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USTCI : UNIVERSITE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIQUE DE COTE D’IVOIRE

SUPPORT DE COURS

ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE DE
L’ENTREPRISE

Présenté par

Valoua Mohamed DIABATE


Environnement économique international de l’entreprise I

SOMMAIRE

INTRODUXTION GENERALE

THEME I : EVALUATION DE L’ENVIRONNEENT ECONOMIQUE ................................3

CHAPITRE I : EVIRONNEMENT ECONOMIQUE .............................................................4

CHAPITRE II : ANALYSE ECONOMIQUE AU SEIN DE L’ENVIRONNEMENT .............8

CHAPITRE III : ACTIVITE ECONOMIQUE AU SEIN DE L’ENVIRONNEMENT ......... 13

THEME II: LES ACTEURS DE L'ENVIRONNMENT ECONOMIQUE ET LEURS


RELATIONS…………………………………………………………………………………19

CHAPITRE I : LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS OPERATIONS ..................... 20

CHAPITRE II : FLUX ET CIRCUIT ECONOMIQUE ......................................................... 28

THEME III : LES AJUSTEMENTS ..................................................................................... 32

CHAPITRE I: LES MARCHES ET LES PRIX……………………………………………...33

CHAPITRE II: MESUURE DU COUT DE LA VIE………………………………………...38

CHAPITRE III: LE CHANGE ET LE MARCHE DE CHANGE……………………………43

ENTRAINEMENTS ET APPROFONDISSEMENTS……………………………………….

CONCLUSION GENERALE

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE

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Environnement économique international de l’entreprise I

INTRODUCTION GENERALE

Généralement, l’environnement désigne l’ensemble des éléments constitutifs du milieu où vit


l’homme (flore, relief, climat, eau, faune…). Et en fonction de la conjoncture du moment,
c’est-à-dire de la situation du moment, cet environnement peut évoluer en faveur ou en
défaveurs de ses acteurs. Cela suppose donc que la prise en compte de l’environnement dans
l’analyse économique est un acte qui peut justifier à un moment donné le comportement des
différents acteurs ou agents qui animent la sphère économique. De même l’environnement,
qu’il soit perçu sur le plan interne ou externe peut souvent être marqué par la rareté des
ressources. Et cette rareté, impliquant la gestion efficace des ressources signifie que la société
ne peut satisfaire les besoins de tout le monde. Ainsi, de même qu’un père de famille ne peut
donner tout ce qui ferait plaisir à chacun des membres de la famille, la société ne peut
malheureusement garantir à tout individu le niveau de vie auquel chacun aspire. Vue sous cet
angle, l’environnement ne peut se défaire de l’économie dans la mesure où l’économie se
définie comme l’étude de la manière dont la société gère ses ressources rares au fil du temps.
Pour être complète, cette conceptualisation de l’économie devrait nécessairement passée par
François PERROUX, qui présente l’économie comme le moyen d’augmenter le bien-être,
d’accroître l’efficience des institutions par rapport à leur finalité. L’économie se constituera
évidemment en une technique sociale dégageant de manière progressive ses outils (analyse
mathématiques, statistique, sociologique, juridique…) et adopter des enjeux précis (richesses,
stabilité ou crises, paix ou révolution). Ce cours dédié aux licences I se présentera de la
manière suivante :

le thème I, s’articulera d’abord autour d’évaluation de l’environnement économique. Il mettra


l’accent sur l’analyse économique à partir des instruments de mesure que sont agrégats ; le
fondement de l’activité économique et l’objet de la science économique qui s’en préoccupe.

Ensuite le thème II, s’intéressera aux acteurs de l’environnement et leurs relations. Il mettra
en évidence les flux et les circuits économiques muent par l’interaction entre les acteurs de
l’environnement.

Enfin, le thème III, se focalisera sur les ajustements à travers la mesure du coût de la vie. Il
portera sur le marché et les prix ; le change et le taux de change.

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Environnement économique international de l’entreprise I

THEME I : EVALUATION DE L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE

Cette partie est une ébauche, mieux un premier contact de l’apprenant avec quelques notions
élémentaires mais utiles à la compréhension de l’environnement économique. Il s’agit pour
nous de privilégier la stratégie de l’apprentissage au pas à pas.

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Environnement économique international de l’entreprise I

CHAPITRE I : ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE

Introduction

Généralement, l’environnement désigne l’ensemble des éléments constitutifs du milieu où


vit l’homme (flore, relief, climat, eau, faune…). Ramenée à un pays, l’environnement
économique désigne l’ensemble des facteurs économiques extérieurs qui influencent les
habitudes d’achat des consommateurs et des entreprises ayant une influence sur le rendement
d’une entreprise. Ces forces peuvent être classées en deux grandes catégories :

 Les forces internes appelées environnement spécifique ou micro environnement ;


 Les forces externes appelées environnement général ou macro environnement.

I. LES DIFFERENTS TYPES D’ENVIRONNEMENT ET LEURS


CARACTERISTIQUES
A. L’environnement spécifique
a- définition

Appelé environnement marchand ou micro environnement, il se compose des acteurs de


l’activité économique que sont :

- les ménages ;
- les entreprises ;
- les administrations (Etat) ;
- les institutions financières ;
- Les marchés

Ces acteurs de par leur comportement influencent directement la stratégie de croissance


économique nationale. Dès lors l’environnement économique national est défini comme
l’ensemble des cadres réglementaires et légales permettant d’organiser les ressources
matérielles, humaines, techniques ou financières d’une collectivité, d’une entreprise ou d’un
pays pour satisfaire au mieux les besoins de ses acteurs.

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Environnement économique international de l’entreprise I

b- Caractéristiques de l’environnement spécifique ou microenvironnement

Le circuit économique est une représentation schématique des flux réels et des flux
monétaires issus des échanges entre les agents économiques. Il existe deux types de circuit à
savoir les circuits simplifiés et les circuits complets.

 Schéma simplifié de l’économie nationale : circuit économique.

Nous ferons deux hypothèses donnant lieu à deux modèles : modèle 1, les ménages
consomment la totalité de leur revenu et le modèle 2, les ménages constituent une épargne.

 Notion d’équilibre

Cette situation décrit celle dans laquelle l’offre globale est égale à la demande globale, ou il
n’y a plus de forces susceptibles de perturber l’équilibre économique.

B. L’environnement général ou non marchand


a- Définition

L’environnement non marchand ou macro environnement est l’ensemble des structures


sociales et institutionnelles qui ont une incidence directe ou indirecte sur un pays et
définissant son cadre d’action. Le diagnostic à ce niveau les forces de l’environnement non
marchand seront perceptibles du point de vue de leur effet sur la consommation et la
production.

b- Caractéristiques de l’environnement non marchand


- Du point de vue de la consommation, le diagnostic doit nécessairement prendre en
compte :
 Les facteurs démographiques ;
 Les facteurs culturels ;
 Les facteurs économiques.
- Du point de vue de la production, il faut se préoccuper de :
 Les facteurs technologiques ;
 Les facteurs socio techniques.

REMARQUE : de plus en plus d’autres facteurs s’imposeront également aux différents pays.
Il s’agit des contraintes écologiques à savoir tenir compte des effets pervers de leurs activités
sur l’environnement par le respect des normes imposées par les pouvoirs publiques.

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Environnement économique international de l’entreprise I

II. FRONTIERE DE L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE D’UN PAYS

Pour délimiter le champ d’observation de l’activité économique, il convient de définir le cadre


spatial de cette activité. Ainsi, pour tracer la frontière entre ce qui est national et ce qui ne
l’est pas, on utilise le critère de la résidence. Dans ces conditions, l’économie nationale est
donc formée de l’ensemble des unités économiques résidentes c’est-à-dire des unités qui ont
un centre d’intérêt sur le territoire économique. On dit qu’une unité a un centre d’intérêt sur le
territoire économique lorsqu’elle effectue des opérations économiques supérieures ou égales à
un (1) an.

Le territoire économique d’un pays correspond pour spécifier notre analyse, au territoire
géographique national augmenté des enclaves nationales à l’étranger (ambassades, consulats,
bases militaires, bases scientifiques du pays) et diminué des enclaves étrangers (ambassades,
consulats, bases militaires, bases scientifiques du pays) implantées sur le territoire
géographique national. A cela, il convient d’ajouter l’espace aérien et les eaux marines et
sous-marines.

Conclusion partielle

En somme les relations entre les différents acteurs peuvent se traduire sous forme de
circuit économique. Et lorsque le circuit s’auto entretien au fil du temps, la dimension, mieux
la capacité de chaque acteur augmente. Elle s’évalue alors par le PNB (Production Nationale
Brut) qui prend en compte la production intérieure et extérieure totale réalisée par les
ressortissants d’un pays. Elle est égal au PIB majoré du solde du revenu reçu du Reste du
Monde (le produit financier des investissements, le revenu du travail et les envois de fonds
des travailleurs émigrés) qu’un pays reçoit du RDM, diminué des revenus des facteurs qu’une
économie nationale verse au RDM. Selon son rythme et la durée de son augmentation, on
parle soit de progrès, soit d’expansion, soit de croissance économique. En effet, si le progrès
économique est considéré comme un état jugé meilleur par rapport au passé, l’expansion lui,
désigne une augmentation de la production sur une courte période. Comment concevoir dès
lors l’activité économique au sein d’un environnement ?

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Environnement économique international de l’entreprise I

CHAPITRE II : ANALYSE ECONOMIQUE ET COMPTABLE DE


L’ENVIRONNEMENT

I. LA COMPTABILITE NATIONALE
1. Définition
La comptabilité nationale est un ensemble de techniques comptables utilisées pour mesurer
l’activité économique d’un pays. Elle répond à trois objectifs :
- connaitre la réalité économique : c’est la fonction informative de la comptabilité
nationale ;
- prévoir l’évolution de cette réalité : c’est la fonction analytique liée au rôle de la
comptabilité nationale en tant qu’outil d’élaboration et de validation des modèles ;
- tester les décisions et les hypothèses envisagées : c’est la fonction politique qui
permet aux modèles de répondre à la question « que se passerait-il si… ? »
C’est pourquoi, la comptabilité nationale est une triple représentation de la vie économique
nationale. D’abord, elle est une représentation simplifiée de l’économie nationale, puisqu’elle
regroupe tous les acteurs économiques en sept grandes catégories selon la fonction
économique principale qu’ils accomplissent. Ensuite, la comptabilité nationale est une
représentation chiffrée de l’économie nationale en ce sens que les éléments mesurables sur
lesquels elle porte sont les flux (grandeur économique qui apparaît au cours d’une année) et
les stocks (grandeur économique possédée à un moment donné par un acteur économique).
Enfin, la comptabilité nationale est une représentation de la vie économique nationale en ce
sens qu’elle retient le critère de résidence pour délimiter l’économie nationale.
Généralement, la comptabilité nationale se présente sous deux formes :
- elle peut être rétrospective : c’est-à-dire qu’elle permet d’établir les états de
situations passées. Dans ce sens, l’établissement de la situation passée peut se faire
soit en termes de stocks, soit en termes de flux en vue de retracer les mouvements
d’échange entre les comptes des grands secteurs de l’économie.
- elle peut être prospective : c’est-à-dire qu’elle s’efforce d’établir des prévisions de
recettes et de dépenses pour la nation, ce qui permet à l’Etat de mettre en place le
budget économique de la nation.
Aussi, la comptabilité nationale raisonne sur les unités économiques qu’elle regroupe en
secteurs institutionnels.

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Environnement économique international de l’entreprise I

2. Regroupement des unités économiques : les secteurs institutionnels


Les agents économiques sont dénommés par la comptabilité nationale « unités
institutionnelles » car ils constituent des centres économiques élémentaires jouissant de
l’autonomie de décision pour exercer leurs activités, percevoir des revenus et en disposer,
accumuler du capital, prêter et emprunter. Il existe plusieurs unités institutionnelles (chacune
d’elle se définissant par une fonction économique précise) classées selon le système de
comptabilité national en sept (7) secteurs institutionnels.
Secteur institutionnel Fonction principale et ressources principales
Sociétés et quasi-sociétés non financières, les Production de biens et services marchands non
organismes sans but lucratif. financiers. Leurs ressources proviennent du montant
de leur vente.
Institutions financières Financement de l’économie par la collecte, la
transformation et la répartition des disponibilités
monétaires et financières. Leurs ressources
proviennent des fonds collectés et des intérêts reçus
aussi, des fonds dégagés de l’activité financière.
Entreprises d’assurance Assurance des agents économiques par la garantie
d’un paiement en cas de réalisation d’un risque. Leurs
revenus sont issus de primes contractuelles.
Administrations publiques Production de services non marchands pour la
collectivité et redistribution du revenu. Leurs revenus
sont issus des versements obligatoires effectués par
les autres secteurs institutionnels et reçus directement
ou indirectement.
Administrations privées Production de services non marchands, pour certains
ménages. Leurs ressources proviennent des
contributions volontaires effectuées par les ménages
et de ventes de services marchands sans but lucratifs
destinés aux ménages.
Ménages et entrepreneurs individuels Consommation des biens et services et production par
les entrepreneurs individuels de biens marchands non
financiers. Leurs ressources sont issues du fruit de
leurs travails, de transfert de revenus et des produits
de la vente.
Reste du monde Ce secteur regroupe les opérations effectuées entre les
unités institutionnelles résidentes et non résidentes

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Environnement économique international de l’entreprise I

II. LES AGREGATS ECONOMIQUES


Les agrégats économiques sont des grandeurs statistiques qui mesurent l’activité économique
sur un territoire pendant une période donnée généralement l’année.
a- L’évaluation de la production
Pour produire, une entreprise doit consommer des matières premières (ex : pétrole) mais
aussi des produits élaborés qu’elle se procure auprès d’autres entreprises. Ces produits
élaborés sont appelés consommations intermédiaires car elles participent à l’élaboration du
produit final. La richesse ainsi créée par l’entreprise est appelée la valeur ajoutée (V.A.) de
l’entreprise.
V.A. = Valeur des biens et services produits – Valeurs des biens et services utilisés dans le
processus de fabrication.
V.A. = Production – Consommations Intermédiaires.
Cette valeur ajoutées est distribuée sous forme de : Salaires aux employés ; Impôts à l’Etat ;
Cotisations aux organismes de Sécurité Sociale ; Intérêts aux prêteurs ; dividendes aux
propriétaires ; Epargne, conservée au sein de l’entreprise.
L’analyse de la création de richesse s’effectue selon trois optiques : optique de la dépense ;
optique du revenu ; optique des produits.
 Selon l’optique des produits
Dans cette optique, on distingue les agrégats de la production que sont : le PIB, le PNB, le
PIN, le PNN.
Le produit intérieur brut (PIB) mesure la richesse créée par tous les agents économiques
résidents sur le territoire national. Il mesure la valeur de la production, disponible pour les
utilisations. Aussi, il convient de noter que cet agrégat qui est le plus représentatif de l’état de
l’économie et il peut être marchand ou non marchand.
- PIB marchand est évalué au prix du marché.
PIB marchand = ΣVA + TVA et TPS + droit de douane et assimilés
- PIB non marchand est évalué au coût des facteurs.
PIB non marchand = ΣVA au coût des facteurs = Σ (VA au prix du marché – Taxes et impôts)
Le produit national brut (PNB) mesure la richesse créée par tous les agents économiques
nationaux résidents ou non sur le territoire national.
PNB = PIB + Σ des revenus reçus du reste du monde – Σ revenus des facteurs versés au reste
du monde. Le PNB permet d’apprécier la richesse d’une nation.

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Environnement économique international de l’entreprise I

N.B. : Les produits intérieur et national que nous avons envisagés sont qualifiés de bruts car
ils ne tiennent pas compte de l’amortissement (perte de valeur des biens de production due à
l’usure du temps). Ainsi, en déduisant du PIB le montant de l’amortissement, on obtient le
produit intérieur net (PIN).
PIN = PIB – CCF (Amortissement).
 Selon l’approche par les dépenses :
- PIB = Cons. Des ménages + Dépenses publiques + Invest. Bruts + Xn
Xn = exportation nette = export – import
 Selon l’approche par les revenus
- PIB = salaires + rentes + profits + Intérêts + Autres allocations.
- PIB = Rémunération des salariés (RS) +Excédent d’Exploitation (EE) + CCF+ Droit
et Taxes sur les Importations.
Le produit national brut (PNB) mesure la richesse créée par tous les agents économiques
nationaux résidents ou non sur le territoire national.
PNB = PIB + Σ des revenus reçus du reste du monde – Σ revenus des facteurs versés au reste
du monde. Le PNB permet d’apprécier la richesse d’une nation.
N.B. : Les produits intérieur et national que nous avons envisagés sont qualifiés de bruts car
ils ne tiennent pas compte de l’amortissement (perte de valeur des biens de production due à
l’usure du temps). Ainsi, en déduisant du PIB le montant de l’amortissement, on obtient le
produit intérieur net (PIN).
PNN = PNB – CCF (Amortissement).
 Selon l’approche par les dépenses :
- PIB = Cons. Des ménages + Dépenses publiques + Investissements Bruts + Xn
Xn = exportation nette = export – import
 Selon l’approche par les revenus
- PIB = salaires + rentes + profits + Intérêts + Autres allocations.
- PIB = Rémunération des salariés (RS) +Excédent d’Exploitation (EE) + CCF+ Droit
et Taxes sur les Importations.
b- L’évaluation du Revenu national
Le revenu national mesure le gain conjoint de tous les agents économiques.
RN = Σ revenus perçus par les agents économiques
RN = PNN – impôts indirects.
RN = bénéfices des entreprises + intérêts + salaires + autres revenus.

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Environnement économique international de l’entreprise I

Le revenu personnel (RP) représente l’ensemble des revenus que reçoivent les ménages,
qu’ils découlent ou non d’une contribution à la production.
RP = transferts + dividendes + intérêts + salaires + autres revenus.
NB : Le revenu disponible est le montant dont disposent les ménages pour consommer ou
épargner.
c- L’évaluation de la dépense effectuée par un pays
La dépense nationale (DN) est la somme des dépenses effectuées par les agents économiques
au cours d’une période. Elle représente la demande intérieure effectuée par un pays.
DN = Formation Brut du Capital Fixe (FBCF) + consommation finale des agents
économiques.
La demande globale est la somme de la demande intérieure (importation) et de la demande
extérieure (exportations).
DNB = PIB + (M – X).
III. LES LIMITES DES AGREGATS
Les agrégats économiques sont des mesures relativement précises et fort utiles pour évaluer
les performances de l’économie nationale. Cependant ces mesures connaissent des limites :
- Les agrégats ne tiennent pas compte de certaines activités économiques (secteur
informel et l’économie souterraine).
- Ils ne mesurent que la valeur de la production aux prix du marché. Ils ne tiennent pas
compte des transactions productives effectuées hors du marché (travail domestique
non rémunéré telles que les services rendus par les femmes au foyer ou les travaux
effectués pendant les heures de loisir, toutes activités bénévoles).
- Ils ne rendent pas compte des variations qualitatives de la production : par conséquent
ils sous-estiment le bien-être matériel.
- Ils ne tiennent pas compte des effets néfastes sur l’environnement (la pollution sous
toutes ses formes) et des coûts économiques pour l’économie (dégradation des forêts,
effets nocifs sur la santé, problème d’eau potable…). Ironiquement, quand le PIB
augmente, la pollution augmente, et par conséquent, la surestimation du PIB s’accroît.
- Ils donnent une vision erronée de l’évolution du niveau de vie d’une population. En
dépit du fait que l’évaluation du PIB par tête soit une mesure très significative du bien-
être économique. Raison pour laquelle d’autres indicateurs ont été mis au point autour
des années 1990 par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le
Développement).Il s’agit de L’IDH, IPH…

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Environnement économique international de l’entreprise I

L’IDH (Indice de Développement Humain) un indicateur composite qui prend en compte le


niveau de vie des populations (PNB par Habitant), la longévité (espérance de vie à la
naissance) et le niveau d’éducation (durée moyenne de scolarisation) pour effectuer des
comparaisons spatiales et temporelles entre pays. Cet indicateur permet de montrer que le
développement ne se réduit pas à la valeur marchande de la production et qu’il doit privilégier
les accès des populations et réduire leur pauvreté. Quant à IPH (Indice de Pauvreté Humaine),
il met en évidence le niveau de pauvreté d’un environnement. Il permet de distinguer la
pauvreté absolue et relative et fait du pauvre, les individus vivant avec moins d’un dollar par
jour.

Conclusion partielle
En somme les relations entre les différents acteurs peuvent se traduire sous forme de
circuit économique. Et lorsque le circuit s’auto entretien au fil du temps, la dimension, mieux
la capacité de chaque acteur augmente. Elle s’évalue alors par le PNB (Production Nationale
Brut) qui prend en compte la production intérieure et extérieure totale réalisée par les
ressortissants d’un pays. Elle est égal au PIB majoré du solde du revenu reçu du Reste du
Monde (le produit financier des investissements, le revenu du travail et les envois de fonds
des travailleurs émigrés) qu’un pays reçoit du RDM, diminué des revenus des facteurs qu’une
économie nationale verse au RDM. Selon son rythme et la durée de son augmentation, on
parle soit de progrès, soit d’expansion, soit de croissance économique. En effet, si le progrès
économique est considéré comme un état jugé meilleur par rapport au passé, l’expansion lui,
désigne une augmentation de la production sur une courte période. Comment concevoir dès
lors l’activité économique au sein d’un environnement ?

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Environnement économique international de l’entreprise I

CHAPITRE III : ACTIVITE ECONOMIQUE AU SEIN D’UN ENVIRONNEMENT

Introduction

L’activité économique sur un territoire donné se partage entre plusieurs individus appelés
agents économiques. Ces agents sont très nombreux et divers, et entretiennent de nombreuses
relations. Il faut donc s’intéresser à ces relations afin de pouvoir évaluer les apports de chaque
acteur dans la création de richesse.

I. NATURE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE

Pour faire face aux problèmes liés à leur existence, les individus et les organisations
éprouvent des besoins qu’ils cherchent à combler. Pour cela, ils font des efforts en utilisant les
ressources limitées dont ils disposent pour faire face à leurs besoins quasiment illimités. C’est
cet effort de conciliation entre les ressources et les besoins qui donnent naissance à l’activité
économique. Ainsi, les éléments fondamentaux de toute économie sont : le besoin, la rareté et
la nécessité de faire des choix entre divers usages alternatifs.

1. Le besoin

Le besoin désigne un sentiment de privation, un manque qui porte à désirer un bien ou un


service. Le manque ou la privation désigne le besoin non encore satisfait. En revanche, le
désir est l’état psychologique de celui qui croit manquer de quelque chose. Les besoins
économiques font l’objet de plusieurs classifications, traduisant ainsi la diversité des besoins
et des biens destinés à leur satisfaction. On distingue notamment :

- les besoins physiologiques ou primaires ou encore vitaux. Ces besoins passent pour
être des besoins fondamentaux ou encore des besoins de première nécessité.
- Les besoins psychologiques ou sociaux seraient des besoins secondaires. Les besoins
sont variables dans le temps et l’espace. Les besoins alimentaires dans les régions
polaires ne sont par exemple pas les mêmes que ceux dans les régions tropicales. Les
besoins peuvent être satisfaits : on dit qu’ils sont satiables. Au fur et à mesure qu’un
besoin est satisfait, l’utilité qu’il procure décroît pour devenir nul.

On dit que le besoin a atteint son point de satiété. C’est la loi de la prolongation encore
appelée loi de saturabilité ou satiabilité des besoins. Les besoins peuvent être substituables

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Environnement économique international de l’entreprise I

ou complémentaires. Lorsqu’ils sont substituables, ils font l’objet d’une demande


concurrente et lorsqu’ils sont complémentaires, ils sont utilisés simultanément.

 Renforcement des aptitudes


Au fur et à mesure que les besoins sont satisfaits, l’utilité qu’on lui apporte diminue. Pourquoi
et quelle illustration graphique ?

2. Classification des besoins


- Selon la nature de l’agent économique, on distingue les besoins individuels et les
besoins collectifs. Les besoins individuels sont ceux qui peuvent être solvables au plan
individuel et/ou dont la non satisfaction ne porte pas préjudice aux autres membres de
la collectivité. Les besoins collectifs sont encore appelés besoins sociaux, besoins
politiques ou publics.
- Selon la nature du besoin on oppose les besoins physiologiques ou biologique
(besoins primaires) d’une part et les besoins psychologiques ou secondaires d’autre
part. Les besoins primaires sont les besoins fondamentaux ou de première nécessité.
Les besoins psychiques et psychologiques sont des besoins secondaires.
- Selon la finalité, on distingue 3 groupes de besoins. Les besoins de subsistance et de
sécurité (alimentation, logement, éducation primaire, etc. Les besoins de confort et de
facilité (réfrigérateur, téléviseur, …). Les besoins de dépassement (culture, vie
spirituelle, …). Cette classification est proche de la pyramide d’Abraham Maslow
(besoins physiologiques, besoins de sécurité, besoins d’appartenance, besoins
d’estime, besoin d’accomplissement).La rareté des ressources

 Renforcement du raisonnement
En quoi la pyramide de Maslow respect-elle les exigences de l’individu en matière de
satisfaction de ses besoins ?

3. La notion de bien

Un bien est un produit qui peut satisfaire un besoin. Un bien économique est un bien rare,
disponible, susceptible de satisfaire un besoin et dont l’acquisition nécessite la dépense d’une
partie du revenu de l’homme. En d’autre terme, c’est un bien caractérisé par sa rareté et son
utilité. Ainsi, il ressort de cette définition quatre éléments essentiels caractéristiques d’un
bien :

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Environnement économique international de l’entreprise I

 L’existence d’un besoin susceptible d’être satisfait


 L’existence de priorité qu’on lui prête
 La disponibilité
 La rareté
Partant, un bien dont l’acquisition ne nécessite pas un coût n’est pas un bien économique. On
distingue cependant deux catégories de biens : les biens privés et les biens publics.

 Un bien privé est un bien qui, s’il est consommé par une personne, ne peut être
consommé par un autre individu. Il ya ici un effet d’exclusion. Exemple : les crèmes
glacées.
 Un bien public est un bien, même s’il est consommé par une personne, n’altère pas la
consommation d’une autre personne. Exemple : l’air pur, la défense nationale.
a. La classification des biens
Il existe deux principaux critères de classification des biens.

 Les biens matériels : ce sont des produits physiques. Autrement dit se sont des objets
palpables. Exemple : un sac de riz.
 Les biens immatériels ou services : ce sont des produits non palpable ou qui ne se
caractérisent pas par l’apparition d’objets touchables. Exemple : les services de
transport.
Pour satisfaire leurs besoins les agents économiques utilisent les diverses ressources dont ils
disposent. Une ressource ou un bien désigne tout moyen rare disponible en quantité limitée et
utile ie capable de satisfaire un besoin. L’aptitude qu’a un bien à satisfaire un besoin s’appelle
utilité. Tous les biens ne sont pas des biens économiques. Certains biens sont disponibles
naturellement en quantité illimitée ; exemple : l’air ambiant, l’eau de pluie : ce sont des biens
libres. D’autres biens doivent être obtenus par l’effort humain ou nécessiter des dépenses
financières : ce sont des biens rares ou des biens économiques. Les biens peuvent être classés
en biens finals, biens intermédiaires et biens d’équipement.

 Un bien final est un bien utilisable tel quel, sans transformation dans une opération de
production (ex : robot) ou de consommation (ex : une paire de chaussure).
 Un bien intermédiaire est un bien destiné à la transformation dans le cadre du
processus de processus de production (ex : matières premières), il est utilisé et
immédiatement détruit dans le processus de production.

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Environnement économique international de l’entreprise I

 Un bien d’équipement est un bien durable qui permet de produire d’autres biens sans
être totalement détruit (ex : machine, bâtiment).

Notons que parmi les biens de consommation finals, il y a les biens fongibles (qui se
détruisent au premier usage) et les biens non fongibles ou biens durables.

4. La nécessité de choix
Les ressources sont limitées et font souvent l’objet d’utilisation concurrente assorties de coûts,
alors que les besoins sont illimités. Cette situation pose le problème du calcul économique
consistant en des choix dans l’utilisation des ressources afin d’obtenir le maximum de
satisfaction pour le moindre coût.

En somme, l’économie est dans ce cas une science des choix. Elle montre comment à
partir des ressources limitées, l’on parvient à satisfaire les besoins. L’activité économique est
caractérisée par la recherche par l’homme de l’adéquation entre ses besoins et les contraintes
de son environnement. Cette activité économique sera caractérisée par l’organisation des
ressources matérielles, techniques, humaines d’un pays ou d’un espace géographique donné
afin de produire et repartir les biens et services. Ces biens et services serviront à satisfaire les
besoins individuels de la société dans son ensemble.

I. EVALUATION DE L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE : la science


économique

La science économique étudie comment les individus, les entreprises, les pouvoirs publics et
d’autres organisations sociales font des choix, et comment ces choix déterminent la façon
dont les ressources de la société (disponibles en quantités limitées) sont utilisées. Elle se
subdivise en deux branches à savoir la Microéconomie et la Macroéconomie.

1- Les branches de l’analyse économique


La microéconomie est la branche de l’analyse économique qui étudie le comportement des
agents économiques pris individuellement (entreprises, ménages, individus ….). Elle analyse
par exemple comment le consommateur, ayant pour objectif de maximiser la satisfaction qu’il
retire de la consommation de biens, décide d’acheter telle ou telle quantité de ces biens
compte tenu de deux contraintes principales à savoir son revenu et le prix des produits
achetés. Elle étudie également comment une entreprise détermine le prix de vente de sa

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Environnement économique international de l’entreprise I

production et les quantités produites compte tenu de la demande qui s’adresse à elle et des
coûts auxquels elle doit faire face.

La macroéconomie, par opposition, est centrée sur l’analyse des comportements d’une
économie nationale et l’étude des relations qu’elle entretient avec les économies étrangères.
Au lieu de s’intéresser au consommateur et à l’entreprise, la macroéconomie étudie le
comportement de l’ensemble des ménages et la production de toutes les entreprises. La
macroéconomie raisonne sur des groupes d’agents économiques et sur des agrégats tels le
PIB, le PNB, l’inflation, le chômage, ...

2- Le problème essentiel d’un environnement économique


Le problème économique fondamental qui se pose à toute société se résume en quatre points :

- Que produire et en quelle quantité ?


Des biens et services finals, des biens d’équipement et des biens intermédiaires.

- Comment produire ?
Il existe souvent plusieurs façons de produire un bien. Il s’agit de déterminer les combinaisons
de facteurs de production à utiliser (facteur capital, facteur travail).

- Pour qui produire ?


Il s’agit de déterminer la cible. En effet, il existe une multitude de clients aux préférences
diverses et aux revenus différents.

- Qui prend les décisions économiques ?


Dans une économie planifiée comme celle de l’ex union soviétique, c’est l’Etat qui assume la
responsabilité de presque tous les aspects de l’activité économique. Il planifie ainsi ce qu’il
faut produire, la façon dont on produira et pour qui on produira. C’est donc l’Etat qui répond
aux trois premières questions précédentes.
Dans les économies de marché, la libre interaction entre producteurs et consommateurs
permet de répondre aux questions précédentes. Les marchés libres sont de ce fait des
marchés sur lesquels les autorités publiques n’interviennent pas ; les individus ont donc
l’attitude de poursuivre leur propre intérêt et s’efforcent d’obtenir le maximum pour eux-
mêmes sans aide ou intervention de l’Etat. Cependant entre ces deux types de marchés se
situe l’économie mixte.

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Environnement économique international de l’entreprise I

En effet, dans cette économie, l’Etat et le secteur privé interagissent pour résoudre les
problèmes économiques. L’Etat contrôle une part importante de la production par l’impôt, les
transferts et la fourniture de biens et services tels que la police ou la défense. Il réglemente
ainsi la mesure dans laquelle les individus peuvent poursuivre leur intérêt.

Renforcement des acquis

Etude comparée entre les économies socialistes/communistes et les économies de


marché/capitaliste/de libre entreprise.

Définir la notion de rareté. Quel lien pouvez-vous faire entre cette notion et l’objet de la
science économique.

Conclusion partielle interroger les étudiants

18
Environnement économique international de l’entreprise I

THEME II : LES ACTEURS DE L’ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET LEURS


RELATIONS

Le présent thème vise à familiariser l’étudiant à l’analyse macroéconomique. Il présente sous


une forme simplifiée, les principaux acteurs de la vie économique d’une nation et les
principaux échanges qu’ils effectuent entre eux.

19
Environnement économique international de l’entreprise I

CHAPITRE I : LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS OPERATIONS

Introduction

Dans ce chapitre, nous présentons les différents agents économiques, les opérations qu’ils
réalisent (leurs fonctions principales) et les relations qu’ils entretiennent entre eux à travers le
circuit simplifié de l’économie.

I. LES AGENTS ECONOMIQUES ET LES MARCHES


Les acteurs ou agents économiques sont des personnes physiques ou morales qui participent à
l’activité économique appréhendée sous ces actes économiques (production, consommation,
épargne, investissement etc.). Les différentes transactions qu’ils entretiennent entre eux se
font généralement sur des marchés.

a- Les acteurs économiques

Dans une économie donnée, il existe une multitude d’agents économiques ; toutefois, ceux-ci
peuvent être regroupés en cinq grandes catégories.

 Les entreprises : ce sont des unités de production qui utilisent des moyens (facteur
capital et facteur travail) en vue de produire des biens et services marchands. Elles ont
pour fonction économique principale la production de biens et services à buts
lucratifs ;
 Les ménages : On appelle ménage un ensemble d’individus ayant des liens de parenté
ou non, vivant sous le même toit et réalisent leur opération de consommation
ensemble. Un ménage peut également être constitué d’un seul individu ou d’une
entreprise individuelle. Les ménages offrent aux entreprises leurs forces de travail et
reçoivent en contrepartie un revenu qui leur permet de consommer ;
 Les administrations : nous distinguons les administrations privées (syndicats, partis
politiques, associations, …) et les administrations publiques encore appelées Etat
(communes, conseils généraux, …). Elles ont pour fonction principale la production
et la fourniture de biens et services à buts non lucratifs à la collectivité ;
 Les institutions financières : ce sont les entreprises dont le rôle principal est de
collecter des dépôts et faire des prêts. On distingue les institutions financières non
bancaires et les institutions financières bancaires.
 L’extérieur : ce terme regroupe l’ensemble des unités non résidentes ayant des
relations avec l’économie nationale.
20
Environnement économique international de l’entreprise I

b- Les marchés

Les agents économiques effectuent des transactions sur quatre grands marchés.

 Le marché des biens et services : il regroupe l’ensemble des marchés sur lesquels les
entreprises vendent leurs productions aux ménages et à d’autres entreprises. Sur ce
marché se détermine la production nationale, la demande et le niveau des prix ;
 Le marché du travail : il est celui sur lequel se détermine le niveau des salaires, le
niveau de l’emploi et par différence le niveau de chômage ;
 Le marché des capitaux : sur ce marché s’établit le niveau des taux d’intérêt et le prix
des différents actifs financiers ;
 Le marché des changes : il permet l’échange de la monnaie nationale contre
l’ensemble des devises et la détermination du taux de change, c’est-à-dire le nombre
d’unités de monnaie étrangère que l’on peut obtenir pour une unité de monnaie
nationale.

c- Les différentes opérations

A travers les différents marchés, les agents économiques effectuent plusieurs opérations à
savoir :

 Les opérations sur biens et services : ces opérations concernent toute création et
utilisation de biens et services. Ce sont : les opérations de production, les opérations
de consommation (consommation intermédiaire et finale), les opérations de formation
de capital ou investissement, les opérations avec l’extérieur ;
 Les opérations de répartition : ce sont celles liées à la répartition du revenu (salaire,
dividendes, licence, …) et au transfert en capital ;
 Les opérations financières : ce sont les opérations relatives à la création, à la
collecte, et à la mise en œuvre des moyens de financement de l’économie : création de
monnaie, crédit, placement, escompte, épargne, change, …

II. LA CONSOMMATION DES MENAGES ET LEURS DETERMINANTS


1. Les types de consommation

Elle désigne l’emploi d’un bien ou service en vue soit de sa transformation dans le processus
de production (consommation intermédiaire), soit de la satisfaction d’un besoin
(consommation finale) impliquant la destruction immédiate ou progressive du bien. La

21
Environnement économique international de l’entreprise I

comptabilité nationale distingue : la consommation intermédiaire, la consommation finale, la


consommation effective et la consommation de capital fixe.

a- La consommation intermédiaire

La production d’une entreprise nécessite l’utilisation de biens et services (matières premières,


énergies,…) achetés auprès d’autres entreprises. Ces biens et services incorporés dans la
production représente la consommation intermédiaire qui permettra de générer le produit
final. La consommation intermédiaire représente donc l’utilisation ou la destruction intégrale
d’un bien ou service dans le processus de production en vue de sa transformation.

b- La consommation finale

La consommation finale d’un bien est la quantité de ce bien qui par usure ou destruction
permet de satisfaire directement les besoins des agents économiques intéressés sans concourir
à l’accroissement de la production. La consommation finale au niveau d’un pays regroupe la
consommation des ménages, la consommation des administrations publiques et privées.

c- La consommation effective
Elle est mesurée par les dépenses des ménages augmentées des dépenses des administrations
publiques en faveur des ménages. Elle permet d’éviter une surévaluation de la consommation
par rapport au revenu disponible dans la mesure où la consommation finale ne déduit pas la
consommation finale des administrations.

d- La consommation de capital fixe


Elle est synonyme d’amortissement économique. Elle mesure la perte de valeur subie par les
biens d’équipements durables utilisés dans le processus de production et en contrepartie la
fraction des ressources qui équilibre cette perte de valeur.

2. Les déterminants de la consommation

La consommation d’un bien dépend notamment du prix, du revenu, de la religion, du sexe, de


l’âge, du lieu d’habitation du consommateur, des goûts et préférences, …
Plusieurs théories ont été élaborées sur les déterminants de la consommation. Nous présentons
dans cette partie la théorie Keynésienne sur les déterminants de la consommation.

a- La Propension à Consommer (PC) et ses déterminants

Les propensions à consommer et les lois d’Engel

22
Environnement économique international de l’entreprise I

La Propension Moyenne à Consommer (PMC) : elle est égale au rapport de la


consommation totale au revenu national.

La propension marginale à consommer : c’est le rapport de l’accroissement de la


consommation à l’accroissement du revenu entre t et t+1

Le coefficient d’élasticité est le rapport des variations relatives d’une variable X aux
variations relatives d’une variable Y.

L’élasticité de la consommation par rapport au revenu est égale au rapport de la propension


marginale à consommer sur la propension moyenne à consommer. La signification de
l’élasticité est d’indiquer en pourcentage de combien varie la consommation quand le revenu
varie de 1%.
L’exemple suivant nous montre que pour les biens alimentaires, le coefficient d’élasticité est
en moyenne inférieur à 1, ce qui signifie que pour un accroissement du revenu de 1%,
l’augmentation de la consommation est inférieure à 1%. En 1995 par exemple, pour un
accroissement du revenu de 1%, celui des dépenses alimentaires était de 0,58%.

1990 1991 1992 1993 1994 1995


Revenu disponible brut 4413 4650 4851 4996 5140 5364
Biens alimentaires 707 732 737 747 757 776
Services 1636 1747 1858 1952 2050 2130
Textile 621 660 679 706 723 754
Elasticité biens alimentaires - 0,67 0,16 0,45 0,47 0,58
Elasticité des services
Elasticité des textiles

Si on rapproche l’évolution de la consommation de celle du revenu national, il est possible de


déceler que certaines consommations augmentent plus rapidement que le revenu national,
certaines moins, et d’autres au même rythme. Ce sont ces constatations qui furent à l’origine
23
Environnement économique international de l’entreprise I

des lois d’Engel qui séparent les biens en trois groupes : les biens inférieurs dont l’élasticité
de la consommation par rapport au revenu est inférieure à 1, les biens normaux dont le
coefficient d’élasticité par rapport au revenu est égal à 1 et les biens supérieurs ou biens de
luxes dont l’élasticité est supérieure à 1.

b- La fonction de consommation

La fonction de consommation a pour objectif d’analyser l’évolution de la consommation


globale des ménages à l’aide d’un certain nombre de variables explicatives. John Maynard
Keynes fut le premier à développer systématiquement l’existence d’une relation entre la
consommation et le revenu dans la Théorie générale de l’emploi de l’intérêt et de la monnaie.
L’analyse Keynésienne n’ayant été que partiellement vérifiée, d’autres hypothèses ont été
proposées : la théorie du revenu relatif, la théorie du revenu permanent, la théorie du cycle de
vie, …L’analyse de Keynes repose sur deux idées.

- La consommation est principalement « fonction du revenu réel beaucoup plus que du


revenu nominal »
- La propension marginale à consommer est positive et inférieure à 1 en vertu de la loi
psychologique fondamentale énoncée ainsi : « en moyenne et la plupart du temps, les
hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croît, mais
dans une proportion moindre ».
La fonction keynésienne est représentée sur le graphique suivant. Elle s’écrit :

( )

Et plus spécialement :

( )

24
Environnement économique international de l’entreprise I

C=Y
C = consommation
𝐶 𝐶 +cY

E 𝑌
C1

C2

C0

0
Y2 Y1 Y = revenu

La fonction de consommation keynésienne

La fonction keynésienne présente 4 caractéristiques.


En absence de revenu, il existe un montant positif de consommation C0 appelé consommation
incompressible ou consommation autonome. Cette consommation n’est pas fonction du
revenu. Elle recouvre approximativement la notion de minimum vital.
Plus le revenu croît, plus la propension moyenne à consommer diminue. Pour un niveau de

revenu Y2, la propension moyenne est . Ce rapport est supérieur à 1 ; autrement dit, la

consommation excède le revenu, et l’épargne est négative. En généralisant cet exemple pour
toute valeur du revenu comprise entre 0 et Y1, il apparaît une zone de désépargne représentée

par l’aire 0C0E. Pour le revenu Y1, la propension moyenne vaut

Au point E, tout le revenu est consommé et l’épargne est nulle. Enfin, pour tout revenu
supérieur à Y1, la propension moyenne est inférieure à 1 et l’épargne est positive. En résumé,
lorsque le revenu augmente, la propension moyenne est décroissante.
Puisque le revenu a deux emplois, la consommation et l’épargne, nous pouvons
écrire :
( )

Soit en divisant par Y, on a :

25
Environnement économique international de l’entreprise I

Cette relation signifie que la somme de la propension moyenne à consommer et de la


propension moyenne à épargner est égale à 1. La propension moyenne à épargner est
encore appelée Taux d’épargne. D’après la fonction de consommation Keynésienne,
ce taux augmente avec la croissance du revenu.
- La pente de la fonction de consommation est la propension marginale à consommer.

Sur le graphique ci-dessus, cette pente, , est une constante. Selon la loi

psychologique énoncée par Keynes, .


L’égalité (2) peut s’écrire en termes d’accroissements :
( )
En divisant par , il vient que :

Ou est la propension marginale à consommer, c, et est la propension marginale à

épargner, s.
- La fonction de consommation s’écrit sous la forme d’une fonction d’épargne.
D’une manière générale, l’épargne s’écrit : ( )
De la relation (2), on tire ( )
En remplaçant C par sa valeur en 1, on a :
( ) ( )
De la consommation découle l’épargne et l’investissement.

c- L’épargne

L’épargne correspond à la part du revenu qui n’est pas consommée. Donc plus le revenu
augmente, plus la part consacrée à l’épargne augmente.

 La propension à épargner

La propension Moyenne à Epargner (PMS) : correspond au rapport entre l’épargne totale


et le revenu national.

La Propension Marginale à Epargner (PmS) : c’est le rapport de l’accroissement de


l’épargne à l’accroissement du revenu entre t et t+1

26
Environnement économique international de l’entreprise I

-
- Pmc + Pms = 1

Exercice d’application du cours

Soit la fonction de consommation suivante : C = 0,7Y + 3 où C, représente le montant de


la consommation finale des ménages et Y le revenu national.

1. Comment Keynes définit-il l’épargne ? Déterminer la fonction d’épargne et énoncer la


loi psychologique de Keynes.
2. Déterminer la PMC et PMS après les avoir définies.
3. Si le revenu national Y = 1000, quelles valeurs prendront la consommation et
l’épargne ?

CAS PRATIQUE

a- Démontrer que c + s = 1
b- Un père de famille épargne 3000f de ses 60000f tous les mois. Quelle est la
propension moyenne à consommer ? Pouvez – vous tirer de cette information ce qu’est
la propension marginale à consommer ?
Son revenu augmente de 10000f et son épargne passe à 5000f. Quelle est sa nouvelle
propension moyenne à consommer ; pouvez-vous calculer sa propension marginale à
consommer ?

Exercices II : on donne le tableau suivant :

Y 0 1000 2000 4000


S -400 -200 200 400

1. Donner la fonction de consommation.


2. Quelle est la propension marginale à consommer.

27
Environnement économique international de l’entreprise I

CHAPITRE II : FLUX ET CIRCUIT ECONOMIQUE


Introduction

L’activité économique au sein d’un environnement engendre une multitude de faits qui vont
influencer quotidiennement l’ensemble de ses acteurs. Mais seuls les faits donnant naissance à
des flux économiques affecteront les transactions que ceux-ci réalisent.

I. FLUX ECONOMIQUES : définition et caractéristiques

1. Définition

En comptabilité, un flux peut être défini comme des mouvements de biens et de valeurs qui se
produisent dans un intervalle de temps bien déterminé entre les agents de l’activité
économique dans le cadre de la dite activité. Il peut s’agit de mouvement de biens matériels
(matières premières, marchandises, mobiliers…), de prestations de service (transport,
entretien….), de mouvement de somme d’argent ou autres moyens de règlement (chèques,
effets de commerce). Tout mouvement (de biens, de services, de moyens de règlement) d’un
pôle à un autre constitue un flux économique. Ces quantités en mouvement sont toujours
mesurées en unité monétaire dans le cadre de la comptabilité.

2. Caractéristique du circuit économique : une économie à trois agents

Dans cette partie, les agents considérés sont les entreprises, les ménages et l’Etat. Considérons
alors que les ménages ne dépensent pas la totalité des revenus issus de leur travail, donc
conservent une partie sous forme d’épargne. Cette épargne peut servir à l’achat d’actions ou
d’obligations émises par les entreprises qui s’en serviront pour l’acquisition de biens
d’investissements (terrains, machines, équipements, …). Cette épargne peut en outre être
placée dans les institutions financières et pourra servir au besoin aux entreprises pour investir.

Les entreprises produisent et vendent des biens et services. Elles versent la totalité de la
valeur de la production aux ménages sous forme de salaire en contrepartie de la force de
travail que ceux-ci mettent à leur disposition. L’Etat est le troisième acteur dans le circuit
économique. Il prélève des impôts et taxes (dans notre exemple, uniquement sur les ménages),
achète des biens et services aux entreprises (dépenses publiques) et effectue des transferts au
bénéfice des ménages. Ces transferts ont une portée sociale : en ce sens que la redistribution
répond à un souci de solidarité nationale des « riches » vers les « pauvres ». Dans ce cas, elle
contribue à protéger les revenus des ménages contre les fluctuations liées à certains risques
(maladie, accident, chômage) ou à la vieillesse (pension de retraite) à travers la prise en

28
Environnement économique international de l’entreprise I

charge. Et aussi une portée économique. On parle alors de subvention qui est une aide ou un
prêt non remboursable. Il en existe trois types :

- la subvention d’équilibre : c’est la subvention accordée en fonction des résultats des


entreprises qui en bénéficient.
- La subvention d’équipement ou d’investissement : représente la subvention accordée
en vue d’acquérir des immobilisations (bien d’équipement).
- La subvention d’exploitation : c’est la subvention sous forme d’indemnité
compensatrice pour insuffisance du prix de vente et un versement d’espèces destiné à
faire face à des charges d’exploitation.

II. CIRCUIT ECONOMIQUE : définition et caractéristiques


1. Définition
En économie, le circuit décrit les relations entre les fonctions de prodction, de consommation
et d’accumulation du capital. Il fait apparaitre des agrégats qui sont des grandeurs globales de
l’économie. Ceux-ci permettent d’évaluer la performance de l’économie entre la production
qui crée des revenu affecté à la consommation et à l’épargne (voir tableau ci-dessous).

Revenus : Y= 1000
Marché des
facteurs

Transferts F = 50
MENAGES

Impôts T=150
Epargne S=250

ETAT

Marché des Achats


capitaux publics
G=1OO

ENTREPRISES
Marché des
P biens et
services Investissement =250
Consommation : C=650

29
Environnement économique international de l’entreprise I

Dans un environnement économique, les opérations entre les acteurs peuvent s’effectuer
purement dans un cadre domestique d’une part ou dans une logique d’échange avec le RDM
d’autre part. On parle dans ce cas d’économie ouverte.
a- Cas d’une économie fermée

En théorie une économie domestique ou fermée, est une économie qui vit en autarcie et de ce
fait, pratique l’autoproduction. Dans la pratique, aucune économie n’est totalement fermée
dans la mesure où aucun pays ne possède les moyens suffisants pour satisfaire tous ses
besoins. Soit les modèles suivants :

 avec Y, le revenu ; C, la consommation et I, l’investissement



Au sein d’une économie, les ménages sont des agents économiques à capacité de financement,
tandis que les entreprises sont des agents économiques à besoin de financement. A ce propos,
l’épargne des ménages finance les dépenses d’investissement des entreprises. L’Etat quant à
lui, prélève des impôts et taxes achète des biens et services aux entreprises (dépenses
publiques) et effectue des transferts au bénéfice des ménages. Alors, le modèle se présente
comme suit :


b- Cas d’une économie ouverte

Une économie est ouverte, lorsque le RDM est impliqué dans l’activité économique nationale.
La particulaité de cette économie s’articule autour d’un ensemble d’échange qu’elle effectue
avec l’exterieur en termes d’échange de biens et de services.

( )

Y + M = C+I+G+X, où Y+M, correspond à l’Offre Globale et C+I+G+X à la Demande


Globale.

Conclusion partielle
L’activité des entreprises est certes source de création de richesses donc de valeurs reparties
entre les parties prenantes de cette création. Mais toute fois, cette répartition dite primaire est

30
Environnement économique international de l’entreprise I

source de nombreux déséquilibre que l’Etat se doit de corriger. En plus de sa fonction


régalienne, l’Etat doit y parvenir à travers la redistribution et des différentes politiques qu’il
met en place. Cette fonction relativement nouvelle de l’Etat nécessite des moyens appropriés ;
ce sont principalement les politiques monétaires, budgétaires, industrielles, commerciales, de
revenu.Ces interventions font l’objet de politique de stabilisation ou de politique
conjoncturelle. Les objectifs de cette politique sont la croissance , le plein – emploi , la
stabilité des prix et l’équilibre extérieur : il s’agit d’équilibrer les entrées et les sorties de
biens, de services, de revenus et de capitaux avec le reste du monde.

Problème d’application

Pensez-vous que les interventions de l’Etat dans la vie publique est suffisante pour réduire les
inégalités sociales ?

Quel fût l’apport keynésien dans la régulation de la grande crise économique de 1929 ?

Présenter un circuit économique à cinq agents économiques (Etat, les entreprises, les
institutions financières, les ménages et l’extérieur).

Quelle importance revêt un circuit économique ? Pourquoi ?

31
Environnement économique international de l’entreprise I

THEME III : LES AJUSTEMENTS

32
Environnement économique international de l’entreprise I

CHAPITRE I : MARCHES ET PRIX

Introduction

Un marché peut se définir comme le lieu de rencontre entre une offre et une demande. Cette
rencontre détermine une quantité échangée (de bien et de services, de travail, de monnaie, de
titres financiers) et un prix de vente (prix des biens pour le marché des biens et des services,
cours boursiers pour le marché des titres financiers, salaires pour le marché du travail, taux
d’intérêts pour le marché monétaire, etc…). Le marché permet la rencontre d’offreurs et de
demandeurs se proposant de vendre ou d’acheter le même produit. Il peut être localisé en un
lieu précis, ou désigner plus généralement l’ensemble des transactions concernant un produit.

I- LES MARCHES
1- Les différents types de marché
Selon la nature des produits, les agents économiques effectuent des transactions sur quatre
grands marchés.

 Le marché des biens et services : il regroupe l’ensemble des marchés sur lesquels les
entreprises vendent leurs productions aux ménages et à d’autres entreprises. Sur ce
marché se détermine la production nationale, la demande et le niveau des prix ;
 Le marché du travail : il est celui sur lequel se détermine le niveau des salaires, le
niveau de l’emploi et par différence le niveau de chômage ;
 Le marché des capitaux : sur ce marché s’établit le niveau des taux d’intérêt et le prix
des différents actifs financiers ;
 Le marché des changes : il permet l’échange de la monnaie nationale contre
l’ensemble des devises et la détermination du taux de change, c’est-à-dire le nombre
d’unités de monnaie étrangère que l’on peut obtenir pour une unité de monnaie
nationale.
2. La structure des marchés
 Le monopole
Sur un marché de monopole, un seul producteur est confronté à un grand nombre de
demandeurs. Le monopoleur peut fixer ou contrôler les prix et les quantités car le prix n’est
pas une donnée pour lui.

33
Environnement économique international de l’entreprise I

 L’oligopole

C’est une forme de marché pour lequel un petit nombre d’entreprises offrent un bien à un
grand nombre d’acheteurs. Lorsque seulement deux firmes s’affrontent sur le marché, nous
somme en situation de duopole.

 Le marché de concurrence monopolistique

Il s’agit d’un marché sur lequel s’affrontent un grand nombre de firmes qui ont différencié
leurs produits. Le marché de l’automobile observé au niveau mondial fournit un bon exemple
de concurrence monopolistique. Chaque producteur est soumis à la concurrence et cependant
il dispose d’une certaine marge de manœuvre pour fixer son prix.

 Le marché de concurrence pure et parfaite


Les caractéristiques de ce marché sont :

- l’atomicité du marché, c'est-à-dire qu’aucun agent offreur ou demandeur n’a un poids


suffisant sur le marché. Le prix sur le marché s’impose à tous les participants ;

- l’homogénéité du produit : les biens proposés sur le marché sont identiques, aucun
élément ne permet de les différencier ;

- la transparence du marché : l’information circule parfaitement entre tous les opérateurs


économiques. Tous les intervenants disposent donc des mêmes informations, aucun
d’entre eux ne disposent d’informations privilégiés susceptibles de lui procurer un
avantage.
- La libre entrée et la libre sortie : il n’y a pas de barrière à l’entrée instaurée par les
producteurs en place susceptibles d’empêcher de nouveaux concurrents de pénétrer sur
le marché.
- La mobilité parfaite des facteurs : Les agents et les biens doivent pouvoir librement
circuler.

34
Environnement économique international de l’entreprise I

Tableau récapitulatif

Offre
Un vendeur Quelques vendeurs De nombreux vendeurs
Demande
Un acheteur Monopole bilatéral Monopsone contrarié Monopsone
Quelques acheteurs Monopole contrarié Oligopole bilatérale Oligopsone
Nombreux acheteur Monopole Oligopole Concurrence

II- LA FORMATION DES PRIX

Dans un système capitaliste, la régulation économique se fait principalement par le biais du


marché. Les prix qui se forment sur le marché déterminent les quantités qui vont s’échanger et
fournissent une information utile à la prise de décision des agents économiques.

Le prix a un rôle d’information auprès des agents économiques. Pour l’entreprise, il détermine
son niveau de production et la combinaison des facteurs de production qu’elle va utiliser
(comparaison du coût des différents facteurs de production). Pour les ménages, il détermine
leur choix en termes de consommation et leur permet donc de satisfaire au mieux leurs
besoins. Le processus de formation des prix est schématisé à travers la loi de l’offre et de la
demande.
La loi de l’offre stipule que, la fonction d’offre est une fonction croissante du prix : plus le
prix de vente d’un bien est élevé, plus il y aura d’entreprises incitées à produire et vendre ce
bien (toutes choses égales par ailleurs).

La loi de la demande stipule que La fonction de demande est une fonction décroissante du
prix : plus le prix de vente d’un bien est faible, plus la demande pour ce bien est élevée (toutes
choses égales par ailleurs). Ces évolutions représentées sur un même graphique aboutissent à
une intersection qui est l’équilibre du marché. Le mécanisme est le suivant :

35
Environnement économique international de l’entreprise I

En abscisse, on porte la quantité donnée d’un bien quelconque. En ordonnée, on porte le prix
de ce bien. On peut imaginer les quantités qui seraient offertes par les producteurs pour
différents prix et représenter par un point chaque combinaison prix-quantité. On obtient ainsi
un tracé du type de la courbe O. On constate que cette courbe est forcément croissante
puisque les quantités offertes augmentent lorsque le prix augmente. En procédant de la même
façon pour les quantités demandées, on obtient un tracé décroissant du type de la courbe D.
Dans l’hypothèse d’un marché concurrentiel, le prix est librement déterminé entre les offreurs
et les demandeurs jusqu’au moment où l’offre est égale à la demande. Dans cet exemple on
voit qu’il n’existe qu’un seul prix (P1) correspondant à une équivalence entre l’offre la
demande. Ce prix est qualifié de « prix d’équilibre ». On dit qu’il s’agit d’un prix d’équilibre
car la fixation de tout prix plus faible ou plus élevé enclenche un mécanisme d’ajustement
automatique qui ramène en P1. Par exemple, un prix fixé en P2 entraîne une offre
excédentaire par rapport à la demande. Dans ce cas, les producteurs ne parviendront pas à
écouler tous leurs produits à ce prix. La concurrence entraînera alors une baisse des prix
jusqu’en P1. Si au contraire le prix est fixé en P3, il y aura une demande excédentaire par
rapport à l’offre. Cet excès de demande permettra aux producteurs de monter les prix jusqu’en
P1. Dans le cadre d’une concurrence pure et parfaite, la loi de l’offre et de la demande
correspond donc à un mécanisme d’ajustement automatique des prix.

36
Environnement économique international de l’entreprise I

Problème d’application

Le prix est une variable d’ajustement. Comment et pourquoi ?

L’offre de biens est-elle toujours compatible avec la demande de bien ? Pourquoi ? Différence
notoire entre le marché de monopole et celui de la concurrence. Pour le producteur et le
consommateur.

Conclusion partielle à rédiger

37
Environnement économique international de l’entreprise I

CHAPITRE II : MESURE DU COÛT DE LA VIE

Introdction

L’un des indicateurs important pour caractériser une économie est son « taux de croissance ».
La logique qui sous-entend la notion de croissance est le fait qu’elle doit en principe
bénéficier à tous les membres d’une communauté ou d’un pays donné. Pour qu’il en soit ainsi,
il faut évaluer le coût de la vie, c’est-à-dire l’effet du prix sur la production.

I. CROISSANCE ECONOMIQUE ET COUT DE LA VIE

1. Croissance économique

a- Définition

La croissance peut être généralement perçue comme l’augmentation quantitative d’une


entité, perceptible ou mesurable au fil du temps. Vu sous l’angle économique, elle
s’appréhende comme l’augmentation soutenue et durable de la capacité d’une économie
à offrir un ensemble de biens économiques à sa population. Cette croissance économique a
des caractéristiques qui lui sont propres.

b- Manifestation de la croissance économique

L’augmentation de la production dépend des quantités de facteurs disponibles ou


mobilisables par une économie et de la manière dont ils sont combinés. Ceci pour dire que la
croissance d’une économie dépend des facteurs travail, le capital, le progrès technique et les
ressources naturelles.

 le facteur travail représente la quantité de main-œuvre mobilisable par un pays. Il est


fonction de l’évolution de la population active, du taux d’emploi et de la durée
moyenne de travail.

 Le facteur capital se constitue des machines, des locaux, des outils, disponibles et qui
influencent le niveau de production réalisé.

 Le progrès technique est tout phénomène permettant l’obtention d’un niveau de


production plus élevé sans que le volume des facteurs utilisés ait été modifié. Il accroit
la productivité de la population active et partant, la production globale. Il concerne à la
fois le progrès technologique mais aussi le progrès en matière d’organisation du
travail. Il est intimement lié au progrès scientifique.

38
Environnement économique international de l’entreprise I

 Les ressources naturelles sont des ressources qui proviennent du sol et du sous-sol.
Et les dispositions naturelles d’une économie peuvent expliquer dans certaine le
niveau de production d’une économie. En outre, la croissance peut prendre diverses
formes selon ses différentes manifestations.

c- Mesure de la croissance économique

La croissance économique se mesure à partir du PIB. Et le taux de croissance d’une


économie est par définition, le pourcentage de variation annuel de l’agrégat PIB. On dira que
le taux de croissance d’une économie est le pourcentage de variation du PIB exprimé à
prix constants (ou en volume).

Aussi, la croissance économique peut être nominale d’une part et elle peut être elle peut être
estimée de manière réelle d’autre part.
- La croissance en valeur ou croissance nominale ou croissance courante: elle
mesure l’augmentation du PIB nominal ou PIB courant. En effet celui-ci mesure les
biens et les services aux prix en vigueur de la période où ils sont produits.
 = x avec n, l’année considérée.
- La croissance en volume ou croissance réelle : elle mesure l’augmentation du PIB
réel. Cette augmentation exclue le niveau de l’inflation. Le PIB réel mesure la
production de biens et services, valorisée à prix constants.

 =

 = X avec n, l’année considérée.


- Taux de croissance réelle = taux de croissance nominale – taux d’inflation
NB : Le PIB réel par tête mesure le bien-être économique, l’enrichissement individuel moyen.
Taux de croissance du PIB/tête = taux de croissance réelle du PIB - taux de croissance de la
population.
d- L’intérêt de la connaissance des agrégats pour une entreprise
La connaissance de la valeur de la richesse produite ou des revenus distribués dans une
économie permet bien évidemment à l’entreprise d’avoir une idée de la situation absolue et
relative de l’économie dans laquelle elle développe (ou envisage de développer) son activité.
Elle permet aussi le calcul et l’interprétation de ratios permettant une analyse comparée des
pays et donc des potentialités qu’il offre pour développer une activité.

39
Environnement économique international de l’entreprise I

Le rapport PIB / Population active employée donnera par exemple une idée de la
productivité par tête.
Le rapport PNB / Population totale donnera une idée du revenu moyen par habitant.

2. Quelques outils d’analyse du commerce intérieur


a- Le solde commercial

Ce solde représente la différence entre les exportations (vente de produits nationaux à


l’étranger) et les importations (achats de produits étrangers) de marchandises. Le solde est
calculé en valeur, c’est-à-dire en francs courants.

 ( ) ( )
b- Le taux de couverture du commerce extérieur

Le taux de couverture est le rapport entre les exportations et les importations pour une
économie ou un secteur particulier. Il s’exprime pourcentage et mesuré en valeur ou en
volume.

( )
 Taux de couverture = ( )

c- Les termes de l’échange (te)

Ce terme représente le rapport entre les prix à l’exportation et des prix à l’importation. Entre
deux ou plusieurs années, si les prix des produits exportés diminuent alors que ceux des
produits importés augmentent, le solde commercial va diminuer. On dit qu’il y a détérioration
des termes de l’échange.

 Te =

d- Le taux d’ouverture

Il mesure la place qu’occupe l’environnement extérieur (RDM) dans l’économie nationale ou


l’économie domestique.

 Taux d’ouverture =

40
Environnement économique international de l’entreprise I

e- Le taux de pénétration

Il mesure ou une économie ou un secteur, ou une branche d’activité, la part du marché


intérieur qui est couvert par les importations

 Taux de pénétration = avec Marché intérieur = (Y+M-X).

f- L’effort à l’exportation

Il représente la part de la production couverte par les exportations de biens et services.

 Effort à l’exportation = ( )

3. Evaluation du coût de la vie

D’une année à l’autre, la valeur de la richesse disponible peut augmenter soit par suite d’une
augmentation des quantités de biens et services produits, soit aussi du fait de l’augmentation
des prix de ces biens et services. Ce qui influence le pouvoir d’achat. Pour avoir une idée
réelle de valeur des biens et services produits, il faut évaluer l’Indice de Prix (IP).

a- Définition

IP est l’instrument de mesure de l’évolution des prix. Notamment l’Indice des Prix à la
Consommation (IPC) qui comprend : l’indice des prix de détail ou indice explicite et l’indice
implicite.

En effet, l’indice de prix de détail ou indice explicite du PIB est l’indicateur qui est obtenu par
enquête sur un échantillon de produits et de biens. C’est l’indice clé d’évaluation du coût de la
vie, appelé Indice des Prix à la Consommation (IPC). Il mesure le coût des biens et services
achetés par le consommateur typique. Quant à l’Indice implicite du PIB ou déflateur du PIB,
il évalue l’ensemble des produits et services obtenus à l’intérieur du territoire, à l’exception
des importations.

 Déflateur du PIB =

b- Différences entre le déflateur et l’IPC

L’IPC compare le coût d’achat d’un panier de biens et services au coût d’achat du même
panier l’année de référence. Il mesure le niveau général des prix dans l’économie. Et le taux

41
Environnement économique international de l’entreprise I

d’inflation est égal au taux de variation de cet indice (IPC) d’une année à l’autre. L’IPC est un
indicateur imparfait du coût de la vie pour trois raisons :

- il ne tient pas compte de la possibilité de substitution qu’ont les consommateurs de se


tourner vers les produits substituables moins chers ;
- il n’intègre pas l’accroissement de pouvoir d’achat consécutif à l’apparition de
nouveaux produits ;
- il ne peut pas prendre en compte les modifications de qualité des produits proposés.

Si le déflateur mesure lui aussi le niveau général des prix dans l’économie, il diffère de l’IPC
car il porte sur les biens et services produits, non sur les biens et services consommés. Par
conséquent, les biens importés affectent l’IPC mais pas le déflateur du PIB. De même, alors
que l’IPC utilise un panier fixe de biens et services, le déflateur du PIB prend
automatiquement en compte les évolutions dans la nature de la production puisque l’ensemble
des biens et services est évalué par le PIB.

Conclusion partielle

Mesurer le coût de la vie consiste à tenir compte de l’évolution du prix sur la création de
richesse. Si le PIB est l’indicateur clé de mesure de cette richesse, force est d’admettre que la
part de l’augmentation du PIB résultant de l’accroissement des prix n’apporte rien aux
consommateurs ou aux investisseurs. Elle doit donc être neutralisée pour révéler
l’accroissement en « Volume ». Le rythme de la croissance économique d’un pays, c’est celui
qui apparaît sur le PIB après avoir neutralisé l’évolution des prix des biens et services. Ainsi
d’autres alternatives telles que la parité du pouvoir d’achat ou le calcul du pouvoir d’achat,
l’inflation et l’indexation permettent de corriger ces imperfections. D’où la logique du change
qui s’effectue sur le marché de change.

42
Environnement économique international de l’entreprise I

CHAPITRE III : CHANGE ET MARCHE DE CHANGE


Introduction
L’internationalisation des échanges se traduit par des besoins de conversion des monnaies des
différents pays. Cette opération d’échange d’une monnaie contre une autre se nomme le
change et se réalise sur le marché des changes.
Le change peut donc se définir comme une opération d’échange d’une monnaie contre une
autre par rapport à un taux appelé taux de change. Il se réalise sur le marché des changes.

I. LES TYPES DE CHANGE


Il existe deux manières de réaliser le change: le change manuel et le change scriptural.
a- le change manuel
Il se manifeste par une conversion directe des monnaies au guichet d’une banque ou des
services d’un opérateur économique spécialisé.
Ex : les conversions des voyageurs effectuant des séjours limités à l’extérieur ne nécessitant
pas d’ouverture d’un compte bancaire.
b- le change scriptural
C’est le passage d’une monnaie à une autre par le jeu d’écriture. C’est la forme la plus
importante des opérations de change. Les instruments les plus utilisés sont: le chèque
bancaire; les mandats ; les virements.
Il fonctionne à l’aide des comptes à l’étranger appelés Nostro ou vostro.
Un compte ouvert à l’étranger est un compte vostro pour le pays accueillant et nostro pour le
propriétaire du compte. Par ces comptes, le change se réalise sans mouvement de capitaux
d’un pays à un autre.

II. LE MARCHÉ DES CHANGES


Le marché des changes est un marché où l’on achète et vend des monnaies. Sur ce marché se
déterminent les taux de change. II y a deux formes de marché de change:
- le marché de change institutionnel et officiel se tient dans les locaux des bourses de
valeurs ou à la banque centrale;
- le marché de change interbancaire et libre non localisé, il est mondial et fonctionne à
l’aide de réseaux d’information.
Dans la pratique, les deux marchés se complètent. Les opérations de change se réalisent sur le
marché des changes, sur lequel se détermine le taux de change.

43
Environnement économique international de l’entreprise I

1. Présentation du marché des changes


Sur le marché des changes, les opérations peuvent se réaliser au comptant ou à terme.
a- Le marché au comptant
Sur ce marché les opérations d’achat et de vente des devises s’effectuent au cours du jour de
la transaction, et le règlement intervient dans les quarante-huit heures ouvrables.
b- Le marché à terme
Sur ce marché, les conditions de la transaction (quantité échangée, cours) sont déterminées
immédiatement, mais la livraison et le règlement n’interviendront que plus tard, à l’échéance
convenue. Il se forme de la manière suivante:
Court à terme = cours au comptant + / - report (déport). Les taux de report et de déport
dépendent de la différence des taux d’intérêt sur les deux devises. Sur ce marché, les
intervenants peuvent couvrir leur risque de change.
Ex: Un importateur Ivoirien qui achète ses marchandises aux USA à $ 100 000 et qui prévoit
une hausse du dollar à 700 CFA peut acheter aujourd’hui des dollars à trois mois au prix de
600.09, il paiera dans trois mois quelle que soit la variation du dollar ($ 60 009 000 au lieu de
$ 70 000.000)
2. Le taux de change
C’est le prix auquel une devise s’échange contre une monnaie nationale. Ce taux est issu de la
confrontation de l’offre et de demande des différentes monnaies.
3. Les déterminants du taux de change
Le niveau du cours de change dépend de plusieurs déterminants: le solde de la balance des
transactions courantes; l’inflation ; le taux d’intérêt ; la théorie du portefeuille des titres; la
spéculation.
- Le solde de la balance des transactions courantes
BTC < 0 entraîne offre de monnaie nationale supérieure à demande de monnaie nationale.
Cela conduit à une baisse du taux de change.
- la parité du pouvoir d’achat
Il convient d’abord de préciser que les termes de « Parité de Pouvoir d’Achat » signifient «
égalité de pouvoir d’achat ». Lorsque l’on évalue le PIB par habitant à 1 713 $ d’un pays
donné et à 6 757 $ en PPA, cela signifie qu’avec 1 713 $, chaque habitant de ce pays peut en
réalité se procurer l’équivalent de ce qu’un citoyen américain peut obtenir avec 6 757 $ aux
Etats Unis. Ainsi, la PPA est un taux de conversion monétaire qui permet d’exprimer dans une
unité commune les pouvoirs d’achat des différentes monnaies.

44
Environnement économique international de l’entreprise I

En termes de comparaison, l’écart d’inflation doit s’établir de manière que le prix national et
les prix étrangers des biens échangés soient identiques. Un pays qui connaît une inflation plus
forte que celle des partenaires voit sa monnaie se déprécier.
Ex: un bien se vend à 15000 CFA à Abidjan, 199203,1872 cedis à Acra. Selon la théorie des
parités des pouvoirs d’achat, le taux de change d’équilibre doit être de 15000 / 199203,1872 =
0,0753, soit un cedi est égal à 0.0753 CFA. Si le taux d’inflation est de 5% à Abidjan et de
2% à Acra, le nouveau taux d’équilibre sera de :
(15000 x 1.05) / (199203.1872 x 1.02) = 15750 / 203187,2509 = 0,0775
Soit I cedi est égal à 0,0775 CFA (une dépréciation du CFA).
La PPA a surtout un intérêt pour éviter des erreurs dans les comparaisons internationales.
- le rôle du taux d’intérêt
Un pays qui désir augmenter le taux de change de sa monnaie, peut le faire en relevant le taux
d’intérêt pour attirer plus de capitaux sur son territoire.
- la théorie du portefeuille des titres
Les acteurs économiques peuvent détenir dans leur portefeuille des titres nationaux, étrangers
et des devises. Chacun cherche à optimiser son portefeuille en fonction du rendement et du
risque attaché à chaque actif.
Ex: si le taux d’intérêt américain augmente, les acteurs vont se porter davantage sur les titres
américains, entraînant ainsi une appréciation du dollar.
- la théorie de la « bulle spéculative»: la spéculation
Il s’agit ici de montrer comment les anticipations et le comportement des acteurs économiques
agissent sur les taux de change.
Ainsi, en cas d’anticipation à la hausse du dollar, les acteurs vont tous acheter cette monnaie,
induisant alors une hausse effective de son cours ne reposant que sur la spéculation. Il suffit
d’une rumeur annonçant une baisse du dollar pour que tous le revendent, crevant ainsi la bulle
spéculative qui s’était formée.
NB : demandez aux étudiants de chercher
- la définition de : la dévaluation, la réévaluation, la convertibilité, le taux de change
- la convertibilité suivant la nature des opérations et suivant les opérateurs
- les causes, avantages et inconvénients de la dévaluation
4. La convertibilité et les modes de cotation
a- La convertibilité
C’est la capacité d’une monnaie à être échanger contre une autre, quelques soient les places
financières.

45
Environnement économique international de l’entreprise I

La convertibilité en devise peut être plus ou moins étendue suivant la nature des opérations et
selon les opérateurs concernés.
 Suivant la nature des opérations :
- La convertibilité peut être générale. Dans ce cas l’agent économique peut échanger la
monnaie nationale contre les devises pour toutes les opérations de transactions et
opérations en capital
- La convertibilité peut être limitée. Dans ce cas elle n’est permise que pour les
transactions courantes (opérations sur marchandises avec l’étranger)
 Suivant les opérateurs :
La convertibilité peut être :
- Générale ou interne : Dans ce cas tous les agents économiques qu’ils soient résidents
ou non peuvent librement convertir la monnaie nationale en devises étrangères.
- Limitée ou externe : Dans ce cas, les non nationaux ou les non-résidents peuvent
convertir la monnaie nationale en devises étrangères
b- Les modes de cotation
L’écriture du taux ou cours de change peut s’effectuer selon deux procédés:
 La cotation à l’incertain: On évalue la quantité d’unités de monnaie nationale nécessaire
pour acquérir une devise Ex : A Paris l’Euro est coté par rapport au dollar, soit 1$ = x €
 La cotation au certain: On évalue la quantité de devise que permet d’acquérir une unité
monétaire nationale Ex : A Paris, le dollar sera évalué en Euro, soit 1€ = l/x $ ; 3,520€ =
1£ (live sterling)
5. Le fonctionnement
Le développement des échanges internationaux, le progrès de la communication et de
l’informatique ont modifié l’étendu du marché des changes.
- Il est un marché planétaire: aucune localisation géographique, les cambistes peuvent
s’adresser aux différentes places financières grâce aux instruments de transmission, des
réseaux spécialisés et des systèmes informatiques permettant d’enregistrer et effectuer
rapidement les opérations.
- Un marché interbancaire : les banques y interviennent pour leur clientèle et pour leur propre
compte.
- Un marché qui fonctionne en continu:
A cause des différents fuseaux horaires, le marché fonctionne vingt-quatre heures sur vingt-
quatre.

46
Environnement économique international de l’entreprise I

III. LE RISQUE DE CHANGE


1- Définition :
C’est le risque supporté par les opérateurs économiques à cause des variations du cours des
monnaies.
2- La couverture du risque de change
Elle consiste à recourir à des techniques ou moyens pour se protéger contre les risques de
change. Ces moyens de protection sont :
 La couverture au comptant : Un importateur peut acquérir immédiatement des devises
pour les conserver jusqu’à la date du règlement
 La couverture à terme : Il peut s’adresser à une banque pour acheter des devises à terme à
un cours (le cours à terme) fixé dès la conclusion du contrat. Au terme convenu,
l’importateur recevra les devises pour effectuer le paiement
 Le choix de la monnaie nationale : Si l’agent économique (importateur) est en mesure
d’imposer sa propre monnaie, il retiendra comme monnaie de facturation la monnaie
nationale.
 Le termaillage : Il consiste en des retards ou avances dans le payement d’une transaction,
compte tenu des variations envisagées du cours des monnaies.
Exemple : Un importateur ivoirien qui prévoit une dépréciation de la devise dans laquelle il
doit payer son achat retardera son paiement, de façon à bénéficier d’un prix plus avantageux ;
l’exportateur au contraire essayera de se faire payer au plus vite.
IV. LES OPÉRATIONS D’ARBITRAGE
Le cours d’une même devise n’est jamais exactement identique sur les différentes places
financières. L’opération d’arbitrage permet de rapprocher le cours d’une devise par rapport à
une autre sur les différentes places financières. L’arbitrage peut être bilatéral (deux devises)
ou multilatéral (plusieurs devises)
V. LES SYSTÈMES DE CHANGE
On distingue deux systèmes de change: - le change fixe ou rigide ; - le change flottant ou
flexible.
a- Le système de change fixe
La monnaie ne peut varier qu’à l’intérieur d’une marge de fluctuation autorisée (autour des
parités).
Exemple: les accords de Bretton-Woods de 1944 à 1973. (Marge de fluctuation à + / - 1 %
puis de + / - 2,5 % lors des accords de Washington en 1976).

47
Environnement économique international de l’entreprise I

b- Le système de change flottant


Le taux de change varie en fonction de l’offre et de la demande, au jour le jour. Aucune
marge n’est imposée. Il n’y a pas de prix officiel de la monnaie (plus de parités). Depuis 1973
et 1976 (accords de Kingston), on distingue le flottement pur et le flottement impur:
- le flottement pur est un modèle théorique: il n’y aurait aucune intervention de la banque
centrale.
- le flottement impur existe en pratique : il y a intervention de la banque centrale sur le
marché des changes.

CONTROLE DE CONNAISSANCE
1- Définir : Inflation ; Spéculation ; Taux d’intérêt ; Réévaluation
2- Donner la différence entre la désinflation et la déflation.
3- Donner la différence entre la dévaluation et dépréciation d’une monnaie.
4- Quelles sont les effets d’une réévaluation sur le commerce d’un pays avec le reste du
monde ?
Exercice d’approfondissement
Le dollar et l’euro ont connu des évolutions très fortes ces dernières années. Et un étudiant
européen souhaitant faire ses études à Harvard coût annuel 50000 $. Le coût de l’année, en
euro, serait de 60000€ à cette époque.
Quelques années plus tard, sa petite sœur veut elle aussi faire Harvard. Les frais d’inscription
sont identiques, mais désormais elle déboursera la somme de 31250 euros.
Travail à faire
1. Etablir la parité réciproque entre le dollar et l’euro.
2. Quelles conclusions pouvez-vous établir pour l’étudiante et l’investisseur européen ?

PARTIE I : QUESTIONS DE COURS

1. Quelles différences faites-vous entre IPC et le déflateur du PIB ?


2. En quoi la croissance économique peut-elle passée par les entreprises ?
PARTIE II : REPONDRE PAR VRAI OU FAUX

1. La productivité par tête met en évidence, la production de biens et services à l’heure


travaillée.
2. La production nationale brute se consacre à l’évaluation de la production des résidents
et des non-résidents.

48
Environnement économique international de l’entreprise I

3. Quand les prix augmentent le pouvoir d’achat diminue.


4. Lorsque le pouvoir d’achat diminue, on dit que la monnaie s’apprécie.

PARTIE III : CAS PRATIQUE

CAS I

Si de t-1en t, le PIB s’est accru de 15% en francs courants alors que la hausse des prix a été de
7%, quelle est la variation en francs constants ?

CAS II

Les données ci-dessous sont relatives à deux pays différents.

Pays A Pays B
AGREGATS 2000 2005 2000 2005
CF 1103 1381,6 4961.7 5465.1
FBCF 284.9 336,6 1389.1 1427.6
VARIATION DES STOCKS 14.5 8,1 34.3 -3.4
EXPORTATIONS 405.5 446,3 2416.7 2571.2
IMPORTATIONS 387.8 462,6 2348.8 2397
REVENUS RECUS 447.2 500 200 250
REVENUS VERSES 500 700 150 200

Travail à faire

1. Définir la notion d’agrégat.


2. En vous servant des agrégats du tableau, calculer le PIB, PNB et le solde extérieur, le
taux de couverture du commerce extérieur, le taux d’ouverture, l’effort à l’exportation
du Pays A et du Pays B entre les différentes dates. Que constatez-vous ? Pourquoi ?
3. Si les prix à l’exportation augmentent à 20% tandis que les prix à l’importation de
35% comment se nomme ce phénomène économique ? Evaluez le pour l’année 2005
au pays A et au pays B.
4. Calculer la production annuelle moyenne au pays A et au pays B.
5. Interprétez les agrégats calculés et en déduisez l’opportunité d’un éventuel
investissement pour une entreprise.

49
Environnement économique international de l’entreprise I

Exercice 1

L’économie du pays « kahafolo » est composée de trois (3) entreprises voir tableau ci-
dessous :

Entreprise 1 : coûts de production Valeur brut de la production


Importation : 140.000 Vente à l’entreprise 2 : 400.000
Salaire et traitement : 240.000 Ventes aux consommateurs finals : 0
Bénéfices : 20.000
Total : 400.000 Total : 400.000
Entreprises 2
Achats chez l’entreprise 1 : 400.000 Ventes à l’entreprise 3 : 480.000
Salaires et traitements : 160.000 Ventes aux utilisateurs finals : 120.000
Bénéfices : 40.000
Total : 600.000
Total : 600.000

Entreprise 3 Ventes aux consommateurs finals : 4.400.000


Achat chez l’entreprise 2 : 480.000
Salaires et traitements : 3.600.000
Bénéfices : 320.000
Total : 4.400.000 Total : 4.400.000

TAF : A partir des données des informations relatives aux trois entreprises calculer :

1. la valeur de la production à travers les trois (3) optiques ;


2. calculer la part de marché de chaque entreprise ;
3. que conseillerez-vous à un potentiel investisseur. Sachant que la population totale du
pays s’évalue à 12.000.000 habitants et que la population au chômage représente 60%
de la population totale, calculer la productivité par tête et le revenu moyen par
habitant.

50
Environnement économique international de l’entreprise I

Exercice 2

Une économie produit trois biens : café, cacao, ananas. On relève les données suivantes au
cours de l’année 2018.

éléments Quantités Prix


Cacao 5 100
Café 3 1.200.000
Ananas 4 150

TAF : calculer pour l’année 2018 :

1. le PIB nominal ;
2. en 2020, les prix sont passés respectivement à 200, 2.000.000 ; 200. Calculer le PIB
réel et l’IPC en 2018 par rapport à 2020. Interpréter les résultats obtenus.

51
Environnement économique international de l’entreprise I

CONCLUSION GENERALE

En somme les relations entre les différents acteurs qui animent l’environnement qu’elles
soient nationales ou internationales peuvent se traduire sous forme de circuit économique. Et
lorsque le circuit s’auto entretien au fil du temps, la dimension, mieux la capacité intrinsèques
de chaque acteur augmente. Cette capacité s’évalue sous forme de PNB (Production Nationale
Brut) quand elle prend en compte la production intérieure et extérieure totale réalisée par les
ressortissants d’un pays. Selon son rythme et la durée de son augmentation, on parle soit de
progrès, soit d’expansion, soit de croissance économique. L’activité des entreprises est certes
source de création de richesses donc de valeurs reparties entre les parties prenantes de cette
création. Mais toute fois, cette répartition dite primaire est source de nombreux déséquilibre
que l’Etat se doit de corriger. En plus de sa fonction régalienne, l’Etat doit y parvenir à travers
la redistribution et des différentes politiques qu’il met en place. Ces interventions font l’objet
de politique de stabilisation ou de politique conjoncturelle. Les objectifs de cette politique
sont la croissance, le plein – emploi, la stabilité des prix et l’équilibre extérieur : il s’agit
d’équilibrer les entrées et les sorties de biens, de services, de revenus et de capitaux avec le
reste du monde. Mesurer le coût de la vie, revient à tenir compte de l’évolution du prix sur la
création de richesse. Et les prix, en plus d’être une variable qui permet d’ajuster l’offre des
entreprises à la demande des ménages, permettent aussi l’effectuer des comparaisons
internationales. Pour cela, l’indicateur approprié est la parité du pouvoir d’achat. Conçu à
l’origine en tant que théorie de la détermination du taux de change, il est aujourd’hui utilisé
pour comparer les niveaux de vie entre pays. Ainsi, l’IDH en prenant en compte les taux de
change assurant la parité des pouvoirs d’achat devient un véritable baromètre du
développement humain.

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Environnement économique international de l’entreprise I

QUELQUES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

PR N. GREGORY Mankiw ; Principe de l’Economie, Economia Paris, 1998


MAHAMOUDOU Traoré ; Problèmes économiques et sociaux
Dr Doté COULIBALY ; histoire des faits économiques et sociaux
LECAILLON J. LAFAY. Analyse Macroéconomique, Ed Cujas, Paris, 1003
BRASSEUL Y. A . Introduction à l’économie du développement, Armand Colin, Paris, 1993
PR KRUGMAN ; OBSFELD M. Economie Internationale, Nouveaux Horizons, Harper-
Collins, De Boeck & Larcier, Bruxelles, 19ASSIDON Edition Le Harmattan, 1995:
Les théories économiques du développement, Ed la Découverte, 1992
ATTEBI D. Le défi africain : L’urgence d’une alternative économique en Côte d’Ivoire, Ed
BEGG.D ; FISCHER .S ; DORNBUSHER.R. Macro-économie, Edi science International,
Paris, 1989.

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