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Modèle de Bohr Modèle de Schrödinger

ORBITE ORBITALE
I) L’é- en mécanique ondulatoire - Rappels du
chap. « évolution des modèles de l’atome »

I-1) Principe de base de la mécanique ondulatoire


I-2) La fonction d’onde

II) Résolution de l’équation de Schrödinger

II-1) Cas des Hydrogénoïdes


II-2) Cas des atomes polyélectroniques
I) L’électron en MECANIQUE ONDULATOIRE

Rappels du chap. « évolution des modèles de


l’atome »
1924 : Modèle ondulatoire
(Broglie-Heisenberg-Schrödinger)

Louis de Broglie généralise la notion de


« dualité onde-corpuscule » évoquée à propos de la
lumière (: un rayonnement lumineux monochromatique (une seule
longueur d’onde) se propageant comme une onde (caractérisée
par sa longueur d’onde l) peut être décrit sous son aspect
corpusculaire par des photons d’énergie E= hC/l.
Louis de Broglie met en avant que le fait que
tout électron peut être considéré comme ayant
des propriétés ondulatoire et corpusculaire.
Louis de Broglie (1924)
la notion de dualité s’applique aussi à l’électron :
comme toute particule matérielle de quantité de mouvement p
(p = masse x vitesse), une onde de longueur d’onde l lui est associée :

h h
l= p = mv

Longueur d`onde Quantité de mouvement = masse x vitesse

Description ondulatoire Description corpusculaire


Mécanique quantique Mécanique classique
1924 : Modèle ondulatoire
(Broglie-Heisenberg-Schrödinger)

Werner Heisenberg (1927) énonce son


principe d’incertitude.
Appliqué à l’électron celui-ci implique que l’on ne peut pas
dire exactement où il se trouve mais seulement sa
probabilité de présence en un point de l’espace
autour du noyau ou dans un volume centré sur le
noyau.
Ainsi, l’idée que le mouvement des électrons s’effectue
sur des orbites stables et géométriquement bien
définies circulaire (Bohr) ou elliptique (Bohr-
Sommerfeld) est abandonnée et on va parler de la
probabilité relative de présence de l'électron à un
endroit donné de l’espace

L’atome en mécanique ondulatoire


L’atome en mécanique classique
I-2) La fonction d’onde
a) définition
En mécanique ondulatoire, l’électron n’est pas décrit
comme une masse ponctuelle à laquelle on associe
une trajectoire mais comme une onde.

L’amplitude de cette onde en chaque point de


l’espace est donnée par une fonction mathématique :
la fonction d’onde notée  (x,y,z), indépendante du
temps
Y(x,y,z) peut être positive, négative, complexe
Y n’a pas de signification physique
par contre,
2 représente la densité de probabilité de trouver l’é- en
un point M de l’espace

La probabilité dP de trouver l’é- dans un volume dV centré


autour de M de coordonnées x, y, z est donnée par la
relation : dP = 2 dV
L’électron est avec certitude dans l’espace entier, il existe
donc une contrainte sur  :
espace 2 dV = 1
la probabilité de trouver l’é- dans tout l’espace est égale à 1
b) Equation de Schrödinger
Les fonctions d’onde  ne sont accessibles par aucune
détermination expérimentale, elles ne peuvent être calculées
qu’a priori.
On les obtient comme solutions d’une équation différentielle :
l’équation de Schrödinger
Cette équation a été établie sous sa forme primitive en 1926 par
Erwin Schrödinger et a été généralisée par Paul Dirac quelques
années après.
Les 2 scientifiques sont colauréats du prix Nobel de physique de
1933 « pour la découverte de formes nouvelles et utiles de la
théorie atomique

Erwin Schrödinger Paul Dirac


1887-1961 1902-1984
Physicien, philosophe, Mathématicien et
théoricien scientifique physicien britanique
autrichien
Equation de Schrödinger est la relation fondamentale de la
mécanique quantique.
2 2 2 8pm
+ 2 + 2 + 2 (Et – Ep)= 0
x 2
y z h
Et = énergie totale de l’é- ; Ep = énergie potentielle de l’é-
m = masse de l’é- ; h = constante de Planck

 est l’opérateur Laplacien


 +  +  =
2 2 2
= somme des dérivées seconde par rapport
x2 y2 z2 à chacune des coordonnées de l’espace

  8pm (Et – Ep) = 0


h 2
II) Résolution de l’équation de Schrödinger

  8pm (E t – E p ) = 0
h2

La résolution de l’Equation de Schrödinger consiste à


chercher les fonctions  pour laquelle cette équation est
vérifiée en tout point de l’espace.

Lors de cette résolution, il faut introduire 3 nombres


entiers : les nombres quantiques n, l et m.
Pour un jeu donné des 3 nombres n, l et m, l’énergie totale de
l’électron prend une valeur telle que l’équation de
Schrödinger admet une solution  physiquement acceptable
(la fonction d’onde)
Un triplet n, l, m définit à la fois

Et 
≡ une énergie autorisée de  un état de l’atome
l’électron et donc 2 qui donne une
information sur
symbolisée par une la répartition spatiale de l’électron
case quantique (probabilité de présence représentée par un
nuage électronique)
symbolisée par une orbitale
Notion d’orbitale
ORBITALES (notion de répartition spatiale)

CASES QUANTIQUES (notion d’énergie)


Elles ont la même dénomination: 1s , 2s, 2p , ….

Par exemple : si on parle d’un électron 1s


Son triplet de nombre quantique associé : {1,0,0}
Son énergie : Et(1s) car case quantique 1s
Sa probabilité de présence dans l’espace : zone définie par
l’orbitale 1s

Chacune des orbitales peut être occupée par au plus deux


électrons différant l'un de l'autre par leur nombre quantique
magnétique de spin s.
Forme des orbitales
Que peut-on dire de la forme des orbitales ? C’est à
dire, en d’autres termes, quelle est la géométrie de
l’espace centré autour du noyau dans lequel l’électron
défini par la fonction d’onde (n,l,m) a une grande
probabilité de présence ?

Cela va dépendre des valeurs de l et m

- l caractérise la forme et la symétrie des orbitales


- m caractérise l’orientation des orbitales dans le
repère centré sur le noyau
Orbitales caractérisées par l = 0
orbitales s
symétrie sphérique

Un changement notable entre les


orbitales 1s, 2s, 3s, etc… :
leur extension spatiale
Orbitales caractérisées par l =1

orbitales p
Elles sont formées de 2 lobes
dont l’orientation dépend de
la valeur de m
Orbitales caractérisées par l = 2

orbitales d z y

x
Crédit : http://www.lafed-um1.fr/
II-1) Cas des hydrogénoïdes

un seul électron : H (1 p+, 1 é-);


He+ (2 p+, 1 é-);
Li++ (3 p+, 1 é-);

L’unique é- se trouve dans un champ de force


centrale

L’Equation de Schrödinger peut alors être résolue


analytiquement et on montre qu’elle n’a de solutions
physiquement acceptables  que pour certaines
valeurs de l’énergie
Dans le cas des hydrogénoïdes, on peut montrer qu’à
chaque valeur de n (donc à chaque valeur de E n),
correspondent n2 orbitales de même énergie.
4s 4p 4d 4f

3s 3p 3d

2s 2p

Toutes les orbitales de même n ont la même énergie


Dégénescence des niveaux d’énergie :

4s 4p 4d 4f

16 niveaux dégénérés
3s 3p 3d

9 niveaux dégénérés
2s 2p
4 niveaux dégénérés

Les sous couches (définies par l) et des sous niveaux (définis par
m) appartenant à une même couche (définie par n) ont la même
énergie : elles sont dégénérés
Hydrogénoïdes :
orbitale
énergie possible (case quantique)

L’électron dans l'atome d’hydrogène peut posséder


différentes énergies précises, quantifiées par le seul nombre
quantique principal n
II-2) Cas des atomes polyélectroniques

L’atome ne constitue pas un système à champ de


force centrale (il existe une attraction noyau/électron
mais aussi des répulsions entre les électrons).

La résolution de l’Equation de Schrödinger n’est pas


possible. On a recours à des approximations pour se
ramener à des cas simples.

On montre que l’énergie d’un électron donné de


l’atome dépend alors de 2 nombres quantiques :
n et l
atome polyélectronique : orbitale
énergie possible (case quantique)
4p
3d
Les orbitales de même niveau n n’ont
{n,l}
4s pas la même énergie. Celle-ci dépend
3p en effet de la valeur de l (levée de
dégénerescence)
3s Par contre, celles qui sont associées
2p à des sous niveaux (définis par m)
d’une sous couche ont la même
énergie (elles sont donc dégénérés)
2s

1s
Atome
Hydrogènoide polyélectronique
En résumé :
Pour les atomes autres que les atomes
hydrogénoïdes, les 3 orbitales de type np, les 5
orbitales de type nd, les 7 orbitales de type nf
ont la même énergie.
C’est pourquoi, dans le symbolisme des cases
quantiques, on les représente par des cases
accolées
D’un point de vue
énergétique, elles se
placent dans l’ordre déjà
mentionné (diagramme de
Klechkovski)
Une orbitale décrit les propriétés d’un électron dans
un environnement donné.

On parlera ainsi d’orbitale atomique, OA (ce que nous


avons fait dans ce chapitre) ou d’orbitale
moléculaire, OM, selon que l’électron se trouve dans
un atome (ce que nous avons fait dans ce chapitre) ou
une molécule (prochain chapitre).

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