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Chapitre 1

Le courant électrique

Objectifs :
• Interpréter les interactions entre corps électrisés
• Comprendre la loi de Coulomb
• Calculer la force d’interaction électrostatique
• Reconnaître les facteurs étant à l’origine de la conduction de l’électricité
dans un métal
• Interpréter les mécanismes de la conduction électrique (dans les
métaux, dans les électrolytes et les gaz)
• Définir le générateur
• Déterminer la quantité d’électricité
• Définir et mesurer l’intensité du courant
• Appliquer les propriétés des intensités du courant

1.1 Complément d’électrostatique


1.1.1 Les interactions entre corps électrisés
Des corps électrisés s’attirent ou se repoussent mutuellement. La matière,
à l’état normal, peut être qualifiée de neutre : le nombre de protons se trou
vant dans le noyau est exactement égal au nombre d’électrons autour du
noyau. Electriser un corps ne revient donc pas à créer une charge électrique
mais simple ment à rompre cet équilibre présent dans toute matière neutre.
Tout le monde a déjà observé l’attraction des petits morceaux de papier (non
électrisés) par une latte en plastique frottée et donc chargé électriquement.
L’électroscope est un détecteur de charges électriques.

1.1.2 Loi de coulomb


C’est en 1785, que le physicien français Charles Augustin Coulomb établit
expérimentalement la loi donnant la force existante entre deux charges élec
triques.
Pour mesurer les forces, Coulomb se servit d’une balance de torsion dans
laquelle un dispositif en forme d’haltère constitué d’une petite sphère métal
lique de charge Q1 et d’un contrepoids est suspendu à un fil de soie comme
le montre la figure ci- dessous. Lorsqu’on approche de la sphère suspendue
une

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2 CHAPITRE 1. LE COURANT ÉLECTRIQUE
autre sphère de charge Q2, la force de répulsion existant entre les deux
sphères provoque la rotation de l’haltère et une torsion du fil de soie. A
l’équilibre, la distance entre les deux sphères est r et la force exercée par le fil
tordu compense exactement la force électrique F existant entre les deux
sphères. La mesure de l’angle de torsion permet dès lors de déduire la valeur
de la force électrique.

En faisant varier séparément la distance r et les charges Q1 et Q2 portées


par les deux sphères, Coulomb a observé que la force électrique est
proportionnelle à chacune des charges Q1 et Q2 et inversement
proportionnelle au carré de la distance entre elles, ce qui se résume par : F ∼
2
Q1 ,F ∼ Q2, F ∼1r .
En d’autres termes :

F = k|Q1Q2|
2
r (1.1)
où k est une constante de proportionalité qui dépend du choix d’unité.
Dans le SI , k prend la valeur suivante : k = 9.0 × 109Nm2/C2 On remarquera
l’analogie qui existe entre la loi de Coulomb et la loi de la gravitation
universelle. Les charges électriques jouent ici le rôle des masses.
Le vecteur force électrique est dirigé suivant la droite qui relie les charges
Q1et Q2, vers l’autre charge si les charges sont de signes opposés, dans le
sens contraire si les charges sont de même signe comme le montrent les
figures sui vantes :
1.1. COMPLÉMENT D’ÉLECTROSTATIQUE 3

NB : La notion de l’électrostatique a plusieurs applications, notamment le


paratonnerre.

Les mécanismes de l’orage


Il faut savoir que les nuages orageux sont souvent du type
cumulo-nimbus. Dans le cumulo-nimbus, dont la masse totale peut être
évaluée à quelques cen taines de milliers de tonnes, le courant d’air
ascendant transporte en altitude des gouttelettes d’eau résultant de la
condensation de l’humidité à proximité du sol. Ce courant d’air ascendant
peut être provoqué par un simple effet de convection lié à un échauffement
localisé du sol ou par la rencontre de masses d’air chaudes et humides avec
des masses d’air plus froides. On admet qu’en général les gout telettes
légères transportent vers le sommet du nuage des charges positives, alors
que les glaçons devenus trop lourds pour être maintenus en suspension
tombent en portant vers le bas du nuage des charges négatives. Le
cumulo-nimbus fonc tionne comme une gigantesque machine électrostatique
à séparation de charges.

Le pouvoir des pointes


Les expériences révèlent que :
• L’air n’est pas un bon conducteur mais il présente une faible
conductivité, imputable aux quelques ions produits dans l’air ambiant
sous diverses actions : radioactivité naturelle, rayonnement cosmique,
combustions, ...).
• La densité des électrons à l’extrémité d’une pointe est très grande ; •
Lorsque le corps électrisé est un bon conducteur et que ce conducteur
pré sente des pointes, la perte de charges s’accroît considérablement.
Cet effet de pointe permet de comprendre le principe de fonctionnement
du pa ratonnerre. Nous retiendrons seulement que le haut d’un
cumulo-nimbus est fortement chargé positivement tandis que le bas d’un
cumulo-nimbus est chargé négativement. Les objets situés au sol
deviennent d’autant plus positifs qu’ils sont pointus ; cela explique
pourquoi il peut y avoir une décharge électrique (un éclair) entre un
cumulo-nimbus et les objets pointus (églises, écoles, maisons, ...) et
donc qu’il faut les protéger à tout prix.
4 CHAPITRE 1. LE COURANT ÉLECTRIQUE

Le paratonnerre

Cet « effet de pointe » permet de comprendre le principe de


fonctionnement du paratonnerre. Le nuage orageux type est le
cumulo-nimbus. Lorsque le nuage (dont le haut est fortement chargé
positivement) s’approche, les objets situés au sol subissent alors l’influence
électrique du cumulo-nimbus et deviennent donc positifs. Ces objets
deviendront d’autant plus positifs qu’ils sont pointus. On peut alors
comprendre qu’il peut facilement se produire une décharge électrique (un
éclair) entre le bas du cumulo-nimbus et les objets pointus (p.ex. : mai sons,
églises, écoles etc.) : il faut les protéger. Pour cela, il suffit de placer sur ces
objets un ou plusieurs pointes reliées au sol par un gros fil de cuivre : la
décharge électrique passera mieux par les gros fils de cuivre (très bons
conduc teurs) que par les habitations (moins bons conducteurs), ce qui
évitera l’incen die. Un tel dispositif s’appelle paratonnerre et fut inventé en
1752 par Benjamin FRANKLIN(1706 − 1790)

1.2 Nature du courant éléctrique


La conduction de l’électricité dans un métal est assurée par les électrons
libres ou électrons de conduction. Le courant électrique est dû à un
mouvement de particules chargées. Il a fallu attendre le XXe Siècle pour
répondre à la question de connaître la nature des porteurs de charges dans
un conducteur donné et leur sens de circulation.
Les conducteurs électriques sont :
• des conducteurs métalliques ;
• des électrolytes (liquides conducteurs placés dans les électrolyseurs).

1.2.1 Le mécanisme de conduction


Le mécanisme de conduction électrique dans les métaux
• les porteurs de charges :dans un métal, les porteurs de charges sont
des électrons. On sait qu’un métal est constitué d’un empilement
compact d’atomes. Chaque atome est constitué d’un noyau et
d’électrons. Si de nombreux électrons sont fortement liés aux noyaux,
d’autres sont libres de se déplacer s’ils sont sollicités. On les appelle
électrons libres ou électrons de conduction.
Ainsi dans le cuivre, qui est un excellent conducteur électrique, un élec
tron sur les 29 que possède chaque atome est un électron de
conduction. • Le mécanisme de conduction : dans un métal, les électrons
de conduc tion sont en mouvement désordonné, dont la vitesse peut
atteindre plu sieurs centaines de km.s-1. Lorsqu’on relie les pôles d’un
générateur par un conducteur métallique, les électrons de conduction
sont attirés par le pôle positif et repoussés par le pôle négatif. Ils
prennent donc un mouve ment d’ensemble en sens contraire au sens
conventionnel. Ce mouvement a une vitesse très faible de l’ordre d’une
fraction de mm/s Il n’exclut pas l’agitation désordonnée de ces électrons.
Le courant électrique dans un conducteur métallique est dû à un
mouvement d’ensemble des électrons de conduction en sens inverse du
sens conventionnel.
1.3. LE RÔLE DU GÉNÉRATEUR 5

Le mécanisme de la conduction électrique dans les électrolytes


• les porteurs de charges : dans les électrolytes, les porteurs de charge
sont des ions. L’intensité I d’un courant continu est numériquement
égale à la quantité d’électricité traversant une section droite du
conducteur pendant l’unité de temps. Le courant électrique dans un
électrolyte est dû à des mouvements simultanés, en sens inverse, des
ions positifs et négatifs. Les ions positifs se déplacent en sens
conventionnel, les ions négatifs en sens inverse.
Les électrolytes, fondus ou en solution aqueuse, renferment des ions
po sitifs et des ions négatifs, atomes ou groupe d’atomes ayant perdu
ou gagné un ou plusieurs électrons.
La conduction de l’électricité dans un électrolyte est assurée par des
ions • Le mécanisme de conduction : lorsqu’on relie les pôles du
générateur aux électrodes d’un électrolyseur, les ions contenus dans
l’électrolyte se mettent en mouvement : les ions positifs se dirigent vers
l’électrode reliée au pôle négatif, tandis que les ions négatifs se dirigent
vers l’électrode reliée au pôle positif.
Les ions positifs se déplacent donc dans le sens conventionnel du
courant, les ions négatifs dans le sens inverse

1.3 Le rôle du générateur


C’est le générateur qui provoque le déplacement des porteurs de charges.
C’est pourquoi un générateur est aussi appelé électromoteur.

1.3.1 L’intensité du courant électrique


Pour une quantité d’électricité transportée dans un conducteur dans une
section S d’un conducteur métallique, on peut déterminer le nombre n d’élec
trons qui passent pendant un intervalle de temps donné t. Comme il n’y a
nulle part accumulation de charges électriques dans un circuit pendant
l’intervalle de temps t, le même nombre d’électrons traverse n’importe quelle
section du conducteur. De plus si ce nombre d’électrons ne varie pas au
cours du temps, le courant est dit continu. La quantité d’électrons transportée
par ces électrons est : Q = ne. Elle est exprimée en coulombs (C).
6 CHAPITRE 1. LE COURANT ÉLECTRIQUE

Intensité du courant :
Si Q est la quantité d’électricité traversant une section d’un conducteur
pendant l’intervalle de temps t, par définition, l’intensité I du courant est le
rapport : I =QtL’intensité I du courant électrique est numériquement égale à la
quantité d’électricité traversant une section droite du conducteur pendant
l’unité de temps.

L’unité d’intensité :
Dans le système international, l’unité d’intensité est l’ampère (A) La
quantité d’électricité étant en coulombs (C) et le temps en secondes (s) , on a
: I =Qt
Avec : Q en coulombs (C) I en ampère (A) Ten seconds (s)

La mesure de l’intensité du courant :


L’appareil qui permet de mesurer l’intensité d’un courant est
l’ampèremètre. Un ampèremètre possède deux bornes et un cadran gradué
(analogique) devant lequel se déplace une aiguille. Une des bornes est
marquée +, l’autre du signe -.
La représentation symbolique de l’ampèremètre est :
Un ampèremètre doit être placé en série dans le circuit où on veut mesurer
l’intensité du courant. Il doit être placé de sorte que le courant entre par la
borne +.
1.3. LE RÔLE DU GÉNÉRATEUR 7

Cas d’un ampèremètre à plusieurs calibres :


La plupart des ampèremètres possèdent plusieurs calibres.
Le calibre d’un ampèremètre est l’intensité maximale qui peut être mesu
rée par l’ampèremètre fonctionnant sur ce calibre. C’est donc aussi l’intensité
maximale pouvant traverser l’ampèremètre sous peine de détérioration.
Il convient dès lors de choisir avec soin le meilleur calibre possible, en pro
cédant par étapes :
• utiliser d’abord le plus grand calibre ;
• si l’aiguille se place dans la partie gauche du cadran (cas d’un ampè
remètre à zéro latéral), changer de calibre et choisir celui pour lequel
l’aiguille s’arrête le plus à droite possible du cadran ; on aura ainsi une
mesure plus précise.

1.3.2 Les propriétés des intensités


Cas d’un circuit simple :
Dans un circuit simple, tous les dipôles sont placés en série : la borne de
sortie d’un dipôle est reliée à la borne d’entrée du suivant et ainsi de suite :
Propriété 1 : L’intensité du courant qui traverse un circuit simple est la
même en tous les points du circuit.

Cas d’un circuit comprenant une ou plusieurs dérivations :


On considère deux dipôles montés en dérivation ou en parallèle
c’est-à-dire si leurs bornes d’entrée sont reliées ensemble au circuit principal
de même que leurs bornes de sortie. Le point où arrivent deux ou plusieurs
branches du réseau s’appelle un nœud ; dans un nœud les porteurs de
charge se repartissent dans les dérivations. Il n’y a nulle part accumulation de
charges.

Propriété 2 : L’intensité du courant principal est égale à la somme des in


tensités des courants dérivés
8 CHAPITRE 1. LE COURANT ÉLECTRIQUE

Cette propriété peut aussi se généraliser au cas où plusieurs courants


arrivent à un nœud et où plusieurs courants en partent.

I1 + I2 + I3 = I4 + I5 (1.2)

Orientation d’un conducteur. Le signe de l’intensité :


On considère une portion d’un conducteur AB. On l’oriente arbitrairement
de A vers B en plaçant une flèche sur ce conducteur :
1.3.3 Les effets du courant électriques
Les effets du courant électrique sont les suivants :
• effet calorifique et lumineux : la lampe branchée sur un circuit électrique
s’allume quand son filament est porté à incandescence. Le passage du
cou rant dans un récepteur produit donc des effets thermiques
(calorifiques) parfois lumineux.
• effet chimique : il se produit une séparation des ions lors du passage du
courant dans un liquide (electrolyte).
• effet magnétique : l’aiguille aimantée dévie lorsqu’il est placé à
proximité d’un fils électrique parcouru par un courant.
1.4. EXERCICES D’APPLICATIONS 9

• effets biologiques : des courants relativement faibles dans le corps


humain (à partir de 30 mA) peuvent entraîner des blessures ou même
la mort (électrocution). Cependant l’usage du courant électrique peut
aussi être bénéfique pour l’organisme.

Normalement, les muscles sont excités par l’influx nerveux et cet influx
ner veux est de nature électrique. Lors de certaines lésions neurologiques, le
muscle n’est plus excité : il y a risque d’atrophie. Dès lors, des séances de
décharges électriques maintiennent le muscle en activité.

Nous savons aussi que l’activité électrique du cerveau, du muscle,


peuvent être enregistrées sous forme d’électroencéphalogramme,
électrocardiogramme, électroencéphalographie (méthodes qui permet
d’étudier les courants électriques apparaissant dans les muscles).

Le sens conventionnel du courant électrique


Par convention, le sens du courant dans un récepteur est celui des
charges po sitives, donc de la borne positive du générateur à la borne
négative (à l’extérieur du générateur)

Notion de dipôle
Par définition, un dipôle est une portion de circuit possédant deux bornes
de branchement. On distingue les dipôles symétriques (La lampe à
incandescence) des dipôles dissymétriques(Le générateur)selon que les
bornes sont identiques ou non ; les dipôles passifs (Une lampe) des dipôles
actifs (pile, générateur) selon qu’ils peuvent engendrer ou non un courant
électrique.
1.4 Exercices d’applications
1. Représenter le sens et calculer l’intensité des courants inconnus aux
noeuds ci-contre :

a)I1 = 4, 2A; I2 = 4A, I3 = 1, 6A, I4 = 2, 8A, I5 = 3, 4A, I6 =?


b)I1 = 1, 7A; I2 = 2, 6A, I3 = 3, 8A, I4 =?, I5 = 4, 7A
10 CHAPITRE 1. LE COURANT ÉLECTRIQUE

2. Dans le réseau ci-contre, les dipôles constituant les dif- férentes


branches ne sont pas représentés. Déterminer les valeurs des
intensités I1; I2; I3, I4. Indiquer sur le schéma le sens de ces courants.
Calculer la quantité d’élec tricité qui circule entre F et D pendant 10
min.

3. Quelle quantité d’électricité traverse en 24heures une section d’un


conduc teur parcouru par un courant d’intensité 20mA ?
4. Une batterie d’accumulateurs a une capacité de 40Ah. (La capacité est
la quantité d’électricité qu’elle peut four- nir à la décharge.) (a) Quelle
quantité d’électricité, en coulombs, peut- elle débiter ? (b) On utilise
cette batterie dans un circuit où l’inten- sité du courant est 10A.
Combien de temps durera cette batterie ?
5. Combien d’électrons traversent par seconde une section d’un
conducteur parcouru par un courant de 10microA ? On donne :
chargedel0lectron = 1, 6.10−19C.
6. Le cadran d’un ampèremètre pouvant fonctionner sur 3 calibres (1 A ; 3
A et 5 A) comporte 100 divisions. Selon l’usage, on l’utilise d’abord sur
le calibre 5 A. L’aiguille s’arrête sur la division 40.
(a) Quelle est l’intensité du courant ?
(b) Peut-on utiliser cet ampèremètre sur les autre calibres ? Si oui, sur
quelle division s’arrête l’aiguille ?
(c) Quel calibre est-il préférable d’utiliser ? Pourquoi ?
1.4. EXERCICES D’APPLICATIONS 11

7. Les dipôles D1, D2, D3, D4etD5 ne sont pas des générateurs. D1 est iden
tique à D2, D3, D4etD5 sont identiques.(Voir Fig a) Sachant que D1 est
parcouru par un courant de 1, 5A, dé- terminer le sens et les intensités
des courants dans toutes les branches du circuit.

8. Dans le réseau représenté par la figure ci-contre, déter- miner les sens
et les intensités des courants I1, I2, etI3.

12 CHAPITRE 1. LE COURANT ÉLECTRIQUE

Chapitre 2

Transformation d’énergie
dans un circuit électrique
2.1 L’énergie électrique
2.1.1 L’expression de l’énergie électrique
Soit une portion de circuit AB ne comprenant pas le générateur, parcouru
par un courant d’intensité IAB. Pendant la durée t, cette portion de circuit est
traversée par la quantité d’électricité Q = IAB.t qui correspond à un transport
de charges positives de A vers B (ou négatives de B vers A).
Le travail des forces appliquées à ces charges est :

WAB = Q(VA − VB) = IAB.t(VA − VB) (2.1)

Ce travail représente l’énergie électrique consommée dans la portion de


cir cuit AB :
WAB = (VA − VB)IAB.t (2.2)

2.1.2 Transformation de l’énergie électrique


L’énergie électrique consommée dans la portion AB du circuit en un temps
donné est égale à la somme des énergies calorifique, chimique et mécanique
qui y apparaissent dans le même temps.

Wl = Wcal + Wch + Wm (2.3)

Cette énergie est fournie par le générateur. Ce dernier ne fait d’ailleurs


que transformer en énergie électrique d’autres formes d’énergie

2.1.3 La différence de potentiel entre deux points d’un circuit (ou


tension électrique)
Notion de differentiel de potentiel :
Le passage d’un courant électrique entre deux points A et B d’un circuit
n’est possible que s’il existe entre ces deux points une différence d’état
électrique (ou

13
14CHAPITRE 2. TRANSFORMATION D’ÉNERGIE DANS UN CIRCUIT ÉLECTRIQUE

dissymétrie électrique). Si VA est l’état électrique au pointA (ou potentiel au


point A), VB l’état électrique au point B (ou potentiel au point B) ; VA − VB est la
différence de potentiel (d.d.p.) entre les points A et B. On l’appelle aussi
tension électrique.
Notation : La tension entre deux points A et B d’un circuit pris dans cet ordre
se note VA − VB ou tout simplement UAB ; c’est une grandeur algébrique.

Représentation : La tension UAB est représentée par une flèche allant de B


vers A
N.B : Il est à remarquer que UAB = −UBA
2.1.4 Les propriétés des tensions
L’additivité des tensions
Considérer une portion AB d’un circuit électrique de la figure ci-dessous.
Soit VA − VB la différence de potentiel entre A et B. Les tensions partielles

sont définies comme indiqué sur la figure ci-dessus. Nous avons : UDA = VD −
VA;UDC = VD − VC etUBC = VB − VC
D’après la relation de Chasles appliquée aux tensions, on a :
VA−VB = VA−VD+VD−VC +VC −VB = −(VD˘VA)+(VD−VC )−(VB−VC ) = −UDA +
UDC − UBC VA − VB = −UDA + UDC − UBC
2.2. LA PUISSANCE ÉLECTRIQUE 15 L’unicité de la différence de

potentielle :

Entre deux points A et B, la différence de potentiel est unique et ne


dépend que des points A et B, jamais de la dérivation.

L’appreil de mesure de la tension électrique :


La différence de potentiel entre deux points se mesure à l’aide d’un
voltmètre. Cet appareil, gradué en volts, se branche en parallèle (en
dérivation) aux bornes du dipôle AB. Le symbole d’un voltmètre est :

2.2 La puissance électrique


La puissance électrique consommée dans le dipôle AB est :

P = U.I (2.4)

P enwatts(W) Uenvolts(V ) avec Ienamperes(A) Remarquons qu’on utilise


souvent une autre unité d’énergie, le kilowatt-heure (kWh)

W = P.t (2.5)

avec W enkW h P enkW tenh Le wattmètre est un appareil qui permet de


mesurer la puissance électrique.

Factured’électricité :
On ne pourrait pas passer sous silence l’interprétation du fonctionnement
du compteur électrique, lequel permet d’établir la facture d’électricité après re
levé de la consommation périodique. L’interprétation de la facture d’électricité
16CHAPITRE 2. TRANSFORMATION D’ÉNERGIE DANS UN CIRCUIT ÉLECTRIQUE

implique la maîtrise de l’unité d’énergie utilisée en électricité et le calcul


corres pondant à l’énergie consommée ou produite. L’énergie électrique et la
puissance électrique sont intimement liées par la formule :P = W/t ,P étant la
puissance exprimée en watt (W) et Wle travail d’une force équivalant à toute
quantité d’énergie, quelle qu’en soit la nature , exprimée en joules (J).
Les sociétés distributrices d’électricité comme la REGIDESO, mesurent la
consom mation électrique en kWh et non pas en joules et fixent le tarif normal
souvent différent le jour par rapport à la nuit. 1kW h = 1000W.3600s = 3,
6.106J

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