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ELECTRONIQUE - I.

REGIME CONTINU Conséquence : matière a une structure lacunaire essentiellement constituée


de vide.
Chapitre I.1 : NOTIONS FONDAMENTALES
COURS → La cohésion de la matière s’explique par une force très intense entre
particules élémentaires : l’interaction Coulombienne qui agit entre particules
chargés.
1. Introduction : qu’est-ce que l’électronique ?
2.2. La charge électrique
→ Electro = elektron = ambre, 1ère observation scientifique des charges → Charge électrique = propriété intrinsèque, fondamentale de la matière qui
électriques dans la Grèce antique : en frottant de l’ambre jaune, on observe s’exprime par une grandeur scalaire 𝑞 d’unité le Coulomb (symbole C).
une attraction d’autres objets légers (des pailles de foin jonchant la route) et 1 C = 6,24.1018 électrons.
des étincelles Elle est : algébrique (positive ou négative), additive et quantifiée (multiples
→ Différence avec électrostatique (charge immobile), électrocinétique d’une charge élémentaire 𝒆 = 𝟏, 𝟔𝟎𝟐. 𝟏𝟎−𝟏𝟗 C.
(mouvement de charge), électromagnétisme (étude des champs créés par les → Principe
mouvements de charges), électronique (étude des signaux électrique) et d’attraction/répulsion : deux
électrotechnique (étude des machines électriques), charges de mêmes natures se
repoussent, deux charges de
2. Constitution de la matière même nature s’attirent

2.1. Structure de la matière → Charges des particules


élémentaires :
→ Atome = noyau (protons+neutrons) +
Electron = porte la charge
nuage électronique
élémentaire -e / Proton = charge
→ Ordre de grandeurs des masses positive +𝑒
Masse d’un proton : 𝑚𝑒 = 1,675.10−27 kg Neutron = chargé électrique nulle
Masse d’un neutron : 𝑚𝑝 = 1,673.10−27 kg
→ Ionisation de la matière : A l’état « naturel », un atome est électriquement
Masse d’un électron : 𝑚𝑒 = 9,109.10−31 kg, neutre, autant de protons que de neutrons. Si un atome gagne ou perd des
1000 fois inférieure aux masses des noyaux. électrons, il devient un anion (-) ou un cation (+).
Conséquence : 99% de la masse est concentrée
dans le noyau → Principe de conservation de la charge électrique : aucune charge
électrique ne peut-être créée ou détruite, c’est une quantité qui se conserve au
→ Ordre de grandeurs cours du temps ; une charge absente d’un endroit où elle était n’a pas
Diamètre d’un atome : 0,1 nm = 0,1.10−9 m = 1 A disparue, elle s’est déplacée.
Diamètre noyau : le fm = 10−15 m, soit environ 50 000 fois plus petit que le
rayon atomique.
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2.3. Conducteurs électriques L’orientation du courant est
opposée à la direction moyenne de
→ Dans certains milieux (solution aqueuse) ou matériaux (métaux), des
déplacement des électrons.
charges peuvent se déplacer librement entre les atomes : les porteurs de
charges.
3.2. Intensité du courant
→ Les matériaux isolants (plastique, verre, papier, air, bois…), aussi appelés
→ Soit une section S d’un fil
diélectriques, ne permettent pas ce déplacement de charges.
traversé par une charge Δ𝑞,
→ Conduction métallique : empilement régulier d’atome avec une structure pendant une durée Δ𝑡, alors
cristalline permettant aux électrons de se déplacer : les électrons de l’intensité du courant est (uniquement en courant continu)
conduction. Un isolant ne possède pas d’électrons libres de se déplacer. 𝚫𝒒
𝑰=
→ Solutions ioniques : les ions sont les porteurs de charges 𝚫𝒕
Cations portent une charge positive : 𝐻3 𝑂+ ou 𝑁𝑎+ → Grandeur algébrique (positive ou négative) dépendant du bilan de charge
Anions portent une charge négative : 𝐻𝑂− ou 𝐶𝑙 − traversant la surface et du « sens du courant ».
→ Semi-conducteurs : silicium en électronique = atomes à 4 électrons de Remarque capitale : si on ne connaît pas a priori le sens du courant, on peut
valence. Avec un dopage en faible proportion d’atomes de valence 5 (dopage choisir un sens arbitraire pour le courant. Si le courant circule effectivement
N) ou 3 (dopage P), les électrons « en trop » ou les « trous » peuvent se dans le sens choisi, alors 𝐼 > 0, sinon 𝐼 < 0.
déplacer, ou non, suivant certaines conditions. Ils peuvent être conducteurs S’il n’y a pas de courant (par exemple dans un circuit ouvert) : 𝐼 = 0 𝐴.
ou isolants. Ces matériaux sont à la base du développement de l’électronique. → Analogie hydraulique : le courant peut être vu comme le débit d’eau
traversant la section d’une canalisation.
3. Le courant électrique
→ Unité SI : Ampère, symbole 𝐴 ; se mesure à l’aide d’un ampèremètre placé
en série avec la section. 1 Ampère correspond à une quantité de charge
3.1. L’électricité
électrique de 1 Coulomb par seconde traversant la section : 𝟏 𝑨 = 𝟏 𝑪/𝒔.
→ Sous l’effet d’un champ électrique 𝑬⃗,
les porteurs de charge sont soumis à une
force 𝐹 = 𝑞𝐸⃗ (force de Coulomb) qui peut
engendrer un mouvement des charges.
→ Courant électrique = électricité =
ensemble de phénomènes liés au déplacement ordonné de charges dans une
direction moyenne commune.
→ Orientation du courant : sens positif arbitraire (celui du déplacement des → Ordre de grandeur : électronique mA a qqs A ; électrotechnique : qqs A à
charges +) et négatif = sens de déplacement des charges négatives. 1000 A ;

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4. Tension électrique

4.1. Potentiel électrique


→ Toute charge électrique, qu’elle soit statique ou en mouvement, modifie
l’état électrique de l’espace l’environnant et créé un « potentiel électrique »
⃗ puis une force de Coulomb 𝐹 =
𝑽 susceptible de créer un champ électrique 𝐸
𝑞𝐸 mettant les charges en mouvement.
→ Grandeur scalaire algébrique dont l’unité est le Volt (en référence à Volta –
inventeur de la première pile électrique)
→ Se mesure toujours par rapport à un point de référence arbitraire de
l’espace ou d’un circuit : la masse de potentiel 𝑉𝑀 nul.
→ Analogie hydraulique : le potentiel est « l’altitude » du tuyau ; 5. Circuits électriques
masse = niveau de la mer, du sol, etc…
5.1. Définitions et vocabulaires
4.2. La tension électrique
→ Un circuit électrique est un ensemble de composants électriques reliés
→ Tension = Différence
par des fils conducteurs.
de potentiel entre deux
points de l’espace ou entre → Dipôle = composant électrique à deux bornes, reliés par deux fils de
deux points d’un circuit : connexion. Il existe des quadrupôles avec 4 bornes.
→ Nœud = point du circuit relié à au moins 3 fils.
→ Grandeur algébrique scalaire qui se mesure en Volt à l’aide d’un voltmètre
branché en parallèle (aux bornes) du dipôle. Son signe dépend du → Branche = portion du circuit située entre deux nœuds consécutifs.
branchement ; positive si 𝑉𝐴 > 𝑉𝐵 . Une branche peut contenir un nombre quelconque de dipôles (aucun, 1 ou
plus).
→ Ordres de grandeurs : téléphonie mobile : mV-100mV ; pile électrique :
1,5 V ; tension EDF : 230 V ; électrotechnique : 100 V – 100 kV ; éclair : 500 MV → Maille = ensemble de branches formant une boucle fermée.

→ Entre deux points d’un fil la différence de potentiel est nul donc 𝑈 = 0. → Tout circuit doit contenir un composant injectant de l’énergie électrique
pour mettre les charges en mouvement : le générateur.
4.3. Conventions de notation
→ Convention « récepteur » : U et I de sens contraire
→ Convention « générateur » : U et I de même sens.

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5.2. Branchement série et dérivation Lorsqu’il est fermé : le courant passe donc 𝐼 ≠ 0, comme les charges ne
s’accumulent pas, on a 𝑈 = 0.
→ Un branchement série consiste à connecter ensemble deux dipôles ou
plus sur une même branche.
Remarque importante : deux composants sont en série si et seulement si
ils sont parcourus par le même courant.

→ Un branchement en parallèle consiste à relier deux dipôles ou plus


ensemble aux mêmes points électriques.
Remarque importante : deux composants sont en dérivation si et
seulement si ils sont soumis à la même tension.

→ Il existe des circuits pour lesquels les dipôles ne sont ni en série ni en


parallèles.

→ Un « court-circuit » est une portion d’un circuit équivalent à un


interrupteur fermé. Il ne contient donc aucun dipôle.
« Court-circuiter un composant » consiste à brancher un fil à ses bornes, on
a alors le potentiel entre ses deux bornes qui deviennent égaux, la tension
devient nulle et l’intensité potentiellement très grande (idéalement infinie), ce
qui peut, par effet Joule, engendrer un très fort échauffement (donc
5.3. Courts-circuits et circuits ouverts destruction de composants, incendie, etc…). Le court-circuit, sans système de
→ Un interrupteur est un composant qui permet d’ouvrir ou de fermer le sécurité, présente un réel danger, à la fois pour les appareils électriques et
passage du courant. pour les personnes.
Lorsqu’il est ouvert : le courant ne passe pas donc 𝐼 = 0, mais éventuellement « Court-circuiter » un dipôle AB, consiste simplement à le remplacer par un
une différence de potentiel peut exister à ses bornes, donc 𝑈 ≠ 0. fil conducteur. On a alors 𝑈𝐴𝐵 = 0 et 𝐼𝑐𝑐 ≥ 𝐼.

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→ Un circuit ouvert est une portion de circuit équivalent à un interrupteur 6. Lois de Kirchhoff
ouvert, donc dont deux bornes ne sont reliées à aucun autre composant du
circuit. Dans un circuit ouvert, aucun courant ne passe 𝐼 = 0, mais une Les lois de Kirchhoff sont deux lois des circuits fondamentales qui permettent
différence de potentiel existe entre les deux bornes de la portion ouverte donc de déterminer les courants et les tensions dans la plupart des cas.
𝑈𝐴𝐵 ≠ 0.
« Ouvrir une branche » d’un circuit consiste à remplacer une branche d’un 6.1. Lois des noeuds
circuit par un interrupteur ouvert. On a alors 𝐼 = 0 dans cette branche et → Rappel : d’après le principe de conservation des charges électriques, les
𝑈𝐴𝐵 ≠ 0. charges se conservent et ne sont pas stockées. Ce qui disparaît d’un endroit
s’est déplacé ailleurs ; inversement ce qui apparaît à un endroit provient de
5.4. Analogie hydraulique quelque part. On en déduit :

Loi des nœuds : la somme algébrique des courants est nulle en chaque nœud
d’un circuit électrique.
Autrement dit : la somme des courants entrants est égale à la somme des
courants sortants.

Dans l’exemple ci-contre :


𝑖1 + 𝑖2 = 𝑖3 + 𝑖4 ou bien 𝑖1 + 𝑖2 − 𝑖3 − 𝑖4 = 0.
→ Analogie hydraulique : séparation des débits.

→ Câbles conducteurs = tuyaux plus ou moins larges et plus ou moins pleins 6.2. Lois des mailles
(vide, sable, gravier…) → Additivité des tensions : 𝑈𝐴𝐶 = 𝑈𝐴𝐵 + 𝑈𝐵𝐶 (relation de Chasles)
→ Charges électriques = molécules d’eau
→ Courant électrique = circulation de l’eau dans les tuyaux Loi des mailles : la somme algébrique des tensions dans une maille fermée
→ Intensité = débit d’eau (proportionnel à la surface du tuyau), c’est une est nulle.
quantité dynamique, lié à une notion de mouvement. Autrement dit, dans une maille fermée, les somme des tensions orientées dans
→ Tension = différence d’altitude entre deux points du circuit. C’est un état un sens et égale à la somme des tensions orientées dans l’autre sens.
qui ne circule pas, qui ne traverse rien, pas un flux. Dans l’exemple ci-contre :
→ Branchement série = branchement sur le même tuyau 𝑈𝑎𝑑 = 𝑈𝑎𝑏 + 𝑈𝑏𝑐 + 𝑈𝑐𝑑 ou bien 𝑈𝑎𝑑 − 𝑈𝑎𝑏 −
→ Nœud = subdivision du débit. 𝑈𝑏𝑐 − 𝑈𝑐𝑑 = 0.
→ Branchement en parallèle = branchement sur deux nœuds. Différence de
niveau identique. → Analogie hydraulique : cumul de dénivelés.
→ Court-circuit = vanne totalement ouverte ; débit max = intensité max.
→ Circuit ouvert = vanne totalement fermée ; débit nul = intensité nulle.

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