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CHAP.I. GENERALITES
I.1. DEFINITION DE LA CHIMIE
La chimie est une science qui étudie la matière et ses transformations.
Dans cette optique, on effectue des expériences dans lesquelles, on analyse les
produits obtenus au cours de réactions. Par ces expériences, on découvre le
comportement de la matière qu’on cherche en suite à expliquer et à comprendre.
I.2. IMPORTANCE DE LA CHIMIE
La chimie revêt une importance capitale pour l’homme. Elle intervient
non seulement dans la compréhension de la composition, de la structure, des
propriétés et des transformations des matières, mais aussi elle intervient dans
divers secteurs de la vie : santé, alimentation, vêtements, habitation, transports,
agriculture, environnement, chirurgie, chimiothérapie, etc. La chimie permet
d’acquérir la connaissance scientifique et divers biens. La chimie permet à
l’homme d’accéder aux divers produits ci-après :
- Médicaments naturels ou de synthèse (antibiotiques, analgésiques,
contraceptifs, etc.) ;
- Cosmétiques et parfums, Savons et détergents ;
- Pesticides (insecticides, herbicides, fongicides, etc.) ;
- Colorants, Peintures et vernis, Explosifs ;
- Matières plastiques et élastomères (caoutchoucs synthétiques) ;
- Carburants et autres combustibles (fiouls, mazouts) ;…..

I.3. ETUDE DE L’ATOME


3.1. Définition
L’atome est la particule ultime qui constitue une matière et qui intervient dans
les transformations chimiques sans modifications.
3.2. Constitution
L’atome est constitué d’un noyau et des électrons porteurs chacun
d’une charge négative. Le noyau de l’atome renferme deux types de particules
fondamentales : les protons, porteurs chacun d’une charge électrique positive et
les neutrons, particules neutres.

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Les caractéristiques des constituants de l’atome sont résumées dans le tableau


ci-dessous :
Particule Charge Masse
Réelle Elémentaire Kg Uma
-19
Electron (è) - 1,6 10 C -1 9,109 10 -31 5,48 10 -4
-19
Proton (p) +1,6 10 C +1 1,6725 10 -27 1,007277
Neutron (n) 0 0 1,6748 10 -27 1,008665

NB : Les électrons gravitent au tour du noyau en suivant une trajectoire appelée


orbite ou couche électronique.
3.3. Quantification de l’énergie d’un atome
3.3.1. Interactions matière – rayonnement
La quantification de l’énergie a été introduite en 1900 par M.
PLANCK pour interpréter le rayonnement émis par des corps lorsqu’ils sont
chauffés à température uniforme: il a postulé que les échanges d’énergie entre la
matière et un rayonnement monochromatique de fréquence  ne peuvent se faire
que par quantités finies d’énergie appelées quanta. Un quantum d’énergie
correspond à la plus petite énergie qui peut être échangée. Pour un rayonnement
de fréquence ν, cette énergie a pour valeur : E = h.  . Avec h est la constante de
Planck, elle vaut 6,626.10 34 J.S .

En 1905, pour interpréter l’effet photoélectrique, A. EINSTEIN a


extrapolé le concept de PLANCK en considérant qu’un rayonnement
monochromatique de fréquence  est constitué de particules appelées photons.
3.4. Quantification de l’énergie
3.4.1. Les nombre quantiques
En mécanique quantique, l’état d’un électron d’un atome peut être
décrit à l’aide de quatre nombres dits quantiques et notés : n, l, m et ms.
a. Nombre quantique principal (n)
Le nombre quantique principal définit le niveau d’énergie de
l’électron ou couche électronique sur laquelle se trouve l’électron. Chaque
niveau d’énergie (couche électronique) a une valeur de n et, est représenté par
une lettre de l’alphabet français à partir de K.

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Couche électronique K L M N O P Q
Valeur de n 1 2 3 4 5 6 7
Le nombre maximal d’électrons qui peuvent occuper une couche
électronique est donné par 2n2. Cette formule ne s’applique que jusqu’à
n = 4.
n Couche Nombre d’électrons (2n2)
1 K 2
2 L 8
3 M 18
4 N 32
5 O 32
6 P 18
7 Q 8

b. Nombre quantique secondaire (l)


Le nombre quantique secondaire détermine le sous-niveau (sous-
couche) d’énergie. Le nombre quantique secondaire (l) ne peut prendre que des
valeurs allant de 0 à n-1 ( 0  l  n  1) , à chaque valeur de l correspond une sous
couche désignée par une lettre minuscule.
Les différentes sous couches sont reprises dans le tableau suivant :
l Désignation Lettre
0 Sharp s
1 Principal p
2 Diffuse d
3 Fundamental f

Le nombre maximal d’électrons que peuvent contenir une sous couche


est donné par 2(2l+1).
Sous couche Valeur de l Nombre maximal d’électrons
s 0 2
p 1 6
d 2 10
f 3 14

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c. Nombre quantique magnétique m


Le nombre quantique magnétique (m) contrôle l’orientation des
orbitales dans l’espace. Chaque sous niveau comporte donc (2l+1) cases
quantiques (orbitales). C’est un entier relatif compris entre – l et + l.

d. Nombre quantique de spin (ms)


L’atome tournant sur lui-même possède un moment angulaire (moment
magnétique de spin) constant dont la projection sur un axe est quantifiée. Pour
un électron, ms peut prendre deux valeurs seulement :  s    , le spin est
1
 2
positif si l’électron tourne sur lui-même dans le même sens que son mouvement
autour du noyau et, négatif dans le cas contraire.

3.5. Configuration électronique d’un atome


Établir la configuration électronique d’un atome, ou d’un ion
monoatomique, dans un état donné consiste à indiquer la répartition, dans cet
état, des électrons dans les différentes sous-couches ou les différentes orbitales
atomiques, 1s, 2s, 2p, 3s ,… le nombre d’électrons étant noté en exposant.

Ainsi, la notation 1s2 signifie que deux électrons « occupent »


l’orbitale atomique 1s. Pour un atome ou un ion monoatomique, il existe autant
de configurations électroniques que d’états. On s’intéresse généralement à la
configuration électronique d’un atome ou d’un ion monoatomique dans son état
fondamental, état le plus stable. Pour établir la configuration électronique d’un
atome polyélectronique dans son état fondamental, trois règles doivent être
appliquées : le principe de Pauli, la règle de Klechkowski et la règle de Hund.

a. Principe de Pauli
Dans un édifice monoatomique, deux électrons ne peuvent pas avoir
leurs quatre nombres quantiques (n, l, m, ms) identiques.
Ainsi, deux électrons qui occupent une sous-couche 1s sont décrits par le
quadruplet (1, 0, 0, + 1/2) pour l’un et (1, 0, 0, – 1/2) pour l’autre. Ils ont la
même énergie, mais leurs nombres magnétiques de spin sont opposés ; on dit
que leurs spins sont antiparallèles ou appariés. Une orbitale atomique ne peut
donc pas décrire plus de deux électrons.

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b. Règle de Klechkowski
A l’état fondamental, l’énergie de l’atome est minimale : cela
correspond à une occupation des niveaux d’énergie électronique les plus bas. La
règle de Klechkowski est une règle empirique qui permet de retrouver l’ordre
de remplissage des sous-couches afin d’obtenir la configuration électronique
d’un atome dans son état fondamental.
Dans un atome polyélectronique, l’ordre de remplissage des sous-
couches (caractérisées par les nombres quantiques n et l ) est celui pour lequel la
somme (n + l ) croît. Quand deux sous-couches ont la même valeur pour la
somme (n + l ), la sous-couche qui est occupée la première est celle dont le
nombre quantique principal n est le plus petit. L’ordre de remplissage des sous-
couches suivant la règle de Klechkowski se présente de la manière suivante :

Couche K L M N O P Q
1s2 2s2 3s2 4s2 5s2 6s2 7s2

2p6 3p6 4p6 5p6 6p6 7p6

3d10 4d10 5d10 6d10

4f14 5f14
Exemples :
1. Donner la structure électronique de Calcium (Z=20)
2. Donner la structure électronique de phosphore (Z=15) et donner les
coordonnées quantiques du 9è, 11è et 15è électron.

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I.4. SOLUTIONS AQUEUSES


4.1. Définitions
- Une solution est un mélange homogène constitué d’un soluté dissout dans
un solvant ;
- Le soluté est la substance prise en petite quantité capable de se dissoudre
dans une autre substance ;
- Le solvant est la substance prise en grande quantité capable
de dissoudre une autre substance ;
- Une solution aqueuse est une solution préparée en utilisant l’eau comme
solvant.
4.2. Concentration d’une solution
4.2.1. Définition
La concentration d’une solution est la quantité de soluté contenue dans
une quantité donnée de solvant. Il existe plusieurs expressions de la
concentration des solutions.
4.2.2. Quelques expressions de la concentration des solutions
4.2.2.1. Concentration massique (C)
a. Définition
La concentration massique est la masse de soluté (en gramme)
contenue dans un litre de solution.
m m
b. Formule : C  ou T 
V V
Avec
- m est la masse du soluté exprimée en grammes (g) ;
- V est le volume de la solution exprimé en litre (L)
NB : Si le volume de la solution est donné en mL :
m x 1000 m x 1000
C ou T 
V (mL) V (mL)

c. Unité : La concentration massique ou le titre massique s’exprime en grammes


par litre (g/L).

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4.2.2.2. Concentration molaire ou la molarité : M


a. Définition
La molarité est le nombre de moles de soluté contenus dans un litre de
solution.
n m
b. Formule : M  ou M 
V Mm x V

Avec :
- n est le nombre de moles de soluté exprimé en mole (mol) ;
- m est la masse de soluté exprimée en gramme (g) ;
- Mm est la masse molaire de soluté exprimée en gramme par
mole (g/mol) ;
- V est le volume de la solution exprimé en litre (L)
NB : Si le volume de la solution est donné en mL :
n x 1000 m x 1000
M  ou M 
V (mL) Mm x V (mL)

e. Unité : La molarité s’exprime en mole par litre (mol/L) ou en molaire


(M)
NB : Quelques définitions relatives à la molarité.
- Une solution molaire est une solution qui renferme une mole
de soluté dans un litre de solution (M= 1 mol/L) ;
- Une solution décimolaire est une solution qui renferme 0,1
mole de soluté dans un litre de solution ( M=0,1 mol/L) ;
- Une solution centimolaire est une solution qui renferme
0,01 mole de soluté dans un litre de solution (M= 0,01 mol/L)
- Une solution milli molaire est une solution qui renferme
0,001 mole de soluté dans un litre de solution (M=0,001
mol/L).

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4.2.2.3. La concentration normale ou la normalité : N


a. Définition
La normalité est le nombre d’équivalents grammes de soluté contenu
dans un litre de solution.
nEqg m m. x
b. Formule : N  ou N  ou N 
V eqg x V Mm x V

Avec :
- nEqg est le nombre d’équivalents grammes exprimé en
équivalent-gramme (éqg) ;
- V est le volume de la solution en litre (L) ;
- éqg est l’équivalent gramme du soluté en gramme ;

NB : Si le volume de la solution est donné en mL :


nEqg x 1000 m .1000 m . x .1000
N ou N  ou N 
V (mL) eqg x V (mL) Mm x V (mL)

c. Unité : La normalité s’exprime en équivalent gramme par litre (éqg/L) ou en


normale (N).
NB : Quelques définitions relatives à la normalité.

- Une solution normale est une solution qui contient un équivalent


gramme de soluté dans un litre de solution (N=1éqg/L) ;
- Une solution décinormale est une solution qui contient 0,1 équivalent
gramme de soluté dans un litre de solution (N=0,1éqg/L) ;
- Une solution centinormale est une solution qui contient 0,01 équivalent
gramme de soluté dans un litre de solution ;
- Une solution milli normale est une solution qui contient 0,001 équivalent
gramme de soluté dans un litre de solution.

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4.2.2.4. Expressions en pourcentages (%)


a. Pourcentage massique : (%m/m)
Le pourcentage massique est le rapport de la masse de soluté à la
masse totale de la solution multiplié par 100.
masse de soluté ( g )
%m/m = x 100
masse totale de la solution ( g )

Cette unité de la concentration est utilisée pour indiquer le degré de


pureté d’une substance.
b. Pourcentage volumique : (%v/v)
Il présente le volume de soluté contenu dans 100 mL de solution.
volume de soluté (mL)
%v/v = x 100
volume de la solution (mL)

c. Pourcentage masse volumique :(%m/v)


C’est la masse de soluté contenue dans 100 mL de solution.
masse de soluté ( g )
%m/v = x 100
volume de la solution (mL)

4.3. PREPARATION DES SOLUTIONS TITREES


Les solutions titrées sont celles dont les concentrations sont connues,
elles sont utilisées dans les différents processus d'analyse ou de titrage (dosage),
comme réactif de référence, pour déterminer la concentration d'un analyte. Les
solutions titrées sont préparées au laboratoire par deux méthodes: méthode
directe ou la pesée et méthode indirecte ou la dilution.
Matériel
 Balance de précision ou balance  Béchers de 250 ml
analytique
 Verres de montre  Ballons jaugés de 250 ml.
 Pipettes graduées de 10 ml  Entonnoirs
 Pissettes d’eau distillée  Spatules
 Agitateurs

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4.3.1. Méthode directe : par pesée


La préparation d’une solution titrée par la méthode directe concernent
les solutés solides et consistent à déterminer la masse de soluté à peser pour
préparer un volume déterminé de solution de concentration donnée.

Mode opératoire
Cette méthode est utilisée si le soluté est solide.
- Calculer la masse du solide à peser connaissant le volume et la concentration
de la solution à préparer.
- Placer le verre de montre (ou coupelle) sur la balance de précision pour
connaître sa masse.
- A l’aide d’une spatule, ajouter sur le verre de montre la masse du solide qu’il
faut peser. La masse à peser doit être la somme de la masse du solide et celle
du verre de montre. Dans le cas de balance électronique, il est possible
d’annuler la masse du verre de montre (voir l’utilisation de la balance
électronique dans quelques techniques au laboratoire).
- Introduire le solide dans un ballon jaugé de volume ou capacité correspondant
au volume de la solution à préparer.
- Rincer le verre de montre avec l’eau distillée contenue dans la pissette. L’eau
de rinçage doit couler dans le ballon jaugé préalablement surmonté d’un
entonnoir.
- Remplir le ballon jaugé environ aux ¾ avec de l’eau distillée.
- Agiter pour accélérer la dissolution et homogénéiser la solution.
- Compléter de l’eau distillée jusqu’au trait de jauge. Ajuster au trait de jauge
avec une pissette.
- Boucher et agiter pour homogénéiser.
- Transvaser la solution préparée dans un flacon pour conservation.
- Coller une étiquette sur laquelle on inscrit la désignation de la solution, son
titre et sa date de préparation.

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Voici le schéma montrant les différentes étapes à suivre lors de la préparation


d’une solution titrée par pesée.
Première étape : Deuxième étape : Troisième étape :
A l’aide d’une balance On verse le soluté dans On ajoute de l’eau distillée
analytique, on détermine la le ballon jaugé de aux ¾ du volume du
valeur de la masse de soluté. volume approprié ballon jaugé.

Cinquième étape :
Quatrième étape : Sixième étape :
On complète avec une pissette
On agite pour dissoudre, mélanger et On agite pour homogénéiser. La
l’eau distillée jusqu’au trait de
homogénéiser solution est prête.
jauge.

NB : Pour qu’une substance soit qualifiée étalon chimique ou standard,


elle doit répondre aux critères suivants :
- Etre stable à l’état solide et en solution ;
- Etre chimiquement pure (au moins 99,9%) ;
- Avoir une composition chimique bien définie ;
- Avoir un équivalent-gramme élevé.
Exemple : Quelle masse de sulfate de sodium doit-on peser pour préparer 200
mL d’une solution décimolaire de Na2SO4 (son degré de pureté étant 99,9%)?
Remarque : Si la pureté du soluté est inférieure à 99,9%, il faudra
déduire la masse à peser à partir de la masse calculée et de la pureté du produit.
Exemple : Quelle masse de sulfate de sodium doit-on peser pour préparer 200
mL d’une solution décimolaire de Na2SO4 (son degré de pureté étant 97%) ?

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4.3.2. Méthode indirecte : par dilution


La dilution est une technique de préparation d’une solution en utilisant
une solution plus concentrée que la solution à préparer. Il s’agit donc de réduire
la concentration de la solution initiale pour préparer la solution de concentration
désirée.
La dilution peut se faire de deux manières ; soit par addition de
solvant, soit par mélange des solutions.
4.3.2.1. Dilution par addition de solvant (eau)
La dilution par addition de solvant (eau) est un processus physique qui
consiste à augmenter le volume du solvant d'une solution pour en diminuer la
concentration. Elle est caractérisée par la relation ci-après qui lie les
concentrations et les volumes de la solution avant et après la dilution:
Ci.Vi = Cf.Vf
Avec
- Ci est la concentration initiale ;
- Vi est le volume initial ;
- Cf est la concentration finale ;
- Vf est le volume final
Mode opératoire
Si la solution mère est une solution commerciale (de densité et de
degré de pureté connus)
- Calculer la concentration (massique, molaire ou normale) de la
solution mère.
- Calculer le volume de la solution mère à diluer connaissant le
volume et la concentration de la solution fille à préparer.
- Prélever le volume calculé de la solution mère à l’aide d’une pipette
(graduée ou jaugée selon le cas) surmontée préalablement d’une
propipette (ou poire). Ne jamais aspirer (ou pipeter) des solutions
concentrées avec la bouche. Ne jamais pipeter la solution mère dans
son flacon de contenance. Placer toujours une quantité dans un
bécher avant tout pipetage
- Délivrer le volume prélevé dans un ballon jaugé de capacité
correspondant au volume de la solution fille à préparer et contenant
préalablement de l’eau distillée aux ¾ environ.
- Agiter pour homogénéiser la solution.
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- Compléter de l’eau distillée jusqu’au trait de jauge. Ajuster au trait


de jauge avec une pissette.
- Boucher et agiter pour homogénéiser.
- Transvaser la solution préparée dans un flacon pour conservation.
- Coller une étiquette sur laquelle on inscrit la désignation de la
solution, son titre et sa date de préparation.
Voici le schéma montrant les différentes étapes à suivre lors de la préparation
d’une solution titrée par dilution
Troisième étape :
Première étape : Deuxième étape : On verse le volume
Verser On prélève le volume nécessaire de nécessaire
suffisamment solution Mère à l’aide d’une de solution dans la
de solution Mère pipette jaugée munie de sa fiole jaugée
dans un bécher propipette de volume
approprié..

On ne pipette jamais
directement dans le
flacon qui contient la
solution mère
Quatrième étape :
Sixième étape :
On ajoute de l’eau Cinquième étape :
On agite pour
distillée et on agite On complète avec une pissette l’eau distillée homogénéiser.
mélanger et jusqu’au trait de jauge. La solution est prête.
homogénéiser

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N.B : L’ajout d’eau ne modifie pas la quantité de soluté mais le volume


augmente, et la concentration diminue ;
Exemples :
1. Que devient la normalité de 25 mL d’une solution de H2SO4 1N à laquelle
on a ajouté 100 mL d’eau ?
2. Comment préparer 100 mL de HCl 6 M à partir d’une solution concentrée
de HCl 12 M ?

4.3.2.2. Dilution par mélange des solutions


La solution à préparer a une concentration intermédiaire entre les deux
solutions à mélanger. Ces deux solutions sont des solutions d’une même
substance. Le problème revient à déterminer les volumes de chacune des
solutions à mélanger pour obtenir la concentration désirée.
Le mélange se fait de la manière suivante : C1V1  C2V2  C3V3
Avec C1 et V1, la concentration et le volume de la première solution ; C2 et V2,
la concentration et le volume de la deuxième solution ; C3 et V3, la concentration
et le volume de la nouvelle solution (solution résultante).
Exemple : Quelle est la molarité d’une solution de H2SO4 obtenue en
mélangeant 20 mL de H2SO4 0,3M avec 30 mL de cette même acide
décimolaire ?

4.4. pH DES SOLUTIONS AQUEUSES


4.4.1. Définition

Le pH (potentiel d’hydrogène) d’une solution est une grandeur qui


caractérise l’acidité d’une solution.

4. 4.2. Echelle de pH dans l’eau


L’échelle de pH dans l’eau varie entre 0 et 14.
Neutre
0 Acide 7 Base 14
- L’échelle de pH dans l’éthanol va jusqu’à 19 ;
- L’échelle de l’ammoniac va jusqu’à 27,7
- L’échelle de pH dans l’acide fluorhydrique (0°c) va jusqu’à 10,7.

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NB : Dans les solutions aqueuses :


- En milieu acide : H  10 7  pH  7 ;
- En milieu basique : H   10 7  pH  7 ;
- Lorsque H   OH   10 7 , le milieu est neutre, pH  7

4.3. Mesure expérimentale du pH des solutions aqueuses


4.3.1. Déterminations du pH des solutions à l’aide des papiers
Indicateurs de pH
Les papiers indicateurs de pH sont des papiers préparés par
imprégnation des papiers spéciaux dans un mélange des solutions de plusieurs
indicateurs colorés. Ces papiers peuvent donc prendre différentes colorations
correspondantes au domaine de pH allant de 0 à 14 (papier universel). Les
colorations et les pH correspondant sont indiqués sur une échelle de pH
imprimée sur la boite contenant le papier filtre.
Pour déterminer le pH de la solution, on glisse un morceau de papier
indicateur dans la solution, et on compare la coloration de ce papier à celles de
l’échelle de pH, jusqu’à la coloration correspondante. Le pH correspondant est
le pH approximatif de la solution.
4.3.2. Détermination du pH des solutions à l’aide d’un pH-mètre
Le pH-mètre est un appareil qui permet de déterminer avec précision
le pH d’une solution, grâce aux électrodes que contient le pH-mètre. Le pH-
mètre contient deux électrodes : une électrode de référence et une électrode
indicatrice ou de mesure.
4.3.3. Détermination du pH des solutions à l’aide des indicateurs
Colorés
Les indicateurs colorés sont des acides ou des bases organiques faibles
dont la forme moléculaire est la forme ionique possèdent des colorations
différentes et qui changent en fonction du pH des solutions. L’indicateur change
de coloration dans un domaine de pH appelé zone de virage.

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4.4. Calcul du pH des solutions aqueuses


4.4.1. pH des solutions acides
a. Acides forts
1er cas : Acide fort seul ou en solution non diluée
L’acide fort HA est considéré comme entièrement dissocié, en
solution dans un solvant HS, la concentration des protons est égale à celle de
l’acide total (Ca) :
HA  H2S    
A , H 2 S   HA  Ca

Où Ca est la concentration de l’acide initialement introduit en


solution, elle vaut la molarité de la solution pour un monoacide ou la normalité
de la solution pour un polyacide.
Le pH de la solution est : pH   log Ca :

Conditions d’applicabilité: 10-7 M< Ca 1 M


Ex: Quel est le pH d’une solution de HCl0,01N ?
2ème cas : Solution d’acide fort très diluée
A partir d’une solution acide, on aura toujours une solution acide
quelle que soit la dilution. La formule précédente appliquée à une solution de
HCl 10-7 N donne pH  7 , pH d’une solution neutre, ce qui est un résultat
illogique.
Le système acide base de l’eau intervient pour que le pH soit toujours
plus petit que 7, pour une solution d’acide en solution aqueuse, on a :
HCl  H 2O  H 3O   Cl 
Puis 2 H 2O  H 3O   OH 

L’électro neutralité de la solution montre que : H 3O    Cl    OH  


L’acide étant complètement dissocié, [Cl- est égale à la concentration d’acide
introduit en solution Cl    Ca ). On a : H 3O    Ca  OH  (1)
Or 
KW  H 3O  . OH    OH   HKO 
 W

3

 H O 
3
 2
 
 Ca. H 3O   KW  0

Ca  Ca 2  4.Ke
H O  
3

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Pour une solution de HCl 10-7, pH = 6,8


En résumé, si Ca  107 M :
pH   log x
Où x est la racine positive de l ' équation : x 2  x. Ca  K w  0 avec K w 10 14

b. Solution d’acide faible


L’acide faible Hr s’ionise partiellement dans l’eau selon :
Hr  H 2O  H 3O   r 

H O   r  ; Hr   Ca
3
 

Où Ca est la concentrat ion de l' acide introduit initialeme nt en solution

On a : H O  
3

Ka . Ca  pH  1 pKa  1 log Ca
2 2

Ex : Quel est le pH d’une solution centinormale d’acide acétique


sachant que Ka = 1,8.10-5 ?
4.4.2. pH des solutions basiques
a. Bases fortes
1er cas : Base forte en solution non diluée
La base forte MOH est considérée comme entièrement dissociée en
solution : MOH  H 2O  M   OH 
 H 2O

pH  14  log Cb
 
Où Cb  OH  , concentration de la base initialeme nt int roduite en solution

Ex : Calculer le pH d’une solution de NaOH0,1N


Conditions d’applicabilité : 10-7 M< Cb 1 M.
2ème Cas : Base en solution fortement diluée
Supposons qu’on ait une solution 10 -8 N de NaOH, la formule vue
donne pH = 6, ce qui est un pH acide, pourtant quel que soit la dilution, avec une
base on ne peut jamais préparer une solution acide.
Dans ce cas, l’eau agit comme base plus forte que NaOH pour que le pH soit
toujours supérieur à 7.

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 17


18

En effet on a les dissociations suivantes :


NaOH  Na   OH 
Puis 2 H 2O  H 3O   OH 

La solution étant électriquement neutre, on a :

Na  
 H O   OH 
3
 

Cb étant la concentration de NaOH en solution, on a : Na+  = Cb ;

OH   Cb  H O 

3

Or K  H O . OH   OH  
K    W
W 3
H O  3

 H O   Cb.H O  K  0
3
 2
3

W

H O    Cb 
3
 Cb2  4.Kw
2

En résumé, si Cb  107 M :
pH  14  log x
Où x est la racine positive de l ' équation : x 2  x. Cb  K w  0

Ex : Quel est le pH d’une solution de Na OH10 -8 N?


b. Bases faibles
La base faible mOH s’ionise partiellement selon :
mOH  m   OH 

Kb 
m . OH 
 

mOH 
m   OH
 
 et mOH   Cb , concentration de la base initialement int roduite en solution
Kb 
OH   2
 OH    2
 Kb . Cb
Cb
pH  14  1 log Kb  1 log Cb
2 2
Sachant que pKa  pKb  14
On a : pH  1 pKa  7  1 log Cb
2 2
Conditions d’applicabilité : Cb  Kb et Cb . Kb  10 14
Cb >Kb et Cb.Kb > 10-14

Ex: Quel est le pH d’une solution milli normale de NH3 sachant que
Kb = 1,8 .10-5 ?
Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 18
19

I.5. PROPRIETES DES CORPS


Les propriétés d’un corps dépendent de sa composition chimique. Ce
sont les éléments chimiques qui leurs confèrent des propriétés spécifiques.
Ainsi, ces éléments chimiques sont classés en métaux, semi-métaux et non-
métaux. Le tableau ci-après donne de façon résumée les principales propriétés
des métaux semi-métaux et non-métaux.
Métaux Semi-métaux Non-métaux
I. Propriétés physiques
Très bons conducteurs de Conducteurs modérés de Isolants thermiques et
la chaleur et de la chaleur et de électriques.
l’électricité. l’électricité.
Leurs résistance Leur résistance Leur résistance est
électrique est électrique est directement
directement inversement indépendante de la
proportionnelle à proportionnelle à température.
l’augmentation de la l’augmentation de la
température. température.
Malléables et ductiles. Cassants Ni malléables, ni
ductiles.
Eclat métallique - Mats
II. Propriétés chimiques
Réagissent avec les Réagissent faiblement Ne réagissent pas avec
acides avec les acides. les acides
Forment des oxydes Forment des oxydes Forment des oxydes
basiques amphotères ou acides
faiblement acides.
Forment des halogénures Forment des halogénures
ioniques - covalents

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 19


20

CHAP.II. THERMODYNAMIQUE
II.1. Définitions
a. Thermodynamique
- La thermodynamique étudie les échanges d’énergie qui accompagnent les
divers processus chimiques, physiques ou biologiques.
- La thermodynamique est une science qui étudie l’échange de chaleur entre
le système étudié et le milieu extérieur, cette science est appliquée dans
tous les domaines de la vie courante.
- La thermodynamique étudie les transformations de l’énergie, en
particulier la transformation de la chaleur en travail et vice versa.

b. Thermochimie
La thermochimie est une partie de la thermodynamique qui étudie le
dégagement ou l’absorption d’énergie calorifique (chaleur) au cours des
processus chimiques, ou réactions chimiques.
II.2. Système thermodynamique et milieu extérieur

On dénomme système thermodynamique un corps ou un nombre de


corps que soit solide ou fluide formant un ensemble réel ou virtuel bien délimité
dans l’espace, c’est dans ce système qu’on étudie les échanges énergétique par
le biais de la thermodynamique. Le reste au sein duquel se trouve le système
thermodynamique est dit milieu extérieur.
Un système thermodynamique est la partie de l’univers que l’on veut
étudier. Tout ce qui ne fait pas partie du système constitue le milieu extérieur.
Il est à noter, que lors de l’étude d’un système thermodynamique, on
ne considère pas les variations des paramètres du milieu extérieur. Suivant les
frontières du système considéré, on distingue trois types de systèmes : système
ouvert, système fermé ou système isolé.
- Système ouvert : peut échanger de l’énergie et de la matière avec le milieu
extérieur ;
- Système fermé : peut échanger seulement de l’énergie avec le milieu
extérieur
- Système isolé : ne peut échanger ni énergie, ni matière avec le milieu
extérieur

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 20


21

II.3. Etat du système


L’état du système est décrit ou caractérisé par un certains nombres de
paramètres (m, p, V, T, …) dites variables d’état. Ils expriment les propriétés du
système considéré. Ces variables d’état sont dépendantes les unes aux autres, et
la variation d’une variable provoque la variation des autres. Cette dépendance de
variables d’état est gouvernée par une relation dite équation d’état.
A titre d'exemple, l'équation d'état d'un gaz parfait est : PV = nRT
3
Où : P : pression (Pa) ; V : volume (m ) ; n : nombre de mole (mole) ; R : constante des
gaz parfaits (J/mol.K) et T : température (K)

Outre les variables d’état, il existe d’autres grandeurs caractéristiques


essentielles du système, elles s’appellent les fonctions d’état. Ce sont des
grandeurs indirectes, qui se déterminent à partir des variables d’état, elles ne
sont pas mesurables directement. A titre d’exemple, on peut citer les fonctions
suivantes : l’énergie interne, l’enthalpie et l’entropie.
3.1. Variables d’état
Les variables d’état sont des grandeurs qui permettent de caractériser
ou de déterminer l’état d’un système ou les caractéristiques d’un système. Les
principales variables d’état en chimie sont : la température, la pression, le
volume et la composition du système (concentrations, pressions partielles,
nombre des moles, etc.). Il y a deux catégories des variables d’état :
- Les variables extensives sont proportionnelles à la quantité de matière du
système. Elles sont additives (paramètres de quantité) comme la masse
(m), nombre de moles (n,), volume (V), charge électrique (q), etc.
Les variables extensives sont additives. Si l'on double la quantité de
matière (n) du système, elles doublent aussi.
- Les variables intensives sont des grandeurs indépendantes de la quantité
de matière du système elles sont indépendantes de la quantité de matière
du système (paramètres de qualité): température (T), pression (P),
concentration {Ci), masse volumique (ρ), …..
Une variable intensive est un facteur de qualité. Elle possède la même
valeur en n'importe quel point du système.

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 21


22

3.2. Transformation du système


Dans les états pour lesquels les variables ne changent pas dans le
temps, le système est dit en équilibre. Lorsque l’état énergétique d’un système
change avec le temps sous influence des échanges d’énergie avec le milieu
extérieur en conséquence les variables d’état du système sont modifiées, on dit
que le système subit une transformation ou évolution thermodynamique. Lors
d’une évolution, le système passe d’un état d’équilibre initial (1) à un autre état
d’équilibre final (2).
Une transformation qui s’effectue très lentement, permet au système
de rétablir son état d’équilibre à chaque instant de son évolution, cette
transformation est appelée transformation réversible ou équilibrée.
La transformation qui ne remplit pas les conditions d’équilibre
(réversibilité) est appelée transformation irréversible.
Parmi toutes les transformations possibles en thermodynamique, considérons
d’abord les principales. Ce sont :
- Transformation isotherme : transformation s'effectuant à température
constante (T=cte).
- Transformation isobare : transformation s'effectuant à pression constante
(P=cte).
- Transformation isochore : transformation s'effectuant à volume constant
(V=cte).
- Transformation adiabatique : transformation au cours de laquelle le
système n'échange pas de chaleur avec le milieu extérieur (Q=0).

II.4. Energie, travail et chaleur


La chaleur et le travail sont les deux formes dont l'énergie peut être
transférée d’un système vers le milieu extérieur et vis versa. Une des
découvertes les plus importantes de la thermodynamique était que le travail
pourrait être convertit en une quantité équivalente de chaleur et que la chaleur
pourrait être transformée en travail.

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 22


23

4.1. Energie
L'énergie est définie comme la capacité d'un système à effectuer des
travaux ou de produire de la chaleur. L'énergie potentielle et l'énergie cinétique
sont des formes macroscopiques d'énergie. Elles peuvent être visualisées en
fonction de la position et de la vitesse d'objets. En plus de ces formes
macroscopiques de l'énergie, une substance possède plusieurs formes
microscopiques d'énergie. Qui sont notamment ceux liés à la rotation, les
vibrations et les interactions entre les molécules d'une substance. Aucune de ces
formes d'énergie ne peut être mesurée ou évaluée directement, mais les
techniques ont été développées pour évaluer la variation de la somme totale de
toutes ces formes d'énergie.

Ces formes microscopiques d'énergie sont appelées l'énergie interne,


habituellement représentés par le symbole U. C’est donc l’énergie contenue ou
emmagasinée dans la matière que contient le système.
L’énergie interne du système qui passe de U 1 à U2 correspond à une
variation d’énergie interne, ΔU, telle que : U  U 2  U1

4.2. Le travail

Le travail est une forme d'énergie, c'est une énergie qui accompagne
une transformation. il n’est pas une propriété d'un système. C’est un processus
effectué par ou sur un système, mais un système ne contient pas de travail.
Le travail est défini pour les systèmes mécaniques comme l'action d'une force
extérieure sur un objet à travers une distance. Il est égal au produit de la force
(F) fois le déplacement (d) : W  F . d

En thermodynamique, il est important de faire la distinction entre le


travail effectué par le système sur son milieu extérieur et le travail effectué sur le
système par le milieu extérieur. C'est-à-dire, il y a un travail reçu par le système,
tel est le cas pour faire tourner une turbine et ainsi produire de l'électricité dans
une génératrice. Et il y a un travail fournit par le système, tel est le cas dans un
moteur à combustion interne. Une valeur positive pour le travail indique que le
travail est reçu par le système, par contre, une valeur négative indique que le
travail est fourni par le système au milieu extérieur.

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 23


24

4.3. La chaleur

Quand on place un récipient sur un feu (source de chaleur) la


température de l'eau s'élève. On dit que la source de chaleur a fourni de la
chaleur à l'eau. Inversement, quand elle se refroidit, elle perd de la chaleur. La
quantité d’énergie transmise à l’eau est appelée la chaleur Q, cette chaleur est
donc une forme d’énergie tout comme le travail, La chaleur est définie comme la
forme d'énergie qui est transférée entre deux systèmes (ou un système et le
milieu extérieur) en raison d'un gradient de température. La quantité de chaleur
transmise pendant une transformation entre deux états d’équilibre (états 1 et 2)
est notée par Q12. Elle est positive quand le système la reçoit et elle est négative
quand le système la perdre. Elle est exprimée en [J].
On distingue deux types de chaleur :

a. La chaleur sensible
La chaleur ajoutée ou enlevée à une substance (système) pour produire
un changement de sa température est appelée chaleur sensible. Elle est donc
proportionnelle à la masse du système et au gradient de température, d’où pour
une transformation infinitésimale :
dQ = m.c.dT
Où, c désigne la chaleur massique de la substance (matériau, fluide, ….) en
[J/Kg.K] considérée constante le long du présent cours.
Pour une transformation finie : La chaleur Q échangée lors d’une transformation
finie entre deux états d’équilibres (état 1 et état 2) peut être obtenue de la manière
suivante :
Q12  m. c. T

Pour un gaz, on a défini deux chaleurs massiques, d’où :


Q12  m . cV . T : Pour une transformation isochore

Q12  m. cP . T : Pour une transformation isobare

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 24


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b. La chaleur latente

Un autre type de chaleur est appelée chaleur latente. C’est la quantité


de chaleur ajoutée au ou retirée d'une substance pour produire un changement de
phase. Lorsque la chaleur latente est ajoutée, aucun changement de température
ne se produit. Il existe deux types de chaleur latente :
1- La première est la chaleur latente de fusion. Il s'agit de la quantité de chaleur
ajoutée ou retirée pour assurer le changement de phase entre le solide et le
liquide.
2- Le deuxième type de chaleur latente est la chaleur latente de vaporisation.
C’est la quantité de chaleur ajoutée ou retirée pour assurer un changement de
phase entre le liquide et la vapeur.
La chaleur latente de vaporisation est parfois appelée la chaleur latente de
condensation.
La chaleur latente est donnée par la formule suivante : Q  m . L

Où :
m : la masse de la substance considérée,
L : la chaleur massique associée à un changement d’état, cette chaleur est soit
libérée (état vapeur à l’état liquide) ou absorbée (état liquide à l’état vapeur).
Remarque :
Les changements d’état sont mis à profit dans les machines thermiques parce
qu’ils libèrent d’importantes quantités de chaleur.
II.5. Premier principe de la thermodynamique
Le premier principe de la thermodynamique est aussi appelé principe
de la conservation de l’énergie.
a. Enoncé :
Dans l’univers ou dans un système isolé, l’énergie reste constante,
c.à.d, elle ne se crée pas et ne se détruit pas mais se conserve.
b. Expression mathématique
La chaleur, Q, reçue par le système est convertie en une énergie
interne (ΔU) et en énergie mécanique, sous forme de travail (W). On peut donc
écrire le premier principe de la thermodynamique sous l’expression :
U  Q  W

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 25


26

Avec Q, la quantité de chaleur reçue par le système ; U, l’énergie interne du


système ; ΔU, la variation de l’énergie interne du système et W, le travail
effectué par le système. Ce travail est négatif.
Pour les gaz, si l’on considère que le travail correspond à une dilatation ou à une
compression, alors le travail mécanique est proportionnel à la variation de
volume.
W  PV  P (V2  V1 )

c. Transformation à pression constante


Si la transformation s’effectue à pression constante, et qu’on considère que le
travail est négatif. Alors :
Q  U  W  ( U 2  U 1 )  P (V2  V1 )
 (U 2  PV2 )  ( U 1  PV1 )

H est l’enthalpie, qui vaut U + PV ; on peut écrire : H  U  PV


Dans ce cas : Q  H 2  H1  H ou bien Q p  H

Avec ΔH, la variation de l’enthalpie du système.


La variation d’enthalpie du système ou de la réaction correspond à la chaleur de
la réaction à pression constante. L’enthalpie est aussi une fonction d’état ; c’est
aussi une grandeur extensive exprimée en unités d’énergie (joule ; calorie).
La chaleur spécifique à pression constante est la quantité de chaleur nécessaire
pour augmenter la température :
QP H
CP  
T T

Dans la nature, la plupart des transformations se déroulent à pression constante.


II.4. Deuxième principe de la thermodynamique
a. Enoncé
Au cours d’une transformation spontanée, l’entropie de l’univers ne peut pas
diminuer ; elle reste constante si la transformation est effectuée réversiblement,
et, elle augmente, si la transformation est effectuée irréversiblement.
Le deuxième principe de la thermodynamique définit le critère de spontanéité
d’une transformation ou changement qui a lieu dans le système et le milieu
extérieur.

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 26


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b. Expression mathématique
Mathématiquement, le deuxième principe s’écrit :
 S univer  ( S syst  S Ext )  0

S, représente l’entropie, caractéristique du désordre, dans un système ou dans


l’univers.
H
Mathématiquement, l’entropie est donnée par : S 
T

NB : L’unité de l’entropie est le Clausius (1 Clausius = 1 cal.K-1

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 27


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CHAP.III. GENERALITES SUR LES REACTIONS CHIMIQUES


III.1. Définition

Une réaction chimique correspond à une modification de l’assemblage


des atomes formant les réactifs avec généralement rupture de certaines
anciennes liaisons et formation de nouvelles autres. C’est un processus dans
lequel un arrangement de liaison se transforme en un autre.

III.2. Equation chimique

L’équation chimique est une description qualitative et quantitative


aussi brève que précise d’une transformation chimique.
Les réactifs, dans le membre de gauche, et les produits dans le membre de droite
de l’équation sont séparés par une double flèche ( ) qui indique que la
réaction chimique dont le déroulement dépend toujours des facteurs physiques
(température, pression) et des facteurs chimiques (concentration …) peut avoir
lieu dans les deux sens. On peut aussi utiliser une flèche simple ( ) dans le cas
d’une réaction qui se déroule au point de vue pratique totalement dans un sens.
Exemple : La réaction entre le magnésium et l’oxygène pour former l’oxyde de
magnésium.

2Mg + O2 2MgO (Mg et O2 sont les réactifs et, MgO est le produit).
En effet, les produits sont constitués par les mêmes atomes que les
réactifs mais évidemment dans un arrangement et quelques fois dans un état
différent.
III.3. Réactions chimiques en solutions aqueuses
En ce qui concerne les réactions en solutions aqueuses, on distingue
quatre grandes classes selon la particule mise en jeu.
a. Réactions d’oxydoréduction
Ce sont des réactions chimiques qui impliquent l’échange d’électrons
entre un réducteur et un oxydant. Lors d’une réaction d’oxydoréduction, les
électrons sont transférés. Le nombre d’électrons cédés par les espèces
réductrices est exactement égal au nombre d’électrons captés par les espèces
oxydantes.
Ex : FeCl3 + SnCl2 FeCl2 + SnCl4

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 28


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NB : Quelques définitions relatives à l’oxydoréduction


- Une oxydation : est une réaction au cours de laquelle un
élément monte l’étage d’oxydation par perte d’électrons. Une oxydation
est donc une perte d’électrons.
- Un réducteur : est une espèce chimique susceptible de céder des
électrons. Lorsqu’un réducteur cède des électrons, l est oxydé.
- Une réduction : est une réaction au cours de laquelle un élément descend
l’étage d’oxydation par gain d’électrons. Une réduction est donc un gain
d’électrons.
- Un oxydant : est une espèce chimique susceptible de capter des électrons.
Lorsqu’un oxydant capte des électrons, il est réduit.
b. Réactions acido-basiques
Ce sont des réactions qui impliquent un transfert des protons entre un
acide et une base.
Ex : HCl  NaOH  NaCl  H 2 O
c. Réactions de complexation
Ce sont des réactions au cours desquelles, il y a échange d’une espèce
chimique autre que le proton.
Ex : AgNO3  2KCN  KKAgCN 2  KNO3

d. Réactions de précipitation
Ce sont des réactions au cours desquels il y a formation d’un composé
peu soluble.
Ex : Ag+ + Cl- → AgCl

III.4. Equilibre chimique

Pour une réaction réversible, il existe un certain dynamisme


réactionnel : les réactifs se combinent pour former les produits de la réaction, et,
en même temps, les produits formés se combinent pour donner les réactifs (de
départ). Il y a donc une double réaction. A un certain moment, il y a un équilibre
qui s’établit lorsque la vitesse de transformation des réactifs en produits est
égale à la vitesse de transformation des produits en réactifs (initiaux).

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 29


30

4.1. Loi d’action des masses appliquées aux réactions réversibles : constante
d’équilibre
a. Constante d’équilibre en termes de concentration molaire
Pour une réaction réversible : aA + bB cC + dD,
il existe en présence deux vitesses de réaction :
* la vitesse de la formation des produits : V1 = k1Aa.Bb
* la vitesse de recombinaison des produits et formation des
réactifs :
v2 = k2Cc.Dd
A un instant donné, les deux vitesses sont égales, c’est le point d’équilibre,
les réactifs et les produits sont en quantités équimolaires.
V1 = V 2
k1 C c .D d
K1 Aa.Bb = k2Cc.Dd  
k 2 Aa .B b

k1
Le rapport est dit constante d’équilibre (Ke) de la réaction, il est représenté
k2
par K.
A une température donnée, le rapport du produit des concentrations molaires des
réactifs est une constante appelée « constante d’équilibre ».
Les termes   symbolisent :
 La concentration molaire de l’espèce si celle-ci est un soluté dissous ;
 Pression partielle en atm de l’espèce, si celle-ci est un gaz.

N.B : - il existe plusieurs types d’équilibres chimiques, à chaque équilibre est


associé une constante d’équilibre qui porte son nom en rapport avec l’équilibre
au quel il est associé. Si la réaction est une :
* Dissolution d’un électrolyte AB, K est dite constante de dissociation.
AB A+ + B-
* Dissociation d’une acide ou d’une base: K est dite constante d’acidité et est
note Ka pour l’acide et constante de basicité pour la base et est notée Kb .

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 30


31

Ex : CH3COOH + H2O H3O+ + CH3COO- K a 


H O . CH OO 
3

3

CH 3OOH 

NH3 + H2O +
NH4 + OH -
Kb 
NH .OH 
4
 

NH 3 
* Dissociation de l’eau: K est dite produit l’ionique de l’eau et est note Kw.
2H2O H3O+ + OH- Kw = H3O+ . OH-
Les électrolytes caractérisés par des valeurs élevées de K sont plus forts que
ceux caractérisés par des valeurs plus petites de K. On considère que K<10-2
pour des électrolytes faibles et K > 10-2 pour les électrolytes forts.
4.2. Facteurs qui affectent l’équilibre chimique
La concentration des réactifs ou des produits, la température, la pression et les
catalyseurs sont les facteurs qui déplacent l’équilibre chimique. Le sens du
déplacement est déterminé par le principe de LE CHATELIER.
Enoncé : Dans un système en équilibre, lorsque l’un des facteurs déterminant
l’équilibre est modifié, le système évolue de façon à annuler ou à minimiser la
modification due par ce facteur.
a. Effet de la concentration
Si la concentration de l’une des substances déterminant l’équilibre :
- Augmente, le système évolue de façon à diminuer cette
concentration ; dans ce cas, c’est la réaction qui consomme cette
substance qui aura lieu. L’équilibre est donc modifié jusqu’à un
nouvel état.
- Diminue, le système évolue de façon à augmenter cette
concentration ; dans ce cas, c’est la réaction qui produit cette
substance qui aura lieu. L’équilibre est donc modifié jusqu’à un
nouvel état.

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 31


32

b. Effet de la température
L’effet de la température sur un système réactionnel dépend de la
nature de l’effet thermique qui accompagne la réaction. Les réactions qui
dépendent de la température sont des réactions thermochimiques. On distingue :
- La réaction endothermique : celle qui a besoin de la chaleur pour se
dérouler ;
- La réaction exothermique : celle qui dégagent de la chaleur quand
elle se déroule.

La chaleur échangée au cours d’une réaction chimique est appelée chaleur de


réaction ou enthalpie de la réaction. En résumé :
Modification de la Sens de déplacement de
température l’équilibre
Type de réaction
Endothermique

Exothermique

c. Effet de la pression
Selon le principe de LE CHATELIER, une augmentation de la
pression déplace l’équilibre dans le sens qui correspond à la production des
substances qui occupent un petit volume. Une diminution de la pression déplace
l’équilibre dans le sens qui correspond à la production des substances qui
occupent un grand volume.
d. Effet des catalyseurs
Les catalyseurs sont des substances qui favorisent le déroulement
normal d’une réaction chimique.

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 32


33

III.5. Energie libre (ΔG)


L’énergie libre est une fonction d’état qui mesure la spontanéité d’une
réaction chimique. C’est l’énergie disponible pour faire du travail.
Le changement d’entropie du milieu extérieur (ΔS milieu extérieur)
est proportionnelle à la quantité de chaleur transférée du système (ΔH système)
et inversement proportionnelle à la température du milieu extérieur (T milieu
extérieur) parce que un apport de chaleur conduit à un plus grand accroissement
d’entropie à des plus faibles températures qu’à des températures plus élevées.
Les transformations dépendent de deux facteurs : l’enthalpie et l’entropie. On
relie ces deux grandeurs en introduisant une nouvelle fonction d’état appelée
enthalpie libre et notée G telle que :

ΔG = H - TΔStot = ΔHsyst - TΔSsyst


Comme pour l'enthalpie H° et l'entropie S°, on définit des énergies
libres standards G° se référant aux substances pures prises dans leur état
standard (1 mole, 1 atm, 298 K) dont les valeurs sont regroupées dans des tables.
En chimie seule l’enthalpie libre nous intéresse. Elle seule peut informer sur le
sens d'évolution d'un système réactionnel. Elle est définie par :

ΔG = ΔH – T × ΔS
NB : Si donc, dans une transformation :
- G  0 : L’énergie libre du système diminue, la transformation est
spontanée ;
- G  0 : L’énergie libre du système augmente, la transformation est non
spontanée ;
- G  0 : L’énergie libre du système ne varie pas, le système est dans un
état d’équilibre, transformation réversible.

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 33


34

III.6. Relation entre l’énergie libre (ΔG) et la constante d’équilibre (Ke)


Lorsque la valeur du Δ.G est négative, la réaction peut avoir lieu. Si,
par contre, le ΔG est positif, ladite réaction n'est pas faisable. En outre, les
réactions n'évoluent pas toutes jusqu'à l'épuisement complet des réactifs. De
nombreuses réactions atteignent un état d'équilibre dans lequel coexistent à la
fois les réactifs et les produits. Quelle est la valeur du ΔG pour ce genre de
réactions ?

En fait, il existe une relation simple entre le ΔG et la constante d'équilibre, Ke :


G   RT ln Ke

où R est une constante appelée constante universelle des gaz (qui vaut
8,314 J K-1) et T est la température en kelvins.

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 34


35

CHAP.IV. TITRAGES ACIDO-BASIQUES


IV.1. Généralités sur les titrages ou dosages
a. Définition
- Doser ou titrer une espèce chimique en solution consiste à déterminer la
concentration de cette espèce.
- Cela revient aussi à déterminer la quantité de matière de cette espèce
présente dans un volume donné de cette solution.
b. Principe
Les titrages volumétriques acido-basiques consistent à déterminer à
déterminer le volume d’une solution basique de concentration connue qu’il faut
ajouter à un volume déterminer de la solution acide dont on veut déterminer le
titre ou la concentration ; et vice versa. On parle ainsi de l’acidimétrie et
l’alcalimétrie, respectivement.
c. La réaction du dosage

Le choix d'une réaction de dosage doit satisfaire à trois exigences. Elle


doit être:
- unique (non parasitée par une autre réaction ayant les mêmes réactifs
mais des produits différents),
- totale (disparition d'au moins l'un des réactifs mis en présence),
- rapide (parvenir à son terme instantanément ou dans un délai très bref).

d. L’équivalence
Lors d’un dosage, la solution titrante est ajoutée dans le bécher et
avant l’équivalence, le réactif à titrer est en excès dans le bécher. Puis il arrive
un moment où le réactif à titrer réagit entièrement avec le réactif titrant, c’est
l’équivalence. L’équivalence est un moment important d’un dosage, car à cet
instant précis, les quantités de matière du réactif titrant et du réactif à titrer dans
le bécher sont nulles. C’est le point qui équivaut à l’égalité entre le nombre
d’équivalents grammes du réactif à titrer présent dans le milieu et le nombre
d’équivalent gramme du réactif titrant ajouté dans le milieu.
Lors d’un dosage acido-basique, au point d’équivalence, le nombre
d’équivalent-grammes de l’acide devient égal au nombre d’équivalent-grammes

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36

de la base dans le milieu réactionnel ou la quantité de l’acide devient égale à la


quantité de la matière de la base.
N .VmL  M . V(mL)
En résumé : nEqg a  nEqg b avec nEqg  ou na  nb avec n 
1000 1000

e. Repérage de l’équivalence

Pour qu’un dosage soit expérimentalement possible, il faut pouvoir


observer un changement à l’équivalence :
- Dans un dosage colorimétrique : on observe un changement de
Couleur (utilisation d’un indicateur acido-basique) ;
- Dans un dosage conductimétrique : on observe un changement de
variation de la conductivité ;
- Dans un dosage pH-métrique : on observe une brusque variation de
pH

IV.2. Acidimétrie
2.1. Définition
Soit à titrer un acide fort HR par une base forte MOH, le phénomène
de neutralisation de l’acide fort par la base forte se représente par l’équation :

H  R  M 
 OH 
 R   M   H2 O

L’acidimétrie est le dosage d’un acide fort par une base une base forte
2.2. Evolution du pH
Au cours de la neutralisation, le pH dépend de la concentration en ion
H ou OH libre en solution, on a :
+ -

a. Avant le point d’équivalence


la quantité du réactif titrant (base) ajoutée est encore inférieure à celle
de la substance à titrer (acide) : NaVa  NbVb : le milieu est encore acide, la
quantité de l’acide non neutralisé en solution est :

Le pH de la solution est : pH   log Ca


Na Va Nb Vb
Avec Ca 
Va  Vb

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 36


37

b. Au point d’équivalence (P.Ԑ )


Au point d’équivalence, le milieu est totalement neutre
H O   OH   10
3
  7
M , x  1  NaVa  NbVb
pH  7

c. Après le point d’équivalence (P.Ԑ)


Après le point d’équivalence, il y a excès de la base dans le milieu :
NaVa  NbVb : Le milieu devient basique, la quantité de la base en excès est :

NbVb Na Va
Cb 
Va  Vb

NbVb  Na Va
Le pH du milieu devient : pH 14  log
Va  Vb

2.3. Courbe de neutralisation


La courbe de neutralisation est un diagramme présenté dans un
système orthonormé ayant en abscisse les volumes (quantités) du réactif titrant
et en ordonnée les valeurs correspondantes du pH.
La courbe de neutralisation d’un acide fort par une base forte est décrite dans la
figure ci-dessous :
pH

pH
PE Saut de pH

0 VPE

Volume de la base ajoutée (mL)

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 37


38

Remarques :
- Au fur et à mesure qu’on ajoute la base dans l’acide, le pH du milieu
augmente petit à petit au début puis de plus en plus vite lorsqu’on
s’approche du point d’équivalence ;
- L’allure générale de la courbe est celle d’un S plus ou moins déformé ;
- Les deux branches horizontales de la courbe sont parallèles et symétriques
l’une de l’autre par rapport au point d’équivalence.

2.5. Quantité de sel formé lors du dosage

Un équivalent chimique d’une substance réagit toujours avec un


équivalent chimique d’une autre substance ; lors du dosage d’un acide par une
base, la quantité de sel formé est fonction de la substance en plus petite quantité
dans le milieu.
- Avant P.Ԑ (point d’équivalence), le nombre d’équivalents grammes
de la base étant inferieur à celui de l’acide, la quantité de sel formé
est fonction du nombre d’équivalents grammes de la base ajoutée,
Ns Vs  NbVb
Nb Vb
La quantité de sel formé est : Qs  E q g s .
1000
Avec :
 Qs : quantité de sel formée en g ;
Eq g s
 : équivalent gramme de sel formé ;
 Nb : normalité de la base ;
 Vb : volume de la base ajoutée (en ml)

- Au P.Ԑ (point d’équivalence) : le nombre d’équivalents grammes de


la base étant égal à celui de l’acide, on a :
Na Va
Ns Vs  Nb Vb  Na Va  Qs  E q  g s .
1000
Nb Vb
 Eq g s .
1000

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 38


39

- Après P.Ԑ (point d’équivalence): le nombre d’équivalents grammes


de la base étant supérieur à celui de l’acide, la quantité de sel formé
est fonction du nombre d’équivalents grammes de l’acide dans le
milieu : Ns Vs  Na Va
Na Va
La quantité de sel formé est : Qs  E q g s .
1000

IV.3. ALCALIMETRIE
3.1. Définition
Soit à titrer une base forte (MOH) par un acide fort HR le phénomène
de neutralisation est identique à celui du titrage de l’acide fort par la base forte,
il se représente par l’équation :
 
M  OH  H  R  R   M   H2 O

3.2. Evolution du pH
a. Avant le point
La quantité du réactif titrant (acide) ajouté est encore inférieure à celle
de la substance à titrer (base) : NbVb  NaVa : le milieu est encore basique, la
quantité de la base non neutralisée en solution est :
NbVb Na Va
Cb 
Va  Vb
Nb Vb  Na Va
Le pH de la solution est : pH  14  log
Va  Vb

c. Au point d’équivalence (P.Ԑ)


Le milieu est totalement neutre :

H O   OH   10
3
  7
M , x  1  Na Va  NbVb
pH  7

d. Après le point d’équivalence (P.Ԑ)


Il y a excès de l’acide dans le milieu : NaVa  NbVb , le milieu
Na Va Nb Vb
devient acide, la quantité de l’acide en excès est : Ca 
Va  Vb
Na Va  Nb Vb
Le pH du milieu devient : pH   log
Va  Vb

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 39


40

3.3. Courbe de neutralisation


La courbe de neutralisation d’une base forte par un acide fort est
décrite dans la figure ci-dessous :

pH

pH
PE Saut de pH

VPE Volume de l’acide ajouté


Remarques :
- Au fur et à mesure qu’on ajoute l’acide dans la base, le pH du milieu
diminue petit à petit au début puis de plus en plus vite lorsqu’on
s’approche du point d’équivalence ;
- L’allure générale de la courbe est celle d’un S inversé;
- Les deux branches horizontales de la courbe sont parallèles et symétriques
l’une de l’autre par rapport au point d’équivalence.

d. Quantité de sel formé lors du dosage


- Avant le point d’équivalence : Ns Vs  Na Va ,
Na Va
La quantité de sel formé est : Qs  E q g s .
1000
- Au Point d’équivalence : le nombre d’équivalents grammes de la base
étant égal à celui de l’acide, on a :
NsVs  NbVb  NaVa
NaVa NbVb
Qs  Eq  g s .  Eq  g s .
1000 1000

- Après le point d’équivalence : Ns Vs  NbVb


Nb Vb
La quantité de sel formé est : Qs  E q g s .
1000

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 40


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CHAP.V. ELEMENTS DE CHIMIE ORGANIQUE


V.1. Généralités
1.1. Définition de la chimie organique
La chimie organique est une branche de la chimie qui étudie les
composés du carbone.

1.2. Importance

A l’heure actuelle, la chimie organique est une branche essentielle de


notre culture scientifique. Plus que toute autre science, elle joue un rôle de choix
dans notre vie quotidienne :

- Fibres et polymères synthétiques ont en grande partie remplacé le


caoutchouc ou produits à base de cellulose ;
- Hormones, engrais organiques et pesticides contribuent à augmenter les
rendements agricoles ;
- Les médicaments de synthèse, le plus souvent dérivés de la recherche en
chimie organique, ont contribué de manière spectaculaire à
l’augmentation de notre espérance de vie ;
- Les objets que nous manipulons tous les jours sont le plus souvent
constitués de matières organiques synthétiques ;
- Les principaux constituants de la matière vivante sont organiques et leurs
transformations ne sont que des variantes très complexes de réactions de
composés organiques plus simples ;…

La chimie organique est donc un domaine car elle est à la base de la


chimie des teintures, des médicaments, du papier, de l’encre, des plastiques, du
pétrole, de notre nourriture et de nos habits, …

1.3. But de la chimie organique


Le but de la chimie organique est de décrire, d’expliquer,
d’interpréter, et si possible de prévoir les transformations de la matière carbonée
au cours des réactions.

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 41


42

1.4. Composés organiques et composés minéraux


Les composés organiques et minéraux et leurs réactions chimiques
respectives démontrent des particularités intéressantes. De plus, la position
médiane du carbone dans la classification périodique des éléments et dans
l’échelle des électronégativités a pour conséquence que la chimie organique est
essentiellement une chimie de composés covalents possédant des liaisons peu ou
non polarisées.

Les Composés Organiques Les Composés Minéraux


Sont formés de liaisons covalentes, ou Sont formés de liaisons ioniques, ou à
à caractère covalent dominant caractère ioniques dominant
Sont rarement solubles dans l’eau, et Sont souvent des électrolytes, solubles
encore plus rarement des électrolytes dans l’eau
Ont souvent des points de fusion et Ont souvent des points de fusion et
d’ébullition bas, beaucoup sont des d’ébullition élevés, beaucoup sont des
liquides à la température ordinaire solides cristallisés à la température
ordinaire
Ont le plus souvent une masse Ont des masses volumiques variables
volumique voisine de l’unité et souvent grandes (métaux)
Sont facilement décomposé par la Ont généralement une grande stabilité
chaleur; peu résistants à une thermique (matériaux réfractaires)
température supérieure à 500 °C
Les Réactions Organiques Les Réactions Minérales
Sont souvent lentes, réversibles et Sont souvent rapides et totales
incomplètes
Ont le plus souvent des effets Ont le plus souvent des effets
thermiques faibles (faible différence thermiques forts (exothermiques ou
d’énergie entre état initial et état final) endothermiques)

1.4.1. LES COMPOSE ORGANIQUES

Un composé inorganique résulte de la combinaison de n’importe quel


élément excepté le carbone. Cependant certains composés du carbone sont
considérés comme inorganiques lors qu’ils en ont les propriétés. Ainsi, par
convention, les oxydes de carbone, les carbonates, les hydrogénocarbonates, les
carbures, le sulfure de carbone, les cyanures et les thiocyanures sont des
composés inorganiques.

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 42


43

De façon générale, lors que dans la formule d’un composé les


éléments prédominants sont le carbone et l’hydrogène, ce composé est considéré
comme organique.
a. Le carbone en chimie organique
Le carbone est bivalent à l’état fondamental, il subit l’hybridation
pour devenir tétravalent.

C’est sous forme hybridée que le carbone se présente dans les


composés organiques, réalisant 4 liaisons autour de lui.
Un atome de carbone peut être :

- Primaire : s’il est lié uniquement à un seul autre atome de


carbone
- Secondaire : s’il est lié à 2 autres atomes de carbone
- Tertiaire : s’il est lié à 3 autres atomes de carbone
- Quaternaire : s’il est lié à 4 autres atomes de carbone

Primaires Tertiaire
CH 3

H 3 C  C  CH  CH 2  CH 3

CH 3 CH 3

Quaternaire Secondaire

Lorsque le composé ne renferme qu’un seul atome de carbone celui-ci


est appelé « nullaire » Exemple : CH4
N.B : Les atomes de carbone peuvent former entre eux des liaisons covalentes
simples ( ) , doubles ( ) ou triples ()

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44

b. Types de Composés Organiques

Les atomes de carbone peuvent s’unir entre eux par des liaisons
simples, doubles ou triples formant ainsi des chaines carbonées. Selon la nature
de la chaîne carbonée, les composés organiques peuvent être subdivisés en 2
groupes :

1- Les composés aliphatiques

Ce sont des composés à chaîne carbonées ouvertes (normale ou


ramifiée).
La chaine ouverte peut être :
 Linéaire ou normale : C C C C C

Exemple : CH 3 CH 2 CH 2 CH 3

 Ramifiée : C C C C C
C
Exemple : CH 3 CH 2 CH 2 CH 3
CH3

2- Les composés cycliques

Ce sont des composés organiques à chaîne carbonée fermée, elle n’a pas de
carbones extrême, le plus petit cycle renferme 3 atomes de carbone. On
distingue dans ce groupe :

- Les composés homocycliques ;


- Les composés hétérocycliques

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 44


45

c. Structures de molécules organiques

Un composé organique peut être représenté sous différentes formes


(formules) parmi lesquelles :
 Formule brute

Elle donne le nombre et le type d’atomes constituant la molécule sans


montrer leur disposition.
Exemple : C3H8 ; C2H6O
NB : la formule brute n’a pas d’intérêt pour un composé organique. Il faut
connaître la façon dont sont liés les atomes car il y a souvent plusieurs
arrangements possibles pour les mêmes atomes dans la même formule.

 Formule développée

Elle donne la disposition des atomes dans la molécule et toutes les


liaisons sont indiquées par un trait.
H H H H

Exemple : H C C C C H
H H H H

 formule semi-développée

Elle indique les liaisons entre les groupes d’atomes par un trait à
l’exception de celles qui sont entre C et HO et H.
CH 3  CH 2  CH 3 ; CH 3  CH 2  OH ou CH 3  O  CH 3

 formule condensée

Elle donne les groupes d’atomes sans indiquer les liaisons


Exemple : CH 3CH 2 CH 3 ; CH 3CH 2 OH ou CH 3 O CH 3

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 45


46

 formule topologique

C’est une représentation schématique simplifiée. Les atomes de C et H


ne sont pas mentionnés.
Exemple :

NB. Les formules développées planes ne représentent que l’ordre


d’enchainement des atomes, mais pas la forme réelle des molécules. Les
éléments constituant une molécule peuvent s’assembler de diverses façons, à la
seule condition que la valence de chacun d’eux soit respectée.

1.5. Isomérie

1.5.1. Définitions
- L’isomérie est l’étude des isomères
- Les isomères sont des composés organiques qui ont la même
formule brute mais différents par la formule de structure.

1.5.2. Types

1- Isomères plans
On distingue :

 Les isomères de position

Les isomères possèdent ou appartiennent à la même fonction mais ils


diffèrent par la position occupée par un atome ou groupe d’atomes entre autres
le groupe fonctionnel dans la chaîne.

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 46


47

Leurs propriétés chimiques sont voisines mais les propriétés physiques


sont différentes (TF, TE, densité).
Exemples :
C 4 H 10 : CH 3  CH 2  CH 2  CH 3 et CH 3  CH  CH 3

CH 3

C3 H 8 O : CH 3  CH 2  CH 2  OH et CH 3  CH  CH 3

OH

 Les isomères de constitution ou de fonction

Ces isomères diffèrent par le groupement fonctionnel. Leurs


propriétés chimiques et physiques sont totalement différentes.

CH3─CH─CO2H : acide lactique


OH
C3H6O3 CH2─CH─CH = O : glycéraldéhyde
OH OH
HO─CH2─C─CH ─OH : dihydroxyacétone
O

1.6. Analyse chimique organique


1.6.1.Analyse élémentaire qualitative
L’analyse élémentaire qualitative consiste à identifier les différents
éléments qui entrent dans la composition d’une substance.
Le carbone et l’hydrogène sont identifiés par la combustion de
l’échantillon et la mise en évidence de CO 2 et de H2O formés. L’azote,
l’halogène, le soufre,… sont identifiés par la destruction du composé en
présence de sodium fondu et par la caractérisation des sels minéraux (cyanure,
halogénure, sulfure de sodium) qui se forment alors en utilisant les méthodes
habituelles de l’analyse minérale qualitative. Pour la caractérisation de
l’oxygène, il n’y a pas de méthode simple et sûre.

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 47


48

1.6.2. Détermination de la masse molaire (Mm)


a. Les substances gazeuses et volatiles

 On applique parfois la méthode de Victor MAYER basée sur la mesure de la


densité des vapeurs.
Mm  poids de 22,4 L d ' air x densité (d )
 Mm  29 x d

 On applique aussi la relation des gaz parfaits :


m m
PV n RT or n   Mm  RT
Mm PV

Où, Mm: Masse moléculaire ; m: masse de la substance en g ; R : constante de


gaz parfaits (R=0,082 L. atm/K.mol) ; T : température absolue en Kelvin
(T = 0°C + 273K) ; P : pression en atmosphère (atm) ; V : volume en litre (L)

b. Les liquides et les solides

Elle peut se faire de diverses manières.

 L’ébulliométrie ou la cryométrie dans divers solvants (eau, benzène,


camphre fondu). La Mm se déduit de l’abaissement de la température de
congélation de la solution par rapport au solvant pur, par la formule de
Raoult :
C m (g) m (g)
Mm  K or C   Mm  K
T M ( Kg ) M ( Kg ) . T

Avec : m la masse du soluté ; K: constant cryoscopique du solvant ; :


abaissement de la t° de congélation ; C : concentration de la substance ; M :
masse du solvant.
1.7. Etablissement de la formule brute par calcul
Connaissant la composition centésimale (%) de chaque élément
constituant le composé et la masse moléculaire de ce dernier, on peut établir sa
formule brute.
% x . Mm
Nbre d ' atomes de x 
100 . Arx
Où x : l’élément ; Ar : masse atomique ; Pour le carbone :

l’oxygène : et l’hydrogène :

Chimie 1 : Bases de la chimie Ass Evariste MVIBUDULU Page 48


49

1.8. Les fonctions chimiques organiques


On distingue généralement 2 types d’éléments dans une molécule
organique : la fonction chimique et le squelette carboné noté R. La fonction
chimique détermine les propriétés chimiques et physiques (la nature) d’un
composé chimique. Elle comprend le plus souvent des éléments différents du
carbone : O, N, P, S…(Hétéroatomes), exceptées des fonctions purement
carbonées : les hydrocarbures.
1.8.1. Les différentes Fonctions chimiques
Dans l’écriture courante, on représente souvent une molécule
uniquement par des liaisons (simples, doubles ou triples).
Classement des fonctions par ordre de préséance :
NOM FONCTION PREFIXE
SUFFIXE
Acides carboxyliques RC-OOH acide…………………..oïque
Acides sulfoniques RSO3H acide…………………..sulfonique
Anhydrides d’acides RCO-O-COR anhydride………………oïque
Esters RCOOR’ oate de R’
Halogénures d’acides RCOX halogénure de ………..oyle
Amides RCONH2 amide
Nitriles RCN cyano- -nitrile
Aldéhydes RCHO oxo- -al
Cétones RCOR’ oxo- -one
Alcools ROH Hydroxy- -ol
Amines RNH2 Amino- -ylamine
Organométalliques R-métal -métal
Ether-oxyde R-O-R’ R-oxy-R’
Halogénures RX Halogéno ou halogénure de
Nitrés RNO2 Nito-
Nitrisés R-N =O Nitroso-

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Acétyléniques
- yne
Ethyléniques
- ène
Alcanes
- ane

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