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Par analogie, pour l’électron qui est en mouvement autour du noyau de l’hydrogène (proton),
Puisque n est un nombre entier, il s'ensuit que r ne peut avoir que certaines valeurs lorsque n
augmente de 1 à 2 à 3 et ainsi de suite. Et comme l’énergie de l’électron dépend de la taille de
l’orbite (ou de la valeur de r), sa valeur doit être quantifiée. De Broglie a conclu que les ondes
peuvent se comporter comme des particules et que les particules peuvent présenter des
propriétés ondulatoires. De Broglie en déduit que les propriétés des particules et des ondes
sont liées par l'expression
h
¿ (4.2)
mv
Exemple : Calculer la longueur d'onde (a) d'une balle de tennis pesant 60g et se
déplaçant à une vitesse de 62 m/s et (b) d'un éléctron ayant une vitesse de 62 m/s
Commentaire
La longueur d'onde de la balle de tennis n'est pas détectable. Celle de l'électron est mesurable
4-2 Principe d’incertitude d’Heisenberg
L'approche de Bohr ne prenait pas en compte les spectres d'émission des atomes contenant
plus d'un électron, comme les atomes d'hélium et de lithium. Elle ne parvient pas non plus à
expliquer le problème de la localisation de l’électron qui présente également les
caractéristiques d’une onde.
En termes mathématiques,
h
x.p (4.3)
4
Schrödinger a formulé une équation décrivant le comportement et les énergies des particules
submicroscopiques. Son équation inclut à la fois le comportement des particules, en termes
de masse m, et le comportement d’ondes, en termes de fonction d'onde (psi), qui dépend de
l'emplacement dans l'espace du système (comme un électron dans un atome).
Atome d’hydrogène
L'équation de Schrödinger précise les états énergétiques possibles que l'électron peut occuper
dans un atome et identifie les fonctions d'onde correspondantes (). Ces états énergétiques et
fonctions d’onde sont caractérisés par un ensemble de nombres quantiques. La mécanique
quantique permet de localiser un électron dans un atome, elle définit la région où pourrait se
trouver l'électron à un instant donné. Le concept de densité électronique donne la probabilité
qu'un électron se trouve dans une région particulière d'un atome. Le carré de la fonction
d'onde, 2, définit la distribution de la densité électronique dans l'espace tridimensionnel
autour du noyau. Les régions à forte densité électronique représentent une forte probabilité de
localiser l’électron.
Dans le cas de la mécanique quantique, nous utilisons le terme orbital atomique tandis que
dans le modèle de Bohr, nous utilisons le terme orbite. Une orbitale atomique peut être
considérée comme la fonction d’onde d’un électron dans un atome. L’équation de
Schrödinger fonctionne bien pour l’atome d’hydrogène (un proton et un électron), mais elle
ne peut pas être résolue exactement pour un atome contenant plus d’un électron. Cette
difficulté a été contournée par des méthodes d'approximation. Ainsi, les énergies et les
fonctions d’onde obtenues à partir de l’atome d’hydrogène ont été utilisées comme
approximations dans l’étude d’atomes plus complexes. En fait, cette approche fournit des
descriptions assez fiables du comportement électronique des atomes à plusieurs électrons.
2
P=❑space [ ] =1 (4.0)
HΨ =EΨ (4.1)
Where :
E : énergie totale de l'électron, appelée valeur propre
Ψ : fonction d'onde appelée fonction propre
H est appelé l'opérateur hamiltonien de l'atome d'hydrogène, il s'exprime :
( )
2
−h
H= 2
+V
8❑ m
2 2 2 4
−2 m x Z x k x ❑ x e
En = 2 2 (4.3)
n xh
avec :
- me la masse de l’électron
- e sa charge
- ε0 est la permittivité du vide
- h la constante de Planck
- n est un nombre pouvant prendre les valeurs 1, 2, 3, 4, etc. Ce nombre s’identifie
donc au nombre quantique principal
Remarque
On ne peut plus parler d’orbite pour l’électron mais seulement de probabilité de présence en
un point de l’espace. Si l’on suppose que l’on peut photographier une infinité de fois l’atome
d’hydrogène dans son état fondamental par exemple, « l’atome de Bohr » conduirait à la
visualisation d’une orbite circulaire. Par contre, « l’atome quantique » conduit à un nuage
électronique dont l’intensité est une représentation de la densité de probabilité de présence de
l’électron (2).
Ions hydrogénoïdes
Ce sont des ions qui ne possèdent qu'un seul électron.
Exemples :
He (Z=2) He+ (1e- et 2p)
Li (Z=3) Li 2+ (1e- et 3p
He+ et Li2+ sont des ions hydrogènoïdes. Leur énergie totale s'écrit :
ET = E1. Z2 / n2
Avec E1= -13,6 eV, l'énergie de l'atome d'hydrogène à l'état fondamental. Le rayon d'une
orbite de rang n d'un ion hydrogènoïde est :
Les nombres quantiques: n, l et m satisfont aux mêmes relations que pour l'atome
d'hydrogène. Les valeurs analytiques des orbitales atomiques d'un ion hydrogénoïde se
déduisent de celle des orbitales de l'atome d'hydrogène en remplaçant a o par ao /Z. Le facteur
Z affecte la partie radiale et non la partie angulaire. Les orbitales ont donc une représentation
analogue à celle proposée pour l'atome d'hydrogène sauf que la taille de l'orbitale devient de
plus en plus petite lorsque Z croît du fait du terme exponentiel de la partie radiale Les valeurs
Remarque
La mécanique quantique décrit le comportement des objets microscopiques (atomes,
électrons, ions, …). A chaque particule matérielle est associée une fonction d'onde dont le
carré représentela probabilité de présence de la particule. Elle repose sur la résolution de
l'équation de Schrödinger. Cette équation n'est rigoureusement résolue que dans le cas de 41
l'atome d'hydrogène ou des ions hydrogénoïdes. Les résultats obtenus pour l'hydrogène seront
supposés généralisables aux atomes polyélectroniques.
Le nombre quantique principal (n) peut avoir des valeurs entières 1, 2, 3, et ainsi de suite.
Dans un atome d'hydrogène, la valeur de n détermine l'énergie d'une orbitale. Ce n’est pas le
cas d’un atome comportant plusieurs électrons. Le nombre quantique principal concerne la
distance moyenne entre l'électron et le noyau dans une orbitale particulière. Cela concerne
également la taille de l’orbitale.
Il caractérise le niveau occupé par l'électron ou niveau d’énergie. Il définit une couche
électronique. Ce nombre détermine aussi la taille de l’orbitale, celle-ci augmente avec n. La
couche électronique est parfois indiquée par une lettre en majuscule au lieu de la valeur
numérique de n :
La couche K (n=1) peut contenir 2 électrons.
La couche L (n=2) peut contenir 8 électrons.
La couche M (n=3) peut contenir 18 électrons. … Chaque électron se situant sur chaque
couche a une énergie bien spécifique.
Chaque couche se subdivise en une ou plusieurs sous-couches, dont la forme est caractérisée
par le nombre quantique secondaire l. Ce dernier est un entier tel que : 0 ≤ l ≤ n-1
l = 0 : sous-couche de type s ;
l = 1 : sous-couche de type p ;
l = 2 : sous-couche de type d ;
l = 3 : sous-couche de type f.
l 0 1 2 3 4
orbital s p d f g
On peut associer à chaque orbitale une case quantique, cette dernière est représentée par des
carrés :
Les valeurs permises de l, m, et le nombre maximal d’électrons que peut contenir une couche
est rassemblé sur le tableau suivant pour les 4 premières couches :
Orbitales p.
A partir du nombre quantique principal n = 2, on commence à prendre en considération les
orbitales p. Si n = 1, le nombre quantique du moment cinétique l ne peut prendre que la
valeur zéro et par conséquent il n'y a qu'une seule orbitale 1 s.
Figure 4.3. Les orbitales p sont identiques en forme et en énergie, mais leurs orientations sont
différentes.
Orbitales d
Pour n=3, l peut prendre la valeur 2, ce qui donne cinq valeurs de m correspondant à cinq
orbitales 3d (3dxy 3dyz 3dxz 3dx2- y2 3dz2) (Figure 4.4). Comme dans le cas des orbitales p,
différentes orientations des orbitales d correspondent à différentes valeurs de m, mais encore
une fois, il n'y a pas de correspondance directe entre une orientation donnée et une valeur ml
particulière. Toutes les orbitales 3D d’un atome sont identiques en énergie. Les d orbitales
pour lesquelles n est supérieur à 3 (4 d, 5 d,...) ont des formes similaires. Les orbitales avec
une énergie plus élevée que les orbitales d sont étiquetées f, g, . . . Et ainsi de suite.
Table 3.2 Relations entre les nombres quantiques n, l, et m ainsi que leur signification.
n l ml Nombre Désignations des orbitales
d'orbitales atomiques
1 0 0 1 1s
2 0 0 1 2s
1 -1, 0, 1 3 2px 2py 2pz
3 0 0 1 3s
1 -1, 0, 1 3 3px 3py 3pz
2 -2, -1, 0, 1, 2 5 3dxy 3dyz 3dxz 3dx2- y2 3dz2
Établir une configuration électronique signifie indiquer la répartition des électrons de l’atome
ou de l’ion au sein des différentes orbitales possibles (1s, 2s, 2p. .). Le nombre d’électrons
occupant une orbitale est indiqué en exposant : ainsi la configuration 1s 2 signifie que deux
électrons occupent une orbitale 1s (ils sont décrits par une orbitale atomique caractérisée par
les nombres quantiques n = 1 et l = 0).
L’ordre de remplissage des électrons sur les orbitales atomiques obéit à trois règles :
- Principe de stabilité ou règle de KLECHKOWSKY
- Règle de HUND.
- Règle de PAULI.
a) Règle de KLECHKOVSKI
- L'ordre des énergies croissantes est l'ordre des valeurs croissantes de la somme ( n + l ) .
- Si deux sous-couches correspondent à la même valeur de ( n + l ), la sous-couche, avec la
plus petite valeur de n, a l'énergie la plus basse.
- Les orbitales d'une même sous-couche ont la même énergie.
. La figure 4.5 représente l'ordre dans lequel les orbitales atomiques sont remplies dans un
atome multiélectronique.
Figure 4.5 Ordre de remplissage des sous-couches atomiques dans un atome à plusieurs
électrons. Commencez par l'orbitale 1 et descendez en suivant le sens des flèches. L'ordre est
donc :
1s < 2s< 2p < 3s < 3p < 4s < 3d , . . . .
Exemples:
6 C : 1s2 2s2 2p2
7 N: 1s2 2s2 2p3
26 N: 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d6
Exemples:
b) Règle de HUND
La configuration électronique du carbone ( Z = 6) est 1s 2 2s2 2p2 . Voici différentes manières
de répartir deux électrons sur trois orbitales p:
Nous pouvons expliquer pourquoi (c) est préféré à (a). Dans (a), les deux électrons sont sur la
même orbitale 2px et leur proximité entraîne une répulsion mutuelle plus grande que
lorsqu'ils occupent deux orbitales distinctes, disons 2px et 2py. Le choix de (c) plutôt que de
(b) est plus subtil mais peut être justifié par des raisons théoriques. Le fait que les atomes de
carbone contiennent deux électrons non appariés est conforme à la règle de Hund. La
configuration électronique de l'azote (Z = 7) est 1s2 2s2 2p3
Encore une fois, la règle de Hund dicte que les trois électrons 2p ont des spins parallèles les
uns aux autres ; l'atome d'azote contient trois électrons non appariés.
c) Principe de PAULI.
Prenons l’atome d’hélium, qui possède deux électrons. Les trois manières possibles de placer
deux électrons sur l’orbitale 1s sont les suivantes :
Les cas (a) et (b) ne satisfont pas au principe d’exclusion de Pauli. Ils sont donc exclus. En
effet, dans le cas (a), les deux électrons ont le même spin ascendant et auraient les nombres
quantiques (1, 0, 0, 1/2) ; dans (b), les deux électrons ont des spins descendants et auraient les
nombres quantiques (1, 0, 0, -1/2). Seule la configuration en (c) est en accord avec le principe
d'exclusion de Pauli, car un électron a les nombres quantiques (1, 0, 0, 1/2) et l'autre a (1, 0,
0, -1/2). Ainsi, l'atome d'hélium a la configuration (c).
Remarque: une orbitale atomique ne peut contenir au maximum que deux électrons qui
auront des spins opposés, ils sont appelés antiparallèles ou appariés
- Si l’orbitale ne contient qu’un seul électron, celui-ci est dit non apparié ou célibataire
L’électron dans un atome d’hydrogène a la même énergie, qu’il se trouve sur l’orbitale 2s ou
sur une orbitale 2p. L'énergie d'un électron dans le cas d'atomes multi-électrons dépend des
valeurs n et l (Figure 4.7). Pour les atomes comportant de nombreux électrons, le niveau
d’énergie 3d est très proche du niveau d’énergie 4s. L’énergie totale d’un atome dépend
cependant non seulement de la somme des énergies orbitales mais également de l’énergie de
répulsion entre les électrons de ces orbitales. Il a été constaté que l’énergie totale d’un atome
est inférieure lorsque la sous-couche 4s est remplie avant une sous-couche 3d
Figure 4.7 Niveaux d'énergie orbitaux dans un atome multiélectronique. Notez que le niveau
d’énergie dépend à la fois des valeurs n et l.
Règles générales d'attribution d'électrons aux orbitales atomiques
Règles générales pour déterminer le nombre maximum d'électrons pouvant être attribués à
différentes sous-couches et orbitales pour une valeur donnée de n :
1. Chaque couche ou niveau principal du nombre quantique n contient n sous-couches. Par
exemple, si n = 2, alors il existe deux sous-couches (deux valeurs de l) de nombres
quantiques de moment angulaire 0 et 1.
2. Chaque sous-couche du nombre quantique / contient (2 l + 1) orbitales. Par exemple, si l =
1, alors il y a trois orbitales p.
3. Pas plus de deux électrons ne peuvent être placés dans chaque orbitale. Par conséquent, le
nombre maximum d’électrons est simplement le double du nombre d’orbitales utilisées.
4. Un moyen rapide de déterminer le nombre maximum d’électrons qu’un atome peut avoir
dans un niveau principal n consiste à utiliser la formule 2n2. L'exemple suivant illustre la
procédure de calcul du nombre d'électrons dans les orbitales et d'étiquetage des électrons avec
les quatre nombres quantiques.
Exemple
Quel est le nombre maximum d'éléctrons qui peuvent se trouver dans le niveau principal n=3.
Solution
Lorsque n=3, l = 0, 1 et 2. Le nombre d'orbitales pour chaque valeur de l est donné par :
Le nombre d'orbitales est 9 et puisque chaque orbitale ne peut contenir que 2 éléctrons, le
maximum d' éléctrons est 2 x 9 , 18