Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Expressions clés : règles de Hund, facteur de Landé, théorie de Langevin, loi de Curie
Pour systématiser les spectres d'atomes multi électroniques et étudier la structure fine des
spectres, on utilise le modèle vectoriel de l'atome. Dans ce modèle, le moment correspondant au
mouvement orbital de chaque électron se représente par un vecteur ⃗l , le moment
correspondant au spin de l'électron par un vecteur ⃗s .
Les projections des vecteurs ⃗l et ⃗s sur une certaine direction (coïncidant avec la direction
de l'induction magnétique extérieur) sont quantifiées et acceptent des valeurs multiples de
̄h = h , constante de Planck réduite ; h, constante de Planck ; h = 6,6256 10 -34 J.s.
2π
C'est la quantification spatiale des moments orbital et de spin de l'électron dans l'atome.
3
On a : ∥⃗l∥=√ l (l +1) ̄h et ∥⃗s∥= ̄h ;
2 √
La somme ⃗j =⃗l +⃗s où ∥⃗j∥=√ j( j+1) ̄h est appelé vecteur total du moment cinétique de
l'électron (nombre quantique interne).
1 Le modèle vectoriel de l'atome
1.1 Les quatre nombres quantiques
Quatre nombres quantiques n , l ml et m s caractérisent chaque électron dans un atome.
∥Γ⃗s∥=
h
.
2π 2
1
√ 1
.(1+ )=
2 2π
h
√ 3
4
1 h
et Γ sz =±( ).
2 2π
Le nombre quantique magnétique de spin m s identifie l'électron dans son orbitale atomique et
correspond à la projection du moment angulaire intrinsèque de l'électron sur un axe donné :
S z=ms ̄h
– Deuxième règle de Hund : la valeur de L, pour le terme fondamental, est égale au maximum
possible de L, compte tenu de la condition imposée par la première règle de Hund et du
principe d'exclusion : L = LMax (pour S=SMax).
– Couplage spin-orbite : une fois S et L déterminés par les règles de Hund, on obtient les
valeurs de J de la manière suivante.
Si la sous-couche est moins qu'à moitié remplie (complète), on obtient le niveau de plus
faible énergie en posant J= ∣L−S∣ .
Si la sous-couche est plus qu'à moitié remplie (complète), on a J=L+S pour le niveau de plus
faible énergie.
1s
2s 2p
3s 3p 3d
4s 4p 4d 4f
5s 5p 5d 5f
6s 6p 6d
7s 7p
Première couche complète (avec 2 électrons) : 1 s2
Deuxième couche complète (avec 8 électrons) : 2s2 2p6
Troisième couche incomplète (avec 14 électrons, au lieu de 18) : 3s2 3p6 3d6
Quatrième couche incomplète (avec 2 électrons au lieu de 2.42=32) : 4 s2
1 1
Première règle de Hund : S=5 − =2,
2 2
Deuxième règle de Hund :
L=∑ ml = 2x2 + 1 + 0 – 1 – 2 = 2
Troisième règle de Hund : la couche est moins qu'à moitié remplie (complète) alors J=L+S=4.
Le terme spectral de l'ion ferreux est : 5D4
Remarque : la sous-couche d est remplie (complète) lorsqu'il y a 2x5=10 électrons. Lorsqu'il y a
10/2=5 électrons, la sous-couche est à moitié remplie. Comme 6 est supérieur à 5, la sous-couche
Soit un atome dont les moments cinétiques sont déterminés par les nombres quantiques L, S, J.
Les moments correspondants sont Γ⃗L , Γ⃗S , Γ⃗J .
Au moment cinétique orbital Γ⃗L d'une particule de charge q, de masse m est associé un
q ⃗ −e ⃗
moment magnétique orbital : Ω⃗L = Γ ; pour un électron : Ω⃗L = Γ .
2m L 2m L
De même, on associe à une particule de charge q, de masse m et de spin L⃗S , un moment
q ⃗
magnétique de spin : Ω⃗S =g Γ où g est le facteur de Landé (1921) qui varie selon la nature
2m S
e ⃗
de la particule (wikipédia). Pour un électron, g≃−2 → Ω⃗S ≃−2 Γ .
2m S
Pour un atome, selon la figure, OD' représente la projection de Ω⃗J sur Γ⃗J .
−eh −L( L+1)+S ( S +1)+3J (J +1) −eh (3J (J +1)+S ( S +1)−L( L+1)) √ J ( J +1)
OD '= ( )=
2m2 π 2. √ J (J +1) 4πm 2J (J +1)
– atomes et ions dont les sous-couches internes sont partiellement remplies (éléments de
transition, terres rares, éléments actinides-curides),
– métaux.
3.1 Loi de Curie-Weiss
Curie, en 1895, a établi que la susceptibilité par unité de volume d'une substance paramagnétique
C
suit une loi qui porte son nom : χ v = où T est la température absolue et C la constante de
T
Curie.
Plus tard, Weiss a établi que si la variation de 1/ c est bien linéaire en fonction de la température,
la loi n'était pas aussi simple que l'avait prévue Curie, car l'extrapolation vers les basses
températures de la droite représentative des variations 1/c passait non pas par le zéro absolu,
mais par un point d'abscisse q, positif ou négatif, qui est la température de Curie du
paramagnétisme (figure).
La valeur moyenne du moment ampérien Ω⃗A d'un élément (atome, molécule ou ion) sur la
direction de l'induction effective ⃗
B ' agissant sur ce moment a l'expression suivante :
ΩA B ' kT
ΩA cos θ=ΩA .(coth( )− ) , k est la constante de Boltzmann.
kT ΩA B '
Ω A B'
En posant =a on retrouve la fonction de Langevin.
kT
En se plaçant dans le cas où a est très petit et où le milieu est suffisamment dilué pour confondre
⃗
B ' l'induction effective avec ⃗ B l'induction macroscopique, on peut écrire :
2 2
1 ΩA B N ΩA B
ΩA cos θ= . et l'intensité d'aimantation s'écrit alors : M = . (N est le nombre
3 kT 3 kT
d'éléments par unité de volume).
μ0 M C
On en tire : χ v = = .
B T
N μ 0 Ω2A
On retrouve la loi de Curie avec C=
3k
4 Théorie quantique du paramagnétisme
4.1 Cas d'un électron célibataire
±1
Le moment résultant d'un électron célibataire est : Γ⃗J = Γ⃗S = Γ⃗s =Γ⃗1 avec MJ=MS=ms= .
2
2
Dans le cas général la projection du moment ampérien Ω⃗A sur Oz, direction du vecteur
induction magnétique effective est : ΩAz =g μ B . M J .
MJ est le nombre quantique magnétique associé à J. La valeur de MJ varie de -J à +J, MJ a donc 2J+1
valeurs possibles.
Pour calculer la valeur moyenne de ΩAz on opère comme précédemment en utilisant les
g.μ B B '
statistiques de Maxwell-Boltzmann. On effectue un changement de variable : y= .
kT
kT
∑ M J exp(M J y )
−J
On a donc : ΩAz = y. . .
B' +J
∑ exp ( M J y)
−J
Si MJ y est très petit, on peut remplacer exp (MJ y) par 1+MJ y de sorte qu'on peut écrire :
+J +J
kT
∑ M J + y +∑ M 2J
−J −J
ΩAz = y. . +J
B'
2J+1+ y+∑ M J
−J
+J +J
Sachant que ∑ M J =0 et ∑ M 2J = 13 . J (J +1)( 2J+1) , on tire :
−J −J
kT 1
ΩAz = y 2. J ( J +1) ,
B' 3
2. 2 B' 1
ou encore, ΩAz =g μ B J ( J +1) .
kT 3
Pour une substance où les éléments magnétiques sont suffisamment dilués pour que l'on puisse
négliger l'action des éléments voisins, on a B=B' d'où :
2
μ0 M N μ0 μ B 2
χ v= = g J ( J +1) .
B 3kT
N μ0 2
En remplaçant μ B g √ J ( J +1) par ΩA , on retrouve la constante de Curie : C= ΩA .
3k