30aine d’éléments classés en 3
groupes selon leur concentration :
Eléments mineurs oligo-éléments : Fe, Mn, Zn, Cu, B, Al, Ni, Co, Mo, I, F. Ils sont présents
sous forme de trace (très faible concentration exprimées en ppm).
Cette analyse donne des renseignements sur la composition globale des éléments absorbés par
une plante, ce qui ne signifie pas que tous ces éléments soient importants ou indispensables.
Elle doit donc être accompagnée par une méthode d’étude synthétique.
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I.2- Méthode synthétique
Consiste à déterminer par des essais successifs, la composition d’un milieu nutritif artificiel
permettant le développement normal de la plante. C’est grâce à cette méthode que furent
mises au point les solutions nutritives utilisées dans les cultures hors sol.
Croissance
Consommati
on de luxe
Zone de déficience
Zone de
indépendamment des autres éléments. Permet toxicité
donc de dire si l’élément est indispensable
(Croissance nulle en son absence), utile
(Croissance réduite s’il existe en faible dose) ou
inutile (Croissance normale en son absence).
Concentration
Cette méthode permet également de déterminer
la concentration optimale ainsi que les symptômes de carences et d’excès de l’élément.
L’Azote : L'azote minéral absorbé par la plante sert à la synthèse d'acides aminés. L'azote
joue donc un rôle important dans la croissance en permettant la synthèse de protides à partir
des acides aminés. Au cours du cycle végétale, il existe des périodes de besoins intenses en
azote (phase de croissance active et phase de floraison-nouaison).
Une carence en azote a pour résultats une croissance fortement réduite, des feuilles plus
petites, un jaunissement rapide des feuilles les plus anciennes.
Un excès d'azote se traduit par un ramollissement des tissus, une floraison insuffisante et de
piètre qualité.
Le calcium : C'est un constituant des acides pectiques de la lamelle moyenne. Il a une grande
importance pour la multiplication cellulaire et pour garantir la solidité des parois cellulaires.
En absence de Ca, les cellules ont tendance à se dissocier. Il Peut cristalliser dans certaines
cellules en formant des sels de Ca avec des acides organiques, ex: cristaux d'oxalate de Ca.
En excès dans le sol le Ca insolubilise le fer provoquant une carence en fer appelée chlorose
calcique. Des carences en acide phosphorique, bore et magnésium peuvent également
apparaître quand il y a un excès de calcium.
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Magnésium : C’est un constituant de la chlorophylle. Il active de nombreuses enzymes. Il
influence la coloration verte de la feuille et renforce ses défenses.
Une carence en Mg contrarie la croissance de la plante. Une chlorose (décoloration jaunâtre)
peut apparaître sur les feuilles les plus anciennes.
L'excès de Mg se traduit par une brûlure du feuillage et contrarie l'absorption du calcium. On
peut donc avoir des feuilles très vertes, mais trop petites.
Le phosphore : Il est absorbé sous forme d'ion H2P04-. Le phosphore fait partie des éléments
plastiques, puisqu'il entre dans la constitution moléculaire des acides nucléiques et des
phospholipides. De plus c'est un constituant essentiel des cofacteurs transporteurs d'énergie
(ATP, GTP, UTP, etc.). De même, les composés phosphorylés apparaissant dans le métabolisme
général sont innombrables : trioses-phosphate, hexoses-phosphate, carbamyl-phosphate,
nucléosides-phosphate…
Il confère un haut pouvoir énergétique à certaines molécules par la formation de liaisons
riches en énergie (Ex. ATP). Il confère aussi à certaines molécules une réactivité qu'elles
n'auraient pas en son absence. Ex. les oses phosphorylés.
Le phosphore à une influence certaine sur la taille et la coloration des fleurs. Une teinte
exagérément rouge violacée du feuillage peut-être due à une carence en acide phosphorique,
de même que l'apparition de petites feuilles (un excès de lumière ou des températures trop
basses peuvent donner des symptômes identiques).
L'excès de phosphate est rare, il provoque une carence en fer et se traduit par un feuillage
pâle.
Le soufre : Le soufre est un constituant des acides aminés suivants : cystéine, cystine et
méthionine. C'est un élément plastique entrant dans la composition d'innombrables protéines.
Le groupement (SH) joue un très grand rôle dans les catalyses au niveau des sites
enzymatiques et beaucoup d'enzymes sont empoisonnées par les groupes chimiques bloquant
les radicaux (SH) (les mercaptans par exemple). Le soufre entre de plus dans la constitution
des hétérocycles de la thiamine et la biotine, deux cofacteurs importants de nombreuses
enzymes.
Le soufre est habituellement absorbé par les racines sous forme d'ion sulfurique SO2-, il peut
aussi être directement absorbé par les feuilles lorsque de l'anhydride sulfureux (SO2) est
présent à faible concentration dans l'atmosphère.
Le potassium : Il est présent dans la cellule sous forme d'ions K+ et notamment dans la
vacuole. Il joue un rôle important dans la régulation de la pression osmotique cellulaire, dans la
régulation de l'ouverture et la fermeture des stomates (influence donc la transpiration des
végétaux) et dans les mécanismes de perméabilité cellulaire. Il est nécessaire à la synthèse
des protides, il rentre dans la composition des parois cellulaires qu'il contribue à renforcer
contre les agressions et il favorise la photosynthèse. De même, la mitose exige du potassium
pour se dérouler normalement.
Le rôle principal du potassium semble être catalytique puisque la carence en potassium se
traduit par des déficiences dans la synthèse des protéines et dans la photosynthèse ; un
ralentissement de la croissance et un flétrissement plus rapide du feuillage en cas de
sécheresse. Une nécrose naissante sur le bord des limbes peut être le signe d'une carence en
potasse.
Un excès de potasse contrarie l'absorption du calcium, de l'azote et du magnésium.
Le chlore : Les besoins en chlore sont normalement faibles et les carences exceptionnelles.
Un taux élevé en chlore ne produit pas toujours de symptômes visibles, néanmoins, la nécrose
des feuilles les plus anciennes peut constituer une indication. L'excès de chlore peut
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provoquer une augmentation de l'electro-conductivité d'où une perturbation pour l'absorption
d'autres éléments.
Le Fer : Il entre dans la constitution d'enzymes dont le rôle est d'assurer des oxydo-
réductions (la catalase contient du fer). Il est nécessaire à la synthèse de la chlorophylle, d'où
le jaunissement des feuilles (chlorose) en cas de carence en fer.
Elément Fonction
Macroéléments
H Structure redox dans les molécules organiques
C Structure des molécules organiques ; oxydoréduction
O Structure des molécules organiques ; oxydoréduction
N Protéines, acides nucléiques ; régulation
K Régulation ionique et osmotique ; agent de processus synthétiques
Ca Paroi, pectinates ; régulation métabolique (messager secondaire) ;
hormones, stabilité membranaire
Mg Chlorophylle ; co-facteur d'enzymes ; régulation d'enzymes
P Acides nucléiques ; phospholipides ; énergétique cellulaire (oses
phosphorylés) ; régulation d'enzymes
S Protéines, sulfolipides ; transferts d'énergie (CoA-SH)
Microéléments
Cl Photosystème II ; métabolisme ; croissance
Fe Protéines de transfer d'énergie (chaînes transport électrons,…)
Mn, Zn, Cu, Mo Cofacteurs de diverses protéines
Molybdène : Il est nécessaire à l’activité de la nitrate réductase, enzyme nécessaire à la
réduction des nitrates. Une carence en molybdène gêne le métabolisme de l'azote d'ou une
éventuelle chlorose. L'excès de molybdène ne se rencontre généralement pas.
Zinc : Il intervient dans les réactions enzymatiques et dans la synthèse de l’auxine (hormone
de croissance des plantes). Il est primordial pour la croissance et la défense de la plante. Une
carence en zinc se traduit par un certain nanisme
Bore : Joue un rôle important dans le transit des hydrates de carbone. Il renforce les parois
cellulaires et son rôle n'est pas négligeable pour les défenses naturelles de la plante. Une
carence en bore ralenti la croissance de la plante et rend les tissus cassants. Une nécrose des
feuilles anciennes peut apparaître. Son excès peut provoquer des brûlures.
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II- Origines des éléments absorbés :
Les plantes absorbent les éléments minéraux sous forme d’ions, ces ions proviennent de la
dégradation de la roche mère, de la minéralisation de la matière organique et des apports sous
forme d’engrais.
Dans le sol, les ions provenant de ces trois origines sont soit stockés dans ce qu’on appelle les
réserves d’ions du sol (adsorbés aux colloïdes, circulent dans la solution du sol ou fixés par des
chélates) soit ils vont être lessivés.
Un équilibre dynamique régit les échanges d'ions entre la plante et les réserves d'ions du sol.
Solution du sol
NH4+, K+, Na+, - Dégradation de la roche mère
Ca2+, Cl-, PO4H2-,
Plante
Colloïdes - Minéralisation de la MO
SO42-, NO3- etc - Engrais
Chélate
Les particules ainsi agrégées laissent entre elles des interstices qui favorisent la circulation
de l'eau et de l'oxygène, d'où la pratique des amendements calcaro-magnésiens pour
améliorer les propriétés physico-chimiques du sol.
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d'avoir recours à des chélateurs (E.D.T.A. ; E.D.D.H.A. ; D.T.P.A.) pour éviter la précipitation
du fer et donc des carences en fer.
Plusieurs théories permettent d’expliquer les mécanismes d’absorption des éléments minéraux
(voir TD). En général, les ions meuvent sous l’effet de l’agitation moléculaire (selon le gradient
de concentration) et de la force électromotrice crée par la différence du potentiel
membranaire. Les mouvements d’ions sont spontanés et éxergoniques (s’effectue dans le sens
du potentiel thermodynamique décroissant).
On peut ainsi définir le potentiel thermodynamique ou potentiel électrochimique pour une
espèce s :
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μs0 = potentiel de référence ou standard de s
R = constante des gaz parfaits = 0.082
T = température absolue en °K
Ln as = logarithme népérien de l’activité moléculaire de l’espèce s dans le milieu, avec l’activité
de s (a) est égale à la concentration molaire de s (Cs) multiplié par un coefficient d’activité γs
(as = Cs x γs). γs est inversement proportionnelle à la concentration, pour une solution très
diluée où aucune molécule dissoute n’interagit avec ses voisines γs = 1. Dès que la concentration
augmente des interactions entre les molécules dissoutes limitent le mouvement de celle-ci et
on a alors γs < 1.
Vs = volume molaire de l’espèce s (volume occupé par une molécule gramme de s).
P = Pexpérimentale – Patmosphérique (Pression du milieu (en bars) diminuée de la pression
atmosphérique). A la pression atmosphérique, P = 0.
Zs = valeur algébrique de la charge électrique de l’espèce s (valence),
F = constante de Faraday (= 23,6 kcal/mol),
E = potentiel électrique du système en Volts
Ainsi pour chaque situation où deux compartiments, contenant une solution aqueuse de l’espèce
s, sont séparés par une membrane perméable, et si les potentiels chimiques de part et d’autre
de la membrane sont différents μ1s ≠ μ2s, l’espèce s migre spontanément (flux passif de s) du
compartiment à plus fort potentiel vers le compartiment à plus faible potentiel. Le mouvement
de s s’arrête quand l’équilibre est atteint (μ1s = μ2s).
Ainsi que des relations entre ces deux paramètres permettant de déterminer le mode du
transport (passif ou actif) de l’espèce s entre deux compartiments. μsi - μse = ZF(Em - EN).
Anion Cation
Diffusion passive E m = EN E m = EN
Absorption active E m < EN E m > EN
Répulsion active E m > EN E m < EN
μsi - μse = ZF(Em - EN) d’après cette formule on peut évaluer l’énergie dépensée pour le
transport actif de l’espèce s:
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Vitesse
- Interactions ioniques : Elles sont de deux types : d’absorption
K+ = 0
- Antagonisme : la présence d’un ion freine ou inhibe
meq/L
l’absorption d’un autre. Exple Ca inhibe l’absorption de
Mg K+ = 10
Fe/Mn : un excès de manganèse provoque une K+ = 15
carence en fer, quelle que soit sa concentration dans
le milieu.
Fe/Ca : chlorose calcique : le fer n'est plus assimilé, Rb*
0 5 1 1 2
ce qui bloque la synthèse de chlorophylle (le fer doit
être chélaté pour être absorbé, et le calcium le remplace dans les complexes de
chélation).
- Synergie : L’absorption d’un ion est facilitée par la présence d’un autre.
Exple : - l’absorption du PO4H2- est accélérée par Mg. l’absorption du Mg est accélérée par K+,
- L’absorption de K+ et Ca2+ est favorisée par Cl- et NO3-.
- Mn/Mo : une déficience de l'un se compense avec un excès de l'autre, il n'y a plus
compétition.
Rq : il ne suffit pas d’apporter les éléments essentiels à des doses optimales mes de tenir compte également
de la présence des autres éléments. Si la concentration d’un ion est insuffisante, elle ne sert à rien
d’augmenter celle des autres.
b- pH du milieu
Le pH du milieu affecte la solubilité des sels et par conséquent leur disponibilité pour la
plante. La plus part des sels sont plus solubles à pH acide qu’à pH basique.
Exple : Le pH du sol affecte la disponibilité de P dans le sol
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- à des pH entre 4 et 5, le phosphore est retenu par l’aluminium,
- dans la plage de pH de 6 - 7 le P atteint une biodisponibilité optimale,
- à pH de 7 et 9 le phosphore est précipité par le calcium.
Tourbière riche en acide humique Sol siliceux 5 pH du sol 8 sol calcaire sol alcalin
- Altération de la structure du sol : - Précipitation des Phosphates
- -- formation de l’humus - -- carbonates
- -- nutrition azotée - -- fer
NB : eau + éléments = sève brute qui circule dans le xylème selon un transport vertical, mais
aussi diffuse horizontalement tout au long des vaisseaux, assurant une alimentation de toutes
les parties de la plante ;
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