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Chapitre 6 / Partie II / Séance 4. Dérive génétique.

Compétences : - Utiliser un modèle analogique afin de comprendre et d’expliquer les mécanismes de la


dérive génétique qui exercent sur les populations des êtres vivants dans leurs milieux de vie.
Voyage en Afrique du Sud. Dans le parc national des éléphants Addo, en Afrique du Sud, les 11
éléphants, seuls survivants d’une chasse intensive, sont confinés et mis à l’abri depuis 1931. Pourtant,
alors que la présence de défenses est un phénotype avantageux (quête de nourriture, protection des
petits, combat, avantage reproductif), la plupart des éléphants continuent de naître sans défenses.

Doc 1. Données de terrain relevées dans Addo Elephant National Park, en Afrique du Sud.

Doc 2. Origine des défenses des éléphants.

Le phénotype sauvage de l’éléphant de la savane africaine (espèce Loxodonta africana) comporte des
défenses. Il s’agit des incisives supérieures dont la croissance est continue, présents chez les mâles
et les femelles. La croissance des défenses est gouvernée par un gène porté par le chromosome sexuel
X. Chez les individus porteurs de l’allèle sauvage de ce gène i+, la croissance des incisives a lieu. Chez
les individus porteurs d’une mutation de ce gène, l’allèle sauvage est modifié pour donner naissance à
l’allèle i-, la croissance des incisives est inhibée. L’allèle i+ est dominant, tandis que i- est récessif.

Doc 3. Fréquences alléliques initiales chez les 11 éléphants de l’Afrique du Sud.

Génotypes Xi+ Xi+ Xi+ Xi- Xi- Xi- Xi+ Y Xi- Y


Effectifs d’éléphants 2 2 4 0 3

Allèle Fréquence (%) en 1931 L’utilisation des données concernant les effectifs d’éléphants
i+ 31,6 lors de la création du parc en 1931 a permis de calculer les
i- 68,4 fréquences alléliques initiales.

1) A l’aide d’ensemble des informations, formulez une hypothèse permettant d’expliquer cette
augmentation du nombre d’éléphants sans défenses, notamment observée chez les éléphants femelles
(Je pense que…). => Appelez votre chef de projet à Paris pour lui exposer votre proposition.
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Afin de vérifier votre hypothèse, vous allez procéder à la modélisation analogique. Vous allez modéliser
plusieurs générations successives des éléphants à partir de la population initiale de 11 éléphants.

Protocole de modélisation :

Matériel : - briques de deux couleurs différentes représentant des allèles : i+ et i- / - un dé / - une


feuille de papier et un stylo ou un crayon.

Vous représentez le génotype de chaque femelle par deux briques colorés, associés : chaque couleur
représente soit un allèle : i+ soit i-. Les mâles seront représentés par un seul brique représentant soit
l’allèle i+, soit i-, le chromosome Y qui ne porte pas d’allèles i+ et i- ne sera pas représenté.

1. A l’aide du document 3, construisez les génotypes de 11 éléphants restant en 1931. Séparez les
femelles et les mâles.

2. Comme tous les individus d’une génération ne vont pas forcément se reproduire, lancez le dé pour
déterminer le nombre de femelles qui vont se reproduire, fermez les yeux, mélangez-les, puis
choisissez-les au hasard. On suppose qu’un seul mâle se reproduit. Complétez le tableau (document 4,
génération 1).

3. Lancez le dé pour déterminez le nombre de descendants de chaque femelle choisie. Notez-les.

4. Chaque parent transmet un allèle de chaque gène à sa descendance. Lancez le dé pour sélectionner
l’allèle transmis par la femelle si son génotype est Xi+ Xi-. Si le nombre est paire, ce sera l’allèle i+, si
le nombre est impaire, l’allèle i-. Sélectionnez le brique. Répétez-le pour tous les descendants de cette
femelle. Pour les femelles porteuses des génotypes Xi+ Xi+ et Xi- Xi-, choisissez le nombre des briques
(allèles) qui sera identique au nombre de leurs descendants.

5. Lancez le dé pour sélectionner l’allèle transmis par le mâle à chaque descendant (vous lancerez le dé
pour chaque descendant). Si le nombre est paire, il n’y a pas d’allèle (il transmet le chromosome Y), si le
nombre est impaire, ce sera l’allèle i-.

Modélisez les descendants au fur et à mesure, puis complétez le tableau (génération 2).

7. Séparez les mâles et les femelles de la 2nde génération. Lancez le dé pour sélectionner le nombre de
femelles qui vont se reproduire, fermez les yeux, mélangez-les, puis choisissez-les au hasard. Faites la
même chose avec les mâles.

8. Lancez le dé pour déterminer le nombre de descendants de chaque femelle de la 2nde génération.


Notez-les.

9. Lancez le dé pour sélectionner l’allèle transmis par la femelle si son génotype est Xi+ Xi-. Si le nombre
est paire, ce sera l’allèle i+, si le nombre est impaire, l’allèle i-. Sélectionnez le brique. Répétez-le pour
tous les descendants de cette femelle. Pour les femelles porteuses des génotypes Xi+ Xi+ et Xi- Xi-,
choisissez le nombre des briques (allèles) qui sera identique au nombre de leurs descendants.

10. Pour chaque femelle, choisissez au hasard (les yeux fermés) le mâle parmi ceux qui ont été
sélectionnés. Puis, lancez le dé pour sélectionner l’allèle transmis par le mâle :
- Pour les mâles portant l’allèle i- : si le nombre est paire, il n’y a pas d’allèle (il transmet le
chromosome Y), si le nombre est impaire, ce sera l’allèle i-.
- Pour les mâles portant l’allèle i+ : si le nombre est paire, ce sera l’allèle i+, si le nombre est
impaire, il n’y a pas d’allèle (il transmet le chromosome Y).

Modélisez les descendants au fur et à mesure, puis à la fin complétez le tableau (génération 3).
Doc 4. La variation du nombre et de la fréquence des allèles responsables de la présence ou de l’absence
des incisives (défenses) au cours des générations chez les éléphants du parc Addo.

Nombre d’allèles i+ Fréquence d’allèle i+ (%) Nombre d’allèles i- Fréquence d’allèle i- (%)
Génération 1 4 36 7 64

Génération 2 4 25 12 75

Génération 3 5 26 14 74

2) Expliquez la variation de la fréquence des allèles, puis déterminez si votre hypothèse est vérifiée ou
réfutée …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
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3) Proposez une définition de ce qui est la dérive génétique que l’on peut observer à travers de l’exemple
des éléphants en Afrique du Sud (utilisez les mots : population/ faible effectif/ fréquence allélique/
variation/ hasard, aléatoire/ générations successives).

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Bilan des séances 3. Sélection naturelle et 4. Dérive génétique.

Les mutations des ………………………… conduisent à l’apparition de nouveaux …………………… qui induisent les
variations des ………………………………… chez les individus. Si ces modifications leur confèrent
un ……………………………… dans leurs milieux de vie vis-à-vis de leurs confrères ou des ressources limitées,
ces individus seront plus aptes à ………………………………… et à ………………………………………… . Lorsque les mutations
touchent les cellules reproductrices, l’allèle muté et donc le caractère modifié seront transmis à
la ……………………………………………. Il s’agit de la sélection naturelle qui résulte de la pression du
milieu ……………………… et des interactions entre ………………………………………………… .

La dérive génétique est une modification aléatoire de la ………………………………… …………………………… au sein


d’une population au cours des …………………………………… successives. Elle se produit de façon plus rapide et
amplifiée lorsque l’effectif de la population est …………………………. . La fréquence des allèles rares
……………………………… davantage, ce qui peut conduire à leur ………………………………………………… .

L’Homme, par ses pratiques, conduit à réduction rapide et drastique des …………………………………… des
populations. De ce fait, le faible nombre de ………………………………………………… ne transmet qu’une fraction de
la diversité allélique. Ce phénomène s’appelle le goulot d’étranglement. Malgré leur expansion
postérieure, ces populations sont davantage soumises à la ………………………… ………………………………… . Les
allèles avantageux peuvent ainsi …………………………………………… et les neutres ou désavantageux être
conservés, voire augmenter. La patrimoine génétique des populations ………………………………………, ce qui
réduit la capacité ……………………………………… des individus à leur environnement et peut aboutir à la
…………………………………… des espèces.
Chapitre 6 / Partie II / Séance 4. Dérive génétique.

1) A l’aide d’ensemble des informations, formulez une hypothèse permettant d’expliquer cette
augmentation du nombre d’éléphants sans défenses, notamment observée chez les éléphants femelles
(Je pense que…). => Appelez votre chef de projet à Paris pour lui exposer votre proposition.

D’après l’ensemble des informations, je pense que du fait d’un faible effectif de la population initiale
des éléphants du parc Addo, 11 individus, dont seulement 4 femelles portaient les défenses (2 Xi+ Xi+
et 2 Xi+ Xi-) et pas les mâles (0 Xi+ Y), et donc de la faible fréquence de l’allèle i+, permettant la
croissance des défenses, 31,6% contrairement à celle de l’allèle i-, inhibant la croissance des incisives,
68,4%, lors de la reproduction sexuée, l’allèle i- est transmis en préférence à la descendance. Même s’il
est récessif, quand il se trouve sur le seul chromosome X chez les éléphants mâles et en 2 exemplaires
sur les deux chromosomes XX chez les femelles, il s’exprime. C’est pour cela, que le nombre d’éléphants
sans défenses, notamment des femelles augmente.

Doc 4. La variation du nombre et de la fréquence des allèles responsables de la présence ou de l’absence


des incisives (défenses) au cours des générations chez les éléphants du parc Addo.

Nombre d’allèles i+ Fréquence d’allèle i+ (%) Nombre d’allèles i- Fréquence d’allèle i- (%)
Génération 1 4 36 7 64

Génération 2 4 25 12 75

Génération 3 5 26 14 74

2) Expliquez la variation de la fréquence des allèles, puis déterminez si votre hypothèse est vérifiée ou
réfutée.

J’observe que les fréquences de deux allèles varient d’une génération à l’autre de manière aléatoire.
Cependant, on voit que dans une population à faible effectif plus la fréquence initiale d’un allèle est
faible, plus elle devient rare et inversement, plus la fréquence d’un allèle est élevée, plus elle devient
abondante. Donc, mon hypothèse est vérifiée.

3) Proposez une définition de ce qui est la dérive génétique que l’on peut observer à travers de l’exemple
des éléphants en Afrique du Sud (utilisez les mots : population/ faible effectif/ fréquence allélique/
variation/ hasard, aléatoire/ générations successives).

La dérive génétique est une variation aléatoire de la fréquence des allèles au sein d’une population au
cours des générations successives issues de la reproduction sexuée. Son ampleur est plus importante
dans des populations à faible effectif. La baisse affecte majoritairement les allèles rares.
Bilan des séances 3 et 4.

Les mutations des gènes conduisent à l’apparition de nouveaux allèles qui induisent les variations des
caractères chez les individus. Si ces modifications leur confèrent un avantage dans leurs milieux de vie
vis-à-vis de leurs confrères ou des ressources limitées, ces individus seront plus aptes à survivre et à
se reproduire. Lorsque les mutations touchent les cellules reproductrices, l’allèle muté et donc le
caractère modifié seront transmis à la descendance. Il s’agit de la sélection naturelle qui résulte de la
pression du milieu de vie et des interactions entre les organismes.

La dérive génétique est une modification aléatoire de la fréquence des allèles au sein d’une population
au cours des générations successives. Elle se produit de façon plus rapide et amplifiée lorsque l’effectif
de la population est faible. La fréquence des allèles rares diminue davantage, ce qui peut conduire à leur
disparition.

L’Homme, par ses pratiques, conduit à réduction rapide et drastique des effectifs des populations. De
ce fait, le faible nombre de reproducteurs ne transmet qu’une fraction de la diversité allélique. Ce
phénomène s’appelle le goulot d’étranglement. Malgré leur expansion postérieure, ces populations sont
davantage soumises à la dérive génétique. Les allèles avantageux peuvent ainsi disparaître et les neutres
ou désavantageux être conservés, voire augmenter. La patrimoine génétique des populations s’appauvrit,
ce qui réduit la capacité d’adaptation des individus à leur environnement et peut aboutir à la disparition
des espèces.

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