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Chapitre 4 : Cortège électronique d’une entité chimique

Capacités exigibles :
- Déterminer la position de l’élément dans le tableau périodique à partir de la donnée
de la configuration électronique de l’atome à l’état fondamental.
- Déterminer les électrons de valence d’un atome (Z≤ 18) à partir de sa configuration
électronique à l’état fondamental ou de sa position dans le tableau périodique.
- Associer la notion de famille chimique à l’existence de propriétés communes et
identifier la famille des gaz nobles.
- Etablir le lien entre stabilité chimique et configuration électronique de valence d’un
gaz noble.
- Déterminer la charge électronique d’ions monoatomiques courants à partir du
tableau de la classification périodique.
- Nommer les ions : H+, Na+, Ca2+, Mg2+, Cl-, F- ; écrire leur formule à partir de leur
nom.
- Décrire et exploiter le schéma de Lewis d’une molécule pour justifier la stabilisation
de cette entité par rapport aux atomes isolés (Z≤ 18).
- Associer qualitativement l’énergie de liaison entre deux atomes à l’énergie
nécessaire pour rompre cette liaison.

I. Cortège électronique

1. Configuration électronique d’un atome


Chaque électron d’un atome possède une énergie mesurable par rapport à celle d’un électron isolé.
L’état fondamental d’un atome est celui pour lequel son cortège électronique (ensemble des électrons)
est de plus bas niveau d’énergie.
Les électrons d’un atome sont nommés en fonction de leur énergie.
Pour les atomes de numéro atomique Z inférieur ou égal à 18, les électrons se répartissent sur des
couches (n = 1, 2, 3 etc.) et sous couches (s, p, etc.).
Les électrons occupent les niveaux d’énergie les plus bas possibles qu’ils remplissent progressivement
dans l’ordre 1s, 2s, 2p, 3s, 3p.
Ecrire la configuration électronique d’un atome à l’état fondamental consiste à écrire l’ensemble du nom de
tous ses électrons.

Les sous couches possèdent un nombre maximal d’électrons, 2 pour la sous couche s et 6 pour la sous
couche p.
Dans la configuration électronique, un exposant indique le nombre d’électrons des sous couches et la
somme des exposants donne le nombre total d’électrons.
Exemple :
La configuration électronique de l’atome de phosphore (Z = 15) à l’état fondamental est : (1s)2 (2s)2 (2p)6
(3s)2 (3p)3

Les électrons associés à la plus grande valeur de n forment les électrons de valence.
Par exemple, le phosphore P possède 5 électrons de valence.

2. Lien entre la configuration électronique et position dans le tableau périodique

Le tableau périodique classe les éléments chimiques par numéro atomique Z croissant.
Pour les éléments chimiques se trouvant sur une ligne du tableau, appelée période, une même couche se
complète de gauche à droite.

La configuration électronique à l’état fondamental permet de déterminer sa position dans le tableau


périodique.

- La valeur de la couche des électrons de valence détermine la ligne dans laquelle se situe l’atome.
Cette valeur correspond au numéro de la ligne.
- Le nombre d’électron de valence détermine la colonne dans laquelle se situe l’atome. Ce nombre
correspond au chiffre des unités du numéro de la colonne (dans la classification complète, c’est le
numéro de la colonne dans la classification réduite).
Exemple : le phosphore
Pour le phosphore n = 3 donc il appartient à la troisième ligne de la classification périodique, il possède 5
électrons de valence et appartient ainsi à la 15 ème colonne. Les 3 électrons 3p indique aussi qu’il appartient
à la troisième colonne du bloc p.
3. Famille chimique

Les éléments chimiques d’une même colonne dans le tableau périodique constituent une famille chimique.
Ces éléments ont des propriétés chimiques communes.
Les atomes des éléments d’une famille chimique ont le même nombre d’électrons de valence.
Les éléments de la colonne 18 constituent la famille des gaz nobles.

II. Des atomes aux ions

1. Les gaz nobles


Les gaz nobles sont situés dans la dernière colonne de la classification périodique.
Ce sont des gaz monoatomiques chimiquement inertes : ils ne présentent aucune réactivité avec d’autres
atomes ou molécules.
On dénombre 6 gaz nobles : l’hélium He, le néon Ne, l’argon Ar, le krypton Kr, le Xénon Xe et le radon Rn.
La stabilité des gaz nobles est due à leurs configurations électroniques.
2. Quel ion stable peut donner un atome ?
Un atome n’est pas toujours stable. Pour le devenir, il peut perdre ou gagner un ou plusieurs électrons afin
d’acquérir la configuration électronique stable du gaz noble le plus proche dans le tableau périodique.
L’atome forme alors un ion monoatomique. Un cation s’il perd des électrons et un anion s’il gagne des
électrons.
Exemple : L’atome d’oxygène se trouve 2 colonnes avant le néon, il formera donc l’ion O 2-, l’atome gagne 2
électrons pour avoir la même structure électronique que celle du néon.

3. Ions monoatomiques courants


Les atomes des éléments des colonnes 1, 2, 3 et 15, 16, 17 du tableau périodique tendent respectivement
à perdre ou à gagner des électrons pour former un ion monoatomique ayant autant d’électrons que l’atome
de gaz noble le plus proche en numéro atomique, c’est-à-dire avoir la même configuration électronique..

Formule H+ Na+ K+ Mg2+ Cl- F- Ca2+


de l’ion
Nom de hydrogène sodium potassium magnésium chlorure fluorure calcium
l’ion

4. Electroneutralité de la matière
La matière qui nous entoure est toujours électriquement neutre, ce qui implique qu’un corps qui contient
des ions est toujours composé de cations et d’anions dont les charges se compensent.
C’est cette neutralité qui permet de prévoir la proportion des cations et des anions en solution.
Par exemple, le chlorure de sodium NaCl solide contient autant d’ions chlorure Cl - que d’ions sodium Na+
car chaque ion porte une seule charge. Dans la solution aqueuse de chlorure de magnésium MgCl 2, il y a
deux fois plus d’ions chlorure Cl- que d’ions magnésium Mg2+, car il faut deux ions chlorure pour compenser
la charge d’un ion magnésium.
III. Stabilisation des atomes par formation de molécules

1. La liaison de valence
Afin d’acquérir la configuration électronique des gaz nobles, les atomes peuvent aussi former des
molécules.
Dans une molécule, les atomes sont liés par des liaisons de valence.
Une liaison de valence est formée entre deux atomes par la mise en commun d’une paire ou de plusieurs
paires d’électrons. Entre deux atomes peuvent se former deux ou trois liaisons de valence, on parle alors
de double ou de triple liaison.
Chaque atome acquiert ainsi la configuration électronique du gaz noble qui le suit dans le tableau
périodique.

2. Les doublets non liants


Les électrons de la couche de valence non engagés dans des liaisons de valence se rassemblent par
paires pour former des doublets non liants.
3. Schéma de Lewis d’une molécule

Les électrons de valence jouent un rôle essentiel dans les propriétés chimiques des molécules, en
conditionnant, par exemple, leur géométrie et leur réactivité.
Le schéma de Lewis d’une molécule est une représentation de tous les électrons de valence de tous les
atomes qui la constituent.
Dans le schéma de Lewis d’une molécule, tous les doublets d’électrons sont représentés par des tirets.
Les doublets liants entre les atomes modélisent les liaisons de valence.
Les doublets non liants autour des atomes modélisent les électrons non engagés dans les liaisons.

Exemple : Schéma de Lewis de la molécule d’eau

Dans le schéma de Lewis de nombreuses molécules, les atomes (sauf l’hydrogène) sont entourés de 4
doublets d’électrons (liants ou non liants), soit 8 électrons de valence, comme les atomes des gaz nobles
(sauf l’hélium).
Une molécule est une entité plus stable que les atomes qui la constituent.
Un atome d’hydrogène est toujours entouré de 2 électrons de valence.

IV. Caractéristiques des molécules

1. Masse d’une molécule


La masse d’une molécule peut être calculée à partir de sa formule brute et de la masse des atomes qui la
composent.
La formule brute est l’écriture la plus compacte décrivant la composition d’une entité chimique. (H 2O,
CH4…)
Exemple : La masse d’une molécule d’eau H2O est égale à la somme de la masse de deux atomes
d’hydrogène et d’un atome d’oxygène.
−26
m ( H 2 O ) =2× mH +1 ×mO=3 ,0 × 10 kg

La masse d’un électron étant négligeable devant celle d’un nucléon, l’atome et l’ion monoatomique ont
donc la même masse

2. Energie de liaison
Une molécule est plus stable que les atomes qui la forment pris séparément. Il faut fournir de l’énergie pour
la dissocier.
L’énergie de liaison EAB entre deux atomes A et B liés dans une molécule est l’énergie que doit recevoir
cette molécule pour rompre la liaison AB, chaque entité A et B formée gardant avec elle la moitié des
électrons des doublets liants rompus.
L’énergie s’exprime en joule (J).

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