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INSTITUT SUPÉRIEUR DES SCIENCES ET

TECHNIQUES DE LA SANTÉ ET DU MANAGEMENT

LICENCE & BTS SIN/RIM/SBM

CHIMIE GENERALE

Enseignante:
Dr KOBBE DAMA Nathalie
Ph.D Chimie Industrielle et Environnement

12/6/2023 1
CONTENU DU COURS

EQUILIBRE
CHIMIQUE: LOI
STRUCTUR D’ACTION DE MASSE RÉACTIONS
E DE LA -CINETIQUE EN
MATIERE CHIMIQUE SOLUTION

LES BASES RADIOACTIVITE


DE LA
CHIMIE

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CHAPITRE I :
STRUCTURE DE LA MATIERE :
atomes, ions, molécules

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1. L’atome
a. Structure de l’atome
 Constitution de la matière

L’objectif de la chimie est l’étude de la structure et des propriétés statistiques et dynamiques de la matière.
Tout atome comprend un noyau central et un nuage électronique entourant le noyau.

Protons
d’un noyau composé de nucléons
Neutrons

L’atome est formé

d’un nuage électronique : les électrons évoluent autour du noyau


et sont répartis sur des niveaux énergétiques bien définis.
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La matière peut se présenter sous différents états physiques, en fonction des conditions de
température et de pression.
A température et pression données, on distingue trois états de la matière :

L’état solide est caractérisé par une forme propre et un volume bien déterminé. Les constituants sont
ordonnés dans l’état solide. (forme invariable, volume invariable)
L’état liquide est caractérisé par un volume propre, mais il épouse la forme du vase qui le contient.
(forme variable, volume invariable)
gazeux, la matière n’a ni forme ni volume propre. Le gaz est expansible et compressible.
L’état gazeux
(forme variable, volume variable)
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11 protons

11𝑁𝑎
23
11 électrons car l’atom e est électriquem ent neutre

12/6/2023 23 – 11 = 12 neutrons 7
Nuage électronique : les électrons gravitent autour du noyau à des distances très grandes par rapport
au rayon du noyau. Le nombre d’électrons dans un atome est égal au nombre de protons présent dans
le noyau ; l’atome est donc électriquement neutre.

Répartition des électrons dans les niveaux énergétiques : les électrons sont répartis selon l’énergie
qu’il faut leur fournir pour les extraire de l’atome. Les niveaux d’énergie sont bien déf inis et sont
spécifiques à chaque élément.
L’ensemble des électrons qui possèdent la même valeur du nombre quantique principal n constitue
une couche électronique
électronique.

Niveau n°1 : couche K : elle contient au maximum 2 électrons


Niveau n°2 : couche L : elle contient au maximum 8 électrons
Niveau n°3 : couche M : elle contient au maximum 18 électrons si M n’est pas la dernière couche, 8
électrons si M est la dernière couche (règle de l’octet).

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Le niveau d’énergie "n" contient au maximum 2.(n2) électrons si ce niveau n’est pas le dernier (c’est
le principe de Pauli), 8 électrons si c’est le dernier.
On commence à remplir le niveau 1, puis le 2, etc., donc de la couche (K) la plus interne, vers la
couche la plus externe ; on ne peut entamer la couche suivante que si la précédente est remplie
complétement :

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Remarque : La répartition des électrons sur ces couches est déterminée par 2 principes ;
Principe de Pauli : une couche de numéro n peut contenir au maximum 2.(n2) électrons.
Principe de construction : Dans l’état le plus stable de l’atome ou de l’ion, les électrons occupent
successivement les couches en commençant par celle dont les numéros est le plus faible ; l’état
correspondant de l’atome est son état fondamental.

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2. Classification périodique des éléments
a. Notion d’éléments chimiques

Toutes les entités (atomes, ions, isotopes, etc.) ayant le même nombre de protons sont englobées
sous le nom d’élément.
Un élément chimique est donc défini par la donnée de son numéro atomique "Z "".

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a. Classification périodique simplifiée des éléments (à 8 colonnes)
Les éléments sont classés dans l’ordre des numéros atomiques croissants. On passe donc
formellement d’un élément à l’autre en ajoutant un proton au noyau, et éventuellement des neutrons.

H He
(K)1 (K)2
Li Be B C N O F Ne
(K)2(L)1 (K)2(L)2 (K)2(L)3 (K)2(L)4 (K)2(L)5 (K)2(L)6 (K)2(L)7 (K)2(L)8
Na Mg Al P Si S Cl Ar
(K)2(L)8 (K)2(L)8 (M)2 (K)2(L)8 (M)3 (K)2(L)8 (M)4 (K)2(L)8 (M)5 (K)2(L)8 (M)6 (K)2(L)8 (M)7 (K)2(L)8 (M)8
(M)1
 La 1ére ligne correspond au remplissage de la 1ére couche (K) ⇒ elle contient 2 éléments.
 La 2éme ligne correspond au remplissage de la 2éme couche (L) ⇒ elle contient 8 éléments.
 La 3éme ligne correspond au remplissage de la 3éme couche (K) ⇒ elle contient 18 éléments (8 + 10
éléments de transition non indiqués dans la classification simplifiée à 8 colonnes ci-dessous).
n° de la ligne = nombre de couches électroniques occupées
n° de la colonne = nombre d’électrons périphériques (présents sur la dernière couche).
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Les lignes sont appelées des périodes, et les colonnes des familles. Cette classif ication est
fondamentale pour le chimiste.
Les électrons du dernier niveau énergétique conditionnent l’essentiel des propriétés chimiques
d’un élément. En effet lorsque les atomes se rapprochent pour réagir ensemble, ce sont les couches
externes qui se rencontrent en premier. Les éléments appartenant à une même colonne de la
classification auront donc des comportements chimiques voisins.

Quelques familles d’éléments :


 1ére colonne : métaux alcalins : Li, Na, K, … : Ils ont tous 1 électron périphérique.
 2éme colonne : métaux alcalino-terreux : Be, Mg, Ca,… : Ils ont tous 2 électrons périphériques.
 7éme colonne : colonne des halogènes : F, Cl, Br, I,… : Ils ont tous 7 électrons périphériques.
 8éme colonne : colonne des gaz rares ou inertes ou nobles : He, Ne, Ar, Xe,… : ils ont tous 8 électrons
périphériques

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a. La régle de l’octet et du duet

Pour être stable, un atome doit posséder huit électrons périphériques (règle de l’octet), sauf H et He
qui doivent en avoir deux (règle de duet). Ils cherchent à acquérir la structure électronique du gaz rare
le plus proche de lui dans la classification.
Pour en être ainsi, les atomes peuvent :
i. Gagner ou perdre des électrons et se transformer en ions.
ii. Former des liaisons covalentes par mise en commun de paires d’électrons (dit « liants »), pour
donner des molécules.

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1. Les ions monoatomiques
a. Exemple du chlorure de sodium
 l’ion Na + : l’atome de sodium Na a pour structure électronique (K) 2 (L) 8 (M) 1 . Pour acquérir 8
électrons périphériques, l’atome de sodium peut soit gagner 7 électrons, soit perdre 1 électron ; il
est plus facile d’en perdre 1 que d’en gagner 7. Il se transforme donc en l’ion sodium Na+. L’ion Na+
a donc pour structure électronique : (K)2(L)8(M)0 soit 8 électrons périphériques.

 L’ion Cl- : l’atome de chlore Cl a pour structure électronique (K)2(L)8(M)7. Pour acquérir 8 électrons
périphériques, l’atome de chlore peut soit gagner 1 électron, soit perdre 7 électron ; il est plus
facile d’en gagner 1 que d’en perdre 7. Il se transforme donc en l’ion Cl - . L’ion Cl - a donc pour
structure électronique : (K)2(L)8(M)8 soit 8 électrons périphériques.

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 Structure cubique du cristal de chlorure de sodium (modèle compact à gauche, et éclaté à droite).
Chaque ion Na+ est entouré de 6 ions Cl- et réciproquement.

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a. Les autres ions
On fait de même pour tous les autres éléments de la classification. On a donc :
 Éléments de la 1ére colonne : ils ont tous 1 électron périphérique ⇒ Perte de 1 électron ⇒ H+, Li+, K+, Na+, …
 Eléments de la 2éme colonne : ils ont tous 2 électrons périphériques ⇒ perte de 2 électrons ⇒ Be 2+, Mg2+, Ca2+,
Ba2+, …
 Eléments de la 3éme colonne : ils ont tous 3 électrons périphériques ⇒ perte de 3 électrons ⇒ B3+, Al3+, …
 Eléments de la 4éme colonne : ils ont tous 4 électrons périphériques ⇒ ne donnent pas d’ions car il est aussi
difficile de perdre 4 électrons, que d’en gagner 4 ; ces éléments formeront préférentiellement des molécules.
 Eléments de la 5éme colonne : ils ont tous 5 électrons périphériques ⇒ gain de 3 électrons ⇒ N3-, P3-, …
 Eléments de la 6éme colonne : ils ont tous 6 électrons périphériques ⇒ gain de 2 électrons ⇒ O2-, S2-, …
 Eléments de la 7éme colonne : ils ont tous 7 électrons périphériques ⇒ gain de 1 électron ⇒ F-, Cl-, Br-, I-,…
 Eléments de la 8éme colonne : ils ont tous 8 électrons périphériques ⇒ ne donnent ni ion ni molécule car ils
vérifient déjà la règle de l’octet.

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a. Formule d’un cristal ionique
La formule d’un composé ionique traduit sa neutralité électrique.

Exemple :

Ions en solution aqueuse Solide ionique Nom du composé

Oxyde de magnésium
Chlorure de calcium
Sulfate d’aluminium
Phosphate d’ammonium

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1. Les molécules
a. liaison covalente
 Les atomes s’associent entre eux pour former des édif ices appelés « molécules ». Dans une
molécule, chaque atome doit vérif ier la règle de l’octet (et du duet pour l’hydrogène) ; chacun met
en commun des électrons avec les autres atomes de la molécule.
 Une liaison covalente entre deux atomes correspond donc à la mise en commun de deux
électrons, dit liants, chaque électron provenant d’un atome différent. Les deux électrons partagés,
appartiennent autant à l’un qu’à l’autre. Initialement chaque électron tourne autour de son atome ;
puis quand ils se rapprochent assez, un électron de chaque atome se met alors à tourner non plus
autour de son atome propre, mais autour des deux, ce qui tend à les rapprocher encore plus et
donc à les lier : une liaison est créée grâce à ce doublet d’électron dit liant.
 Le nombre de liaison que peut donner un atome, est égal au nombre d’électron qu’il lui manque
pour obéir à la règle de l’octet (et du duet pour l’hydrogène)
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Remarque : il n’existe que des liaisons simples, doubles ou triples. Une liaison quadruple n’existe pas.

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a. Représentation de Lewis d’une molécule
Dans la représentation de Lewis, les électrons de la couche externes sont regroupés par paires
appelées « doublets » et placés autour des atomes, de façon à respecter la règle de l’octet et du duet
duet. Un
doublet est symbolisé par un titre " - ". Si le doublet appartient à un seul atome, il est dit non liant
liant.
Exemples :

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Pour déterminer la représentation de Lewis, on pourra présenter sous forme de tableau, de la façon
suivante :
o Nom et formule brute de la molécule.
o Structure électronique de chaque atome constituant la molécule.
o Nombre d’électrons de la couche externe « ne » de chaque atome.
o Nombre d’électrons manquant pour vérif ier la règle de l’octet ; c’est aussi le nombre de liaisons
covalentes noté « nl » que peut donner l’atome considéré.
o Nombre de doublet non liant porté par chaque atome, noté « nnl » : nnl = (ne – nl)/2.
Exemple : la molécule d’acide cyanhydrique HCN
H C N
Structure électronique
Electrons périphériques ne 1 4 5
Nombre de liaison nl 1 4 3
Doublets non liants nnl 0 0 1
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Représentation de Lewis 22
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1. Géométrie des molécules
a. Les molécules
 la règle de l’octet et du duet
Pour être stable, un atome doit posséder huit électrons périphériques (sauf H et He qui doivent en
avoir 2 → règle du duet). Ils cherchent à acquérir la structure électronique du gaz rare le plus proche
dans la classification.
La liaison covalente : on a vu que dans une molécule, chaque atome vérif ie la règle de l’octet ; chaque
atome met en commun des électrons avec les autres atomes de la molécule. Une liaison covalente
entre deux atomes correspond à la mise en commun de deux électrons, chaque électron provenant
d’un atome différent.

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a. Géométrie des molécules
 Méthode V.S.E.P.R. (Valence Shell Electron Pair Repulsion)

Le principe est basé sur le fait que la liaison covalente est une liaison dirigée dans
l’espace. Les molécules qui possèdent des liaisons de covalence ont une géométrie
spécifique définie par des règles simples :
- Soit une entité chimique AXp neutre ou chargée. A est l’atome central entouré de
p ligands auxquels il est lié.
- La géométrie de la molécule est imposée par la structure électronique de la
couche de valence de l’atome central.
- Les doublets se répartissent dans l’espace de manière à minimiser leur répulsion.

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Détermination de la géométrie moléculaire :

On notera:
 l'atome central de la molécule étudiée A :
 Les doublets liants (les paires d'électrons liant l'atome central A aux autres atomes
de la molécule) seront notés X.
X Le nombre de doublets liants sera noté n.
n
 Les doublets non liants (les paires d'électrons appartenant à l'atome central A et
n'étant pas impliqués dans des liaisons) seront notés E.
E Le nombre de doublets
non liants sera noté m.
m

Les molécules simples, dont la géométrie est facilement déf in issable grâce à la
méthode VSEPR sont donc de la forme : AXnEm
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Cette écriture signif ie que l'atome A est lié à n atomes X et possède m doublets
d'électrons. C'est l'expression de AXnEm qui détermine la géométrie de la molécule et
plus particulièrement la valeur de n + m :
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 les différentes structures géométriques
Il n’existe pas une af finité de formes possibles pour une molécule. Le tableau qui suit, donne les formes
géométriques les plus fréquentes. On peut avoir les cas suivants :
o Structure AX2 : la molécule est linéaire
o Structure AX3 ou AX2E : la molécule est triangulaire plane.
o Structure AX4 ou AX3E ou AX2E2 : la molécule est tétraédrique
o Structure AX5 ou AX4E ou AX3E2 OU AX2E3 : la molécule est une bipyramide à base triangulaire
o Structure AX6 ou AX5E ou AX4E2 : la molécule est bipyramide à base carrée

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CHAPITRE 2 : LES BASES DE LA CHIMIE

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OBJECTIFS
Savoir déterminer la composition d’un système en quantité
de matière, concentration, masse… à l’aide d’un tableau
d’avancement

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1. Notion de mole

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Remarque : la classif ication périodique donne des valeurs de masses molaires non entières ; elle
indique en effet la masse molaire moyenne d’un élément, en tenant compte des proportions de ses
différents isotopes présent dans la nature.
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3. Volume molaire d’un gaz
a. Définir
Le volume occupé par une mole de gaz est le même pour tous les gaz, quel que soit sa nature ; on
l’appelle volume molaire et on le note VM.
Conditions normales : 0°C et 1 atm : VM = 22,4 L.mol-1.
Conditions standards : 25°C et 1 atm : VM = 24 L.mol-1.
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c. Concentration dans une solution aqueuse

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5. Résolution de problèmes de chimie

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Etat initial
(x=0) 0,17 0,125 0 0
Avancement à
l'instant "t" 0,17-2x 0,125-13x 0+8x 0+10x
Etat final
(x = xmax) 0,17-2xmax 0,125-13xmax 0+8xmax 0+10xmax

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CHAPITRE 3 : EQUILIBRE CHIMIQUE : LOI D’ACTION
DE MASSE – CINETIQUE CHIMIQUE

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1. Constante d’équilibre et quotient de réaction
a. Constante d’équilibre, loi d’action de masse

Soit la réaction générale

ou "A" et "B" sont les réactifs, et "C" et "D" les produits :

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b. Quotient de réaction, évolution d’un système
Soit la réaction générale
1

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12/6/2023 53
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b. En pratique

 Vitesse de disparition de A = - (coefficient directeur de la tangente en t0)


 Vitesse d’apparition de C = + (coefficient directeur de la tangente en t0)

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b. Influence de la température
La vitesse d’une réaction chimique augmente avec la température. Dans le cas d’une réaction
équilibrée, (estérif ication par exemple) l’état d’équilibre est atteint plus rapidement, mais n’est pas
modifié.
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c. Utilisation d’un catalyseur
i. Déf inition : c’est une substance qui, placée dans le milieu réactionnel, augmente la vitesse de la
réaction chimique (si, elle est, bien sûr, thermodynamiquement possible), et se retrouve
intégralement en fin de réaction ; le catalyseur n’apparaît donc pas dans le bilan.

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ii. Si la réaction est limité (estérification par exemple) : le catalyseur permet d’atteindre plus rapidement
l’état d’équilibre, mais ne déplace pas cet équilibre. De plus, le catalyseur agit indifféremment sur les
deux réactions inverses l’une de l’autre, jusqu’à l’établissement de l’état d’équilibre.

iii. Catalyseur homogène : si le catalyseur est dans la même phase (solide, liquide, gaz) que les espèces
régissantes, la catalyse est dite homogène. Le mécanisme de la réaction est alors différent de la
réaction non catalysée : la réaction lente non catalysée est remplacée par plusieurs réactions plus
rapides. Le catalyseur peut être consommé dans une étape, mais il sera régénéré dans une autre, de
sorte qu’il n’apparaît pas dans le bilan global. La réaction sera d’autant plus rapide que la concentration
du catalyseur est plus grande.

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+

Réaction rapide puisqu’on met en présence un ion positif et un ion négatif.

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2éme étape

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12/6/2023 62
12/6/2023 63
12/6/2023 64
Devoir
1. Calcule la quantité de matière présente dans :
a) 14g d’hydroxyde de potassium (KOH),
b) 10g de carbonate de calcium (CaCO3),
c) 7g d’azote,
d) 11,2 L d’O2 (CNTP),
e) 180 L de méthane (CH4) (CSTP).
K: Z= 19 N: Z= 14
O: Z= 16 C: Z= 12
H: Z= 1 Ca: Z= 40

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CHAPITRE IV: LA RADIOACTIVITE

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2.1 - Introduction générale

La radioactivité est un phénomène par lequel les noyaux atomiques instables se


désintègrent en dégageant de l’énergie sous forme de rayonnements ionisants (rayons α,
des rayons β ou des rayons γ ) pour former des noyaux plus stables.

Réactions nucléaires = réactions


de modification des noyaux

On dit qu’il y a transmutation

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Ensemble de ces réactions
Il y a des réactions nucléaires qui
spontanées constitue le
se produisent spontanément
phénomène de la radioactivité
dans des noyaux instables.
dite naturelle.

Par ailleurs, de nos jours on produit beaucoup de noyaux radioactifs en


bombardant des noyaux stables avec des particules comme le neutron, le proton
etc… Cette radioactivité est appelée : radioactivité artificielle.

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2.2 - La radioactivité naturelle: Les divers types de radioactivité

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Lors de cette émission l’un des neutrons du noyau père se transforme en proton en
libérant un électron.

12/6/2023 72
Lors de cette émission l’un des protons du noyau père se transforme en neutron en
libérant un positon.

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Pouvoir de pénétration des rayonnements

12/6/2023 75
2.2.3 - La famille radioactive

Un noyau radioactif ne donne pas toujours un noyau stable. Un noyau radioactif peut
par désintégration donner un autre noyau radioactif qui se désintègre et ainsi de suite
jusqu’à un isotope stable. L’ensemble des isotopes intervenant dans cette chaîne
constituent une famille radioactive.

Il existe quatre familles radioactives naturelles qui sont :


 La famille de l’Uranium dans laquelle A=4n+2 (n entier)

 La famille du Thorium dans laquelle A=4n (n entier)

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2.3 - La radioactivité artificielle
2.3.1 - Introduction

X est la cible, P1 est la particule de bombardement, P2 est la particule éjectée et Y le


noyau instable formé. On note aussi symboliquement cette équation comme suit : X (P1,
P2)Y
Toute réaction nucléaire satisfait à deux principes de conservation :
 La conservation du nombre de nucléons
 La conservation de la charge électrique globale
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2.3.2 - Les fissions nucléaires

La f ission nucléaire consiste à casser les noyaux lourds et peut stables pour obtenir
des noyaux légers. Cette f ission nucléaire s’accompagne de la libération de l’énergie car
elle occasionne une variation de la masse Δm.

12/6/2023 78
12/6/2023 79
2.3.3 - Les fusions nucléaires

(Deuterium)

(Tritium)
(Hélium)

12/6/2023 80
2.4 - La cinétique de la désintégration d’un radioélément
Les relations suivantes que nous allons établir sont valables pour tous les types de
radioactivité.
a - La vitesse de la désintégration simple

En définitif :

12/6/2023 81
b - La période rédioactive T ou demi-vie

Exemples :

12/6/2023
82
c - La vie moyenne

La vie moyenne d’un noyau radioactif est le temps moyen qu’il faut attendre avant
qu’il ne se désintègre.

On démontre que ce temps est donné par la relation

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d – Désintégrations successives – pseudo équilibre radioactif

Ce sont des désintégrations dans lesquelles le premier noyau f ils est radioactif ainsi
de suite. On peut schématiser la succession des réactions.

λA ,TA λB , TB λC , TC λD , TD
A → B → C →D

λA et TA sont la constante radioactive et la période du radioélément A. Il en est de


même pour les éléments B, C et D.
Au cours du temps la quantité de A va diminuer celle de D supposé non radioactive
va augmenter.
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La quantité de B commence par croître devient constant pendant un temps et à la f in
diminue. Il en est de même pour C.
Pour ces espèces intermédiaires existent un état pseudo- stationnaire. C’est ce qu’on
appelle un équilibre radioactif. Il s’agit d’un pseudo-équilibre.

λ est en s-1 ; A en min-1g-1 ; cuirie (Ci) la cuirie est la masse m’ de radon en équilibre avec
un gramme de radium.
1Ci = 3,7 1010 désintégrations par seconde (dsp).
1 beq (becquerel)
12/6/2023
= 1dsp = 1Ci =3,710 Beq 85
d – Application de la radioactivité

La radioactivité est utilisée dans plusieurs domaines de la vie : On peut citer :


Détermination des âges (datation). (datation par le carbone 14 ; datation
des roches)

Médecine (l’iode radioactif est utilisé dans l’examen scintigraphique de la


thyroïde, irradiations de tumeurs, etc…)

Source d’énergie (production de l’électricité)

Domaine de l’armement : missiles nucléaires, bombe atomique, etc…

Traceurs radioactifs pour le contrôle de nombreux procédés de fabrication


industriels

Carbone 14 pour la datation d’objets anciens (jusqu’à environ 40 000 ans)


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e- Dangerosité et effet biologique

12/6/2023 87
RÉACTIONS EN SOLUTION :
Réactions acides-bases
Réactions de précipitation
Réactions d’oxydoréduction
Réactions de complexation

Année universitaire 2014/2015


12/6/2023 Université Joseph Fourier (UJF) Grenoble I - Tous droits réservés 88
I. Réactions acido-basiques

I.1) Couple acide-base

I.2) pH d’une solution aqueuse

I.3) Autoprotolyse de l’eau

I.4) Constante d’acidité

I.5) Classement des couples acide-base

12/6/2023 89
I.1) Couple acide-base

Définition de BRØNSTEDT
Un acide est une espèce susceptible de libérer un proton H+.
Une base est une espèce susceptible de capter un proton H+

A = B + H+ A et B sont dits conjugués


Ils forment un couple acide base A/B
Acide A Base B
:
Exemples : Ions oxonium (ou hydronium) / eau : H O+/ H O
3 2
Eau / ion hydroxyde : H2O / OH–
Ion ammonium / ammoniac : NH4+/ NH3

Acide éthanoïque (acétique) / ion éthanoate (acétate) CH3COOH/CH3COO–

Tous les exemples présentés ici sont des mono-acides (perte d’un proton)
ou des mono-bases (gain d’un proton)
Il existe des di-acides, tri-acides, etc. ainsi que des di-bases, tri-bases, etc. 90
12/6/2023
I.1) Couple acide-base

Cas de l’acide sulfurique H SO


2 4
H2SO4 = HSO4 +– H + couple acide sulfurique / ion hydrogénosulfate
HSO4 –= SO4 +
2- H + couple ion hydrogénosulfate / ion sulfate
 H SO /HSO – et HSO – /SO 2–
2 4 4 4 4

H SO = SO 2– + 2H+
2 4 4
Polyacide  espèce susceptible de libérer plusieurs protons
H2SO4 est un di-acide
Polybase espèce susceptible de capter plusieurs protons
SO4 2–est une di-base

Définition: espèce amphotère


H SO = HSO –+ H
L’espèce HSO4 – est dite amphotère ou
+
2 4 4
HSO – = SO 2–+ H +
4 4 ampholyte

12/6/2023 91
I.1) Couple acide-base

Autres exemples

acide phosphorique, ions dihydrogénophosphate, hydrogénophosphate et phosphate:

H PO /H PO –; H PO /HPO
– ; HPO
2– /PO
2– 3–
3 4 2 4 2 4 4 4 4
H3PO4 est un tri-acide, PO4 3une
– tri-base
H2PO4– et HPO42– sont des espèces amphotères

Acide carbonique, ion hydrogénocarbonate, ion carbonate


H2CO3/HCO3– et HCO3– /CO32–
H2CO3 est un di-acide, CO3 2une
– di-base
HCO3- est une espèce amphotère

12/6/2023 92
Manipulations des logarithmes décimaux et
des puissances de 10
x = log y ↔ y = 10
x
log(a  b)  log a  log b
x = – log y ↔ y = 10–x log(a / b)  log a  log b
10 a 10b  10 a b 10 a / 10b  10 a
b

x log x
(10 a )b  10 b
a et donc– 3 10 a  10 a 1/ 2 
x
0,001 (0,001 =
10 a0,01
/ 2 (0,01 = 10–2)
10–3)
–2
 
log (10 ) = x
0,1 (0,1 = 10–1) –1
Et donc….
1 (1 = 100) 0
10 (10 = 101) 1
100 (100 = 102) 2
12/6/2023
1000 (1000 = 103) 3 93
I.2) pH d’une solution aqueuse

En solution aqueuse H+ n’existe pas


H+ + H O  H O+
2 3

par définition

En milieu très acide, pH  0


En milieu très basique, pH  14

En solution aqueuse diluée, pH = – log [H3O+]


Ce qui équivaut à [H O+] = 10–pH
3

12/6/2023 94
I.3) Autoprotolyse de l’eau
L’eau est une espèce amphotère:
H O = OH– + H+ (caractère acide de l’eau)
2

H2O + H+ = H3O+ (caractère basique de l’eau)

H O + H O = OH– + H 0+  équilibre d’autoprotolyse de l’eau, caractérisé


2 2 3
par sa constante d’équilibre appelée produit ionique de l’eau (K ) e

K = [H O+] .[OH –]
e 3 ∞ ∞
(valable pour toutes les solutions aqueuses)
À 25°C, K = 10–14 et pK = – log(K )=14
e e e

conséquences Le pH d’une eau neutre à 25°C est pH = 7


Dans une solution acide, [H3O+]∞ > [OH-]∞ et pH <7
Dans une solution basique, [H O+] < [OH-] et pH > 7
12/6/2023
3 ∞ ∞ 95
I.4) Constante d’acidité
i) Constante d’acidité

Couple AH / A– : AH + H2O = A– + H3O+

- +
pK a = - log K
K a  [A ] .[H O ]
  3
soit K = 10
a
–pKa
[AH]  a

pH = pK + log ( [A–] /[AH] ) relation de Henderson-Hasselbach


A ∞ ∞

ii) Diagramme de prédominance


[AH] = 10 ×[A] [A] = 10 ×[AH]
∞ ∞ ∞ ∞
0 pKa  1 pKa pKa + 1 14 pH

[AH]  [A]
AH prédomine ∞ ∞ A prédomine
[AH]∞ = [A]∞
12/6/2023 96
I.4) Constante d’acidité
iii) Constante de basicité

Couple AH / A– : A– + H2O = AH + OH–

- pK = – log K
K  [AH]
  .[OH ] KB = 10 –pKB B
B - B
[A ] 
K K
e
K B  Ke
- [H3 O+]
K B  [AH] .[OH ]  
 a
-
[A ] 
+
[H O ] 
3 pK B = pK e - pK a
1/K
a

14
K = 10
à 25°C :
pK = 14 - pK
B
Ka B a

12/6/2023 97
I.5) Classement des couples acide-bases

i) Constantes d’acidité des couples de l’eau


Couple H O+ / H O : pK = 0
3 2 a

Couple H2O / OH– : pKa = 14

ii) Force des acides et des bases

AH + H O = A– + H O+
2 3

Plus l’acide cède facilement son proton, plus c’est un acide puissant.
Un acide est d’autant plus puissant que sa réaction avec l’eau est
déplacée dans le sens (1).

Un acide est d’autant plus puissant que la constante d’acidité Ka


du couple est élevée et donc que le pK est faible.
a

A– + H2O = AH + OH–
Une base est d’autant plus puissante que la constante d’acidité K
a
12/6/2023 du couple est faible et donc que le pK est élevé. 98
a
I.5) Classement des couples acide-bases

ii) Force des acides et des bases


Acides de + en
+ puissants
Acide Base

pK Ac B
a1 1 1 Une base est d’autant moins puissante que
son acide conjugué est puissant.
pK Ac B
a2 2 2
Un acide est d’autant moins puissant que sa
pKa3 Ac B base conjuguée est puissante.
3 3

pK Ac B
a4 4 4

pK
a
Bases de + en
12/6/2023
+ puissantes 99
I.5) Classement des couples acide-bases
iii) Constante d’équilibre d’une réaction acide-base
[B ] .[Ac ]
Ac + B B + Ac K
0
 1  2 
1 2 1 2 [Ac 1] .[B 2] 

+
acide / base Ac + HO B + H O+ K  [B1] .[H3O ]
a1
1 1 1 2 1 3 [Ac 1] 
+
acide / base Ac HO B H O+ K  [B2 ] .[H3 O ]
2 2 2
+ 2 2
+ 3
a2
[Ac 2] 

[B 1] .[Ac 2] 
K
0
K
 K a1
+

K
0  [Ac ] .[B ] × [H 3O ]
[H O +]

a1
K
1  2  3  1 /K
a2
a2

 pK
10 ( pK  pK )
 10
a1

K 0  0 a2 a1
10  pK a 2 K
12/6/2023 100
I.5) Classement des couples acide-bases
iv) Prévisions des réactions acido-basiques

a2
Ac
1
+ B
2
B
1
+ Ac
2 K 0  10 ( pK pK a1 )

La réaction sera favorisée dans le sens 1


Acide Base
Si K0 > 1
Si pK < pK pK
a1
a1 a2 Ac B
1 1
Si la réaction se produit entre l’acide le
plus puissant c’est-à-dire l’acide du couple
dont le pKa est le plus petit et la base la
plus puissante c’est-à-dire la base du
couple dont le pKa est le plus grand.
Ac 2 B2
pK
La réaction entre Ac1 et B2 peut être considérée a2

comme totale dès que pKa2 – pKa1 > 3

La réaction entre Ac2 et B1 peut être considérée pK


a

12/6/2023 comme nulle dès que pKa1 – pKa2 < – 3 101


I.5) Classement des couples acide-bases
v) Acides « forts », bases « fortes », acides « faibles », bases « faibles »

Acide Base
HX est un acide « fort »,
X – une base « faible » très peu puissante
HX X On considère qu’un acide « fort » n’existe pas dans l’eau.
HX + H O  X – + H O+
0 H O+ HO 2 3
3 2

HA est un acide « faible », A – une base « faible »


HA A Réactions avec l’eau souvent nulles.

14 HO
2 OH
Y– est une base « forte »,
HY un acide « faible » très peu puissant
HY Y On considère qu’une base « forte » n’existe pas dans l’eau.
Y– + H2O  HY + OH–
pK
a
12/6/2023 102
I.5) Classement des couples acide-bases
vi) Calcul de pH d’une solution à l’équilibre sur deux cas simples.

pH d’une solution de HCl (10 –2 M) ?


pKa (HCl / Cl– ) = – 7 à 25°C

HCl + H O  Cl– + H O+ : K0 = 107


2 3

Réaction quasi-totale

HCl + HO  Cl– + H O+
2 3
Etat initial 10 –2 excès 0 0
Etat final 10–2 – ≈ 0 excès  ≈ 10–2  ≈ 10–2

Etat d’équilibre final : [Cl –] = [H O+] = 10-2 M


3

pH = – log [H3O+] = – log (10-2) = + 2


12/6/2023 103
I.5) Classement des couples acide-bases
vi) Calcul de pH d’une solution à l’équilibre sur deux cas simples.

pH d’une solution d’AcOH (10 –2 M) ?


pKa ( CH3COOH / CH3COO– ) = 4,8 à 25°C

AcOH + H O = AcO– + H O+ : K0 = K = 10–4,8


2 3 a

AcOH + H2O = AcO– + H O+


3
Etat initial 10–2 excès 0 0
Etat final 10–2 –  excès  

K0 = 10–4,8 = [AcO–]×[H3O+]/[AcOH] = 2 / (10–2 – )

Réaction quasi nulle :  négligeable devant 10–2.

Etat d’équilibre final : [AcOH] ≈ 10–2 M et [AcO–] = [H3O+] = ε

K0 = 10–4,8 = [AcO–]×[H3O+]/[AcOH] = ε2 / 10–2


d’où ε2 = 10–6,8 d’où ε = 10–3,4
12/6/2023 et pH = – log [H O+] = – log (10–3,4) = + 3,4 104
3
II. Titrages acido-basiques

II.1) Définition

II.2) Indicateurs colorés

II.3) Solutions tampons

12/6/2023 105
II.1) Définition
Doser  déterminer la concentration
Titrage  dosage où l’espèce à doser réagit avec un autre réactif
selon une transformation chimique (dosage destructif)
La réaction lors du titrage doit être totale et rapide.

But : repérer l’équivalence, c’est à dire le point où toute


l’espèce à doser a réagi avec le réactif introduit
L'équivalence peut être repérée à l'aide d'indicateurs de
fin de réaction (titrages colorimétriques)

II.2) Indicateurs pH
forme basique

Indicateurs colorés Zone de


acido-basiques virage

12/6/2023 forme acide 106


II.3) Solutions tampons
Une solution tampon est une solution dont le pH varie peu:

Soit par addition d’une solution d’acide « fort » ou de base « forte ».

Soit par dilution.

En biologie les solutions tampons sont importantes:


Le sang
La salive
Le suc gastrique pH

Généralisation :
Une solution constituée d’un acide faible et de
sa base faible conjuguée e
proportion à peu près équimolaire (pH ≈ pKa) est une n
solution tampon. Volume versé
pH = pK (mL)
a

Véq/2 Véq
12/6/2023 107
II.3) Solutions tampons

Soit un couple AH/A– de pKa = 7 par exemple.


Soit 1L de solution contenant 1 mol de AH et 1 mol de A– (TAMPON).
pH = pKa = 7.
Comparons le pouvoir tampon de cette solution avec celui de l’eau pure (pH=7)
par ajout de 0,1 mol d’acide fort.

Eau pure : on introduit0,1 mol par litre d’acide fort donc pH = –log(10 –1) = 1.
Le pH ↘ de 6 unités.

Solution tampon:
H O+ + A–  HO + AH
3 2
Etat 0,1 1 excès 1
initial
Etat final 0 0,9 excès 1, 1

pH = pKa + log (0,9/1,1) = 6,9 !!!


Le pH ↘ de 0,1…
12/6/2023 108
Réactions d'
oxydoréduction

12/6/2023 109
Définitions
• Une oxydation est une réaction
au cours de laquelle un élément
perd des électrons.
– Oxydation du Cuivre :
Cu ➔ Cu2+ + 2 e-
• Une réduction est une réaction
au cours de laquelle un élément
gagne des électrons.
– Réduction du Zinc :
2+ -
Zn + 2 e ➔ Zn

12/6/2023 110
Terminologie
• Le réducteur est l'élément
qui perd des électrons au
cours d'une réaction
d'oxydation
Une oxydation transforme un
réducteur : le cuivre est oxydé

• L'oxydant est l'élément


qui gagne des électrons
au cours
d'une réaction de
réduction. Une réduction transforme un
oxydant : l'ion argent est réduit
12/6/2023 111
Exemples
• Indique si les réactions suivantes sont des réactions
d'oxydation ou de réduction :
Hg2+ + 2 e- à Hg
H2 à 2 H+ + 2 e-
• Identifie les réducteurs et les oxydants
2 Li + F 2 à 2 Li+ + 2 F-
Br 2 + 2 Cr2+ à2 Br─ + 2 Cr3+
• Identifie qui est réduit et qui est oxydé
2 Fe2+ + Sn4+ à Sn2+ + 2 Fe3+

112
12/6/2023
Nombre d'oxydation
• Le nombre d'oxydation définit l'état électronique
d'une espèce chimique (atome, molécule, ion) par
rapport à son état fondamental.

– Le nombre d'oxydation d'un élément seul est 0.


• Ex. O, Fe, Au....
– Le nombre d'oxydation d'un élément dans une molécule
composée d'atomes identiques est 0.
• Ex. O ,2 H ,2 O , 3P , S4 ....8

113
12/6/2023
Somme des nombres d'oxydation
• La somme des nombres d'oxydation dans une molécule
est égale à 0
– NaCl Na : +1 Cl : -1
– Mg 3N 2 Mg : +2 N: -3
– H2O H: +1 O: -2
• La somme des nombres d'oxydation dans un ion est égale
à la charge de l'ion
2-
– SO 3 S: +4 O: -2

12/6/2023 114
Nombres d'oxydation - 1
+1 +2 +3 +4 +5 +6 +7

Na Zn Al Mn N S Cl
K Ca Cr S P I
Ag Mg N C Cl
Hg Hg P Si I
Cu Cu Cl
H Fe Fe
Cl Pb
I Mn
12/6/2023 115
Nombres d'oxydation - 2

-1 -2 -3 -4

F S N C
Cl O P
Br

12/6/2023
116
Exemple
Calcule le nombre d'oxydation de l'atome en rouge
HNO 3
NO 2─
CrO 42─
Cr 2O 7 2─
NH4+
N3─
C 2H 6
CH
3 8
12/6/2023
117
Équilibrage des réactions
Méthodenº1 : utilisation des demi-équations
– On identifie les deux demi-réactions
– On équilibre les éléments majeurs
– On équilibre les O en ajoutant des H O 2
– On équilibre les H en ajoutant des H+
– On additionne les deux demi-réactions pour annuler
les
charges
– On convertit le milieu en acide ou basique

12/6/2023 118
Équilibrage des réactions
• Méthode nº 2 : utilisation des numéros redox
– On équilibre les composants primaires
– On identifie les nombres d'oxydation des éléments en
réaction
– On calcule les différences
– On multiplie chaque demi-équation par un facteur
approprié et on les additionne
– On équilibre les O en ajoutant des H O 2

– On équilibre les H en ajoutant des H+


– On convertit le milieu en acide ou basique

12/6/2023 119
Titrages redox - oxydation
• On détermine la concentration
d'une solution inconnue par
oxydation ou réduction du
composé
• KMnO 4est souvent utilisé :
– C'est un oxydant très puissant
– MnO 4 + 5 e ➔ Mn
- - 2+

– MnO 4- est violet


– 2+ est incolore
Mn

12/6/2023 120
REACTIONS PRECIPITATIONS

12/6/2023 121
I- Produit de solubilité
I-1. Mise en solution
Exemple : Soit 2 solides ioniques: NaCl(s) et AgCl(s)

•NaCl : sel « soluble »


(s)

� dans une solution diluée, la limite de solubilité n'est pas atteinte

•AgCl : sel «peu soluble »


(s)

� sa solution est trés rapidement saturée

Ks : produit de solubilité Ne dépend que de T

12/6/2023 122
12/6/2023 123
I- Produit de solubilité
I-2. Condition de précipitation

Solution saturée

Solution insaturée

Condition de précipitation : Jusqu'à

A l'équilibre, le produit des concentrations ne peut jamais être supérieur à Ks

12/6/2023 124
I- Produit de solubilité
I-3. Généralisation

12/6/2023 125
II- Solubilité dans l’eau pure
II-1. Définition et cas d’ions indifférents dans l’eau

Solubilité : quantité (moI) de soIide dissoute dans un Iitre d'eau pure

ExempIe: queIIe est Ia soIubiIité de AgCI (pKs=9,75)

E.I. Excés
E.F. Excés - s s s

12/6/2023 126
II- Solubilité dans l’eau pure
II-1. Définition et cas d’ions indifférents dans l’eau
Exercice : soIubiIite de Ag2CrO4
Connaissant Ie pKs=11,9 du chromate d'argent et en supposant sa
basicité négIigéabIe, caIcuIer sa soIubiIité

12/6/2023 127
II- Solubilité dans l’eau pure
II-2. Cas d’ions à caractère acidobasique
ExempIe: DissoIution d'acétate d'argent dans 1L d'eau jusqu'à saturation de
Ia soIution

Hypothése: faibIe dissociation de Ia base faibIe


Soit [CH3COO-] >> [CH3COOH]

12/6/2023 128
II- Solubilité dans l’eau pure
II-2. Cas d’ions à caractère acidobasique
ExempIe: DissoIution d'acétate d'argent dans 1L d'eau jusqu'à saturation de
Ia soIution

E.F. s s

12/6/2023 129
II- Solubilité dans l’eau pure
II-2. Cas d’ions à caractère acidobasique
Le pH est donnee par

E.F. s-w w w

Vérification: pH > pKa+1 donc CH COO-


3
ou pH=8,7 [OH-]=[CH COOH]=w=10-5,7moI/L<<4,47.10-2moI/L= s
3

12/6/2023 130
II- Solubilité dans l’eau pure
II-2. Cas d’ions à caractère acidobasique

Remarque : si addition d'un acide fort, Ia réaction sur Ies ions acétate
dépIacerait I'équiIibre dans Ie sens de Ia dissoIution du précipité

Un seI à caractére basique dans I'eau sera donc pIus soIubIe en miIieu acide

12/6/2023 131
II- Solubilité dans l’eau pure
II-2. Cas d’ions à caractère acidobasique

Exercice: SoIubiIité dans I'eau pure de ZnCO3


CaIcuIer de Ia soIubiIité dans I'eau pure du carbonate de zinc ZnCO3
pour IequeI pKs=10,84
Données : CO2aq est un diacide de pK1=6,3 et pK2=10,3

12/6/2023 132
II- Solubilité dans l’eau pure
II-3. Cas de composés moléculaires
La phase aqueuse est constituée de moIécuIes

ExempIe 1: soIution saturée de d'iode

12/6/2023 133
II- Solubilité dans l’eau pure
II-3. Cas de composés moléculaires
ExempIe 2: soIution saturée de phénoI

13

12/6/2023 134
III- Déplacement de l’équilibre de précipitation
III-1. Influence de la température
Soit Ia réaction de dissoIution

Le cas Ie + fréquent est ceIui où Ia dissoIution est endothermique ⇒

D'apres Ia Ioi de Van't Hoff:

K est une fonction croissante de T


s(T)

La soIubiIité augmente usueIIement avec Ia température

Application : - dissoudre certains précipités par chauffage


- faire précipité des impurétés à froid
soIubiIite

12/6/2023 135
III- Déplacement de l’équilibre de précipitation
III-2. Effet d’ion

L'ajout dans Ie miIieu d'ion Ax- en excés provoque Ia reformation du soIide

La soIubiIité diminue par effet d'ion commun

12/6/2023 136
III- Déplacement de l’équilibre de précipitation
III-2. Effet d’ion
Exercice SoIubiIité de AgBr en présence de NaBr
CaIcuIer Ia soIubiIité du bromure d'argent
1- Dans I'eau pure
2- Dans une soIution aqueuse de bromure de sodium à 0,1moI/L
Données: pKs(AgBr)=12,3 à 25°C

12/6/2023 137
III- Déplacement de l’équilibre de précipitation
III-3. Précipitation compétitives: préférentielle ou
simultanée

Si une soIution renferme 2 cations pouvant précipiter avec Ie même anion,


on pourra observer suivant Ies produits de soIubiIité et Ia concentration des
diverses espéces:

- Précipitation d'un seuI soIide : séparation des constituants par


précipitation préferentieIIe

- Précipitation simuItanée des 2 soIides (cas d'un excés de I'anion).

soIubiIite

12/6/2023 138
REACTIONS DE COMPLEXATION

12/6/2023 139
I - DEFINITIONS ET STRUCTURES DES COMPLEXES

I-1 Déf initions

Acide de Lewis : entité pauvre en électron :


- Cations
- molécules possédant des lacunes électroniques : BF3

Base de Lewis : entité riche en électrons :


- anions
- molécules à doublets libre : NH3, H2O,…
- molécules possédant des insaturations : alcène, CO,
pyridine, ….

12/6/2023 140
Un complexe, ou composé de coordination, est un édifice
polyatomique (neutre ou chargé) résultant de l'association, d'un
acide de Lewis avec une ou plusie urs base de Lewis (= "ligands"
ou "coordinats").

L'acide de Lewis est le plus souvent un cation d'un métal de


transition (= avec électrons "d")

Remarques :
- Les ligands ne sont pas tous forcément identiques

- Un même ligand peut former plusieurs liaisons avec le cation


métallique : ligand polydentate.

12/6/2023 141
I-2 Ecriture et nomenclature

Ecriture de la formule chimique d'un complexe :


[Metal (ligands anioniques)m (ligands neutres)n]charge
Exemples : [FeCl4]2-, [CrCl2(NH3)4]+, [Cu(H2O)6]2+
Nomenclature :

-les ligands anioniques se terminent par "-o"

F - fluorure f luoro cyanure cyano


Cl- chlorure chloro thiocyanate thiocyanato
Br- bromure bromo sulfate sulfato
I - iodure iodo

12/6/2023 142
-Les ligands neutres prennent les noms suivants (les plus courants)

aqua
ammine
carbonyle

nitrosyl

- Les préf ixes : di-, tri-, tétra-, penta-, hexa-, … sont utilisés s'il y a
plusieurs ligands identiques

Exemples : hexaaqua, trichloro, …

12/6/2023 143
- Pour le nom, on cite d'abord les ligands par ordre alphabétique,
indépendamment des préf ixes, puis le cation central suivi de son
degré d'oxydation (entre parenthèses).

- S'il s'agit d'un cation, ou d'une molécule complexe : le nom du


métal est inchangé

- S'il s'agit d'un anion complexe : le nom du métal prend le suffixe "-ate".

12/6/2023 144
Exemples :
[Al(H2O)6]3+ ion hexaaquaaluminium (III)
[FeCl4]2- ion tétrachloro ferrate (II)
[CrCl2(NH3)4]+ ion tétraamminedichlorochrome (III)
[Cu(H2O)4]2+ ion tértaaquacuivre (II)
[Cr(CO)4] tétracarbonylchrome

Lorsqu'il s'agit d' un sel complexe, on cite (comme pour n'importe quel sel)
l'anion avant le cation. Exemple :

K [Fe(CN) ]
3 6 hexacyanoferrate (III) de potassium
[Cr(NH3)4]Cl3 chlorure de tétraamminechrome (III)
12/6/2023 145
II – Equilibres de complexation
II-1 Constante de formation/dissociation

La mise en solution aqueuse de tout sel métallique se traduit par la


formatio n d'un complexe de type "aqua " à partir du cation métallique :

Exemple :

La constante de cet équilibre, appelée constante de formation (ou de


stabilité) qui s'écrit :

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est très grande, ce qui fait que l'espèce C u2+ n'existe pas en solution. Cela
dit pour alléger l'écriture on se contente toujours d'écrire Mn+ lorsqu'on fait
intervenir cette espèce dans une réaction chimique.

En règle générale on écrira un équilibre de complexation entre un cation


Mn+ et Mn+ (aq) + m L (aq) = [M(L)m ]z

des ligands L sous la forme :

Avec :

Kf et Kd étant respectivement les constantes de formation et de dissociation du


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complexe. 147
Si Kf est très grand (>105), ou Kd très petit, et que [L]>>[Mn+], alors Mn+
n'existe en solution que sous la forme complexée [MLm]z.

Le passage en solution aqueuse de certains cations métalliques se traduit


par un abaissement du pH, du fait de la formation de complexes "hydroxo".
Par exemple:

Calculer le pH d'une solution de nitrate de cuivre (II) de concentration 10-3


mol/L (rep : pH = 5,35)

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