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COURS D’ECONOMIE GENERALE CLASSE PREMIERE STT

INTRODUCTION GENERALE

L’économie au même titre que les autres sciences se caractérise par ses méthodes,
son objet et ses instruments.

Elle a pour objectif la recherche du bien-être de l’homme dans un environnement où


les besoins sont illimités (nombreux) et les ressources rares (limitées)

Elle a pour priorité d’apprendre à l’homme à ajuster ses besoins trop nombreux aux
moyens relativement rares. C’est dans cette logique que s’inscrit la continuité du cours
d’économie générale afin de concilier le conflit naturel entre les besoins et les ressources.

Le cours d’économie générale en classe de première est segmenté ainsi qu’il suit :

Ière partie : LES FONCTIONS ECONOMIQUES FONDAMENTALES

CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR L’ECONOMIE GENERALE

CHAPITRE 2 : LA FONCTION DE PRODUCTION

CHAPITRE 3 : LA FONCTION DE CONSOMMATION

IIème partie : MARCHE ET FORMATION DES PRIX

CHAPITRE 4 : LE MARCHE

CHAPITRE 5 : LA FORMATION DES PRIX

IIIème partie : LA COMPTABILITE NATIONALE

CHAPITRE 6 : LES AGREGATS MACRO ECONOMIQUES

CHAPITRE 7 : LES TABLEAUX DE SYNTHESE

IVème partie : LA MONNAIE ET LA FINANCE

CHAPITRE 8 : LA MONNAIE

CHAPITRE 9 : LE SYSTEME BANCAIRE CAMEROUNAIS

CHAPITRE 10 : LA ZONE FRANCS

CHAPITRE 11 : LE CREDIT

Vème partie : LES DESEQUILIBRES ECONOMIQUES


CHAPITRE 12 : LE CHOMAGE

CHAPITRE 13 : L’INFLATION

VIème partie : LA REGULATION ECONOMIQUE

CHAPITRE 14 : LE ROLE DE L’ETAT

CHAPITRE 15 : LA POLITIQUE ECONOMIQUE

CHAPITRE 16 : LE BUDGET DE L’ETAT

CHAPITRE 17 : LA PLANIFICATION ECONOMIQUE

CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR L’ECONOMIE GENERALE

 Définition et objet de la science économique

1. définition

D’après Edmond M. : « l’économie est la science qui étudie comment les ressources rares
sont employées et transformées par les entreprises pour la satisfaction des besoins des
hommes vivantes en société ».

1. objet de la science économique

La science économique se donne donc pour objectif de concilier le conflit naturel qui existe
entre les besoins et les ressources.

Elle utilise deux principales méthodes

 La méthode inductive : sui consiste à partir de l’observation des faits, de leur analyse
afin d’en tirer des conclusions des méthodes théoriques.
 La méthode déductive : qui consiste par contre à partir des hypothèses ou modèles
théoriques à procéder à une vérification empirique afin d’infirmer ou de confirmer les
hypothèses.

Cette observation et vérification peuvent être fait d’un point de vue micro économique ou
macro économique.

La macro économique aborde les phénomènes économiques sous un angle global


(collectivité, groupe). La micro économique quant à elle, étudie les comportements à
l’échelle de l’agent économique ou individuel.

 La notion de besoin (définition, classification et caractéristiques)

1. Définition
Un besoin est un manque qui pour être satisfait par l’acquisition ou la consommation des
biens et services. Il est également le désir de la possession d’un bien pour pallier à un
sentiment de manque.

1. Classification des besoins

Ils peuvent être classés selon la nature ou selon le sujet :

 Selon la nature

On distingue :

 Les besoins primaires ou vitaux : il s’agit des besoins dont la non satisfaction peut
entrainer la maladie ou la mort.
 : se nourrir, se soigner, …
 Les besoins secondaires : il s’agit des besoins dont la non satisfaction n’entraine pas
la mort ni la maladie et qui sont liés à l’évolution des cultures ou de la société.
 : se divertir, acheter une voiture, …

 Selon le sujet :

On aura :

 Les besoins individuels : exprimés ou ressentis par une seule personne ou par un sujet
précis.
 boire, se vêtir, …
 Les besoins collectifs ou sociaux : ils sont exprimés ou ressentis par plusieurs
personnes.
 la construction des routes, des hôpitaux, …

1. Les caractéristiques des besoins

Les besoins sont caractérisés par trois objets :

 Leur multiplicité
 Leur satiété
 Leur interdépendance

 La notion de bien (définition et typologie)

1. Définition

Un bien est une entité matérielle capable de satisfaire un besoin.


Un bien sera dit économique lorsqu’il est capable de satisfaire un besoin et disponible en
quantité limitée (rare).

On qualifie les biens de matériel (physique) et immatériel (service : exemple, assurance, sport,
banque).

1. Typologie des biens

Plusieurs critères permettent de procéder à une classification des biens :

On aura :

 Les biens de consommation finale ou directe : qui disparaissent âpres une première
utilisation sans autre transformation.
 les boissons
 Les biens de production ou bien indirect : ils permettent de satisfaire indirectement
les besoins car doivent d’abord subir des modifications.
 Les biens intermédiaires : qui servent à produire de nouveaux biens qui seront
détruits lors du processus de transformation
 les produits semi finis

 Selon la durée du bien

On distingue :

 Les biens fongibles ou non durable dont la durée de vie est faible

Exemple : les aliments

 Les biens semi-durables dont la durée de vie est moyenne

Exemple : les vêtements

 Les biens durables dont la durée de vie est longue

Exemple : les bâtiments

 Les agents économiques

Un agent économique est toute personne physique ou morale exerçant une activité
économique. Les agents économiques ou secteurs institutionnel présents dans une
économie sont :

1. Les ménages :
Un ménage est un groupement d’individus vivants sur un même toit et utilisant le même
budget pour réaliser les dépenses de consommations et constituer une épargne.

Les rôles des ménages se résument en :

 Consommation des biens et services


 La fourniture de la force de travail dans les entreprises moyennant une rémunération.

1. Les sociétés et quasi-sociétés non financière (SQSNF)

Ce sont des sociétés économiques ayant une autonomie juridique et qui réalise les produits
destinés à être vendus sur un marché.

1. Les institutions financières

Elles comprennent :

 Les banques
 Les organismes non bancaires spécialisés dans le financement des projets de nature à
promouvoir le développement.

Exemple : la SNI (société nationale des investissements), la CFC (crédit foncier


camerounais)

Elles sont chargées de la collecte et la répartition des disponibilités

1. L’administration publique

C’est un ensemble de personnes qui fournissent à la société des biens non marchands financés
par des recettes.

Les recettes proviennent des impôts, des taxes, des cotisations salariales, … et sont reversés
aux collectivités ou aux structures de l’Etat.

A ce niveau, on retrouve l’administration publique centrale qui est l’Etat, l’administration


publique locale qui sont les communes et les organismes sociaux à l’instar de la CNPS.

1. L’administration privée

Ici on a :

 Les syndicats
 Les communautés religieuses
 Les partis politiques

1. Les sociétés d’assurance


On entend par assurance, une fonction économique dont la finalité est de permettre
l’indemnisation des dommages survenus aux biens et aux personnes grâce à la prise en charge
du risque moyennant une cotisation par l’assuré à l’assureur.

1. Le reste du monde : l’extérieur

Il représente tous les échanges ayant lieu entre l’économie nationale et le reste du monde. En
titre de résumé, on peut construire le tableau suivant :

 Les opérations économiques

On distingue généralement trois types

1. Les opérations économiques

Elles décrivent l’origine des biens et services, leur utilisation pendant une période donnée, les
ressources sont constituées de la production et de l’importation et les emplois sont constitués
de l’exportation, capacité de financement, formation brut du capital fixe ou investissement et
les exportations.

P +M = CF + FBCF + X +/- variation de stock

1. Les opérations de répartition


Elles représentent l’ensemble des activités qui contribuent à la répartition des
revenus aux agents économiques qui ont participé au processus de production (salaire,
dividende, subvention, impôts, autres transferts).

1. Les opérations financières

Elles regroupent toutes les activités de création et de circulation des moyens de


paiement : actions, obligation, vente ou achat des devises.

 Le circuit économique

1. Définition

C’est une représentation schématique de l’ensemble des liaisons existantes entre


les agents économiques et les opérations qui les soutiennent. Les opérations sont représentées
par les flux qui peuvent être réel (biens et services) ou financier (monnaie).

1. Exemples : de circuits économiques

CHAPITRE 2 : LA FONCTION DE PRODUCTION


Introduction

Produire c’est créer des biens et services à partir de la combinaison des facteurs. C’est
l’activité principale de l’entreprise.

I - Notion de production

La production est l’activité économique qui consiste à créer des biens et services à partir des
facteurs de production dans le but de satisfaire des besoins.

C’est également l’activité qui consiste à transformer les biens existants en biens niveaux
appelés produit.

La production sera dite marchande lorsqu’elle s’échange sur un marché à un prix couvrant au
moins le prix de production.

La production non marchande par contre est l’ensemble des biens et services offerts
gratuitement ou presque, le prix de vente étant inférieur au prix de production. Elle est très
souvent le fait de l’administration.

Au niveau de l’entreprise, la production se mesure par rapport à la valeur ajoutée c’est-à-dire


à la richesse réellement créé. Elle est mise en évidence à travers la fonction de production.
C’est la relation établie entre la production obtenue et les facteurs utilisés.

II - Les facteurs de production

Ce sont des éléments originels et dérivés nécessaires à la production.

1. Le facteur naturel ou ressources naturelles

Il s’agit de l’ensemble des biens mis à la disposition de l’homme par la nature et qu’il utilise
pour la production. On retrouve ici : les mines, les productions agricoles, …

2. Le facteur travail

On peut définir le travail comme étant l’effort individuel ou collectif effectué dans le but de
créer des richesses.

C’est également tout effort conscient et volontaire que l’homme consacre en vue de produire
des biens et services aptes à satisfaire les besoins de la société. Cet effort peut être physique
ou intellectuel. Ce facteur présente deux caractéristiques à savoir :

 Pénible pour l’exécutant


 Utile

Il peut être appréhendé sous l’aspect économique ou démographique.

a - Aspect démographique

On peut donc avoir le schéma suivant :


 La population active est l’ensemble de personnes en âge de travailler ayant un emploi
et ceux recherchant une activité rémunéré.

Le taux d’activité est le ratio entre la population active et la population totale, d’où :

 La population inactive est l’ensemble des personnes n’exerçant pas une activité pour
une raison quelconque (enfants, vieillards, retraités,…)

b - Aspect économique

Il peut s’analyser à partir de la répartition sectorielle de la population active (secteur primaire,


secondaire, tertiaire) ou à partir du principe de rationalisation du travail.

Le concept de rationalisation renvoi à l’ensemble des moyens mis en œuvre pour rendre le
travail moins pénible et plus productif.

3 - Le facteur capital

a - Définition

C’est l’ensemble des machines, matériels, construction et finances utilisés pour produire des
biens et services. Il s’agit d’un ensemble de ressources hétérogènes mobilisé dans le processus
de production des biens et services.

b - La création du capital : l’investissement

l’investissement est une opération qui consiste à acquérir du capital technique. Il permet
d’accroitre ou améliorer la capacité productive.

On distingue plusieurs formes d’investissement :

 L’investissement matériel : c’est l’acquisition des machines, du matériel, des


bâtiments.
 L’investissement immatériel : matérialisé par les dépenses de formation du personnel,
les recherches, la publicité, les études de marché,…
 L’investissement net : désigne un investissement nouveau c’est-à-dire celui qui
contribue à augmenter le volume du capital technique : on parle de formation net du
capital fixe (FNCF)
 L’investissement de remplacement ou amortissement : nécessaire au remplacement
des machines ou du matériel usé.
 L’investissement brut : c’est le montant total des investissements ; on parle de
formation brute du capital fixe (FBCF). FBCF = FNCF + Amortissement
 L’investissement induit ou endogène : c’est l’investissement effectué suite à une
augmentation de la consommation ou de la demande extérieur.
 L’investissement autonome ou exogène : c’est un investissement effectué sans qu’il
ait augmentation de la consommation. Il s’agit généralement des investissements
publics.

c - Le multiplicateur de l’investissement

C’est le coefficient qui permet de mesurer l’effet de l’investissement sur le revenu. Il se


détermine comme suit :

4 - Les progrès techniques

C’est l’ensemble des méthodes et procédés qui permettent d’ameliorer l’efficacité des autres
facteurs de production.

Ils accroissent l’efficacité du travail et la quantité des biens produits et la taille de l’entreprise.

Ils ont comme inconvénients :

 La dégradation de l’environnement
 Le chômage technologique
 L’épuisement des ressources naturelles
 La surproduction

III - La combinaison optimale : l’equilibre du producteur

Le calcul économique du producteur est de pouvoir déterminer la meilleure combinaison


possible des facteurs de production qui va lui permettre de maximiser ses gains tout en
minimisant ses coûts.

Cet optimum du producteur ou équilibre du producteur est déterminé à partir de la courbe


d’indifférence et la droite de budget.

1. La courbe d’indifférence : isoquant ou isoproduit


2. a - Définition

La courbe d’indifférence est l’ensemble des combinaisons de facteurs qui permettent aux
producteurs d’obtenir le même niveau de production.

Tout au long de cette courbe, le producteur est indifférent quant au choix d’une combinaison
donnée. Puisque toutes ces combinaisons aboutissent au même niveau de production. Elle se
présente comme suit :

b - Propriétés des courbes d’indifférence

 Elles admettent une pente négative c’est-à-dire qu’elles sont décroissantes,


 Elles sont convexes vers l’origine,
 Elles ne se coupent pas, ne se touchent pas, ne se rencontrent pas,
 Plus elles s’éloignent de l’origine plus elles procurent au producteur un niveau de
production élevé.

NB : on appelle carte d’indifférence : l’ensemble des courbes d’indifférence d’un producteur.

2 - La droite de budget : iso coût

 a- Définition

C’est l’ensemble des paniers de biens ou des combinaisons productives que l’on peut
acquérir, aux prix du marché avec un budget déterminé (au même coût).

Soient K et L les facteurs de production Pk le prix du facteur capital et Pl le prix du facteur


travail ; CT le coût total de production.

L’équation de l’isocoût s’écrit :

CT = Pk*K + Pl*L
Elle peut être écrite sous forme d’une fonction affine : Y = a x + b, alors on a :

1. L’équilibre du producteur ou choix de la combinaison optimale

La combinaison optimale est celle qui permet d’avoir le niveau de production le plus élevé et
au moindre coût. C’est le point de tangente entre la courbe d’indifférence et la droite de
budget.

Application

Soit le tableau suivant :

Pour un entrepreneur donné la production de 1000 unités du bien Y nécessite la combinaison


de facteur capital et travail ci-dessus :
 Le prix du facteur travail est 1000F (Pl)
 Le prix du facteur capital est 9000F (Pk)

Travail à faire :

1. Déterminez l’équation de l’isocoût et exprimez-la sous forme affine.


2. Déterminez algébriquement et graphiquement les combinaisons optimales.

 Forme graphique

1. Le taux marginal de substitution technique (TMST)

On appelle taux marginal de substitution technique la quantité de l’un des facteurs qu’un
producteur doit compenser lorsqu’il abandonne une certaine quantité de l’autre facteur.
IV- L’analyse de la production

Elle étudie le comportement de la combinaison des facteurs de production de l’entreprise.


Cette combinaison suit une logique de maximisation des gains sous contraintes des coûts.

1. La productivité moyenne et la productivité marginale


2. a - La productivité moyenne d’un facteur

C’est la quantité produite par unité de facteur considéré.

C’est également la quantité de biens produit par unité de travail.

b - La production marginale d’un facteur

C’est la variation de production dû à l’augmentation de la quantité du facteur considéré.

C’est aussi la quantité de biens produit par unité de travail supplémentaire.


1. La loi de rendement non proportionnel

On appelle rendement le rapport entre le résultat obtenu et les moyens employés pour obtenir
ce résultat. Ou encore c’est le rapport entre la quantité de produits obtenus et une quantité
donnée de facteurs de production.

Encore appelé loi de rendement décroissant ou loi de TURGOT, elle a été mise en évidence
par cet auteur (Robert-Marie Turgot Ministre économiste de Louis XVI) entre (1727 – 1781).
Elle s’énonce ainsi :
« Si une production nécessite l’emploie de deux ou de plusieurs facteurs de production et que
l’on augmente progressivement de la même dose l’un des facteurs en maintenant l’autre fixe,
la production marginale du facteur variable s’élève d’abord puis décroit rapidement ».

Cette loi signifie que le rendement du facteur variable passe par trois phases :

 La phase de rendement croissant


 La phase de rendement constant
 La phase de rendement décroissant

Autrement dit, d’après cette loi il existe un certain seuil au-delà duquel toute augmentation du
facteur de production, produit un effet de rendement décroissant.

1. La notion d’optimum

Lors d’un cycle d’exploitation, l’entreprise connait deux optimums :

 L’optimum technique : il correspond à la quantité des biens qui permettent de


minimiser les coûts. Graphiquement c’est le maximum de la courbe de la productivité
marginale. (confer schema précédent)
 L’optimum économique : il correspond à la quantité des biens qui procurent à
l’entreprise le maximum de profit. Graphiquement, c’est le point de rencontre entre les
courbes de productivité moyenne et de productivité marginale. (confer schéma
précédent).

 Analyse des coûts de production

Les coûts de production sont l’ensemble des charges engagées par une entreprise pour obtenir
un volume de production.

L’analyse des coûts peut se faire courte ou en longue période.


1. Analyse des coûts en courte période

On distingue trois types :

 Les coûts totaux

Encore appelés coûts globaux ou coûts synthétique sont la somme des frais engagés par le
producteur depuis l’acquisition de la vie. Il se compose de :

 Coût fixe ou coût de structure : c’est un ensemble de charges indépendantes du


volume de production réalisé. Exemple : le loyer, les frais de gardienage, les
amortissements
 Coût variable ou coût d’activité : qui représente l’ensemble des charges qui est
fonction du niveau de production. Il se subdivise en :

 Coût variable proportionnel (CVP) : qui varie proportionnellement aux quantités


produites. Exemple : les matières premières
 Coût variable non proportionnel (CVNP) : qui est l’ensemble des coûts qui ne suivent
pas de façon fidèle le niveau de production. Exemple : les salaires

On obtient donc les formules suivantes :

CVT = CVP +CVNP et CT = CVT + CFT

 Les coûts moyens ou unitaires (CM)

Le coût moyen est le coût d’une unité de bien produit. C’est également la dépense par unité de
bien produit.

 Les coûts marginaux (Cm)

Le coût marginal est le supplément de coût engendré par la production d’une unité
supplémentaire de biens. C’est l’augmentation du coût total provoqué par une unité de bien
supplémentaire fabriqué.
Application

1. Analyse des coûts de production en longue période

En longue période, la capacité de mise en place par l’entreprise subit des modifications. Les
coûts fixes disparaissent on a l’apparition des notions suivantes : les économies d’échelle et
les deséconomies d’échelle.

Il y a économie d’échelle lorsqu’il y a diminution du coût moyen ou du coût unitaire avec


augmentation de la quantité produite.

Elles peuvent résulter par exemple d’une meilleure organisation du travail, dans ce cas on
parle d’économie d’échelle interne.
Ou alors par exemple d’une diminution du coût des facteurs de production et on parle
d’économie d’échelle externe.

Il y a déséconomie d’échelle lorsqu’il augmentation du coût moyen ou coût unitaire avec


augmentation des qunatités produites.

Elles peuvent être dû à une augmentation du coût des facteurs de production ; une
augmentation du taux d’imposition, …

Remarque :

 L’optimum économique correspond au profit maximum où le Cm = Rm


 L’optimum technique de production est le minimum du CM de production
 On appelle courbe enveloppe : la courbe qui réunit tous les minima des courbes des
coûts moyen de courte période. Elle se présente comme suit :
CHAPITRE : LA FONCTION DE CONSOMMATION
OBJECTIFS :

 Définir la consommation
 Distinguer les différents types de consommation
 Déterminer les propensions à consommer

 Généralités sur la consommation

1. Définitions

 La consommation est tout acte qui consiste à détruire les biens et services en vue de
satisfaire ses besoins. C’est également l’emploi d’un bien ou d’un service en vue
soit de sa transformation dans la production (consommation intermédiaire) soit de
la satisfaction d’un besoin (consommation finale) impliquant la destruction
immédiate ou progressive du bien.
 L’autoconsommation est la consommation d’un bien par celui qui l’as produit. Ou
encore c’est la consommation des produits par son propre producteur.
Pour un individu, la fonction de consommation est la relation qui s’établit entre la
consommation de cet individu et son revenu. Elle s’écrit : C = f (R) avec C : consommation et
R : revenu.

Cette fonction est une fonction croissante du revenu c’est-à-dire plus la consommation
augmente, plus le revenu augmente également.

1. Typologie de consommation

Il existe plusieurs types de consommation :

 La consommation individuelle ou privée : c’est la consommation individuelle


composé par les achats de biens et services destinés à la satisfaction des besoins
d’un sujet précis.
 La consommation collective : elle regroupe les biens collectifs offerts par
l’administration publique. Exemple : les hôpitaux ; la salle de classe, …
 La consommation finale : qui consiste à détruire les biens de leur première
utilisation. Exemple : le pain
 La consommation intermédiaire : c’est la consommation des biens et services par
les entreprises en vue de les incorporer dans leur processus de production.
Exemple : la farine de blé.
 La consommation élargie : c’est la somme de la consommation finale des ménages
et de la part individualisable des services non marchands produits par les
administrations. Exemple : l’enseignement public
 La consommation marchande : c’est l’utilisation d’un bien ou d’un service acheté
sur un marché
 La consommation non marchande : c’est l’utilisation des services collectifs gratuits
ou subventionnés mis à la disposition des ménages par les administrations.

1. les éléments de détermination de la consommation

nous pouvons avoir :

 Les éléments mesurables : le revenu, le prix


 Les éléments non mesurables : les besoins, la publicité.

 Equilibre du consommateur

1. La droite de budget du consommateur

C’est la combinaison des biens qui permet au consommateur d’épuiser son budget.

Soient

 R : le revenu disponible
 Px et Py les prix respectifs des biens x et y
 X et y les qunatités achetées des biens

L’équation de la droite de budget s’écrit : R = Px*x + Py*y et sous la forme affine Y =


On aura la représentation graphique suivante :

R = Px*x + Py*y

1. La courbe d’indifférence du consommateur : l’isophéline

C’est l’ensemble des combinaisons des biens qui permettent au consommateur d’avoir la
même satisfaction ou utilité.

Les caractéristiques des courbes d’indifférence sont entre autre :

 Elles ne se coupent pas,


 Elles sont convexes,
 Leur pente est négative,
 Etc.

La combinaison optimale est celle qui permet au consommateur d’avoir le niveau de


satisfaction le plus élevé et à l’épuisement de son budget.

Graphiquement, c’est le point de rencontre entre la courbe d’indifférence et la droite de


budget.

Illustration :
Courbe
d’indifférence

Application

 Le taux marginal de substitution du consommateur

C’est la quantité de biens x nécessaire pour compenser l’abandon d’une certaine quantité
de bien y et vis-versa.

Formulation

 Cas où le bien y augmente et le bien x diminue

TMS x/y =

 Cas où le bien y diminue et le bien x augmente

TMS y/x =

Application

 Les propensions

La propension représente la partie du revenu alloué à la consommation (propension à


consommer) ou à l’épargne (propension à épargner). On distingue : la propension moyenne
(PM) et la propension marginale (Pm).
Formulation

 Propension moyenne à consommer : c’est la part du revenu consacrée à la

consommation
 Propension moyenne à épargner : c’est la part du revenu consacrée à

l’épargne
 Propension marginale à consommer : c’est la tendance plus ou moins grand d’un

individu à consommer tout ou une partie de son revenu additionnel. ou


 Propension marginale à épargner : c’est la tendance d’un individu à épargner tout

ou une partie de son revenu additionnel. ou

Remarque : nous savons que :

R=C+E 1 = PMC + PME de même que Pm C + Pm E = 1

Application

 La notion d’élasticité

L’elasticité est le rapport de la variation relative de la demande d’un bien par rapport à la
variation relative du facteur considéré.

a. L’élasticité prix (ℓp)

C’est le coefficient qui mesure l’incidence de la variation du prix d’un bien sur la
consommation.

Ou

Interprétation :

 Si – oo < (ℓp) < -1 : la demande est élastique


 Si (ℓp) = -1 : la demande est iso élastique
 Si -1 < (ℓp) < 0 : la demande est inélastique.

a. L’élasticité du revenu (ℓC/R)

Il mesure la sensibilité de la demande d’un produit à la variation du revenu du ménage qu’il


consomme.

Ou

Interprétation :
 Si = 1 alors la demande est constante

 Si = 0 alors la demande est insensible la variation du revenu

 Si > 1 alors la demande est fortement élastique

 Si < 1 alors la demande est faiblement élastique

1. L’élasticité croisée

Soient deux biens x et y, l’élasticité croisée de la demande du bien x par rapport au prix du
bien y, mesure la sensibilité des quantités demandées du bien x suite aux variations de prix su
bien y.

Ou

Interprétation :

 Si = 0 : x et y sont complémentaire

 Si < 0 : x et y sont indépendant

 Si > 0 : x et y sont substituables.

 Les lois de la consommation

1. La loi psychologique de JOHN KEYNES

D’après KEYNES, « en moyenne et la plupart du temps les hommes tendent à accroitre


leur consommation au fur et à mesure que le revenu augmente mais pas dans les mêmes
proportion car une partie de l’augmentation du revenu est épargnée »

En d’autre terme : « plus le revenu augmente plus la consommation augmente aussi mais
à un rythme inférieur à celui du revenu ». lorsque la consommation augmente avec le
revenu mais à un taux plus faible, la PMC tend à diminuer.

Il a mis sur pied un modèle de consommation telle que : C = Pm E*R + Co avec Co : la


consommation incompressible qui est le plus bas niveau de la consommation qui ne dépend
pas du revenu.

1. La loi de « ENGEL »

Il montre l’effet de l’augmentation du revenu sur la consommation. « Plus le revenu


augmente, plus la part consacrée au biens de premières nécessité ou les biens inférieurs
diminue ».

1. L’effet de cliquet ou de crémaillère


Encore appelé effet de mémoire qui signifie le système ne revient pas en arrière. Par
exemple : le niveau de consommation est déterminé par le revenu, mais une baisse de
celui-ci ne modifie pas la consommation et le ménage préférant réduire son épargne.

En d’autre terme : « une baisse de revenu ne se traduit pas par une baisse de
consommation car les consommateurs s’efforcent de maintenir leur niveau de
consommation antérieur malgré la baisse du revenu.

1. Le paradoxe de GIFFEN

L’énoncé général de l’effet est : « lorsque le prix d’un bien inférieur (par exemple le pain)
augmente, et que le revenu des classes consommatrices de ce bien n’augmente pas dans la
même proportion, la demande pour ce bien s’élève ». En d’autre terme Robert GIFFEN a
constaté que la hausse des prix de certains biens s’accompagne d’une augmentation de
leur demande. Il s’agit des biens de première nécessité.

1. L’effet d’imitation ou l’effet de VEBLEN ou effet de snobisme

Selon l’institutionnaliste américain T. Veblen certains biens sont recherchés parce qu’ils
sont très onéreux et que peu d’individus peuvent se les procurer. En d’autre terme c’est le
fait pour un individu d’identifier sa consommation à celle des individus de la classe
supérieure à la sienne.

1. L’effet de démonstration

J. Duesenberry écrit : « au-dessus d’un revenu minimum, le fréquence et la force des


incitations à augmenter ses dépenses dépendent entièrement, pour un individu, du rapport
de ses dépenses avec celles des individus avec lesquels il est en relation ». En d’autre terme
c’est le fait pour certains individus de consommer des produits qui les permettent de se
démarquer des autres.

CHAPITRE : LE MARCHE

Les échanges s’effectuent par l’intermédiaire des marchés. Dans la réalité, on va catégoriser
les marchés en fonction du type d’échange effectué. Le concept du marché a évolué au fils du
temps et aujourd’hui, on se retrouve avec des marchés internationaux.

On peut définir le marché comme le lieu de rencontre entre l’offre et la demande d’un bien.
C’est un espace géographiquement limité où se rencontre les offreurs et les demandeurs en
vue d’effectuer des échanges.

 Les types de marchés

On peut distinguer plusieurs types de marché classé selon la nature du produit


échangé ; de l’étendue géographique ; la structure ; …

On peut citer entre autre :


 Le marché des biens et services où s’échangent les biens et services. Ça peut être des
biens d’équipement, des biens de consommations finales, etc. exemple : le marché des
produits électro-ménagés ; les matériels de transport, …
 Le marché de travail : où se encontre offreurs et demandeurs d’emplois. Le prix
d’échange étant le salaire. Exemple : le FNE
 Le marché des capitaux : il englobe le marché financier où s’échange les valeurs
mobilières (actions, obligations)
 Le marché de change : où l’on échange les liquidités, les devises.

Selon la structure du marché on distingue :

Offreurs
Un Quelques Plusieurs
Demandeurs
Un Monopôle bilatérale Monopôle contrarié Monopsone
Quelques Monopôle contrarié Oligopole bilatérale Oligopsone
Concurrence pure et
Plusieurs Monopôle Oligopole
parfaite

 Le monopôle : c’est une situation de marché où on rencontre un offreur et plusieurs


demandeurs.
 L’oligopole : c’est une situation de marché où on rencontre quelques offreurs et
plusieurs demandeurs.
 Le monopsone : c’est une situation de marché où on retrouve un demandeur et
plusieurs offreurs.
 Le marché de concurrence pure et parfaite : il se caractérise par les éléments suivants :

 L’atomicité : c’est-à-dire plusieurs offreurs ; plusieurs demandeurs ;


 L’homogenéité : c’est-à-dire que les produits échangés sur le marché sont homogènes,
semblables.
 La fluidité : c’est-à-dire libre entrée, et libre sortie des marchandises sur le marché ;
 La transparence : c’est-à-dire la libre circulation des informations sur le marché ;
 La mobilité des facteurs : c’est-à-dire que les facteurs de production vont dans tous les
sens.

En outre, en fonction de l’étendue géographique, on va distinguer le marché local, le marché


national, le marché régional et le marché international.

 Les constituants de marché

Ils sont : la demande, l’offre et le prix

1. La demande

C’est la quantité des biens que les ménages sont prêts à acquérir sur le marché à un prix
donné. Elle peut être influencée par le prix, le revenu, la possibilité de substitution par
d’autres biens, les goûts des agents économiques.

1. L’offre
C’est la quantité des biens que les entreprises sont prêtes à céder sur le marché à un prix
donné. Elle est fonction du prix, de l’état de la concurrence, de la rareté.

1. Le prix

C’est l’expression de la valeur marchande d’un bien. Le prix d’équilibre est le prix qui
correspond à la rencontre entre l’offre et de la demande.

 Les lois du marché

1. La loi de la demande

La demande étant la quantité de biens que le consommateur désire se procurer à un prix


donné, est une fonction décroissante du prix.

En effet, plus un bien est cher moins il est demandé sur le marché. Par contre, plus il est
moins cher plus il est demandé sur le marché. La demande et le prix évolue en sens opposé :
c’est la loi de la demande.

1. La loi de l’offre

L’offre étant la quantité de bien que les entreprises désirent vendre sur le marché à un prix
donné. Elle est une fonction croissante du prix.

En effet, plus le prix d’un bien s’élève, plus son offre augmente. L’offre et le prix évoluent
dans le même sens : c’est la loi de l’offre.

1. La loi de l’offre et de la demande

D’après cette loi, lorsque l’offre est supérieure à la demande, les prix chutent. Par contre,
lorsque la demande est supérieure à l’offre, les prix grimpent ou augmentent.

 Les recettes du producteur

Soit une entreprise ayant une fonction de production Y, produisant une quantité Q d’un bien
qui se vend sur le marché à un prix unitaire P.

1. La recette totale (RT)

Elle est assimilée au chiffre d’affaires. Elle est obtenue en multipliant le prix unitaire par les
quantités vendues. RT = Q*PU

1. La recette moyenne (RM)

C’est la recette pour une unité de biens vendus. RM = RT/Q

1. La recette marginale (Rm)

C’est la recette procurée par la dernière unité du bien vendu. Rm = (RT2 – RT1)/(Q2-Q1) où
Rm = (RT)’
1. Le profit du producteur

D’une manière globale, le profit n’est rien d’autre que la différence entre la recette totale et le
coût total. Profit = RT – CT

Le profit du producteur est donc la maximisation de ce profit.

Le profit sera maximal lorsque sa dérivée première va s’annuler. Rm = Cm (optimum


économique)

CHAPITRE : LA FORMATION DES PRIX

 La formation du prix d’équilibre en concurrence pure et parfaite

1. Principe

Sur un marché de concurrence pure et parfaite (CPP), l’offre globale correspond à l’ensemble
des offres de tous les entrepreneurs de la branche.

La demande globale quant à elle correspond à toutes les demandes du produit de la branche.

L’équilibre sera atteint lorsque l’offre globale sera égale à la demande globale, ce qui
permettra de déterminer le prix d’équilibre. Il s’impose dons à tous les entrepreneurs de la
branche.

Le prix étant imposé, la seule variable sur laquelle l’entreprise peut jouer est la quantité
offerte. Afin de rendre son profit maximum. Son profit sera maximum lorsque : Rm = Cm

Application :

Sur un marché le prix de vente d’un bien est de 120F ; les coûts de production se présentent
comme suit en fonction des quantités.

Compléter le tableau, schématiser la zone de profit. Quel est le volume de la production


optimale (quantité d’équilibre)

Q CFT CVT CT CM Cm RT RM Rm
1 100 100 200 200 0 120 120 0
2 100 160 260 130 60 240 120 120
3 100 180 280 93,33 20 360 120 120
4 100 220 320 80 40 480 120 120
5 100 300 400 80 80 600 120 120
6 100 420 520 86,66 120 720 120 120
7 100 560 660 94,28 140 840 120 120
8 100 780 880 110 220 960 120 120

 La formation du prix dans un marché monopole


1. Les conditions d’existence d’un monopole

Le monopole s’explique par l’existence d’une barrière à l’entrée ; par l’impossibilité d’autres
entreprises de pénétrer le marché. On dénombre plusieurs types de barrières à l’entrée.

 La détention par une seule entreprise d’une ressource rare.


 La limitation par des pouvoirs publics qui se donne le droit de produire certain bien.
 Le regroupement des entreprises
 L’innovation.

1. L’équilibre du monopole

Contrairement au marché de CPP où les entrepreneurs ne peuvent fixer les prix,


l’entrepreneur peut fixer les plus puisqu’il est seul sur le marché. Son équilibre est atteint
lorsque : Rm = Cm et RM = prix

Application

Une entreprise est confrontée à une courbe de demande linéaire. P = 100 – 4q et CT = 50 +


20q

 Déterminer la quantité, le prix d’équilibre et le profit de l’entreprise. En supposant que


nous soyons dans un cas de CPP, déterminer l’équilibre et le profit.

 Autres cas de concurrence imparfaite

Les autres cas de concurrence imparfaites que nous allons évoquer sont des situations
intermédiaires entre ma concurrence pure et parfaite et le monopole.

1. Le duopole

C’est une situation de marché où il y a deux offreurs et plusieurs demandeurs. Par rapport à la
situation de CPP, les entreprises peuvent influencer les prix par les quantités offertes, mais
elles ne sont pas pour autant en situation de monopole, puisqu’elles sont concurrentes par
conséquent, il leur est difficile de ne pas tenir compte du comportement de l’autre.

1. L’oligopole

C’est une situation de marché où quelques entreprises font face à une multitude d’acheteurs.
Comme dans le cas du duopole, toute décision d’une entreprise influence le comportement
des autres. Les entreprises peuvent se livrer à une guerre des prix pour conquérir le marché.

La concurrence monopolistique : c’est une situation de marché dans laquelle un grand nombre
d’entreprises offrent des produits différenciés, dont les caractéristiques sont légèrement
différentes.

Les produits sont donc parfaitement substituables ; il existe deux types de différenciation :
 La différenciation horizontale (HENRI H. 1929) : les firmes proposent des produits de
qualité identiques mais aux caractéristiques différentes. Exemple : NESTLE : lait
liquide, lait en poudre.
 La différenciation verticale (CHAMBER LAIN 1933) : les firmes proposent des
produits répondants aux mêmes besoins mais de quantité différente. Exemple : le
laptop et le desktop

Il y a concurrence monopolistique lorsque :

 Il y a libre entrée et libre sortie des marchandises ;


 Chaque forme dispose de sa propre clientèle.

NB : on distingue trois types de prix

 Le prix nominal : c’est le prix d’un bien à une date donné et à une monnaie
concurrente.
 Le prix réel : c’est le prix qui ne varie pas avec les biens monétaires.
 Le prix relatif : c’est la relation qui existe entre le prix nominal et niveau général des
prix.

PARTIE : LA COMPTABILITE NATIONALE

C’est une technique statistique qui cherche à donner à l’entreprise nationale une
représentation chiffrée. Elle a pour objectif :

 De connaitre et comparer d’une part l’évolution de la production nationale d’une


année à une autre et d’autre part la production nationale d’un pays à un autre.
 De maitriser l’évolution économique du pays.
 De faire des provisions pour y parvenir, elle va passer par la détermination des
agrégats et la construction des tableaux de synthèse.

CHAPITRE : LES AGREGATS MACRO ECONOMIQUES

 Définition

Un agrégat est une grandeur synthétique servant à mesurer l’activité économique.

 Typologie des agrégats

La présentation des différents agrégats peut se faire selon 03 optiques : production, revenu et
dépense.

1. Optique de production :

 La production intérieure brute : c’est l’ensemble des biens et services produits pendant
une année à l’intérieur du territoire national. Le PIB est égal à la somme des valeurs
ajoutées. La valeur ajoutée permet d’indiquer la contribution réelle d’une entreprise à
la richesse produite au niveau du pays. VA = production – consommation
intermédiaire
 Le produit intérieur brut : c’est l’ensemble des biens et services produits pendant une
année à l’intérieur du territoire national par les nationaux et les non nationaux y
compris les traitements et les gages. Gage = rémunération des domestiques ;
traitement = rémunération des fonctionnaires. PIB = somme des VA + traitement +
gages. C’est également la somme de la consommation finale ; de la formation brute du
capital fixe ; de la variation des stocks et des exportations. (PIB) = CF + FBCF +
variation des stocks + X
 Le produit intérieur net (PIN) : il permet de prendre en compte la dépréciation du
capital et la nécessité de son renouvellement. PIN = PIB – amortissement.
 Le produit national brut (PNB) : il mesure la contribution productive des unités
résidantes et non résidentes. Il comptabilise l’apport des agents économiques situés au
Cameroun et à l’extérieur mais il exclut l’apport des agents économiques étrangers au
Cameroun. PNB = PIB + production réalisée à l’étranger par les nationaux –
production réalisée par les étrangers dans le pays.
 Le produit national net (PNN) : il s’agit du PNB diminué des amortissements. PNN =
PNB – amortissements.

1. Optique du revenu : le revenu national (RN) :

C’est l’ensemble des revenus perçus par les agents économiques nationaux en raison de leur
participation à la production. RN = PNN + subvention – taxes

1. Optique de dépense

La dépense nationale est l’ensemble des emplois, des biens et services effectués par les agents
économiques au cours de l’année.

 La dépense nationale brute (DNB) ; c’est le PIB diminué des importations. DNB = CF
+ FBCF + variation des stocks + X – M
 La dépense nationale nette (DNN) : c’est la dépense nationale brute diminuée des
amortissements. DNN = DNB – amortissements.

CHAPITRE : LES TABLEAUX DE SYNTHESE

Il existe trois (03) grands tableaux à savoir :

 Le tableau économique d’ensemble (TEE)


 Le tableau des opérations financières (TOF)
 Le tableau des entrées-sorties (TES)

 Le tableau économique d’ensemble (TEE)

1. Définition

Le TEE est un tableau de synthèse des comptes de flux de la comptabilité nationale.

1. Présentation
Il retrace les opérations économiques. On met en colonnes les secteurs et les opérations.

Toute opération est à la fois une ressource pour un secteur et un emploi pour un autre secteur.

NB : les secteurs sont les secteurs institutionnels (ménages, administrations publiques,


SQSNF, institutions financières, société d’assurance, …)

Les opérations sont les opérations sur les biens et services, financières et répartition

Emplois des secteurs Ressources des secteurs


Opérations
S1 S2 S3 S1 S2 S3

 Le tableau d’opérations financières (TOF)

Il est établit à la suite du TEE et a pour finalité l’analyse de la compensation entre capacité et
besoin de financement ; c’est-à-dire qu’il analyse les flux de créance et de dettes. Ils sont les
contreparties des opérations de production et de répartition. Il montre comment se réalise
l’équilibre financier en regroupant les flux de créances acquises ou cédées et les flux des
dettes contractées pour rembourser.

 Le tableau des entrées-sorties

1. Définition

Le TES est une représentation synthétique des comptes de production et d’exploitation des
secteurs institutionnels, des équilibres ressources et emplois.

1. Présentation :

Branches
A B C ∑CI CF FBCF ∆S X U TE
secteurs
A A11 A12 A13 CI1
B A21 A22 A23 CI2
C A31 A32 A33 CI3
CI CI1 CI2 CI3 ∑CI ∑CF ∑FBCF ∑∆S ∑X ∑U ∑TE
VA = P° - CI
VA ∑
VA TR = P°+M+TVA+DD
P° ∑P°
M ∑M
TVA ∑TVA
DD ∑DD

TR ∑TR U=CF+FBCF+∆S+X

TR =

1. Les coefficients techniques : la matrice de LEON TIEFF

C’est le nombre d’unité de consommation intermédiaire utile pour produire une unité de la
branche.

Cij = (aiJ/PJ) avec Cij : le coefficient technique ; aiJ : conso intermédiaire du produit i par la
branche J et PJ : la production de la branche J.

L’ensemble des coefficients techniques forment la matrice de LEON TIEFF

Application :

Dans une économie, il y a trois branches ; l’agriculture (A), l’industrie (B), l’élevage (C). les
informations relatives à cette économie sont :

 Les consommations intermédiaires des branches :

 A = 80 ; B = 110 ; C = 95

 La production

 A = 104 ; B = 175 ; C = 125

 Consommation intermédiaire des produits

 aA = 32 ; bA = 35 ; cA = 13
 aB = 38 ; bB = 50 ; cB = 22
 aC = 25 ; bC = 40 ; cC = 30.

 Total emploi des produits (TE)

 a= 288 ; b = 430 ; c = 262


 exportations des produits

 a= 40 ; b = 75 ; c = 15

 consommation intermédiaire

 a= 120 ; b = 155 ; c = 178

 FBCF

 a= 30 ; b = 70 ; c = 15

travail à faire :

1. construire le TES de cette économie


2. calculer les coefficients techniques et former la matrice de LEON TIEFF

SOLUTION :

1. construisons le TES de cette économie

Branches
A B C ∑CI CF FBCF ∆S X U TE
secteurs
a 32 38 25 95 120 30 3 40 193 288
b 35 50 40 125 155 70 5 75 305 430
c 13 22 30 65 178 15 -11 15 197 262

TR =
CI 80 110 95 285 453 -3 130 695 980
TE
115

VA 24 65 30 11
9
P° 104 175 125 404
M 184 255 137 576
TR 288 430 262 980

1. la matrice

M → →
Conclusion :

Malgré l’intérêt inestimable qu’elle présente pour sa compréhension et la maitrise des


phénomènes économiques. La comptabilité nationale compte un certain nombre de
limites :

 la fiabilité des services d’informations


 une absence de prise en compte de l’environnement (pollution, déforestation)
 une possibilité insuffisante des comparaisons des économies (inégalités des pays).

CHAPITRE : LA MONNAIE

La monnaie se définit comme l’ensemble des moyens de paiement dont disposent les agents
économiques pour régler leur transaction.

C’est un instrument d’échange dont la valeur est reconnue partout au sein d’une communauté.

Elle a pour caractéristiques :

 elle doit être portable ;


 elle doit être divisible ;
 elle doit être rare mais pas trop ;
 elle doit être acceptable et légale ;
 elle doit être homogène ou identique ;
 elle doit être durable.

 Les formes de monnaie

La monnaie a connu une longue évaluation historique dans ses différentes formes. Cette
évolution est caractérisée par une dématérialisation progressive des signes monétaires. C’est
ainsi qu’on est passé de la monnaie marchandise à la monnaie électronique.

1. La monnaie marchandise

Elle est née du souci de pallier aux inconvénients du ‘troc’. Il s’agit d’une marchandise
ciuramment demandée et que tout le monde accepte volontiers.

Tous les autres biens étant évalués à cette marchandise. Elle a pris la forme du sel, tabac,
bétail, blé, … selon les époques, peu à peu, les métaux précieux ont remplacé cette monnaie
car elle n’était pas divisible.

1. La monnaie métallique

Elle est un morceau de métal qui peut être de l’or, l’argent ou du cuivre dont le poids et la
valeur sont attestés par l’autorité politique.

Le système a connu deux régimes :

 Le régime bimétalliste (or et argent)


 Le régime monométalliste (or)
1. La monnaie fudiciaire

Il s’agit des pièces de monnaies (monnaie divisible) et les billets de banque.

Remarque : la valeur nominale n’a aucun rapport avec le poids de la pièce.

1. La monnaie scripturale

Elle est aussi appelé monnaie d’écriture ou monnaie bancaire, car il s’agit d’un simple
montant inscrit sur le livret de compte d’une banque au profit d’un individu ou d’une
marchandise. Les instruments utilisés ici sont : les chèques, les virements.

1. La monnaie électronique

Elle se présente sous la forme de carte magnétique qui permet à son titulaire d’entrer en
possession des liquidités à n’importe quel moment à travers des guichets.

 Mes fonctions de la monnaie

Elle remplit plusieurs fonctions :

 Intermédiaire des échanges


 Unité de mesure des valeurs parce qu’elle permet de comparer les marchandises par
leur prix.
 Instrument de réserve des valeurs parce qu’en conservant la valeur, elle permet de
faire des réserves ou des transactions futures.
 Actif parfaitement liquide
 Unité des comptes

 Les motifs de la demande de la monnaie

Il s’agit du rôle de la monnaie selon JOHN. On épargne pour trois (03) raisons :

1. Motif de transaction

La monnaie est demandée pour répondre aux besoins quotidients.

1. Motif de précaution

Les agents économiques demandent la monnaie pour faire face aux dépenses imprévues.

1. Motif de spéculation

Il désigne le désir qui pousse les agents économiques à garder sur eux une somme liquide
destinée à profiter des fluctuations des titres sur le marché.
 La masse monétaire et ses contreparties

1. La masse monétaire

a. Définition

C’est la quantité de monnaie en circulation dans l’économie à un moment donné.

a. Les composantes de la masse monétaire

Elle est composée de deux éléments fondamentaux.

 Les disponibilités monétaires : qui comprennent les pièces de monnaies, les billets de
banque.
 Les disponibilités quasi-monétaires : il s’agit des comptes d’épargne de dépôts à
terme.

a. Les agrégats monétaires

On peut déterminer quatre (04) agrégats fondamentaux.

 La masse monétaire au sens étroit (M1) : c’est l’ensemble des disponibilités


monétaires c’est-à-dire des moyens de paiement immédiate (monnaie fudiciaire et
scripturale)

M1 = pièces de monnaies + billets de banque + monnaie scripturale + dépôt à vue, …

 La masse monétaire au sens large (M2) : qui comprend M1 + les déplacements


liquides à court et moyen terme gérer par le système bancaire. Il s’agit par exemple
des comptes d’épargne sur livret ; compte de dépôt à terme, compte d’épargne de
logement, …

M2 = M1 + la quasi monnaie

 La masse monétaire au sens large (M3) : c’est l’ensemble des liquidités de l’économie
détenue par les résidents. Elle comprend M2 + bons de trésor, comptes bloqués.

M3 = M2 + placement liquide à long terme

 La masse monétaire au sens rare (M4) ; elle comprend :

M4 = M3 + les titres – le marché monétaire.

1. La contrepartie de la masse monétaire

Il s’agit de l’ensemble des éléments qui occasion l’augmentation de la masse monétaire. On


peut citer :
 l’or et les devises.
 Le crédit à l’économie : c’est l’ensemble des crédits accordés par les institutions
financières aux agents économiques résidents
 Le crédit au trésor public : ce sont les avances des banques secondaires et de la banque
centrale accordé par l’Etat pour financer certaines dépenses.

 Les organismes de création monétaire

1. La banque centrale

 Elle intervient dans la création de la monnaie.


 Elle ré-escompte des effets de commerce par les banques secondaires.
 Elle achète des devises et des avances du trésor public
 Elle émet les billets de banque et de la monnaie scripturale.

1. Les banques secondaires

Elle crée la monnaie par trois voies :

 En accordant des crédits à l’économie


 En souscrivant des créances sous le trésor public
 En escomptant les effets de commerce.

1. Le trésor public

Il intervient dans la création de la monnaie :

 Lors du paiement des salaires des fonctionnaires,


 Lors du paiement des prestations sociales,
 Lors du paiement des autres créances de l’Etat.

 Le multiplicateur de crédit du dépôt bancaire

Il indique le maximum de monnaie qui peut être créer par les banques secondaires en repose à
la demande de crédit.

Soient :

 DM : la masse totale de monnaie créée


 DC : le montant de crédit initial
 r : le taux de réserve régulatoire ou ratio marginal d’encaissement.
 b : le taux de préférence en billet
 k : le multiplicateur de crédit.

On aura donc :

DM = avec K =
Si b = 0 alors K = 1/r

 le bilan monétaire de banque

 cas de la banque centrale

Actif banque
centrale passif
 créance sur l’extérieur (hors devise)
 créance sur le trésor public
 créance sur les entreprises et les Réserve des autres banques
menages.

 cas des banques secondaires

Actif banque secondaire


passif
 réserve extérieur  Dépôt à vue
 crédit intérieur sur le trésor public ;  Autres dépôts
sur les ménages, sur les entreprises.  Financement

 Cas du trésor public

Actif trésor public


passif
 Crédit sur l’Etat
 Dépôt à vue
 Crédit sur les entreprises et les
 Autres dépôts
ménages

 Les outils de control de la masse monétaire

Ils sont :

 Les réserves obligatoires ;


 La politique du taux de réescompte
 La politique de L’OPEN MARKET

CHAPITRE : LE SYSTEME BANCAIRE CAMEROUNAIS (SBC)


Le système bancaire est l’ensemble des textes et institutions légaux ou regléments qui
régissent la profession bancaire dans une économie donnée.

 Présentation du système bancaire Camerounais

Le système bancaire Camerounais est constitué des institutions créatrices de monnaie (banque
centrale, bancaire secondaire) ; des organismes spécialisés et les compagnies d’assurance.

 Organisation du système bancaire Camerounais

Il comprend au sommet, le ministère de l’économie et des finances qui est le ministère de


Tutelle du système bancaire Camerounais ensuite, le conseil national de crédit dont la
principale fonction est d’autoriser l’exercice de la profession bancaire.

Les deux premières institutions travaillent en collaboration avec la BEAC.

1. La banque centrale

C’est une institution multinationale qui regroupe six pays d’Afrique Centrale. Le Cameroun,
le Tchad, le Gabon, la RCA, la Guinée équatoriale et le Congo Brazzaville. Elle a pour
fonction principale la création de la monnaie ; le renforcement des banques secondaires ;
veiller à l’équilibre monétaire et à l’orientation de la politique monétaire.

1. Les banques secondaires

Elles comprennent :

 Les banques commerciales : qui sont celles dont les opérations consistent à accorder
des crédits et à recevoir des dépôts à échéance maximale de deux ans.
 Les banques d’affaires : qui sont celles spécialisées dans les crises de participation des
entreprises existantes.

Les banques ont pour fonctions :

 La collecte des fonds publics ;


 L’octroi des crédits ;
 La création de la monnaie scripturale.

1. Le trésor public

C’est le caissier de l’Etat. Il a pour rôle de :

 Recevoir les recettes et de payer les dépenses publiques ;


 Intervenir comme banque en empruntant auprès des organismes nationaux ou alors de
collecter l’épargne nationale, d’octroyer des crédits à certains organismes
spécialisées ;
 Créer la monnaie scripturale à travers les comptes postaux (CCP).

NB : la BEAC est assisté de deux (02) organes de contrôle et de reglementation de la


profession bancaire.
Les organes sont :

 La COBAC (Commission Bancaire en Afrique Centrale) : qui est la police des


banques. Elle veille sur la réglementation bancaire et assure le contrôle des banques ;
elle veille également sur la situation financière de ces banques et au respect des règles
en vigueur de la profession bancaire.
 La CMN (Comité Monétaire National) : qui est chargé d’examiner les besoins
généraux et financiers de l’économie de déterminer les moyens à les satisfaires.

1. Les organismes financiers et spécialisés

Contrairement aux banques, ils ne reçoivent pas des dépôts du public, mais accordent des
crédits. On peut citer :

 Le crédit foncier du Cameroun (CFC)


 La société nationale d’investissement (SNI)
 La caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS)
 Le fonds spécial d’équipement et d’intervention inter communal (FEICOM)
 Le programme de financement d’investissement des micros réalisation agricole et
communautaire. (FIMAC)

1. Les tontines

C’est une activité informelle de collecte et de distribution des fonds sous forme de crédit
initiés au sein des associations villageoises ou urbaines.

1. Les caisses populaires d’épargne et de financement de crédit.

Ce sont des organismes dans lesquelles les adhérents apportent les épargnes monétaires. Elles
sont spécialisées dans la collecte de l’épargne et peuvent à cet effet accorder des crédits à
ceux qui en ont besoin.

Le SBC joue un rôle très important dans l’économie nationale. C’est la raison pour laquelle
l’une des missions essentielles des banques est l’octroi des crédits.

CHAPITRE : LA ZONE FRANC

INTRODUCTION

Une zone monétaire est un accord monétaire entre plusieurs pays qui accepte la suprématie
d’une seule monnaie. Les autres monnaies de la zone étant définit par rapport à la monnaie
dominante.

La zone franc est donc un espace monétaire formé du franc français et de plusieurs monnaies
dites monnaie politique.

Une politique monétaire est un instrument de la politique économique qui consiste à fournir
des liquidités nécessaires au fonctionnement et à la croissance économique, tout en veillant à
la sécurité de la monnaie.
 Composition de la zone franc

En plus de la France et des îles Comores, la zone franc est composé de deux unions :

 UEMOA (union économique et monétaire d’Ouest Africain) dont la banque


d’émission est la BCEAO (banque centrale des états de l’Afrique centrale) dont les
pays membres sont : cote d’ivoire, burkina faso, Guinée Bisao, sénégal, togo, …
 UEMAC (union économique et monétaire de l’Afrique centrale) dont la banque
décision est la BEAC (banque des états de l’Afrique centrale) dont les pays membres
sont : Cameroun, Tchad, Gabon, RCA, Guinée équatoriale, Congo Brazzaville.

la BCEAO émet le franc de la communauté financière Africaine (F CFA)

la BEAC émet le franc de la coopération financière Africaine (F CFA)

 Le fonctionnement de la zone franc

Les principes qui régissent le fonctionnement de la zone franc sont :

 La convertibilité de toute monnaie de la zone franc à un taux de change fixe. Le taux


de change d’une monnaie est le prix de cette monnaie exprimé en une autre monnaie.
 La libre transférabilité des capitaux entre tous les pays membres de la zone.
 L’harmonisation de la réglementation de change vis-à-vis de l’extérieur.
 La mise en commun des réserves de change.

 Avantages et inconvénients de la zone franc

1. Avantages

L’appartenance à la zone franc présente les avantages suivant pour les pays membres

 La zone franc est une zone de stabilité monétaire mettant les économies des Etats
membres à l’abri des fluctuations de change.
 La zone franc favorise les échanges commerciaux entre les pays membres.
 Etc.

1. Inconvénients

C’est la banque de France qui détermine le niveau de la masse monétaire dans l’ensemble de
la zone franc.

Il y a une main mise de la France sur la politique monétaire et commerciale des pays
membres.

La liberté de transfert des capitaux peut entrainer la fuite de ceux-ci.


CHAPITRE : LE CREDIT

 Définition et fonctions

1. Définition du crédit

C’est un acte de confiance se traduisant par des ressources prêtées par une institution
financière ou un particulier à un agent économique qui s’engage à payer les intérêts et à
rembourser le capital dans un délai fixé à l’avance.

1. Les fonctions du crédit

Le crédit incite à inverser c’est-à-dire qu’il permet d’augmenter la capacité de production.

Le crédit conduit à une augmentation de la production qui à son tour entraine une
augmentation de la consommation et des liquidités dans le circuit économique.

Le crédit conduisant à une augmentation de la capacité productive entraine également une


augmentation de l’embauche.

 Les formes de crédit

Plusieurs critères permettent la classification du crédit :

1. Selon la durée

On distingue :

 Les crédits à court terme : dont la durée est inférieur ou égale à 3 mois
 Les crédits à moyen terme : dont la durée est comprise entre 2 ans et 5 ans
 Les crédits à long terme : dont la durée est supérieure à 5 ans.

1. Selon l’objet ou la destination du crédit.

On aura :

Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

1. Selon la garantie

On distingue :

Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

 Le contrôle du crédit

C’est une technique qui vise à assurer efficacement l’octroi du crédit et en même temps de
maitriser la masse monétaire en circulation dans une économie. En effet, il ne faut pas perdre
de vue le fait que le crédit permet certes la relance de l’économie mais l’octroi non contrôlé
de celui-ci pourrait conduire à l’inflation.

Les organismes chargés du contrôle du crédit sont :

Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
x

Le crédit est d’une importance capitale dans une économie dans la mesure ou elle permet une
relance économique entrainant ainsi l’augmentation des emplois, de la production et même de
la fiscalité.

CHAPITRE : LE CHOMAGE

 Définition et mesure du chômage

1. Définition

Selon le BIT, le chômage est la situation d’une personne qui est sans emploi, apte à travailler
et recherchant effectivement un emploi. Et selon l’ANPE (agence nationale pour l’emploi) le
chômage est le fait d’être sans emploi et disponible à travailler.

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chomeurs et la population active.

1. Mesure du chômage

Plusieurs données peuvent permettre de mesurer le chômage :

 Le BIT (bureau international du travail)


 Les données du FNE (fonds national de l’emploi)
 Etc.

 Les formes de chômage

On distingue plusieurs formes de chômage :

 Le chômage conjoncturel : il est la conséquence du ralentissement des activités


économiques.
 Le chômage structurel : il est lié au déséquilibre structurel de l’économie. Notamment
l’inadaptation des qualifications.
 Le chômage technique : il s’agit d’une inactivité forcée à cause des circonstances
particulières et indépendantes de l’entreprise.
 Le chômage frictionnel : il s’agit d’une situation causée par une mauvaise mobilité des
travailleurs entrainant ainsi le chômage dans une région tandis qu’il y a déficit de main
d’œuvre dans une autre.
 Le chômage déguisé : il s’agit d’une situation ou des personnes travaillent mais sont
en sur nombre sur un même poste de travail.
 Le chômage partiel : il est dû à la base des actions et des temps de travail.
 Le chômage volontaire : il s’agit du refus de travailler, d’accepter un emploi au taux
de salaire courant.
 Etc.

 Les causes et les conséquences du chômage

1. Les causes

De nos jours, plusieurs raisons expliquent le chômage :

 La croissance démographique et l’évaluation de la population active.


 L’inadaptation entre les qualifications et les besoins des entreprises
 Accélération des moyens techniques
 L’insuffisance des marchandises
 Le manque d’esprit d’initiative des personnes qui ont plutôt tendance à tout attendre
de l’état.
 Le taux élevé d’imposition qui pousse les entreprises à licencier les travailleurs à
causes des charges élevées.

1. Les conséquences

Les conséquences du chômage sont grave pour l’économie.

 Sur le plan économique : nous avons la baisse de consommation des biens et services
et la baisse de la demande.
 Sur le plan social : la délinquance juvénile, alcoolisme, la misère, la mendicité, la
débauche.
 Sur le plan politique : on a une instabilité politique qui entraine des soulèvements
populaires tel que la grève.

 La politique de lutte contre le chomage

La lutte contre le chômage est l’un des éléments fondamentaux de la politique économique
d’un pays. Elle peut prendre plusieurs aspects :

 Les subventions à la création et au développement des entreprises


 La création des emplois
 La réduction de l’âge de la retraite
 La réduction du temps de travail et de la durée de vie active
 La diminution des taux d’impositions afin d’alléger les charges des entreprises
 La facilité des crédits
 La réduction des salaires.

NB : le nombre croissant des chômeurs oblige l’Etat à multiplier les dépenses de transfert et
des aides aux entreprises en difficultés ; Ce qui entraine l’accroissement du déficit budgétaire
d’année en année.

Sur le marché intérieur, la persistance de l’inflation entraine le ralentissement de la demande


de la population qui augmente la fermeture des usines et augmente le taux de chômage.
CHAPITRE : L’INFLATION

 Définition et mesure de l’inflation

1. Définition

L’inflation est la hausse durable et soutenue du niveau général des prix et la dépréciation de la
monnaie. La désinflation est la baisse du taux de hausse des prix.

1. Mesure de l’inflation

L’inflation est généralement mesuré par l’indice général des prix à la consommation. Ainsi,
d’une année à une autre, l’indice des prix passe de 100 à 105, on peut calculer le taux
d’inflation comme suit : [(105-100)/100]*100 = 5 pourcent

 Les causes de l’inflation

Les causes de l’inflation sont multiples dans une économie :

 L’augmentation de la masse monétaire


 L’accroissement de la demande par rapport à l’offre, inflation par la demande.
 L’augmentation des coûts des facteurs de production ; inflation par les coûts.
 Les pénuries fictives créées par les commerçants
 L’inflation importé par le canal du commerce international.

 Les types ou degré et formes d’inflation

1. Les types d’inflation

L’inflation ne se présente pas avec la même intensité. C’est ainsi qu’on va distinguer :

 L’inflation ouverte ou déclarée : dont le taux croissant des prix est de l’ordre de 10
pourcent.
 L’inflation rampante dont le taux est compris entre 5 et 10 pourcent.
 L’inflation galopante dont le taux est supérieur à 0

1. Les formes d’inflation

On peut citer :

 L’inflation monétaire : c’est l’augmentation a normale ou excessive du volume


monétaire par rapport à l’augmentation de la population.
 L’inflation budgétaire : lorsque le budget d’une nation croit plus fortement que la
productivité des travailleurs ou plus fortes que la masse des biens produits.

 Les conséquences de l’inflation

L’inflation a une portée aussi bien positive que négative.

1. Les conséquences positives


 Il y a un surplus de profit pour les entreprises
 Elle augment les recettes fiscales de l’Etat et par là favorise le désendettement
 Elle incite les entreprises à investir et favorise ainsi l’épargne.

1. Les conséquences négatives

 Elle entraine une baisse du pouvoir d’achat


 Elle entraine la baisse du niveau de vie
 Elle favorise la thésaurisation, le dynamisme économique et pénalise l’investissement.

 Les politiques de lutte contre l’inflation

Pour lutter contre l’inflation, les autorités peuvent recourir aux politiques suivantes :

 La politique monétaire : elle consiste à contrôler la masse monétaire de telle sorte


qu’elle soit compatible avec le niveau de production.
 La politique des prix et des revenus : elle consiste à contrôler l’évolution des revenus
et à agir sur le niveau des prix (fixer les prix de façon autoritaire ; de bloquer les prix
…)
 La politique structurelle : il s’agit d’assurer des conditions de concurrence afin de
limiter les situations de monopole dans l’économie (l’encouragement de la production,
la régularisation de la demande, le contingentement des importations,…).

LES EQUILIBRES ECONOMIQUES

L’activité économique peut présenter certains déséquilibres et l’Etat doit alors orienter son
activité dans le sens nécessaire au réajustement afin d’éviter les crises économiques. Et pour
cela, il se doit d’intervenir par la mise en place d’une politique économique.

LA REGULATION ECONOMIQUE

Pour réguler l’activité économique, l’état dispose de nombreux moyens notamment : un


budget mais aussi des moyens indirects tels que la politique économique pour comprendre le
sens de la politique économique, il faut d’abord comprendre les fondements de la politique
économique ou le rôle.

C’est la raison pour laquelle nous étudierons :

 Le rôle de l’Etat dans l’économie


 La politique économique
 Le budget de l’Etat
 La planification.

 Le rôle de l’Etat dans l’économie

Pour faire face au disfonctionnement de l’activité, il faut recourir à la régulation économique


qui peut être l’œuvre de l’Etat ou celle du marché.
1. Définition

 Intervention de l’Etat : c’est une action volontaire de l’Etat dans l’économie


permettant d’orienter celle-ci dans le sens conformes à la politique économique pré-
établit.
 Politique économique : c’est une action consciente de puissance publique se traduisant
par la définition des objectifs et la mise en œuvre des moyens nécessaires pour les
atteindre.
 Régulation économique : ensemble d’actions par lesquelles les agents économiques
tendent à faire correspondre l’équilibre économique.

1. Les raisons d’intervention de l’Etat dans l’économie

Plusieurs raisons poussent l’Etat à intervenir dans l’économie.

a. Sur le plan économique

 La nécessité d’orientation de l’économie ;


 La nécessité de rendre l’économie compétitive.

a. Sur le plan social

 La nécessité de répondre aux besoins collectifs


 La nécessité de réduire les inégalités sociales.

1. Les méthodes de régulations et d’intervention de l’Etat

On distingue les méthodes directes et indirectes

a. Les méthodes directes

Ce sont celles par lesquelles l’Etat s’engage directement soit en créant les entreprises
publiques soit en subventionnant ou alors en leur accordant des avantages fiscaux ou
financiers. Elles peuvent se faire par :

 La nationalisation : qui est un transfert de la propriété d’une entreprise sous le contrôle


de l’Etat pour certaines actions stratégiques ou pour pallier aux insuffisances des
initiatives privées.
 La création des entreprises privées : ce sont des entreprises dont le capital social
appartient à l’Etat.

a. Les méthodes indirectes

L’intervention indirecte se fait généralement à travers la réglementation (qu’il y est la mise en


place d’un ensemble de textes, de lois et de règles de prescription qui régissent seul un secteur
d’activité donnée).

1. Le degré d’intervention de l’Etat dans la vie économique


Parler du rôle de l’Etat ici, c’est mesuré le degré d’intensité de l’intervention de l’Etat dans la
vie économique. C’est ainsi qu’on a :

 L’Etat gendarme : cette conception reconnait à l’Etat la fonction d’assurer le maintien


de l’ordre dans le pays. Ainsi les dépenses de l’Etat se limiteraient au fonds de la
police, la justice et de la défense nationale.
 L’Etat providence : ici, l’Etat en plus de tous les autres attributs classiques a le rôle
d’assurer le bien être des citoyens, leur niveau de vie, l’amélioration de la condition
d’existence.
 L’Etat promoteur : ici, le rôle de l’Etat ne se limite plus qu’à celui de simple
gendarme. Il intervient dans la vie économique pour l’orienter en fixant les objectifs
nécessaires pour la poursuite de la prospérité et de la justice sociale. Il participe donc,
à la production par la création des entreprises publiques.
 L’Etat partenaire : ici, l’Etat intervient dans l’économie de manière indicative, en
traçant les voies qu’ils jugent pouvoirs menées à la prospérité mais n’obligent pas les
agents économiques à les suivent.
 L’Etat directeur : ici, l’intervention de l’Etat est autoritaire à travers l’orientation des
activités de production et de consommation.

 La politique économique

1. Définition

C’est un ensemble de décision prises par les pouvoirs publics afin d’atteindre grace à
l’utilisation des divers instruments certains objectifs concernant la vie économique.

Les politiques structurelles visent à modifier durablement les structures de l’économie


nationale (dans le long terme)

La politique conjoncturelle vise à encadrer les fonctionnements de l’économie à cour terme.

1. Les objectifs de la politique économique

De manière globale, on peut citer comme objectif de la politique économique.

 La croissance ;
 Le plein emploi des facteurs de production ;
 L’équilibre de la balance de paiement ;
 La stabilité des prix ;
 La réduction des inégalités.

1. Les instruments de la politique économique

On peut citer comme instrument de la politique économique :

 La politique budgétaire : elle consiste à utiliser le budget de l’Etat pour atteindre


certains objectifs de la politique économique
 La politique monétaire : il s’agit de l’action exercée par les autorités monétaires par la
masse monétaire et les articles financières en vue d’orienter l’économie à court et
moyen terme
 La politique des revenus : il s’agit de l’action exercée par les autorités publiques sur la
progression des salaires.

1. Les différents types de politiques économiques

On distingue :

 La politique de régulation : elle recouvre l’ensemble des actions qui visent à établir le
système économique en place.
 La politique de déflation : elle vise à limiter la hausse des prix et à provoquer leur
baisse par le ralentissement de l’activité économique.
 La politique de relance : elle vise à stimuler la croissance économique
 La politique de stop and go : il s’agit d’une alternance de politique de déflation (stop)
et de relance (go).
 La politique de l’emploi : elle vise à faciliter l’adaptation de la main d’œuvre et
d’améliorer le fonctionnement du marché du travail.

 Le budget de l’Etat

1. Définition

Le budget est une programmation ou prévision des recettes et des dépenses de l’Etat pour une
année donnée appelée exercice budgétaire. Au Cameroun, l’année budgétaire va du 1er/07 de
l’année en cours au 30/06 de l’année suivante. Préparer par le gouvernement, le projet de
budget est ensuite soumit à l’autorisation de l’année. Une fois voté, le budget de l’Etat devient
la loi de finance.

1. Les caractères du budget

La procédure budgétaire est régit par des règles précises qui sont :

 Le principe de l’unicité,
 Le principe de l’universalité,
 Le principe de l’annualité,
 La règle de la spécialité des crédits
 La règle de la non affectation des recettes et des dépenses.

1. La procédure budgétaire ou étape d’élaboration du budget

L’élaboration du budget de l’Etat connait deux étapes :

 La préparation : elle dépend du gouvernement lorsque les dépenses prévues sont


supérieures aux recettes attendues. On parle d’impasse budgétaire.
 L’étude par l’an : lorsque le projet du budget est voté à l’an et promu par le président
de la république, il devient la loi de finances.

1. La composition du budget

Le budget se présente en recette et en dépense (sa structure)


a. Les recettes budgétaires

C’est l’ensemble des ressources financières prévues par l’Etat pour financer les dépenses
(impôts, taxes, contributions diverses, …)

a. Les dépenses budgétaires

Elles se subdivisent en dépense de fonctionnement (budget de fonctionnement ou budget


ordinaire ou budget courant, ou budget temporaire) et en dépense d’investissement (budget
d’investissement ou budget extraordinaire).

a. Le solde budgétaire

Il s’obtient en faisant la différence entre les recettes budgétaires et les dépenses budgétaire.
Trois (03) cas peuvent se présenter :

 Les recettes = les dépenses : il y a équilibre budgétaire


 Les recettes inférieures aux dépenses : il y a déficit budgétaire
 Les recettes supérieures aux dépenses : il y a excédent budgétaire.

NB : on ne parle de déficit budgétaire qu’à la fin d’un exercice budgétaire. Si lors de


l’élaboration du budget, on a un excédent de dépenses on parlera plutôt d’impasse budgétaire.

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