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et
circuits bipolaires
1- Historique.
2.1.1 - Le noyau
Le noyau a été découvert en 1912 par Ernest Rutherford (1871 - 1937). Il est
constitué de particules appelées nucléons. Il en existe deux sortes :
Les protons qui sont chargés positivement. La charge du proton, notée e, est
égale à 1 , 6∗10−19 C La masse du proton est égale à 1,673∗10−27 kg
Les neutrons qui sont électriquement neutres .La masse d’un neutron est
égale à 1,675 10−27 kg
Globalement, le noyau est donc chargé positivement .Le rayon d’un noyau est de
l’ordre de 10−15 m soit 100 000 fois plus petit que celui de l’atome. Il concentre la
quasi-totalité de la masse de l’atome.
a dans l’atome autant d’électrons que de protons donc l’atome est électriquement
neutre.
La masse d’un électron vaut 9,109∗10−31 kg soit 2000 fois moins que celle d’un
nucléon. La masse du cortège électronique est donc négligeable devant la masse du
noyau.
A
Z X
Les électrons remplissent les couches dans l’ordre, en commençant par la couche K,
puis lorsqu’elle est complète, la couche L, puis la couche M…
La dernière couche est appelée couche externe ou couche de valence et les électrons
qu’elle contient sont les électrons de valence .C’est la plus éloignée du noyau.
Chaque couche ne peut contenir qu’un nombre limité d’électrons
' 2
nombre maximund électrons sur une couche=2 n
Par exemple l’atome de carbone ( Z=6 ) possède 6 électrons.il a donc 2 électrons dans
la couche K et 4 électrons dans la couche L. Sa structure électronique est représentée
par la notation suivante : ( K )2 ( L )4.La couche de valence est la couche L et elle
contient 4 électrons de valence.
L’atome de chlore ( Z=17 ) possède 17 électrons. Sa structure électronique est notée
( K )2 ( L )8 ( M )7et la couche de valence est la couche M
La structure de l’atome de fluor ( Z=9 ) est notée ( K )2 ( L )7.Sa couche de valence est la
couche L
Des atomes qui ont le même nombre d’électrons dans la couche externe ont des
propriétés chimiques semblables .C’est le cas, par exemple, des atomes de fluor et de
chlore.
On notera que le principe de construction n’est applicable que pour les atomes dont
le numéro atomique Z est inférieur ou égal à 18.D’autres règles plus complexes
doivent être utilisées lorsque Z est supérieur à 18.
2.2- Les ions monoatomiques
Une colonne de la classification périodique est appelée famille ou groupe. Une ligne
est appelée période. Les atomes des éléments d’une même période ont la même
couche externe.
Par exemple l’atome de fluor F ( Z=9 ) a pour structure électronique( K )2 ( L )7. Celle de
l’atome de chlore Cl ( Z=17 ) est( K )2 ( L )4 ( M )7 . Ils ont tous les deux, 7 électrons de
valence. Ils sont donc dans un même groupe.
La structure électronique de l’atome de sodium Na ( Z=11) est( K )2 ( L )8 ( M )1. Sa
couche de valence est la même que celle de l’atome de chlore (couche M). Ils sont
donc dans la même période de la classification périodique.
La position d’un élément dans la classification périodique est donnée par la structure
électronique de son atome. Le nombre de couches correspond au numéro de la
période et le nombre d’électrons de valence donne la place de l’élément sur cette
période.
Par exemple, l’atome de chlore ( Z=17 ) a 17 électrons .Il gagne 1 électron pour en avoir 18
comme l’atome d’argon. Il donne ainsi l’ion chlorureCl−¿¿.
L’atome de magnésium ( Z=12 ) possède 12 électrons. Il en perd 2 pour n’en avoir plus que
10 comme l’atome de néon ( Z=10 ) qui le gaz inerte ayant le numéro atomique le plus
proche de celui du magnésium. Il donne ainsi l’ion Mg 2+¿¿
2.3.3 – Exercices
3- Théorie générale simplifiée des semi-conducteurs
E=−eV + cst
Cette énergie, importante à l’échelle de l’atome, est trop faible pour être exprimée en Joule.
Elle est en générale exprimée en électron-volt (eV) :
−19
1 eV =1 , 6∗10 J
Les principes de la mécanique quantique établissent que, dans un atome isolé, les électrons
ne peuvent occuper que certains niveaux discrets d’énergie.
On sait que les électrons occupent tous les niveaux d’énergie permis à partir du plus bas. La
valeur E F représente la limite qui sépare les places libres et les places occupées. E Fest
appelée énergie de Fermi ( E F dépend de la température).
Tous les niveaux d’énergie tels que E< E F sont occupés.
Cela signifie (figure1) qu’un électron dont l’énergie est située dans une bande en dessous de
la bande de valence est lié à un atome donné du solide. Par contre, dans un solide
monocristallin, un électron de la bande de valence est commun à plusieurs atomes. La bande
située au-dessus de la bande interdite s’appelle la bande de conduction.
L’électron dont l’énergie se situe dans la bande de conduction circule librement dans le
solide. C’est un porteur de charge qui participe qui participe à l’écoulement du courant dans
le solide lorsque ce dernier est soumis à un champ électrique.
Fig.1
La fonction de Fermi-Dirac fournit la probabilité d’occupation d’un niveau E à la température
T. On a, à toutes les températures, la relation suivante :
1
f fD=
1+exp( E−E F
kT )
Avec
T : la température absolue en Kelvin
−23 −1
K=1 , 38∗10 J K est la constante de Boltzmann.
Chaque type de matériaux présente une hauteur de bande interdite qui lui est propre, cette
différence d’énergie, joue un rôle fondamental et permet de distinguer les matériaux
isolants, conducteurs et semi-conducteurs. Voyons tout cela d’un peu plus près.
Les corps simples semi-conducteurs ont la caractéristique principale d’être tétravalent, c’est-
à-dire que leur couche extérieure, comme l’indique leur position dans le tableau de
Mendeleiev, comporte 4 électrons.
Les semi-conducteurs forment un réseau cristallin cubique (figure2).Chaque atome est au
centre d’un tétraèdre dont les sommets sont occupés par les atomes voisins les plus
proches.
Fig.3
Chaque atome a ainsi 8 électrons de valence, condition de stabilité. C’est la mise en commun
des électrons périphérique, appelée liaison covalente, qui assure la cohésion du cristal de
germanium ou de silicium.
Notons que, lors de la fabrication, on fait en sorte que le réseau cristallin soit parfaitement
régulier et l’orientation de ce dernier connu.
Fig.4
Fig.5
Un électron brisant une liaison de covalence quitte l’atome auquel il était lié, il devient un
porteur de charge libre capable de se déplacer dans le cristal et autorisant ainsi la circulation
d’un courant électrique. Le cristal devient ainsi un mauvais isolant d’où son appellation de
semi-conducteur.
Ce phénomène a une conséquence immédiate :
La place vacante laissée par l’électron qui a quitté la bande de valence est devenue un trou.
Le corollaire de cet évènement est que l’atome de silicium qui a perdu un électron n’est plus
électriquement neutre : il est devenu un ion positif
Ce phénomène d’ionisation thermique n’intéresse qu’un nombre très faible d’atomes de
silicium (3 sur 1013 à la température de 300 K)
F
ig.6
Ainsi l’énergie requise pour générer une paire électron –trou correspond à la hauteur de la
bande interdite EG dont la valeur est indiquée dans le tableau pour divers matériaux.
Semi-conducteur EG ( eV ) 300 K EG ( eV ) 0 K
C diamant 5,47 5,51
Ge 0,66 0,75
Si 1,12 1,16
Remarque :
Le diamant a la même structure cristalline que le germanium et le silicium.
Corrélativement, ils laissent derrière eux des places disponibles vides (trous) dans la bande
de valence (figure 6 situation 2).
La hauteur considérable de bande interdite du diamant (5,47eV) en fait un parfait isolant ;En
effet même aux températures élevées, il est impossible de faire passer des électrons de la
bande de valence à la bande de conduction. L’oxyde de silicium SiO2, matériau important
dans la fabrication de certains transistors, avec une bande de 9eV, est lui aussi un isolant.
En effet un électron libre, arrivant, lors de son déplacement dans le cristal, à proximité d’un
ion positif peut-être capturé par ce dernier afin de satisfaire sa liaison covalente. Cette
dernière est alors rétablie : Un électron de la bande de conduction libère sa place et vient
occuper une place libre dans la bande de valence, neutralisant un trou.
λ E G=h c (1)
Avec :
λ longueur d’onde
h constante de Planck.
c vitesse de la lumière.
Soit :
−34 8 −26
h c=6,626075 10 ∗2,99792458 10 =19 ,86 10
λ ( µm )∗E G ( eV )=1,986
Exemple
Nous avons vu qu’a une température de 300K, le silicium à une bande interdite nécessitant
une énergie de franchissement égale à EG =1 ,12 eV
Il vient :
1,986
λ= =1,773 µm
1 ,12
3.2.8 – Concentration intrinsèque ni des électrons et des trous dans le silicium pur
A température ambiante, un équilibre s’établit entre les phénomènes d’ionisation thermique
+¿ ¿
et de recombinaison, les électrons libres et les ions Si apparaissant en quantités égales.
Les concentrations par unité de volume ( cm3 ) , de n électrons libres dans la bande de
conduction et p trous libres dans la bande de valence sont égales à ni la concentration
intrinsèque.
La population des porteurs libres ( n électrons∗cm−3 ) dans la bande de conduction et
( p trous∗cm−3 ) dans la bande de valence s’exprime par les relations :
Fig.8
Posons :
∆ E=Ec −E v soit ∆ E+ Ev =E c
Il vient,
∆ E+ E v + E v ∆E
E Fi = =E v +
2 2
A est une constante du matériau utilisé. La relation (2) est absolument fondamentale dans le
comportement des semi-conducteurs.
( −1T )
3
2
ni =T ∗exp
Etudions ce qu’il se passe aux limites pour chacun des deux termes du second membre :
3
2
lim T =0
T→0
lim exp
T→0
(−1T )=0
D’autre part :
3
2
lim T =∞
T→∞
lim exp
T→∞
( −1T )=1
3
On constate que le terme T 2 est prépondérant et que le nombre de charges libres
augmentent rapidement en fonction de la température
Fig.9
Si l’on considère maintenant ∆ E comme étant la variable, l’expression (2) est de la forme :
3
2
ni =T ∗exp (−x )
3 3
lim T 2∗exp (−x )=¿ T 2 ¿
x →0
3
lim T 2∗exp (−x )=0
x→ ∞
On en conclut que plus la bande interdite est faible plus il y a de porteurs de charges libres
pour une température donnée (figure 10)
Fig.10
10 −3
ni ( 300 K )=1 , 45∗10 cm
Fig.11
Attention !
Les graduations du graphique de la figure sont semi-logarithmiques. Les équations des
droites sont donc de la forme :
i⃗
O
⃗
E X
I
V
Fig.12
Pour cela appliquons au barreau de silicium une différence de potentiel V. Si on place sur un
axe OX de vecteur unitairei⃗ , compte tenu de la relation champ – potentiel :
E ( x )=−⃗
⃗ gradV ( x ) il apparaît dans le semi-conducteur un champ électrique ⃗E ( x ) qui favorise
le déplacement des trous dans le sens du champ électrique et le déplacement des électrons
mobiles dans le sens opposé.
On rappelle que :
⃗ −dV ( x ) ⃗
E ( x )=−⃗
gradV ( x )= i (3)
dx
A l’échelle macroscopique, les trous et les électrons prennent des vitesses d’ensembles
proportionnelles au champ électrique.
⃗
V p =µ p ⃗
E⃗V n=−µn ⃗
E (4)
−1 −1
m . s =µ . V . m
−1
m.s 2 −1 −1
µ= −1
=m .V . s
V .m
( )
2 ,3
−1 300 2 −1 −1
µ p=0 , 45∗10 ∗ m . V . s (5)
T
( )
2,6
−1 300 2 −1 −1
µn=1 , 45∗10 ∗ m .V . s (6)
T
Remarques
Les mobilités diminuent lorsque la température augmente : l’agitation thermique
accroît le nombre de ‘’choc’’ qui s’opposent au déplacement.
A température ordinaire (T=300 K), la mobilité des trous est plus faible que celles des
électrons libres. Cela se conçoit dans la mesure où µn provient du déplacement direct
des électrons alors que µ p résulte des actions successives : ionisation thermique,
déplacement des électrons, recombinaison.
Le tableau ci-dessous résume la mobilité des charges libres des principaux semi-
conducteurs :
N P
J cond =q +q
Sdt Sdt
En utilisant les relations (4) concernant la vitesse des porteurs de charges nous pouvons
écrire :
dx n dx p
dt= =
µn µ p
fig13
Soit :
J cond =qE
( N∗µn P∗µ p
+
S∗dx n S∗dx n )
J cond =qE ( n∗µn + p∗µ p )
Faisons une analyse dimensionnelle du terme :
q ( n∗µn + p∗µ p )
Nous avons :
q= A∗s
−3
n=m
2 −1 −1
µ=m .V . s
−3 2 −1 −1
Soit : q ( n∗µn + p∗µ p )= A∗s∗m ∗m .V . s
−1 −1 A −1
q ( n∗µn + p∗µ p )= A∗m ∗V = ∗m
V
qE ( n∗µn + p∗µ p )
Nous avons :
A −1 −1 −2
qE ( n∗µn + p∗µ p ) = ∗m ∗V ∗m = A∗m
V
Cette grandeur est celle de la densité de courant. Nous pouvons donc écrire :
I cond
J cond =
S
et
V
|E|=
L
σ∗V
J cond =
L
Soit :
I cond σ∗V
=
S L
I cond σ∗S
=
V L
Finalement :
1
∗S
V σ
R= = (6)
I cond L
En se déplaçant vers la droite l’énergie cinétique des électrons augmente tandis que
leur énergie potentielle diminue. La somme des énergies étant constante (principe de
la conservation de l’énergie)
Les trous de la bande de valence voient leur énergie potentielle augmenter vers la
gauche tandis que leur énergie cinétique diminue.
Fig.14
Fig.15
A la température ordinaire, la quasi –totalité des atomes donneurs sont ionisés. Si N d est la
concentration des atomes donneurs, ceux-ci vont libérer une population n d’électrons libres,
telles que : n=N d
Que devient alors la population de trous ? En fait la concentration en électrons libres (n) et
en trous libres (p) sont liées par la loi d’action de masse :
2
2 ni
p∗n=ni =¿ p=
ND
Donc n ≫ p (facteur de l’ordre de1013) Du point de vue des porteurs mobiles les électrons
sont majoritaires et les trous minoritaires.
En première approximation, la conductivité est donné par :
σ =σ n=N D∗q∗µn
Elle est de l’ordre de quelques centaines d’Ω−1∗m−1.La résistivité est donc réduite à
quelques mΩ.
Dans la modélisation du schéma des bandes d’énergie (figure 16), la population des
électrons libres de la bande de conduction est beaucoup plus importante que celle des trous
libres dans la bande de valence En conséquence, le niveau de Fermi E fn se déplace du milieu
de la bande interdite E fi vers la bande de conduction de telle manière que :
E fn −Efi =K∗T∗ln
( )Nd
ni
(7)
Le cinquième électron issu de l’élément dopant est en effet sur un niveau d’énergie proche
de la bande de conduction (0,04 eV) ; Or à température ambiante (300K) nous avons :
−23
KT =300∗1 , 38∗10 J
soit
−21
KT =4 ,14∗10 J
−19
1 eV =1 , 6∗10 j
Il vient :
−21
4 , 14∗10 −2
KT = −19
=2 ,58∗10 soit 0,026 eV
1 ,6∗10
On en conclut que l’énergie thermique suffira pour libérer tous les électrons excédentaires.
+¿ ¿
ion A s
Fig.16
Fig.17
+¿ ¿
ion A s +¿ ¿
ion A s
−¿ ¿
ion B
Fig.18
A la température ordinaire, la quasi-totalité des atomes accepteurs sont ionisés. Si N a est la
concentration par cm3 des atomes accepteurs, ceux-ci vont libérer une population p de trous
libres égale à la concentration N a .
La population correspondante des électrons libres (n) est gérée à nouveau par la loi d’action
de masse.
2
2 ni
p∗n=ni =¿ n=
Np
Dans la modélisation du schéma des bandes d’énergies, la population des électrons libres de
la bande de conduction est beaucoup plus faible que celles des trous libres dans la bande de
valence En conséquence, le niveau de Fermi E fp se déplace du milieu de la bande interdite
E fi vers la bande de valence de telle manière que :
E fi− Efp =K∗T∗ln
( )
Na
ni
(7)