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023/024
Faculté des Sciences et Techniques PC1 et MM1 - Semestre 1
Département des Maths Physique UE 1
Cours d’Electrostatique
Chap. 2 : L’électrostatique dans le vide (9h)
Objectifs de ce chapitre :
- Construire un édifice logique, introduisant les notions de charges, champ électrique, différence de
potentielle, et les relations entre ces grandeurs à partir de la loi de Coulomb et du théorème de
superposition.
- Comprendre la physique du solide et les phénomènes intérieurs à la matière.
I. Introduction
Electrostatique : partie de l’électromagnétisme qui étudie les distributions de charges électriques immobiles et
leurs interactions dans le vide.
Un peu d’histoire :
- VIe siècle avant J.C : attraction de petits corps légers par de l’ambre jaune frotté avec un tissu
ambre jaune = « êlektron » en grec.
- XVIIIe, Coulomb établit la forme de l’interaction électrostatique entre deux charges électriques
ponctuelles au repos, un siècle après que Newton eut proposé la loi de l’interaction gravitationnelle
entre des masses ponctuelles.
- XIXe, unification des phénomènes électriques et magnétiques (électromagnétisme), par les équations
de Maxwell.
L’interaction électrostatique joue un rôle majeur dans la cohésion de la matière. Elle est présente dans les
liaisons atomiques, moléculaires et cristallines, dans le noyau …etc. Elle est l’une des forces
fondamentales de l’univers, juste derrière les forces nucléaires, et devant les forces gravitationnelles.
Domaines d’application très larges : fonctionnement des téléviseurs, des transistors, des écrans tactiles,
des microphones, des afficheurs à cristaux liquides, des montres à quartz, des panneaux
électroluminescents, des oscilloscopes, des microscopes électroniques, des accélérateurs de particules,
…etc.
Les forces électriques sont à l’origine de tous les comportements physico-chimiques de la matière. Toute
la physique du solide et le comportement des semi-conducteurs en dépend. Au-delà, et d’une manière
plus fondamentale, charges et champs sont indissociables des grandes interrogations relatives à l’origine
des particules, la symétrie matière/antimatière et la nature même du vide.
1) Triboélectricité
Expérience 1
- boule en sureau ou polystyrène.
- Tiges d’ambre ou en verre frotté
- En (a), les 2 tiges attirent la boule
- En (b), les deux tiges simultanément, rien ne se passe.
Expérience 2
Interprétation :
- l’électricité est transférée d’un corps à un autre par contact
- les corps électrisés exercent des actions mécaniques à distance
- deux corps d’électricité opposée s’attirent, tandis que deux corps de même électricité se repoussent.
Conclusion :
- Au sein de la matière, il existe des particules portant une charge électrique q, positive ou
négative.
- La charge est quantifiée (expérience de Millikan, 1913), et est multiple entier de e, qui représente
la charge élémentaire de l’électron (e=1,6 10-19C)1.
- La charge électrique est capable de se déplacer sous l’effet d’influence extérieure (champ électrique,
…).
- Elle est par ailleurs, caractérisée par son invariance dans les transformations de la mécanique
relativiste d’Einstein (XXème s).
Remarque
- Il existe diverses expériences mettant en jeu le phénomène d’électrisation : la règle électrisée,
l’électroscope, le pendule électrostatique, le filet d’eau dévié, … etc. (à visualiser sur internet).
- Le phénomène de « décharge électrique » vécu lors d’un contact avec un corps étranger est un effet
électrostatique.
- Les éclairs sont aussi un phénomène de décharge électrique résultant d’un effet électrostatique.
Vidéo : expériences électrostatiques
1L’unité de la charge est le coulomb C. C’est la quantité de charge transportée par un courant de 1 Ampère pendant 1 seconde (Q = I x t). 1
C = 6,25 1018 e.
- Les isolants (diélectriques) sont des matériaux dans lesquels les porteurs de charges ne peuvent
pas se déplacer librement. Ils restent là où ils sont, accrochés à un atome ou à une molécule. (ex :
papier, verre, ambre, matière plastique, l’air…).
- Les conducteurs sont des matériaux dans lesquels les porteurs de charges peuvent de déplacer
librement dans le volume du matériau. (ex : les métaux (Cu, Or, Ag, Al, …), les solutions acides, les
plasmas, …)
- Un semi-conducteur est un intermédiaire entre conducteur et isolant. Sa conductivité dépend des
conditions physiques extérieures (température, lumière,..). ex : Si, Ge, C, GaAs. Les cellules solaires,
les composants électroniques (Diode, transistor…) et microélectroniques, sont fabriqués à base de
semi-conducteurs.
- Les supraconducteurs sont des conducteurs dont la résistance interne tend vers zéro dans
certaines situations à basse température (YBa2Cu3O7, Bi2CaSr2Cu2O9 , plomb, mercure…)
que A1 A2 r er .
F 12 est l’action de la charge placée en A1 sur A2.
F 21 est l’action de la charge placée en A2 sur A1.
Coulomb a étudié les interactions entre ces deux charges dans le vide. Il a trouvé que la force électrostatique
subie par q 2 (exercée par q1 sur q 2 ) suit la relation :
point d'application : A 2
1 q1 q 2 d'intensité 1 q1 q2
F12 er
4 0 r 2
4 0 r2
direction : droite A A
1 2
sens A1 A 2
- C’est la force de Coulomb
1
- 0 est la permittivité du vide. Elle est telle que : 9.10 9 S.I.
4 0
La force F12 est attractive si q1 et q 2 sont de signe contraire, et répulsive si elles sont de même signe.
Par ailleurs, la loi de l’action et de la réaction étant vérifiée en électrostatique, la force subie par la charge q1
(exercée par q 2 sur q1 ) est :
F21 F12 Principe de l’action et de la réaction de la mécanique classique
Il a été vérifié que dans un échantillon de 1 mm3 de volume, il existe un très grand nombre de charges
élémentaires. Par exemple, dans 1mm3 d’oxygène, dans les conditions normales de température et de pression, il
existe 8,6 1027 charges élémentaires.
Si la matière apparaît neutre à notre échelle, c’est parce qu’il existe une compensation rigoureuse entre charges
positives et charges négatives. C’est ainsi que chaque atome d’oxygène possède 8 électrons et 8 protons dans un
volume de l’ordre de 10-30 cm3.
Dans la pratique, il n’est pas possible de distinguer individuellement des charges ponctuelles ; on introduit alors la
notion de densité de charge électrique :
dq d
Densité de charge linéique : Q dq d L
L
Le champ électrostatique est la quantité vectorielle E , définie à partir de la loi de Coulomb comme suit :
1 q1q2
F12 er
4 0 r 2
F12 1 q1
er E
q2 4 0 r 2
Le rapport
F12
E ne dépend pas de la charge q 2 , il dépend uniquement de la charge q1 : c’est le champ
q2
électrique créé par la charge q1 au point A2 distant de r . Son unité, dans le SI, est le Volt/mètre (V/m).
De façon générale, le champ créé par une charge q en tout point M de l’espace distant de r s’écrit :
point d'application : M
intensité 1 q
E 4 0 r 2
direction : droite OM
sens O M si q 0, sinon linverse
Si nous plaçons une charge q au point M , elle subit la force de Coulomb F qui s’écrit :
qq le sens de F dépend du signe de la charge q .
F er qE
4 0 r 2
Remarque : on constate que le champ électrique produit au point O, où se trouve la charge q, est infini.
Ceci soulève la question de la validité du modèle de la charge ponctuelle.
Pour un ensemble de charges ponctuelles (distribution de charges discrètes), le champ est donné par le principe
de superposition :
E ( M ) Ei
i
1 dq
dE( M ) er
4 0 r 2
Le champ total créé par la distribution au point M est obtenu en remplaçant la somme discrète par une somme
continue (l’intégrale) :
1 dq
E ( M ) dE ( M ) r er
4 0 2
1) Exemple N°1
Calculer le champ électrostatique créé par une spire portant une densité linéaire de charge, en un point M
appartenant à l’axe de la spire ; cte 0 .
a) Système de coordonnées : l’axe (Oz) est un axe de révolution utilisation des coord. cylindriques
e , e , e
z
Donc E E(z ) .
R z
E ez
2 0 R z 2
3
2 2
2) Exemple N°2
Calculer le champ électrique produit par un fil infini uniformément chargé, en tout point M de l’espace ;
avec cte 0 .
a) coordonnées cylindriques M , , z
b) La révolution d’angle et la translation selon l’axe Oz
sont des éléments de symétrie. D’après le Principe de Curie :
E , , z E
c) e , e , e , e sont 2 plans de symétrie passant par OM :
z
E Ee
d) Calcul :
A refaire à la maison E(z)
1 dq
dE er
4 0 r 2
1 dz
dE cos e
4 0 r 2
z
cos tg dz d
r cos2
1 cos d
dE e
4 0
2
E
4 0
cos d e
2 0
e
2
Une ligne de champ est par définition une courbe orientée telle que sa tangente en chaque point a la même
direction et le même sens que le champ E .
Lignes de champ d’une charge Lignes de champ d’une charge Lignes de champ de charges de signes
positive négative opposés
Remarques
- Un champ électrique est dit uniforme, s’il est identique en tout point de
la région considérée, c’est-à-dire qu’il est constant en intensité, en
direction et en sens.
- Les lignes de champ d’un champ électrique uniforme sont parallèles
L’équation d’une ligne de champ électrique est déterminée en exprimant la colinéarité entre le vecteur
déplacement élémentaire d et le champ E . En coordonnées cartésiennes, cela donne l’équation suivante :
Ed 0
Ex dx E y dz Ez dy dx dy dz
E y dy Ez dx Ex dz 0
Ex E y Ez
Ez dz Ex dy E y dx
Conclusion
- Les lignes de champ d’un champ électrique fournissent une topographie du champ dans l’espace.
- Les lignes de champ d’un champ électrique ne peuvent jamais se croiser ni se fermer car en chaque
point la direction du champ est unique.
1 q 1 q
E( M ) e r
4 0 r 2 r
4 0 r 3
1
En posant K
4 0
On a : E K q.x ; E K q. y ; E K q.z
x 3 y 3 z 3
x y2 z2 x y2 z2 x y2 z2
2 2 2
2 2 2
ex ey ez
E z E y E E E E
e x z x e y y x
e z
rot E E
x y z y z x z x y
Ex Ey Ez
3q.z. y 3q.z. y
rot E K 5 5 ex ........
x2 y 2 z 2
2 2
x 2
y 2
z 2
0
Conséquence :
On montre aisément que si rot E 0 , alors une fonction scalaire V, telle que E gradV . En
effet : rot E E .V 0
NB : L’origine du signe (-) sera expliquée au paragraphe VIII.5
Conclusion :
- rot E 0 E gradV Relation locale entre champ et potentiel
- V est appelé Potentiel électrostatique ou potentiel scalaire. On dit que le champ électrique
dérive d’un potentiel scalaire.
- E et V sont respectivement le champ électrique et le potentiel électrique produits par la charge q en
tout point M de l’espace. L’unité du potentiel est le volt (V).
Une charge q crée un champ électrique E en tout point de l’espace. Ce champ s’écrit :
1 q
E (M ) er
4 0 r 2
Le système d’étude présente une symétrie sphérique que l’on retrouve dans le champ.
Ecrivons maintenant le gradient en coordonnées sphériques :
V 1 V 1 V
gradV er e e
r r r sin
On a alors : E gradV
1 q V 1 V 1 V
e er e e
4 0 r 2 r
r r r sin
1 q V
Par identification :
4 0 r 2
r
Remarque
Un petit élément dq d’une distribution de charge continue crée un potentiel élémentaire dV qui s’écrit :
1dq 1 dq
dV V ( M ) dV
4 0 r 4 0 r
Avec dq dV / dS / d
Maintenant, nous sommes capables de calculer le potentiel et le champ électrique créés par toute distribution de
charges. Nous remarquerons toutefois qu’il est plus commode de calculer le potentiel en premier.
V ln cte
2 0
Remarque :
- Il n’est pas possible de trouver la constante cte avec la condition V 0 . Ce genre de difficulté
se rencontre à chaque fois que le modèle physique porte des charges à l’infini.
- Lorsque 0 , E et V divergent, ce qui est physiquement inacceptable. Ce problème apparait
également à chaque fois que le modèle physique portera des charges linéaires.
5) Surfaces équipotentielles
Une surface équipotentielle est l’ensemble des points de l’espace de même potentiel électrique. Donc pour tout
déplacement élémentaire d sur cette surface, dV 0
1) Le champ électrique peut être déterminé par la méthode directe ou en utilisant la relation locale
E gradV , si V est connu.
2) Nous avons déjà établi au paragraphe VI que le champ électrique s’éloigne d’une charge
positive et s’approche d’une charge négative. Autrement dit, le champ électrique se dirige
vers les potentiels décroissants. En effet, sur une ligne de champ de longueur d , si E est
la norme du champ tangent à cette ligne :
dV gradV .d E.d E.d 0 Le potentiel est décroissant.
Remarque : si E gradV , alors le champs se dirigerait d’une charge négative vers une charge positive,
ce qui est absurde.
4) La circulation du champ électrique d’un point A à un point B ne dépend pas du chemin suivi, elle dépend
seulement du potentiel aux points A et B. En effet :
B B B
E.d V ( A) V ( B)
A
Soit une couronne circulaire de centre O, de rayon intérieur R1, de rayon extérieur R2, porté par un axe de
révolution (Oz). La densité de charge surfacique est uniforme.
1) déterminer les plans de symétrie du système
2) calculer le champ électrique créé en un point M de l’axe (Oz)
3) tracer et interpréter la courbe de E(z) :
a. lorsque R1 tend vers zéro
b. lorsque R2 tend vers l’infini et R1 0
c. quand R1=0 et R2 tend vers l’infini.
4) calculer le potentiel créé au point M, en utilisant
deux méthodes
1) Tous les plans passant par l’axe (OM) sont des plans
de symétrie pour la distribution.
2)
E ez E ez
4 0 r z2 2 0 r z2
3 3
2 2 2 2
R1
z 1 1 e
E
2 0 R z2 R1 z
2
z
2 2
2
E E z ez
maximum.
3) Les courbes :
- R1 0 (disque plein) E ( z ) z
z
2 0
R2
2
z2 z
- R1 0 ; R2 (disque creux)
z
E( z)
1
2 0 R z
2 2
Le champ est bien défini au centre. En effet, c’est le vide.
z
- R1 0 et R2 (plan infini) E ( z )
2 0 z
On retrouve la discontinuité 0 .
V (M )
2 0
R2 2 z 2 R12 z 2
- méthode par E gradV :
V 1 V V z 1 1 e
E e e ez
z 2 0 R z2 R1 z
2
z
2 2
2
z z dz
V Edz
2 0
R 2
2
z2 R1 z
2 2
V
2 0
R2 2 z 2 R12 z 2 cte
cte ? R2 2 z 2 R12 z 2
cte 0
lim V ( z ) lim cte 0
z z 2 0 R2 2 z 2 R12 z 2
V
2 0
R2 2 z 2 R12 z 2
Pour R1 0 disque plein
V ( z)
2 0
R2 2 z 2 z
Le potentiel électrique est toujours défini à la traversée d’une
surface chargée (z=0). En effet, c’est toujours le cas pour un
champ scalaire contrairement au champ vectoriel.
1) Angle solide
r
est un vecteur à flux conservatif.
r3
Conclusion :
Toutes surfaces introduites dans le cône et s’appuyant sur ses génératrices ont le même angle solide.
L’angle solide sous lequel on observe une surface fermée à partir
d’un point extérieur est toujours nul.
r er .ndS dS r 2 sin d d
d 3 dS 2
r r2 r r2
2
sin d d 2 (1 cos ) Angle solide d’une
0 0
calotte sphérique
Pour une sphère : , d’où 4
Conséquence : l’angle solide sous lequel on voit une surface quelconque fermée à partir de son centre
ou d’un point intérieur sera toujours égal à 4 . En effet, une surface fermée peut toujours être
contenue dans une sphère et donc aura le même angle solide.
2) Théorème de Gauss
Considérons une charge ponctuelle q, elle crée un champ électrique en tout point de l’espace. Etudions le flux de
ce champ à travers une surface fermée, appelée surface de Gauss SG:
q er q r q
E.dS
4 0 r 2
.dS =
4 0 r 3
dS =
4 0
2 cas se présentent :
0 0
Maintenant, considérons une distribution de charge q1, q2 ,....qi à l’intérieur d’une surface fermée. D’après le
principe de superposition , le flux s’écrit :
qi
E.dS = E .dS
i
i
i 0
Ce résultat constitue le théorème de Gauss.
Le flux du champ électrostatique produit par une distribution de charge donnée à travers une surface
FERMEE SG est égal au produit par 1 0 de la somme algébrique des charges situées à l’intérieur de
cette surface SG.
1
Q
E.dSG qi
0 i charges 0
intérieures
1
Pour une distribution continue le théorème s’écrit : E.dSG dq
0
Remarques :
o l’enjeu du théorème de Gauss réside sur le choix de la surface de Gauss SG. Cette surface doit
être choisie de manière à simplifier les calculs du champ électrique. Pour cela, il est préférable de
choisir une surface de Gauss équipotentielle, les mêmes symétries que le champ électrique.
o Le calcul du champ électrique par la méthode du théorème de Gauss est pertinent lorsque la
distribution de charge possède un haut degré de symétrie.
A/ Calculer le champ électrique créé par une sphère de rayon R, uniformément chargée en surface, en tout point.
La surface de Gauss est une sphère de rayon r.
R 2
E( r ) E( r ) E( r )er
0r 2
charge à l’intérieur.
E E
E (Champ à la surface de tout conducteur : voir TD2
2 2 0
EXE9)
B/ EXE en classe : Calculer le champ électrique créé par une sphère de rayon R, uniformément chargée en
volume, en tout point de l’espace. En déduire le potentiel. Tracer l’allure de la courbe de E.
R 3 r R
Résultats : pour r>R : E ; pour r<R : E ; pour r=R : E
3 0 r 2
3 0 3 0
R R2
3R r ; pour r=R : V 3
3
pour r>R : V ; pour r<R : V
2 2
3 0 r 6 0 0
E
R
30
O R r
Le champ est toujours continu pour une distribution volumique de charge ; en effet, E R E R .
4) Les formes locales du théorème de Gauss
div E Équation locale du théorème de Gauss
0
rot E 0
Les deux équations différentielles constituent les équations de Maxwell de l’électrostatique dans le
div E
0
vide. Elles régissent toutes les lois de l’électrostatique en régime permanent.
Mais aussi :
M div( gradV )
div E
0 0
V 0 Équation de Poisson
0
E2 E1 n
0 12
EXE en classe : retrouver le champ électrique créé par une charge q en tout point de l’espace en appliquant
les 3 méthodes (calcul direct, théorème de Gauss, équation locale du théorème de Gauss).
Un dipôle élémentaire est constitué par l’ensemble de deux charges identiques mais de signes
opposés, situées à faible distance l’une de l’autre.
On définit le Moment Dipolaire électrique P par la quantité :
C’est une grandeur vectorielle dirigée de –q vers +q et portée par l’axe du dipôle (AB). Son unité est le C.m ou le
Debye (D), avec 1D=3,3 10-30 C.m.
L’introduction de la notion de dipôle électrostatique est fondamentale en physique et en particulier en
électromagnétisme. En effet, elle permet de décrire le comportement physico-chimique de certaines molécules
polaires (H2O, HCl, NH3, CO…) lorsqu’elles sont soumises à un champ électrique extérieur. En chimie, certaines
liaisons entre molécules peuvent être expliquées en modélisant ces molécules par un dipôle (par exemple, liaison
hydrogène).
4 r 4r
d
L’approximation dipolaire consiste à dire que puisque r d , alors 0 . En première approximation,
r
2
d d
nous pouvons négliger le terme d’ordre 2 en , on obtient ensuite par un développement limité :
r r
12
1 1 d 1 1d
1 cos (1 cos )
AM r r r 2r
12
1 1 d 1 1d
1 cos (1 cos )
BM r r r 2r
2
(Rappel : développement limité : (1 x) 1 x ( 1) x ... quand x 0 voir Chap i.)
2!
V V V
E gradV er e e Er er E e E e
r r r sin
0
2 P cos P sin
Er ; E
4 0 r 3 4 0 r 3
Démontrer que :
1 ( P.r )r P
E 3 5 3
4 0 r r
Remarque : Si plusieurs moments dipolaires agissent sur un système, alors le moment total est la somme
des moments individuels.
M( F ) OB F et M ( F ) OA F .
F F 0,
Mais la somme des moments :
M( F ) M ( F ) M ( F )
OB ( F ) OA F
OB F OA ( F )
AO OB qE
qAB E P E 0
Il y a donc rotation du couple autour de l’axe passant par O et perpendiculaire à (AB). On dit qu’il y a
polarisation.
A l’équilibre : M( F ) 0
PE 0 P // E le dipôle s’aligne sur le champ électrique.
2 cas :
- soit 0 : équilibre stable
- soit : équilibre instable