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SOMMAIRE
PLAN DU COURS
Bibliographie conseillée :
1. M. Biales, R. Goffin, Economie générale tome 1. Enseignement supérieur. Ed.Fouchier
2. L. Longatte, P. Vanhove, Economie générale, BTS, IUT, AES, Ecole de commerce,
Dunod
3. Rémy Leurion, Jean-Louis Riveau, Economie générale, ed fouchier
4. Pierre Vernimmen, Finance d’entreprise, 6ème édition, Dalloz
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L’économie est une science qui permet de gérer les ressources rares dans une communauté
humaine. Elle étudie comment, à partir de ressources rares, les hommes d’une même
communauté s’organisent pour satisfaire leurs besoins individuels et collectifs.
1. Nature de l’activité économique
L’être humain éprouve sans cesse des besoins à satisfaire, alors que les biens susceptibles de les
satisfaire sont en quantité limitée. Il est donc obligé d’exercer une activité économique pour
produire des biens et des services.
1.1 Le nombre illimité des besoins
Les besoins sont en grand nombre parce qu’ils se renouvellent et se diversifient instantanément.
Leur satisfaction constitue la raison et le but de l’activité économique. Le besoin est un état de
manque face à ce qui est nécessaire ou ressenti comme tel par un individu. Les besoins sont
caractérisés par
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*Leur multiplicité : Les besoins sont infinis en nombre et il en germe presque chaque jour en
fonction des individus mais aussi de l’environnement socioculturel et économique. Les besoins
quels qu’ils soient se renouvellent sans cesse.
*Leur satiabilité : L’intensité d’un besoin diminue au fur et à mesure qu’il est satisfait. Ainsi
certains besoins peuvent totalement être satisfaits (les besoins physiologiques). On dit qu’ils ont
une satiabilité finie même si ce n’est que temporaire.
*Leur interdépendance : Les besoins sont substituables même imparfaitement. Ils sont aussi
complémentaires.
On distingue trois catégories de besoin :
Les besoins primaires : sont ceux dont leur satisfaction assure la survie. Ce sont des
besoins physiologiques
Exemples : se nourrir, se loger, boire…
Les besoins secondaires : ils sont nécessaires mais non indispensables, mais leur
insatisfaction peut rendre la vie plus inconfortable
Exemple : se laver, se brosser les dents, s’instruire…
Les besoins tertiaires : sont des besoins, qui une fois satisfaits nous permettent souvent
de paraître : ce sont des besoins psychologiques ou de civilisation. Ils sont fonction du
progrès économique.
Exemple : se maquiller, s’acheter une voiture de luxe, voyager …
1.2. La notion de rareté et les biens économiques.
La rareté est l’une des réalités à laquelle sont confrontés les êtres humains. Cependant,
certains biens sont donnés en abondance. Ils ne subissent aucune opération de
transformation. Ce sont des biens libres ex : l’air, l’eau de source, la terre, les paysages
naturels, le soleil, l’espace… Qu’il convient de distinguer des biens économiques.
Un bien économique est un bien relativement rare, produit par le travail humain et apte à
satisfaire un besoin.
1.3 Critères de classification des biens économiques
Les biens économiques sont rares parce que eux même produits à partir de facteurs de
production rares (capital, travail…). Il faut savoir donc les utiliser d’où la notion de
rationnement.
Les biens peuvent être classés selon les critères suivants :
Selon leur nature on distingue :
-les biens matériels : ce sont les produits physiques (meubles, pains, maison, ampoule…).
On les appelle biens tangibles c’est-à-dire qui peuvent être touchés.
-les services : ce sont les produits qui ne se concrétisent pas par l’apparition d’un bien
matériel (enseigner, service bancaire, transporter)
-biens divisibles : ce sont des biens utilisés conjointement avec d’autres biens pour la
consommation (café et sucre),
-biens indivisibles : biens dont la consommation exclut un autre usage ex : chaussure,
maison
Selon l’utilisation des biens issus de la production on a :
-les biens et services de consommation ou biens directs : ils permettent la satisfaction
directe des besoins des consommateurs, ils sont également appelés biens finals : ex
savon, riz, lait …
-les biens de production : ils permettent d’obtenir d’autres biens et ne sont pas détruits
au premier usage ex : daba, machine, marteau, machette…
-les biens intermédiaires : produits brutes dont la transformation et la combinaison
donneront lieu à un bien de production ou à un bien de consommation (matières
premières, produits semi-finis…)
1.4 Les choix économiques
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Puisque les êtres humains ne peuvent pas tout posséder en abondance, ils doivent s’organiser
et répartir leurs ressources afin d’en tirer la plus grande satisfaction possible avec le minimum
de coût. Ils opèrent des choix économiques qui sont de trois types :
La production (quels biens produire ? en quelle quantité et comment les produire ?)
La répartition des ressources rares (comment va se fixer le niveau des salaires, les taux
d’intérêt ?...)
La dépense (que faire des ressources distribuées ? quel type de bien acheter ?)
2. L’objet de la science économique.
La science économique est la science d’administration ou de gestion des ressources rares. D’une
manière générale, l’analyse économique a pour but l’étude du comportement des êtres humains
dans les domaines de la consommation de la production, de l’échange et de l’utilisation des biens
et services. Elle analyse et explique comment un individu ou une société affecte des biens
limités à la satisfaction des besoins nombreux et illimités. Pour ce faire elle utilise d’autres
sciences telles que la psychologie, la sociologie, les mathématiques, les statistiques pour analyser
et comprendre les comportements humains dans le but d’éclairer certains aspects des faits
économiques (le comportement des acteurs de la vie économique, prix et revenu, la monnaie et le
financement de l’économie, croissance et développement, les relations économiques
internationales…).
Elle s’appuie alors sur trois démarches profondément différentes mais complémentaires.
La microéconomie : pour analyser les comportements individuels
La mésoéconomie : étudie les groupes de pression, qui par leur taille, exercent des
pouvoirs en vue de peser sur la destinée de l’économie nationale
La macroéconomie pour l’étude des comportements globaux et collectifs.
Par ces trois méthodes, la science économique analyse particulièrement trois processus
importants de gestion de la rareté :
**L’échange onéreux (les achats et les ventes)
**La contrainte exercée par l’Etat (le rationnement collectif) ou par les groupes de pression
(la constitution de privilèges pouvant aggraver la rareté des biens) ;
**Les transferts (des transferts sociaux et économiques, les dons…).
Conclusion générale. Satisfaire au mieux les besoins illimités des individus à l’aide de
ressources rares dont-ils disposent constitue le but de l’activité économique.
En ce sens, la science économique qui l’étudie est une science sociale ; son objet est l’Homme
dans ses relations avec la nature et les autres hommes à l’occasion du travail et de son
organisation.
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L’individualisme apparaît ainsi comme une doctrine selon laquelle, non seulement toute activité
économique doit avoir pour but le bonheur des individus mais encore doit être exercée par des
individus libres. Le rôle de l’Etat doit être réduit au strict minimum.
L’affirmation de la liberté économique.
Le marché constitue le régulateur le plus efficace de l’activité économique ; à l’inverse,
l’intervention de l’Etat est fâcheuse sauf lorsqu’elle a pour mission de supprimer les entraves au
libre jeu des mécanismes économiques : « tout ce qui limite la libre concurrence est mal ; tout
ce qui l’étend, un bien en définitive. » J.S.Mill.
L’ordre naturel est le meilleur, le plus capable d’assurer la prospérité des nations. Il est meilleur
à tous les arrangements artificiels qu’on pourrait obtenir à l’aide des lois humaines.
La permanence de l’équilibre économique.
Selon les classiques, un système économique, conduit par le principe de la liberté
économique tend naturellement vers l’équilibre. Lorsque celui-ci n’est pas spontanément
atteint, les prix s’ajustent à la hausse ou à la baisse pour le réaliser : « l’offre crée sa propre
demande. Toute offre est une demande en souffrance et donc les crises de
surproduction sont impossibles. L’Etat n’a pas à intervenir. ».La loi des débouchés de
J-B SAY
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trouvent en situation de faillite généralisée. Les seules lois du marché sont jugées insuffisantes
pour juguler la crise. L’intervention des pouvoirs publics semble s’imposer à tous les pays.
Ne se privant pas de critiquer ses maîtres libéraux, Keynes va proposer une nouvelle pensée pour
lutter contre la crise.
3.2 La pensée de Keynes( 1883-1946)
John Maynard Keynes publie en 1936 la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la
monnaie. Dans cette œuvre, il expose la faiblesse de l’économie de marché parce qu’elle
maintient l’économie de sous-emploi stable et durable.
Le rôle moteur est joué par la demande, qui détermine la production, cette dernière fixant à son
tour l’emploi. Une demande trop faible aboutit à un niveau de production qui laisse subsister le
chômage. La thésaurisation est aussi la cause de cette baisse de production.
3.3 Les remèdes proposés
Keynes propose l’intervention de L’Etat pour stimuler la demande en vue d’augmenter la
production et l’emploi. Cette politique s’appelle politique de relance.
Dans l’analyse keynésienne, l’Etat cesse de se cantonner dans ses fonctions régaliennes et
devenir un Etat- providence c'est-à-dire un Etat soucieux du bien-être économique et social de
ses populations. Il devra donc intervenir dans deux domaines :
Dans le domaine économique, l’Etat doit assurer l’équilibre général, lorsque le
fonctionnement du marché est défaillant. En période de sous-emploi, il doit mettre en
œuvre des politiques économiques pour relancer la demande et la croissance. Il doit
aussi soutenir les initiatives privées en matière d’investissement et d’emploi par une
politique budgétaire et monétaire active.
Dans le domaine social, l’Etat doit mettre en place des systèmes d’assurance et
d’assistance sociale.
Cependant dominante depuis la 2ème guerre mondiale, l’analyse keynésienne n’a pas pu relever
les défis posés par les crises des années 70 telles que les chocs pétroliers, la montée du chômage,
la globalisation et la mondialisation des économies etc…
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Un système est un ensemble d’éléments interdépendants qui poursuit un but bien déterminé.
Ainsi, le système économique définit l’espace des rapports socio-économiques dans lequel toutes
les activités économiques sont exercées. C’est donc une combinaison des structures économiques
(la production et ses déterminants, la consommation, l’investissement, l’épargne, la monnaie, la
répartition, l’échange…) et des structures sociales, juridiques politiques et mentales.
Généralement, on distingue trois systèmes économiques.
Le capitalisme,
Le socialisme,
1. Le capitalisme
1.1 les fondements du système
Ce système est fondé sur un certain nombre de principes d’organisation sociale à travers des
règles de droit et qui constituent ses fondements juridiques. L’évolution du système est liée à
ses fondements idéologiques, scientifiques et techniques.
1.1.1 Les fondements juridiques
a) les droits de propriété
Le droit de propriété dans le système capitaliste se traduit par l’appartenance de l’outil de
production au capitaliste, qui ne l’utilise pas lui-même, mais le met à la disposition de l’ouvrier.
Il naît alors entre le capitaliste et le salarié un rapport de domination et d’exploitation selon Karl
Marx.
b) la liberté économique
Il s’agit de la liberté laissée à tout opérateur de prendre des risques en matière de création
d’entreprise, d’acheter, de stocker ou de vendre ses produits soit pour son propre usage, soit pour
réaliser un profit.
La liberté économique est une absence d’intervention de l’Etat, de réglementation, d’atteinte à la
concurrence (monopole, position dominante, entente …) Seul le marché détermine le niveau de
la production, la technique de production et la répartition des revenus.
A chaque étape de l’évolution, certaines branches d’activité ont joué un rôle d’entraînement pour
l’ensemble de l’économie. Chaque révolution industrielle s’est accompagnée de son déclin et de
l’essor de nouvelles branches motrices.
b) l’essor de la production et de la consommation de masse
On note aussi des changements fondamentaux qui ont affecté l’organisation du travail. Ils se sont
appuyés sur des doctrines telles que :
le taylorisme de Frederic Winslow Taylor (1856-1915) qui est une doctrine fondée sur la
spécialisation et la division du travail. Ces principes sont la parcellisation du travail en
taches élémentaires, la standardisation des taches, la spécialisation des machines et des
hommes, et la division de conception, exécution et contrôle.
Ces principes ont été mis en œuvre dans bon nombre d’entreprises puis complétés par :
le fordisme de Henry Ford (1862-1947) qui a pour principe, le travail à la chaîne, la
standardisation des produits et le salaire au rendement.
Ces principes d’organisation du travail ont entraîné une augmentation de la productivité du
travail, qui ajoutée à une rémunération élevée a permis une consommation de masse débouchant
sur la dynamique de la croissance économique.
1.2.2 Les différentes pratiques du capitalisme
Le capitalisme se pratique différemment à deux niveaux :
la place de l’Etat et du marché
la conception de l’entreprise et des rapports sociaux
a)la place de l’Etat et du marché
La place de l’Etat est plus ou moins importante selon son intervention
s’agissant des prélèvements obligatoires : dans certaines économies capitalistes, la
protection sociale est obligatoire et est assurée par l’administration publique.
Ex : La suède, France, Finlande, hollande…le poids des prélèvements est important
Dans d’autres, les administrations n’assurent qu’une protection réduite
Ex : usa, japon, Royaume-Uni …Les assurances privées permettent d’effectuer une
meilleure couverture des risques. Le poids des prélèvements est alors faible.
S’agissant du mode d’intervention de l’Etat : il est notoire que l’action de
l’Etat dans le système capitaliste est important et prend des formes diverses dans
son soutien au entreprises telles que :
- la protection du marché
- accord de garantie de vente à l’étranger
- fiscalité légère
- planification souple et accompagnée
- S’agissant du rôle de l’Etat dans la production marchande : l’Etat n’intervient
pas dans le secteur productif qui est aux mains des opérateurs privés. Cependant,
il est agent producteur des biens collectifs : transport, électricité, eau, téléphone
pour lesquels les entreprises publiques existent.
b) Diversité relative à l’organisation du système productif et aux rapports sociaux
Selon les pays, le capitalisme prend plusieurs formes. Au Japon par exemple on peut parler de
structure dualiste de leur appareil productif (la production est à la fois assurée par les entreprises
de grande taille et les PME qui sont les sous-traitants En Allemagne par contre, le capitalisme est
homogène, l’appareil de production est composé d’entreprises de taille moyenne.
2. Le socialisme
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Le système économique pur que l’on désigne par le terme système socialiste repose sur
l’idéologie marxiste-léniniste. Il constitue une étape entre la Révolution et le passage au
communisme : c’est un système sans Etat où règne l’abondance et la répartition de fait selon le
principe « à chacun selon ses besoins ».
1. Fondements idéologiques et politiques
Le socialisme s’est appuyé sur la pensée de Karl Marx dès la révolution d’octobre 1917. C’est
l’antithèse du capitalisme puisqu’il est fondé sur la critique et le refus de l’exploitation de
l’homme par l’homme (la propriété privée).
-l’individualisme (l’intérêt personnel et la recherche du profit)
-l’inégalité sociale.
Au plan politique, l’Etat doit être le maître de l’économie et utiliser son pouvoir coercitif pour :
- Eviter la domination d’une classe
- Protéger les travailleurs
- Organiser l’économie et développer la production et la société
2. Les fondements juridiques et économiques
L’économie socialiste se distingue de l’économie capitaliste par les deux pratiques suivantes :
- La propriété collective des moyens de production
- La planification impérative et centralisée
3. L’économie planifiée
Dans toutes les économies socialistes, la détermination des prix des biens n’est pas soumise à la
confrontation de l’offre et de la demande. C’est l’Etat qui détermine les niveaux de production et
la répartition des ressources.
En URSS par exemple, les organes de planification sont le GOSPLAN et le GOSNAB.
Enfin, la planification impérative entraîne le manque de dynamisme des entreprises par :
- L’absence de concurrence
- L’organisation hiérarchique et centralisée
- Insuffisante motivation des travailleurs (salaires, participation)
La connaissance du fondement de l’économie passe par la description précise du rôle que joue
chaque agent dans l’ensemble du système, ainsi que par la mise en évidence des principales
relations entre les grandes opérations que sont la production, la consommation et la répartition.
Un circuit économique est une représentation d’ensemble de la réalité économique. Il permet
d’identifier, de quantifier les principaux flux et opérations des agents économiques au sein de
l’économie nationale ou internationale.
1. Les agents économiques et leurs opérations.
1.1. définition et classification
Un agent économique est un individu, une organisation ou une institution qui agit en procédant à
des actes de production, de consommation ou d’échange. Pour mieux analyser leurs opérations,
on les regroupe en sept (7) secteurs institutionnels d’après leur fonction principale
On distingue :
- les ménages : c’est une personne ou un ensemble de personnes qui habite au
même endroit ou sous un même toit. C’est un groupe de personnes physique
détenteur d’un revenu, dont la fonction principale est la consommation
- les entreprises d’assurance: elles collectent des fonds pour couvrir les risques.
- les sociétés et quasi-sociétés non financières : elles ont des activités de
production de biens et la prestation de services non financiers et n’ayant pas de
personnalité juridique.
- Les institutions financières : leur rôle est de créer et de mettre en circulation de
la monnaie
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- Les administrations publiques : elles produisent des biens non marchands, ces
services sont publics. Elles tirent leur principales ressources dans les impôts et les
taxes : ex l’Etat, les établissements publics, les collectivités locales
- Les administrations privées : elles produisent des services non marchands à la
disposition de leurs membres ex : les syndicats, les ONG, les partis politiques.
- Le Reste du Monde : groupe d’agents économiques situés en dehors du cadre
économique national.
1.2. Les opérations des agents économiques
Les agents économiques effectuent trois sortes d’opérations :
- Les opérations sur les biens et services : elles décrivent l’origine des biens et
services disponibles sur le marché national (production, exportations et
importations) ainsi que les différentes utilisations qui en sont faites
(investissement, consommation)
- Les opérations de répartition : mettent en évidence la formation des revenus des
agents (distribution et redistribution). Elles montrent ainsi comment les revenus
circulent entre les agents avant de recevoir un emploi final.
- Les opérations financières : elles sont relatives à la création et à la circulation
des moyens de paiement indispensables dans une économie.
2. Les relations entre les agents économiques
La plupart des relations qui s’établissent entre les agents économiques, constituent des marchés :
lieu de rencontre entre l’offre et la demande.
On distingue cinq types de marché :
- Le marché des biens de consommation : les consommateurs y achètent des
biens et des services
- Le marché des biens de production : il permet aux entreprises de se rencontrer
pour acheter et vendre les machines et les équipements qui leur serviront à
produire. Les achats effectués par les entreprises constituent des investissements.
- Le marché du travail : on y trouve des offreurs de travail que sont les ménages.
Ils échangent leur travail contre un salaire ou toute autre forme de revenu de
travail.
- Le marché des capitaux : il reçoit l’épargne des ménages. On dit qu’ils sont des
agents à capacité de financement.
- Le marché des changes : il permet d’échanger de la monnaie nationale contre de
la monnaie étrangère (devises) et de déterminer le taux de change.
3. Le circuit économique
3.1. Notion de flux économique.
On appelle flux économique, tout mouvement de biens, de monnaie ou de toute autre
grandeur économique, d’un groupe économique à un autre au cours d’une période donnée.
On distingue deux catégories de flux :
- Les flux réels pour les transferts de biens physiques ou services
- Flux monétaire ou financier pour les transferts de monnaie ou de revenu.
La représentation de ces flux permet d’obtenir une description d’ensemble de l’activité
économique : c’est le circuit économique.
3.2. Le circuit économique en économie ouverte
C’est une représentation des relations entre les Agents économiques nationaux avec ceux du
reste du monde.
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MARCHE DES
Achats de valeurs Production BIENS ET
MARCHE DES mobilières SERVICES
Financement des investissements
CAPITAUX
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Avec la mondialisation des économies, le commerce international connaît une forte croissance
et a des effets positifs sur l’économie des pays développés.
4.1. Nature et portée du phénomène de l’interdépendance
4.11. Nature du phénomène
Les phénomènes qui expliquent l’interdépendance sont généralement :
- L’inégale dotation en ressources entre pays (terres, matières, énergies, main-
d’œuvre, capitaux…)
- L’inégale maîtrise du progrès technique
Les échanges commerciaux permettent donc de repartir les ressources de façon optimale. La
division internationale du travail étant un facteur de développement et de correction des
inégalités. Cependant, les échanges créent aussi des déséquilibres, de dépendance et de
domination économique, politique, militaire, financière et culturelle de certains Etats mais
aussi des Firmes Multinationales.
4.2.2 Portée du phénomène.
Les échanges internationaux présentent des avantages et des inconvénients :
AVANTAGES INCONVEVIENTS
- l’élargissement des débouchés et les effets -la nécessité de l’équilibre commercial
bénéfiques des la spécialisation - l’endettement par l’emprunt extérieur pour
-l’approvisionnement moins coûteux L’équilibre de la balance des paiements
-des sources de financement -respect des politiques économiques des
- taux de croissance du PIB élevé bailleurs de fonds
CHAP V : LES MENAGES, LA CONSOMMATION ET L’EPARGNE
Les ménages sont une catégorie d’agents économiques qui effectuent des opérations liées à
leur vie domestique. C’est une cellule sociale qui utilise son revenu disponible à des fins de
consommation et d’épargne.
La consommation est un acte qui vise la satisfaction des besoins des êtres humains. Son
volume et sa structure évoluent dans le temps et cette évolution a une incidence sur
l’économie.
A. Notion de consommation
1. Définition
La consommation est l’usage par destruction rapide ou latente de biens ou services afin de
satisfaire un besoin.
Elle désigne aussi la part du revenu consacrée à l’achat d’une certaine quantité de biens ou
services et qui de ce fait, n’est pas épargnée.
2. Les types de consommation
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Le marché fournit les biens et services qui entrent dans la consommation. D’autres biens et
services sont fournis gratuitement ou à bas prix par les administrations. Ainsi, on distingue
deux types de consommation :
La consommation privée et la consommation collective.
2.1 Biens et services de consommation privée
La consommation privée porte sur un ensemble de biens et services destinés à satisfaire une
gamme variée de besoins.
Ex : besoin d’équipements : médicaments, assurance, autoprotection…
Selon la nature des biens utilisés pour la satisfaction des besoins on distingue :
Les biens qui disparaissent dès leur premier usage, ce sont des biens
tangibles : produits alimentaires, produits énergétiques.
Biens durables ou semi-durables qui résistent au temps : habillement,
logement, automobile, ameublement, appareils électroménagers…
Les services : qui sont des biens immatériels : transport, loisir…
La consommation privée porte sur des biens et services marchands utilisés à titre exclusif par
les ménages. Elle est aussi appelée consommation individuelle. C’est l’usage par un individu
d’un bien et cet usage exclut un autre individu du même usage en même temps. Ce type de
consommation dépend du niveau de vie, des habitudes, du type de société, des revenus et des
prix.
2.2 Les biens et services de consommation collective
La consommation ne concerne pas seulement les biens obtenus à titre onéreux (biens et
services marchands)
Les administrations fournissent des biens et services gratuitement ou à des prix très réduits.
Ces prestations publiques constituent une part appréciable d’un bien-être des individus qui
composent la société. On parle alors de consommation élargie ou collective de la population.
Parmi les biens et services collectifs fournis par l’Etat, on distingue :
Les biens collectifs purs : ils sont constitués par les grands services publics qui ne
peuvent être fractionnés ni être la propriété d’un individu.
Ils sont consommés dès qu’ils sont produits et personne ne peut refuser la consommation,
ni en être exclu : ex administration générale, sécurité intérieure, justice, défense nationale.
Les biens collectifs mixtes : ce sont les biens relatifs à l’éducation, la santé, le
transport, mais fournis à la fois par l’Etat et les entreprises privées. Ils peuvent être
fractionnés, c’est-à-dire divisés pour être consommés.
Les biens collectifs sous tutelle : ce sont les biens que l’Etat cherche à protéger les
individus les uns contre les autres pour une qualité de vie meilleure. Il va donc
interdire certaines consommations : drogue, stupéfiants ; réglementer d’autres : armes
à feu, chasse, pêche, bois ; encourager d’autres : éducation, vaccination, vaccination,
préservatifs…
2.3 Les biens et services de consommation intermédiaire
Ce sont les biens consommés qui disparaissent au cours du processus de production. La
consommation intermédiaire est donc composée des matières, des fournitures, de l’énergie ou
des services intégrés dans la fabrication d’un produit. Cette consommation intermédiaire se
renouvelle à chaque cycle de production.
II. Le comportement de consommateur
L’analyse du comportement du consommateur repose sur la notion de rationalité. Tout
individu, avant d’acheter un bien ou service compare les différentes solutions proposées par le
marché pour satisfaire ses besoins. Il choisit celle qui maximise sa satisfaction en tenant
compte de son revenu disponible.
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.2 L’équilibre du consommateur
L’objectif d’un consommateur rationnel est d’obtenir de son revenu dépensé, un maximum
d’utilité totale ou de satisfaction.
On dit que le consommateur est en situation d’équilibre quand il dépense son revenu de telle
sorte que la satisfaction tirée du dernier franc dépensé sur les biens soit les mêmes.
3. La demande du consommateur
3.1. la courbe de demande
Elle de demande exprime la relation qui existe entre le prix d’un bien considéré et les
quantités demandés. Cette courbe est toujours décroissante : si le prix d’un bien augmente, sa
demande diminue.
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L’élasticité de la demande d’un bien par rapport, à son prix est la variation en pourcentage de
la quantité demandée quand le prix augmente de 1%
avec ,
avec ,
et
Interprétation : toute augmentation du prix de 1% entraîne une baisse de la demande de
0,8% ou toute augmentation du prix de 10% entraîne une baisse de 8%.
3.3 La demande et l’élasticité revenu
La quantité d’un bien acheté par un consommateur dépend de son revenu réel c’est-à-dire
son pouvoir d’achat. De même, on définit l’élasticité-revenu par la formule :
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, C : Consommation, R : revenu
Puisqu’une part du revenu peut être épargnée, la propension moyenne à épargnée est :
, E : Epargne, R : Revenu
Généralement,
La propension marginale à consommer est la part d’un accroissement (ou d’une diminution)
du revenu qui est consacrée à augmenter (ou à diminuer) la consommation
,
On a nécessairement
3.2 Les déterminants de la fonction de consommation
A un moment donné, le niveau de consommation globale C est déterminé par le niveau du
revenu global Y c’est-à-dire des revenus distribués dans l’économie. La fonction de
consommation se présente ainsi
C= cy+co
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B. LA FONCTION D’EPARGNE.
1. Définition de l’épargne
L’épargne est la part non consommée du revenu. Dans le circuit économique, elle
constitue une fuite freinant par là même, l’activité productive.
S =Y - C
= Y - (cY + Co)
= Y - cY - Co
= (1 – c)Y - Co
(1 – c) est la propension marginale à épargner notée s. S = sY - Co
2. Relation épargne-investissement.
En théorie économique, on montre que l’épargne (S) est égale l’investissement (I). En effet
d’une part la demande globale (D) adressée au secteur des entreprises est constituée à la fois
de biens de consommation (C) et de biens de production (I). Soit : D = C
+ I (1)
D’autre part le revenu global (Y) des agents économiques est reparti entre la consommation
(C) et l’épargne (S). Soit : Y = C + S (2)
Dans l’ensemble de l’économie la demande totale (D) suppose la disposition totale du revenu
(Y) soit : D = Y et donc C + I = C + S avec C = C, alors :
CQFD
I=S
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La plupart des biens et services qui entrent dans la consommation sont issus de la production.
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Application :
Soit une entreprise dans laquelle les pm des machines et des salariés sont les suivantes :
Nbre de machines Pm du capital par an Nbre de salariés Pm du travail par an
1 200000 1 120000
2 180000 2 110000
3 160000 3 100000
4 140000 4 90000
On suppose que le coût annuel d’une machine est de 180000 et que le coût annuel d’un salarié
est de 90000
a) déterminer les combinaisons optimales des deux facteurs
b) que se passerait-il si le prix du travail passe à 110000 par an ?
a) La Combinaison est optimale ssi
b) Si
4. Les coûts de production
Le coût de production est la somme des charges supportées pour une opération donnée. Pour
l’entreprise, le coût total est la somme totale de toutes les dépenses consenties par l’entreprise
pour réaliser sa production. Le coût total comprend les coûts fixes et les coûts variables.
Coût total (CT) = coûts fixes (CF) + coûts variables (CV)
On définit ainsi :
Le coût moyen (CM) est le coût engendré par une unité produite
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Le coût marginal (cm) est le coût engendré par la production d’une unité
supplémentaire
Le coût moyen est une fonction des quantités produites. Lorsque les quantités produites
augmentent, le coût moyen baisse.
5. L’offre d’un bien
L’offre d’un bien dépend de la quantité de ce bien demandé sur un marché. L’offre globale de
ce bien est la quantité totale de ce bien offerte pour différents prix. L’offre est représentée par
une courbe croissante car la quantité offerte est une fonction croissante du prix
Quelques notions utiles :
La productivité : d’un facteur de production est la valeur en numéraire de la production
totale sur la valeur en numéraire du facteur de production utilisé.
Le rendement : C’est un rapport de volume
Intensité capitalistique : est le niveau des moyens techniques (la quantité de machine) utilisé
pour réaliser la production.
L’investissement est dit net lorsqu’il est destiné à l’acquisition de nouveaux moyens
de production soit lors de la création, de la modernisation ou de l’extension de
l’entreprise.
L’investissement est dit de renouvellement lorsqu’il est effectué en vue de
remplacer les moyens anciens de production. On parle d’amortissement.
NB : Dans l’ensemble de l’économie le total de l’investissement réalisé est l’investissement
brut ou Formation Brute de Capital Fixe (FBCF) de sorte que
FCBF = Investissement net + Amortissement donc :
Investissement net = FBCF - Amortissement
L’investissement net est donc la variation de stock de capital entre deux périodes. Il est aussi
appelé investissement additionnel dans une économie durant une période donnée. I = K2 -
K1. I = ∆K.
2 - Les investissements humains. C’est l’ensemble des dépenses faites sur l’homme en
matière de santé et d’éducation.
Ces dépenses ont en effet toujours un impact sur la qualité et la quantité de la force de travail
à court, moyen ou long terme. Elles contribuent au développement de ce qu’on appelle
aujourd’hui « le capital humain » compris comme l’ensemble des facultés (connaissances,
aptitudes professionnelles), qu’un individu peut mobiliser pour s’assurer des revenus
monétaires futurs. L’effet de l’investissement humain a été mis en exergue dans la plupart
des pays surtout développés. En effet on observe dans ces pays la baisse tendancielle du
coefficient de capital (K/L). Cela signifie que le revenu national augmente beaucoup plus
rapidement que l’investissement matériel.
Il y a donc que l’accroissement du revenu est imputable en partie à des facteurs autres que
l’investissement matériel. Il s’agit de l’apport de l’homme.
L’investissement humain est donc à l’origine de gains de productivité très appréciables. D’où
la nécessité des dépenses en matière d’éducation de formation de santé de bien-être. Aux
USA, entre 1929 et 1957, 23% de la croissance du revenu national brut sont considérés
comme la contribution de l’enseignement.
II- La fonction d’investissement.
Dans l’analyse macroéconomique le terme investissement est réservé à la seule création de
biens capitaux nouveaux (machines, immeubles…). Seul en effet ce type d’investissement
permet de créer des emplois et de stimuler l’activité économique. La décision d’investir pour
KEYNES est fonction de deux variables : l’efficacité marginale du capital (e.m.c) qui
traduit le rendement attendu de l’investissement et le taux d’intérêt (i) ou coût de l’emprunt
contracté pour financer l’acquisition des biens d’investissement.
Pour une efficacité marginale du capital donnée, l’investissement apparaît comme une
fonction décroissante du taux d’intérêt.
Le niveau du taux d’intérêt est donc la variable incitatrice ou désincitatrice privilégié
du processus d’investissement.
Fort de ces constats, la fonction d’investissement peut se présenter comme suit :
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Support de Cours d’Economie Générale Licence I
I = f (i)
L’investissement est donc une fonction décroissante du taux d’intérêt. Plus il est faible plus
l’entrepreneur est amené à investir.
Il y a lieu cependant de ne pas perdre de vue l’effet de l’accroissement du revenu sur la
demande d’investissement. On parle d’investissement induit.
La décision d’investir peut-être aussi le résultat d’autres données exogènes qui tiennent au
progrès technique et à l’innovation. On parle dans ce cas d’investissement autonome.
Loin d’être indépendants, les flux de consommation, d’épargne et d’investissement sont liés
entre eux par des relations étroites.
III- Les effets de l’investissement.
Création de l’emploi ; diffusion de richesse ; accroissement du bien-être ; effets
multiplicateurs sur le revenu national ; accroissement de la capacité de production technique
et humaine ; source immédiate du développement économique et social. ΔR = k ΔI
avec k = multiplicateur.
Si k = 3, un investissement de 10 millions de CFA conduit à un accroissement du revenu
national de 3 × 10 millions soit 30 millions de CFA.
IV. Le financement de l’investissement: L’épargne
Le financement de l’investissement peut avoir plusieurs origines : l’autofinancement ;
l’emprunt bancaire ; le recours à l’emprunt à travers la vente de titre à la bourse de valeur ; le
recours à des institutions de financement extérieur. Dans tous ces cas, il a fallu réserver une
partie du revenu sous forme d’épargne.
CONCLUSION
La nécessité du développement économique et du renouvellement de la croissance pose avec
acuité le problème de l’investissement. Il est en effet entendu que seul l’investissement dans
ses deux composantes humaines et matérielles peut résoudre les problèmes majeurs de
chômage et d’inflation. C’est pourquoi sa réalisation est le levier de la croissance. Il convient
donc d’attacher autant que faire se peut une attention particulière à cette variable et donc à
l’épargne.
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