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Université de Liège

Faculté des Sciences Appliquées

Chimie II
CHIM9273-1
Bachelier en sciences de l’ingénieur

1. Notions de base
2. Structures nucléaire et électronique de l'atome
3. Équilibres des réactions chimiques - Aspects
phénoménologique
4. Équilibres acido-basiques - pH
Adrien Vinders
Année académique 2019-2020
Synthèse basée sur le cours de Benoît Heinrichs
Table des matières
Notions de base 0

Structures nucléaire et électronique de l'atome 0

Équilibres des réactions chimiques - Aspects phénoménologiques 0

Équilibres acido-basiques - pH 0

Équilibres ioniques et de solubilité 5


Électrolytes et non-électrolytes 5
Solvatation des ions 5
Conductivité des solutions électrolytes, Coefficient de dissociation d’un électrolyte 5
Equilibres de solubilité 6
Solubilité des substances 6
Mélanges de substances : 6
Saturation des solutions : 6
Solubilité des sels (à 25°C) 6
Produit de solubilité, KPS 6
Relation entre solubilité et produit de solubilité 6
Modification de la solubilité par “effet d’ion commun” 7
Précipitation sélective 7
Influence du pH sur les équilibres de solubilité 7

Équilibres d’oxydo-réduction - Électrochimie 8


Oxydants et réducteurs, couple RedOx 8
Nombre d’oxydation, NO 8
Oxydants et réducteurs, oxydation et réduction 8
Couple RedOx 8
Force d’un oxydant ou d’un réducteur 8
Réaction d’oxydo-réduction 8
Equilibrage des réaction RedOx 9
Les cellules galvaniques, piles électrochimiques 9
Cellule d’électrolyse 9
Piles à électrodes inertes 10
Électrodes inertes 10
Électrode à gaz 10
Électrodes de second espèce 10
Force électromotrice standard d’une pile 11
Origine de la ddp d’électrode entre un métal et une solution de ses ions 11
Table des potentiels standard 11
Table des potentiels standard d’électrode 11
Corrosion D'un métal par un acide 12

Synthèse de Chimie II A. Vinders 1


Loi de Nernst - Conditions non standards 12
Loi de Nernst généralisée - f.e.m. d’une pile 13
Piles de concentration 13
Application : Mesure du pH, pHmètre 13
Application : Mesure du KPS 13
Les piles à combustible 14
Electrolyse et processus électrolytiques 14
Electrolyse 14
Loi de Faraday 14
Electrodéposition des métaux 14
Préparation des métaux 15
La corrosion des métaux en milieu aqueux 15
Attaque d’un métal par un acide 15
Attaque corrosive d’un métal dans un milieu neutre ou basique (pH≥7) 15
Phénomène de passivation 16
Corrosion galvanique des métaux 16
Corrosion du fer dans une goutte d’eau 16
Corrosion par “effet de pile de concentration” 16
Protection contre la corrosion 16
Protection cathodique par anode sacrificielle 17

Cinétique chimiques 18
Vitesse des réactions chimiques 18
Equations de vitesse et ordre de réduction 18
Réactions d’ordre un 19
Réaction d’ordre deux 19
Réactions d’ordre zéro 19
Mécanisme des réactions 20
Étapes élémentaires 20
Séquences d’étapes élémentaires - Mécanisme réactionnels 20
Cinétique et équilibre 20
Mécanisme et vitesse des réactions 21
Mécanismes avec une étape lente 21
L’approximation de l’état stationnaire 21
Réactions en chaîne 21
Influence de la température 22
Equation expérimentale d’Arrhénius 22
Interprétation de Ea et A 22
Catalyse 22

Liaisons chimiques et matériaux 23


Interaction entre deux atomes 23

Synthèse de Chimie II A. Vinders 2


Gaz rares et règles de stabilité 23
Représentation de Lewis des atomes 24
La liaison ionique 24
Principe de la formation des liaisons ioniques 24
Variation d’énergie associées à la formation des liaisons ioniques 24
La liaison covalente 25
L’ion moléculaire H2+ 25
Le partage d’une paire d'électrons 26
Le modèle de Lewis de la covalence 26
La liaison covalente polarisée ou partiellement ionique 28
La géométrie des molécules : modèle VSEPR 28
Moments dipolaires des molécules polyatomiques 30
Théorie de la liaison de valence 30
Liaisons sigma (𝜎) 30
Liaisons pi (𝜋) 30
Liaisons simples et multiples 31
Promotion des électrons 31
Hybridations 31
Hybridation des orbitales atomiques, sp3 31
Autres types courants d’hybridation, sp2 31
Autres types courants d’hybridation, sp 32
Hybridations sp, sp2, sp3 32
Hybridations des orbitales atomiques - Résumé 32
Liaisons doubles 32
Liaisons triples 32
Force des liaisons simples et multiples entre deux C 33
Hybridation et délocalisation des électrons 𝜋 33
Théorie des orbitales moléculaires 33
Limites des théories de Lewis et de la liaison de valence 33
Les orbitales moléculaires, OM 33
Calcul des OM par LCAO pour H2+ 34
Energie de H2+ dans l'approximation LCAO 34
Construction de la structure électronique des molécules 34
Ordre de liaison 35
Molécules diatomiques homonucléaires (2eme période) 35
Liaison : électron de valence 35
Molécules diatomiques homonucléaires 35
Molécule diatomiques hétéronucléaire 36
Liaison ionique 36
Molécule polyatomiques 36
Exemple de la relation liaisons - propriétés d’un matériau : L’exemple du Carbone 37

Synthèse de Chimie II A. Vinders 3


Structure et propriétés de la matière 37
Nanotubes de carbone 37

Chimie organique et polymères 38


Alcanes 38
Le carbone 38
Pétrole et alcanes linéaires 38
Structure des alcanes linéaires 38
Alcanes linéaires et distillation du pétrole 38
Alcanes ramifiés 39
Nomenclature des alcanes ramifiés 39
Cycloalcane 39
Indice d’octane 39
Alcènes et alcynes 40
Nomenclature des alcènes et des alcynes 40
Isomérie cis/trans des alcènes 40
Production des alcènes 40
Hydrocarbures aromatique 41
Groupes fonctionnels 41
Nomenclature 41
Dérivés halogénés 42
Alcools et phénols 42
Aldéhydes et cétones 42
Acides carboxyliques et esters 42
Molécules chirales : énantiomère 42
Polymères 42
Polymérisation d’addition 43
Ramifications 43
Polymères dérivés d’alcènes 43
Polymérisation de condensation 44
Copolymères 44
Polymères conducteurs 44

Cette synthèse a été réalisée à partir des livres de référence


● “Chimie Générale et Chimie Physique” de José Marien,
● “Chimie 2éme partie” de Benoît Heinrichs.
Ainsi que des slides du cours de Chimie II dispensé par Benoît Heinrichs au cours de
l’année académique 2019-2020.
La majorité des illustrations de cette synthèse proviennent de ces trois ouvrages et certaines
peuvent être soumises à des droits d’auteurs (notamment ©2003 Thomson-Brooks/Cole).

Synthèse de Chimie II A. Vinders 4


5. Équilibres ioniques et de solubilité
5.1. Électrolytes et non-électrolytes
Électrolyte : Substance qui dissoute dans un solvant de forte constante diélectrique donne
des ion libres (+ : cations; - : anions)
Ces ions assurent la conductivité électrique de la solution
Électrolyte fort : complètement dissocié en ion dans l’eau
Électrolyte faible : partiellement dissocié dans l’eau

5.2. Solvatation des ions


Solvatation : “Enrobage” des ions par des
molécules de solvant orientés vers l’ions de
dipôle contraire
La solvatation empêche les ions de
s’approcher à courte distance et de se
recombiner. Elle stabilise donc la
dissolution et la favorise (phénomène très
exothermique)

5.3. Conductivité des solutions électrolytes, Coefficient de


dissociation d’un électrolyte
Coefficient de dissociation d’un électrolyte :

Électrolyte faible : ⍺ << 1 (Af et Bf)


Électrolyte fort : ⍺ ≈ 1 (AF et BF)
Constante de dissociation de l’électrolyte, loi de dissociation d’Ostwald :
AB​(s)​ → A​+​(aq)​ + B​-​(aq)

C​0​ = [A​+​] = [B​-​] ⍺(C​0​) ↗ quand C​0​↘ ⍺(C​0​) → 1 quand C​0​→0

Synthèse de Chimie II A. Vinders 5


5.4. Equilibres de solubilité
5.4.1. Solubilité des substances
Solvant : Substance qui dissout
Soluté : substance dissoute
Solubilité : Concentration dissolvable dans un volume donné de solvant (mol.L​-1​ ou g.L​-1​)

5.4.1.1. Mélanges de substances :


● Mélange hétérogène: Dispersion des particules grossière, séparable mécaniquement
● Dispersion colloïdale : Difficile de distinguer les particules, séparable mécaniquement
● Solution homogène : Propriétés de la solution identique en tout point, les particules
ne sont pas séparables mécaniquement
5.4.1.2. Saturation des solutions :
Solution non-saturée : Une phase (liquide)
Aucun équilibre
Limite de solubilité non dépassée
Solution saturée : Deux phases (liquide et solide)
Equilibre hétérogène dynamique (dissolution-précipitation)
Limite de solubilité dépassée
Solution sursaturée : Concentration supérieure à la concentration de saturation
Solution instable, toute perturbation peut provoquer la précipitation
Le Chatelier : si le solvant diminue la précipitation augmente

5.4.1.3. Solubilité des sels (à 25°C)


Sel soluble : S > 10 g.L​-1
Sel peu soluble : 0.1 < S < 10 g.L​-1
Sels insolubles : S < 0.1 g.L​-1

5.4.2. Produit de solubilité, K​PS


A​m​B​n​ ​(s)​ ⇌ mA​n+​ + nB​m-
K​PS​ (T) = [A​n+​]​m​sat​[B​m-​]​n​sat
Attention : en solution saturée (équilibre)
Restrictions : Solides ioniques peu solubles et électrolytes forts
Quotient de Réaction : Q = [A​n+​]​m​[B​m-​]​n
● Q = K​PS​ : équilibre, solution saturée
● Q < K​PS​ : dissolution si solide ajouté
● Q > K​PS​ : précipitation
5.4.3. Relation entre solubilité et produit de solubilité

Synthèse de Chimie II A. Vinders 6


5.4.4. Modification de la solubilité par “effet d’ion commun”
La solubilité d’un composé ionique AB (A​+​, B​-​) est diminué en présence d’ions A​+​ ou B​-
apportés par un autre composé.
L’ion “commun” peut déjà se trouver dans la solution avant la dissociation de AB ou être
introduit dans une solution saturée de AB. Dans ce dernier cas, il provoque un déplacement
de l'équilibre vers la précipitation du solide.
Si S est la solubilité d’un sel AB dans l’eau pure, la solubilité S* de celui-ci dans une solution
d’un sel DB ou AX (ion commun) très soluble est nettement inférieure
S* ​(DB ou AX) <<
​ S​(eau pure)

5.4.5. Précipitation sélective


Objectif : séparer des ions de même signes présents dans une solution
Procédé ; introduction d'un ion de signe opposé formant des sels peu solubles présents
dans des K​PS très
​ différents

5.5. Influence du pH sur les équilibres de solubilité


Le pH intervient directement sur les ions [H​3​O]​+​ et [OH]​-
Souvent, H3O+et OH
● soit participent directement à l'équilibre de dissolution
● soit déterminent les concentrations des espèces intervenant dans l'équilibre de
solubilité via les équilibres acido-basiques
Des sels faiblement solubles peuvent souvent être solubilisés par addition d’acide
Sels dont l’anion = base forte (Mg(OH)2, …) ou anion = base faible (CaCO3, …)
S ↗ si pH ↗
Sels dont l’anion = base conjuguée d'un acide fort (AgCl(s), PbCl2(s), …)
S ∼indépendant du pH

Synthèse de Chimie II A. Vinders 7


6. Équilibres d’oxydo-réduction - Électrochimie
6.1. Oxydants et réducteurs, couple RedOx
6.1.1. Nombre d’oxydation, NO
NO : différence entre la charge de l’élément avec la charge de l’élément isolé
Attribution du NO :
Ions monoatomique : NO = charge de l’ion
Ions polyatomiques :
● Éléments : NO = 0
● Alcalins : NO = +1 (1e​-​ dans la couche de valence)
● Alcalino-terreux : NO = +2 (2e​-​ dans la couche de valence)
● Halogènes : NO = -1
● Fluor : NO = -1 (Le plus électronégatif du tableau)
● Oxygène : NO = -2 sauf F​2​O (+2) et H​2​O, Na​2​O​2​ ( -1)
● Hydrogène : NO = +1 sauf LiH (-1)
On compare la structure électronique et l’électro-négativité pour déterminer le NO

6.1.2. Oxydants et réducteurs, oxydation et réduction


Oxydation : réaction qui fait perdre des électrons (↗NO) Red → Ox + e​-
Réduction : réaction qui fait gagner des électrons (↘NO) Ox + e​-​ → Red
Réducteur : cède un e​-​ à une autre espèce (subit l’oxydation)
Oxydant : capte un e​-​ d’une autre espèce (celui qui se réduit)
(La forme réduite a plus d’électrons que la forme oxydée)

6.1.3. Couple RedOx


oxydation et réduction : réactions inversibles
oxydant + ne​-​ ⇌ réducteur
Le couple est noté Ox/Red (ex : Fe​3+​/Fe​2+​; I​2​/I​-​)
Amphotère : peut se comporter comme un oxydant ou comme un réducteur

6.1.4. Force d’un oxydant ou d’un réducteur


Force : tendance à capter/libérer des électrons
Oxydant Fort ⇔ Réducteur conjugué faible
Oxydant faible ⇔ Réducteur conjugué Fort

6.2. Réaction d’oxydo-réduction


ox​1​ + red​2​ ⇌ red​1​ + ox​2
Demi-réaction d’oxydation : red​2​ ⇌ ox​2​ + ne​-
Demi-réaction de réduction : ox​1​ + ne​-​ ⇌ red​1
En pratique l’équilibre est fortement déplacé vers l’oxydant le plus fort

Synthèse de Chimie II A. Vinders 8


6.3. Equilibrage des réaction RedOx
1. Ecrire les deux demi-réactions et déterminer les N.O.
2. Equilibrer les N.O. avec les e​-
3. Equilibrer les e​-​ avec OH​-​ (milieu basique) ou H​+​ (milieu acide)
4. Equilibrer les O et les H avec H​2​O
5. Sommer les deux demis réactions obtenues

6.4. Les cellules galvaniques, piles électrochimiques


● Séparer les couples RedOx
● Relier les compartiments via un circuit électrique et un pont électrolytique
● Pile de Daniell : Zn​0​ + Cu​2+​ → Zn​2+​ + Cu​0

Le courant électrique passe par le circuit


électrique
Le Zn​0​ va former du Zn​++​ et 2e​-​ tandis que le
Cu​++​ et 2e​-​ vont former Cu​0​ donc les e​-​ vont
circuler du compartiment anodique (Zn, -) au
compartiment cathodique (Cu, +) et ainsi créer
un courant électrique.
Le pont électrolytique permet le passage du
courant, il ferme le circuit, sans mélanger les
substances.
Pendant que la pile débite du courant, les demis réactions se produisent séparément dans
les deux compartiments
Anode : compartiment de l’oxydation (borne - dans une cellule galvanique)
Cathode : compartiment de la réduction (borne + dans une cellule galvanique)
● Notation : Zn|Zn​++​(aq), x mol/l || Cu​++​ (aq), y mol/l |Cu
● Réaction (énergie) chimique →Courant (énergie) électrique
● Force électromotrice ∆ε= ∆V​max​(i= 0) (si i≠0, ∆V< ∆ε)
● ∆ε et i↓avec t; ∆ε= 0 et i= 0: réaction rédox globale à l'équilibre

6.5. Cellule d’électrolyse


On force la réaction redox dans l’autre sens à l’aide d’un générateur. La cathode et l’anode
s’inverse :
Anode : oxydation : borne +
Cathode : Réduction : borne -
● Courant (énergie) électrique →Réaction (énergie) chimique
● ∆V > ∆ε et courant circule dans le sens opposé

Synthèse de Chimie II A. Vinders 9


6.6. Piles à électrodes inertes
6.6.1. Électrodes inertes

Daniell : Les électrodes (Zn et Cu)


participent à la réaction RedOx. Il existe
cependant des demi-piles faisant intervenir
une électrode inerte ( qui ne participe pas à
la réaction).
Ici : une électrode active de Cuivre et une
électrode inerte de Platine dans une
solution constituant le couple Fe​+++​/Fe​++

Compartiment cathodique : 2Fe​3+​ + 2e​-​ → 2Fe​2+​ (réduction)


Compartiment anodique : Cu → Cu​2+​ + 2e​-​ (oxydation)
3+​ 2+​ 2+​
Le bilan est donc Cu + 2Fe​ → Cu​ + 2Fe​ (pas de Pt dans la réaction)
Le shéma est Cu | Cu​2+​ (xM) || Fe​3+​ (yM), Fe​2+​ (zM) Pt

6.6.2. Électrode à gaz

Il existe également des piles faisant


intervenir une électrode à gaz. Si on veut
faire une pile avec un couple RedOx qui est
gazeux, on fait arriver le réducteur gazeux
sur l’électrode inerte et une fine pélicule de
ce gaz se fixera sur l’électrode, ainsi on
aura une “lame” de ce gaz.

Compartiment anodique : H​2​ → 2H​+​ + 2 e​-​ (oxydation de l’hydrogène)


Compartiment cathodique : Cu​2+​ + 2e​-​ → Cu (réduction de Cu​2+
Le bilan est donc H​2​ + Cu​++​ → Cu + 2H​+
Le schéma est Pt | H​2(g, 1atm)​ | H​+​(aq, 1M)​ || Cu​++​(as, 1M)​ | Cu

6.6.3. Électrodes de second espèce


Electrode “métal - sel insoluble - anion”
Un métal M couvert d’une couche d’un sel très peu soluble, MX, est plongé dans une
solution contenant X​-​ l’anion du sel. Cette électrode est schématisée par :
X​-​(aq)(xM)​ | MX​(s)​ | M​(s)

Synthèse de Chimie II A. Vinders 10


6.7. Force électromotrice standard d’une pile
La f.e.m. d’une pile est la différence de potentiel entre les électrodes de la pile
f.e.m = ddp = Δ𝜀 = 𝜀 - 𝜀 = f(​couples​, T,[ioniques], p > 0
f.e.m standard = ddp = Δ𝜀​0​ = 𝜀​0+​ - 𝜀​0-​ = 𝜀​0​(cathode) - 𝜀​0​(anode) > 0
Conditions standard :
● [ionique] = 1M
● Pression des gaz = 1atm
● Solides : formes la plus stable possible
● T = 20°C (souvent)
ex : pile de Daniell : Δ𝜀​0​ = 1.1V

6.7.1. Origine de la ddp d’électrode entre un métal et une


solution de ses ions
Un métal est formé par un réseau de cations et un nuage d’électron mobiles par rapport à
ces ions positifs. Lorsque la solution est fortement diluée (pratiquement eau pure)

Il apparaît une ddp interfacial entre le métal et la solution Δɸ = ɸ​métal​ - ɸ​solution


Si oxydation : M​(solide) →
​ M​+​(solution)​ + e​-​(charge du solide)​ et 𝜀 = Δɸ
Si réduction : M chargé +, et solution chargée -

Origine de la force électromotrice Δε dans une pile : on ajuste les 2 solutions au même
potentiel électrique en les mettant en contact avec le pont électrolytique.

6.8. Table des potentiels standard


6.8.1. Table des potentiels standard d’électrode
On établit une table des valeurs relatives des ε​0​ de différentes électrodes en réalisant une
pile dont une des électrodes est l’électrode de référence (càd hydrogène)
Les valeurs négatives de ε​0​ se comportent comme des réducteurs vis-à-vis de 2H​+​/H​2
Les valeurs positives de ε​0​ se comportent comme des oxydants vis-à-vis de 2H​+​/H​2
Le pouvoir réducteur (ou oxydant) est d’autant plus fort que ε​0​ est négative (ou positive)
La réaction spontanée a lieu entre la forme oxydée du couple le plus oxydant (ε​0​ le plus
élevé) et la forme réduite du couple le moins oxydant (ε​0​ le plus bas)
Si Δε > 0 , la réaction est spontanée
ε​1​ > ε​2​ → ε​1​ = ε​+​ (cathode) et ε​2​ = ε​-
La f.e.m. est Δε = ε​+​ - ε​-

Synthèse de Chimie II A. Vinders 11


6.8.2. Corrosion D'un métal par un acide
Deux types de métaux : Électronégatifs : ε​0​ > 0 (Cu, Ag, …)
Électropositifs : ε​0​ < 0 (Zn, Fe, Na, …)
Deux types d’acides : Non oxydants (HCl, HBr, ... )
Oxydants (HNO​3​, H​2​SO​4​, …)
Deux types de solutions : Désaérées (Débarrassée de son oxygène) (bullage N​2​)
Aérées
Un métal électronégatif ne réagit qu’avec l’acide oxydant
Un métal électropositif réagit avec un acide oxydant et un acide non oxydant
La réactivité des métaux avec l’eau peut aussi être prévue dans l’état standard

6.9. Loi de Nernst - Conditions non standards


aOx + ne​-​ ⇌ bRed

● R = 8.314 J.mol​-1​.K​-1
● T en K
● n = nombre d’e​-​ échangés
● F = Faraday = 96485 C
● [Ox] = activité de Ox ~ concentration pour un soluté (mol.L​-1​)
~ pression partielle pour un gaz (atm)
= 1 pour les solides et liquides purs

Synthèse de Chimie II A. Vinders 12


6.9.1. Loi de Nernst généralisée - f.e.m. d’une pile
a Ox​2​ + b Red​1​ → c Ox​1​ + d Red​2
Deux méthodes : 1. Δε = ε​+​ - ε​-​ = ε​2​ (Ox​2​/Red​2​) - ε​1​(Ox​1​/Red​1​) (conseillé)

6.10. Piles de concentration


On utilise le même couple rédox dans les
deux compartiments mais à une
concentration différente. Avec une
concentration différente, les demi-piles
auront alors un ε différent.
Le ε​+​ sera le plus grand ε et le ε​-​ sera le plus
petit ε et Δε est alors ε​+​ - ε​-

6.10.1. Application : Mesure du pH, pHmètre

Rappel : pH = - log[H​3​O​+​].
On peut alors utiliser pile de concentration
de H​3​O​+
● Une demi-pile est une électrode à
hydrogène standard
● Une demi-pile est Une électrode à
hydrogène dans laquelle on
recherche la concentration de H​3​O​+​,
pour trouver le pH
Pour la pile Pt | H​2(g)​ 1 atm | H​3​O​+​ ?M || H​3​O​+​ 1M | H​2(g)​ 1 atm | Pt on a
Δε = ε​1​ - ε​2​ = 0.06pH

6.10.2. Application : Mesure du K​PS


Rappel : K​PS AgCl​ = [Ag​+​][Cl​-​] dans une solution saturée
Constituons la pile Ag | AgCl​(aq)​ saturé || Ag​+​ 1M | Ag
On trouve alors ε​1​ = 0.8 +0.06log[Ag​+​]​sat​ et ε​2​ = 0.8 + 0.06log 1 = 0.8 V =ε​0
Δε = 0.06log[Ag​+​]​sat
On peut alors trouver le K​PS​ ( =[Ag​+​]​2​sat​ = 2.9 * 10​-10​)

Synthèse de Chimie II A. Vinders 13


6.11. Les piles à combustible
Cellule galvanique où les réactifs sont constamment ajouté durant le fonctionnement de la
réaction électrochimique. L’espèce oxydée est dite “combustible” (H la plupart du temps).
Ces piles ont théoriquement une grande efficacité de conversion d’énergie (chim en élec)

6.12. Electrolyse et processus électrolytiques


6.12.1. Electrolyse
Dans une cellule galvanique, la réaction
RedOx est spontanée. Il est possible d’en
inverser le sens en mettant un générateur
sur le circuit dont la tension ΔV ≥ Δε. Ce
générateur va jouer le rôle de “pompe à
électron”. Ce rôle diffère selon ΔV :
● ΔV < Δε → pile
● ΔV = Δε → i = 0
● ΔV > Δε → électrolyse
Dans une cellule d’électrolyse la borne + est
l’anode (oxydation) et la borne - est la
cathode (réduction)
En pratique : ΔV = Δε + ri

6.12.2. Loi de Faraday


Le passage d’une charge égale à 1 Faraday (96485 C) dans la cellule produit la réduction
d’un équivalent-gramme à la cathode

Rappel : Coulomb (C) : quantité de charge produite par un courant d'un ampère en une
seconde q = i*t = ∫ i dt
1 Faraday = 96485 C ≡ 1 mole d’e​-

6.12.3. Electrodéposition des métaux


Par électrolyse on peut déposer une fine couche
de métal sur un autre (ex : argenture de
couverts). Si on a une électrode de Fer et une
électrode d’Argent, après une brève période
initiale chaque électrode peut être considérée
comme étant de l’argent (électrode de seconde
espèce). La loi de Faraday répond à quelle
charge électrique faut-il appliquer pour déposer
une certaine masse de métal

Synthèse de Chimie II A. Vinders 14


6.12.4. Préparation des métaux

Les réactions d’électrolyse permettent de


préparer certains métaux et composés,
difficiles à obtenir différemment.
Par exemple NaCl est un composé très
stable, pour isoler Na et Cl​2​ sans qu’ils se
recombinent on peut utiliser l’électrolyse du
NaCl à l’état de sel fondu (800°-900°).
Na​+​fondu​ et Cl​-​fondu​ deviennent des électrolytes
forts.

Il serait moins cher de préparer le Na par électrolyse de solution aqueuse mais on aurait
jamais de Na car la présence d’eau apporte deux couples RedOx supplémentaires :
2 H​2​O + 2 e​-​ → H​2(g)​ + 2 OH​- ε​0​ = -0.83 V
O​2(g)​ + 4 H​-​ + 4 e​-​ → 2 H​2​O ε​0​ = 1.23 V

6.13. La corrosion des métaux en milieu aqueux


La corrosion des métaux peut se faire par
● Voie sèche : oxydation des métaux par les gaz environnants
● Voie humide : Corrosion des métaux en milieu aqueux : nature électrochimique
Métal oxydé : M​(s)​ → M​n+​(aq)​ + n e​- (½ réaction d’oxydation)

6.13.1. Attaque d’un métal par un acide


La réduction et l’oxydation ont lieu simultanément et au même endroit et se déplacent.
Le métal attaqué est appelé électrode double
En milieu aéré, la réaction est différente, un couple RedOx supplémentaire :

6.13.2. Attaque corrosive d’un métal dans un milieu neutre ou


basique (pH≥7)
En milieu neutre et aéré, le produit de corrosion est la rouille. Les réactions de rouille du Fe :
Fe → Fe​++​ + 2 e​- (anode)
-​ -
O​2​ + 2 H​2​O + 4 e​ → 4 OH​ (cathode) (𝜀​0​ = 0.40 V)
Les ½ réactions n’ont pas lieu au même endroit (anode : piqûre; cathode : rouille)
Les e​-​ échangés passent par le clou qui est conducteur extérieur de pile
La présence d’un électrolyte est requise pour provoquer la corrosion d’un métal
La corrosion peut avoir lieu en présence d’un milieu aqueux qui contient de l’O​2​ dissous ou
des électrolytes tels que des acides et les cations des sels.

Synthèse de Chimie II A. Vinders 15


6.13.3. Phénomène de passivation
Certains métaux très électropositifs sont facilement oxydables mais leur corrosion s'arrête
rapidement. Ces métaux sont protégés par une couche superficielle “passivée” qui constitue
une barrière pour la dissolution du métal. Cette couche est compacte non poreuse et adhère
fortement au métal

6.13.4. Corrosion galvanique des métaux


1) La corrosion d’un métal se produit si il est en contact avec des cations d’un métal
moins électronégatif
2) Le jonctions de deux métaux différents (assemblage, alliage ou impureté) forme une
pile si un électrolyte est présent et corrode alors le métal le plus électropositif (𝜀​0​ le
plus < 0)
La corrosion sévère : surface anodique << surface cathodique
Toute atome métallique dans une position hautement énergétique aura une forte tendance à
se corroder

6.13.5. Corrosion du fer dans une goutte d’eau


Exemple de corrosion résultant de l’oxygène dissous:
Anode : piqûres
Cathode : bord de la goutte d’eau riche en O​2​ (rouille)

O​2(dis)​ + 2 H​2​O + 4e​+​ → 4 OH​-​(aq)

6.13.6. Corrosion par “effet de pile de concentration”


Dans l’électrolyte, une variation de la concentration des ions réductibles entraîne une
variation du potentiel électrique de la réaction cathodique. Il y a alors formation d’une pile de
concentration. Une telle pile est observée en présence d’une variation locale de O​2​ dissous
La polarisation anodique du métal, induite par cette pile, entraîne la corrosion du fer en
contact avec le milieu faible en O​2
Il existe également une corrosion par “courants vagabonds” :
Mise à terre : passage de courant dans le sol, si une conduite métallique passe à proximité
le courant y ciruleracar R​conduite <
​ R​sol​. Il y alors formation d’une région anodique et d’une
région cathodique sur la conduite et donc une corrosion (Cathode - et anode +)

6.14. Protection contre la corrosion


Manières de protéger la surface d’un métal de la corrosion :
● Protection chimique : recouvrir la surface d’une matière organique inerte (polymère,
vernis, peinture) qui met à l’abri de l’action de l'atmosphère ambiante
● Chromater (couche passive) ou phosphater la surface d’un métal

Synthèse de Chimie II A. Vinders 16


6.14.1. Protection cathodique par anode sacrificielle
Moyen de protection utilisé de deux manières:
1) Galvanisation des métaux :
Tôle d’acier recouverte d’un métal plus oxydable (plus électropositif) et c’est donc ce
métal qui s'oxyde et joue le rôle d’anode sacrificielle, la surface d’acier est la cathode
2) Connexion électrique à une borne métallique oxydable :
Les surfaces métalliques des tuyaux enterrés, des pièces métalliques immergés
dans l’eau de mer sont connectés électriquement à une borne métallique (métal
électropositif) qui joue le rôle d’anode sacrificielle, cette anode sera progressivement
consommée et devra être remplacée

Synthèse de Chimie II A. Vinders 17


7. Cinétique chimiques
La cinétique chimique étudie les vitesses et les mécanismes des réactions chimiques. Ce
sujet permet d’optimiser les vitesses des réactions dans le procédé envisagé par un
contrôle adéquat des conditions (température, pressions, concentrations)

7.1. Vitesse des réactions chimiques


Une réaction est un processus qui se déroule dans le temps et qui a une durée. Le temps
nécessaire à la réalisation d’une réaction est très variable et dépendra de plusieurs facteurs.
La vitesse est une valeur positive donc si il y a une baisse de concentration au cours du
temps on prends l’opposé de r (on prend -r) r : “rate” : taux, débit : vitesse de réaction
On a pour R → P (réactifs→produits) :
● Vitesse moyenne : Variation des concentrations sur variation de temps (mol.L​-1​.s​-1​)

● Vitesse instantanée : Vitesse moyenne quand Δt tend vers 0, dérivée temporelle de


la concentration, ou encore : tangente de la courbe [P] = f(t)

● Vitesse initiale : Vitesse instantanée à t = 0


● aA + bB → cC + dD :

7.2. Equations de vitesse et ordre de réduction

● Équilibre : La vitesse nette (r) = r​1​ - r​2​ = 0


● Non-équilibre La vitesse nette (r) = r​1​ - r​2​ ≠ 0 (si r​1​ > r​2​ : r > 0)
Les mesures de variation de concentrations donnent la vitesse nette r
Mais près de t = 0, r​2​ ≈ 0; K >> ou “prélèvement” de produits : Δ[i] donne r​1

La vitesse d’une telle réaction peut souvent être exprimée sous la forme
r = k[A]​m​.[B]​n​. …
m, n, … sont généralement de petits entiers ou fractionnaires. Ils sont parfois égaux à 0 et
sont déterminé expérimentalement
● m : ordre de réaction par rapport à A
● n : ordre de réaction par rapport à B
● Ordre global : f = m + n + …

Synthèse de Chimie II A. Vinders 18


● k : constante de vitesse, caractéristique de la réaction, dépend de T et des
catalyseurs (en mol​1-f​.L​f-1​.s​-1​)
Avec l’équation de vitesse on peut Calculer la vitesse pour différentes concentrations
Etablir l’équation de vitesse intégrée pour
dimensionner et optimiser la réaction

7.2.1. Réactions d’ordre un


Ordre global = 1 (Somme des exposants m + n+ … = 1). On
a donc pour A → Produits :

L’équation de vitesse intégrée est :

et a donc pour solution : ln[A]​t​ = ln[A]​0​ - kt


[A]​t​ = [A]​0​e​-kt

Temps de demi-vie :

7.2.2. Réaction d’ordre deux


Ordre global = 2. On a donc pour A → Produits :

L’équation de vitesse intégrée est :

Temps de demi-vie :

7.2.3. Réactions d’ordre zéro


Ordre global = 0. On a donc pour A → Produits :

L'équation de la vitesse intégrée est :


[A]​t​ = [A]​0​ -kt
Temps de demi-vie : t​1/2​ = [A]​0 /​ 2k

Synthèse de Chimie II A. Vinders 19


7.3. Mécanisme des réactions
2 NO​(g)​ + O​2(g)​ ⟶ 2 NO​2(g)
état initial ⟶ état final
L’équation de bilan d’une réaction représente l’état initial et l’état final, mais pas le
mécanisme de transformation.
Beaucoup des réactions n’ont pas lieu en une étape mais se produisent via une série
d’étapes élémentaires
Le modèle cinétique reprends les différents mécanismes et les données expérimentales

7.3.1. Étapes élémentaires


On classe les étapes élémentaires selon leur molécularité qui est le nombre de molécules
(ou d'atomes ou d'ions) de réactifs qui y prennent part. (ex: 2 O​3(g)​ ⟶ 3 O​2(g)​)
● Etape unimoléculaire : une seule molécule de réactif (O​3​ ⟶ O​2​ + O; r​1​ = k​1​[O​3​])
● Etape bimoléculaire : deux espèces de réactifs (O​3​ + O ⟶ O​2​ + O​2​; r​2​ = k​2​[O​3​][O])
● Etape trimoléculaire : trois molécules : très rare
● Etape quadrimoléculaire : impossible
La fréquence de O + O​3​ est proportionnelle à la concentration de O​3

7.3.2. Séquences d’étapes élémentaires - Mécanisme


réactionnels
Un mécanisme réactionnel est une séquence d'étapes élémentaires
Mécanisme en deux étapes :

L’identification des intermédiaire (O) est compliqué, temps de vie extrêmement court
Dans tout mécanisme réactionnel, la combinaison des étapes doit donner l'équation de bilan
globale de la réaction

7.3.3. Cinétique et équilibre


Il y a une relation directe entre les constantes
de vitesse des étapes élémentaires du
mécanisme d’une réaction chimique et la
constante d’équilibre globale de cette réaction
Soit les constantes de vitesse des étapes
élémentaire k​i​,k​_i​ et 1, 2, 3, .. le nombre
d’étape élémentaires tel que par exemple :
(ici K = K​1​K​2​K​3​)

Synthèse de Chimie II A. Vinders 20


Soit la constante d’équilibre globale de la réaction K :

7.4. Mécanisme et vitesse des réactions


7.4.1. Mécanismes avec une étape lente
L’étape lente (ou étape déterminant la vitesse) est l’étape significativement plus lente que
les autres. Puisqu’une réaction ne peut se produire plus rapidement que son étape la plus
lente, c'est celle-là qui gouverne la cinétique globale de la réaction.
● La première étape est l’étape lente : la première étape détermine la vitesse et la
seconde n’affecte pas la vitesse de réaction (bcp plus rapide). Donc r = r​1
● La seconde étape est une étape lente : on fait l'hypothèse que toutes les étapes
élémentaires avant l'étape lente sont en équilibre : r = k​2​K​1​[R​1​]​r1​[R​2​]​r2
Un ordre global de réaction supérieur à 2 ou fractionnaire est un indice que l’étape lente est
après plusieures étape réversibles

7.4.2. L’approximation de l’état stationnaire


Dans le cas où la réaction n’a pas d’épate élémentaire lente on calcule la vitesse en
appliquant l'approximation de l’état stationnaire. Cela consiste à supposer que les
concentrations des intermédiaires réactionnels sont constants tout au long de la réaction

7.4.3. Réactions en chaîne


Une réaction en chaîne se produit via une série d'étapes élémentaires dont certaines sont
répétées un grand nombre de fois. Il y a trois stades :
1) Initiation : génération des intermédiaires réactionnels
2) Propagation : formation des produits et régénération continue des intermédiaires
3) Terminaison : Recombinaisons des intermédiaires en produits stables
Réaction en chaîne ramifiée : Augmentation du nombre d’intermédiaires réactionnel au
cours d’une ou plusieurs étapes. Conduit à une augmentation des espèces réactives et donc
à une accélération de la réaction avec un possible emballement (ex : fission nucléaire)

Synthèse de Chimie II A. Vinders 21


7.5. Influence de la température
7.5.1. Equation expérimentale d’Arrhénius
Les vitesses dépendent des concentrations mais également de la température. Cette
influence est due à la formule de la constante de vitesse, décrite par la formule d’Arrhénius

où T est exprimé en Kelvin, R = 8.314J.mol​-1​.K​-1


E​a​ est une constante, l’énergie d’activation (J.mol​-1​ ou kJ.mol​-1​)
A est une constante, le facteur préexponentiel (J.mol​-1​ ou kJ.mol​-1​)
E​a​ et A sont quasi indépendants de T, leur valeur dépend de la réaction étudiée et sont
déterminés par ajustement paramétrique de l’équation d’Arrhénius

​⇒

7.5.2. Interprétation de E​a​ et A


Selon la théorie des collisions pour les réactions, les molécules de
réactifs doivent entrer en collision avec une énergie cinétique minimum
suffisante pour provoquer une collision "efficace". L'énergie d'activation
dans l'équation d'Arrhénius est interprétée comme étant cette énergie
cinétique minimum nécessaire. Le facteur préexponentiel A est quant à lui
une mesure de la vitesse à laquelle les molécules entrent en collision.
En augmentant la température, l'équation expérimentale d'Arrhénius
traduit le fait que la fraction des molécules de réactifs qui dépassent
l'énergie cinétique minimum E​a​ augmente exponentiellement selon e​-Ea/RT

7.6. Catalyse
Un catalyseur est une substance permettant d’augmenter la vitesse de réaction sans être
consumée dans la réaction. Un catalyseur fournit un mécanisme de réaction alternatif, ayant
une énergie d’activation plus faible.Le catalyseur n’a pas d’effet sur la composition à
l’équilibre car le catalyseur accélère la réaction directe ET la réaction inverse
Un catalyseur homogène est un catalyseur qui est dans la même phase que les réactifs
Un catalyseur hétérogène est un catalyseur n’étant pas dans la même phase que les réactifs
Les catalyseurs peuvent être empoisonnés, ou inactivés par l'adsorption tellement forte
d'une molécule sur le catalyseur qu'elle interdit l'accès à la surface pour toute autre réaction.
Certains métaux lourds, en particulier le plomb, sont des poisons très puissants pour les
catalyseurs hétérogènes, et c'est l'une des raisons pour laquelle le plomb a été supprimé
des essences.

Synthèse de Chimie II A. Vinders 22


8. Liaisons chimiques et matériaux
Dans la plupart des cas les atomes s’assemblent pour former des molécules plus ou moins
complexes, pouvant comporter de deux à des milliers d’atomes

8.1. Interaction entre deux atomes


Deux types d’interactions existent entre les atomes A et B :
● Forces de répulsions entre les
nuages électroniques et entre les
noyaux : charges de même signe
● Forces d’attractions entre les
électrons de l’un et le noyau de
l’autre : charges de signe contraires

Plus les atomes sont rapprochés plus la force


d’attraction ou de répulsion sera importante : l’énergie
potentielle du système augmente lorsque la distance
entre les noyaux diminue.
Il existe une distance où les deux effets se compensent
et pour laquelle les atomes se trouvent dans une
position d'équilibre stable.
L’énergie potentielle y est minimale. Ils peuvent osciller
mais si ils s’écartent de cette distance les forces de
répulsions et d’attraction les y ramèneront.
Les atomes vibrent continuellement autour de leur
position d'équilibre. Ils ne peuvent pas se séparer
spontanément : liaison chimique
● L’énergie de liaison ou de dissociation est l’énergie qui est libérée lorsque la liaison
se forme et l’énergie nécessaire pour la rompre
● La longueur de liaison est la distance correspondant à une énergie potentielle
minimale, cela correspond à la position d’équilibre stable

8.2. Gaz rares et règles de stabilité


Une liaison ne se forme pas toutes les fois qu'un atome en rencontre un autre: certaines
conditions doivent être remplies.
Les éléments les plus stables sont les gaz rares, la stabilité correspond à :
● Tendance faible à céder ou capter des électrons
● Energie de première ionisation très élevée
● Affinité électronique A négative
X → X​+​ + e​- ⇒ I​1​ = ΔE​1 X + e​-​ → X​- ⇒ A = -ΔE​2

Synthèse de Chimie II A. Vinders 23


Selon Lewis
● La stabilité des gaz rares est due à leur structure électronique ns​2​np​6
● Les éléments tendent à se stabiliser en acquérant la structure électronique du gaz
rare le plus proche dans le tableau périodique par transfert ou mise en commun
d’électrons
● Ce sont principalement les électrons de la couche externe ou couche de valence qui
interviennent lors de la formation d'une liaison chimique.
● Liaison ionique : des électrons sont transférés d'un atome à un autre. Des ions
positifs et des ions négatifs sont ainsi formés
● Liaison covalente : une ou plusieurs paires d'électrons sont partagées entre des
atomes
● Configuration de l'octet : huit électrons de valence, gaz rare
les liaisons chimiques réelles entre atomes correspondent souvent à des situations
intermédiaires entre les liaisons covalentes et ioniques : les électrons partagés sont attirés
par l'élément le plus électronégatif et la liaison est polarisée

8.3. Représentation de Lewis des atomes


● Le symbole chimique de l'élément représente le noyau et les électrons des couches
internes de l'atome.
● Les électrons de valence sont représentés par des points (•) autour de l’atome ((••)
parfois représenté par (―)). 8 (•) : un octet : configuration stable

8.4. La liaison ionique


8.4.1. Principe de la formation des liaisons ioniques
La liaison ionique se forme entre deux atomes A et B lorsqu’il y a un ou plusieurs transfert
total d’électron d’un atome vers l’autre
A + B → A​+​B​-
Une stabilité élevée est obtenue lorsque les atomes impliqués dans la formation de la liaison
ioniques atteignent la configuration d’octet. exemple :

8.4.2. Variation d’énergie associées à la formation des


liaisons ioniques
Pour qu’une liaison ionique se forme entre A et B :
● A cède facilement son électron : son énergie d'ionisation I​1​ faible
● B capte facilement cet électron : affinité électronique A élevée

Synthèse de Chimie II A. Vinders 24


Ces deux grandeurs sont regroupées dans l'électronégativité d'un atome (traduit la tendance
à attirer à lui des électrons), proportionnelle à la moyenne arithmétique entre I​1​ et A
Les liaisons ioniques se forment donc entre des atomes présentant des différences
d'électronégativités importantes (presque uniquement col 1a et 2a avec col 6a et 7a)

8.4.2.1. Energie de stabilisation de Coulomb de la paire A​+​B​-


E​pot. /e/ les deux ions​ + E​stabilisation​ = E​pot. /e/ les atomes non chargés

Coulomb :

ΔE​∞​ = I​1​(K) - A(F)


(pour K ⟶ K​+​ + e​-​ ; F + e​-​ ⟶F​-​)
ΔE​∞​ > 0 pour atomes séparés par des grandes distances de gaz
E​P​ (état ion) = ΔE​∞​ + ΔE​Coulomb​(d)
ΔE​d ≃​ ΔE​Coulomb​(d​e​) - ΔE​∞

8.4.2.2. Solides ioniques : l’énergie réticulaire


A température ordinaire le résultat est la
formation d’un solide ionique, réseau
cristallin tridimensionnel très stable.
L’énergie libérée suite à la formation solide
ionique entier est très importante
L'abaissement d'énergie correspond à
l'énergie réticulaire ou énergie de réseau du
solide. Elle l'énergie à fournir pour dissocier
le solide en ses ions.
Une énergie réticulaire élevée indique que les ions sont en interaction forte les
uns avec les autres pour donner un solide fortement lié.
Ces solides ioniques (cristaux) ont la propriété d’être cassants

8.5. La liaison covalente


Liaisons dont les atomes ont une différence d’électronégativité faible pour lesquels il n’y a
pas de transfert de charges. La liaison est assurée par les électrons.
Les cas extrêmes sont les liaison homonucléaires (H​2​, N​2​, O​2​, ..)

8.5.1. L’ion moléculaire H​2​+


L’ion H​2​+​ est composé de deux noyaux H (deux protons) et un électron
● Longueur de liaison H-H: 0.106 nm = 1.06 Å
● Energie de dissociation : ΔE​d​ = 255.5 kJ.mol​-1

Synthèse de Chimie II A. Vinders 25


Si l'électron est partagé entre les deux noyaux : Formation d’une liaison de covalence
Si l’électron se situe à “l’extérieur” des noyaux : Tendance à la dissociation de la molécule

8.5.2. Le partage d’une paire d'électrons


Le modèle de Lewis présente les liaisons covalentes comme des paires d’électrons de
valence partagés entre deux atomes, positionnée entre les noyaux.
Les paires d’électrons partagées sont appelées paires liantes
La liaison est assurée par les deux électrons qui attirent les noyaux et les maintiennent unis,
ces deux électrons sont le doublet de liaison

8.5.3. Le modèle de Lewis de la covalence


Liaison covalente proprement dite : chaque atome apporte un électron au doublet de liaison

ou ou
Liaison covalente de coordination ou liaison covalente dative : Un atome est “donneur”
d’électron, l’autre est “receveur”

Remarque : les structures de Lewis n'informe pas sur la géométrie des molécules
Liaisons doubles et triples :

Le nombre d'électrons partagés dans une liaison détermine l’ordre de la liaison :


ordre ↗ : ΔE​liaison​ ↗ et longueur de liaison ↘
Charge formelle (fictif) :n​ d’électron de valence - n​bre​ d'électrons comptés autour de l’atome
bre​

Somme des charges formelles = charges de la molécule


8.5.3.1. Méthode pour déterminer les structures de Lewis
Le comportement chimique (réactivité) des molécules est liée à la structure électronique
Détermination des structures :
1. Imaginer le squelette le plus probable de la molécule
○ H : toujours en bout de chaîne
○ Atomes les plus électronégatifs : souvent en bout de chaîne (F : toujours)
○ Atomes les moins électronégatifs : souvent au centre (sauf -O-H etc.)
2. Calculer le nombre total d’électron de valence disponible
3. Calculer le nombre total d'électrons nécessaires si chaque atome avait un octet
4. Nombre d'électrons partagés : 3. - 2.
5. Attribuer deux électrons liants à chaque liaison dans la molécule ou l'ion

Synthèse de Chimie II A. Vinders 26


6. S'il reste des électrons liants : former des liaisons doubles ou triples
○ Les liaisons doubles se forment généralement qu’entre C, N, O et S
○ Les liaisons triples sont généralement limités C, N et O
7. Attribuer les électrons restants sous forme de paires libres pour réaliser l'octet
8. Déterminer et indiquer la charge formelle de chaque atome, la somme des charges
formelles des différents atomes constitutifs est égale à la charge totale de la
molécule
Lorsque plusieurs structures de Lewis sont possibles pour la même molécule, la structure
présentant les plus petites charges formelles doit être préférée.Le modèle de Lewis est à la
fois simple et puissant pour prédire l'existence de molécules stables. Il faut néanmoins rester
prudent en l'utilisant car il existe un certain nombre de molécules stables dont les structures
ne respectent pas la règle de l'octet (voir 8.5.3.3)
8.5.3.2. Formes de résonances - Mésomérie - Électrons
délocalisés
Pour certaines molécules ou ions polyatomiques, plusieurs structures de Lewis peuvent être
établies sans qu'il existe de bonnes raisons pour choisir préférentiellement l'une d'elles.
On peut se faire une idée de la structure réelle en utilisant le phénomène de résonance ou
de mésomérie : cette structure peut être décrite comme une "moyenne" entre plusieurs
structures de Lewis qui diffèrent uniquement par la localisation de certains doublets.
Électrons délocalisés : paires d'électrons auxquelles on ne peut pas attribuer une
localisation précise
8.5.3.3. Cas ne respectant pas la règle de l’octet
8.5.3.3.1. Molécules avec un nombre impair d’électrons de
valence
Toute molécule qui présente un nombre impair d'électrons de valence ne peut
satisfaire la règle de l'octet
8.5.3.3.2. Molécules où certains atomes n’atteignent pas l’octet
Certaines molécules sont stables même si elles ont trop
peu d'électrons pour atteindre l'octet sur chacun de
leurs atomes. Par exemple : BF​3​ : le fluor de forme
jamais de liaisons doubles. La structure correcte est
donc la deuxième
8.5.3.3.3. Expansion de la couche de valence
Les structures de Lewis peuvent devenir plus complexes pour les
composés des éléments de la troisième période et des périodes
suivantes
Expansion de couche de valence : on admet que plus de huit électrons
peuvent entourer l'atome
Exemple : SF​6​ : Les F ont la configuration d’un gaz rare tandis que S
partage un total de 12 électrons
Le besoin d'une expansion de la couche de valence apparaît lorsque le nombre d'électrons
partagés est insuffisant pour placer une paire liante entre tous les atomes supposés liés

Synthèse de Chimie II A. Vinders 27


8.6. La liaison covalente polarisée ou partiellement
ionique
(Réaction homonucléaire : Electronégativité identique : nuage électronique symétrique)
Réaction hétéronucléaire : Electronégativité différente : polarisation
La liaison covalente entre atomes différents est polarisée ou partiellement ionique. Elles ne
sont jamais 100% ioniques ou 100% covalente
La différence d'électronégativité confère des charges partielles positive δ​ +​ (plus petite
E.N.)et négative δ​ -​ (plus grande E.N.) sur les atomes impliqués dans la liaison
Moment dipolaire : µ = q × r
● Unités : 1 Debye (D) = 3.336*10​-30​C.m
● q = |δ​ +​|=|δ​ -​|
● r = longueur de liaison
On peut calculer expérimentalement µ et r on sait alors déterminer δ​ +​ et δ​ -​ (à préciser en e
(= charge de l’électron = 1.602*10​-19​ C) pour avoir le pourcentage d’ionicité)
Le pourcentage d'ionicité est croissant avec la différence d’électronégativité

8.7. La géométrie des molécules : modèle VSEPR


La géométrie des molécules est gouvernée par leur énergie: une molécule prend la
géométrie qui minimise son énergie potentielle
L'énergie potentielle de la molécule sera minimum si Les paires électroniques "s'évitent"
VSEPR : Valence Shell Electron Pair Repulsion : répulsion des paires électroniques sur ma
couche de valence :
Part de l’idée fondamentale que les paires d'électrons de la couche de valence d'un atome
donné dans une molécule se repoussent mutuellement.
On fait l'hypothèse simplificatrice que toutes les paires de la couche externe d'un atome
dans une molécule évoluent à la même distance du noyau de l'atome. Il vient alors:

Nombre stérique de l’atome : n​bre​ de doublet entourant l’atome central


NS = n​bre​ atomes liés à l’atomes centrale + n​bre​ paires libres sur l’atome centrale
Les liaisons multiples y comptent pour une liaison

Synthèse de Chimie II A. Vinders 28


Lorsqu'il n'y a pas de paires libres autour de l'atome central, la géométrie de la molécule
correspond à celle imposée par la figure de répulsion

Lorsqu'il y a un ou plusieurs doublet non liant autour de l'atome central, la géométrie de la


molécule correspond à une partie seulement de la figure de répulsion
Les doublets non liants, qui ne sont pratiquement sous l'influence que d'un seul noyau,
exercent une répulsion plus forte sur les autres doublets, ils occupent préférentiellement les
directions qui les éloignent le plus des autres doublets. Dans le cas où tous les sommets
sont équivalents, la position d’un doublet unique non liant est indifférente. Si on a deux
doublets non liant, on les place à l’extrémité de la même diagonale (position trans)
D’une manière générale :si la molécule est AX​m​E​n​ avec A l’atome central, X les paires
liantes, E les paires non liante (NS = m+n) :

Dans le cas de molécules plus complexes (plus d'un atome central), les règles de Gillespie
peuvent s'appliquer aux différents blocs d'atomes qui constituent la molécule.

Synthèse de Chimie II A. Vinders 29


8.8. Moments dipolaires des molécules polyatomiques
Dans le cas des molécules constituées de plus de deux atomes, la connaissance de la
géométrie de la molécule est nécessaire pour déterminer si cette dernière possède ou non
un moment dipolaire.
Pour évaluer le moment dipolaire d'une molécule polyatomique, on affecte un moment
dipolaire (vecteur de la charge négative à la charge positive) à chaque liaison et on
détermine ensuite le moment dipolaire total de la molécule (somme des vecteurs).
Des molécules avec un µ​tot​ ≠ 0 sont des molécules polaires
Des molécules avec un µ​tot​ = 0 sont des molécules non polaires

8.9. Théorie de la liaison de valence


Les électrons ne sont pas figés, ils ont une probabilité de présence à tel ou tel endroit
Dans la théorie de la liaison de valence on regarde une molécule paire d'atomes par paires
d’atomes

8.9.1. Liaisons sigma (𝜎)


Lorsque les 2 atomes se rapproche les deux orbitales se recouvrent et on a
une zone de recouvrement dont la probabilité de présence n’est pas
négligeable. Le recouvrement axial des deux orbitales 1s donnent l’orbitale
𝜎. Pour une molécule stable, les deux e​-​ sont entre les deux noyaux et
créent une liaison
Plus le recouvrement↗ : plus la force de la liaison↗
Liaison 𝜎 :
● Volume de probabilité de présence de symétrie cylindrique autour de l'axe
internucléaire des 2 noyaux
● pas de plan nodal (plan avec une prob de pres d’e​-​ =0)contenant l'axe internucléaire
8.9.2. Liaisons pi (𝜋)
orbitale 𝜋 : recouvrement latéral
Liaison 𝜋 :
● Un seul plan nodal contenant l’axe internucléaire
● 2 lobes

N​2​ :
● recouvrement axial des p​z​ : liaison ​𝜎
● recouvrement latéral des p​x​: liaison 𝜋
● recouvrement latéral des p​y​: liaison 𝜋
On a une fusion des densités électroniques des 2 liaisons 𝜋

Synthèse de Chimie II A. Vinders 30


8.9.3. Liaisons simples et multiples
● liaison simple = 1 liaison σ
● liaison double = 1 liaison σ + 1 liaison 𝜋
● liaison triple = 1 liaison σ + 2 liaisons 𝜋
La liaisons axial est plus forte que la liaison latérale, donc liaison simple : liaison σ
Deux liaisons σ : impossible donc liaison 𝜋 à partir de la deuxième

ex : O​2​ :
● 1 liaison σ + 1 liaison 𝜋
● Les deux liaisons n'ont pas la même énergie !
8.9.4. Promotion des électrons
Carbone : Forme la plus stable : 2s​2​2p​x1​2p​y1​ : mais il est représenté car si on envoie un
électron de la 2s dans la 2p on a alors 4 électrons de valence
Vu de pour qu’il y ait formation d’une molécule, le niveau d'énergie de la molécule doit être
plus bas alors |E(promotion)| < |E(liaison)| (E(CH​4​) < E(CH​2​))

8.9.5. Hybridations
8.9.5.1. Hybridation des orbitales atomiques, sp​3
Hybridation:
Mélange (combinaison) des 4 orbitales n = 2 de C(2s+2p​x​+2p​y​+2p​z​)
pour en former 4 orbitales équivalentes
→ 4 orbitales hybrides sp​3​ (qui vient de la combinaison
linéaire de 1 s et de 3 p) identiques pointant vers sommets tétraèdre

Liaisons dans CH4: C promu et hybridé:


● 4 recouvrements C2sp​3​-H1s (appariement e-)
● 4 liaisons σ
● Tétraèdre conforme VSEP
Si on a plusieurs atomes centraux :
C-C : liaison σ par recouvrement axial des hybrides sp​3​ il peut alors y avoir rotation autour
Atomes à figure de répulsion tétraédrique (NH​3​) : hybridation sp​3

8.9.5.2. Autres types courants d’hybridation, sp​2


Combinaison linéaire d’un s et de deux p :
Forme un triangle
BF​3​ :
● promotion e​-
● hybridation sp​2

Synthèse de Chimie II A. Vinders 31


8.9.5.3. Autres types courants d’hybridation, sp
Deux orbitales hybrides sp : combinaisons linéaires d’une s et d’une p
Forme un angle de 180°, une molécule linéaire

8.9.5.4. Hybridations sp, sp​2​, sp​3

8.9.5.5. Hybridations des orbitales atomiques - Résumé


Figure de répulsion N​bre​ d’orbitales Hybridation de N​bre d'orbitales
atomiques l’atome central hybrides
linéaire 2 sp 2
2
triangulaire 3 sp​ 3
3
tétraédrique 4 sp​ 4
3​
bipyramide trigonale 5 sp​ d 5
3​ 2
octaédrique 6 sp​ d​ 6

8.9.6. Liaisons doubles


Aucune rotation possible. Pour C​2​H​4​ il s’agit d’une hybridation sp​2
La molécule est obligatoirement plane

8.9.7. Liaisons triples


Hybridation sp, pour C​2​H​2​ :
La molécule est obligatoirement linéaire

Synthèse de Chimie II A. Vinders 32


8.9.8. Force des liaisons simples et multiples entre deux C
● C-C: 348 kJ.mol​-1​ : σ
● C = C : 612 kJ.mol​-1​ : σ + 𝜋 < 2(C - C) = 696 kJ.mol​-1
● C ≡ C : 837 kJ.mol​-1​ : σ + 2𝜋 < 3(C - C) = 1044 kJ.mol​-1
Donc le recouvrement latéral est plus facile à casser que le recouvrement axial
C-C<C=C<C≡C
C = C < 2(C - C) et C ≡ C < 3(C - C)
𝜋<σ

8.9.9. Hybridation et délocalisation des électrons 𝜋


Benzène, C​6​H​6​ : molécule aromatique (forme un cycle, C-C et C=C)
Les liaisons entre carbones ne sont pas double et simple, les électrons
“voyagent” dans le cycle. Il reste un électron dans une orbitale p non
hybridée (perpendiculaire à chaque carbone) sur chaque carbone. Il y a
alors 6 électrons qui voyage dans l’anneau

8.10. Théorie des orbitales moléculaires


8.10.1. Limites des théories de Lewis et de la liaison de
valence
Lewis : n’explique pas paramagnétisme
Substance paramagnétique​ : e​-​ célibataires, attraction dans ​B
Substance diamagnétique​ : pas d'e​-​ célibataires, faible répulsion dans ​B
Composés déficitaires en e​-​ : H​2​+​ : relié par un seul e​-​ → pas prévu par Lewis
B​2​H​6​ : 8 atomes : 7 liaisons min, 12 e​-​ de valence → selon
Lewis et valence il en faudrait 14

8.10.2. Les orbitales moléculaires, OM


Selon Lewis et liaisons de valence : e​-​ localisés sur les atomes ou entre couple d’atomes
Selon Orbitales moléculaires, OM : e​-​ valence délocalisés sur l'ensemble de la molécule
Calcul des OM :
● ψ​OM​ = solution de l’équation de Schrödinger en tenant compte de toutes les
interactions dans la molécule → résolution exacte possible pour H​2​+​ uniquement
● Approximations : notamment méthode LCAO (Linear Combination of Atomic Orbitals)
Idée : orbitale moléculaire = combinaison des orbitales atomiques de départ
Valide si correspond aux valeurs expérimentales

Synthèse de Chimie II A. Vinders 33


8.10.2.1. Calcul des OM par LCAO pour H​2​+

Si e​-​ dans l’orbitale liante : ψ²​/e/ A et B​ > ψ​(s.i.)​ donc e​-​ lie les atomes et reste entre
Si e​-​ dans l’orbitale non-liante: ψ²​/e/ A et B​ < ψ​(s.i.) donc
​ e​-​ ne lie pas les atomes et reste “dehors”

8.10.2.2. Energie de H​2​+​ dans l'approximation LCAO

Les ​↑​ et ​↓ ​représentent les électrons (de spins contraire)

8.10.3. Construction de la structure électronique des


molécules
Construction de l'état fondamental de la molécule:
1) Construire toutes les OM possibles à partir des OA disponibles des couches de
valence dans l'ordre des énergies croissantes.
2) Placer les e​-​ de valence des atomes constitutifs dans ces OM en suivant la
procédure du principe de construction des OA :
● Remplissage des OM par ordre d'énergies croissantes
● Principe d'exclusion de Pauli :
- 2 e-maximum (spins ≠) dans une OM
● Règle de Hund si plusieurs OM de même énergie:
- d'abord 1 e​-​ célibataire dans chaque OM puis ajouter 2​e​ e​-
- e​-​ célibataires: spins //

Synthèse de Chimie II A. Vinders 34


8.10.4. Ordre de liaison

ordre Energie de liaison Longueur de liaison (Å)

0 (pas de liaison) ~0 Large

0.5 ~ 250 ~ 1.07

1 (liaison simple) ~ 430 ~ 0.75

8.10.5. Molécules diatomiques homonucléaires (2​eme​ période)

Nombreuses interactions nulles ou neutre :


1) 2 OA contribuent significativement à la formation d'une liaison uniquement si
leurs énergies sont très proches →uniquement 1s-1s, 2s-2s, 2p-2p
2) 2.2 OA d'atomes ≠ contribuent significativement à la formation d'une liaison
uniquement si leur recouvrement est suffisant
→2s-2s: ok 2p-2p: uniquement 2pz-2pz, 2px-2px, 2py-2py

8.10.5.1. Liaison : électron de valence


La chimie des réactions est gouvernée par les électrons de valence car leurs orbitales sont
les plus grandes de l’atome
Ex : 2​e​ période(et diatomique): OA impliquées dans la liaison: 2s-2s, 2p​z​-2p​z​, 2p​x​-2p​x​, 2p​y​-2p​y

8.10.5.2. Molécules diatomiques homonucléaires

ici : 2​e​ période : σ : axial, π latéral

Dégénérescence :
π​2px​ et π​2py​ : même énergie
π*​2px​ et π*​2py​ : même énergie
A priori,
π​2px​ et π​2py​ moins liantes que
σ​2pz

Synthèse de Chimie II A. Vinders 35


En général :
● Énergie moyenne d'1 paire d'OM
liante-antiliante ≈ énergie des OA d'origine
● ∆E dans 1 paire d'OM liante-antiliante ↑
avec le recouvrement des O

Relation étroite entre l'ordre, la longueur et l'énergie de liaison

8.10.5.3. Molécule diatomiques hétéronucléaire


Procédure similaire de construction des OM, mais combinaisons
d'OA d'énergies ≠
si EN(B) > EN(A) : σ​2s​ : C​B​ > C​A (ressemble plus à 2s​B​)
σ*​2s​ : C’​B​ < C’​A (ressemble plus à 2s​A​)
niveau E(B) < niveau E(A)
● OM liantes : plus proches de OA de B
● OM antiliante : plus proche OA de A
Exemple : BO, ordre = 2.5

8.10.6. Liaison ionique

EN(B) >> EN(A) donc ΔE >>


● OM liante ≈ OA de basse énergie
● OM antiliante ≈ OA de haute énergie
e​-​ : A ⟶ B

8.10.7. Molécule polyatomiques


OM délocalisées sur l'ensemble des atomes:
● chaque e​-​ soumis à l'influence de tous les noyaux
● e​-​ dans OM liantes sert à lier l'ensemble de la molécule
● complexité élevée
Approche simplifiée : liaison de valence
● Approximation : molécule ≡ suite de liaisons indépendantes et localisées comme
dans molécules diatomiques
● Justification : caractère ∼ universel d'une même liaison (E, longueur, …) dans ≠
molécules
○ "Molécule en tranches": suite d'OM localisées entre 2 atomes
● Introduction de la délocalisation par les recouvrements π

Synthèse de Chimie II A. Vinders 36


8.11. Exemple de la relation liaisons - propriétés d’un
matériau : L’exemple du Carbone
8.11.1. Structure et propriétés de la matière

Graphite Diamant

Empilage de feuillets plans d’atomes C OM sur l’ensemble du cristal


Chaque C est le sommet d’un triangle Chaque C est le centre d'un tétraèdre
hybridation sp​2 hybridation sp​3
Il reste donc une orbitale non hybridée 丄 Tous les e​-​ de valence localisés dans les
plan du feuillet liaisons covalentes σ
nuage électronique sur la surface Liaison forte
conduction // feuillet Isolant électrique
Liaison faible /e/ feuillets

ρ= 2150 kg m​-3 ρ= 3520 kg m​-3


conducteur électrique isolant électrique
dureté faible dureté élevée

8.11.2. Nanotubes de carbone


Feuillets de graphites replié en tube
● nuage π → conductivité axiale ( ∼ métaux)
● liaisons σ sp​2​→résistance traction // à l'axe >>>

Synthèse de Chimie II A. Vinders 37


9. Chimie organique et polymères
9.1. Alcanes
● Alcanes linéaires
● Alcanes ramifiés
● Cycloalcanes
9.1.1. Le carbone
● C-H : Hydrocarbures
● C-.. : >12 millions d’éléments connus
Pourquoi le C ?
1s​2​2s​2​2p​2​ → 4 liaisons
Atome de petite taille → liaisons doubles et triples simples
Electronégativité intermédiaire (2.5) → liaisons covalentes des deux signes

9.1.2. Pétrole et alcanes linéaires


Pétrole brut : (principalement des alcanes linéaires)
● Hydrocarbures
● Quelques O, N, S
Hydrocarbures < pétrole :
● Alcanes linéaires (alcanes normaux, n-alcanes)
C​n​H​2n+2

9.1.2.1. Structure des alcanes linéaires


VSEPR : Chaque atome C est au centre d’un tétraèdre (d’hybridation sp​3​ )
composé de deux H et d’un C. Un C fait 4 ​liaisons simples
Liaison simple : liaisons σ : Changement permanent de configuration

9.1.2.2. Alcanes linéaires et distillation du pétrole


Les alcanes ont une température d'ébullition et de fusion croissante avec leur taille. La
distillation du pétrole se fait donc en fonction de cette température d'ébullition. Plus on
monte, plus la température est faible

Synthèse de Chimie II A. Vinders 38


9.1.3. Alcanes ramifiés
C​n​H​2n+2
Également uniquement des ​liaisons simples​ mais un C peut être relié à
plusieurs C
Ramification : “branches”
Isomères : Alcanes de même composition chimique mais de disposition
différente (ex : butane et 2-Méthylpropane)

9.1.3.1. Nomenclature des alcanes ramifiés


1) Identification de la plus longue chaîne de C et attribution du nom de l’alcane
2) Numérotation des C t.q. la ramification aie la numérotation la plus faible possible
3) Nomenclature de l'alkyle (ramification) : alcane qui a
perdu un H : alkyle
4) Préfixe de la ramification : nombre d’alkyle y étant
attaché
5) Nomenclature : numérotation-préfixe_alkyle_alcane

9.1.4. Cycloalcane
C​n​H​2n
Chaîne de carbone attachée aux deux bouts en boucle fermée :

9.1.5. Indice d’octane


Mesure de la résistance d’un carburant à l’auto-allumage (but : auto-allumage <<)
100% alcanes linéaires →auto-allumage (détonant)
Mélanges alcanes : x% linéaires
y% ramifiés y et z ↑ →auto-allumage ↓
z% cycliques
2.2.4-Triméthylpentane (isooctane) : indice d’octane 100 (auto-alum <<)
Heptane : indice d’octane 0 (auto-alum >>)
Carburant : indice 95 : correspond à 95% de isooctane et 5% de heptane

Synthèse de Chimie II A. Vinders 39


9.2. Alcènes et alcynes
Alc​anes​ : C-C Hydrocarbure saturé (n​bre​ H max) C​n​H​2n+2
Alc​ènes​ : C=C Hydrocarbure insaturé C​n​H​2n
Alc​ynes​ : C≡C Hydrocarbure insaturé C​n​H​2n-2

9.2.1. Nomenclature des alcènes et des alcynes


1) Identification de la plus longue chaîne de C comprenant C=C
2) Numérotation des C t.q. la ramification aie la numérotation la plus faible possible
3) Nomenclature de l'alkyle (ramification) : alcane qui a perdu un H : alkyle
4) Préfixe de la ramification : nombre d’alkyle y étant attaché
5) Nomenclature : numérotation(alkyle)-préfixe_alkyle_alc-numérotation(C=C)-ène

9.2.2. Isomérie cis/trans des alcènes

Rappel : Liaison double contient 1 liaison π→ pas de rotation

isomère cis : CH​3​ même coté

isomère trans : CH​3​ cotés opposés (+stable)

9.2.3. Production des alcènes


Craquage d’un alcène : (Les liaisons H-C verticales ne sont pas représentées)
H-C-C-C-C-C-C-H
H-C-C-C-C+C-C-H
H - C - C - C - C • et • C - C + H
H - C - C - C - C - H et • C - C •
H - C - C - C - C - H et C = C

Synthèse de Chimie II A. Vinders 40


9.3. Hydrocarbures aromatique
Brique de base : benzène : délocalisation des électrons 𝜋

, simplifié

Toluène ortho-xylène méta-xylène peta-xylène

9.4. Groupes fonctionnels


Nombreux composés, une classification par groupes fonctionnels a été faite
Groupe fonctionnel : partie d'une molécule avec une réactivité caractéristique
Molécule organique : Squelette carboné (taille et forme)
Groupe fonctionnels (réactivité chimique)

9.4.1. Nomenclature

Synthèse de Chimie II A. Vinders 41


9.4.2. Dérivés halogénés
Alcanes dont un H est remplacé par un F, Cl, Br, I. ex : chlorométhane
CH​4​ + Cl​2​ → CH​3​Cl + HCl :
C = C et Cl-Cl
C - C • et •H et Cl - Cl
C - C - Cl et H - Cl
CH​3​Cl et HCl

9.4.3. Alcools et phénols


Alcanes dont un H est remplacé par un OH. ex : méthanol
Phénol : Cycle benzénique lié à un OH
méthanol : CO + 2H​2​ → CH​3​OH
éthanol : CH​2​=CH​2​+ H​2​O → CH​3​CH​2​OH

9.4.4. Aldéhydes et cétones

C​2​H​3​OH → CH​2​O + H​2 CH​2​O : méthanal, formaldéhyde


ou C​2​H​3​OH + 0.5O​2​→ CH​2​O + H​2​O

9.4.5. Acides carboxyliques et esters

CH​3​COH + 0.5O​2​ → CH​3​COOH COOH : acide carboxylique


CH​3​COH + HOCH​3​ → CH​3​COOCH​3​ + H​2​O COO : ester

9.4.6. Molécules chirales : énantiomère


Énantiomères : composé dont le composé “miroir” n’est pas superposable au composé initial
2 énantiomères:
● réactivité identique sauf parfois avec un autre composé chiral
● propriétés physiques égales (T​fus​, T​éb​, densité, spectre d'absorption, …) sauf rotation
du plan de la lumière polarisée

Synthèse de Chimie II A. Vinders 42


9.5. Polymères
Molécules de très grande taille (= macromolécules) synthétisées par création répétitive de
liaisons entre des molécules élémentaires appelées monomères (ex. monomère : éthylène)

9.5.1. Polymérisation d’addition


Aucune perte d’électrons, polymérisation radicalaire de liaisons C=C, réaction en chaîne
1) Initiation
Création d’un radical (par ex : In • = 2C​6​H​6​CO​2​ •
2) In • + H​2​C = CH​2​ donne In - CH​2​CH​2​ •
3) Propagation
In - CH​2​CH​2 ​ • + H​2​C = CH​2​ donne In - CH​2​CH​2​CH​2​CH​2 ​ •
n fois : In - (CH​2​CH​2​)​n​CH​2​CH​2 ​ •
4) Terminaison
R - CH​2​CH​2​CH​2​CH​2 ​- R

9.5.2. Ramifications
Si polymère linéaire : densité importante : HDPE : High Density Poly Ethyl
Si polymère ramifié : densité plus faible :LDPE : Low Density Poly Ethyl

9.5.3. Polymères dérivés d’alcènes


Nom monomères Formule Nom usuels Applications

Ethylène H​2​C = CH​2 Polyéthylène Emballage, bouteille,


isolation de câbles, films

Propène (propylène) H​2​C = CHCH​3 Polypropylène Tableau de bord,


pare-chocs, cordage, fibres
de tapis

Chloroéthylène (Chlorure de H​2​C = CHCl Polychlorure de vinyle ou Isolation, films, tuyaux


vinyle Tedlar

Styrène H​2​C = CHCH​6​H​5 Polystyrène ou Styron Polymères expansés,


plaques d’isolation

Tétrafluoroéthylène F​2​C = CF​2 Téflon Valves et joints


d’étanchéité, enduits

Acrylonitrile H​2​C = CHCN Orlon ou acrilan Fibres

Méthacrylate de méthyle Plexiglas ou lucite Articles moulés, peintures

Acétate de vinyle H​2​C = CHOCOCH​3 Polyacétate de vinyle Peintures, adhésifs

Synthèse de Chimie II A. Vinders 43


9.5.4. Polymérisation de condensation
Polymérisation de deux molécules bifonctionnelles avec libération d’une petite molécule
Nylon : Acide adipique + Hexaméthylènediamine : ..-acide-amine-acide-amine-..
HOCOCH​2​CH​2​CH​2​CH​2​COOH + H​2​NCH​2​CH​2​CH​2​CH​2​CH​2​CH​2​NH​2
donne : (​CO​CH​2​CH​2​CH​2​CH​2​OC​ - ​NH​CH​2​CH​2​CH​2​CH​2​CH​2​CH​2​NH​)​n​ + 2nH​2​O

9.5.5. Copolymères
Polymères faits de plus d'une sorte d'unité répétitive, permet d’avoir les propriétés des deux
polymères mélangés

9.5.6. Polymères conducteurs


● Longues chaînes d'atomes C hybridés sp​2​(+ souvent N ou S)
● Recouvrement des orbitales p non hybridées → délocalisation e​ - ​π→ conduction
Avantages :
● Pas de corrosion
● Faibles densités
● Pièces moulées, fibres, films
● Conductivité modulable

Synthèse de Chimie II A. Vinders 44

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