Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cours Chimie
Semestre 1
3
Chapitre II
Liaison ionique
Liaison ionique
Liaison ionique
On appelle composé ionique: des combinaisons électriquement neutre d’anion et de cation. La liaison ionique résulte de
l’attraction mutuelle des charges des anions et des cations. La liaison ionique est une force d’attraction; ce n’est pas de la
matière.
Les liaisons ioniques se forment quand la différence entre les électronégativités des éléments est ≥ 1,7
Il y a un transfert total d’un ou de plusieurs électrons de l’élément le moins électronégatif vers l’élément le plus
électronégatif avec formation de deux ions:
Transfert
Dans les liaisons ioniques se sont les ions qui interagissent. Autrement dit, c’est les atomes qui ont cédé ou capté des
électrons.
Les ions chargés électriquement établissement ainsi une interaction électromagnétique entre les ions qui portent des
charges de signes opposées.
Interaction électromagnétique
A B
Liaison ionique
Exemple 1: NaCl
Transfert
Na + Cl 𝑁𝑎+ , 𝐶𝑙 −
Exemple 2: 𝐿𝑖2 O
Li
+ O 2 𝐿𝑖 + ,𝑂2−
Li
Liaison ionique
1. Rayon ionique: méthode de Pauli
Pauling a déterminé les rayons ioniques en supposant que comme pour les atomes neutres, ils étaient sensiblement
𝑛2
proportionnels à .
𝑍∗
Expérimentalement, on peut déterminer les distances de contact des anions et des cations dans les cristaux de solides
ioniques (cristallochimie). Pauling a posé que ces distances de contact étaient simplement égales à la somme des rayons des
deux ions
𝑛𝐴 2
𝑅𝐴 = k
𝑍𝐴 ∗
𝑛𝐶 2 𝑍 ∗ : charge nucléaire effective
𝑅𝐶 = k
𝑍𝐶 ∗
d = 𝑅𝐴 + 𝑅𝐶
Liaison ionique
𝑛𝐴 2
𝑅𝐴 = k
𝑍𝐴 ∗
𝑛𝐶 2 𝑅𝐴 𝑛𝐴2 𝑍𝐶∗
𝑅𝐶 = k = 2 ⨯ ( 𝑍∗ )
𝑍𝐶 ∗ 𝑅𝐶 𝑛𝐶 𝐴
d = 𝑅𝐴 + 𝑅𝐶
𝑛𝐴2 𝑍𝐶∗
𝑅𝐴 = 2 ⨯ ∗ ⨯ 𝑅𝐶
𝑛𝐶 𝑍𝐴
2
𝑛𝐴 𝑍𝐶∗
2 ⨯ ∗ =K 𝑅𝐴 = K ⨯ 𝑅𝐶
𝑛𝐶 𝑍𝐴
d = 𝑅𝐴 + 𝑅𝐶 = 𝑅𝐶 + K ⨯ 𝑅𝐶 = 𝑅𝐶 (1+K)
𝑅𝐶 = d / (1 + K ) Et 𝑅𝐴 = K d / (1 + K )
Liaison ionique
Liaison ionique
La charge nucléaire effective «𝑍 ∗ » est la charge positive nette ressentie par un électron dans un atome polyélectronique.
Elle est dite "effective" car l'effet d'écran des électrons négatifs empêche la charge nucléaire totale de s'exercer sur un
électron donné
En appliquant la règle de Slater, nous pouvons calculer la constante d'écran, désignée par la lettre σ, pour chaque électron de
l'atome. La charge effective du noyau peut être définie comme étant la différence entre la charge réelle du noyau (Z) et
l'effet d'écran, qui est exercé par les électrons qui tournent entre le noyau et l'électron de valence.
Liaison ionique
(1s) (2s, 2p) (3s, 3p) (3d) (4s, 4p) (4d) (4f) (5s, 5p) (5d)…
Répartie tous les électrons dans les différentes orbitales atomiques selon la règle de Klechkowski.
Les électrons situés à droite de l'électron étudié ne contribuent pas à la constante d'écran.
Liaison ionique
La constante d'écran pour chaque groupe est déterminée par les règles suivantes.
• Tous les autres électrons d’un même groupe que l'électron d'intérêt exercent un effet-écran équivalent à 0,35
(charges électroniques), à l'exception du groupe 1s pour lequel l'écran d'un électron sur l'autre électron est 0,30.
• Dans le cas des groupes appartenant au type [s, p], la contribution est de 0,85 pour chaque électron de la couche
(n-1) et de 1,00 pour chaque électron de la couche (n-2) et de la couche inférieure.
• Dans le cas d'un groupe appartenant au type [d] ou [f], la contribution est de 1,00 pour tous les électrons situés à
gauche de cette orbitale.
Liaison ionique
Liaison ionique
Exemple: Cl (Z=17)
Liaison ionique
Exemple: Zn (Z=30)
Liaison ionique
Exemple : N (Z=7)
Exemple: Si (Z=14)
L’ajout d’un ou plusieurs électrons augmente l’effet d’écran et Z* diminue ce qui fait augmenter le rayon.
Les anions sont donc toujours plus gros que leurs atomes neutres d’origine.
Inversement, si on enlève des électrons, l’effet d’écran diminue donc Z* augmente ce qui fait diminuer le rayon.
Les cations sont donc toujours plus petits que leurs atomes neutres d’origine.
Exemples:
Liaison ionique
2. Théorie de la liaison ionique
2.1 Energie de la liaison ionique
C (g) C+ 𝒈 + 𝟏𝒆 ; Δ𝐻𝐼𝑜𝑛𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 (C) C'est l'énergie qu'il faut fournir pour arracher un électron à un atome
(ou à un ion) dans l'état fondamental et à l'état gazeux.
A(g) + 1𝒆 A− (g) ; Δ𝐻𝐴𝑓𝑓𝑖𝑛𝑖𝑡é (A) L'affinité électronique d'un atome X est l'énergie dégagée lorsque cet
atome capte un électro
Liaison ionique
Les ions sont moins stables que les atomes gazeux correspondants
Liaison ionique
2eme étape: cohésion des ions
cohésion des ions libération d’une énergie considérable appelée énergie réticulaire ou
énergie cristalline
Energie réticulaire << 0
L’énergie réticulaire compense largement l'énergie nécessaire pour la 1ere étape
(ionisation des atomes)
a. Energie d’attraction
𝑒2
𝐸𝑎𝑡𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = -
+
Pour une paire d’ions 𝐶 et 𝐴 − 4𝜋𝜀0 𝑑
𝑍1 𝑍2 𝑒 2
Pour une paire d’ions 𝐶𝑍1+ et 𝐴 𝑍2− 𝐸𝑎𝑡𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = -
4𝜋𝜀0 𝑑
Liaison ionique
𝑍1 𝑍2 𝑒 2
Dans un cristal ionique 𝐸𝑎𝑡𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = - *M
4𝜋𝜀0 𝑑
𝑍1 𝑍2 𝑒 2
Pour une mole 𝐸𝑎𝑡𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = - * M *Na(nombre d’Avogadro)
4𝜋𝜀0 𝑑
Liaison ionique
b. Energie de répulsion
Due à la répulsion entre les nuages électroniques des ions, elle est faible et elle peut être négligée
𝐸𝑟𝑒𝑝 =
𝐵 𝐸𝑟𝑒𝑝 = B𝑒 −𝑑/𝐾
𝑑𝑛
Formation de la
liaison
𝑍1 𝑍2 𝑒 2 𝐵
𝐸𝑟é𝑡𝑖𝑐𝑢𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 =- * M *Na+
4𝜋𝜀0 𝑑 𝑑𝑛
𝑍1 𝑍2 𝑒 2 𝐵
(- * M *Na+ )’ =0
4𝜋𝜀0 𝑑0 𝑑0
Liaison ionique
2.3 Détermination expérimentale de l’énergie réticulaire par le cycle de BORN-HABER (Cycle
thermochimique)
L'Energie réticulaire d’un cristal ionique est l'Energie des liaisons dans une mole de cristal.
Elle correspond à l'Energie interne de formation d’une mole de cristal solide à partir de ses ions pris à l’état gazeux.
Exemple Pour le chlorure de sodium, il s'agit de l'énergie de la réaction :
Remarque: L'énergie réticulaire peut être dénie pour la réaction dans le sens de formation du solide, mais aussi pour la
réaction inverse qui consomme le solide ionique.
L'énergie réticulaire peut être déterminée par un modèle électrostatique ou par un cycle thermochimique: cycle de BORN-
HABER.
Liaison ionique
Les liaisons métalliques sont dues à l'attraction électrostatique entre les cations métalliques et les électrons délocalisés.
La nature de ces liaisons est responsable de la plupart des propriétés physiques des métaux, comme leur conductivité
électrique ou leur malléabilité.
Les métaux sont composés de cations relativement immobiles et d’électrons délocalisés très mobiles. Les cations immobiles
forment un réseau tridimensionnel géant, et ce réseau est maintenu en place grâce à des forces d’attraction entre le réseau et
les électrons délocalisés. Les liaisons métalliques sont généralement décrites comme des interactions non directionnelles car
les électrons délocalisés agissent collectivement comme une colle qui influe sur tous les cations métalliques de manière égale.
Les métaux sont presque toujours décrits comme étant denses car le réseau est constitué de cations maintenus les uns aux
autres très étroitement.
Liaison métallique
Chaque atome d’aluminium génère trois électrons délocalisés, alors que chaque atome de
sodium et de magnésium ne peut générer qu’un ou deux électrons délocalisés, respectivement.
La figure suivante illustre le fait que les atomes d’aluminium génèrent plus d’électrons
délocalisés que les atomes de sodium.
Liaison métallique
Conductivité électrique
Les métaux sont de bons conducteurs d’électricité, puisqu’ils contiennent des électrons délocalisés. Les électrons
délocalisés peuvent transporter des charges lorsqu’une tension est appliquée aux bornes du réseau métallique. Les
électrons délocalisés se déplacent vers la borne positive, et la borne négative produit des électrons supplémentaires.
Les métaux tendent à être de meilleurs conducteurs d’électricité lorsqu’ils ont un plus grand nombre d’électrons
délocalisés. L’aluminium est un meilleur conducteur électrique que le magnésium, et le magnésium est un meilleur
conducteur électrique que le sodium.
Liaison métallique
structures métalliques
• Dans cette structure, les atomes métalliques sont situés aux coins et au
centre de chaque face d'un cube.
Structure cubique centrée
• Les métaux tels que l'aluminium, le cuivre et l'argent adoptent souvent cette
structure.
Il s’agit d’une liaison de type intermoléculaire qui s’exerce entre les molécules d’une substance (contrairement aux
liaisons covalentes et ioniques qui sont des liaisons intramoléculaires car elles s’établissent entre les atomes d’une
même molécule).
Les forces des liaisons intermoléculaires dépendent de l’état physique de la matière. En effet, ces interactions sont
beaucoup plus importantes à l’état solide qu’à l’état liquide.
La liaison de van der Waals résulte de l’interaction entre deux systèmes atomiques ou moléculaires conservant leur
individualité. Ces interactions de faible Energie sont de trois type.
Liaisons intermoléculaires
A+ B- A+ B-
Moment dipolaire Moment dipolaire
δ+ δ- δ+ δ-
H Cl H Cl
µ µ
Un dipôle permanent se rapproche d’une molécule (possédant ou non un dipôle permanent) et va créer un dipôle induit sur
cette molécule. Il en résulte une interaction.
Phénomène d’induction/ Influence
A+ B- A A
Moment dipolaire µ =0
molécule polaire molécule apolaire
A+ B- A+ A-
µ2
µ1
Les interactions de London sont dues à des interactions entre des moments dipolaires instantanés causées par des fluctuations
de charges spontanées. Elles sont moins fortes que les interactions entre les dipôles permanents mais proportionnelles au
nombre d’électrons, au volume et à la polarisabilité.
Phénomène de dispersion/ London
A A A A
µ1=0 µ2=0
molécule apolaire molécule apolaire
µ1 µ2
Exemple: H2O
B B possède un doublet libre
Liaisons intermoléculaires
Exemple : réseau de liaisons hydrogènes de l’eau