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Année académique 2023 - 2024

LP1 : ESIIT

COURS D’ELECTRICITE GENERALE


ELECTRICITE
-------------

Chapitre ELECTROCINETIQUE EN
1 REGIME CONTINU

Sommaire
1- Charges électriques - Loi de Coulomb
2- Potentiel électrique
3- Conducteur en équilibre - Condensateur

1- CHARGES ÉLECTRIQUES ET LOI DE COULOMB


1-1 Notion de charge électrique
1-1-1 Structure de la matière
À l’échelle microscopique, les atomes sont formés par des protons (charge positive), des
neutrons (charges neutres) et des électrons (charges négatifs). L’électrification par
frottement s’explique par le transfert d’électrons d’un corps à un autre. Les interactions des
particules chargées sont responsables de la liaison des électrons aux atomes et des atomes
aux atomes pour former les molécules. Elles sont aussi fondamentalement à l’origine des
propriétés de la matière macroscopique telles que la cohésion des solides et des liquides,
les frottements, l’élasticité, la viscosité etc.

Fig1.1a : Structure d’un atome

1-1-2 Mise en évidence de la présence des charges : expériences électrostatiques


 Expérience 1
Prenons une boule très légère en polystyrène par exemple recouverte de métal fin.
Approchons ensuite une tige de verre ou d'ambre préalablement frottée avec un tissu :

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Conclusion :
Par cette première expérience, on fait apparaitre deux classes d'électricité :
- Répulsion si de même classe (cas 3)
- Attraction si de classe différente (cas 4)
- Pas d'électrisation, aucun effet : neutre

 Expérience 2

Conclusion : lorsque les charges sont opposées, les deux boules s’attirent

1-1-3 Charges électriques


La matière est formée de corpuscules dont certains ont la propriété de s’attirer ou de se
repousser mutuellement ; on dit que ces corpuscules portent une charge. Parmi ces
corpuscules « chargés » figurent essentiellement les électrons qui forment la partie
extérieure des atomes et les protons qui se trouvent dans les noyaux des atomes.
Par convention, nous qualifions de négative la charge d’un électron atomique et de positive
celle d’un proton.
Comme la masse, la charge électrique est une grandeur caractéristique de la matière. À
l’échelle macroscopique, les corps ne portent habituellement aucune charge totale ; nous
disons qu’ils sont neutres. En frottant certains corps, ils deviennent chargés. L’expérience
montre l’existence de deux types de charge : la charge positive et la charge négative. Des
corps portant des charges de même signe se repoussent et des corps portant des charges
de signes opposés s’attirent.
La charge la plus petite qui puisse se manifester est appelée charge élémentaire, on la
représente par e et vaut 1, 6 . 10 19 C (Coulomb).
La charge de l’électron : q e  e  1, 6 . 10 19 C
La charge du proton : q p   e  1, 6 . 10 19 C .
Un atome de numéro atomique Z possède Z électron liés à un noyau contenant Z protons
d’où une charge globale nulle : on dit que l’atome est électriquement neutre.

NB :
Un atome ayant perdu ou gagné un ou plusieurs électrons se transforme en un édifice
atomique chargé appelé ion. Dans le premier cas, il s’agit d’un ion positif (exemple : Na  ) ;
dans le second cas il s’agit d’un ion négatif ( Cl  ).
Dans les solides, les phénomènes électriques sont essentiellement produits par le
déplacement des électrons (masse m e  9 ,1093826 . 10 31 kg ), de diamètre inférieur ou égal à
quelque à 10-15 mètre (  e  10 15 m ).
Un corps solide devient chargé en gagnant ou en perdant des électrons. Les atomes
deviennent alors des ions immobiles. Dans les liquides, les molécules se divisent en deux
ions de charges opposées et qui sont plus ou moins mobiles.
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Protons : diamètre inférieur ou égal à quelque à  p  10 15 m et sa masse
mp  1, 672 . 10 27 kg

1-2 Loi de Coulomb


En 1785, Coulomb a réussi à mesurer la force d’interaction de deux petites boules de
charges q1 et q2 en utilisant une balance de torsion (Fig. 1.1a).
M2

u
M1

Figure 1-2 Force de Coulomb :


a) Dans l’expérience de Coulomb, une charge q1 est portée par une boule P fixe et une charge q2 est
portée par une boule M fixée à l’extrémité d’une tige suspendue à un fil de torsion. L’interaction de ces
charges est déterminée en mesurant l’angle de torsion du fil.
b) Forces d’interaction de deux charges q1 et q2 (de même signe dans le cas de la figure).

Coulomb a mise en évidence que :


- La force est radiale, c’est à dire dirigée selon la droite qui joint les deux charges
- Elle est proportionnelle au produit des charges : attractive si elles sont de signe opposé,
répulsive sinon ;
- Enfin, elle varie comme l’inverse du carré de la distance entre les deux charges.
Soient deux charges q et q’ placées en M et M’ distant de r. Ces charges peuvent être
positives ou négatives. Dans le cas de figure elles sont de même signes. La loi de Coulomb
permet de déterminer la force exercée par q sur q’ : F 1 2 ou F 12 ou encore la force exercé
par q’ sur q : F 2 1 ou F 21 .

Loi de Coulomb :
q1 q 2 q1 q 2
F 1 2  F 12  k 2
u k 3
r
r r
avec M 1 M 2
 M 1 O  OM 2
 OM 1
 OM 2
 r 2  r1  r  r u

1
k   9 . 10 9 ( S . I .) est une constante fonction des unités choisies
4  0
1
   8 , 854 . 10 12 F .m 1 : Permittivité électrique du vide
36  . 10
0 9

D’après le principe d’égalité de l’action et de la réaction, F 12   F 21 .


Cependant les deux forces sont égales en intensité : F 12  F 21
REMARQUES
- La loi de Coulomb s’applique à 2 charges ponctuelles (charge ponctuelle = particule ou
corps chargé dont les dimensions sont négligeables devant la distance d'interaction)
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- La loi de Coulomb s’applique à 2 charges ponctuelles placées dans le vide
Un milieu matériel va modifier la valeur de ϵ0 :

2- CHAMP ET POTENTIEL ELECTROSTATIQUE


2-1 Champ électrostatique
2-1-1 Champ crée par une charge ponctuelle
Toute charge électrique perturbe l’espace environnant en créant en tout point de cet espace
un champ appelé champ électrostatique. Lorsque la distribution est indépendante du temps
(régime permanent), alors le champ crée est appelé champs électrostatique et s’exprime en
V/m (Volt par mètre) :
Considérons une charge ponctuelle q placée en en un point O, cette charge est une
« source » de champ. Le champ crée par la charge ponctuelle q au point P de l’espace situé à
1 q
une distance r de q est : E  . u
4  0 r
2

On rappelle que d’après la loi de Coulomb, une charge ponctuelle q immobile en un point O
exerce sur une autre charge ponctuelle q’, située en P à la distance r, une force
qq 
électrostatique dans le vide: F  k 2
u . On définie le champ électrostatique produit par la
r
charge q au point P par le rapport F / q  ; cette loi permet de caractériser entièrement le
F
champ électrostatique : E  :
q
Propriétés

- Le champ E a la même direction que la force F c'est-à-dire la droite passant par O et P.


- Le champ électrostatique créé par une charge ponctuelle q en un point P de l’espace à la
situé à la distance r de la charge est inversement proportionnel aux carré de la distance
entre q et P (on dit alors que le champ est radial).
- Si q est positif E est dirigé dans le sens de O vers P, si q est négatif E est dirigé dans le
sens P vers O ;
1 q
- Le module du champ est : E  E  .
4  0 r
2

- Le champ électrostatique est non définit au point où se trouve la charge potentielle q (car
lorsque r → 0, E → ∞)

2-1-2 Champ produit par un système de charge ponctuelles qi


La force électrostatique et donc le champ électrostatique obéissent au principe de
superposition : d’une manière générale, le champ crée en un point P par un système de n
charges ponctuelles fixes qi (q1, q2, …, qi,…qn) placées en des points O1, O2, …, Oi, .., Qn est égal
à la somme vectorielle des champs produits par chacune des charges du système
E 1 , E 2 , , E i , , E n

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Figure2.1a : principe de superposition des champs

n n
1 r
Soit le champ résultant : E    q
i
Ei .
4  0
i 3
i 1 i 1 ri
Où ri est la distance du point P à la charge qi ; ri est orienté vers P.

2-1-3 Champ produit par une distribution continue de charge (fil, disque, sphère,
etc)
Considérons une distribution continue de charge.
Le champ produit par une telle distribution s’obtient en s’inspirant du principe de
superposition et en partant de l’expression du champ élémentaire crée par un élément de
champ de charge dq défini autour d’un point S de la distribution.
1 dq
En considérant dq comme une charge ponctuelle on a : d E  . r
4  0
3
r

dq est en général fonction des coordonnées de S. On obtient par la suite le champ E (plus
précisément ses composantes) en procédant à une intégration sur l’ensemble de la
distribution.
- Si la distribution de charge est réalisée linéairement avec une densité linéique de charges
λ et donc pour un élément de longueur dl, l’élément de charge dq de cette distribution
sera dq  dl .

Exemple 1 :
Evaluer le champ crée par un fil rectiligne infini porteur d’une densité linéaire uniforme  en
un point M placé à une distance D du fil.

Résolution

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Exercice2 (distribution linéique de charge)


Un fil semi-circulaire, de centre O et de rayon R, porte une charge λ par unité de longueur
repartie uniformément. Calculer le champ produit en son centre O.

Résolution

- Soit en surface avec une densité surfacique de charge σ et donc dq = σds ;


- Soit en volume avec une densité volumique de charge ρ et donc dq = ρdv

2-2 Potentiel électrostatique


2-2-1 Expression du potentielle
Comme tout champ de forces centrales, le champ électrostatique dérive d’un potentiel
scalaire.
Pour déterminer l’expression de la fonction potentielle, il faut tenir compte de divers cas de
figures :
 La source du champ est une charge ponctuelle unique q
q 1 
Si le champ E est produit par une charge ponctuelle q on a : E   grad  .
4  0 r 
On peut donc dire que le champ électrique E dérive de la fonction scalaire V tel que
q 1
E   grad V avec V  .  Cte .
4  0 r
La fonction scalaire V est appelée fonction potentielle ou tout simplement le potentiel
produit par la charge q (placée en un point O) au point P situé à une distance r (dans le vide).

C une constante d’intégration. On admet par convention qu’il n’y a pas de charge à l’infini, par
conséquent C = 0. On retiendra alors comme expression du potentiel créé par une charge
ponctuelle q :
1 q
V  . (exprimé en volt)
4  0 r
 La source du champ est un ensemble de charges ponctuelles
Soit q i une charge quelconque de cet ensemble ; elle crée en un point P situé à une distance
1 qi
r i de q i un champ E i et un potentiel V i  . .
4  0 ri

L’addition vectorielle des champs E i entraine l’addition des potentiels. Le potentiel total V
est la somme scalaire des potentiels V i :
1 qi
V  V i  . r
i 4  0 i i

 La source du champ est une distribution continue de charge

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Si le champ E est produit par une distribution continue de charge, on considère que chaque
élément de la distribution porte une charge quasi ponctuelle de valeur. On a alors :
1 dq
V 
4  0
 r
(somme étendue à toute la distribution)

- Exemple : distribution linéique de charge


Pour une distribution linéique de charge, dq  dl

1 
V 
4  0
r
l
dl

- Exemple : distribution surfacique de charge


Pour une distribution surfacique, dq  ds

1 ds
V 
4  0
 
S
r

- Exemple : distribution volumique de charge


Pour une distribution volumique de charge, dq  dv

1 d
V 
4  0
  r

2-3 Travail d’une force électrostatique


Le travail élémentaire de la force électrostatique appliquée à une charge q est appliquée à
une charge q est : dW  F .dr  q E .dr . Lorsque la charge se déplace d’un point M à un point
dV
N alors : W MN  q  E .dr  q  dV q  (  grad V .dr  q  dr
dr  q  dV   q (V N  V M )
MN MN MN MN MN

D’où W MN  q (V M  V N ) . Ce travail est fonction des positions M et N est indépendant du


chemin parcouru.
Pour obtenir l’énergie potentielle Ep d’une charge q placée en un point P où règne le potentiel
V(P), on écrit : F  q E   grad E p soit Ep = qV qui correspond au travail dépensé pour

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amener la charge q depuis l’infini (où le potentiel est nul )jusqu’au point P où le potentiel est
V.

2-4 Théorème de Gauss


2-4-1 Enoncé du théorème de Gauss
Le flux du champ électrique E à travers une surface fermée (S) quelconque est égale au
quotient de la charge totale Q intérieur à cette surface par  0 (permitivité du vide) :
Q
   E d S 
 0

Où Q  q i
pour une distribution discontinue de charges ponctuelles qi et Q  dq pour 
une distribution continue de charges avec dq = λdl ou dq = σds ou encore dq = ρdv..

A partir du théorème de Gauss on peut dégager quelques relation fondamentales exprimée


par les équations de Poisson et de Laplace

2-4-2 Equation de Poisson


On considère une distribution volumique de charges de densité volumique ρ dans le vide.
Q 1
D’après le théorème de Gauss,    E d S  
s
0

 0
 dv
v

1
Le théorème de Green indique que :  E d S  div E dv     div E dv    dv
s v v
0
v

D’où l’on déduit l’équation locale du champs E ou D   0 E produit par la distribution



volumique, soit : div E  ou encore div D .
0


De la relation E   grad V il découle div ( grad V )   

0


V   0 (équation de Poisson)
 0

( V est appelé le Laplacien)

2-4-3 Equation de Laplace


Il découle également du théorème de Gauss que dans toute région de l’espace dépourvue de
charges électriques, le flux du vecteur E est conservatif. En effet pour une surface fermée
quelconque de cette région, la charge intérieure étant nulle, le flux électrique sera nui, donc
conservatif. On a :
   E d S 0 et comme  E d S  div E dv avec v le volume délimité par (S), on tire
s s v

l’équation local du champ E dans un espace dépourvu de charges : div E  0 et de la relation


E   grad V on déduit pour un tel espace : V  0 (équation de Laplace)

3- CONDUCTEUR EN EQUILIBRE – CONDENSATEUR


3-1 Conducteur en équilibre
Dans un conducteur en équilibre, des charges en excès ne peuvent se répartir que sur la
surface extérieure. En effet des électrons, en excès dans le volume du conducteur ou sur la

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surface d’une cavité, se repoussent et finissent par s’établir sur la surface extérieure. De
même, un excès de charges positives attire les électrons de la surface extérieure ; ce qui
rend celle-ci chargée positivement. Le champ électrique dans le conducteur doit être nul ;
sinon ce champ déplacerait les électrons de conduction et le conducteur ne serait pas en
équilibre. Le champ étant nul, la relation (1.13) montre que le conducteur est équipotentiel.
Juste à l’extérieur de la surface extérieure, le champ doit être normal à la surface ; car une
éventuelle composante tangentielle déplacerait les charges.

3-2 Condensateur
3-2-1 Définition
Un condensateur est l’association de deux conducteurs en influence totale, appelés
armatures. Soumis à une tension électrique constante U, le condensateur accumule au
niveau de ses armatures des charges électriques de signe opposé Q et  Q que
Q  CV ou Q  CU .

Le symbole d’un condensateur est :

Avec V1 > V2

L’impédance (complexe) d’une capacité :


C

i( t)

u (t)

du
Si u ( t )  U sin( t   ) ; i ( t )  C  CU  sin( t    2 )
dt
( j t  )
U Ue 1
Z   Donc Z 


j ( t  
e
)
I CU 2 jC

3-2-2 Capacité d’un condensateur


dq ( t ) du ( t )
Un condensateur idéal répond à la caractéristique : q(t) = cu(t) et i ( t )  C .
dt dt
Cas d’un condensateur plan,

Les armatures sont des conducteurs plans identiques disposés parallèlement l’un à l’autre.
Elles sont de grandes surfaces S et séparées par une distance e.

Le théorème de Coulomb permet d’obtenir l’expression du champ uniforme E entre armature ;


 Q
soit E  avec  .

0
S
V1 V 2 Q  S
Comme E  C   0

e V1 V 2 e

3-2-3 Association de condensateurs


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 Association de condensateurs en parallèle
L’exemple de d’association de trois condensateurs en parallèle (montage en parallèle)

La même d.d.p. VA – VB existe aux bornes des trois condensateurs de capacités C1, C2 , C3 Le
condensateur équivalent porte la charge Q T  Q 1  Q 2  Q 3 ,
QT
C eq   C1 C 2 C 3 .
VA V B
D’une façon générale, pour un système de n condensateurs de capacités C1, C2 , …, Cn montés
en parallèle, la capacité équivalente est :
n

C eq  C i
i 1

Remarque
Dans le montage en parallèle, on obtient une plus grande capacité sous la même d.d.p.

 Association de condensateurs en série


Considérons trois condensateur de capacités respectives C1, C2 et C3 montés en série (ou en
cascade) :

L’armature interne d’un condensateur est reliée à l’armature externe du suivant et ainsi de
suite. Les armatures extrêmes, qui restent, forment les bornes A et B du condensateur
équivalent de capacité Céq . Soit V A  V B la d.d.p. aux bornes de l’ensemble de ces
condensateur : chaque couple armature interne-armature externe (exemple entouré en
pointillés) forme un conducteur unique auquel on peut appliquer le principe de conservation
de charge (système isolé neutre) et il en découle que toutes les armatures porteront en
valeur absolue, la même charge Q.
Donc en posant que V A  V B égale à la somme des d.d.p. il vient que :
Q Q Q  1 1 1 
VA V B     Q     ce qui montre que l’ensemble est équivalent à un
C1 C2 C3 C1 C 2 C 3 
1 1 1 1
condensateur à un condensateur unique de capacité C 閝 telle que   
C閝 C1 C2 C3
D’où d’une façon générale, pour n condensateurs primitivement neutre de capacité C1, C2, …,
n
1 1
Ci, …, Cn montés en série sous une d.d.p., la capacité équivalente est telle que : 
C閝 i 1 Ci

3-2-4 Energie électrique emmagasinée dans un condensateur chargé


L’énergie électrique emmagasinée correspond à l’énergie nécessaire pour charger le
condensateur en portant sa charge de la valeur zéro (état initial) à la valeur Q (état final) ;
ceci correspond également à l’énergie que le condensateur libère en se déchargeant de Q à
zéro.

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2
Q Q q 1 Q 1 1
W  vdq  dq  . ou encore W  C (V 1 V 2 ) 2  Q (V 1  V 2 ) où V 1  V 2 est la
0 0
C 2 C 2 2
d.d.p. aux bornes du condensateur.

3-2-5 Force d’attraction entre armatures


Cette force d’attraction résulte des charges opposées que portent les armatures du
condensateur. On peut l’exprimer :

o A partir de la densité surfacique de charge


Lorsque les forces élémentaires sont parallèles (cas du condensateur plan), on obtient en
dF  2

utilisant l’expression de la pression électrostatique : P   


dS 2
 2
S
F  PS 
2
o A partir de l’énergie emmagasinée W
On utilise la méthode du travail virtuel qui consiste à supposer un déplacement
élémentaire dx d’une armature et à établir le bilan énergétique de cette opération. Deux
cas de déplacement sont à envisager :

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