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Chapitre 3 

: La structure de l’atome

Introduction :
Toute matière qui nous entoure est composée de particules nanoscopiques
appelées atomes. La combinaison de chacun de ces atomes est à l’origine de toute
la complexité et de la grande variété de matières. Mais l’atome est-il, comme son
nom l’indique (atome= indivisible), la plus petite particule que nous connaissons ?
Ce chapitre aura pour but de mieux comprendre l’atome et d’en apprendre un peu
plus sur la formation d’entités plus complexes appelées molécules.

A) Qu’est-ce que l’atome ?


1) Définition :

L’atome est une particule, c’est-à-dire une des composantes de la matière.


L’atome est constitué d’un noyau et d’électrons, particules chargées
négativement, qui « gravitent » autour.

Le noyau, lui, est composé de particules chargées positivement appelées protons et


d’autres non chargées appelées neutrons. La somme de toutes les charges de
l’atome est nulle, l’atome est dit électriquement neutre.

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2) Ordres de grandeurs et estimation taille/poids

Homme de 25 ans Moustique Atome


Taille : 1m75 Taille : 10 m
−3
Taille : 10 m
−10

Masse : 70-75kg Masse : 10 kg −5


Masse : 10 kg −26

B) Caractérisation d’un élément chimique


1) Introduction

Afin de discerner un atome d’oxygène d’un atome de carbone à l’écrit, le chimiste


suédois Jöns Jacob Berzelius (1779-1848) décide de définir chaque élément par une
lettre majuscule ou par un enchainement de deux lettres (majuscule-minuscule),
appelé symbole.

Ex : O Oxygène
Cu Cuivre

2) Nombre de masse et numéro atomique

Aujourd’hui, on utilise encore ces symboles pour définir un élément chimique.


La notation conventionnelle est la suivante :

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a) Nombre de masse : A

Le nombre de masse A détermine le nombre de particules totale dans le noyau.


C’est-à-dire qu’il nous donne le nombre de protons + le nombre de neutrons.
(Appelés nucléons)

12 16 1
❑ C ❑O ❑ H

Remarque :

 Masse d’un proton : 1,6726 ×10−27 kg


 Masse d’un neutron : 1,6749 ×10−27 kg
 Masse d’un électron : 9,1094 × 10−31 kg

Application numérique et comparaison :

−27
Masse proton 10
 Masse é lectron = −30 1000
10

 Donc Masse proton 1000 x Masse électron

La masse des électrons est négligeable par rapport à celle du noyau.


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b) Le numéro atomique : Z

Chaque élément chimique est caractérisé par son numéro atomique.

❑ ❑ ❑
6C 8O 1 H

Le numéro atomique Z détermine le nombre de protons dans le noyau.

Remarque :
Charges des entités de l’atome

 q ( proton )=+ 1,6× 10−19 C (Coulomb)


 q ( neutron )=0 C
 q ( électron )=−1,6 ×10−19 C

Pour que l’atome soit électriquement neutre, il faut donc que les charges négatives
et positives se compensent.

Conclusion : Au sein de l’atome, le nombre d’électrons est égal au nombre de


protons

C) Composition de l’atome

Dans le noyau :

 Les protons : particules chargées positivement, elles définissent la


nature d’un élément chimique.

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Dès que l’on change le nombre de proton, on change la nature de
l’atome
 Les neutrons : particules non chargées elle participent à la masse du
noyau mais aussi à la cohésion de ce dernier, évitant les répulsions des
protons au contact de leurs voisins.

Hors du noyau :
 Les électrons : particules chargées négativement, elles sont les
premiers acteurs de la cohésion entre atome pour former des
molécules.

D) La classification périodique des


éléments

Au sein de l’atome, tous les électrons ne se valent pas. La distance qui les sépare
du noyau ne peut avoir que des valeurs bien précises.
Cela induit un rangement bien spécifique qui nous permet de mieux comprendre les
caractéristiques et la réactivité de l’élément chimique.

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Modélisation des couches

1) La configuration électronique

Au sein de l’atome, les électrons sont répartis par, couches d’énergie différentes
et bien définies. Ils sont ensuite placés dans des orbitales atomiques (sous
couches).

Il suffit alors de remplir de la couche la plus basse en énergie à la plus haute.

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Méthodologie

 Configuration électronique de X s’écrit « [X] : »

 Au sein de l’atome : Z nous donne le nombre d’électron à placer (car


l’atome est électriquement neutre).

 On suit l’ordre de remplissage du tableau.

 Lorsque l’on remplit une orbitale atomique, on note en exposant, le


nombre d’électrons placés.

2) Electrons de valences et liaisons covalentes

Au sein de l’atome, tous les électrons ne se valent pas. Un électron proche du


noyau aura une stabilité bien plus grande qu’un autre placé plus loin.

Cela s’explique par les interactions électriques de ces derniers : L’électron chargé
négativement, sera attiré par le noyau, chargée positivement, dans le but de se
stabiliser.
Cet électron est proche du
noyau, il est stabilisé et sera
difficile à déplacer

Cet électron est éloigné du noyau,


il est moins stabilisé et sera plus
facile à déplacer

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Les électrons les plus éloignés du noyau (dernière couche) sont appelés électrons
de valence. Ils sont les électrons les plus malléables et seront utilisés pour former
des liaisons interatomiques appelés liaisons covalentes.

Ainsi on forme une structure plus complexe appelée molécule.

Pour connaître les électrons de valences d’un atome, c’est assez simple.
Les électrons de valences d’un atome constituent les électrons appartenant à la
dernière couche électronique.

[O] :
2 2 4
1s 2s 2p

Remarque :
Les atomes les plus stables sont les gaz rares. Situés sur la dernière colonne, ces
derniers complètent entièrement leur couche de type p.
L’objectif de stabilité de chacun des atomes du tableau périodique sera de se
rapprocher de la configuration électronique du gaz rare le plus proche (numéro
atomique Z).

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Règle du Duet : La dernière couche est remplie de 2 électrons.
Règle de l’Octet : La dernière couche est remplie de 8 électrons.

Pour être stable, mon atome d’oxygène doit compléter sa sous couche (ou orbitale
atomique) 2p. Il lui manque 2 électrons, il fera 2 liaisons covalentes. De ce constat
en découle le tableau suivant.

3)Tableau périodique des éléments

a) Introduction

C’est en 1869 que le chimiste russe Dimitri Ivanovitch Mendeleïev, construisit le


tableau périodique des éléments dans le but de démontrer le lien entre
l’organisation interne de l’atome (neutrons, protons et électrons) et leurs
propriétés chimiques.

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b) Comment retrouver la place d’un atome dans le tableau ?

Pour retrouver la place d’un atome, il faut regarder la dernière couche de notre
configuration électronique.

Tous les éléments d’une même colonne ont en fait :


 Un même type d’Orbitale atomique (sous couche) la plus
externe. (de type s ou de type p)
 Un même nombre d’électrons manquant pour remplir la
dernière couche.
Ces éléments font partie d’une même famille chimique.

E) Entités stables Ions et formations de


molécules

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1) Différents types d’ions

Les électrons jouent un rôle important dans la stabilité électrique de l’atome.


Changer son nombre entrainerait un déséquilibre de charge électrique dans un sens
comme dans l’autre.
La particule engendrée est appelée ion.

a) Anion et cations
Dans le cas où 1 ou plusieurs électrons sont en excès, on parle d’anion.
Dans le cas où 1 ou plusieurs électrons sont en défaut, on parle de cation.

Conventions d’écriture

Sa notation n’est pas très complexe : on reprend le nom de l’atome d’origine et on


y ajoute en exposant sa charge électrique.

 « + » si on forme un cation et « - » si on forme un anion.

On place devant le signe, un chiffre indiquant le nombre de charges (positive ou


négative) élémentaires caractérisant l’ion.

+
 Na : Ion sodium il possède un électron en défaut. Ce qui a pour
conséquence 1 charge positive.
2-
 O : Ion oxygène il possède deux électrons en surplus. Ce qui a pour
conséquence 2 charges négatives.

b) Ions monos et polyatomiques


2- +
O et Na sont de très bons exemples mais ils ne représentent qu’une catégorie
d’ion existant

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N’étant composés que d’un seul atome, ils sont appelés : ion monoatomique

Il est cependant possible que l’atome d’une molécule perde ou gagne un certain
nombre d’électron. Dans ce cas, la charge n’est pas seulement attribuée à l’atome
mais à l’ensemble de la molécule, dans ce cas on parle d’ion polyatomique

+
Exemple : NH4 ion Ammonium

2) Formule de Lewis et doublets non liants

La formule de Lewis permet de mieux comprendre comment un atome se lie aux


autres pour former des molécules.
Elle représente l’atome et son environnement électronique.

Il faut savoir que tous les électrons de valence ne forment pas de liaisons avec ses
voisins.

Par exemple l’oxygène possède 6 électrons de valence mais ne forme que 2


liaisons.

Ces électrons de valences qui ne forment pas de liaisons se regroupent par 2 autour
de l’atome et forment des doublets non liants.
Pour reprendre l’exemple de l’oxygène, il forme 2 liaisons avec 2 de ses électrons
de valence.
Les 4 autres forment 2 doublets non liants.

Comment retrouver la formule de Lewis d’un atome ?

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On place maintenant 2 électrons dans une case et on suit un ordre de remplissage
précis pour les couches de type.

On remplit en premier la moitié de toutes les cases avant de mettre un deuxième


électron dans la première.

[O] : 1s22s22p4

Electron célibataire liant

Doublet d’électrons non liants

En suivant cette méthodologie nous auront dans certaines cases des électrons
célibataires (qui formeront les liaisons) et des doublets d’électrons (qui formeront
nos doublets non liants.

3) Energie de liaison
La mise en commun d’électrons n’est pas équivalente en fonction des atomes qui
forment ces liaisons. Certaines sont stables et d’autres beaucoup moins.
Cette stabilité est caractérisée par son énergie de liaison.

L’énergie de liaison est par définition, l’énergie dégagée pour créer ou,
réciproquement, l’énergie nécessaire pour rompre cette liaison.

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