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UNIVERSITE DES COMORES A.U.

023/024
Faculté des Sciences et Techniques PC1 et MM1 - Semestre 1
Département des Maths Physique UE 1

Cours d’Electrostatique
Chap. 2 : L’électrostatique dans le vide (9h)

Objectifs de ce chapitre :

- Construire un édifice logique, introduisant les notions de charges, champ électrique, différence de
potentielle, et les relations entre ces grandeurs à partir de la loi de Coulomb et du théorème de
superposition.
- Comprendre la physique du solide et les phénomènes intérieurs à la matière.

I. Introduction

Electrostatique : partie de l’électromagnétisme qui étudie les distributions de charges électriques immobiles et
leurs interactions dans le vide.

 Un peu d’histoire :
- VIe siècle avant J.C : attraction de petits corps légers par de l’ambre jaune frotté avec un tissu 
ambre jaune = « êlektron » en grec.
- XVIIIe, Coulomb établit la forme de l’interaction électrostatique entre deux charges électriques
ponctuelles au repos, un siècle après que Newton eut proposé la loi de l’interaction gravitationnelle
entre des masses ponctuelles.
- XIXe, unification des phénomènes électriques et magnétiques (électromagnétisme), par les équations
de Maxwell.

 L’interaction électrostatique joue un rôle majeur dans la cohésion de la matière. Elle est présente dans les
liaisons atomiques, moléculaires et cristallines, dans le noyau …etc. Elle est l’une des forces
fondamentales de l’univers, juste derrière les forces nucléaires, et devant les forces gravitationnelles.

 Domaines d’application très larges : fonctionnement des téléviseurs, des transistors, des écrans tactiles,
des microphones, des afficheurs à cristaux liquides, des montres à quartz, des panneaux
électroluminescents, des oscilloscopes, des microscopes électroniques, des accélérateurs de particules,
…etc.

 Les forces électriques sont à l’origine de tous les comportements physico-chimiques de la matière. Toute
la physique du solide et le comportement des semi-conducteurs en dépend. Au-delà, et d’une manière
plus fondamentale, charges et champs sont indissociables des grandes interrogations relatives à l’origine
des particules, la symétrie matière/antimatière et la nature même du vide.

II. Fonds expérimentaux

1) Triboélectricité

Expérience classique : après avoir frotté un bâton en verre avec de la


laine, le bâton attire des corps légers. C’est la triboélectricité.

 Expérience 1
- boule en sureau ou polystyrène.
- Tiges d’ambre ou en verre frotté
- En (a), les 2 tiges attirent la boule
- En (b), les deux tiges simultanément, rien ne se passe.

Cours d’Electrostatique - Ch. 2 Auteur : Dr Salim Ahmed Ali 1


Interprétation : les deux tiges portent une électricité car elles
sont capables d’attirer un corps neutre. Mais ces deux
électricités sont opposées car elles s’annihilent quand elles
agissent ensemble. Le verre porte l’électricité positive, et
l’ambre négative. Cette répartition est explicitée dans la série
triboélectrique décrite ci-contre. En effet, si on frotte ensemble
deux matériaux de la liste, celui qui est le plus haut dans la
liste est électrisé positivement, celui en dessous négativement.

Conclusion : La matière est porteuse d’une électricité. La


matière est neutre électriquement parce qu’il y a
compensation parfaite entre les charges électriques positives
et négatives.

 Expérience 2

- En (a), 2 boules en polystyrène mises en


contact l’une avec du verre et l’autre avec de
l’ambre frottés (elles sont électrisées).
- En (b), les 2 boules électrisées s’attirent. Une
fois le contact réalisé, elles reviennent à leur
position d’équilibre.
- En (c), 2 boules mises en contact avec le
même matériau frotté
- En (d), les 2 boules se repoussent.

Interprétation :
- l’électricité est transférée d’un corps à un autre par contact
- les corps électrisés exercent des actions mécaniques à distance
- deux corps d’électricité opposée s’attirent, tandis que deux corps de même électricité se repoussent.

Conclusion :
- Au sein de la matière, il existe des particules portant une charge électrique q, positive ou
négative.
- La charge est quantifiée (expérience de Millikan, 1913), et est multiple entier de e, qui représente
la charge élémentaire de l’électron (e=1,6 10-19C)1.
- La charge électrique est capable de se déplacer sous l’effet d’influence extérieure (champ électrique,
…).
- Elle est par ailleurs, caractérisée par son invariance dans les transformations de la mécanique
relativiste d’Einstein (XXème s).

 Remarque
- Il existe diverses expériences mettant en jeu le phénomène d’électrisation : la règle électrisée,
l’électroscope, le pendule électrostatique, le filet d’eau dévié, … etc. (à visualiser sur internet).
- Le phénomène de « décharge électrique » vécu lors d’un contact avec un corps étranger est un effet
électrostatique.
- Les éclairs sont aussi un phénomène de décharge électrique résultant d’un effet électrostatique.
 Vidéo : expériences électrostatiques

 Exercice : Chercher et Interpréter l’expérience du « pendule électrostatique ».

1L’unité de la charge est le coulomb C. C’est la quantité de charge transportée par un courant de 1 Ampère pendant 1 seconde (Q = I x t). 1
C = 6,25 1018 e.

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2) Définition électrique des matériaux

- Les isolants (diélectriques) sont des matériaux dans lesquels les porteurs de charges ne peuvent
pas se déplacer librement. Ils restent là où ils sont, accrochés à un atome ou à une molécule. (ex :
papier, verre, ambre, matière plastique, l’air…).
- Les conducteurs sont des matériaux dans lesquels les porteurs de charges peuvent de déplacer
librement dans le volume du matériau. (ex : les métaux (Cu, Or, Ag, Al, …), les solutions acides, les
plasmas, …)
- Un semi-conducteur est un intermédiaire entre conducteur et isolant. Sa conductivité dépend des
conditions physiques extérieures (température, lumière,..). ex : Si, Ge, C, GaAs. Les cellules solaires,
les composants électroniques (Diode, transistor…) et microélectroniques, sont fabriqués à base de
semi-conducteurs.
- Les supraconducteurs sont des conducteurs dont la résistance interne tend vers zéro dans
certaines situations à basse température (YBa2Cu3O7, Bi2CaSr2Cu2O9 , plomb, mercure…)

III. Loi de Coulomb : étude quantitative

Considérons deux particules chargées immobiles, supposées


ponctuelles, placées dans le vide en A1 et A2 tels

que A1 A2  r er .
F 12 est l’action de la charge placée en A1 sur A2.
F 21 est l’action de la charge placée en A2 sur A1.

Coulomb a étudié les interactions entre ces deux charges dans le vide. Il a trouvé que la force électrostatique
subie par q 2 (exercée par q1 sur q 2 ) suit la relation :

point d'application : A 2

1 q1 q 2 d'intensité 1 q1 q2
F12  er 
4 0 r 2
4 0 r2 
direction : droite  A A 
 1 2

sens A1  A 2
- C’est la force de Coulomb
1
- 0 est la permittivité du vide. Elle est telle que :  9.10 9 S.I.
4 0
La force F12 est attractive si q1 et q 2 sont de signe contraire, et répulsive si elles sont de même signe.
Par ailleurs, la loi de l’action et de la réaction étant vérifiée en électrostatique, la force subie par la charge q1
(exercée par q 2 sur q1 ) est :
F21   F12 Principe de l’action et de la réaction de la mécanique classique

IV. Cas de plusieurs charges en interaction : principe de Superposition

Soit un ensemble de 3 charges q1 , q2 , q3 de même signe. Intéressons nous aux


forces subies par la charge q 3 . Le principe de superposition établit que la force
électrostatique qui s’exerce sur la charge q 3 est la somme des forces électrostatiques
exercées par chaque charge seule sur q3 :
F3  F13  F23

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V. Distribution de charges

Il a été vérifié que dans un échantillon de 1 mm3 de volume, il existe un très grand nombre de charges
élémentaires. Par exemple, dans 1mm3 d’oxygène, dans les conditions normales de température et de pression, il
existe 8,6 1027 charges élémentaires.
Si la matière apparaît neutre à notre échelle, c’est parce qu’il existe une compensation rigoureuse entre charges
positives et charges négatives. C’est ainsi que chaque atome d’oxygène possède 8 électrons et 8 protons dans un
volume de l’ordre de 10-30 cm3.
Dans la pratique, il n’est pas possible de distinguer individuellement des charges ponctuelles ; on introduit alors la
notion de densité de charge électrique :

e  dq d Densité de charge volumique : Q   dq  e  d  eV


V

  dq dS Densité de charge surfacique : Q   dq    dS   S


S

  dq d  
Densité de charge linéique : Q  dq   d   L
L

VI. Champ électrostatique

Le champ électrostatique est la quantité vectorielle E , définie à partir de la loi de Coulomb comme suit :

1 q1q2
F12  er
4 0 r 2
F12 1 q1
 er  E
q2 4 0 r 2

Le rapport
F12
 E ne dépend pas de la charge q 2 , il dépend uniquement de la charge q1 : c’est le champ
q2
électrique créé par la charge q1 au point A2 distant de r . Son unité, dans le SI, est le Volt/mètre (V/m).

1) Champ électrostatique produit par une seule charge ponctuelle

De façon générale, le champ créé par une charge q en tout point M de l’espace distant de r s’écrit :

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1 q
E (M )  er
4 0 r 2

 Caractéristiques du champ électrique

point d'application : M

intensité 1 q

E 4 0 r 2
direction : droite  OM 

sens O  M si q  0, sinon linverse

Si nous plaçons une charge q  au point M , elle subit la force de Coulomb F qui s’écrit :
qq  le sens de F dépend du signe de la charge q  .
F er  qE
4 0 r 2

 Remarque : on constate que le champ électrique produit au point O, où se trouve la charge q, est infini.
Ceci soulève la question de la validité du modèle de la charge ponctuelle.

2) Champ électrostatique produit par un ensemble de charges discernables

Pour un ensemble de charges ponctuelles (distribution de charges discrètes), le champ est donné par le principe
de superposition :

E ( M )   Ei
i

3) Champ électrostatique produit par une distribution de charge continue

Lorsque la distribution de charge est continue, le champ électrostatique est


obtenu en divisant la source en des charges élémentaires dq . Chacune de

ces charges produit un champ élémentaire dE en un point M de l’espace et


qui s’écrit :

1 dq
dE( M )  er
4 0 r 2

Le champ total créé par la distribution au point M est obtenu en remplaçant la somme discrète par une somme
continue (l’intégrale) :
1 dq
E ( M )   dE ( M )  r er
4 0 2

Avec dq  d (ligne chargée)


dq  dS (surface chargée)
dq  e d (volume chargé)
 Exemple

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Calculons le champ électrique produit par une sphère de rayon R, portant une densité de charge volumique
 e uniformément répartie, en tout point M de l’espace tel que OM  R :

- Le système de coordonnées sphériques est le mieux


adapté
- Il existe une infinité de plan de symétrie passant par
M (axe OM), alors la direction du champ électrique
total (un vrai vecteur) est donnée par l’intersection
de ces plans : soit la direction (OM).
- Les rotations d’angle  et  laissent le système
invariant, donc d’après le Principe de Curie, le
champ électrique total ne dépendrait que de la
variable r, E  r , ,    E  r 
- Calcul :
1 dq
dE i ( M )  ei
4 0 PM 2
1 dq
dE ( M )  cos  er
4 0 PM 2
1 e d cos
4 0  PM 2
E (M )  er

 r 2 sin  cos  dr d d


E (M )  e  er
4 0 PM 2
e R  2 r 2 sin  cos  dr d d
4 0  
E (M )  2
er
0 0 0
PM

Avec r 2  OM 2  r 2  PM 2  2r PM cos 

VII. Illustration du calcul du champ électrostatique

1) Exemple N°1

Calculer le champ électrostatique créé par une spire portant une densité linéaire de charge, en un point M
appartenant à l’axe de la spire ;   cte  0 .

 Méthode de résolution selon 4 étapes

a) Système de coordonnées : l’axe (Oz) est un axe de révolution  utilisation des coord. cylindriques
e , e , e 
  z

b) Réduction des variables : depuis le point d’observation M, la


distribution est invariante par une rotation θ autour de l’axe
(Oz) ; elle est indépendante de  également, puisque  =0
pour le point M et  = R pour la distribution. D’après le
principe de Curie, les effets ne dépendront ni de θ ni de  .

Donc E  E(z ) .

c) Direction du champ :  une infinité de plans de symétrie


passant par OM. Leur intersection donne la direction du

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Avec. E(R)
champ : E  Eez

d) Calcul : A refaire à la maison


1 dq 1 d
dE   e  er
4 0 r 2 r
4 0 r 2  dE z
 cos   dE   r
1 d 1 d  
dE  cos  ez  zez  r  R2  z 2 
4 0 r 2
4 0 r 3  
 2 zRd  z
E   dE    2 R
4 0 0  R 2  z 2  4 0  R2  z 2 
3 3
2 2

R z
E ez
2 0 R  z 2 
3
2 2

 Remarque : E(O)  0 : tous les champs en ce point s’annihilent.

2) Exemple N°2

Calculer le champ électrique produit par un fil infini uniformément chargé, en tout point M de l’espace ;
avec   cte  0 .

a) coordonnées cylindriques M   ,  , z 
b) La révolution d’angle  et la translation selon l’axe  Oz 
sont des éléments de symétrie. D’après le Principe de Curie :
E   , , z   E   
c)  e , e  , e , e  sont 2 plans de symétrie passant par OM :
 z  

E  Ee
d) Calcul :
A refaire à la maison E(z)
1 dq
dE   er
4 0 r 2
1  dz
dE  cos  e
4 0 r 2
 z 
cos   tg  dz  d
r  cos2 
1  cos  d
dE  e
4 0 
 2
 
E 
4 0   
cos  d e 
2 0 
e
2

3) Lignes de champ électrique

Une ligne de champ est par définition une courbe orientée telle que sa tangente en chaque point a la même
direction et le même sens que le champ E .

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Autrement dit, la direction des lignes de champ en un point correspond à la direction du champ électrique en ce
même point. C’est aussi la direction de la force subie par une charge positive placée en ce point.
Le sens des lignes de champ est signalé par une flèche.
De cette description, nous retenons que les lignes de champ partent d’une charge positive, et se dirigent vers
une charge négative.

Lignes de champ d’une charge Lignes de champ d’une charge Lignes de champ de charges de signes
positive négative opposés

 Remarques

- Un champ électrique est dit uniforme, s’il est identique en tout point de
la région considérée, c’est-à-dire qu’il est constant en intensité, en
direction et en sens.
- Les lignes de champ d’un champ électrique uniforme sont parallèles

 Equation de ligne de champ électrique

L’équation d’une ligne de champ électrique est déterminée en exprimant la colinéarité entre le vecteur
déplacement élémentaire d et le champ E . En coordonnées cartésiennes, cela donne l’équation suivante :

Ed 0
Ex dx  E y dz  Ez dy  dx dy dz
 
E y  dy   Ez dx  Ex dz   0
  
Ex E y Ez
Ez dz  Ex dy  E y dx 

 Conclusion

- Les lignes de champ d’un champ électrique fournissent une topographie du champ dans l’espace.
- Les lignes de champ d’un champ électrique ne peuvent jamais se croiser ni se fermer car en chaque
point la direction du champ est unique.

Pour observer des lignes de champ, on peut consulter l’adresse ci-dessous :


http://www.google.fr/search?q=ligne+de+champ+%C3%A9lectrique&hl=fr&prmd=imvns&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=FoN-
UMXpGqeQ4gTo6oHgDQ&ved=0CDgQsAQ&biw=1028&bih=559

VIII. Notion de Potentiel électrostatique

1) Définition du potentiel électrostatique

Soit une charge q, placée dans l’espace. Le champ électrique produit


par cette charge s’écrit :

1 q 1 q
E( M )  e  r
4 0 r 2 r
4 0 r 3

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r  OM  xe x  y e y  z e z

r  OM  x 2  y 2  z 2  1
2

1
En posant K
4 0
On a : E  K q.x ; E K q. y ; E K q.z
x 3 y 3 z 3

x  y2  z2  x  y2  z2  x  y2  z2 
2 2 2
2 2 2

ex ey ez
     E z  E y   E E   E E
e x   z  x e y   y  x

e z
rot E    E     
x y z   y z   x z   x y 
Ex Ey Ez

 
 3q.z. y 3q.z. y 
rot E  K  5  5  ex  ........
  x2  y 2  z 2   
2 2

x 2
 y 2
 z 2 
 
0

Ainsi rot E  0  la charge q : Equation de Maxwell

 Conséquence :
On montre aisément que si rot E  0 , alors  une fonction scalaire V, telle que E   gradV . En
effet : rot E    E    .V  0  
NB : L’origine du signe (-) sera expliquée au paragraphe VIII.5

 Conclusion :
- rot E  0  E   gradV  Relation locale entre champ et potentiel
- V est appelé Potentiel électrostatique ou potentiel scalaire. On dit que le champ électrique
dérive d’un potentiel scalaire.
- E et V sont respectivement le champ électrique et le potentiel électrique produits par la charge q en
tout point M de l’espace. L’unité du potentiel est le volt (V).

2) Potentiel électrique créé par une charge ponctuelle

Une charge q crée un champ électrique E en tout point de l’espace. Ce champ s’écrit :
1 q
E (M )  er
4 0 r 2
Le système d’étude présente une symétrie sphérique que l’on retrouve dans le champ.
Ecrivons maintenant le gradient en coordonnées sphériques :

V 1 V 1 V
gradV  er  e  e
r r  r sin  
On a alors : E   gradV
1 q  V 1 V 1 V 
e   er  e  e 
4 0 r 2 r
 r r  r sin   
1 q V
Par identification : 
4 0 r 2
r

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Par intégration : 1 q 1 q
V   dr   cte
4 0 r 2
4 0 r
On admet que : V ()  0 ; car il n’y a pas de charges à l’infini.

D’où : 1 q potentiel créé par une charge ponctuelle q au point M.


V (M ) 
4 0 r

 Remarque

 Pour un ensemble de charges discrètes, le principe de superposition s’applique aussi au potentiel :


V  M    Vi  M 
nb de charge

3) Potentiel électrique créé par une distribution continue

Un petit élément dq d’une distribution de charge continue crée un potentiel élémentaire dV qui s’écrit :
1dq 1 dq
dV   V ( M )   dV  
4 0 r 4 0 r
Avec dq  dV /  dS / d

Maintenant, nous sommes capables de calculer le potentiel et le champ électrique créés par toute distribution de
charges. Nous remarquerons toutefois qu’il est plus commode de calculer le potentiel en premier.

4) Application sur le calcul du potentiel électrostatique

 Exercice en classe : déduire le potentiel électrostatique


associé au champ électrostatique de l’Exemple N°1 du
paragraphe VII précédent. Tracer l’allure du graphe de V.
R 1
Résultat : V 
2 0 R2  z 2

 Exercice en classe : déduire le potentiel électrostatique associé au champ électrostatique de l’Exemple


N°2 du paragraphe VII précédent. Tracer l’allure du graphe de V.

Le potentiel se déduit par : E   gradV  V   Ed      2  d 
0


V  ln   cte
2 0
 Remarque :

- Il n’est pas possible de trouver la constante cte avec la condition V     0 . Ce genre de difficulté
se rencontre à chaque fois que le modèle physique porte des charges à l’infini.
- Lorsque  0 , E et V divergent, ce qui est physiquement inacceptable. Ce problème apparait
également à chaque fois que le modèle physique portera des charges linéaires.

5) Surfaces équipotentielles

Une surface équipotentielle est l’ensemble des points de l’espace de même potentiel électrique. Donc pour tout
déplacement élémentaire d sur cette surface, dV  0

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Sachant que dV  gradV .d   E.d  0

On en déduit qu’en tout point M d’une surface équipotentielle, le champ électrique


(les lignes de champ) est orthogonal.

D’après cette définition, les surfaces équipotentielles ne peuvent ni se couper ni se


toucher.

6) Quelques propriétés du champ et du potentiel électrostatiques

1) Le champ électrique peut être déterminé par la méthode directe ou en utilisant la relation locale
E   gradV , si V est connu.
2) Nous avons déjà établi au paragraphe VI que le champ électrique s’éloigne d’une charge
positive et s’approche d’une charge négative. Autrement dit, le champ électrique se dirige
vers les potentiels décroissants. En effet, sur une ligne de champ de longueur d , si E est
la norme du champ tangent à cette ligne :
dV  gradV .d  E.d  E.d  0  Le potentiel est décroissant.

 Remarque : si E   gradV , alors le champs se dirigerait d’une charge négative vers une charge positive,
ce qui est absurde.

3) Les lignes de champ d’un champ électrique ne se ferment jamais. En effet :

 E.d   rot E.dS  0


S
Ed Absurde car  E d

4) La circulation du champ électrique d’un point A à un point B ne dépend pas du chemin suivi, elle dépend
seulement du potentiel aux points A et B. En effet :
B B B

 E.d    gradV .d   dV   V ( B)  V ( A) 


A A A
B

 E.d  V ( A)  V ( B)
A

IX. Exercice d’Application (exo8 de la série 2 du TD)

Soit une couronne circulaire de centre O, de rayon intérieur R1, de rayon extérieur R2, porté par un axe de
révolution (Oz). La densité de charge surfacique  est uniforme.
1) déterminer les plans de symétrie du système
2) calculer le champ électrique créé en un point M de l’axe (Oz)
3) tracer et interpréter la courbe de E(z) :
a. lorsque R1 tend vers zéro
b. lorsque R2 tend vers l’infini et R1  0
c. quand R1=0 et R2 tend vers l’infini.
4) calculer le potentiel créé au point M, en utilisant
deux méthodes

 Résolution de l’exercice d’application

1) Tous les plans passant par l’axe (OM) sont des plans
de symétrie pour la distribution.

2)

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- Système de coordonnées cylindriques, M (  , , z ) . en effet, il existe un axe de révolution. Mais   0 
M (0, , z)
- L’intersection des plans de symétrie passant par M donne la direction du champ : E  Eez
- Principe de Curie : la rotation d’angle  laisse le système physique invariant. Avec   0 , A priori, on ne
peut rien dire sur z , donc d’après PC : E(  , , z)  E( z) et V (  , , z )  V ( z ) .
- Calcul :
1 dq r
dE   ei avec ei 
4 0 r 2 r

Projection sur l’axe (Oz) :


1 dq 1  dS z
dE  cos  ez  ez
4 0 r 2
4 0 r 2 r
z r dr d z r dr 
R2

E  ez  E  ez
4 0  r  z2  2 0  r  z2 
3 3
2 2 2 2
R1

 
z  1 1 e
E 
2 0  R  z2   R1  z  
2 
z
2 2
 2

E  E  z  ez

R1 3 R22  R2 3 R12 ; puis justifier qu’il est un


4 4

 Devoir à la maison : Trouver le point extremum z0  


R2 3  R1 3
4 4

maximum.

3) Les courbes :
 
- R1  0 (disque plein) E ( z )     z

z
2 0 
 R2
2
 z2  z 

 Remarque : Apparition d’une discontinuité du champ


électrique à la traversée de la surface (z=0). Cette discontinuité,
qui vaut   0 , apparaitra à chaque fois que le modèle physique
portera des charges surfaciques.

- R1  0 ; R2  (disque creux)
 
   z
E( z) 
  1
2 0  R z 
2 2 

Le champ est bien défini au centre. En effet, c’est le vide.

 z
- R1  0 et R2  (plan infini) E ( z ) 
2 0 z
On retrouve la discontinuité  0 .

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4) Le potentiel
- méthode directe :
1 dq 1  dS  r dr d
dV ( M )   
4 0 r 4 0 r 4 0 r
R2 2
 r dr d
V (M )   r 2  r 2  z 2
4 0  r 
1
2
z 2 2
R1 0

V (M ) 

2 0
 R2 2  z 2  R12  z 2 
- méthode par E   gradV :
 
V 1 V V z  1 1 e
E e  e  ez   
   z 2 0  R  z2   R1  z  
2 
z
2 2
 2

 
  z z dz
V    Edz  
2 0  

 R 2
2
 z2   R1  z  
2 2 

V

2 0
 R2 2  z 2  R12  z 2  cte 
cte ?   R2 2  z 2  R12  z 2 
cte  0
lim V ( z )  lim    cte  0 
z  z  2 0  R2 2  z 2  R12  z 2 
 
V

2 0
 R2 2  z 2  R12  z 2 
Pour R1  0  disque plein

V ( z) 

2 0
 R2 2  z 2  z 
Le potentiel électrique est toujours défini à la traversée d’une
surface chargée (z=0). En effet, c’est toujours le cas pour un
champ scalaire contrairement au champ vectoriel.

X. Flux électrostatique : Théorème de Gauss

1) Angle solide

Considérons un point M d’une surface S délimitée par les 2 génératrices d’un


cône de centre O.
On définit le vecteur unitaire n normal à la surface au point M par : dS  dSn
L’Angle Solide élémentaire ( d ) est l’angle dans l’espace 3D, sous lequel un
observateur placé en O voit une surface dS élémentaire distante de r.
Par définition :
r
d  .dS Avec r  OM . L’unité d’angle solide est le Stéradian
r3

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 Remarque : d’après cette définition, l’angle solide n’est autre que le
r
flux du vecteur à travers la surface S.
r3
 Exercice en classe :

Montrer que l’angle solide sous lequel on observe 2 surfaces différentes,


s’appuyant sur les mêmes génératrices, est identique.
r
Calculer en coordonnées cartésiennes div .
r3
r
Résultat : div 0
r3
r    1   2   L  0 .

 r 3
.dS  0  théorème d’Ostrogradski

L  0 car n  r sur la surface latérale.


D’où : 1  2 ou encore 1   2 . Le flux sortant est égal au flux entrant. On dit que le vecteur

r
est un vecteur à flux conservatif.
r3
 Conclusion :
 Toutes surfaces introduites dans le cône et s’appuyant sur ses génératrices ont le même angle solide.
 L’angle solide sous lequel on observe une surface fermée à partir
d’un point extérieur est toujours nul.

 Application : calculer l’angle solide sous lequel on voit une calotte


sphérique de rayon R, d’angle d’ouverture 2 , depuis son centre. En
déduire l’angle solide sous lequel on voit toute la sphère.

r er .ndS dS r 2 sin  d d
d  3 dS   2 
r r2 r r2
 2
   sin  d  d  2 (1  cos  )  Angle solide d’une
0 0
calotte sphérique
Pour une sphère :    , d’où   4
 Conséquence : l’angle solide sous lequel on voit une surface quelconque fermée à partir de son centre
ou d’un point intérieur sera toujours égal à 4 . En effet, une surface fermée peut toujours être
contenue dans une sphère et donc aura le même angle solide.

2) Théorème de Gauss

Considérons une charge ponctuelle q, elle crée un champ électrique en tout point de l’espace. Etudions le flux de
ce champ à travers une surface fermée, appelée surface de Gauss SG:
q er q r q
  E.dS 
4 0  r 2
.dS =
4 0 r 3
dS =
4 0

 2 cas se présentent :

1) si la charge se trouve à l’extérieur de la surface SG :

0  0

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2) si la charge se trouve à l’intérieur de la surface SG : q
q q q
  4 
4 0 4 0 0

Maintenant, considérons une distribution de charge q1, q2 ,....qi à l’intérieur d’une surface fermée. D’après le
principe de superposition , le flux s’écrit :
qi
  E.dS =   E .dS   
i
i
i 0
Ce résultat constitue le théorème de Gauss.

 Enoncé du théorème de Gauss :

Le flux du champ électrostatique produit par une distribution de charge donnée à travers une surface
FERMEE SG est égal au produit par 1  0 de la somme algébrique des charges situées à l’intérieur de
cette surface SG.

1

Q
   E.dSG  qi 
 0 i charges 0
intérieures

1
Pour une distribution continue le théorème s’écrit :    E.dSG   dq
0

 Remarques :
o l’enjeu du théorème de Gauss réside sur le choix de la surface de Gauss SG. Cette surface doit
être choisie de manière à simplifier les calculs du champ électrique. Pour cela, il est préférable de
choisir une surface de Gauss équipotentielle, les mêmes symétries que le champ électrique.
o Le calcul du champ électrique par la méthode du théorème de Gauss est pertinent lorsque la
distribution de charge possède un haut degré de symétrie.

3) Applications : Calcul du champ électrique à partir du théorème de Gauss

A/ Calculer le champ électrique créé par une sphère de rayon R, uniformément chargée en surface, en tout point.
La surface de Gauss est une sphère de rayon r.

1) le système présente une symétrie sphérique : coord. sphr. M (r , ,  )

2) Infinité de plans de symétrie passant par OM direction er :


E  Eer
3) Prince de Curie : distribution invariante par rotation d’angle  et
 : le champ est radial : E  r , ,    E  r 
4) La surface de Gauss sera choisie de telle sorte qu’elle passe par le
point M, ce sera une sphère concentrique de rayon r.
5) Le calcul : 2 cas d’étude :

 Le point M est à l’extérieur de la sphère chargée : r>R

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1 1
   E.dSG   dq    dS
SG 0 0 sphère
chargée
charge à
l'intérieur
de SG
 2
  2 2 

0 0
E (r )r 2 sin  d d 
 0 0 0
R sin  d d E 4 r 2 
0
4 R 2

R 2
E( r )   E( r )  E( r )er
 0r 2

 Le point M est à l’intérieur de la sphère chargée : r < R


1
   E.dSG   dq 0  E0  car pas de
SG 0
charge à
l'intérieur
de SG

charge à l’intérieur.

 Pour r = R (c.-à-d. à la surface de la sphère), On retrouve la



discontinuité
0
 
. En effet, E R   E R  .  
Cette discontinuité du champ électrique se retrouve à chaque fois que nous assimilerons une distribution de
charges volumiques à une distribution de charges surfaciques.
Pour calculer le champ à la surface, on va dire qu’en réalité tout est continu. Ainsi le champ est égal à une
valeur moyenne entre E et E , champs aux extrémités.

E  E 
E  (Champ à la surface de tout conducteur : voir TD2
2 2 0
EXE9)

B/ EXE en classe : Calculer le champ électrique créé par une sphère de rayon R, uniformément chargée en
volume, en tout point de l’espace. En déduire le potentiel. Tracer l’allure de la courbe de E.
R 3 r R
Résultats : pour r>R : E  ; pour r<R : E  ; pour r=R : E 
3 0 r 2
3 0 3 0
R   R2
 3R  r  ; pour r=R : V  3
3
pour r>R : V  ; pour r<R : V 
2 2

3 0 r 6 0 0
E

R
30

O R r

 Le champ est toujours continu pour une distribution volumique de charge ; en effet, E R   E R  .    
4) Les formes locales du théorème de Gauss

A partir du théorème de Gauss, nous pouvons en déduire différentes équations :

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 d

Surface de Gauss
E.dS  
Volume chargé
0
Volume chargé

En utilisant le théorème de la divergence :  0


 d

Volume limité
divE.d  
Volume
0
par la surface chargé
de Gauss r

Au-delà du volume chargé,   0 . Donc : Surface de Gauss


div E  Équation locale du théorème de Gauss
0
rot E  0
Les deux équations différentielles  constituent les équations de Maxwell de l’électrostatique dans le
 
 div E 
 0
vide. Elles régissent toutes les lois de l’électrostatique en régime permanent.

Mais aussi :
 M   div( gradV )   
div E 
0 0

 V   0 Équation de Poisson
0

Lorsque   0 V  0 équation de Laplace

 Remarque : De façon générale, on montre qu’à la traversée d’une


surface chargée le champ électrique en un point appartenant à la
surface subit une discontinuité qui est exprimée dans la relation de
passage suivante :


E2  E1  n
 0 12

En résumé, nous avons étudié 3 méthodes de calcul du champ électrique :


- calcul direct
- E   gradV (équation locale)
- Théorème de Gauss

 EXE en classe : retrouver le champ électrique créé par une charge q en tout point de l’espace en appliquant
les 3 méthodes (calcul direct, théorème de Gauss, équation locale du théorème de Gauss).

XI. Le dipôle électrostatique

Un dipôle élémentaire est constitué par l’ensemble de deux charges identiques mais de signes
opposés, situées à faible distance l’une de l’autre.
On définit le Moment Dipolaire électrique P par la quantité :

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P  qAB ; ou encore P   q  OA  qOB si O est le milieu du segment AB.

C’est une grandeur vectorielle dirigée de –q vers +q et portée par l’axe du dipôle (AB). Son unité est le C.m ou le
Debye (D), avec 1D=3,3 10-30 C.m.
L’introduction de la notion de dipôle électrostatique est fondamentale en physique et en particulier en
électromagnétisme. En effet, elle permet de décrire le comportement physico-chimique de certaines molécules
polaires (H2O, HCl, NH3, CO…) lorsqu’elles sont soumises à un champ électrique extérieur. En chimie, certaines
liaisons entre molécules peuvent être expliquées en modélisant ces molécules par un dipôle (par exemple, liaison
hydrogène).

3) Calcul du potentiel produit par un dipôle électrique (dipôle actif)

Considérons un dipôle électrique dont les 2 charges sont distantes de la distance d.


Nous souhaitons déterminer le potentiel électrique et en déduire le champ électrique
produit par ce dipôle en un point M de l’espace, très éloigné, vis-à-vis de la
dimension du dipôle : OM d.

Système de coordonnées sphériques avec   cte .


OM  r
q  1 1 
V (M )    
4 0  BM AM 
AM ? AM  AO  OM
AM 2  AO2  2 AO.OM  OM 2
d2
AM 2   r 2  dr cos   Avec   ( AO, OM )
4
d d2
AM 2  r 2 (1  cos   2 )
r 4r
BM ? BM  BO  OM
d2 d d2
BM 
2
 r  dr cos   r (1  cos   2 )
2 2

4 r 4r
d
L’approximation dipolaire consiste à dire que puisque r d , alors  0 . En première approximation,
r
2
d d
nous pouvons négliger le terme d’ordre 2 en    , on obtient ensuite par un développement limité :
r r
 12
1 1 d  1 1d
 1  cos    (1  cos  )
AM r  r  r 2r
 12
1 1 d  1 1d
 1  cos    (1  cos  )
BM r  r  r 2r
2
(Rappel : développement limité : (1  x)  1  x   (  1) x  ... quand x  0 voir Chap i.)
2!

qd cos P.er P.r


V (M )    En effet : ( P.er = qd cos )
4 0 r 2
4 0 r 2
4 0 r 3
1
 Le potentiel d’un dipôle électrique décroit en et dépend du moment dipolaire.
r2

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4) Déduction du champ électrique créé par un dipôle électrique

Le champ électrique dérive d’un potentiel scalaire.

V V V
E   gradV   er  e  e  Er er  E e  E e
r r r sin 
0

2 P cos P sin
Er  ; E 
4 0 r 3 4 0 r 3
Démontrer que :
1  ( P.r )r P 
E 3 5  3 
4 0  r r 

 Remarque : Si plusieurs moments dipolaires agissent sur un système, alors le moment total est la somme
des moments individuels.

5) Action d’un champ électrique uniforme sur un dipôle (dipôle passif)

Lorsqu’on place un dipôle électrique dans un champ électrique, il y a naissance d’un


couple de forces électriques F  et F  , de moments de force respectifs :

   
M( F )  OB  F et M ( F )  OA  F .

On montre aisément que :

F  F  0,
Mais la somme des moments :

 M( F )  M ( F )  M ( F )
 

OB  ( F )  OA  F
OB  F  OA  ( F )
 AO  OB  qE
qAB  E  P  E  0

 Il y a donc rotation du couple autour de l’axe passant par O et perpendiculaire à (AB). On dit qu’il y a
polarisation.

A l’équilibre :  M( F )  0
PE 0  P // E  le dipôle s’aligne sur le champ électrique.
2 cas :
- soit  0 : équilibre stable
- soit   : équilibre instable

Cours d’Electrostatique - Ch. 2 Auteur : Dr Salim Ahmed Ali 19

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