Vous êtes sur la page 1sur 42

ECONOMIE GENERALE

SUPPORT DE COURS
PLAN DU COURS
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE 1 : LES ACTEURS DE LA VIE PARTIE 2 : LES MECANISMES D’AJUSTEMENT
ECONOMIQUES ECONOMIQUE
CHAP 1 : Les entreprises et la production CHAP 3 : L’Etat et ses interventions
CHAP 2 : Les ménages et la consommation CHAP 4 : Le Marché et les prix
CHAP 5 Formation et répartition des revenus
CHAP 6 : La monnaie et le financement des économies
PARTIE 3 : LES RESULTATS DE L’ACTIVITE PARTIE 4 : LES SYSTEMES ECONOMIQUES
ECONOMIQUE CONTEMPORAINS
CHAP 7 : Les éléments de la comptabilité nationale CHAP 9 : les économies capitalistes ou de marche
CHAP 8 : l’équilibre macroéconomique CHAP 10 : les économies socialistes

PARTIE 5 : CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT PARTIE 6 : LES RELATIONS ECONOMIQUES


ECONOMIQUE INTERNATIONALES
CHAP 11 : La croissance économique et ses inégalités CHAP 15 : Les fondements du commerce international
CHAP 12 : le développement économique et ses inégalités CHAP 16 : La balance de paiement
CHAP 13 : les stratégies de développement CHAP 17 : Les paiements internationaux
CHAP 14 : Inflation – chômage et mutations industrielles CHAP 18 : Les enjeux du développement et de la
mondialisation
CHAP 19 : L’endettement international
CHAP 20 : Intégration économique et formes de coopération

CHAP 0 : INTRODUCTION GENERALE


Selon Jean Baptiste Say, L’économie est la science qui étudie la production, la répartition, la
distribution et la consommation des richesses. Ou encore « C’est la science de l’allocation optimale des
ressources rares » d’après les néoclassiques
I. NOTION DE BESOIN ET DE BIEN ECONOMIQUE
L’objet de la science économique est la satisfaction des besoins économiques.
A. Notion de Besoin
Le besoin  est un sentiment de privation qui pousse à désirer un bien.
1. Les caractéristiques des besoins
Les besoins présentent certaines caractéristiques :
- La multiplicité, - La satiabilité ; -L’interdépendance ; - La variabilité ; L’évolution …
2. Classification des besoins
On distingue :
- Les besoins individuels ; - Les besoins collectifs ;
- Les besoins primaires ou physiologiques ; - Les besoins secondaires ou psychologiques.
Maslow distinguent cinq niveaux de besoins : Physiologique, de Sécurité, d’Appartenance, d’Estime
et de Réalisation
B. Notion de bien économique
Un bien économique est celui qui résulte d’une activité économique (contraire au bien libre).
1. Caractéristiques
Un bien est économique lorsqu’il remplit les conditions suivantes
- Le bien doit satisfaire un besoin présent ou futur ; - Il doit être disponible ; - Il doit être rare 

2. Classification des biens


Plusieurs critères permettent de classifier les biens. On distingue :
- Le critère de consommation permet de distinguer Les biens directs et Les biens indirects.

Page 1
- Le critère d’appartenance permet de distinguer  Les biens individuels et Les biens collectifs.
- Le critère de durabilité permet de distinguer Les biens durables et Les biens non-durables
- Le critère d’interdépendance permet de distinguer Les biens substituables et des biens complémentaires.
- Le Critère de matérialité permet de distinguer Les biens matériels et Les biens immatériels
- Le critère marchand permet de distinguer Les biens marchands Les biens non marchands

II. LES ACTEURS ECONOMIQUES ET LEURS FONCTIONS.


Le fonctionnement d’une économie l’intervention des « agents économiques ».
A. Agents économiques
On appelle Agent économique, un individu ou un groupe d’individus représentant un centre de décision
autonome. On distingue cinq (05) grands groupes d’agents économiques.
 Les ménages : Ce sont des agents dont la fonction est la consommation des biens et services produites.
 Les entreprises : Ce sont les agents dont la fonction est la production des biens et services marchands.
 Les administrations (publiques ou privées) Qui produisent des biens non marchands.
 Les intermédiaires financiers dont la fonction est de financer l’économie.
 L’extérieur ou le reste du monde : Ce sont des agents qui sont situés hors du territoire national.
B. Les fonctions des agents économiques
Ils ont trois principales fonctions
 La production (entreprise) qui consiste d’obtenir les biens et service.
 La répartition (Etat) permet aux entreprises et aux marchés de disposer des revenus
 La consommation (Ménage) c’est la satisfaction directe des besoins par l’achat des biens et services
C. Les relations entre les agents économiques
L’activité économique donne naissance à des échanges qui se traduisent le plus souvent par des flux.
1. Les flux
Un flux économique est un mouvement de bien, de service ou de monnaie entre les différents
acteurs économiques. Il peut-être réel (biens et services) ou Financier (monnaie).
2. Le circuit économique
C’est la représentation simplifié de l’économie qui montre les relations entre les acteurs
économiques regroupés sur un secteur institutionnel .

Entreprise

Dépenses de Biens et Revenu


consommation services Travail (salaire)

Ménages

PARTIE 1 : LES ACTEURS DE LA VIE ECONOMIQUE


CHAP 1 : LES ENTREPRISES ET LA PRODUCTION
L’activité économique a pour fondement la production des biens et services pour satisfaire les besoins des
agents économiques.
I. LA DIVERSITE DE L’ENTREPRISE
Etudier l’entreprise c’est étudié une population très variée du point de vue de l’activité, de la taille et de la
forme juridique.
1. Classification selon la nature de l’activité
Lorsqu’on classe les entreprises par l’activité, on dispose : Les entreprises artisanales ; Les entreprises
agricoles ; Les entreprises industrielles ; Les entreprises commerciales ; Les entreprises de services…
2. Le secteur d’activité
Regroupe les activités ayant une même activité principale. On distingue : le secteur primaire (activités
de base) ; le secteur secondaire (industrie) ; secteur tertiaire (services) ; le secteur quaternaire
3. Branche d’activité
Regroupe les activités qui fabriquent les mêmes types produits. Exemple : MTN et Orange

Page 2
4. selon la taille de l’entreprise
En référence à l’importance du chiffre d’affaire, de l’effectif des salariés, on distingue  : Les Très Petites
Entreprises (TPE) ; les Petites et Moyennes Entreprises (PME) ; les Grandes Entreprises (GE)
5. Selon la forme Juridique, on distingue les entreprises privées (individuelle ou sociétaires) et Les
entreprises publiques
II. LES FACTEURS DE PRODUCTION ET LEUR COMBINAISON
La production est l’activité économique de création les biens et services aptes à satisfaire les besoin.
A. Les principaux facteurs de production
Les facteurs de production (inputs) sont des éléments dont la combinaison permet de produire. Ce sont :
 Le capital (K) : Il s’agit ici du capital technique qui se décompose en capital fixe et en capital circulant.
 Le travail (L) : C’est la quantité de main d’œuvre disponible et utilisée.
 Les ressources naturelles : elles sont diverses et comprennent : la terre, les produits végétaux, les
minerais…
 Le progrès technique : C’est l’ensemble de procédés permettant d’augmenter l’efficacité des autres facteurs
de production.
B. Les caractéristiques des facteurs
Les facteurs de production doivent respecter les conditions suivantes :
- La divisibilité ; - L’adaptabilité ; - La substituabilité ; - La complémentarité ; - L’hétérogénéité

III. LA FONCTION DE PRODUCTION


C’est la relation entre la quantité des facteurs de production et la quantité produite pour une technologie
donnée. La fonction de production peut s’écrire : Y = f(K,L). on distingue trois types de fonction de
production :
- Fonction de production Cobb-Douglas.
- Fonction de production Léontieff
- Fonction à élasticité de substitution constante (CES)
A. La combinaison optimale : l’équilibre du producteur
1. courbe d’indifférence : isoquant ou isoproduit
a. définition
La courbe d’indifférence ou isoquant est l’ensemble des combinaisons de facteurs qui permettent aux producteurs
d’obtenir le même niveau de production

b. propriétés
 Elles admettent une pente négative c’est-à-dire qu’elles sont décroissantes,
 Elles sont convexes vers l’origine,
 Elles ne se coupent pas, ne se touchent pas, ne se rencontrent pas,
 Plus elles s’éloignent de l’origine plus elles procurent au producteur un niveau de production élevé.
NB : L’ensemble des courbes d’indifférence s’appelle Carte d’indifférence
2. La droite de Budget ou Isocoût
a. Définition
On appelle Isocoût, c’est l’ensemble des combinaisons productives qui épuise le budget du producteur.
b. Equation de la droite de budget
Soient K et L les facteurs de production Pk le prix du facteur capital et Pl le prix du facteur travail  ; CT le
coût total de production.
L’équation de l’isocoût s’écrit : CT= Pk.K + Pl.L
Elle peut être écrite sous forme d’une fonction affine : Y = a x + b, alors on a :

Page 3
La pente de la courbe d’indifférence =

3. Equilibre du producteur
La combinaison optimale est celle qui permet d’avoir le niveau de production le plus élevé et au moindre coût.
C’est le point de tangente entre la courbe d’indifférence et la droite de budget.

4. Le Taux Marginal de Substitution Technique (TMST)


On appelle taux marginal de substitution technique la quantité de l’un des facteurs qu’un producteur
doit compenser lorsqu’il abandonne une certaine quantité de l’autre facteur sans affecter la production.
- Si le capital K augmente et le travail diminue,
- Si le travail L augmente et le capital K diminue
Application
Soit le tableau suivant :

Pour un entrepreneur donné la production de 1000 unités du bien Y nécessite la combinaison de facteur
capital et travail. Le prix du facteur travail est 1000F (Pl) et Le prix du facteur capital est 9000F (Pk).
Travail à faire :
1- Déterminez l’équation de l’isocoût et exprimez-la sous forme affine.
2- Déterminez algébriquement et graphiquement les combinaisons optimales.
3- Calculer le TMST lorsque

B. Analyse de la production
Elle étudie le comportement de la combinaison des facteurs de production de l’entreprise. Cette
combinaison suit une logique de maximisation des gains sous contraintes des coûts.

1. La productivité moyenne et la productivité marginale


a. La productivité moyenne d’un facteur
C’est la quantité produite par unité de facteur considéré.

b. La production marginale d’un facteur


C’est la variation de production dû à l’augmentation de la quantité du facteur considéré. C’est aussi la
quantité de biens produite par la dernière unité de facteur.

Page 4
2. La loi de rendement
Le rendement c’est le rapport entre la quantité de produits obtenus et une quantité donnée de facteurs de
production.
a. La loi de rendement non proportionnel ou rendement décroissant
La loi de rendement décroissant ou loi de TURGOT s’énonce ainsi : « Si une production nécessite
l’emploie de deux ou de plusieurs facteurs de production et que l’on augmente progressivement de la même dose
l’un des facteurs en maintenant l’autre fixe, la production marginale du facteur variable s’élève d’abord puis
décroit rapidement ». Cette loi signifie que le rendement du facteur variable passe par deux phases :
 La phase de rendement croissant (pm > PM) 
 La phase de rendement décroissant (PM > pm)
Autrement dit, d’après cette loi il existe un certain seuil au-delà duquel toute augmentation du facteur de
production, produit un effet de rendement décroissant.

b. La loi de rendement d’échelle


Elle permet d’apprécier la proportion de la variation de la production suite à l’augmentation simultanée

de l’ensemble des facteurs de production. Dans une fonction de production Q = F (K, L), Q = 

= . =  s = α + β = rendement d’échelle

o La phase de rendement d’échelle croissant  (s > 1)


o La phase de rendement d’échelle constant (s = 1)
o La phase de rendement d’échelle décroissant (s < 1)
3. La notion d’optimum          
Lors d’un cycle d’exploitation, l’entreprise connait deux optimums :
 L’optimum technique : il correspond à la quantité des biens qui permettent de minimiser les coûts.
Graphiquement c’est le maximum de la courbe de la productivité marginale. (confer schéma précédent)
 L’optimum économique : il correspond à la quantité des biens qui procurent à l’entreprise le maximum
de profit. Graphiquement, c’est le point de rencontre entre les courbes de productivité moyenne et de
productivité marginale. (confer schéma précédent).
IV. LA FONCTION DE COUT DE PRODUCTION
Pour réaliser sa production proprement, l’entreprise supporte des charges appelées coût de productions.

Page 5
A. Les charges totales
Encore appelés coûts globaux ou coûts synthétique sont la somme des frais engagés par le producteur
depuis l’acquisition de la vie. Il se compose de :
 Coût fixe ou coût de structure : c’est un ensemble de charges indépendantes du volume de production
réalisé. Pour l’analyse économique, l’on recherche l’implication des coûts fixes sur chaque unité de bien

produit : c’est le Coût Fixe Moyen ou Coût Fixe Unitaire. CFM =

 Coût variable ou coût d’activité : qui représente l’ensemble des charges qui est fonction du niveau de
production. Le coût variable moyen (CVM) qui est la charge variable pour une unité de produit. Il est donné

par : CVM =
C
Ainsi T ⇒ CT = Q.CFM + Q.CVM
B. = Cout moyen et cout variable
1. Les coûts moyens ou unitaires (CM)
Le coût moyen est le coût d’une unité de bien produit. C’est également la dépense par unité de bien
produit. C
F
2. Les coûts marginaux (Cm)
Le coût marginal est le supplément de coût engendré par la production d’une unité supplémentaire de
biens. C’est l’augmentation
+ du coût total provoqué par une unité de bien supplémentaire fabriqué.
C

C. V Analyse des couts


1. Économie d’échelle et déséconomie d’échelle
En longue période, la capacité de mise en place par l’entreprise subit des modifications. Les coûts fixes
disparaissent on a l’apparition des notions suivantes : les économies d’échelle et les déséconomies d’échelle.
 L’ économie d’échelle c’est la diminution du coût moyen ou du coût unitaire consécutive à l’augmentation
de la quantité produite
 La déséconomie d’échelle c’est l’augmentation du coût moyen ou coût unitaire consécutive à l’augmentation
des quantités produites.
2. Seuil de rentabilité

 L’optimum économique correspond au profit maximum où le Cm = Rm


 L’optimum technique de production est le minimum du CM de production où CM = Cm

 Le profit : C’est le gain réalisé par l’entreprise à l’issue de son activité de production.

NB : Le seuil de fermeture est le niveau de production pour lequel l’entreprise réalise des pertes. Cm = CVM

Page 6
CHAP 2 : LES MENAGES ET LA CONSOMMATION
Les ménages sont des agents économiques qui offrent aux entreprises et à l’Etat le travail et reçoivent en
contrepartie un revenu qui sert à la consommation.
I. LA NOTION DE CONSOMMATION
A. Définition
La consommation c’est l’action d’utiliser des biens et services dans le but de satisfaire un besoin.
C’est l’usage d’un bien qui entraine sa destruction partielle ou totale.
Le ménage se définit comme toute unité de décision, de choix, de consommation.
B. LES DETERMINANTS DE LA CONSOMMATION
Les déterminants objectifs de la consommation sont le prix, le revenu et l’utilité
1. Le prix
Le prix est l’expression monétaire de la valeur d’un bien. On observe ainsi l’existence d’une relation
inverse entre prix et quantité demandée et on dit que la demande est fonction décroissante du prix

i. Elasticité prix de la demande


Elle mesure la sensibilité de la demande d’un produit par rapport à son prix.
Cette élasticité est particulièrement négative (porte le signe -) car une hausse des prix entraine une
baisse des quantités demandées et vis-versa.
- Elasticité-prix = 0, la demande est rigide (biens de giffen)
- Elasticité-prix < -1, la demande est fortement élastique
- 0>Elasticité-prix > -1, la demande est régide, peu élastique
- Elasticité-prix = 1, la demande est iso-élastique
Il peut arriver qu’une élasticité-prix soit positive. Elle traduit un effet de Veblen (par snobisme, on achète
davantage un produit prestigieux lorsque son prix augmente)
Application 2
Le prix d’une baguette de pain passe de 125F à 150 F, et le volume de vente de pain d’Abdou, un
boutiquier de YASSA est passé de 175 pains par jour à 125 pains. Calculez et interpréter l’élasticité prix de la
demande journalière de ce boutiquier
ii. Elasticité croisée 
L’élasticité croisée mesure la variation relative de la quantité demandée d’un bien par rapport au
changement relatif du prix d’un autre bien.
o ec < o, les biens sont complémentaires ==
o ec > o, les biens sont substituables
o ec = o, les biens sont indépendants
Application
Le prix d’une baguette de pain passe de 125F à 150 F, et le volume de vente de pain d’Abdou, un
boutiquier de YASSA est passé de 175 pains par jour à 125 pains. Suite à la hausse du prix du pain, la demande de
la sardine est passée de 20 boîtes à 15 boîtes par jour. TAF : Calculer l’élasticité croisée et interprétez les résultats
(de quel type de biens s’agit-il)

Page 7
2. Le revenu
La notion de revenu couvre deux aspects :
Le revenu brut : qui est l’ensemble des ressources d’un agent, où ne sont pas encore déduit les impôts,
taxes et autres cotisations sociales
Le revenu net : qui est le revenu que peut disposer le ménage. Sa valeur est donnée par le revenu brut
ôté des impôts, taxes et cotisations sociales.
Le revenu disponible ou net est alors utilisé par l’agent pour satisfaire ses consommations. Cependant,
même sans revenu, l’agent ne peut vivre sans consommation : c’est la consommation incompressible..
a. L’élasticité revenue de la demande
Elle mesure la sensibilité de la demande d’un produit à la variation du revenu des ménages qui le

consomment. Noté , elle est toujours positive et donnée par ==

Cette notion permet de classer les biens.

< 0 : Biens inférieurs. - 0< < 1 : Biens normaux ; - > 1 : Biens supérieurs

b. Loi d’Engels
Engels a énoncé un certain nombre de lois visant à montrer l’évolution des modes de consommation dans
le temps en fonction de la variation des revenus.
Loi 1 : les dépenses alimentaires augmentent moins vite que le revenu ; biens inférieurs.
Loi 2 : les dépenses liées à des besoins primaires augmentent au même rythme que le revenu : biens normaux
Loi 3 : les dépenses relevant des besoins secondaires augmentent plus rapidement que le revenu : Biens de luxe.
Application
Vous avez 20 000F d’argent de poche par mois. Vous consacrer ¼ de votre budget à vos loisirs
(C1=5000F). Après le premier semestre, grâce à votre bon travail, vos parents décident de vous donner 25  000F par
mois. Vous affectez les ½ à vos loisirs (C2 =,12 500F)
TAF : Calculer er et interpréter
3. L’utilité
L’utilité est la satisfaction que retire l’agent de la consommation d’un bien. Le consommateur est un
agent rationnel qui cherche la maximisation de sa satisfaction.
a. L’utilité cardinale et l’équilibre du consommateur (S. JEVONS, K. Menger, L. WALRAS)
Selon Jevons et all, l’utilité est mesurable, il est possible de résumer le plaisir ou la satisfaction retiré de
la consommation à partir d’un nombre cardinal.
Le consommateur qui désire maximiser son profit doit répartir son revenu entre plusieurs biens X et Y de
faon que le rapport de leur utilité marginale soit égal au rapport de leur prix.

On note Max (Uxy = Ux + Uy) 

 L’utilité marginale (Um) est la satisfaction que le consommateur tire de la consommation de la


dernière unité d’un bien. Elle décroit lorsque le revenu augmente.
 Utilité marginale pondéré (Ump) est le supplément de satisfaction que le consommateur obtient

en consacrant une unité supplémentaire à l’achat de ce produit.

Ainsi le consommateur cherche à réaliser l’égalité d’utilité entre le dernier franc consacré à l’achat du

bien X et le dernier franc consacré à l’achat du bien Y. on note

NB : l’utilité totale d’un bien A est mesuré par la somme des utilités marginales de ce bien
Page 8
Application : utilité cardinale
On dispose de la fonction d’utilité d’un consommateur sous la forme de l’utilité totale procurée par les
biens X et Y (Ux et Uy) relativement aux quantités q(x) et q(y).
q(x) et q(y) 0 1 2 3 4 5 6
U(x) 0 10 18 24 28 30 30
U(y) 0 12 23 32 39 43 43

1) Calculer les utilités marginales respectives Um(x) et Um(y), représenter dans le même graph U(x), U(y), Um(x), Um(y) et commenter.
2) Hypothèse 1 : les prix des biens sont égaux px=py=2 et R=18. Déterminer la combinaison optimale

3) Hypothèse 2 : les prix des biens diffèrent : px= 2 et py= 3 et R1 = 15F. Déterminer dans chaque cas, la combinaison optimale

b. L’utilité ordinale et l’équilibre du consommateur : l’approche en terne d’indifférence (PARETO)


C’est l’approche de Pareto (1848-1923). Elle suppose que le consommateur peut classer par ordre
décroissante l’utilité des différentes combinaisons possibles de consommation : on parle d’utilité ordinale
i. La courbe d’indifférence ou isophélime :
C’est l’ensemble des combinaisons des biens qui procure un même niveau de satisfaction au
consommateur.
Propriétés des courbes d’indifférence 
 Plus la courbe est éloignée de l’origine, plus le niveau de satisfaction qu’elle produit est
élevé
 Les courbes d’indifférence du consommateur sont superposables
 Elles sont décroissantes et convexes vers l’origine
ii. Le Taux Marginal de Substitution (TMS)
Elle mesure la quantité de biens Y que le consommateur est prêt à sacrifier contre une unité

complémentaire du bien X en gardant le même niveau de satisfaction. .

iii. La droite de Budget 


C’est l’ensemble des combinaisons possible des biens que le consommateur peut acquérir avec son
revenu R compte tenu des prix.
L’équation de la droite du budget s’écrit : R= X.Px + Y.Py est la droite de budget où son

avec pour pente

a. Equilibre du consommateur
 Contrainte budgétaire : L’objectif du consommateur est maximiser son utilité (U) sous la contrainte de
son budget (R) qu’il consacre entièrement à l’achat de deux biens X et Y au prix respectif de Px et Py. On
écrit :
Max U(X,Y)
S/C : R = X.Px + Y.Py
 La combinaison optimale : le choix optimale du consommateur correspondra au point d’intersection
entre la droite de budget et la courbe d’indifférence.
 Le principe d’égalisation des utilités marginales. A l’équilibre, le TMS est égal au rapport des prix. On

note

NB : En cas de variation des Revenus, la droite reliant les différents points d’équilibre s’appelle Courbe d’Engel
Application

Page 9
La fonction de production de la société « JOQI » est donnée est donnée par la fonction où K

représente le Capital et L le travail. Le prix du facteur capital est Pk = 100F et celui du facteur travail PL = 50F  ;
l’entreprise dispose de 200F
1. Ecrire l’équation de budget de la société « JOQI »
2. Déterminer la productivité marginale de chacun des facteurs puis déterminer les quantités de facteurs K et L  ;
et déterminer la quantité totale de production.
3. Montrer que la fonction de production est homogène et étudier les économies d’échelle

II. LA FONCTION DE CONSOMMATION


Elle exprime la relation entre la consommation et le revenu des ménages.
A- Analyse Keynésienne de la Consommation
1- Fondement
Keynes formule des hypothèses tel que :
 La consommation est fonction du revenu : C = C(Y). cette fonction néglige le prix.
 La relation Consommation–Revenu est déterminé par la notion de la propension à consommer notée
PMC = C / Yd
 Il détermine aussi la propension marginale à consommer qui détermine dans quel mesure une
variation du revenu influence sur la consommation des ménages Pmc = ΔC / ΔY
2- La loi fondamentale de Keynes
Théoriquement, Keynes énonce cette loi loi que « En général, les populations tendent à accroitre leur
consommation quand leur revenu croit, mais dans une propension moins grande que le revenu. »
Cette loi permet à Keynes de formuler sa fonction de consommation tel que C = Co + cYd avec Co :
consommation incompressible; c = PmC tel que o < c < 1.
3- Prolongement de l’analyse Keynésienne
a. Notion d’épargne
C’est une partie du revenu disponible qui est consacré à la consommation future. On distingue deux
formes d’épargne : L’épargne financière (épargne liquide) et L’épargne non financière (immobiliers)
b. Les raisons de l’épargne
La consommation différée ; - La précaution ; - Les revenus des placements ;
La spéculation ; - Les fluctuations monétaires.
c. Propension moyenne à épargner, propension marginale à épargner
La propension moyenne à épargner représente la part du revenu consacrée à l’épargne.
PMS = S / Y et Pms = ΔS / ΔY. On montre que la PMC +PMS = 1.
d. Le Multiplicateur d’Investissement
Le multiplicateur d’investissement (K) est le coefficient qui permet de déterminer la variation du
revenu qu’impliquera toute variation de l’investissement.

ΔI.K = ΔY  K = Si Pmc = c alors K = 1 / 1-c

Application
Un ménage dispose un revenu mensuel de 150 000F et consacre à la consommation 120 000F / mois.
i. Calculer la PMC et la PME.
ii. En supposant que le revenu mensuel passe de 150 000F à 175 000F et que sa consommation mensuelle de
120 000F à 130 000F. Estimez la Pmc et la Pme et déduire le multiplicateur K

B- L’approfondissement de la relation consommation – revenu.


A la suite de Keynes, la fonction de consommation a donné lieu à deux types d’analyse : sur le long terme
et sur le court terme.

Page 10
1- Sur le long terme
 L’analyse de Kuznets : sur le long terme la part du revenu consacrée à la consommation reste stable et
augmente dans les mêmes proportions que celle du revenu (Biens supérieurs)
 L’analyse de Duesenberry : Il insiste sur l’importance des facteurs psychologiques dans la fonction de
consommation.
 L’analyse de Milton Friedman : La consommation ne dépend plus du revenu réel, mais plutôt du revenu
futur anticipé
 L’analyse de Modigliani : Il propose le cycle de vie de la consommation.
2- Sur le court terme
 L’effet cliquet : Sur une courte période, un agent a tendance à conserver le même niveau de
consommation quelque soit l’évolution de son revenu disponible.
 La variation anticipée des prix : Si les individus anticipent une variation à la hausse des prix, ils
auront tendance à anticiper les achats.
C- Le budget familial
C’est l’état prévisionnel des ressources et des dépenses d’un ménage au cours d’une période donnée.
1- Présentation
Il est présenté sous forme de bilan avec à droite les ressources et à gauche les emplois.
Emploi ou dépenses Ressources ou Revenus
-Nutrition ; - Logement ; -Loisirs - Salaire ; - Autres revenus (emprunt, loyers…)
Total Emploi Total Revenu
Le budget doit être toujours en équilibre entre les recettes et les dépenses
2- Coefficient budgétaire
Lorsque le revenu d’un ménage est faible, il a tendance à tout consacré aux dépenses d’alimentation.

PARTIE 2 : LES MECANISMES D’AJUSTEMENT ECONOMIQUE


CHAP 3 : L’ETAT ET SES INTERVENTIONS
L’interventionnisme Etatique dans le domaine de l’économie est une théorie du vingtième siècle par
opposition au Libéralisme des décennies précédentes.
I. ROLE DE L’ETAT DANS L’ECONOMIE.
A. Justification économique du rôle de l’Etat
Les interventions de l’Etat dans l’économie sont justifiées par :
 Le besoin de faire respecter les règles de jeu des économies de marché
 Les limites du marché : les entreprises privées ne peuvent produire les biens collectifs
relevant de la compétence de l’Etat.
B. Les différentes théories de l’Etat
La question de la place de l’Etat dans l’économie est un sujet de désaccord entre les différents courants de
pensée économique.
1. La théorie classique et libérale de l’Etat : l’ETAT GENDARME
Pour les auteurs libéraux, l’Etat a un seul rôle essentiel à jouer : Faire respecter la sécurité des
transactions et les libres jeux de la concurrence sur le marché par une législation appropriée.
2. La théorie coercitive : approche marxiste
Pour eux, l’Etat est un appareil d’oppression au service de la classe sociale dominante. KARL MARX
prône la substitution de la dictature du prolétariat à l’Etat au profit d’une société sans classe sociale.
3. Théorie Interventionniste De l’Etat : l’Etat Providence
C’est la conception de l’Etat gestionnaire. L’intervention massive de l’Etat a pour objectif d’éviter le
retour des crises économiques, d’améliorer le niveau de vie et de mieux repartir les fruits de la croissance.

Page 11
C. Les fonctions de l’Etat dans l’économie
l’Etat assure quatre (4) principales fonctions :
 Fonction d’affectation : Production et du financement de la production des biens et services.
 Fonction de redistribution : Transferts de revenu entre agents économique.
 Fonction de régulation : Rétablir l’équilibre économique au moyen des politiques économiques..
 Fonction de législation : Imposer sa loi à tous au nom de l’intérêt général.
II. LES MOYENS D’INTERVENTION DE L’ETAT DANS L’ECONOMIE
L’Etat peut réguler l’activité économique à travers divers instruments.
A. Moyens d’intervention directe
On a entre autres :
 Nationalisation : Il s’agit du transfert de propriété des entreprises des particuliers à l’Etat.
 La privatisation : C’est le transfert de la propriété de l’Etat au particulier.
 Création d’entreprise public : Son objectif étant de suppléer le manque d’initiative privée. C’est un
moyens privilégié de la politique industrielle et de la politique sociale.
B. Moyens d’intervention indirecte
L’intervention indirecte de l’Etat se fait de manière globale par la réglementation (ensemble des règles et
prescriptions qui concerne un domaine bien précis).
 Réglementation des prix à travers notamment la fixation autoritaire des prix, le control des prix soit par
blocage ou par taxation, l’octroi des subventions d’équilibre, la vente directe par les organismes publics
 Réglementation en matière monétaire : Elle a pour objet d’adapter le volume des moyens de paiement au
besoin de l’économie.
 Réglementation de crédit à travers La réglementation de la profession bancaire et l’encadrement et
l’orientation du crédit.
 Politique de répartition des revenus : En général, l’action de l’Etat vise à lutter contre les inégalités
sociales (salaire) et L’inflation.
 Réglementation en matière de commerce extérieur à travers les politiques de Dumping et Politique de
contingentement.
D. La planification
C’est un ensemble d’objectifs sur plusieurs années assorti des moyens à leur réalisation. On distingue :
 La planification anticyclique qui vise à éliminer tous les obstacles à la stabilité économique.
 La planification de développement qui vise la réalisation des progrès économique, social et culturel.
 La planification souple ou indicative (Cameroun) : l’Etat indique ce qu’il faut faire pour atteindre les
objectifs mais sans intervenir.
 La planification autoritaire ou impérative (EX-URSS) :l’Etat ordonne la réalisation d’un plan que les
agents économiques doivent respecter impérativement.
 La planification incitative : l’Etat n’ordonne pas la réalisation des objectifs mais donne des avantages
à ceux qui réalisent le plan.
III. LA REGULATION DE L’ECONOMIE PAR LE BUDGET DE L’ETAT
La fonction de régulation consiste à amortir des évolutions conjoncturelles de l’activité économique.
A. Le budget de l’Etat
1. Définition
C’est un état prévisionnel et limitatif des dépenses et des recettes à réaliser au cours d’une année civile
par l’Etat. Il est encore appelé projet de loi des finances.
2. Structure du budget de l’Etat
Le budget de l’Etat se compose de 2 parties essentielles : les recettes et les dépenses
a. Les recettes
Les recettes ou ressources du budget de l’Etat proviennent principalement de la fiscalité, des
remboursements des prêts accordés par l’Etat, de la a production marchande de l’Etat, des recettes exceptionnelles
b. Les dépenses
Page 12
Encore appelées dépenses publiques, ce sont des dépenses de fonctionnement, des dépenses
d’investissement et les services
c. Le solde budgétaire
C’est la différence entre les recettes et les dépenses réalisées par l’Etat au cours d’une année civile. On
distingue 3 cas de figures :
 Recettes = Dépenses, on parle d’équilibre budgétaire ou solde budgétaire à l’équilibre.
 Recettes < Dépenses, on parle de solde budgétaire déficitaire ou déficit public..
 Recettes > Dépenses, on parle de solde budgétaire excédentaire ou politique budgétaire restrictive.
3. Le rôle du budget
Le budget de l’Etat est un instrument de la politique économique et sociale de l’Etat
a. Rôle économique
 Il apporte une contribution essentielle à la consommation et à l’investissement.
 Il contribue à la relance économique par la lutte contre le chômage et la lutte contre l’inflation.
b. Rôle sociale
Il permet de stimuler le progrès social et élever le niveau de vie des populations.
B. La politique budgétaire
La politique budgétaire est l’un des moyens dont dispose le gouvernement pour réguler l’économie.
L’Etat peut selon les cas recourir à une politique budgétaire expansive ou une politique budgétaire restrictive.
1. Politique budgétaire expansive
Elle consiste à augmenter les dépenses publiques ou à réduire les recettes de l’Etat de manière à agir
positivement sut la consommation.
2. politique budgétaire restrictive
Par cette politique, l’Etat va réduire le revenu disponible des ménages de manière à agir négativement sur
la demande des biens et services.
3. Les limites de la politique budgétaire
La politique budgétaire fait l’objet de 3 grandes critiques.
 Une politique de relance économique fondée sur un déficit budgétaire risque de favoriser les
entreprises étrangères ;
 Si le déficit public est financé par l’emprunt auprès des agents économiques, l’activité publique
risque de supplanter celle du secteur privée. Et on parle d’effet d’éviction.
 Plusieurs années de déficits budgétaires peuvent conduire à une accumulation de la dette.

CHAP 4: LES MARCHES ET LES PRIX


Le marché est l’environnement dans lequel évoluent les agents économiques où se rencontrent l’offre et la
demande d’un bien ou service. Cette rencontre offre-demande permet de déterminer le prix d’équilibre.
I- NOTION DE MARCHE ET DE PRIX
A. Généralités
1. Définition
Le marché est le lieu de rencontre entre les acheteurs et les vendeurs d’un service ou d’un bien.
2. Principaux marchés
On distingue le marché des biens et service  et Marché des capitaux 
B. Les formes de marche
On distingue plusieurs formes de marché. Nous avons entre autres :
Le monopole - le Monopsone - le Duopole ; - Duopsone
L’Oligopole ; - l’Oligopsone - Le marché de concurrence pure et parfaite
C. Notion de prix
Le prix est l’expression monétaire de valeur d’échange d’un bien. Lorsque les prix sont librement fixés sur
les marchés, ils remplissent 03 fonctions principales :
Informer, - Inciter à l’achat ; - Assurer l’équilibre.
D. Equilibre entre offre et demande

Page 13
La rencontre de l’offre et de la demande aboutissant à une quantité demandée et à un prix d’équilibre.
L’intersection des courbes de l’offre et de la demande totale détermine le prix et la quantité d’équilibre (Pe et Qe).
II- LE MARCHE DE CONCURRENCE PURE ET PARFAITE (CPP)
A. Les principes de la concurrence pure et parfaite (CPP)
Le terme concurrence suggère l’idée de rivalité, de compétition. Pour qu’elle soit parfaite, il faut réunir
05 conditions :
Atomicité des offres et des demandes ; - Homogénéité des produits ;  - Transparence du marché 
Liberté des acheteurs et des vendeurs ; - La mobilité des facteurs de production 

B. Formation des prix en concurrence pure et parfaite : la loi de l’offre et de la demande


Dans un marché de concurrence pure et parfait, le prix découle de la confrontation entre l’offre et la
demande. La demande est fonction décroissante du prix et l’offre est fonction croissante du prix.
Offre
Pe E Demande

L’intersection des courbes de l’offre et de la demande


Qetotale (E) détermine le prix et la quantité d’équilibre
(Pe et Qe).
La détermination du prix d’équilibre peut se faire à partir des équations de la fonction d’offre et de la
fonction de la demande.

(- car la demande est fonction décroissante du prix)

(+ car l’offre est fonction croissante du prix)

A l’équilibre :

= b’- b

C. Optimum économique de production et prix de l’entrepreneur


L’optimum économique de production est le volume de produit à vendre par la firme pour maximiser son
profit. A l’équilibre Rm = Cm
Ainsi, en cas de CCP, le profit est MAX lorsque Rm=Cm=P avec P égale prix de vente ou d’équilibre.
Graphiquement, on a :

P
Cm

Rm = Cm = Pe CM
Zone de profit

CM*

Pe = prix d’équilibre (prix du marché) Q Qe = quantité d’équilibre (quantité optimale)


Q*
Application 1 :
Sur le marché de Banfeko, la demande et l’offre d’un bien se présente ainsi qu’il suit :
Prix 25 50 75 100 125 150 175 200 225 260

Page 14
Offre 20 35 50 70 85 100 175 250 300 400
Demande 450 350 200 130 85 50 42,5 32,5 1 15
1) Commenter ce tableau
2) Tracer sur le même graphique les courbes d’offre de la demande et commenter
3) Déterminer les quantités offertes d’équilibre et le prix d’équilibre « Pe »
4) Calculer les coefficients d’élasticité de la demande lorsque le prix passent de :
a) 75F à 100F b) 200 à 225F

Application 2 : La fonction de cout total d’une économie CT = Q² + 8 Q et la fonction de la demande

. Ce marché compte 40 demandeurs et 20 offreurs.

TAF : calculer le Prix « Pe » et la Quantité « Qe » d’équilibre de cette économie

III-LE MARCHE DE CONCURRENCE IMPARFAITE


A. Le marché du monopole
Une entreprise est en situation de monopole lorsqu’elle est la seule à offrir un bien sur le marché.
1. Les raisons d’existence du monopole
Plusieurs facteurs meuvent justifier la situation de monopole :
- L’entente entre un nombre relativement faible de concurrent - Découle de l’innovation
- Peut émerger de la position géographique - La différenciation de produit
- Inexistence des moyens de communication avec l’extérieur - Découle de la volonté de l’Etat
- Coût de production excessivement élevé
2. Types de monopole
Il existe divers types de monopole : - Le monopole innovant ; -Monopole prédateur ; -Monopole institutionnel 
3. L’équilibre en situation de monopole
Si le monopoleur est libre de fixer son prix. Pour maximiser le profit, il va produire la quantité Q* pour
laquelle Rm = Cm.
B. Le marché d’oligopole
C’est un marché sur laquelle un nombre restreint d’offreur propose un même produit à une multitude
de demandeur.
En situation d’oligopole, les vendeurs peuvent soit s’entendre (oligopole de paix), soit être en rivalité
(oligopole de combat) qui aboutit à une guerre de prix.

CHAP 5 : FORMATION ET REPARTITION DU REVENU


Objectif : Connaître comment dans une économie, les revenus se forment et sont distribués :
L’activité productive implique la création des richesses encore appelée Valeur ajoutée (V.A= P- CI))
reparties entre les agents économiques. Elle passe par La répartition primaire et la répartition secondaire.
I- FORMATION DES REVENUS PRIMAIRES
Les revenus primaires sont les revenus versés aux agents économiques en contrepartie de leur contribution à la
production : Valeur ajoutée
A- Partage de la valeur ajoutée
La valeur Ajoutée permet de : - Rémunérer les salaires ; - Payer les impôts aux administrations
- Dégager les excédents d’exploitation (EBE)
Les différents types de revenu primaire
 Le revenu du travail ou d’activité ; - Le revenu mixte ; -Le revenu de la propriété
B- Les inégalités
La répartition du revenu primaire met en évidence les inégalités :du patrimoine (Héritage) ; du niveau de
vie ; des salaires 

Page 15
Ces inégalités sociales et économiques, la crise économique et ses conséquences font apparaître
aujourd’hui des situations de pauvreté, de précarité, d’exclusion.
L’Etat intervient sur la fixation des revenus primaires tels que :
- En tant que employeur, il détermine le salaire des agents publics ; - Il fixe le salaire minimum
- Il influence les revenus du capital par son action sur les taux d’intérêt

II- LA REPARTITION SECONDAIRE OU REDISTRIBUTION DES REVENUS


Les es ménages doivent payer les impôts et les cotisations sociales. Ils reçoivent donc des prestations
sociales et des revenus de transfert.
A- Le système redistributif
Trois acteurs jouent un rôle dans la redistribution : - L’Etat ; - La sécurité sociale et - Les collectivités
locales. Ils redistribuent le revenu national en effectuant des prélèvements obligatoires et des transferts.
La redistribution a pour finalité :
- D corriger les inégalités de revenu, - D’assurer la protection sociale, - De soutenir la demande.
La redistribution s’effectue à deux niveaux
 La redistribution par le budget de l’Etat : Il s’agit de la fiscalité composée des impôts et des
subventions de l’Etat
 La redistribution par la protection sociale : Elle s’organise suivant deux principes
 L’assistance : consiste à verser un minimum de ressources à toute personne qui en a besoin.
 L’assurance : qui lie l’ouverture des droits sociaux aux cotisations versées (CNPS)
NB : La protection sociale est l’ensemble des institutions et mécanismes garantissant des ressources aux
personnes ayant à faire aux risques sociaux
B- Les limites de la redistribution
Elle peut ne pas atteindre ses objectifs à cause de l’avancée du chômage et la faible progression de la masse
salariale. De même, elle ne réduit que très peu les inégalités à cause de la faiblesse des prélèvements sur les revenus
et la montée progressive de l’impôt.

CHAP 6 : LA MONNAIE ET LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE


Pour pouvoir se procurer les biens et services, l’individu utilise un bien particulier : la Monnaie ; qui
facilite les échanges entre les différents agents économiques.

I- FONCTIONS ET FORMES DE MONNAIE


A- Définition
La monnaie est l’ensemble des moyens de paiement dont dispose les agents économiques.
B- Les fonctions de la monnaie
Elle remplit trois fonctions essentielles :
- La monnaie est Intermédiaire des échanges ; - La monnaie est Unité de mesure des valeurs 
- La monnaie, Instrument de réserve de valeur
C- Les formes de monnaie
On distingue :
- La monnaie métallique ; - La monnaie fiduciaire, - La monnaie scripturale.
D- Caractéristiques
Une bonne monnaie devrait avoir des caractères suivants :
- Rareté - La durabilité - Portabilité - La divisibilité - L’homogénéité

II- LA CREATION DE LA MONNAIE


Le financement de l’économie peut s’effectuer sur les ressources d’épargnes ou sur les ressources
monétaires c'est-à-dire par la création monétaires.
A- Les mécanismes de création monétaire
Elle s’effectue à trois (03) niveaux
- La création de la monnaie Par les banques commerciales : Par émission de monnaie (fiduciaire ou
scripturale) en contrepartie d’un taux c’intérêt (monnaie créée).
- La création de la monnaie Par la banque centrale : en échangeant les devises étrangères, en finançant
les déficits budgétaires.
- La création de la monnaie Par le trésor public en réalisant des dépenses publiques.
Page 16
B- Le multiplicateur de crédit
Il indique le volume de création monétaire pouvant être réalisé par les banques à partir d’un excédent de
monnaie de la banque centrale. b : préférence pour la liquidité
r : taux de réserve obligatoire
Désignons par :
k : multiplicateur de crédit
La théorie du multiplicateur de crédit permet de montrer que le volume de monnaie ΔM créée correspondant au
crédit supplémentaire pouvant être accordé par les banques est tel que
C- Les limites de la création monétaire
- La faiblesse de la demande de crédits ; - Le risque élevé ; - La politique monétaire

III- LA MASSE MONETAIRE ET SES CONTRE-PARTIES


La masse monétaire est l’ensemble de monnaie en circulation dans une économie à un moment donné.
A- Composition de la masse monétaire
Elle est constituée des agrégats monétaires. Les agrégats monétaires représentent les grandeurs synthétiques
globales, obtenues par combinaisons de divers postes de la comptabilité nationales
- Agrégat M1 : M1 = pièces + billets + dépôt à vue
- Agrégat M2 : M2 = M1 + quasi-monnaie (crédit à court terme et compte d’épargne)
- Agrégat M3 : M3 = M2 + Avoirs en devises et les placements à terme
B- Les Contreparties de la masse monétaire
Elles retracent les sources de la création monétaire et sont définies par rapport à l’agrégat M3 à partir des
bilans des établissements de crédit. On distingue :
- Créance sur l’économie ; - Créance sur l’Etat ; - Avoirs extérieurs 
C- La vitesse de circulation de la monnaie
Elle permet d’étudier l’intensité de l’utilisation des moyens de paiement. Elle se mesure par :
- La vitesse – transaction : mesure le rapport entre les règlements bancaires et le stock de monnaie.
- La vitesse – Revenu : mesure le rapport entre le PIB et le stock de monnaie.
IV- LA POLITIQUE MONETAIRE
A- Définition
La politique monétaire c’est l’instrument de la politique économique qui permet de réguler la masse
monétaire par une action sur le taux d’intérêt. Elle a pour objectif de maintenir la stabilité des prix.
B- Les principaux instruments de la politique monétaire
1) La politique d’Open-Market
Cette politique consiste à vendre ou acheter des titres de manière diminuer ou accroître la liquidité dans
l’économie. Ses opérations servant à piloter les taux d’intérêt, gérer la liquidité, orienter la politique monétaire.
2) Le système des réserves obligatoires
Chaque banque doit maintenir une partie des dépôts de sa clientèle sur un compte à la banque centrale. Ce
système vise à stabiliser la demande de monnaie.
3) Les facilités permanentes
Elles ont pour but de fournir ou retirer de la liquidité en 24 heures.
Le financement de l’économie peut-être interne (autofinancement) ou externe (assuré par le système
monétaire et financier). C’est la BEAC qui veille au contrôle de la masse monétaire dans les pays de la CEMAC.

PARTIE 3 : LES RESULTATS DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE

CHAP 7 : LES ELEMENTS DE LA COMPTABILITE NATIONALE


Au niveau macroéconomique, la comptabilité nationale vise à représenter les opérations de tous les agents
économiques nationaux sous forme simplifié.
I. GENERALITES
A. Définition

Page 17
Selon Malinvaud, la comptabilité nationale est la présentation de l’ensemble des informations chiffrées
relatives à l’activité économique de la nation.
B. Rôle
Elle a pour objet de faire le point sur la marche de l’économie nationale et de l’orienter. Elle permet donc :
 De connaitre les relations existantes entre les différents agents économiques
 Une meilleure connaissance du passé et de la situation actuelle de la nation
 De fournir les éléments de réflexion sur le futur afin de faciliter la prise de décision

II. LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS OPERATIONS


Il s’agit de mettre en évidence les relations entre chaque agent et les grandes opérations de la nation
(production, consommation et répartition).
A. Des agents économiques aux secteurs institutionnels
En comptabilité nationale, les agents économiques sont appelés unités institutionnels. Ainsi, un secteur
institutionnel désigne un ensemble d’unités institutionnelles ayant un comportement économique semblable.
TABLEAU DES SECTEURS INSTITUTIONNELS
SECTEURS NATURE DES FONCTIONS RESSOURCES PRINCIPALES
INSTITUTIONNELS AGENTS PAR PRINCIPALES
SECTEUR
Ménages - Familles, célibataires - Consommer - Rémunération des facteurs de
- Entrepreneurs - Pour les entreprises production
individuels individuelles, produire les
biens et services - Transfert effectués par les autres
marchands secteurs
- Produits à la vente
Société non financières - Entreprises privées et - Produire des biens et - Résultat de vente
publiques services marchands non
financiers

Sociétés financières - Banque, caisse - Financer c'est-à-dire - Fonds provenant des


d’épargne collecter, transformer et engagements financiers
- Autres institutions de repartir des disponibilités contractés
crédit financières

Entreprises - Organisme - Assurer c'est-à-dire - Primes contractuelles ou


d’assurances d’assurance garantir un paiement en cotisations sociales volontaires
cas de réalisation d’un
risque
Administrations - Etat central - Produire des services non - Versements obligatoires effectués
publiques - Collectivités locales marchands par les autres secteurs
- Organisme de - Effectuer des opérations
sécurité sociale de redistribution du revenu
et des richesses nationales
Administrations - Partis politiques - Produire des services non - Contributions volontaires
privées - Syndicats marchands et dans certains effectuées par les ménages
cas, produire sans but
lucratif des marchands
destinés aux ménages
Reste du monde  Hors économie  Rassembler toutes les Activité des étrangers non
nationale opérations entre les résidant en rapport avec les
économies nationales agents résidants
et l’étranger

B. Les différentes opérations des agents économiques


On distingue trois catégories d’opérations
- Les opérations sur les biens et services - Les opérations de répartition - Les opérations financières
1. Les opérations sur les biens et services
Elles décrivent l’origine des biens et services disponibles sur le marché national ainsi que les différentes utilisations
qui en sont faites.

Page 18
EMPLOIS RESSOURCES
Consommation intermédiaire (CI) Production (P)
Consommation finale (CF) Importation (I)
Formation brute du capital fixe (FBCF)
Variation des stocks (ΔS)
Exportations (X)
D’où l’équation : Emplois - Ressources
( FBCF est un agrégat qui mesure l’investissement en
comptabilité nationale).

Ressources Emploi
2. Les opérations de réparation
Les opérations de répartition sont les transferts de revenus d’un agent vers un autre qui n’affecte pas le
revenu national mais le revenu disponible de chaque agent. Les opérations de répartition primaire concernent :
 Les transferts courant avec contrepartie à savoir :
- Les rémunérations des salariés, - Les impôts liés à la production et à l’importation
- Les subventions d’exploitation - Les revenus de la propriété - Les opérations
Les opérations de répartition secondaire ou de redistribution concernent :
 Les transferts courants sans contrepartie
- Impôts sur le revenu et sur le patrimoine - Cotisations sociales - Coopérations internationales
 Les transferts en capital
- Aide à l’investissement ; - Impôts en capital
3. Les opérations financières
Elles recouvrent l’ensemble des relations entre les agents à capacité de financement. Pour chacun des
secteurs institutionnels, on peut dégager un compte de production, d’exploitation, d’affectation des revenus
primaires, de distribution secondaire du revenu, d’utilisation du revenu et du compte capital
Présentation simplifiée du compte des sociétés non financières
E Compte de production R
Consommation intermédiaire Production disponible
Valeur ajoutée

E Compte d’exploitation R
Rémunération des salaires Valeur ajoutée
Impôts liés à la production et à l’importation Subvention d’exploitation reçue
Excédent Brut d’Exploitation (EBE)

E Compte d’affectation des revenus primaires R


Intérêt et dividende distribués Excédent Brut d’exploitation (EBE)
Transfert versé Intérêt des revenus versés
Solde des Revenus Primaires (SRP) Transfert reçus

III. LES AGREGATS DE LA COMPTABILITE NATIONALE


Les agrégats sont les grandeurs qui mesurent les résultats de l’activité économique en termes de
production et de revenu. Les différents agrégats de la comptabilité nationale sont :
A. Produit Intérieur Brut (PIB)
C’est l’ensemble des biens et services commercialisable crée par des agents économiques qui se trouvent à
l’intérieur des frontières d’une nation.
 Selon l’optique produit ; PIB Marchand = ΣVA + TVA + Droit de douane
 Selon l’optique dépense ; PIB = CF + FBCF +/- ΔS + X - M
 Importance du PIB :
 Il permet d’apprécier les résultats de l’activité économique à travers la production
 Il représente un indicateur très utile pour les comparaisons dans le temps et dans l’espace
 Limites du PIB

Page 19
Il ne comptabilise pas certaines activités économiques (travaux domestiques, bénévolat)
Il sous évalue certaines productions de l’administration (éducation, santé)
Il ne prend pas en compte les naissances telles que la pollution
B. Le Produit National Brut (PNB)
Le PNB est l’ensemble des biens et services commercialisable crée par les nationaux résidants et non
résidants. PNB=PIB+ RRRM - RVR
C. Autres agrégats
1) Le revenu national (RN) : c’est la somme des revenus perçus par les agents économiques au cours
de l’année en raison de leur participation à la production.
RN = PNB + Subvention reçues – Impôts versés
2) La dépense nationale (DN) : c’est l’ensemble des emplois, des biens et services effectués par les
agents économiques au cours de l’année.
- Calcul direct à partir des emplois : DN = CF + FBCF + /-ΔS
- Calcul indirect à partir du PIB : DN = PIB + M - X
IV. LES TABLEAUX ECONOMIQUES DE SYNTHESE
La comptabilité nationale utilise les tableaux spécifiques pour résumer les relations entre les différents
secteurs de l’économie nationale au cours du processus de production.
A. Tableau Economique d’Ensemble (TEE)
1. Définition
Le TEE est le tableau annuel de synthèse des comptes de flux de la comptabilité nationale.
2. Utilité
 Il récapitule l’intégralité des opérations des divers secteurs institutionnels
 Il indique la situation nette de l’économie nationale vis-à-vis du reste du monde ;
 Il décrit le circuit économique national et permet de dégager les conditions d’équilibre.
3. Présentation simplifiée du TEE
Emploi Nomenclature des opérations Ressources
Secteur Reste du Total Secteurs Reste du Total
Institutionnel (SI) monde institutionnels (SI) Monde
-Opération sur biens et services.
-Opération de répartition
-Opération financière
En général, les Emplois = Ressources pour chaque opération.
B. Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition
C’est le tableau d’analyse des flux des créances et des dettes qui sont les contreparties financières des
opérations de production et de réparation.
2. Utilité
Pour mesure de prévision, il donne des informations sur le comportement financier des secteurs
institutionnels et des agents non financiers.
3. Présentation simplifié du TOF
Variation des Créances Nomenclature des opérations Variation des dettes
o Opération sur biens et services.
o Opération de répartition
o Opération financière
C. Tableau d’Entrées – Sorties (TES)
1. Définition
Le tableau des échanges inter-industriels (TEI) est un tableau retraçant l’équilibre des opérations sur biens
et services pour toutes les branches de l’économie.
2. Utilité et Objet
 Permet de mettre en évidence les mécanismes de production
 Fait apparaître l’inter-dépendance des branches entre elles.
 Permet de mesurer la contribution de chaque branche à la réalisation du PIB
 Est un outil de prévision très utilisé dans la comptabilité nationale
 Il représente les emplois (CI, CF, FBCF, ΔS, X) qui sont faits des recettes créées.

Page 20
3. Construction du TES
Le tableau de Leontief est dit à double entrée. En ligne, le TES indique la destination des produits et en
Colonne, il indique quelles ont été les volumes de produits nécessaires à la production des branches.
NB : Il faut toujours s’assurer que le total des ressources (TR) dans chaque branche est égale au total des emplois
(TE) des produits correspondants. Le TES a la structure :
Tableau des consommations intermédiaires Tableau des emplois

Compte de production des Branches


Tableau des ressources

Branche j
Produit i 1 2 3 Σ CI

1 C11 C12 C13 C1*


2 C21 C22 C23 C2*
3 C31 C32 C33 C3*

Σ CI C1* C2* C3* C** CI CF FBCF X ΔS TE


C1*
ΣCI C1* C2* C3* C** Σ VA j
C2*
VA Σ VA j
P Σ Pj C3* Σ Pj
C** ΣCFi Σ FBCFi Σ Xi Σ ΔSi Σ Ei

4. Utilisation du TES PΣ PjMΣ MjDDΣ


DDjTVAΣ TVAjTRΣ TRj

Pour chaque branche et chaque produit, on peut calculer le coefficient . L’ensemble des coefficients

techniques donne ce qu’on appelle une matrice de Leontief A.


C’est à partir de cette matrice que l’on peut faire une prévision fiable à court terme.

Page 21
CHAP 8 : L’EQUILIBRE MACROECONOMIQUE
La macroéconomie est une branche de la science économique qui s’occupe des groupes d’agents
économiques pris ensemble.
I- DEFINITION ET TYPES D’EQUILIBRE MACROECONOMIQUE
A. Définition de l’équilibre macroéconomique
L’équilibre macroéconomique a lieu lorsqu’il y’a :
 L’équilibre comme égalité entre l’offre et la demande des biens et services (OG =DG
c’est-à-dire Y = C + I +G + X - M
 égalité entre l’épargne et l’investissement (Pi + Pc = Dc + Di ↔ C + I = C + S ↔ I = S)
B. objectif de la politique macroéconomique
Kaldor donne quatre objectifs à la politique économique de l’état dans le cadre macroéconomique :
- Plein emploi - Stabilité des prix ; - Equilibre extérieur ; - Croissance
C. Les différents types d’équilibre
L’équilibre entre l’offre et la demande globale peut se produire à différents niveaux de l’activité
économique.
 L’équilibre de plein emploi : C’est l’utilisation de toutes les ressources ou facteurs de production
ou principalement la force de travail.
 L’équilibre du sous-emploi : Selon Keynes l’optimum économique peut se réaliser en deçà du plein
emploi dans la médiocrité avec un important chômage.
 L’équilibre de sur-emploi : Il a lieu lorsque l’égalité entre l’offre et la demande ou entre
l’investissement et l’épargne se réalise au-delà du plein emploi.

II- MECANISME DE RETABLISSEMENT DE L’EQUILIBRE


Lorsque le niveau d’équilibre atteint n’est pas satisfaisant et correspond par exemple à un sous-emploi,
les autorités peuvent prendre des mesures susceptibles d’atteindre le plein-emploi.
A. Le mécanisme du multiplicateur d’investissement
Le mécanisme du multiplicateur montre l’effet sur le revenu global qu’on peut attendre d’une
augmentation de l’investissement décidée par les pouvoirs publics.
Il s’exprime par l’équation ΔR = K.ΔI qui montre que suite à un investissement autonome ΔI, le revenu
national s’accroît d’un montant ΔR qui est un multiple de l’investissement initial dans une mesure qu’exprime
K, le coefficient de multiplication. La valeur de K est tel qu’on ait K = ΔR/ ΔI
B. Le mécanisme de l’accélérateur
Le principe de l’accélérateur présente une explication induit c'est-à-dire que l’investissement est entrainé par les
variations de la demande de consommation telle qu’on ait :
ΔI = β. ΔC = β. ΔD (ΔD = Variation de la demande). Β représente l’accélérateur et correspond au coefficient
du capital. Β = ΔK/ ΔP
Le jeu de l’accélérateur suppose : - Une situation de plein emploi ;
- La hausse de la demande doit être durable ; - Dépend de la valeur absolue du coefficient du capital
Application
Dans une économie, on utilise une machine dont la valeur unitaire est de 5000F et pouvant durer 10 ans. Ces
machines permettent de produire une quantité de 1000 produits qui est consommés.
1- Calculer le coefficient du capital
2- Calculer l’amortissement annuel
Au cours de la période t2, la demande de consommation augmente de 10% ce qui entraine une augmentation
parallèle de la demande d’investissement supplémentaire (DIS)
3- Calculer la variation d’investissement
PARTIE 4 : LES SYSTEMES ECONOMIQUES CONTEMPORAINS
Alors que le système économique est une organisation théorique de la société, le régime économique
apparait comme la réalisation pratique d’un système et la structure quant - à elle met en évidence les
éléments relativement stables d’un ensemble économique. Ainsi, trois éléments fondamentaux permettent de
déterminer un système économique :
L’esprit ou psychologie du système ; - La forme ou institution du système 
La substance ou la technique du système 

CHAP 9 : LES ECONOMIES CAPITALISTES OU DE MARCHE


Le capitalisme c’est un système économique basé sur la propriété privée des moyens de production et
la recherche du profit maximum. Le marché assure la régulation du système.
I- FONDEMENTS DU CAPITALISME
Le capitalisme trouve son origine dans trois plans :
 Sur le plan moral et intellectuel ; Le capitalisme trouve son origine dans la renaissance et la
reforme.
 Sur le plan politique et commercial ; Le capitalisme se développe grâce à la formation des grands
marchés, la suppression des corporations, et les découvertes scientifiques et techniques.
 Sur le plan idéologique ; C’est l’individualisme et le libéralisme.
A. Le cadre psychologique
Le mobile dominant est la recherche du plus grand profit car c’est la volonté de gagner l’argent qui
motive les hommes et le profit est un indicateur de bonne gestion.
B. Le cadre institutionnel
Sur le plan juridique, c’est la propriété privée des moyens de production et la liberté des contrats.
Sur le plan économique :
 L’entreprise est la cellule de base de l’activité économique
 Le marché assure la régulation du système grâce au mécanisme de prix
 L’Etat n’intervient pas dans l’économie. C’est un Etat gendarme qui a pour rôle de faire
respecter le droit de propriété, la liberté des contrats et la libre concurrence.
C. Le cadre technique
Le système est fondé sur le développement des industries grâce au machinisme, le progrès scientifique
et technique et la division du travail. Les techniques de production sont hautement performantes.
II- APPRECIATION DU CAPITALISME
A. Les avantages
 La satisfaction du consommateur est maximisée sous l’effet de la concurrence
 L’équilibre automatique du système est assuré par le marché ;
 C’est un système efficace car les fondements du capitalisme favorisent la croissance.
B. Les limites du capitalisme
 La loi du marché favorise les forts et pénalise les faibles ;
 La recherche du profit maximum entraine une faible rémunération des facteurs de production ;
 L’économie de marché écarte la demande insolvable ;
 Le consommateur subit la loi de marché car la concurrence peut conduire à des ententes

III- EVOLUTION DU CAPITALISME


Les multiples crises de la fin du 19e siècle et surtout celle de 1929 seront génératrices de changements.
 Une concentration importante : Les évolutions technologiques, la recherche d’économie d’échelle,
l’internationalisation de la concurrence ont favorisé le phénomène de concentration..
 Le libéralisme aménagé fondée sur l’interventionnisme étatique souple à travers une action
réglementaire, Une action d’intervention plus nuancée, Une action globale de conception de l’ensemble
des activités de prévision.

Page 23
 Une adaptation accélérée à travers une plus grande intervention de l’Etat caractérisée par :
 La propriété privée des moyens de production est de plus en plus concentrée.
 L’Etat gendarme cède la place à l’Etat providence
 Le mécanisme d’ajustement automatique est mis en échec.
CHAP 10 : LES ECONOMIES SOCIALISTES
Le socialisme est un système économique caractérisé par la propriété collective des moyens de
production et la recherche de l’intérêt général. C’est donc un système basé sur une gestion centralisée de l’Etat.
I. LES FONDEMENTS DU SOCIALISME
Le socialisme est né de la remise en question du libéralisme économique et ses effets inégalitaires.
Ainsi le socialisme marxiste ou scientifique se fait en 2 étapes :
o La phase du socialisme intransigeant qui instaure les moyens de production privés
o La phase du communisme intégral où chacun recevra selon ses besoins et non selon son travail.
A. Le cadre psychologique
Le mobile dominant est la recherche de l’intérêt général de population à travers la satisfaction des
besoins. Elle vise l’idéal d’une société communautaire et solidaire.
B. Le cadre institutionnel
Sur le plan juridique, elle est caractérisée par la propriété collective des moyens de production et la
répartition des revenus est assurée par les pouvoirs publics
Sur le plan économique :
Le plan assure la régulation du système ; - L’Etat intervient activement dans l’économie
Le marché est inexistant 
C. Le cadre technique
Le socialisme est également basé sur le machinisme, la division du travail et les progrès scientifiques
et techniques. Les techniques de production sont hautement performantes.
II. APPRECIATION DU SOCIALISME
A. Avantages
o Le socialisme permet de réduire les inégalités sociales ;
o La planification permet un développement harmonieux de l’économie ;
o Le socialisme favorise la stabilité économique et le plein emploi ;
B. Les limites du socialisme
o La centralisation du pouvoir entraine la bureaucratie
o L’initiative individuelle est paralysée car l’Etat décide de tout.
o La fixation des salaires à un niveau relativement égale entre tous n’encourage pas les
performances et pousse à l’oisiveté, à la paresse et à l’absentéisme
III- EVOLUTION DU SOCIALISME
L’arrivée au pouvoir en ex-URSS de Mikhaïl GORBATCHEV est marquée par un ensemble de
réformes politico-économiques, et sociales qui tend vers une économie plus libérale.
 La transition vers le marché :Cette transition s’articule autour de la vérité sur le prix ; la libéralisation
de l’économie ; le développement de la concurrence et l’ouverture sur l’extérieur
 Création d’un système bancaire et financier pour permettre le financement de l’économie.
 La convertibilité des monnaies : c’est la condition nécessaire à l’intégration internationale des anciens
pays socialistes.
 La privatisation : C’est le transfert de la propriété d’une entreprise publique à un particulier.
 Les mesures d’accompagnement social
TAF : Dans un tableau synthétique, faites une étude comparative entre le système capitaliste et le système
socialiste.

Page 24
PARTIE 5 : CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
CHAP 11. LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET SES INEGALITES
La croissance économique est le concept de référence de toute politique économique (ensemble des
décisions et actions prises par l’Etat en vue d’atteindre les objectifs économiques fixés).
I. NOTION DE CROISSANCE
A. Croissance et Notions proches
1. Définition
La croissance économique est une augmentation régulière et durable d’une grandeur caractéristique
d’une économie.
2. Notions proches à la croissance
a) Croissance et Développement
Le développement est l’ensemble des changements dans les structures mentales et les habitudes
sociales d’une population qui la mettent en état d’augmenter de façon durable un produit réel global. La
croissance est une notion quantitative alors que le développement est une notion quantitative et qualitative.
b) La Croissance et le Progrès
Le progrès est l’accroissement de la satisfaction ou du bien-être entre deux périodes différentes. Le
progrès est une notion qualitative alors que la croissance est une notion quantitative.
c) Cycle économique
Le cycle économique est le mouvement de fluctuation de l’activité économique alterné d’amplitude et
de périodicité régulière.
Crise Dépression
Expansion
Reprise

Un cycle économique comporte quatre phases :


o Expansion est l’augmentation sur une courte période d’un indicateur de dimension économique
o Crise économique : c’est le point de retournement du cycle économique qui marque la fin de
l’expansion et le début de la dépression ou récession
o La récession: c’est le ralentissement de l’activité économique d’un pays, ou dépression: c’est la baisse
à forte intensité de l’activité économique d’un pays.
o La reprise: c’est le point de retournement du cycle économique qui marque la fin de la récession et le
début de l’expansion.
B. Les types de croissance
1. Croissance intensive et croissance extensive
La croissance intensive résulte de l’utilisation efficace des facteurs de production existant alors que la
croissance extensive résulte de l’augmentation quantitative des facteurs de production.
2. Croissance potentielle et croissance exponentielle
La croissance potentielle résulte de l’utilisation réelle de la main d’œuvre qualifiée alors que la
croissance exponentielle est une augmentation à taux constant d’un indicateur quelconque.
3. Croissance réelle et croissance nominale

Page 25
La croissance réelle est une augmentation de la production après avoir éliminé la hausse des prix. Elle
tient compte de l’indice de prix. Tandis que la croissance nominale est une augmentation de la production
réelle sans éliminer la hausse des prix. Elle tient compte du prix du marché.
II. LES FACTEURS, INDICATEURS, MESURE ET BILAN DE CROISSANCE
A. Les facteurs de croissance
La croissance est le résultat d’un ensemble de facteurs. Ainsi on peut citer :
Les ressources naturelles ; -Le facteur travail ; - Le facteur capital ; -L’éducation et la formation
Le progrès technique ; -Les dispositions mentales ; - Le cadre institutionnel ; -Les échanges extérieurs
B. Les indicateurs de la croissance
Ce sont des grandeurs caractéristiques de l’activité économique permettant de mesurer la croissance
économique d’un pays. On peut citer :
o Le produit intérieur brut (le PIB): PIB = ΣVA + TVA + DD ou PIB = CF + FBCF +/- ΔS + X - M
o Le produit national brut (PNB): PNB = PIB + RRRM - RVRM
RRRM (Revenu Reçu du Reste du Monde) RVRM (Revenu Versé au Reste du Monde)
o Revenu national (RN) :c’est l’ensemble des revenus distribués sur le territoire national.
RN = PNB + SUBVENTION – AMORTISSEMENTS - IMPOTS DIRECTS
o La dépense nationale (DN): c’est l’ensemble des consommations intérieur
DN = CF + FBCF +/- ΔS OU DN = le PIB + M – X
C. La mesure de la croissance
Le taux de croissance est l’instrument de mesure de la croissance économique d’un pays.

Taux de croissance du PIB à prix courant =

Le PIB à prix constant = Alors IP = Prix année (N) / Prix année (N-1) X 100

D. Le bilan de la croissance
La mesure de la croissance rend compte de l’aspect quantitatif du phénomène et néglige l’aspect qualitatif.
Ainsi, malgré la croissance on a constaté :
o La persistance des inégalités en termes de revenu et de patrimoine
o La dégradation de l’environnement naturel
o Les frustrations des ménages confrontés à la société de consommation dont les besoins restent illimitées

CHAP 12 : LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SES INEGALITES


Accroitre les ressources en volume mais aussi progresser dans le sens de l’amélioration qualitative en
transformant durablement tous les paramètres de la vie économique et sociale. C’est à ce niveau complexe que
se situe le développement.
I. LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
A. Définition
C’est l’ensemble des changements structurels qui accompagne la croissance. Selon François
PERROUX, « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population
qui la rend apte à faire croître relativement et durablement son produit réel global »
B. Le processus du développement selon WALT WHITMAN ROSTOW
Selon ROSTOW, le développement passe par les cinq étapes suivantes :

Page 26
La société traditionnelle ; - Les conditions préalables au démarrage ; - Le démarrage ;
La marche vers la maturité ; - L’ère de la consommation de masse
C. Les indicateurs du développement
1. Les indicateurs économiques
Sur le plan économique sont caractérisé par :
L’indépendance financière ; - L’indépendance économique
La prédominance du secteur secondaire et tertiaire ; - L’absence du dualisme
économique
2. Les indicateurs sociodémographiques
Le taux de croissance de la population inférieur au taux de croissance économique
La satisfaction des besoins fondamentaux ; - Un taux de scolarisation élevé
L’abondance des infrastructures de santé et une bonne couverture sanitaire
3. Les indicateurs politiques et culturels
La stabilité politique ; - La reconnaissance des droits de l’homme
La pratique de la démocratie ; - Une faible croyance aux traditions et aux religions
4. L’IDH (indicateur de développement humain)
C’est un indicateur proposé par le programme des nations unies pour le développement pour décrire le
degré de développement d’un pays. Il est composé du :
Niveau de vie ; - Niveau d’éducation ; - Niveau sanitaire 
II. LE SOUS DEVELOPPEMENT
A. Définition
C’est la situation d’un pays dont les blocages psychologiques, sociaux et économiques empêchent une
population d’exploiter de manière optimale ses potentialités.
B. Les causes du sous-développement
 Le sous-développement comme phénomène naturel
 Le sous-développement comme retard du développement
 Le sous-développement comme conséquence du développement
 Le sous-développement comme résultat du cercle vicieux
C. Les indicateurs du sous-développement.
1. Les indicateurs économiques
La dépendance financière ; - La prédominance du secteur primaire ;
La désarticulation de l’économie; - L’existence du dualisme économique.
2. Les indicateurs sociodémographiques
Taux de croissance de la population supérieur au taux de croissance économique ;
L’insuffisance des infrastructures sanitaires ; - Le taux de scolarité faible
Un taux élevé de natalité et de mortalité infantile
3. Sur le plan politique et culturel
L’absence de la démocratie ; - Le non-respect des libertés et des droits individuels
Un régime politique autoritaire ; - Une forte croyance aux traditions et aux religions
4. Indicateur de Pauvreté Humain (IPH)
C’est un indicateur proposé par le programme des Nations Unies pour le développement pour décrire le
degré de pauvreté des pays. Il est composé du :
Niveau de vie ; - Niveau d’éducation ; - Niveau sanitaire.
D. Classification des pays selon le niveau de développement
1. Les pays sous-développés (PSD) : Ce sont les pays qui au regard du taux de croissance de l’agrégat par
tête et d’autres indicateurs sociaux ne sont pas encore engagés dans le processus de développement.
2. Les pays en voie de développement (PVD) : Ce sont des pays ayant mis sur pied un processus de
marche vers le développement.
3. Le tiers-monde : C’est une expression créée par Alfred Sauvy au début des années 50 pour désigner
l’ensemble des pays sous-développés. L’ONU les classifie en 4 types :

Page 27
 Les Pays Les Moins Avancés (PMA) : le revenu annuel par habitant inférieur à 100$
 Les Pays A Faible Revenu (PFR) : le revenu annuel par habitant compris entre 100 et 450$
 Les Pays à Revenu Intermédiaire (PRI) : le revenu annuel par habitant compris entre 450 et 7000$
 Les pays à Revenu Elevé (PRE) : le revenu annuel par habitant supérieur à 7000$
4. Les pays émergents Ce sont les pays qui de nos jours connaissent une phase d’industrialisation rapide
avec un taux de croissance à deux chiffres. ( BRICS)
5. Les Nouveaux Pays Industrialisés (NPI) : Ce sont des pays ayant connus une phase d’industrialisation
rapide dans les années. Ce sont les quatre dragons ; Les Trois Tigres ; Les quatre Jaguars

CHAP 13 : LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT


Introduction
Les stratégies de développement représentent l’ensemble de mesures et politiques adoptées par des
Etats pour promouvoir le développement économique des pays.
I. LE DEVELOPPEMENT PAR L’AGRICULTURE
Cette stratégie consiste à accorder la priorité à l’activité agricole afin d’assurer l’indépendance
alimentaire de la population, d’accroitre les revenus du pays ainsi que les recettes de l’Etat à travers la vente des
produits agricoles. Pour atteindre cet objectif, l’Etat prend des mesures visant à moderniser les techniques
agricoles, de diversifier les produits agricoles et la mise en pratique de toutes les reformes liées à l’agriculture
(la « révolution verte » au Cameroun). L’agriculture aurait des bases nécessaires à une implantation industrielle
en libérant les capitaux et main d’œuvre disponible. Il s’agit donc :
De promouvoir les exportations des produits agricoles ; - D’encourager les « réformes agraires »
D’encourager le développement rural intégré ; - De mettre en œuvre la révolution verte
II. Le développement par l’industrie
On distingue trois stratégies industrielles :
L’industrialisation par substitution aux importations : Elle consiste à promouvoir la production nationale
des biens jusqu’à présent importé afin de bénéficier d’un marché interne existant et encourager la population
à consommer national.
Développement autocentré autonome : Elle consiste à accorder la priorité au marché intérieur et refuse
toute participation à la spécialisation internationale par la création des biens désirés par la population.
La création des industries industrialisante (ou lourdes ) : Elle consiste à encourager l’implantation des
industries lourdes caractérisées par un effet d’entrainement en amont et en aval de l’ensemble de l’industrie.
III. Le développement par le commerce extérieur
Il existe deux stratégies commerciales :
Le développement par la promotion des exportations  : Elle consiste à produire pour le marché
international. Ainsi, l’Etat prend des mesures visant à favoriser l’installation des industries exportatrices
Le développement par l’exportation des biens à forte valeur ajoutée  : Elle met un accent particulier sur
la production et les exportations des biens les plus élaborés.

CHAP 14 : INFLATION – CHOMAGE ET MUTATIONS INDUSTRIELLES


Pour les décideurs de politiques économiques, la gestion de l’inflation et du chômage constitue un défit
majeur.
I- L’inflation
A. Définition des termes
- Inflation : C’est une hausse généralisée et continue du niveau de prix.
- La Déflation : c’est une baisse généralisée et soutenue du niveau des prix.
- La désinflation : c’est le ralentissement de l’inflation
- La stagflation c’est la coexistence de l’inflation et de la récession ou la stagnation de l’activité.
- Ecart d’inflation : c’est la différence entre le taux d’inflation constaté dans un pays donné et le taux
d’inflation observé chez ses principaux partenaires économiques.

Page 28
- Désinflation compétitive : c’est une politique visant à réduire les cas d’inflation avec les principaux
partenaires commerciaux pour améliorer la compétitivité de l’économie nationale.
B. Causes
On peut citer : - La demande ; - Les coûts de production ; - les importations 
- La pression des groupes sociaux ; - L’inflation par les structures de marché 
- L’inflation budgétaire ; - L’inflation salariale ; - L’inflation monétaire 
C. Les types d’inflation :
- L’inflation rampante  (1% à 2%) ; - L’inflation ouverte ou déclarée  (3% à 5%)
- L’inflation galopante  (6% à 9%) ; - Hyper-inflation (+ de 9%) 
D. Les conséquences de l’inflation
L’aggravation des tensions sociales ; - La réduction du pouvoir d’achat des ménages
Un écart considérable entre les plus riches et les plus faibles ; - La réduction de l’épargne locale
Les investissements collectifs sont sacrifiés ; - Le taux de remboursement des emprunts est faible.
E. Les moyens de lutte contre l’inflation
Bloquer temporairement les prix au niveau atteint ; - Taxer les prix
Contrôler les marges bénéficiaires ; - La régulation de la demande en encourageant la production
La politique budgétaire par le biais des prélèvements fiscaux
La politique des revenus en bloquant le niveau de revenu
II- LE CHOMAGE
A. Définition
C’est l’état d’inactivité dans laquelle se trouve un individu en âge de travailler et qui recherche un emploi
rémunéré. Ainsi pour être considérée comme chômeur, il faut Rechercher un emploi ; Etre sans emploi ; Etre

en âge de travailler. Taux de chômage =

B. Les types de chômage


Le chômage conjoncturel ; - Le chômage structurel ; - Le Chômage technique 
Le chômage technologique ; - Le chômage déguisé ; - Le chômage frictionnel ; - Chômage saisonnier 
C. Causes du chômage
L’évolution démographique ; - Le ralentissement de l’activité économique
Les mouvements de la population ; - L’inadéquation formation-emploi
La restructuration des entreprises.
D. Les conséquences
Les difficultés financières et misère ; - L’augmentation des tensions sociales
La criminalité, le vol, la prostitution, la délinquance
La réduction du revenu distribué, du pouvoir d’achat, et des recettes de l’Etat
La pauvreté généralisée et le développement des petits métiers
E. Moyens de lutte
La lutte contre le chômage est l’un des objectifs de la politique économique et sociale du gouvernement.
Elle se fait par :
La création des emplois publics ; - La réduction de l’âge de retraite et de la durée de travail
La subvention des entreprises en difficultés ; - L’organisation du marché du travail
III- LES MUTATIONS INDUSTRIELLES
Les mutations industrielles sont les changements dans le domaine industriel. Ces changements
répondent à besoin de compétitivité de l’entreprise et de flexibilité.
A. Les facteurs des mutations industrielles
Les mutations industrielles sont liées au développement de la concurrence internationale, à
l’innovation et à l’évolution de la demande tant interne qu’externe
1. La concurrence internationale
Elle se caractérise par : - L’exportation accrue des pays émergents

Page 29
L’affrontement économique entre les pays industrialisés
Le dynamisme industriel et économique de certains pays
1. L’innovation
On relève : - Les progrès techniques et les opportunités sur les nouveaux marchés
- L’adaptation des structures de l’économie et la vulgarisation des TIC
2. Evolution de la demande
Ses caractéristiques sont : - L’interdépendance croissance de l’économie ;
- La versatilité de la demande
B. Politique économique contemporaine
La concentration peut-être défini comme l’augmentation du poids des grandes entreprises dans un
secteur ou dans une économie. Elle confère un pouvoir à de grandes entreprises sur le marché.
1. Définition
La politique économique désigne un ensemble de décisions prises par les pouvoirs publics afin
d’atteindre certains objectifs concernant la structure économique.
2. Typologie
Comme politique économique, on peut citer :
La politique de relance de l’activité économique ; - La politique de rigueur 
La politique industrielle ; - La libéralisation contrôlée de l’économie.
La concentration a conduit à la constitution des firmes multinationales. L’industrie nouvelle investit
dans le savoir et la créativité de ses employés : cultive son image de marque.

PARTIE 6 : LES RELATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES


Les REI sont toute activité économique en relation avec deux ou plusieurs nations ou groupe de
nations. Les relations économiques internationales présentent deux principales caractéristiques :
Elles sont contrôlées par les Etats 
Elles engendrent des règlements en devise

CHAP 15 : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL


Le commerce international est un outil des relations économiques internationales (REI). En effet Le
commerce international (CI) désigne l’ensemble des échanges de biens et services entre les différents pays de
la planète.
I. DIVERSITE DES RELATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES
Les REI sont diverses quant à leur nature, leur intensité, leurs acteurs ou leurs effets.
A. Diversité des REI quant à leur nature
Les REI se manifestent par :
Les mouvements de population ; - Les échanges de biens et services
Les mouvements de capitaux ; - Les échanges intellectuels, technologiques et culturels
B. La diversité des REI quant à leurs acteurs
Les acteurs des relations internationales peuvent être
Les ménages et les administrations ; - Les associations supranationales
Les firmes multinationales

C. La diversité des REI quant à leur intensité


L’intensité des REI se mesure par le degré d’ouverture du pays sur l’extérieur. On notera :
Intensité nulle (autarcie) ; - Intensité faible (protectionnisme) 
Intensité forte (libre-échange) 
D. La diversité des REI quant à leurs effets
On aura : - L’effet sur le prix ou effet de prix ; - L’effet sur les flux ou effet de flux
L’effet sur le bien-être ou effet de bien-être ; - L’effet sur la structure et le progrès technique.
A la suite de cette analyse, nous pouvons dire que les REI jouent plusieurs rôles :

Page 30
C’est un stabilisateur à court terme ; - C’est un facteur de croissance à long terme
C’est une courroie de transmission du progrès technique 
II. THEORIES DU COMMERCE EXTERIEUR
Il existe plusieurs approches d’analyses du commerce extérieur
A. Les théories classiques du commerce international
La supériorité du libre-échange sur toutes les autres formes d’organisation est démontrée par les
économistes libéraux qui prônent la spécialisation.
1. La théorie des coûts absolus d’Adam SMITH
Enoncé : « Chaque nation doit se spécialiser dans la production du bien pour lequel elle dépense le
moins de temps que les autres nations du monde » Adam SMITH
Principe : Chaque pays se doit de se spécialiser dans la production du bien dont il a un avantage
absolu élevé c'est-à-dire le bien dont le coût absolu de production est plus faible.
Illustration : Pour démontrer sa théorie, Adam Smith prend en compte deux pays qui
produisent chacun deux biens identiques dont les coûts absolus de production sont représentés dans le
tableau ci-dessous.
Biens
1 tonne de blé 1 tonne de tissu
Pays
Cameroun 40 160
Nigeria 150 110
A la lecture de ce tableau, Le Cameroun doit se spécialiser dans la production du blé car le coût absolu
de production est moindre (40<150) et importé les tissus du Nigéria. De même, le Nigeria doit se spécialiser
dans la production du Tissu car le coût absolu de production est moindre (110<160) et importé le blé du
Cameroun.
2. La théorie avantages comparatifs de David RICARDO
Enoncé : Chaque pays à intérêt à faire le commerce international en se spécialisant dans la production
et dans l’exportation des biens dans lesquels il est relativement plus efficace.
Principe : chaque pays devra se spécialiser dans la production du bien dont un dispose un avantage
comparatif élevé c'est-à-dire le bien dont le coût relatif est faible. Coût relatif ou comparatif du bien X par
rapport au bien Y = coût absolu du biens X / coût absolu du bien Y.
Illustration

Biens
1 tonne de Maïs 1 tonne de Thé
pays
Gabon 80 90
Cameroun 120 100
A la lecture de ce tableau le Gabon a un avantage absolu pour la production de deux biens. Pour que
la spécialisation soit possible, David RICARDO va déterminer les coûts relatifs dans le tableau ci-dessous :
Biens
1 tonne de Maïs 1 tonne de thé
pays
Gabon CC = 0,89 CC= 1,125
Cameroun CC = 1,2 CC = 0.83
Le Cameroun doit donc se spécialiser dans la production du maïs et importer le thé du Gabon. De
même le Gabon doit se spécialiser dans la production du Thé et importé le Maïs du Cameroun.
3. La théorie de la valeur internationale de Stuart MILL
Stuart Mill détermine le taux d’échanges effectifs en même temps que les quantités qui seront
échangées.
Il estime qu’il faut prendre en compte plusieurs pays et l’ensemble des biens existants dans le
commerce international. Aussi le commerce international se déroule à travers le jeu de l’offre et de la demande
internationale ainsi qu’un prix international permettant de satisfaire les rapports d’échange internationaux. Ce
taux correspond au lieu où les quantités échangées sont égales.
4. Théorie des dotations en facteurs de production ou loi des proportions des facteurs.
Enoncé : la spécialisation s’explique par la répartition inégale des facteurs de production.

Page 31
Principe : selon la loi des dotations des facteurs de production, chaque pays se spécialise dans les
productions qui incorporent une forte proportion des facteurs de production le plus abondant et bon marché
(Capital, Travail, Terre).
En effet, le commerce international permet de réduire les différences de rareté relative et d’égaliser les
revenus des facteurs sur le plan mondial.
B. Les théories marxistes : limites de la spécialisation
La spécialisation accroît la dépendance économique des pays qui se spécialise et les risques
économiques sont nombreux en raison des incertitudes qui peuvent régner autour des produits de la
spécialisation (baisse des prix, arrivée de nouveau producteurs plus performants, changements des gouts des
consommateurs…). Risques qui fragilisent les économies spécialisées.
C. Les théories contemporaines du CI
Les théories plus récentes, soulignent le fait que la concurrence internationale avec la spécialisation
internationale des économies n’est pas seulement fondée sur les écarts de productivité ou les coûts de facteurs.
1. Le cycle de vie du produit (VERNON)
La localisation internationale de la production d’un produit peut également dépendre de la phase du
cycle de vie dans laquelle celui-ci se trouve notamment Lancement, Croissance, Maturité, Déclin 
2. Les écarts technologiques
L’avance technologique de certains pays explique leur spécialisation et leur position d’exportateur net
de produit de haute technologie.
3. Les économies d’échelle
Dans certains cas, l’avantage de compétitivité d’un pays pour un produit dépend de la dimension de la
branche ou des entreprises de la branche. Ainsi, celles qui ont une grande dimension deviennent exportatrices.
4. Différentiation des produits ou théorie de la demande de différence.
Il s’agit d’échanges croisés ou échanges interbranches (échanges des produits similaires), qui
s’explique par une demande de diversité de la part des consommateurs (différentiation des produits).
III. LES INSTRUMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
Ce sont des politiques commerciales. Le libre-échange s’exprime dès le 17 ème siècle comme la
meilleure politique commerciale pour une nation. Mais il faut présenter ses limites qui ont contribué à l’essor du
protectionnisme.
A. Le protectionnisme
C’est une politique du commerce qui vise à limiter l’accès sur le territoire nationale des biens et
services étrangers. Elle vise à protéger l’économie nationale de la concurrence internationale.
1. Les moyens ou techniques de protection
Droit de Douane (DD) ; - La Prohibition ; - Le contingentement 
Le Dumping ; - Les normes ; - Les conventions tarifaires.
2. Les avantages du protectionnisme
Il protège le marché national de la libre-concurrence ; - Il favorise la création des emplois
Favorise la croissance des entreprises nationales ; - Il permet d’accroître les ressources de l’Etat
3. Les limites du protectionnisme
Il ferme le transfert de technologie ; - Il peut entrainer le monopole et la cherté des produits
Il peut conduire les entreprises nationales au laxisme
B. Le libre échange
C’est un ensemble de technique et mesures visant la suppression de toutes les entraves à la
circulation des marchandises entre pays.
1. Avantages
La diffusion du progrès technique ; - La diversité des produits ; - Stimule l’innovation
Risques de pénurie évités par l’élargissement du marché ; - Le développement de la concurrence
La baisse du coût unitaire de production et de vente ; - La révélation des activités économiques
2. Les limites
Accroître la dépendance vis-à-vis de l’extérieur ; - Entraine l’intervention
Contribuer au chômage. - Conduit les pays à vocation agricole à l’épuisement de leur sol
La spécialisation peut entrainer la disparition de certains secteurs
La concurrence internationale accrue peut exercer une pression aboutissant à la baisse des salaires.
Page 32
TAF : dans un tableau synthétique, présenter les avantages et les inconvénients du protectionnisme et du
libre-échange

CHAP 16 : LA BALANCE DE PAIEMENT


La balance de paiement est un document comptable retraçant pour une période donné, l’ensemble
des transactions économiques et financières d’un pays avec l’extérieur.
I- PRINCIPE METHODOLOGIQUE ET STRUCTURE DE LA BALANCE DE PAIEMENT
La construction de la balance de paiement suit un certain nombre de règles et présente une structure
qui facilite son interprétation.
A. Les principes méthodologiques de construction de la balance de paiement
1. Les opérations effectuées entre résidents et non-résidents
La notion de résidants et de non-résidents : Un résident est une personne physique ou morale établie
dans un pays depuis plus de deux ans, quelque-soit sa nationalité.
La nature des opérations économiques : Toutes les opérations de nature économiques ou financières
sont recensées par la balance de paiement.

2. Enregistrement des opérations


Les opérations sont enregistrées selon des principes inspirés par ceux de la comptabilité à partie
double. Chaque opération fait l’objet de deux inscriptions, l’une au débit et l’autre, de même montant au crédit.
Cependant la balance de paiement est présentée à l’inverse de la comptabilité général générale.
Par ailleurs, pour faciliter les comparaisons au cours des années successives, la balance de paiement ne
fait pas apparaitre très souvent que les soldes des diverses rubriques qui la composent. Un solde débiteur (TD –
TC) est précédé d’un signe négatif et un solde créditeur (TC – TD) est précédé d’un signe positif.
Intitulés Crédit Débit Solde
Exportateur X
Recette d’exportation X
Importation X
Décaissement de devise X

B. Les composantes de la balance de paiement


La structure actuelle de la balance de paiement distingue 2 comptes :
- Le compte des transactions courantes ; - Le compte de capital ou financier
Ils sont compléter par un poste d’ajustement : les erreurs et les omissions nettes.
Balance commerciale
COMPTE DES
Balance des invisibles TRANSACTIONS
COURANTES
Autres biens et services

COMPTE DE CAPITAL
BALANCE

Investissements Directs DE
PAIEMENT

Investissements de portefeuilles COMPTE


FINANCIER
Autres investissements

Avoirs de réserve

ERREURS ET OMISSIONS

Ainsi les opérations peuvent être classées dans la balance de paiement selon plusieurs rubriques.
1. La balance des opérations courantes
Elle est constituée de deux postes :
 La balance commerciale qui enregistre les flux des biens. BC = exportations - importations
 La balance des invisibles. Elle comporte deux éléments :
o La balance des services tels que les transports, tourisme, assurances et revenus diverses 

Page 33
o Les transferts unilatéraux tels que le rapatriement des bénéfices des sociétés, le transfert des
salaires, et les frais des représentations diplomatiques à l’étranger.
2. Le compte capital
Ce compte retrace :
 Les transferts en capital (dons, remises de dettes, annulations des créances) opérés par un pays au
profit d’un autre pays
3. Le compte financier
Ce compte enregistre les flux financiers correspondant à
des Investissements directs ; - Des Investissements de portefeuilles ;
des autres investissements; - Les avoirs de réserve (or, devises, Droit de tirages spéciaux).
4. Le poste « erreurs et omissions nettes »
Ce poste recense l’écart constaté entre le total des crédits et le total des débits enregistrés dans la
balance de paiement (oublis ou erreurs de déclaration).
C. Le solde de la balance de paiement
La balance de paiement dégage un solde.. Ce phénomène constitue ce qu’on appelle la « variation de
la position monétaire »
Si la somme algébrique de la balance des opérations courantes et la balance des capitaux donne lieu à un
déficit, il peut être soldé par un endettement, une diminution des créances ou une diminution de la réserve.
Si la somme algébrique de la balance des opérations courantes et la balance des capitaux donne lieu à un
excédent, on assiste à un accroissement de la réserve ou des créances, et une diminution endettement.
Schématisation
Balance de paiement de MATSINGOUMLAND
Eléments Solde (en milliers UM)
Année ….
1- Compte des transactions courantes
1.1. Biens
1.2. Services
1.3. Autres biens et services
1.4. Revenus
2- Compte capital
2.1. Transfert en capital
2.2. Autres opérations
3- Compte financier
3.1. FLUX financiers (hors avoirs de réserves)
3.1.1. Investissements directs
3.1.2. Investissements de portefeuilles
3.1.3. Autres investissements (dépôt – crédits
3.2. Avoirs de réserves
D. Les indicateurs du commerce international
1. Le taux de couverture
Le taux de couverture permet de savoir dans quelle mesure les importations sont couvertes par les exportations .

Si TC > 100, cela traduit que les exportations sont


plus élevées que les importations.
2. Le degré d’ouverture
Le degré d’ouverture c’est le taux qui permet d’apprécier le degré de dépendance de l’économie
nationale des échanges avec l’extérieur.

3. Les termes de l’échange


Ce taux indique le pouvoir d’achat des produits exportés. Leur évolution traduit la variation des prix
relatifs des produits exportés et importés.

4. Taux de pénétration (par la concurrence étrangère)


Mesure la part du marché qui est dominée par les importations pour une économie donnée

Marché intérieur = PIB + Importations – exportations

Page 34
5. Autres indicateurs du commerce extérieur


II- AJUSTEMENT DE LA BALANCE DE PAIEMENT
Lorsque la balance de paiement est déséquilibrée, il faut tout faire pour le ramener à la position
d’équilibre, signe de la bonne santé économique : c’est l’ajustement de la balance de paiement.
. Certaines analyses attribuent donc l’ajustement de la balance de paiement à des variations de prix,
d’autres, d’inspiration keynésienne, à des mouvements de revenus.
A. Ajustement par la variation des prix (rééquilibrage par le taux de change)
Il s’agit des actions sur le marché de change.
1. Manipulation monétaire
Elle consiste à réévaluer la monnaie nationale lorsque la balance est largement excédentaire ou à la
dévaluer lorsque la balance est largement déficitaire.
2. Modification du taux d’intérêt
La hausse du taux d’intérêt provoque un afflux de capitaux à la recherche d’une meilleure rémunération
et inversement.
B. Ajustement par les mesures réglementaires
C’est l’ensemble des actions au niveau des échanges commerciaux. Il s’agit de :
L’instauration des droits de douane ou barrières tarifaires ; - De l’aide à l’exportation
L’instauration des barrières non tarifaires : prohibition, contingentement, dumping…)
C. Les emprunts
Il s’agit de financer le déficit en faisant appel aux capitaux étrangers.

CHAP 17 : LES PAIEMENTS INTERNATIONAUX


Les paiements internationaux concernent les règlements des dettes contractées en devises et en
monnaie nationale à l’occasion des échanges de biens, services et capitaux avec l’extérieur. Le paiement des
opérations du commerce extérieur obéit à un triple choix ; Le choix de la monnaie de paiement ; Le choix des
instruments de paiement ; Le choix des techniques de paiement.
I- LE CHANGE
Le règlement des créanciers internationaux dans la monnaie de leur propre pays, nécessite souvent le
recours à des opérations de change. Celles-ci se réalisent sur le marché de change dont le fonctionnement est
influencé par le système de taux de change.
A. La notion de change
1. Définition des termes
Change : c’est l’opération de conversion d’une monnaie nationale en monnaie étrangère (devises) en vue
de faciliter les échanges internationaux.
Le taux de change: c’est le prix d’une monnaie exprimé dans une autre monnaie.
Parité : c’est le taux de change officiel par rapport à un étalon ($).
2. Cotation
On appelle Cotation, l’établissement du taux de change entre deux monnaies. La monnaie peut être
cotée de deux manières :
 La cotation au certain : elle consiste à exprimer l’unité monétaire nationale en unité monétaire
étrangère
 La cotation à l’incertain : elle consiste à exprimer l’unité monétaire étrangère en unité monétaire
nationale
3. Convertibilité monétaire
C’est l’aptitude d’une monnaie à être transformée en une autre. Ainsi la convertibilité des
monnaies entre elles présente des degrés divers :
 Suivant les opérations :

Page 35
 Convertibilité générale : c’est lorsqu’un agent économique peut échanger de la monnaie nationale pour
acquérir des devises étrangères pour toutes ses opérations (courantes et en capital).
 Convertibilité limitée : la convertibilité est limitée aux opérations courantes.
 Suivant les opérateurs :
 Convertibilité interne ou générale: tout agent économique résident ou non, peut librement convertir la
monnaie nationale en devises étrangères
 Convertibilité externe ou limitée : la convertibilité de la monnaie nationale en monnaie étrangère ne
peut être effectuée que par les non-résidents.
4. Déterminants du taux de change
Plusieurs facteurs concourent à la fixation du taux de change : la parité du pouvoir d’achat, le taux
d’intérêt, la balance de paiement, les comportements spéculatifs, l’action des banques centrales
B. Typologie des marchés de change
Le marché de change est un marché où s’achètent et se vendent des devises. La confrontation entre
l’offre et la demande de devise permet la détermination du taux de change.
Le marché de change est composé de deux compartiments d’inégale importance : la marché de change
manuel et le marché de change scriptural.
1. Le marché de change manuel : Il concerne l’échange direct de la monnaie nationale en
monnaie étrangère ou contre les chèques de voyage.
2. Le marché de change scriptural : Il se traduit par des jeux entre banques nationales et
banques étrangères, chaque banque ayant des correspondants à l’étranger qui leur ouvre un compte dans leur
propre monnaie. Il fonctionne au comptant, soit à terme :
 Le marché au comptant : il s’agit des transactions dont le règlement est effectué dans un bref délai
 Le marché à terme : Le règlement et la livraison des devises ont lieu à une date fixée dans le contrat.
Les opérateurs effectuent des opérations de change pour deux raisons : la couverture de risque de
change et la spéculation.
C. Les systèmes de taux de change
C’est un système selon lequel s’effectue l’échange de la monnaie nationale en devise étrangères.
Deux systèmes de taux de change peuvent être distingués :
1. Système de taux de change fixe
C’est un système dans lequel les autorités monétaires déterminent un taux fixe (parité) pour la
conversion de la monnaie nationale en devises étrangères avec une marge de fluctuation de 1%.
Il a pour avantage de sécuriser les échanges et de décourager les spéculations, de limiter les transferts
de l’inflation d’un pays à un autre.
2. Le taux de change flottant 
Dans ce système, le cours de change se détermine librement sur le marché de changes . Il permet
une économie de devise où les autorités n’interviennent pas. Il permet une économie interne indépendante de
l’équilibre extérieur ; un renforcement de la politique monétaire. Toutefois lé taux de change flottant favorise
l’inflation.
D. Politique de change
La politique de change représente l’action des pouvoirs publics visant à modifier le taux de change
de la monnaie nationale. Elle résulte de l’utilisation de plusieurs instruments dont l’action doit permettre
d’arriver à un taux de change qui optimise la politique économique.
1. Modification de la parité : dévaluation / réévaluation
Dans un système de taux de change fixe, les autorités monétaires peuvent exercer une action sur les
mouvements de biens et services ainsi que les flux de capitaux en modifiant la parité de la monnaie nationale
dans le cadre d’une dévaluation ou une réévaluation.
 Dévaluation: Elle consiste à diminuer la valeur de la monnaie nationale par rapport à une
monnaie de référence.
La dévaluation doit permettre d’améliorer la situation de la balance des paiements notamment en
stimulant les exportations. Elle peut également freiner la fuite des capitaux et favoriser l’entrée des devises.
Solde commercial ou solde extérieur
 Réévaluation: C’est une décision officielle des autorités monétaires consistant à augmenter la valeur
de la monnaie nationale par rapport à une monnaie de référence dans un système de change fixe
Page 36
Elle a pour effet de conduire à la réduction de l’excédent de la balance de paiement par rapport à un
accroissement du prix des produits exportés : une baisse du prix des produits importés. Une entrée plus onéreuse
pour les capitaux étrangers et un placement plus avantageux pour les capitaux nationaux à l’étranger.
2. Moyens de la politique de change
Les autorités monétaires peuvent agir sur les réserves de change ou sur le taux d’intérêt.
 Utilisation des réserves de change : La banque centrale peut infléchir le niveau du taux de change en
achetant et au contraire en vendant sa propre monnaie sur le marché de change.
 Le contrôle de change : Le recours au contrôle de change vise à limiter la convertibilité de la monnaie
nationale.
 Le recours au taux d’intérêt : Dans l’intérêt de défendre la monnaie nationale, les autorités monétaires
peuvent décider d’augmenter le taux d’intérêt et de soutenir le taux de change.
II- LE SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL (SMI)
De tout temps, les relations monétaires internationales ont été régies par un ensemble de mécanismes
permettant d’assurer le règlement des différentes transactions internationales.
A. Principe de fonctionnement d’un SMI
Un SMI repose sur un certain nombre de questions et peut prendre plusieurs formes qui conditionnent
leur stabilité.
1. Définition
Le SMI est un ensemble de mécanismes régissant les échanges de monnaie entre les pays. Les pays
membres d’un SMI doivent s’assurer au préalable de la convertibilité externe de leur monnaie
2. Objectif
Il a été mis en place en 1944 pour répondre aux objectifs de facilitation de la croissance
économique et de développement des échanges internationaux
Il vise précisément à :
 Assurer la régulation de l’offre de monnaie internationale ;
 Assurer la stabilité du taux de change;
 Assurer la liquidité internationale
3. Caractéristiques
Un SMI se caractérise toujours par trois éléments :
Un système de change ; - Une base de référence ou un étalon de référence ;
Des liquidités internationales ; - Réserves de change 
NB : -- les liquidités internationales sont constituées par les avoirs en devises, l’or ; les prêts
accordés par le FMI et les DTS
DTS : Droit pour chaque Etat membre du FMI d’obtenir un montant de monnaie au prorata des
quotas versés, seule une partie devant être remboursée..
B. De l’étalon d’or à l’étalon devise
1. Système Etalon-or ou Gold standard (1870 – 1914)
Système de change fixe dans lequel chaque monnaie est définie par son poids d’or. Les taux de
change sont déterminés par le rapport des valeurs en or de chacune de ces monnaies. Comme avantages, on a la
stabilité du taux de change, le rééquilibrage automatique des balances de paiement..
2. Le système de l’étalon de change-or ou Gold exchange standard (1918-1939)
Dans ce système, la monnaie nationale est convertible à un taux défini en une ou plusieurs devises,
(livre sterling ; dollar) ; elle même convertible à un taux fixe contre de l’or.
3. Système de Bretton Woods ou étalon change-or (1944-1971)
Les principes du système de Bretton Woods sont :
La convertibilité des monnaies en Dollars, lui-même convertible en Or.
La fixité des changes, - Convertibilité des monnaies entre-elles.
L’abondance et la décote du dollar US par rapport à l’or contribue à la détérioration de ce système.
4. Système de l’étalon-devise (1971)

Page 37
Par ce système, seul le dollar est un moyen de paiement sur le plan international. Divers éléments
provoquent dès 1973 l’abandon progressif des taux de change fixe et la généralisation du flottement de la
monnaie.
C. Situation monétaire internationale actuelle.
1. Contenu des accords de la Jamaïque (1973)
Ces accords s’appuient sur trois dispositions essentielles :
 Abandon du système des taux de change fixe et adoption du flottement généralisé de la monnaie.
 Rôle de surveillance attribué au FMI pour assurer un système relativement stable de taux de change.
 Elimination du rôle de l’or au sein du FMI et place accordée aux Droits de Tirages Spéciaux (DTS)
2. Gestion concertée des taux de change.
Les fluctuations très importantes du cours des monnaies, et notamment du dollar, conduisent les
autorités monétaires des différents pays, au cours de nombreuses réunions à conclurent à la nécessité d’une
meilleure surveillance des marchés de change ainsi qu’une coopération économique et monétaire plus étroite.
NB : Le DTS (Droit de Tirage Spéciaux) est la monnaie de FMI. Il donne droit aux Etats membres
d’obtenir de façon automatique des devises qu’ils désirent à savoir Or, euro, yen, livre sterling
III- SYSTEME DE PAIEMENT DE LA ZONE FRANC
La Zone Franc est une zone monétaire regroupant 14 pays d’Afrique Subsaharienne, et des îles
Comores qui utilise le franc comme monnaie légale.
A. Présentation des Etats membres de la Zone Franc
1. Afrique Centrale
Dans cette zone, F CFA désigne le Franc de la Coopération Financière en Afrique Centrale. Les
Etats membres sont regroupés au sein de la CEMAC avec comme institution d’émission de monnaie la BEAC.
2. Afrique de l’Ouest
Dans cette zone, F CFA désigne le Franc de la Communauté Financière Africaine. Les Etats
membres sont regroupés au sein de la UEMAO avec pour institution d’émission de monnaie la BCEAO .
3. Les îles Comores
Le Franc Comorien est utilisé dans les îles du Comores où il s’est substitué au FCFA depuis 1981. Son
institution d’émission est la Banque Centrale des Comores (BCC).
B. Règles de fonctionnement de la Zone Franc
La coopération monétaire entre la France et les pays de zone franc est régis par quatre principes
fondamentaux :
La parité fixe. - Centralisation des réserves de change au trésor français 
La convertibilité illimitée du trésor français 
La liberté de transfert des capitaux à l’intérieur de la zone Franc.
C. Appréciation de la zone Franc
1. Avantages
Les états de la zone franc développent entre eux :
Une solidarité régionale ; -La stabilité monétaire et financière ; - La garantie extérieure 
L’intégration économique ; - L’aide au développement 
2. Inconvénients
 L’extraversion des économies africaines membres de la zone franc
 Dépendance monétaire et financière vis à vis de la France
 Restriction de la politique monétaire
 Perte de la souveraineté monétaire de chaque Etat membre au profit de la communauté monétaire.
 Dépôt de 65% des réserves de change auprès du trésor français constitue une proportion importante
des épargnes des pays de la zone Franc détenu à l’étranger.

CHAP 18 : LES ENJEUX DU DEVELOPPEMENT ET DE LA MONDIALISATION


Le développement des échanges internationaux s’accompagne d’une ouverture croissante des
économies qui deviennent de plus en plus dépendante les unes des autres.
I- DEFINITION, CARACTERISTIQUES ET CAUSES DE LA MONDIALISATION

Page 38
A. Définition des termes
1. Mondialisation
La mondialisation C’est l’élargissement du marché à l’échelle planétaire.
2. Globalisation
La globalisation est la constitution d’un marché global unique rendu possible grâce à l’ouverture des
marchés nationaux.
Elle est rendu possible avec l’ouverture des frontières et soutenue par les firmes internationales
B. Caractéristiques de la mondialisation des économies
Elle est caractérisé par :
L’internationalisation des biens et de la production ; - L’accès aux nouvelles technologies
L’apparition des firmes internationales et l’accroissement des investissements directs à l’étranger
L’émergence des Etats-Mondes c'est-à-dire la constitution des blocs régionaux
L’extension de la sphère financière

C. Les causes de la mondialisation


La mondialisation est une intégration économique qui va au-delà de l’internationalisation. Les causes
de cette mondialisation sont nombreuses
La rapide diffusion du progrès technique ;
L’ouverture des processus économiques
La dégradation des ressources naturelles
Le rôle des institutions économiques et financières internationales

II- MANIFESTATION ET EFFETS DE LA MONDIALISATION


A. Les manifestations de la mondialisation
Elle se manifeste aussi bien à l’intérieur des Etats qu’à l’échelle planétaire.
2. A l’intérieur des Etats
o On peut noter :
La consommation des images par satellite ; - La présence des entreprises d’origine étrangère
La consommation locale des produits nouveaux dès leur lancement à l’étranger
La généralisation des modes et cultures
2. A l’échelle planétaire
Nous relevons :
L’internationalisation des entreprises ; - La circulation rapide des capitaux entre les nations
Délocalisation de la production ; - Standardisation des valeurs telles la bonne gouvernance
L’essor des investissements directs à l’étranger ; - Globalisation financière ; -Vulgarisation des modes 
B. Les conséquences de la mondialisation dans les pays en voie de développement
La mondialisation présente des atouts ainsi que des risques pour les pays du tiers-monde.
1. Les avantages de la mondialisation
L’élargissement des débouchés par les exportations ; - La relance de la croissance économique
Transfert de technologies et des savoirs ; - Les transferts de capitaux facilités et instantanés
L’accès aux produits manufacturés à des prix abordables du fait de la concurrence
La création de nouveaux emplois
2. Les inconvénients de la mondialisation
La fuite et l’exode des cerveaux ; - La déportation des objets toxiques et des industries polluantes
L’accroissement des inégalités sociales ; - L’exclusion des nations pauvres.
L’instabilité croissante sur les marchés financiers et la montée des phénomènes spéculatifs
Dépendance des économies du tiers-monde vis-à-vis de l’occident

CHAP 19 : L’ENDETTEMENT INTERNATIONAL

Page 39
Une dette internationale  est un ensemble des obligations contractées par un pays auprès des
créanciers étrangers en contreparties des prêts octroyés par ceux-ci. Le service de la dette : est la somme versée
annuellement pour le remboursement d’une dette. Elle est composée du capital et des intérêts du capital
emprunté.
I. LES CAUSES DE L’ENDETTEMENT
Plusieurs raisons justifient l’endettement des pays.
A. Les causes structurelles ou directes
L’insuffisance de l’épargne locale ; - Le désir d’attirer les capitaux étrangers afin de réaliser les profits
Les déficits de la balance de paiement ; - Le manque des moyens pour financer les équipements.
B. Les causes conjoncturelles ou indirectes
La hausse du cout des produits pétroliers ; - La détérioration des termes de l’échange
La crise économique et la récession ; - Le non remboursement de dettes antérieures

II. LES TYPES DE DETTES


On distingue plusieurs types de dette
Dette bilatérale ; - Dette multilatérale 
Dette public ; - Dette intérieure ou domestique 
III. LA SOLUTION A L’ENDETTEMENT
 La restructuration de la dette 
 Le rééchelonnement de la dette :
 La réduction de la dette L’annulation de la dette 
 L’IPPTE (Initiative Pays Pauvre Très Endetté) :c’est un programme mis en place par la banque
mondiale et le FMI permettant de soulager les pays en voie de développement dont la dette très
lourde devenait un facteur d’appauvrissement de plus. Ce programme est caractérisé par :
 Le point de décision : c’est un certificat que les bailleurs de fonds délivrent en
prononçant officiellement l’admission du pays à L’IPPTE.
 Le point d’achèvement : c’est un certificat que les bailleurs de fonds délivrent après
que le pays ait respecté les conditionnalités du point de décision. Toutes ces stratégies
de développement visent à assurer au pays un développement durable c’est à dire un
développement qui permet de satisfaire les besoins présent sans compromettre les
générations futures à satisfaire leur propre besoins.
NB : le club de paris : est un groupe d’Etat créancier du tiers monde qui s’occupe de dettes publiques.
Le club de Londres : est une structure informelle qui regroupe les créanciers du tiers monde pour
gérer les dettes privées mondiales

CHAP 20 : INTEGRATION ECONOMIQUE ET FORMES DE COOPERATION


Un des sujets de préoccupations actuelles tient en ce que les disparités de revenus entre les pays sont
importantes. Une façon de remédier à cela, c'est l'intégration économique.
I. LES ORGANISMES A VOCATION FINANCIERE
Les accords de Bretton-Woods singés le 22 juillet 1944 à Bretton-Woods aux Etats-Unis ont permis de
créer le FMI et la Banque Mondiale pour la reconstruction de l’Europe et la surveillance de la stabilité
financière internationale.
A. Le FMI
1. Objectifs du FMI
Le Fond Monétaire a été créé au lendemain de la première guerre mondiale avec pour rôle de
- Promouvoir la stabilité financière internationale ; - Promouvoir la réduction de la pauvreté
- Promouvoir la coopération monétaire internationale ; - Fournir une aide financière aux membres
2. Les organes du FMI

Page 40
Le FMI est constitué de 184 membres auxquels il rend compte à travers ses trois organes
- Le conseil des gouverneurs
- Le Comité monétaire et financier international (CMFI),
- Conseil d’administration (24 membres) gère les activités du FMI au quotidien.
3. Fonctions du FMI
- Surveillance. - Assistance technique ; - Aide financière ; - Recherche.
B. La Banque mondiale
Elle a été crée sous la dénomination de la banque internationale pour la reconstruction et le
développement (BIRD) avant de prendre peu à peu l’appellation de la Banque Mondiale. Elle regroupe quatre
institutions.
La Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) qui vise à aider à
reconstruire et à développer les pays membres en facilitant les investissements.
La Société Financière Internationale (SFI) qui vise à Favoriser le développement des entreprises
privées dans les pays en voie de développement en accordant des prêts aux particuliers et aux Etats
L’Association Internationale de Développement (AID) accorde des prêts et des crédits sans intérêt et
des dons aux pays les plus pauvres de la planète.
II. LES ORGANISMES A VOCATION ECONOMIQUE
A. GATT / L’OMC
L’Organisation Mondiale du Commerce est née le 1 er janvier 1995 en remplacement de la GATT dans
le but de réduire les tarifs douaniers et les autres obstacles au commerce international.
1. Mission de l’OMC
L’OMC a pour principale fonction d’assurer le libre-échange au niveau mondial. Elle vise à accroitre
les échanges internationaux en supprimant les mesures protectionnistes.
2. Principes de l’OMC
L’OMC répond à deux principes majeurs
- Le principe de non-discrimination. Ce principe intègre deux clauses
 La clause de la nation la plus favorisée 
 La clause de traitement national 
- Principe ce concurrence loyale qui repose sur quatre règles
 L’élimination progressive des barrières tarifaires (droit de douane)
 Pas de dumping
 Les quotas sont interdits sauf si l’OMC donne son accord
 Les subventions à l’exportation sont contrôlées

B. L’OCDE
L’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique a été créée en 1961 *encourage
le libéralisme économique au travers du libre-échange et de la concurrence pour favoriser l’innovation et le gain
de productivité.
C. Autres institutions à vocation économiques
Il existe de part le monde plusieurs organisations d’intégration économique
1- Au niveau mondial
- La triade : désigne l’ensemble des trois pôles dominants des compétitions économiques à travers le
monde - Accord de Libre Echange Nord Américain (ALENA) :
- L’Union Européenne (UE) ; - Association of South East Asia Nations (ASEAN) :
- MERCOSUR (Marché Commun Sud américaine) 
2- Au niveau Africain
- L’Union Africaine (UA) ; - Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD)
- Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
- Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) 
- UEMOA (union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest)
- COMESA (marché commun de l’Afrique orientale et australe)
- Union du Maghreb Arabe (UMA) 
- SADC (communauté pour le développement de l’Afrique australe
II. INTEGRATION ECONOMIQUE
A. Définition

Page 41
L’intégration économique est le processus d'unification des politiques économiques entre différents
États. C’est donc l'ensemble de procédés par lesquels plusieurs Etats créent un espace économique commun.
B. les étapes de l’intégration économique
B. Balassa, a proposé une typologie du processus d'intégration qui intègre 5 stades :
La zone de libre-échange - L'union douanière ; - Le marché commun.
L'union économique ; - L'intégration économique totale.
C. Les conséquences de l’intégration économique
1. Avantages
Accroissement de l’offre ; - Augmentation de la taille du marché qui accélère l’économie d’échelle
Favorise la diffusion des technologies ; - Favorise la compétitivité des entreprises locales
Favorise la stabilité des prix ; - L’harmonisation des politiques économiques
L'intégration économique favorise l'égalisation des rémunérations
2. Les inconvénients de l’intégration
Entraine la faillite des entreprises nationales non compétitives ; - Entraine l’évasion fiscale
Risque de perdre des spécificités nationales ; - Transmission des problèmes d'un pays à l'autre;
Diminution de la capacité d'action des gouvernements nationaux agissant isolément
3. les obstacles à l’intégration en Afrique centrale
 l’égoïsme des Etas membres ; - le refus des Etats de perdre une partie de leur souveraineté
 le conflit de leadership entre les dirigeants ; - la faiblesse des échanges intra-régionaux
 l’insécurité transfrontalière et les conflits dans la sous-région

IV. LES FORMES DE COOPERATION


Les pays sous-développé font parfois recours à l’étranger ou aux organisations internationales pour
assurer leur développement.
A. L’aide au développement
Une aide internationale : est un transfert de ressources entre deux pays. Elle est représentée par des
dons ou des prêts à faible taux d’intérêt.
1. Les types d’aide au développement
 L’aide financière ; -L’aide technique ; - L’aide alimentaire 
 L’aide bilatérale ; -L’aide multilatérale 
2. Les raisons de l’aide au développement
 Les raisons humanitaires ; - Les raisons d’intérêt politique ; - Les raisons économiques 
B. Les Accords de partenariats économiques (APE)
Les APE sont les accords commerciaux visant à développer le libre-échange entre l’Union Européenne
et les pays dit ACP.
1. Objectifs de l’ACP
 Démentiellement des barrières douanières ;
 Le libre-échange entre l’UE et l’ACPL’intégration régionale
 La bonne gouvernance politique et financière. ;
 Formations, assistance technique et financière de l’UE
2. Conséquences des APE
a. Avantages
 Effets de création du commerce ; - Effets d’expansion des échanges
 L’amélioration de l’environnement des affaires ; - Compétitivité des secteurs de production
 Effets sur le bien-être (surplus des consommateurs)
b. Inconvénients des APE
 Pertes de recettes douanières ; - Eviction des productions nationales
 Creusement du déficit de la balance commerciale ; - Détournement du commerce

Page 42

Vous aimerez peut-être aussi