STRUCTURE FINE DE LA

MATIERE ET
RADIOACTIVITE

Semestre 1
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité

L’objectif est de doter l’apprenant

de connaissance solide sur la
structure atomique de la matière
et la radioactivité.

001
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité

Atome de Bohr
Principe de De Broglie
Spectre de raies
Structure du noyau
Energie de liaison
Introduction aux rayons-X
Différents types de radioactivité
Effet photoélectrique
Effet Compton
Initiation Nanotechnologie 002
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Atome de Bohr
1. Etude expérimentale du spectre d’émission de l’atome d’hydrogène
Comparaison entre le spectre du rayonnement thermique émis par les corps dense (soleil, arc électrique,
filament incandescent,,,,) et le spectre d’émission de l’atome d’hydrogène :

Le spectre du rayonnement thermique est Le spectre d’émission de l’atome d’hydrogène est

continu. discontinu.
=> Existence de toutes les couleurs (ou les => Apparition de quelques raies colorées auxquelles
longueurs d’ondes) correspondent des longueurs d’ondes discrètes

Formule de Balmer (1885) – Rydberg (1890): formule empirique longueurs d’onde du spectre de l’atome d’hydrogène

1 1 1
= 𝑅𝐻 2 − 2
𝜆 2 𝑛

𝑅𝐻 = 1,096 776 . 107 𝑚−1 (constante de Rydberg)

003
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Atome de Bohr
2. Modèle de Bohr : étude des orbites de l’atome H
Le modèle prévoit que les électrons orbitent à des rayons fixes autour du proton.
Ceci s’est avéré être faux après que Heisenberg eut établi son fameux principe d’incertitude, dont la
conséquence est que seule une probabilité de présence d'un électron apparaissant à un endroit peut être prévue
et non sa position et donc sa trajectoire exactes

Niels Bohr (1913) propose son modèle atomique basé sur des principes classiques (2e principe de Newton) mais
aussi sur des principes de la physique moderne (transport de l’énergie rayonnée par paquets indivisibles : les
photons).
∃ Contradictions :
- Incapacité d’interpréter l’émission discontinue des spectres atomiques
- Selon la théorie classique de l’émission électromagnétique, toute charge accélérée émet un rayonnement c.-à-d.
qu’elle perd de l’énergie.
=> L’électron qui tourne autour d’un noyau est une charge accélérée, le système noyau - électron devrait perdre
continuellement de l’énergie => L’électron devrait tôt ou tard finir sa course dans le noyau.

Or ce n’est pas le cas. Pour expliquer les spectres discontinus et, en même temps, contourner le problème de la
perte continuelle d’énergie de l’électron accéléré,
=> Bohr, dans son modèle, eut recours à des postulats.

004
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Atome de Bohr
2. Modèle de Bohr : étude des orbites de l’atome H
a) Postulats de Bohr

Postulat n°1 : postulat des orbites

Sans émission de rayonnement, les électrons ne peuvent graviter autour du noyau que sur certaines orbites
permises. Celles-ci sont déterminées par la condition de quantification suivante :

ℎ
𝑚𝑣𝑛 𝑟𝑛 = 𝑛
2𝜋

n : nombre quantique principal, n ∈{1 ; 2 ; 3 ; ... }

m : masse de l’électron
𝑟𝑛 : rayon de l’orbite de l’électron autour du noyau
𝑣𝑛 : vitesse linéaire de l’électron sur son orbite
ℎ : constante de Planck

005
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Atome de Bohr
2. Modèle de Bohr : étude des orbites de l’atome H
a) Postulats de Bohr

Postulat n°2 : postulat des émissions et absorptions d’énergie

A chaque orbite permise correspond un niveau énergétique déterminé. Les transitions électroniques d’une
orbite vers une autre se font par sauts et sont accompagnées de l’émission ou de l’absorption d’un photon
d’énergie

𝐸 = 𝐸𝑓 − 𝐸𝑖 = ℎ𝑓
𝐸𝑖 : énergie correspondant à l’orbite de départ
𝐸𝑓 : énergie correspondant à l’orbite d’arrivée
𝑓: fréquence du rayonnement émis ou absorbé

006
Cours
 Atome de Bohr
2. Modèle de Bohr : étude des orbites de l’atome H
a) Postulats de Bohr
Comparaison : spectre d’émission et spectre d’absorption
Le spectre d’émission d’une source lumineuse
s’obtient en analysant la lumière émise par la source
à l’aide d’un spectroscope. On obtient soit un spectre
continu ou soit des raies colorées sur un fond noir
Structure Fine de la Matière et Radioactivité
Le spectre d’absorption d’un gaz s’obtient en
illuminant le gaz par de la lumière blanche. Le gaz
absorbe les photons de certaines fréquences discrètes,
ou de certaines bandes de fréquence. La lumière
transmise par le gaz est analysée à l’aide d’un
spectroscope. On obtient des raies ou des bandes
noires sur fond arc-en-ciel.
007
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Atome de Bohr
2. Modèle de Bohr : étude des orbites de l’atome H
b) Etude des orbites : Modèle classique de Rutherford

Considérons un atome d’hydrogène et admettons que, conformément au modèle planétaire de Rutherford,

l’électron de charge 𝑞𝑒 = −𝑒 et de masse 𝑚 tourne avec une vitesse linéaire 𝑣 autour du proton de
charge 𝑞𝑝 = 𝑒 et de masse 𝑚𝑝 ≫ 𝑚.
1 𝑞𝑒 𝑞𝑝
Système : électron soumis à la force de Coulomb d’intensité 𝐹𝐶 =
4𝜋𝜀0 𝑟 2

Repère : repère de Frenet

D’après le 2e principe de Newton :

෍ 𝐹Ԧ = 𝑚𝑎Ԧ

Selon la normale : 𝐹𝐶 = 𝑚𝑎𝑛

En remplaçant :
1 𝑞𝑒 𝑞𝑝 𝑣2 1 𝑒2
2
=𝑚 ⇔ 𝑚𝑣 = 1
4𝜋𝜀0 𝑟 2 𝑟 4𝜋𝜀0 𝑟
1 𝑒2
𝑟= 2
4𝜋𝜀0 𝑚𝑣 2
Conclusion : D’après la théorie classique, tous les rayons sont permis car il n’existe aucune condition limitant
les valeurs possibles de v. 008
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Atome de Bohr
2. Modèle de Bohr : étude des orbites de l’atome H
c) Etude des orbites : Modèle de Bohr

D’après le 1er postulat de Bohr, seules les orbites dont les rayons sont définis par
ℎ
𝑚𝑣𝑛 𝑟𝑛 = 𝑛
2𝜋
permettent à l’électron de graviter sans émission de rayonnement autour du proton. Les vitesses possibles sont
ainsi données par :
𝑛ℎ
𝑣𝑛 = 3
2𝜋𝑚𝑟𝑛
En remplaçant l’expression (3) dans l’expression (2) on trouve :
𝜀0 ℎ2 2
𝑟𝑛 = 𝑛 4
𝜋𝑚𝑒 2
Conclusions :
 En tenant compte du 1er postulat de Bohr, on constate que rn ne peut pas prendre n’importe quelle valeur.
Les orbites permises sont situées sur des couches sphériques et concentriques de rayons discrets 𝑟1 ; 𝑟2 ; 𝑟3 ;
=> modèle de Bohr ≡ modèle des couches : couche 𝐾 𝑛 = 1 , couche 𝐿 𝑛 = 2 , couche 𝑀 𝑛 = 3 , etc
 Les rayons des différentes couches 𝐾, 𝐿, 𝑀, … , sont proportionnels au carré du nombre quantique
principal 𝑛 : 𝑟𝑛 ~𝑛2
𝜀0 ℎ2
couche 𝐾 𝑛 = 1 → 𝑟1 = = 0,529. 10−10 𝑚 ≡ rayon de Bohr
𝜋𝑚𝑒 2
4 ⇒ 𝑟𝑛 = 𝑟1 𝑛2 009
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Atome de Bohr
2. Modèle de Bohr : Etude énergétique de l’atome H
a) Energie potentielle du système proton – électron

Considérons le système formé par l’atome d’H (proton et électron).

Théorème de l’énergie mécanique => ∆𝐸 = σ 𝑊 𝐹Ԧ𝑒𝑥𝑡

Appliquons une force extérieure 𝐹Ԧ𝑒𝑥𝑡 pour arracher l’électron de l’atome d’H à vitesse constante. L’énergie
cinétique du système est donc constante au cours du temps.
∆𝐸 = ∆𝐸𝐶 + ∆𝐸𝑃 = ∆𝐸𝑃 = 𝑊 𝐹Ԧ𝑒𝑥𝑡
Soit 𝑟 le rayon de l’orbite de laquelle l’électron est retiré. La distance 𝑥 entre électron et proton varie donc de
la valeur 𝑟 jusqu’à l’infini.
∆𝐸 = 𝐸𝑃 𝑥 → ∞ − 𝐸𝑃 𝑥 = 𝑟 = 𝑊 𝐹Ԧ𝑒𝑥𝑡
Attribuons arbitrairement l’état de référence de l’énergie potentielle (= niveau où 𝐸𝑃 = 0) à l’électron libre,
c.-à-d. à l’électron se trouvant à une distance 𝑟 infinie du proton =>𝐸𝑃 𝑥 → ∞ = 0 =>𝐸𝑃 𝑟 = −𝑊 𝐹Ԧ𝑒𝑥𝑡
Exprimons le travail : Comme la vitesse de l’électron est constante, la force extérieure doit être, à chaque
1 𝑒2
instant, opposée à la force de Coulomb (principe d’inertie de Newton) : 𝐹Ԧ𝑒𝑥𝑡 = −𝐹Ԧ𝐶 et 𝐹𝑒𝑥𝑡 = 𝐹𝐶 =
4𝜋𝜀0 𝑥 2

Comme cette force n’est pas constante au cours du déplacement (lorsque 𝑥 augmente), il faut déterminer le
travail 𝑊 𝐹Ԧ𝑒𝑥𝑡 en utilisant le calcul d’intégrales.
∞ ∞
1 𝑒2 1 𝑒2 1 𝑒2
𝑊 𝐹Ԧ𝑒𝑥𝑡 = න 𝑑𝑊 𝐹Ԧ𝑒𝑥𝑡 = න 𝑑𝑥 = = −𝐸𝑃 𝑟 ⟺ 𝐸𝑃 𝑟 = − 010
𝑟 𝑟 4𝜋𝜀0 𝑥 2 4𝜋𝜀0 𝑟 4𝜋𝜀0 𝑟
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Atome de Bohr
2. Modèle de Bohr : Etude énergétique de l’atome H
b) Energie cinétique

La masse du proton est si grande, comparée à celle de l’électron, qu’en première approximation on peut
considérer le proton comme restant immobile. Toute l’énergie cinétique est ainsi attribuée au mouvement de
l’électron autour du proton.
1
𝐸𝐶 𝑟 = 𝑚𝑣 2
2
D’après 1 ,
1 1 𝑒2
𝐸𝐶 𝑟 =
2 4𝜋𝜀0 𝑟

1
𝐸𝐶 𝑟 = − 𝐸𝑃 𝑟
2

011
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Atome de Bohr
2. Modèle de Bohr : Etude énergétique de l’atome H
c) Energie de l’atome H

𝑒2 1
𝐸 𝑟 = 𝐸𝑃 𝑟 + 𝐸𝐶 𝑟 = −
8𝜋𝜀0 𝑟
Vu que les rayons sont quantifiés (𝑟𝑛 = 𝑟1 𝑛2 ), l’énergie l’est certainement aussi !
𝑒2 1 𝑒2 1
𝐸 𝑟𝑛 =− =− 5
8𝜋𝜀0 𝑟𝑛 8𝜋𝜀0 𝑟1 𝑛2

d) Conclusions
 L’énergie de l’atome H est négative. Cela est dû à notre choix arbitraire du niveau de référence de
l’énergie potentielle à savoir : 𝐸𝑃 𝑟 → ∞ = 0 . Ce choix est judicieux car le bon sens nous suggère
d’attribuer à un électron libre au repos une énergie nulle.
 L’énergie de l’atome H ne peut pas prendre n’importe quelle valeur. Seules les énergies remplissant la
condition (5) sont permises. A chaque couche correspond une énergie bien déterminée.
 Il faut fournir à l’atome H au moins le travail 𝑊 = 𝐸 𝑟𝑛 positif pour libérer l’électron circulant sur
l’orbite 𝑛 . Si n = 1, ce travail porte le nom de travail de sortie ou travail d’extraction (effet
photoélectrique). Il est numériquement égal à l’énergie de liaison de l’électron de l’atome.

012
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Atome de Bohr
3. Niveaux d’énergie de l’atome H
a) Energie de l’atome H
D’après 4 et 5 :
𝑚𝑒 4 1
𝐸𝑛 = − 6
8𝜀0 2 ℎ2 𝑛2
𝑛 = 1 : l’énergie de l’atome d’hydrogène vaut : 𝐸1 = −21,8. 10−19 𝐽 = −13,6 𝑒𝑉. C’est l’énergie d’un atome
d’H dans lequel l’électron se trouve sur la couche 𝐾. L’énergie de l’atome d’H est la plus petite possible :
l’atome d’H se trouve dans son état fondamental.
La relation 6 peut s’écrire plus simplement :
𝐸1
𝐸𝑛 =
𝑛2
avec 𝐸1 = −13,6 𝑒𝑉

b) Tableau des énergies des premiers états énergétiques de l’atome H

Couche n 𝒓𝒏 𝒏𝒎 𝑬𝒏 𝒆𝑽
K 1 0,0529 -13,6
L 2 0,2116 -3,40
M 3 0,4761 -1,51
N 4 0,8467 -0,85 013
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Atome de Bohr
3. Niveaux d’énergie de l’atome H
c) Conclusions
1
 𝐸𝑛 ~ − : les couches correspondant à un nombre quantique 𝑛 élevé sont les couches les plus énergétiques.
𝑛2

 Plus 𝑛 augmente, plus 𝑟𝑛 augmente et moins l’électron est lié au noyau. A la limite, si 𝑛 → ∞, l’électron est
sorti de l’atome. Ce dernier est alors ionisé.
 Si n augmente, les niveaux énergétiques se rapprochent de plus en plus.
 Le niveau d’énergie le plus bas correspond à 𝑛 = 1 (couche 𝐾). C’est l’état fondamental de l’atome. Si 𝑛 > 1,
l’atome se trouve dans un état excité.
 L’énergie d’ionisation 𝐸𝑖𝑜𝑛 de l’atome d’hydrogène est l’énergie minimale qu’il faut lui fournir pour arracher
l’électron à partir de l’état fondamental. On voit que : ion 𝐸𝑖𝑜𝑛 = 𝐸1 . Numériquement : 𝐸𝑖𝑜𝑛 = 13,6 𝑒𝑉 pour
l’atome d’hydrogène.

014
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Atome de Bohr
4. Transition électronique du niveau 𝑛𝑖 vers le niveau 𝑛𝑓
a) Emission et absorption
D’après le 2e postulat de Bohr, si un électron passe d’un état initial 𝑛𝑖 vers un état final 𝑛𝑓 , un photon est émis ou
absorbé. Ce photon emporte (s’il est émis) ou apporte (s’il est absorbé) la différence d’énergie entre les deux états
de l’atome.
 Si 𝑛𝑖 > 𝑛𝑓 : émission d’un photon d’énergie ℎ𝑓. L’atome se désexcite. Il perd de l’énergie. On obtient un
spectre d’émission formé par des raies colorées sur fond noir.
 Si 𝑛𝑖 < 𝑛𝑓 : absorption d’un photon d’énergie ℎ𝑓. L’atome est excité. Il gagne de l’énergie. On obtient un
spectre d’absorption formé par des raies noires sur fond arc-en-ciel.
b) Energie 𝑬 du photon émis ou absorbé
D’après le principe de la conservation de l’énergie, il faut que, en valeur absolue, la variation d’énergie entre
les deux états atomiques i et f soit égale à l’énergie du photon émis ou absorbé. D’où :
1 1
𝐸 = ∆𝐸 = 𝐸𝑛𝑓 − 𝐸𝑛𝑖 = 𝐸1 − = ℎ𝑓
𝑖→𝑓 𝑛𝑓 2 𝑛𝑖 2
avec 𝐸1 = 13,6 𝑒𝑉 et 𝑛𝑓 et 𝑛𝑖 : entiers naturels > 0
c) Longueur d’onde des raies de l’atome d’H
𝑐
Comme 𝑓 = , la relation 6 s’écrit
𝜆
1 𝐸1 1 1 1 1
= − = 𝑅𝐻 −
𝜆 ℎ𝑐 𝑛𝑓 2 𝑛𝑖 2 𝑛𝑓 2 𝑛𝑖 2
015
avec 𝑅𝐻 : constante de Rydberg. Si 𝑛𝑓 = 2, on retrouve la formule de Balmer-Rydberg (émission :𝑛𝑖 > 𝑛𝑓 )
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Atome de Bohr

QUESTIONS?

016
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Principe de De Broglie
1. Introduction historique
a) Relation de De Broglie
En 1924, Louis De Broglie associe à toute particule matérielle un comportement ondulatoire. Ainsi à une particule
de masse 𝑚 et de vitesse 𝑣, on associe une onde de longueur d’onde 𝜆 donnée par la relation de De Broglie :

ℎ
𝜆=
𝑝
avec 𝑝 = 𝑚𝑣 la quantité de mouvement de la particule
ℎ = 6,63. 10−34 Js la constante de Planck.

Lorsque la vitesse devient très faible, l’agitation thermique est à prendre en compte, la longueur d’onde 𝜆 de
De Broglie se calcule alors par la relation :
ℎ
𝜆=
3𝑚𝑘𝐵 𝑇
Où 𝑘𝐵 est la constante de Boltzmann et 𝑇 la température
Exemple : Si l’on considère cette fois un neutron thermique, comme il y en a dans certains réacteurs de
1 3
centrales nucléaires, de masse 𝑚𝑛 = 1,67. 10−27 kg et de vitesse donnée par la relation : 𝑚𝑛 𝑣 2 = 𝑘𝐵 𝑇 avec
2 2
−10
𝑇 = 300 K, alors la longueur d’onde de de Broglie vaut : 1,4. 10 m. Elle l’ordre de grandeur de la distance
entre deux atomes ou deux ions dans un réseau cristallin.
=> On peut donc prévoir que le caractère ondulatoire d’un neutron thermique sera révélé lorsqu’il interagira
017
avec un réseau cristallin
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Principe de De Broglie
1. Introduction historique
b) Première vérification expérimentale
- Relation de Bragg: c’est est une condition d’interférence constructive, elle
s’écrit
2𝑑 sin 𝜃 = 𝑛𝜆

𝑛 est un entier, 𝑑 représente la distance entre deux plans réticulaires consécutifs

et 𝜃 l’angle avec les plans réticulaires.
- La première preuve expérimentale directe du comportement ondulatoire de la matière est apportée par Davisson et Germer10 en 1927.
L’expérience consiste à faire diffracter un faisceau d’électrons sur un cristal de Nickel. Les électrons produits par le filament sont
accélérés puis rencontrent une cible en Nickel qui les renvoie. Davisson et Germer (1927) constatèrent que les électrons étaient
diffractés de la même manière que les rayons X selon la loi de Bragg avec, par exemple, un pic d’intensité pour une énergie
ℎ
cinétique 𝐸𝑐 des électrons de 54eV et un angle de diffusion φ de 50°. La longueur de de Broglie est donnée par la relation 𝜆 = 𝑝 et 𝑝 la
𝑝2
quantité de mouvement peut être calculée par la relation 𝐸𝑐 = 2𝑚= . L’application numérique donne 𝜆 = 0,167nm qui est compatible
avec l’analyse théorique utilisant la relation de Bragg.

018
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Principe de De Broglie
2. Interférences à deux fentes avec des atomes de néon ultrafroids
On utilise des atomes de Néon piégés et refroidis à une température de 2,5 mK de manière à minimiser leur
agitation thermique moyenne. Ils sont portés dans un état métastable grâce à un laser à 598 nm, ils peuvent alors
quitter le piège et tombent dans le champ de pesanteur. L’utilisation d’atomes légers et refroidis permet de
disposer de valeurs de longueur d’onde de De Broglie plus élevées.

Le piège est situé à une hauteur ℓ = 76mm au
dessus de deux fentes séparées d’une
distance 𝑎 = 6μm. La largeur d’une fente est
de 2μm. Un écran MPC (microchannel plate
detector) est placé à une distance 𝐷 = 113mm
de la double fente et détecte les atomes de
Néon avec une résolution de l’ordre de 20 μm.
L’ensemble du dispositif est disposé
verticalement.
La figure d’interférence obtenue en libérant les
atomes du piège, est constituée d’environ 6000
impacts atomiques. Chaque impact est
clairement identifié attestant du caractère
corpusculaire des entités détectées mais
l’ensemble des impacts dessine des franges
d’interférences dont la période est égale à 0,23
mm. On a donc une preuve éclatante de la
subtilité de la prédiction en physique quantique. 019
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Principe de De Broglie
2. Dualité onde-particule
La dualité onde-corpuscule est une formulation qui s’applique aux manifestations du
photon, qui se comporte soit comme une onde, soit comme une particule, selon le contexte
expérimental considéré.

020
Cours Structure Fine de la Matière et Radioactivité
 Principe de De Broglie

QUESTIONS?

016