Vous êtes sur la page 1sur 57

Département de Chimie

Filière SMPC
Semestre 1
Module 3 : Atomistique

Professeurs:
Année 2020-2021
Fouzia CHERKAOUI EL MOURSLI
Khadija MARAKCHI
Khadija NABIH
Saloua SEBBAHI
Le but de ce cours est de
connaitre la structure de
l’atome pour pouvoir
comprendre la liaison
entre les atomes
Plan du Cours

CHAPITRE I : CONNAISSANCES DE BASE

CHAPITRE II : LE MODÈLE QUANTIQUE


DE L’ATOME : MODÈLE DE BOHR

CHAPITRE III : LE MODÈLE ONDULATOIRE


DE L’ATOME : NOTIONS DE MÉCANIQUE
QUANTIQUE

CHAPITRE IV : CLASSIFICATION
PÉRIODIQUE DES ÉLÉMENTS
CHAPITRE I

CONNAISSANCES DE
BASE
 La matière est formée à partir de grains
élémentaires: les atomes

 118 atomes ou éléments ont été découverts et


chacun d'eux est désigné par son nom et
son symbole.

 Exemple : Carbone : C ; Oxygène : O


Chlore : Cl ; Magnesium : Mg
Sodium : Na (du latin : Natrium)
 L'atome n'existe pas souvent à l'état libre, il s'associe
avec d'autres pour former des molécules.

 Il existe des molécules :


- monoatomiques (un seul atome) : gaz rares ; He, Ne, Ar,…

- diatomiques (deux atomes) : H2, O2, NaCl,…

- polyatomiques (plusieurs atomes) : H2O, H2SO4,…


 90 éléments existent à l’état naturel

 Les physiciens parviennent à synthétiser


des atomes de plus en plus lourds.

Ces différents atomes sont rassemblés dans


un tableau périodique des éléments, également
appelé tableau de MENDELEÏEV et comporte
118 atomes ou éléments.
I – Les principaux constituants de l’atome :
 Les atomes diffèrent par leurs structures et leurs masses,
et sont eux même fragmentés en petites particules

les électrons
les protons
les neutrons

 Leur découverte se situe entre 1875 et 1910


 Avec ces trois particules, on peut construire tous les
éléments qui existent
Les électrons : symbole e-
 Mise en évidence par Joseph
THOMSON en 1895 (Prix Nobel
1906)

 Détermination de la valeur de la
charge des électrons par Robert
MILLIKAN (Prix Nobel 1923)

 C’est la plus petite charge


électrique qui puisse exister.

 la valeur absolue de la charge de


l’électron est la charge-unité. On
la désigne par e
Découverte de l’électron

-Sous l’effet d’une tension électrique très élevée (40000 V), appliquée entre
les deux parties internes d’un tube à décharge, un faisceau est émis de la
cathode appelé rayons cathodiques et recueilli par l’anode.

Propriétés des rayons cathodiques :

 - Ils se propagent de façon rectiligne et perpendiculaire à la cathode.


 - Ils sont constitués de particules qui transportent de l'énergie.
 - Ils sont déviés par un champs électrique vers le pôle positif, ce qui
indique que les particules constituant ces rayons sont chargées
négativement.
En 1891
Stoney a donné le nom d'électron
pour les particules constituant
les rayons cathodiques.
Caractéristiques de l’électron

Ce sont des particules chargées négativement

La charge est : qe = -1,602.10-19Coulomb (C)


La masse est : me = 9,108.10-31kg

Cette masse est très faible. Elle est 1840 fois plus
petite que celle du plus léger des atomes, celui de
l’hydrogène
Les protons (symbole p+) et les neutrons
(Symbole n) : les nucléons

Découverte des protons et des neutrons

Si l’atome (électriquement neutre) comporte des


électrons, particules négatives et très légères ,
d’où vient sa neutralité ? et où réside
donc la masse de l’atome ?
Expérience de RUTHERFORD (1871-1937)
Prix Nobel 1908
Elle consistait à envoyer sur une feuille d'or,
d'épaisseur voisine du micromètre, un faisceau de
particules alpha (He2+)
Source (He2+)
Feuille d’or
Ecran fluorescent

Rutherford constate que la majorité des particules passe à travers


la feuille sans être déviée, sauf certaines particules qui sont
violemment déviées et qui retournent du côté de la source.
DEUX CONCLUSIONS ONT ÉTÉ TIRÉES:
Source (He2+)
 L' atome est essentiellement constitué de Feuille d’or
vide: d'où le fort taux de passage des
particules alpha à travers la feuille d' or sans
être déviées.

 L' atome, électriquement neutre, est


constitué: d'une partie chargée positivement
(qui repousse les particules alpha).

Ainsi, dans l' atome, il y a un "noyau" positif,


tout petit, autour duquel gravite un nuage
négatif constitué d'électrons.
Caractéristiques des protons et des neutrons

 Les protons sont des particules chargées positivement


 de charge qp = 1,602.10-19 C
 de masse mp = 1,673.10-27 kg

 Les neutrons sont des particules neutres


 de charge qn = 0
 de masse mn = 1,675.10-27 kg

Remarque : La masse des électrons (me=9,108.10-31 kg) est


négligeable par rapport à celles des protons et des neutrons.

Mp+/me- = 1833 C'est-à-dire 1833 plus faible que le proton


II – Structure de l’atome : modèle de Rutherford
L’atome possède une partie centrale appelée noyau
autour de laquelle gravite un cortège d’électrons.

Le noyau est constitué de nucléons (protons et


neutrons)
II-1- Représentation de l’atome
X : atome
A q A : nombre de masse

Z X Z : nombre de protons ou numéro


atomique
q : charge
(nombre de protons –nombre d’électrons)

A= nombre de protons Z + nombre de neutrons N


L’atome possède une neutralité électrique

Nombre d’électrons = Nombre de protons (Z)

Un atome peut perdre ou gagner un ou plusieurs électrons,


dans ce cas il deviendra un ion (cation ou anion).
Exercice : Quel est le nombre de protons, de neutrons et
d’électrons présents dans chacun des atomes ou ions
suivants :19 19 24 24 2 2 79 79 2 2
MgMg; ; 34 Se
9 F9; F ; 12 12 34 Se

 A : nombre de masse = nombre de protons + nombre de neutrons


 Z : numéro atomique ou nombre de protons
 q : nombre de charge = nombre de protons – nombre d’électrons

Elément nombre Proton neutron électrons Charge


de masse
19
9F
19 9 10 9 0
24 2

12
Mg 24 12 12 10 +2
79 2
34 Se 79 34 45 36 -2
II-2- Notions d’isotopie
 Les isotopes sont des atomes de même numéro atomique Z
et de nombre de masse A différent.

 Un élément peut avoir un ou plusieurs isotopes

Exemples d’isotopes
1 2 3
1 H 1H 1H Certains isotopes naturels
sont stables, d’autres sont
12 13 14 radioactifs avec diverses
6 C 6 C 6 C
applications ex. Médecine
35 37
17 Cl 17 Cl
II-3- Unité de masse atomique (uma)
L’unité de masse atomique (uma) est définie comme
le 1/12ème de la masse de l’atome de carbone 12C.

Détermination de la masse d’un atome de carbone 12

Par convention, la masse de l’atome-gramme de l’isotope 12C est


fixée à 12 g exactement.

1atome-gramme ou mole d’atomes contient N atomes élémentaires

N est le nombre d’’Avogadro ; N = 6,023.1023

Donc la masse d’un atome de 12C = 12 g / N


1 u.m.a = (masse d’un atome de12C) /12

12 g 1 1
1 uma  ( ) 
N 12 N
1 uma = 1,6605654.10-24 g
Masses des particules élémentaires en uma :

Proton : 1,0073 uma (mp = 1,673.10-27 kg)

Neutron : 1,00866 uma (mn = 1,675.10-27 kg)

Electron : 0,00055 uma (me = 9,108.10-31 Kg)


 Les masses atomiques des éléments chimiques sont exprimés en uma
 La masse atomique et la masse molaire ont la même valeur
 L’unité de la masse atomique est l’uma et l’unité de la masse molaire est le gramme

La masse atomique (m) d’un élément chimique naturel est la moyenne des
masses atomiques (mi) de ses isotopes : m =  (x × m ) uma
i i
Avec
mi : la masse atomique de l’isotope i et xi : son abondance exprimée en %
Exemple
35 37
17Cl (34,96 uma, 75,4%) 17 Cl (36,96 uma, 24,6%)

m  (34,96  0,754 )  (36 .96  0,246 )  35,452

La masse atomique (Cl) = 35,45 uma

La masse atomique (Cl) = 35,45 uma La masse molaire (Cl) = 35,45 g


II-4- Défaut de masse
La masse d’un noyau est toujours inférieure à la
somme des masses des nucléons qui le constituent.

Ce défaut de masse (Dm) est transformé en énergie (DE) libérée au


cours de la réaction :
Protons + neutrons  Noyau + DE
DE = Dmc2 (relation d’Einstein)

Avec :
 Dm : défaut de masse en Kg
 c : vitesse de la lumière : 3.108 m/s
 DE : énergie de cohésion en Joules.
1 eV  1,6 . 10-19 Joules
Radioactivité
et
réactions nucléaires
I – DÉFINITION DE LA RADIOACTIVITÉ

Un nucléide est un type d’atome (ou de noyau atomique)


caractérisé par le nombre de protons et de neutrons qu'il contient.

A
Lorsqu’un noyau Z X est instable, il subit une
transformation spontanée conduisant à la formation
A'
d’un nouveau noyau Z 'Y.

Ce phénomène porte le nom de radioactivité


A A'
Z X est appelé le noyau père ; Y est appelé le noyau fils.
Z'

Cette transformation radioactive s’accompagne de l’émission


de particules et de rayonnements électromagnétiques
La radioactivité d’un corps peut être détectée
par des compteurs Geiger.

Elle se mesure en becquerels (Bq)


1 Bq = une désintégration par seconde.

On utilise aussi le curie (Ci) comme unité de


radioactivité :

1 Bq= 27x 10-12 Curies


1 Ci = 3,7 x 10 10 Bq
II – TYPE DE RADIOACTIVITÉ

1- Courbe de stabilité

La courbe de stabilité des nucléides indique


l’emplacement approximatif des isotopes
stables ou radioactifs et fournit le type
d'émission radioactive.
Courbe de stabilité des nucléides
Courbe dont les axes sont en abscisse : le nombre de protons Z
et en ordonnée : le nombre de neutrons N = A - Z
N
Ligne de stabilité

N=Z

Z
Diagramme des nucléides stables et radioactifs appelé Diagramme (Z,N)

On obtient une répartition des noyaux stables le long


d'une ligne qui s'écarte de la bissectrice (N=Z)
Courbe de stabilité des nucléides
N

les noyaux stables


Ligne de stabilité entourent la courbe
N=Z
de prés alors que les
N=Z noyaux instables
(noyaux radioactifs,
radionucléides) s’en
écartent d’avantage.

Z
«30

Les noyaux radioactifs ont tendance à se rapprocher


de la courbe de stabilité par l’émission de
rayonnements radioactifs énergétiques.
N Courbe de stabilité des nucléides excès de
120
nucléons
«Noyaux
Ligne de stabilité
excès de neutrons instables
noyaux radioactifs β- de grande
masse dits
N=Z noyaux
lourds »
noyaux
excès de protons radioactifs
noyaux radioactifs β+
α
Z
30 80
Les noyaux placés au-dessus de la zone de stabilité possèdent un excès
de neutrons ; ils s'en rapprocheront par émission du rayonnement b-.
Les noyaux placés au-dessous de la zone de stabilité possèdent un excès
de protons ; ils s'en rapprocheront par émission du rayonnement b.
2- LOIS DE CONSERVATION : LOIS DE SODDY

Une réaction nucléaire et en particulier une désintégration


radioactive, obéit aux lois de conservations suivantes:

- Conservation de la charge électrique. : Z = Z’ + z

-Conservation du nombre total de nucléons A = A’ + a

- Conservation de l’énergie.
A
Z X  A'
Z' Y  a
z p
noyau père noyau fils particule
3-TYPES DE RAYONNEMENTS RADIOACTIFS

La radioactivité se manifeste par 3 sortes de rayonnements :

a) Les particules α (alpha)

b) Les particules b (bêta)

c) Les particules g (gamma)


b) Les particules a (alpha)
A 4
A
Z X  Z 2Y*  4
2 He

Exemple : L’uranium 238 est émetteur de


particule α :
238
U
92  Th 
234
90
4
2 He

LOIS DE SODDY : 238 = 234 + 4 & 92 = 90 + 2


b) Les particules β (bêta)
- Les particules β- qui sont des électrons
Cette radioactivité se manifeste lorsque le noyau
d’un atome possède un excès de neutrons.
A
Z X  Y* 
A
Z 1
0
1 e
Exemple : le carbone 14 est émetteur β- :
14
6 C  14
7 N  0
1 e
Remarque : Il n'y a pas d'électron dans le noyau, mais le
noyau peut en émettre en transformant un neutron
excédentaire en un électron et un proton suivant le bilan
1
0 n  1
1 H  0
1 e
-Les particules β+ qui sont des positrons
ou positons (antiparticules de l’électron)
A
Z X  A
Z 1 Y*  0
1 e

Cette radioactivité se manifeste lorsque


le noyau d’un atome possède trop de
protons.

Exemple : l’oxygène 14 est émetteur β+ :


14
8 O  14
7N  0
1 e
* Le positron est une particule de masse égale à celle de
l'électron mais de charge opposée.

* Un positron n'existe pas dans le noyau et ne peut provenir


que de la transformation d'un nucléon (proton)
1
1 H  1
0n  0
1 e
Les particules β+ ont une durée de vie très courte.
La réaction avec un électron donne de l'énergie
sous forme d'un rayonnement électromagnétique g
suivant le bilan:
0
1 e  0
1 n  g
La radioactivité β+ se produit avec des nucléides
obtenus artificiellement au laboratoire. C'est
pourquoi on la qualifie de radioactivité artificielle

Les particules β+ sont plus pénétrantes et donc


plus dangereuses pour la peau
c) Le rayonnement g (gamma)

Le rayonnement électromagnétique est constitué de


photons (rayonnements électromagnétiques de même
nature que les rayons X, les UV, les radiations lumineuses,
mais de plus forte énergie).
Le noyau fils, le plus souvent dans un état
instable, libère son excédant d’énergie sous
forme de rayonnement γ
A
ZY*  A'
Y
Z'  0
0g
Noyau fils Noyau fils rayonnement
Etat excité Etat stable
Ecriture d’une réaction nucléaire (*)
L’ équation suivante
14
7 N  4
2He  O 
17
8
1
1H

peut s’écrire
14
7 N (a , p ) O
17
8

* Le premier membre est constitué par les symboles


de l’atome bombardé du projectile
* Le second par ceux des particules formées.
III- LOI DE DÉCROISSANCE RADIOACTIVE

1- Décroissance exponentielle.

Le but est de déterminer l’évolution statique au cours


du temps du nombre de radionucléides d’un même type
contenu dans un échantillon
Le nombre de noyaux radioactifs N (t) présents à la
date t dans un échantillon est donné par la loi de
décroissance radioactive

 t N0 nombre de noyaux radioactifs


N (t )  N 0 e initialement présents.
λ est la constante radioactive
Chaque nucléide radioactif est caractérisé par une
constante radioactive λ (en s–1), qui est la probabilité
de désintégration d’un noyau par unité de temps.

La constante λ ne dépend que du nucléide. Elle est


indépendante du temps, des conditions physiques et
chimiques.

L'inverse de la constante radioactive est


homogène à une durée
1 t (en s) est appelée
t
 constante de temps
2- DEMI-VIE D’UN RADIOÉLÉMENT

Pour un type de noyaux radioactifs, la période T ou


la demi-vie t½ est la durée au bout de laquelle la
moitié des noyaux radioactifs initialement présents
dans l’échantillon se sont désintégrés

N0  t1 / 2
t1/ 2  T N (t1/ 2 )   N 0e
2

Ln 2
t1/ 2   t .Ln 2

3-ACTIVITÉ D'UNE SOURCE RADIOACTIVE.

L'activité A (en becquerels) d'une source


radioactive est définie par le nombre moyen de
désintégrations par seconde qui se produisent
dans l'échantillon

N dé sin tégration DN
A    .N
Dt Dt

 t  t /t
A  .N  A0 e  A0 e
IV – FISSION ET FUSION NUCLÉAIRE

1-La fission nucléaire

Lorsque le noyau d'un atome lourd (comme


l'uranium 235) fissionne (ou se fragmente) en
deux noyaux plus petits, il se produit un
évènement remarquable : l'addition des masses
des deux noyaux résiduels est inférieure à la
masse du gros noyau d'origine.
Un neutron lent peut s’introduire dans un noyau
d’uranium 235 et y rester. Le noyau excité se scinde en
deux fragments suivant une multitude de possibilités dont
l'une est :
1
0 n  235
U
92  94
38Sr  139
54Xe  301 n

Les neutrons sortants de cette réaction sont des neutrons


rapides et peuvent donner lieu à d’autres fissions nucléaires.

Lorsqu’on est en présence d’un nombre de noyaux 235U


assez important, les 2 ou 3 neutrons libérés dans la réaction
précédente peuvent donner lieu à 2 ou 3 nouvelles fissions
de 235U et ainsi de suite. Il s’ensuit une réaction en chaîne
où le nombre de fissions augmente rapidement en
fonction du temps
-Si cette réaction est contrôlée dans une centrale
nucléaire, elle produit de l'énergie qui actionnera une
turbine électrique.

-Si cette réaction n'est pas contrôlée et s'emballe, elle


produit une explosion de type bombe A (testée à
Hiroshima).
2-La fusion nucléaire

C'est en gros l'inverse de la fission.

Deux noyaux légers d'atomes (comme l'hydrogène)


se percutent et fusionnent en un noyau plus gros.

la masse finale de ce gros noyau est plus petite que


la somme des masses des deux noyaux initiaux.

d'où un énorme dégagement d'énergie produit par


cette différence de masse annihilée
-L’énergie solaire a pour origine la fusion de
l’hydrogène (4 noyaux d’hydrogène) selon le cycle
de Bethe dont le bilan est :
1
4H
1  4
H
2  2 e  2
0
1

-Dans les réacteurs de fusion thermonucléaires, la


réaction est la suivante :
2
1 H  3
H
1  4
H
2  0
1 n
2 3
1 H : deutérium (noté D) ; 1 H : tritium (noté T )

Cette réaction non contrôlée est utilisée dans la


bombe à hydrogène ou bombe H.
V- LA RADIOACTIVITÉ NATURELLE
La radioactivité naturelle est celle qui existe
naturellement dans la nature.

330 isotopes naturels, 270 environ sont stables, les


autres se désintègrent spontanément. Il s’agit de la
radioactivité naturelle.
Z> 83 les isotopes naturels sont radioactifs
Z< 83 Il existe au moins par élément un isotope stable
(sauf le téchnetium (Tc,Z=43) et le prométhium (Pm,Z=61)

Quand le rapport (A-Z)/Z) ≥ 1,5, on peut prévoir que


l’élément manifestera une radioactivité naturelle.
- Les noyaux radioactifs sont présents depuis la
formation de l’Univers :

L’uranium 238 (t 1/2 = 4,5 x 109 ans),


Le potassium 40 (t 1/2 = 1,35 x 109 ans),
L'uranium 235 (t 1/2 = 7,04 x 108 ans),

Leur durée de demi-vie est très longue par rapport à


l’âge de la terre (4,5 milliards d’années).
On les trouve encore de nos jours.
Les radionucléides de durée de demi-vie courte
Ce sont les noyaux fils des noyaux précédents :
- Le radium 226 : t 1/2 =1622 ans ,
- Le radon 222 : t 1/2 = 3,82 j
- Le plomb 214 : t 1/2 = 3,05 min.

Les radionucléides formés par impact :


impact d’un noyau stable avec une particule
cosmique ou issue de la désintégration
1
0 n  14
N
7  14
C
6  1
1H

Le carbone 14 est radioactif


sa durée de demi-vie : t 1/2 = 5568 ± 30 ans
VI - LA RADIOACTIVITÉ ARTIFICIELLE
On parle de radioactivité artificielle quand il s'agit d'éléments
fabriqués par l'homme. Les atomes très lourds (numéro atomique
Z élevé) sont très instables et ont donc une durée de vie très courte.

La radioactivité artificielle a été découverte en 1934


par Irène et Frédéric Joliot – Curie

Expérience : Une feuille d’aluminium bombardée par


des particules alpha avec production phosphore 30 radioactif
4
2 He  27
13 Al  P* 
30
15
1
n
0

Le phosphore 30 est émetteur β +.


30
15 P*  30
14 Si  0
1 e    g
0
0
VII- APPLICATIONS: DATATION AU CARBONE 14

La datation au carbone 14 est fondée sur l’utilisation


14
de la loi de décroissance radioactive de l’isotope 6 C

La proportion de carbone 14 par rapport à


l'isotope 12 abondant, de l'ordre de 10-12.
14
Cette proportion est à peu près constante carle 6C
est régénéré dans l'atmosphère selon la réaction :
1
0 n  14
N
7  14
6C  1
1H
Tous les organismes vivants échangent du CO2 avec
l’atmosphère (les tissus fixent l’élément carbone).
La proportion de carbone 14 dans les tissus est donc
identique à celle de l'atmosphère tant que l'organisme est
en vie.

1
0 n  14
N
7  14
C
6  1
H
1

A leur mort, les organismes cessent de fixer l’élément


carbone et la quantité de carbone 14 non régénéré
diminue selon la loi de décroissance radioactive.

Equation de désintégration
14
6 C  14
N
7  0
1 e  g
En mesurant à un instant t l’activité A(t) d’un
échantillon organique mort, de masse connue, on
peut déterminer son âge.
A0
t Ln
A A
 e  t  e t  Ln  t  t  A
A0 A0 

Ln 2
sachant que t1/ 2  ; on trouve :

t1/ 2 A
t Ln
Ln 2 A0
La quantité de carbone 14 restant dans un échantillon
est encore mesurable jusqu’à 50 000 ans environ

Vous aimerez peut-être aussi