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STRUCTURE NUCLEAIRE
Dans ce chapitre, les principes et la systématique de la physique nucléaire et atomique sont brièvement
résumés, afin d’introduire l’existence et les caractéristiques des isotopes.
A=Z+N (2.1)
A
Z XN
Parce que les propriétés chimiques d’un élément (X) sont, à la base, déterminées par le nombre
d’électrons dans l’atome, le nombre atomique Z caractérise cet élément. Ainsi, écrire AX seul définit le
noyau. Le nuage d’électrons circulant autour du noyau est bien structuré et correspond à des
enveloppes, chacune contenant un nombre maximal d’électrons. Les propriétés chimiques d’un atome
sont ainsi déterminées par le nombre d’électrons sur la couche électronique la plus externe et
incomplètement remplie. A cause de cette systématique, tous les atomes peuvent être rangés dans un
Tableau Périodique des Eléments (présenté en partie sur la Fig. 2.1).
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Chapitre 2
Fig. 2.1 Partie du tableau périodique des éléments, contenant les éléments légers. Sont aussi
représentées les configurations électroniques de ces atomes.
2 4 12 14 16
1 H1 2 He 2 6 C6 7 N7 8 O8
sont stables, comme celui ayant un seul proton (1H = hydrogène). Pour les éléments lourds, le nombre
de neutrons excède largement le nombre de protons: 238U contient seulement 92 protons, tandis que le
plus grand nucléide, l’isotope du plomb 208Pb, a un nombre atomique de 82.
Les instabilités sont causées par un excès de protons ou de neutrons. Des exemples de tels noyaux
instables ou radioactifs sont
3 14
1 H2 et 6 C8
Pour les éléments légers, un faible excès de neutrons ne va pas nécessairement produire une instabilité
du noyau :
13 15 17 18
6 C7 , 7 N8 , 8 O9 , 8 O10
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Structure Atomique et Nucleaire
Fig. 2.2 Partie de la classification des nucléides, contenant les éléments légers. Les isotopes d’un
élément (même Z) sont trouvés dans les lignes horizontales, les isobares (même A) le
long de ligne diagonales, les isotones (même N) dans les colonnes verticales. Les isotopes
radioactifs naturels de H, Be, and C sont sur-imprimés en gris.
Pour ces noyaux « asymétriques » (Z≠N), toutefois, la probabilité de formation pendant la « création »
de ces éléments, -nucléosynthèse-, est faible, avec pour conséquence une plus faible concentration de
ces nucléides.
Les isotopes stable et radioactif des éléments légers présents naturellement sont indiqués dans la partie
de la Charte des Nucléides (Fig. 2.2). Une autre partie, montrant quelques nucléides lourds, est donnée
en Fig.11.2. Notons que dans la zone des A élevés, les gammes de N et Z sont loin d’être égales (238U
avec Z=92 et N=146).
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Chapitre 2
nombres magiques 2, 8, 20, 28, 50, 82, et 126, ont une stabilité relativement grande et, en
conséquence, sont largement représentés dans la nature.
Ces nombres magiques peuvent être expliqués par un modèle nucléaire de « carapace » avec des
boucliers de nucléons fermés dans le noyau, semblables aux boucliers d’électrons fermés dans les
atomes, qui sont la base de la périodicité dans le tableau périodique des éléments. Un exemple de
l’importance de ces nombres magiques est la présence importante des isotopes du plomb: le plus gros
des nucléides, 208Pb (avec Z = 82 et N = 126) est doublement magique. Plus particulièrement, les
noyaux inégaux sont instables et ont une faible chance d’existence naturelle. La plupart des éléments à
Z-irréguliers ont seulement un ou au mieux deux isotopes stables.
Le premier postulat qui indique que les propriétés chimiques des éléments dépendent seulement du
nombre atomique, impliquant que les propriétés chimiques des isotopes sont équivalentes, nécessite
des révisions si on regarde dans le détail. Le fait est que des concentration relatives variables en
isotopes sont observées dans la nature.
Il y a deux causes pour expliquer ce phénomène:
1) les caractéristiques chimiques et physiques des isotopes d’un élément ne sont pas exactement
égales, induisant des propriétés chimiques et physiques légèrement différentes (et en conséquence
des concentrations différentes) -- pour les molécules isotopiques, i.e. les molécules qui contiennent
les différents isotopes de cet élément ;
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Structure Atomique et Nucleaire
EB = Mc2 (2.3)
avec 1 eV = 1.602189 x 10-19 J (unité de charge électrique = charge d’un électron = 1.602189×10−19C).
Toutes les énergies en physique nucléaire, telles que les énergies des particules après décroissance
nucléaire, sont présentées en MeV ou keV (kilo ou 103 électronvolt). Dans le cas de notre exemple du
12
C, l’énergie de liaison est de 0.09894 uma × 931.5 MeV/uma = 92.16 MeV or 7.68 MeV par
nucléon.
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