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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Faculté des Sciences de Bizerte/ Département de Physique

Cours
&
Travaux dirigés de Physique Atomique

Dhaouadi Zoubeida
Années Universitaires 20092016

Programme du cours

1. L’atome d’hydrogène du classique au quantique 2


2. Effets relativistes et structure fine 19
3. Effets magnétiques : effet Zeeman 25
4. Atomes à plusieurs électrons 31
5. Références du cours 39
6. Exercices et examens corrigés 40

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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Chapitre I

L’atome d’hydrogène du classique au quantique

I/Introduction
Le monde qui nous entoure va de l’infiniment petit (10-15m) à l’infiniment grand (1026). La
physique s’est intéressée à l’étude de ces deux mondes ‘ microscopique et macroscopique’ et
des lois qui les régissent : constituants de la matière, mouvement de particules, mouvement
d’objets terrestres ou célestes, nature de la lumière …
noyau Atome ADN Virus Cellule homme Rayon de Distance Distance Rayon de la Rayon de
H1N1 Humaine la Terre terre - terre –voie voie lactée l’univers
soleil lactée
10-15 10-10 10-9 10-7 10-6 1.7 106 1011 1014 1020 1026

La physique classique par le biais des ‘lois de Newton’ (1687) et des ‘lois de Maxwell’(1864),
a montré une grande efficacité dans l’interprétation du mouvement des particules, et dans la
compréhension du comportement ondulatoire et en particulier celui de la lumière. Cependant
jusqu’au début du XIX siècle, les chimistes et les physiciens avaient observé des phénomènes
dont l’interprétation reste difficile si non impossible par la physique classique. Nous citons
comme exemple l’émission de la lumière par un corps chauffé (soleil, filament de tungstène
d’une ampoule, fer …) qui ne peut s’expliquer en attribuant à la lumière seulement une nature
ondulatoire. En 1900, Max Planck fait l’hypothèse que la lumière pouvait être émise par petits
paquets d’énergie appelés quanta portés par des ‘photons’. Son hypothèse a permis
d’expliquer le rayonnement émis par un corps noir. Einstein soutient et complète l’hypothèse
de Planck en 1905, en affirmant que la lumière peut se comporter selon les circonstances
comme onde ou comme un corpuscule (explication de l’effet photoélectrique), et ce fut la
porte ouverte au développement d’une nouvelle physique : la mécanique quantique. La
mécanique quantique est la physique adéquate à l’étude des objets microscopiques (électrons,
protons, neutrons, atomes, molécules, …). Elle permet également d’expliquer d’autres effets à
l’échelle macroscopique telle que l’effet photoélectrique, la supraconductivité, … La
mécanique quantique est une science non déterministe, qui décrit tout de façon probabiliste.
Le mouvement des particules ou onde est décrit par une fonction d’onde dont le carrée
représente la probabilité d’existence de la particule dans une région de l’espace.

La mécanique quantique a permis d’expliquer le spectre de couleur des atomes, la


supraconductivité qui est à l’origine de plusieurs applications telle que l’imagerie médicale ou
le stockage d’énergie électrique, l’effet photoélectrique à l’origine des panneaux solaires et
des cellules photovoltaïques. Elle est aussi à l’origine de la mise au point les lasers utilisés
par les militaires, dans les chantiers, dans le domaine médical et en recherche. La mécanique
quantique est à l’origine d’une grande avancée dans la technologie de la télécommunication et
de l’informatique grâce au codage quantique de l’information.

Ce cours sera consacré à l’étude de l’atome le plus simple ‘atome d’hydrogène, nous allons
rappeler les résultats de la physique classiques et montrer qu’ils sont insuffisants et ne

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permettent pas d’expliquer son spectre discontinu. Nous aborderons par la suite la théorie de
Bohr afin d’interpréter le rayonnement émis par l’hydrogène et nous finirons ce chapitre par
un traitement quantique de H que nous généraliserons par la suite aux hydrogénoïdes.

II/ Modèle classique


L’atome d’hydrogène comporte un noyau chargé positivement (proton de charge +e) et un
électron chargé négativement (-e) qui tourne autour de ce proton sur une orbite circulaire. La
masse du proton mp (1.67.10-27 kg) est largement supérieure à celle de l’électron me (0.91.10-
30
kg) ; le proton est supposé fixe (pris à l’origine du repère d’études) au cours du mouvement
électronique. A l’échelle atomique (distances de l’ordre de l’Ǻ), la force gravitationnelle est
négligeable, et la seule force responsable du mouvement est celle électrostatique. Nous
pouvons déduire une relation entre la vitesse et la position r de l’électron par rapport au noyau
en écrivant la relation fondamentale de la dynamique (RFD):

∑ 𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = me 𝛾⃗ (1)

𝐯⃗⃗
électron
(-e,𝐦𝐞 )
r

Proton
(+e, 𝐦𝐩 )

L’électron et le noyau s’attirent et la seule force extérieur coulombienne est centrifuge et


⃗⃗r, l’accélération a uniquement une composante normale à la trajectoire et comme
portée par -u
le mouvement est circulaire uniforme on a :
v2
𝛾⃗ = − ⃗⃗r
u (2)
r

Ce qui conduit à :
e2
r= (3)
4πε0 me v2

Nous pouvons conclure que toutes les valeurs de r sont permises si toutes les vitesses le sont
aussi.

Nous pouvons également calculer l’énergie totale qui est une somme d’énergie cinétique T et
potentielle V :

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1 2
e2 e2
E = T + V = me v − = − (4)
2 4πε0 r 8πε0 r

Le potentiel zéro est pris pour un électron rejeté à l’infini. L’énergie totale est négative, elle
indique que le système (noyau + électron) est lié. Cette énergie peut également prendre toutes
les valeurs s’il n’y a aucune limité imposée à r.

Le spectre observé pour l’atome d’hydrogène est un spectre discret qui ne peut pas
s’expliquer par la physique classique et le modèle de Bohr va tenter d’apporter une
explication.

III/ Modèle de Bohr

Afin d’interpréter le spectre de l’atome le plus simple H, Bohr a basé son modèle sur le
modèle planétaire précédemment décrit qu’il a combiné avec la théorie de Planck.

Il a rajouté deux hypothèses supplémentaires communément connues sous les noms de :


‘premier et deuxième postulats de Bohr’, nous les décrirons dans ce qui suit.

1/ 1er postulat de Bohr

Le premier postulat stipule que l’électron ne peut pas se trouver à n’importe quelle distance
du noyau. Les seules positions possibles sont telles que le moment cinétique L soit un
multiple entier de ħ :
L = me v r = n ħ (5)

me est la masse de l’électron, v est sa vitesse sur l’orbite circulaire, r sa position par rapport

au noyau fixe supposé au centre du cercle, ħ = , h est la constante de Planck et n est un
2𝜋
entier strictement positif appelé nombre quantique principal.

Conséquences du premier postulat de Bohr:

a- Quantification de la position

On montre facilement, en combinant ce postulat avec la relation fondamentale de la


dynamique que :

ε0 h2
rn = n2 = n2 a 0 (6)
π me e2

Pour n =1, r1 = a0 est appelé rayon de la première orbite de Bohr et vaut 0.529 Ǻ.

Le fait nouveau rajouté par cette première hypothèse est une quantification des positions de
l’électron sur la trajectoire circulaire. Ces positions quantifiées sont les seules trajectoires
permises au mouvement de l’électron, elles sont alors appelées orbites’ permises’ ou
‘stationnaires’.

Le modèle de Bohr est également appelé modèle des couches :


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n 1 2 3 4 …

Symbole couche K L M N …

b- Quantification de l’énergie

L’énergie totale de l’atome d’hydrogène devient alors quantifiée :

e2 me e4 E0
En = − = − 2 2 2= − 2 (7)
(8πε0 )rn 8ε0 h n n

Pour n =1 on a E1 =-E0 = -13.6 eV c’est la plus basse énergie de l’hydrogène appelée énergie
de l’état fondamental.

Nous remarquons que l’énergie est toujours négatives donc nous avons affaire à des états liés,
qu’elle varie inversement proportionnelle à n2 et que les écarts entre les niveaux d’énergies
vont en se resserrent de plus en plus avec l’augmentation de n.

2/ 2ème postulat de Bohr

L’électron se trouvant sur une orbite stationnaire ne peut rayonner de l’énergie, il émet ou
absorbe du rayonnement uniquement en passant d’une orbite stationnaire n à une autre n’.

hc 1 1
ΔE = En′ − En = h𝜈 =
λ
= E0 ( 2 − n2
) (8)
n′

Ce qui implique :

1 E0 1 1
=σ= − = −RH ( ′2
− ) (9)
λ hc n n2

Avec  fréquence du rayonnement émis ou absorbé, sa longueur d’onde,  son nombre
d’onde et RH est la constante de Rydberg de l’hydrogène.

Nous rappelons ici que l’absorption est relative au passage de l’électron d’une orbite
stationnaire n à une orbite stationnaire n’ de plus grande énergie. Ce passage ne peut se faire
qu’en présence d’une perturbation externe (exemple exposition à un rayonnement h). Si au
contraire l’électron se trouve dans un état excité n’, cet état instable ne dure pas longtemps et
l’électron retourne rapidement vers un état n de plus basse énergie en émettant un
rayonnement h, d’où le nom d’émission.

Le spectre de couleur d’un atome peut s’obtenir par absorption ou par émission d’un
rayonnement hcomme indiqué sur la figure ci-dessous :

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n’ n’
h
h

n n

Absorption Émission

L’absorption est un gain d’énergie et l’émission est une perte d’énergie par l’atome.

3/ Spectre de l’atome d’hydrogène

Le spectre de l’hydrogène est formé de plusieurs raies (couleurs) appartenant à différentes


régions spectrales allant de l’ultraviolet à l’infrarouge.

*Chaque raie observée correspond à ce qu’on appelle une transition électronique.


*Chaque transition électronique correspond au passage de l’électron d’une orbite stationnaire
à une autre orbite stationnaire soit par absorption de rayonnement ou par émission de
rayonnement.

Le diagramme ci-dessous montre quelques transitions électroniques de l’hydrogène. Ces


transitions sont regroupées en séries.

On appelle série de Lyman la série qui correspond à toutes les transitions électroniques de
l’hydrogène qui partent du niveau n = 1 (absorption) ou qui arrivent au niveau n = 1
(émission), la série de Balmer est relative à tous les départs du niveau n=2 (absorption) (ou
arrivé à n = 2 émission). La série de Paschen concerne le niveau n =3, Brackett (n=4), Pfund
(n=5),….

La raie, de chaque série, correspondant à la plus grande longueur d’onde (ou le plus petit écart
énergétique) est appelée par le nom de la série correspondante indexé par la lettre grecque 
(exemple Lyman transition entre n=1et n=2) et on avance ainsi dans l’alphabet grecque au
fur et à mesure que la longueur d’onde décroit (ou l’écart énergétique croit).

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Spectre de l’atome d’hydrogène


Energie

n= ,E =0

n =4, E4=-E0/16
n =3, E3=-E0/9

n =2, E2=-E0/4

n =1, E1=-E0

Nous pouvons facilement déterminer le domaine spectral de chaque série, en calculant les
deux longueurs d’ondes limites émises ou absorbées. La plus courte longueur d’onde 𝜆ℓ1 de
chaque série (en absorption par exemple) correspond au plus grand écart énergétique, elle est
attribuée au passage de l’électron de l’orbite stationnaire n à l’orbite stationnaire n’=∞. La
plus petite transition énergétique (passage de l’électron de n à n+1) est attribuée à la plus
grande longueur d’onde 𝜆ℓ2 . Ces deux longueurs d’onde limites sont calculées à partir de la
relation (9) :

n2
𝜆ℓ1 = (10)
RH

n2 (n+1)2
𝜆ℓ2 =    (12)
(2n+1)RH

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Les frontières ou limites des séries de Lyman, Balmer et Paschen sont représentées sur le
schéma ci-dessous. Nous remarquons que la série de Lyman est située dans l’ultraviolet, la
série de Balmer est dans le visible alors que la série de Paschen se trouve dans l’infrarouge.

4/ Potentiel d’ionisation de l’hydrogène

C’est l’énergie nécessaire à séparer l’électron du noyau donc à l’amener au niveau n = qui a
une énergie E = 0 (cette énergie a été prise comme référence dans l’énergie potentielle, elle
correspond à l’électron libre). Ce potentiel correspond donc à l’atome ionisé (séparé de son
électron). Il est toujours positif car il correspond à l’énergie reçue par le système (noyau +
électron). Cette ionisation est représentée par la réaction suivante :

H  H+ + e-

H+ est l’ion positif de l’hydrogène et e- est l’électron libre.

L’ionisation de l’hydrogène qui permet de faire passer l’électron de l’état fondamental n = 1 à


l’état ionisé n =  correspond à une énergie de +13.6 eV.

5/ Limites du modèle de Bohr

Le modèle de Bohr permet d’interpréter correctement le spectre de l’atome d’hydrogène et


celui d’autres systèmes à un électron telles que les hydrogénoïdes, mais dès que le nombre
d’électron dépasse 1, il échoue dans l’explication des spectres expérimentaux. La défaillance
du modèle de Bohr réside dans le fait qu’il confine les électrons dans des orbites bien définies
comme le modèle planétaire, mais l’électron ayant un caractère ondulatoire ne pourra jamais
être décrit correctement que par le biais de ses fonctions d’ondes qui par la suite expliqueront
sa structure géométrique.

6/ Application

Le spectre de l’atome d’hydrogène est donné dans la figure ci-dessous. En vous servant du
cours, répondez aux questions suivantes :

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1/ a- Qu’appelle t- on chaque trait représenté ?


b- A quoi correspond chaque trait du spectre ?
c- A quelle grandeur physique correspondent les valeurs indiquées sous chaque trait?
2/ a- Quel postulat de Bohr vous permet de retrouver ces valeurs?
b- D’après vous à quelle série appartiennent ces couleurs ?
c- Retrouver en Ǻ les longueurs d’ondes des deux couleurs rouge et bleu-vert.
d- Représenter ces deux couleurs sur un diagramme énergétique.
On donne RH = 109678 cm-1.

IV/ Modèle quantique de Schrödinger


Le modèle quantique traite l’électron en tant qu’onde, il stipule que celui-ci n’est pas localisé
à un endroit précis autour du noyau, mais distribué au sein d’une orbitale dite ‘orbitale
atomique’ avec une probabilité de présence égale au carré de la norme de la fonction d’onde
électronique. Cette fonction d’onde électronique est liée à ce qu’on appelle un état quantique.
Sa distribution autour du noyau est dynamique mais au sein d’une orbitale atomique donnée,
l’électron a aussi bien une quantité de mouvement et un moment cinétique orbital ce qui
représente son aspect corpusculaire.
L’équation de Schrödinger (1926) s’écrit :

𝐻𝜑 = 𝑬 𝜑 (13)

*Avec H opérateur énergie totale ou hamiltonien du système. Pour l’hydrogène c’est la


somme des deux opérateurs énergie cinétique T et énergie potentielle V(r) :

P2 ħ2
T= = − ∇2 (14)
2 me 2me

−e2
V(r) = (15)
4πε0 r

Rappelons qu’un opérateur va agir sur une fonction d’onde, ainsi l’opérateur impulsion agit
ħ
par dérivation de la fonction d’onde et se transforme en 𝑝 = 𝑖 ∇ alors que l’opérateur
position agit par multiplication sur la fonction d’onde.

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*𝜑 est la fonction d’onde électronique qui décrit l’état quantique du système à un électron et
E est la valeur propre issue de l’action de H sur 𝜑 , c’est l’énergie de l’électron associée à
l’état quantique décrit par 𝜑 .

L’équation de Schrödinger pour l’atome d’hydrogène s’écrit alors :

ħ2 e2
(− 2m ∆ − )𝜑 = E 𝜑 (16)
e 4πε0 r

Où ∇2 = ∆ opérateur Laplacien.

Dans le système de coordonnées sphériques, le Laplacien s’écrit :

1 𝜕 𝜕 1 1 𝜕 𝜕 1 1 𝜕2
∆= (𝑟 2 𝜕𝑟) + (𝑠𝑖𝑛𝜃 )+ (17)
𝑟2 𝜕𝑟 𝑟2 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜃 𝑟2 𝑠𝑖𝑛2 𝜃 𝜕𝜑 2

L’expression du carré du moment cinétique orbital dans ce système de coordonnées est :

1 𝜕 𝜕 1 𝜕2
𝐿2 = −ħ2 [𝑠𝑖𝑛𝜃 (𝑠𝑖𝑛𝜃 )+ ] (18)
𝜕𝜃 𝜕𝜃 𝑠𝑖𝑛2 𝜃 𝜕𝜑 2

En introduisant l’expression (18) dans l’hamiltonien de l’équation (16), on arrive à :

L2
H = H(r) + (19)
2me r2

avec

ħ2 1 𝜕 𝜕
𝐻 (𝑟) = − 2𝑚 (𝑟 2 𝜕𝑟) + 𝑉(𝑟) (20)
𝑒 𝑟 2 𝜕𝑟

1/ Démarche pour la résolution de l’équation de Schrödinger pour H

Le système étudié est représenté par 3 variables d’espace indépendantes (r, 𝜃, 𝜑) qui
pourraient être décrites en physique classique par une base de 3 vecteurs unitaires
orthogonaux entre eux ( 𝑢 ⃗⃗𝑟 , 𝑢
⃗⃗𝜃 , 𝑢
⃗⃗𝜑 ). Nous allons donc chercher à reproduire un peu cette
image, en déterminant une base de vecteurs propres (qui détermine la fonction d’onde
électronique) commune aux différents opérateurs introduits dans l’hamiltonien du système. Le
système introduit 3 dimensions spatiales (r, 𝜃, 𝜑) d’où la nécessité de trouver 3 vecteurs
propres ou nombres quantiques afin de décrire correctement la fonction d’onde électronique.
Pour trouver une base de vecteurs propres commune à tous les opérateurs introduits, il est
nécessaire que ces opérateurs commutent entre eux.

Nous avons vu que le carré du moment cinétique orbital est fonction uniquement de 𝜃 et 𝜑
donc il commute avec H(r) (nous avons des variables indépendantes et par conséquent L2 est
une constante du mouvement), ce qui permet d’introduire un premier nombre quantique 𝒍.

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Pour avoir un second nombre quantique, il faut se rappeler que L2 commute également avec
𝜕
l’une de ses composantes Lz ( Lz = −𝑖ħ 𝜕𝜑 ), qui est également constante du mouvement et
commute par la suite avec H(r). Ainsi on introduit un deuxième nombre quantique 𝒎𝒍 . Les
fonctions propres communes à L2 et Lz sont les harmoniques sphériques et dépendent
uniquement des variables d’espace 𝜃 et 𝜑 :

𝑚𝑙 𝑚𝑙 𝑚𝑙 𝑚𝑙
L2 | 𝑌𝑙 (𝜃, 𝜑) >= ħ𝟐 𝒍 (𝒍 + 𝟏)|𝑌𝑙 (𝜃, 𝜑) > et Lz |𝑌𝑙 (𝜃, 𝜑) > = 𝒎𝒍 ħ |𝑌𝑙 (𝜃, 𝜑 > (21)

Nous pouvons alors proposer comme fonction d’onde électronique 𝜑(𝑟, 𝜃, 𝜑), une fonction
qui est le produit d’une fonction radiale et des harmoniques sphériques :

𝑚𝑙
𝜑(𝑟, 𝜃, 𝜑) = 𝑅(𝑟)𝑌𝑙 (𝜃, 𝜑) (22)

En tenant compter de l’action de L2 sur les harmoniques sphériques (21), l’équation de


Schrödinger devient alors :

1 𝜕 𝜕 𝑙(𝑙+1) 2𝑚𝑒 𝑒 2 1 2𝑚𝑒


[𝑟 2 𝜕𝑟 (𝑟 2 𝜕𝑟) − + + 𝐸] R (r) = 0 (23)
𝑟2 ħ2 4𝜋𝜀0 𝑟 ħ2

En se plaçant dans le système d’unités atomiques : (unité atomique de longeur a0 = 0.529Ǻ =


1Bohr, et unité atomique d’énergie 2E0= 27.2 eV =1 Hartree), l’équation (23) se met sous la
forme suivante :

1 𝜕 𝜕 𝑙(𝑙+1) 1
[𝑟 2 𝜕𝑟 (𝑟 2 𝜕𝑟) − + + 𝐸] R (r) = 0 (24)
𝑟2 𝑟

Qui s’écrit également :

𝜕2 2 𝜕 𝑙(𝑙+1) 1
[𝜕𝑟 2 + − + + 𝐸] R (r) = 0 (25)
𝑟 𝜕𝑟 𝑟2 𝑟

Nous remarquons que dans cette équation il y a une dépendance paramétrique de 𝑙, nous
pouvons à première vue dire que la fonction radiale R (r) dépendra de 𝑙 et nous montrons cette
dépendance en écrivant R 𝑙 (𝑟). Mais la dépendance de cette équation en r exige l’introduction
d’un 3ème nombre quantique que nous appellerons n.

Nous pouvons encore de simplifier cette équation différentielle en posant 𝑢𝑛𝑙 (𝑟) = 𝑟 R 𝑛𝑙 (𝑟),
ce qui permet d’éliminer le terme de dérivation du premier ordre :

𝜕2 𝑙(𝑙+1) 1
[𝜕𝑟 2 − + + 𝐸] unl (r) = 0 (26)
𝑟2 𝑟

La résolution de l’équation (26) est complexe, elle nécessite beaucoup de développements


mathématiques, elle doit se faire en respectant les conditions physiques, ce qui veut dire que
toutes les solutions quelque soit la valeur de r restent finies, en effet le carré de la fonction

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d’onde électronique 𝜑 donne la probabilité de présence de l’électron dans une région de


l’espace autour du noyau et cette probabilité est limitée entre 0 et 1. L’équation (26)
ressemble à une autre équation différentielle résolue par les mathématiciens, qui donne
comme solution pour les états liés (E < 0) et en tenant compte des conditions aux limites, les
énergies électroniques sous la forme :

E
En = − n02 (27)

La fonction d’onde décrivant ce système à un électron est de la forme :

𝑚𝑙
𝜑𝑛 𝑙 𝑚𝑙 (𝑟, 𝜃, 𝜑) = 𝑅𝑛,𝑙 (𝑟)𝑌𝑙 (𝜃, 𝜑) (28)

Où les 𝑅𝑛,𝑙 (𝑟) s’expriment en fonction des polynômes de Laguerre.

Cette fonction d’onde à un électron est appelée orbitale électronique, elle est alors
représentée par 3 nombres quantiques n, 𝑙 et 𝑚𝑙 qui définissent les états quantiques relatifs à
l’électron. Si on tient compte de l’existence d’une propriété intrinsèque à l’électron appelée
spin qui représente le moment angulaire de la rotation de l’électron autour de lui même, et agit
dans un espace indépendant de l’espace géométrique habituel. Le spin commute alors avec
l’hamiltonien, le carré du moment cinétique L2 et Lz . Ainsi, la fonction d’onde totale
électronique se met sous la forme suivante:
𝑚
𝜓𝑛 𝑙 𝑚𝑙 𝑚𝑠 = 𝑅𝑛,𝑙 (𝑟)𝑌𝑙 𝑙 (𝜃, 𝜑)𝜒(𝑠, 𝑚𝑠 ) (29)

Avec 𝜒(𝑠, 𝑚𝑠 ) est la fonction d’onde de spin.


Le produit de la fonction d’onde d’espace ou orbitale 𝜑(𝑟, 𝜃, 𝜑) avec celle de spin 𝜒(𝑠, 𝑚𝑠 )
est alors appelé spin-orbitale.

Nous pouvons dès lors se poser la question pourquoi autant de complications pour arriver à
un résultat, concernant l’énergie, identique à celui simplement trouvé par la théorie de
Bohr ?

Le nouvel apport de la mécanique quantique et toute l’information nouvelle existe dans la


fonction d’onde. La spin-orbitale gère plusieurs nombres quantiques qui introduisent la notion
de dégénérescence. Une même énergie (dépendance de n uniquement) est reproduite par
plusieurs états quantiques ou états électroniques. Ce qui expliquera par la suite de nouveaux
faits expérimentaux comme par exemple l’effet Zeeman.

2/ Détermination de l’état d’un système à 1 électron

Ainsi, tout état électronique est défini par 4 nombres quantiques n, 𝒍, 𝒎𝒍 et 𝒎𝒔 (s n’est pas
pris en compte car ce nombre est fixe et vaut toujours s =1/2 pour un électron)

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*n et appelé nombre quantique principal. Il définit la quantification de l’énergie dans la


théorie de Bohr et la théorie quantique. Il prend toutes les valeurs entières à partir de 1.

Une couche électronique est entièrement définie par la donnée de n : n=1 (couche K), n=2
(couche L),…

*𝒍 est appelé nombre quantique azimutal ou orbital. Il est interprété en tant que moment
cinétique dû à la rotation de l’électron autour du noyau. Il est lié à la quantification en module
du moment cinétique. Il détermine la forme spatiale de l’orbitale. Ce nombre prend toutes les
valeurs entières entre 0 et n-1.

𝑜 ≤𝑙 ≤ 𝑛−1

𝑙 0 1 2 3 4 5 …
notation s p d f g h …

L’orbitale 𝑙 = 0 est appelée s, 𝑙 = 1 est notée p ,…, et à partir de l’appellation f c’est l’ordre
alphabétique.

Une sous couche est entièrement définie par la donnée de n et l : sous couche 1s, la sous
couche 2s, la sous couche 2p, ….

*𝒎𝒍 est le nombre quantique magnétique orbital. Il est lié à la quantification du moment
cinétique dans une direction. Il définit l’orientation spatiale de l’orbitale et prends (2𝑙 + 1)
valeurs :

−𝑙 ≤ 𝑚𝑙 ≤ +𝑙

Pour 𝑙 = 0 on a une seule valeur de 𝑚𝑙 donc toutes les orbitales s sont représentées par une
seule case quantique.
𝑚𝑙 = 0

Pour 𝑙 = 1 on a 3 valeurs de 𝑚𝑙 relatives à 3 orientations spatiales de l’orbitale p une selon x


appelée px, l’autre selon z appelée pz et la troisième selon y appelée py. Donc à chaque
orbitale p correspondent 3 cases quantiques :
𝑚𝑙 = -1, 0, +1

Une orbitale électronique (communément appelée ‘orbitale atomique’) est définie par la
donnée de n, 𝒍 et 𝒎𝒍 .

*𝒎𝒔 est le nombre quantique magnétique de spin. C’est la projection de s sur l’axe des z.

−𝑠 ≤ 𝑚𝑠 ≤ +𝑠

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Dans le cas d’1 seul électron s = 1/2 donc il existe uniquement deux valeurs possibles de 𝑚𝑠
soit +1/2 ou -1/2.

Un état électronique est complètement défini par la donnée de n, 𝒍 et 𝒎𝒍 et 𝒎𝒔 .

3/ Forme des orbitales atomiques et densité de probabilité

Quand on parle de la forme de l’orbitale atomique, nous entendons la forme de la fonction


d’onde qui est construite à partir d’une partie radiale et d’une partie angulaire. La partie
radiale illustre un positionnement de l’électron par rapport au noyau et est intéressante plutôt
quand on souhaite dessiner la probabilité de présence de l’électron dans l’élément de volume
sphérique dv qui entoure le noyau  𝜑2 ou la densité de probabilité dP =  𝜑2dv .

La forme de l’orbitale est plutôt donnée par la forme de sa partie angulaire c’est à dire par les
𝑚
𝑌𝑙 𝑙 (𝜃, 𝜑).

*forme des orbitales ns : Pour toutes les orbitales ns, la partie angulaire 𝑌00 est une constante
donc la fonction 𝜑(𝑟) = 𝑅𝑛0 (𝑟)𝑌00 est uniquement fonction de r, ces fonctions ont la symétrie
sphérique, elles sont donc représentées par une sphère.

*forme des orbitales np : pour les orbitales p, le 𝑙 = 1 donne 3 orientations différentes dans
l’espace pour ces orbitales, ces orbitales ont un axe de symétrie donc de symétrie cylindrique.
La figure ci-dessous donne la forme des 5 premières orbitales. Si on fixe r et on ne fait varier
que la partie angulaire, on peut tracer la forme des orbitales p. Elles auront deux lobes
symétriques par rapport à l’axe de leur direction (exemple l’orbitale px est symétrique par
rapport à l’axe des x…). Comme la fonction angulaire dépends de 𝜃 elles sera positive sur un
lobe et négative sur l’autre. L’orbitale px par exemple est antisymétrique (change de signe) par
rapport au plan yoz (appelé communément plan nodal).

* probabilité des orbitales ns :

Les figures ci dessous donnent la probabilité  𝜑2 de trouver l’électron à une distance r du
noyau pour les orbitales 1s et 2s et 3s de l’hydrogène. Cette figure montre que contrairement à
la théorie de Bohr, la probabilité de trouver l’électron dans le noyau est non nulle pour les
orbitales ns. En effet, les 𝑅𝑛,𝑙 (𝑟) varient comme r l à l’origine, ce qui donne une valeur

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𝑙(𝑙+1)
différente de zéro uniquement pour l = 0 (orbitales ns). Le terme en - introduit dans
𝑟2
l’équation (26) montre que cette barrière de potentiel (généralement appelée barrière
centrifuge) ne s’annule que pour les orbitales ns, pour l non nul, elle tend à éloigner l’électron
du noyau. La probabilité de trouver l’électron à r = 0 décroît au fur et à mesure que n
augmente, ce qui n’est pas surprenant. En effet, la chance de le trouver plus prêt du noyau
devrait être plus grande pour les couches les plus profondes. Les 3 figures montrent que  𝜑2
décroit pour tendre vers zéro quand r tend vers l’infini.
 𝝋2
2 n=1 0,04 n=2 0,004 n=3


0 0 0 r/a0
0 4 8 0 4 8 0 4 8
* densité de probabilité des orbitales ns et np:

Les figures ci-dessous montrent la densité de probabilité de présence  𝜑2dv pour les
orbitales 1s, 2s et 3s de l’hydrogène. La première chose surprenante est que ces figures
donnent une densité de probabilité nulle à l’origine alors que les figures de dessus donnent
une probabilité non nulle. Le fait est que dans la densité de probabilité on multiplie par le
volume élémentaire qui est proportionnel à r2 et à l’origine r est nul. Nous remarquons que la
densité de probabilité pour l’électron 1s est maximale pour r = a0 (rayon de la première orbite
de Bohr). Nous remarquons également que pour n=2 l’état 2s présente 2 régions de
probabilité de présence radiale maximale alors que la théorie de Bohr ne prévoyait qu’une
seule à r = 4a0.

 𝝋2dv

1 r  0.5Å 1 r  4Å 1 r  9Å

/Å 0 0
0
0 4 8 0 4 8 r/a0
0 4 8

15
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

En regardant la densité de probabilité des états 2p et 3p représentées sur la figure ci-dessous,


nous constatons qu’on a un seul maximum pour l’électron 2p et 2 maxima pour l’électron 3p.
Nous pouvons généraliser ce résultat en disant que le nombre de maxima observés ou ‘bosses’
est donné par (n – l). les régions où la densité de probabilité est nulle indiquent les endroits
interdits à l’électron.

4/ Dégénérescence

Pour une fonction d’onde qui dépend de 4 nombres quantiques, l’énergie ne change que par la
variation d’un seul de ces nombres quantiques ‘n’, on dit qu’il existe plusieurs états
quantiques de l’électron représentés tous par une seule valeur énergétique ce qu’on appelle
communément dégénérescence. La dégénérescence relative à une orbitale atomique est
indiquée dans le tableau ci-dessous :

n 𝑙 𝑚𝑙 𝑛𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 nombre dégénérescence


1 0 0 1s 1 1
2 0 0 2s 1 4
1 -1,0,1 2p 3

3 0 0 3s 1
1 -1,0,1 3p 3 9
2 -2,-1,0,1,2 3d 5
4 0 0 4s 1 16
1 -1,0,1 4p 3
2 -2,-1,0,1,2 4d 5
3 -3,-2,-1,0,1,2,3 4f 7
n 0,1,2,…,n-1 … … 𝑛−1

2𝑙+1 ∑(2𝑙𝑖 + 1)
𝑙𝑖 =0

Afin de définir la dégénérescence totale, il faut tenir compte de tous les nombres quantiques
donc rajouter la dégénérescence introduite par l’effet du spin, comme pour un électron 𝑚𝑠
prend deux valeurs possibles donc le résultat trouvé doit être multiplié par deux (deux
possibilités : électron spin haut noté ↑ ou électron spin bas noté ↓ ).

16
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Ainsi la dégénérescence totale est :

𝑛−1

2 ∑(2𝑙𝑖 + 1) = 2n2 (30)


𝑙𝑖 =0

Ainsi le niveau n=1 est deux fois dégénéré, il est représenté par 2 spin-orbitales : 𝜓100+1 et
2
𝜓100−1 . L’électron peut être représenté de façon équivalente par l’une ou l’autre de ces
2
fonctions d’onde et aura dans ce cas l’énergie –E0.

Le niveau n =2 est 8 fois dégénéré, il est représenté par 8 spin-orbitales ou états


électroniques : 𝜓200+1 , 𝜓200−1 , 𝜓210+1 , 𝜓210−1 , 𝜓211+1 , 𝜓211−1 , 𝜓21−1+1 et 𝜓21−1−1.
2 2 2 2 2 2 2 2
L’électron peut occuper n’importe la quelle de ses spin-orbitales et avoir toujours l’énergie
−E0⁄
4.
5/ Spectre de l’atome d’hydrogène

Contrairement à la théorie de Bohr où on ne représente un niveau d’énergie que par la donnée


de n, en mécanique quantique la dégénérescence doit se voir sur le diagramme énergétique
même si les différentes fonctions attribuées correspondent à la même valeur énergétique. Le
diagramme ci-dessous illustre cette représentation quantique. Nous indiquons juste que les
seules transitions possibles ou permises sont telles que l = ± 1. L’électron par exemple peut
passer d’une orbitale s à p ou de p à s, de p à d ou de d à p mais ne peut jamais faire une
transition électronique entre s et s ou s et d. Sans rentrer dans les détails des calculs ici, mais
cette règle de sélection provient du fait que l’opérateur dipolaire électrique s’annule partout
ailleurs sauf pour les transitions entre les états électroniques qui correspondant à l = ± 1.

17
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Nous schématisons à titre d’exemple sur ce diagramme juste les raies ,  et  de la série de
Balmer.
6/ Application aux hydrogénoïdes
Les hydrogénoïdes sont les systèmes formés par 1 seul électron, il s’agit d’ions à un électron
dont le noyau porte la charge +Ze. On donne l’exemple de He+, Li2+,…
Le mouvement à un électron est décrit pour l’hydrogène, il reste valable pour les
−e2
hydrogénoïdes où il suffit juste de remplacer le potentiel V(r) = par :
4πε0 r
−Ze2
V(r) =
4πε0 r
L’énergie totale électronique pour les hydrogénoïdes devient alors :
Z 2 E0
En = − 2
n
Le système électron –noyau des hydrogénoïdes est plus lié que celui de l’hydrogène car le
seul électron est attiré par une charge positive beaucoup plus grande que celle de H. Par
conséquent à courte distance du noyau, on s’attend à ce que :
-les rayons soient plus proches du noyau comparés à ceux de l’hydrogène
-les énergies soient plus basses comparées à celles de l’hydrogène
-la distance à laquelle la densité de probabilité de présence est maximale soit beaucoup plus
proche du noyau que celle de l’hydrogène.
7/ Validité du modèle quantique
Le modèle quantique permet d’interpréter non seulement le spectre des atomes à un électron
mais également celui des atomes à plusieurs électrons et des molécules moyennant certaines
approximations. Ce modèle est le seul à pouvoir expliquer les levées de dégénérescence des
niveaux d’énergie d’un atome dues à une perturbation telle que le couplage spin-orbite ou
l’effet d’un champ magnétique extérieur telle que l’effet Zeeman ou l’effet Paschen Back ou
celle d’un champ électrique extérieur telle que l’effet Shtark, nous décrirons quelques uns de
ces effets dans le chapitre suivant.

V/ Conclusion
Nous avons décrit dans ce chapitre l’atome d’hydrogène en allant du classique au quantique et
en montrant les défaillances et/ou les avantages de chaque modèle. Nous avons par la suite
généralisé cette description au cas des hydrogénoïdes. Le modèle classique montre une
incapacité à décrire les spectres expérimentaux des atomes à un seul électron, le modèle de
Bohr est simple et donne une description parfaites du spectre de l’hydrogène et des
hydrogénoïdes mais ne peut pas expliquer les effets magnétiques, relativistes et les spectres
des atomes à plusieurs électrons. Le modèle quantique introduit une nouvelle notion ‘la
dégénérescence’ liée à la fonction d’onde électronique. Cette dégénérescence permettra par la
suite d’expliquer les effets relativistes (chapitre II) et les effets magnétiques (chapitre III).
Juste nous rappelons que l’équation de Schrödinger a une solution exacte uniquement dans le
cas des systèmes à un électron, dans les systèmes polyélectroniques nous ferons appel à
plusieurs approximations.

18
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Chapitre II

Effets relativistes et Structure fine

I/Introduction
Nous avons écrit l’hamiltonien H0 pour l’atome d’hydrogène dans le chapitre précédent, nous
avons introduit uniquement l’énergie cinétique classique pour le mouvement de l’électron
autour du noyau et l’énergie potentielle attractive relative à son interaction avec le noyau
chargé positivement. L’ hamiltonien H0 donne la plus grande part de l’énergie électronique
mais pour un traitement plus précis, il faut tenir compte des effets relativistes liés à la vitesse
de l’électron, ces effets sont petit mais non négligeables. Les effets relativistes sont introduits
en tant que perturbation afin de corriger les énergies électroniques, ces effets sont introduits
dans le but d’interpréter les résultats expérimentaux observés.

II/ Structure fine des atomes à un électron


1/ Correction relativiste
a- Expression de l’hamiltonien relativiste Hr
L’énergie électronique totale relativiste s’écrit :
p2
E 2 = me 2 c 4 + p2 c 2 = me 2 c 4 (1 + ) (1)
me 2 c 2
En faisant un développement limité au deuxième ordre en p/mc (pour p/mc < 1), nous
obtenons l’énergie totale de l’électron sous la forme suivante :
p2 p4
𝐸 ≈ me c 2 + − (2)
2me 8me 3 c2
Où me c 2 est l’énergie au repos de l’électron.
p2
représente l’énergie cinétique classique ou non relativiste de l’électron.
2me
p4
représente la 1ère correction relativiste.
8me 3 c2

On rappelle que : (1 + x)n = 1 + nx + n(n - 1)x²/2! + n(n - 1)(n - 2)x3/3! + ...

On pose alors comme 1èr hamiltonien correcteur à H0:


p4
Hr = − . (3)
8me 3 c2
Afin que l’hamiltonien qui corrige H0 se comporte juste comme un perturbateur, il faut que
l’ordre de grandeur de l’énergie Er soit très petit comparé à E0 (valeur propre de H0).
b- Ordre de grandeur de la perturbation relativiste
Pour déterminer l’ordre de grandeur de la correction relativiste, nous pouvons remplacer p par
mv donc Hr devient de l’ordre de -¼ (v/c)2.
Nous savons que l’énergie de H0 est proportionnelle à ½ mv2 et pour le fondamental de
l’hydrogène elle vaut :
1
𝐸1 = − 2 𝛼 2 𝑚𝑒 𝑐 2 (4)
Où  est appelée constante de structure fine avec :

19
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

𝑒2 1
𝛼= ≃ (5)
4𝜋𝜀0 ħ𝑐 137
Nous avons ainsi l’ordre de grandeur du rapport v/c, ce qui donne un ordre de grandeur de
l’énergie associée à la correction relativiste :
𝐸𝑟 1
≃ − 𝛼 2 ≃ 10−4 (6)
𝐸1 4
Cette correction est petite et Hr peut être considéré comme une perturbation de H0.

2/ Correction spin-orbite
a- Expression de l’hamiltonien spin-orbite Hso
Si on se place dans le référentiel de l’électron, il sera fixe et va voir le proton de charge +e
mobile. Ce proton est à la position ⃗⃗⃗⃗rp = −r⃗ (r⃗ étant le vecteur position de l’électron) et crée
un champ magnétique B donné par la loi de Biot et Savart :
μ I ⃗l ^ ⃗⃗⃗⃗
rp
⃗B⃗ = 0 (7)
4π rp3

vp = l⁄t nous avons alors :
Sachant que I = q/t = e/t pour le proton et ⃗⃗⃗⃗⃗
μ e ⃗⃗⃗⃗⃗
vp ^ r⃗
⃗B⃗ = 0 (8)
4π r3

Nous avons également ⃗⃗⃗⃗⃗


vp = −v ⃗⃗ : vecteur vitesse de l’électron) et que le moment cinétique
⃗⃗ (v
orbital de l’électron est donné par la relation : 𝑙⃗ = r⃗ ^ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
me v le champ magnétique associé à
l’électron dans son mouvement de rotation autour du noyau s’écrit alors :
μ e 𝑙⃗
⃗B⃗ = 0 (9)
4π me r 3
Ce champ magnétique va interagir avec le moment magnétique de spin de l’électron 𝑚
⃗⃗⃗𝑠 =
𝑒
− 𝑚 𝑠⃗.
𝑒
L’opérateur énergie associé à cette interaction s’écrit :
μ e2
H𝑠𝑜 = −𝑚 ⃗⃗ = 0
⃗⃗⃗𝑠 . B 𝑙⃗ . 𝑠⃗ (10)
4π m2e r 3
Cette nouvelle correction apportée à H0 s’appelle correction spin-orbite. Son origine est
également relativiste, nous pouvons retrouver la même expression, en appliquant les lois de la
relativité restreinte. Nous savons qu’une charge (électron) qui se déplace dans une région de
l’espace où règne un champ électrique (champ créé par le proton du noyau) ressent un champ
d’induction magnétique B donné par :
⃗⃗
⃗⃗ ^ E
v
⃗B⃗ = (11)
c2
En supposant bien sûr que v << c
Le champ électrostatique dérive du potentiel
1 dV(r) r⃗
⃗⃗ = −
E (12)
e dr r
Ce qui donne un opérateur d’interaction spin orbite :

20
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

1 dV(r)
H𝑠𝑜 = 𝑙⃗ . 𝑠⃗ (13)
m2e r c 2 dr

dV(r) e2
Sachant que μ0 ε0 c 2 = 1 et que = on retrouve l’expression précédente de 𝐻𝑠𝑜
dr 4πε0 r2

b- Ordre de grandeur de la perturbation spin-orbite


En partant de l’expression (10), et en remplaçant les actions de chaque moment cinétique par
ħ, on trouve alors l’ordre de grandeur de la perturbation spin-orbite :

E𝑠𝑜 ≃ 𝑚𝑒 𝑐 2 𝛼 4 (14)
Ce qui donne :
𝐸𝑆𝑂
≃ −2𝛼 2 (15)
𝐸1
On remarque que cette correction aussi reste faible, cependant elle est 8 fois plus grande que
celle relative à Hr.
3/ Correction de Darwin
a- Expression de l’hamiltonien de Darwin Hd

Réellement l’électron n’est pas localisé dans une position fixe autour du noyau mais
délocalisé dans un volume dautour de sa position moyenne située à la distance r du proton,
ce volume est de l’ordre de 𝜆3𝑐 et cette délocalisation fait qu’on peut écrire un potentiel
d’interaction plus juste entre l’électron délocalisé et le proton, en tenant compte du fait que
l’électron n’est plus à r fixe mais à r +:

𝑒2 𝑒2
𝑉𝑖𝑛𝑡 = − =− ρ (16)
4πε0 (r + ρ) 4πε0 r (1 + r )
Sachant que  << r alors nous pouvons développer ce potentiel d’interaction au premier
ordre :
dV(r)
𝑉𝑖𝑛𝑡 = V(r) + 𝜌 (17)
dr
Avec :
𝑒2
V(r) = − (18)
4πε0 r

21
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Le terme du premier ordre dû à cette délocalisation électronique est d’origine relativiste, il se


rajoute comme opérateur perturbateur de H0 et s’appelle terme de Darwin, son expression
exacte est donnée par :
1 2 1 ħ 2
H𝑑 = 𝜆 ∆V(r) = ( ) 4πe2 δ (r) (19)
8 𝑐 8 me c
Où :

𝜆𝑐 = (20)
𝑚𝑒 𝑐
𝜆𝑐 est la longueur d’onde Compton associée à l’électron, elle est liée à la limite entre le
comportement en tant que particule et celui en tant qu’onde en mécanique quantique, elle est
liée aussi à la précision de la mesure de la position d’une particule.
δ (r) est la distribution de Dirac qui vaut 1 en r = 0 et zéro partout ailleurs.
b- Ordre de grandeur de la perturbation de Darwin
En évaluant l’énergie due à la perturbation de Darwin :
πe2 ħ2 ∗ πe2 ħ2
Ed = ⟨nl|Hd |nl⟩ = ∫ ψ nl (r
⃗ ) ψ nl (r
⃗ ) δ(r
⃗ ) dτ = | ψnl (0)|2 (21)
2 me 2 c 2 2 me 2 c 2
Cette expression montre que la correction de Darwin n’est différente de zéro que pour les
fonctions d’ondes non nulles à l’origine c'est-à-dire les orbitales s (aucun nœud à l’origine).
Pour les orbitales 1s par exemple :
2
1 me 3 e6
| ψ10l (0)| = 3 = (22)
a0 ħ6
d’où :
E 𝑑 ≃ 𝑚𝑒 𝑐 2 𝛼 4 (23)
Et par conséquent :
𝐸𝑑
≃ −2𝛼 2 (24)
𝐸1
Nous remarquons que toutes les corrections de structure fine d’origine relativiste sont du
même ordre de grandeur 𝑚𝑒 𝑐 2 𝛼 4 , c’est la raison pour laquelle la constante  a été appelée
constante de structure fine.
III/ Somme de deux moments cinétiques : Modèle vectoriel
La plus importante et prépondérante de ces corrections, surtout quand on passe aux atomes à
plusieurs électrons, est la correction spin-orbite. C’est la seule qu’on va développer dans ce
qui suit.
L’hamiltonien total de notre système est :
H = H0 + Hso (25)
Hso peut être développé de manière plus commode permettant plus simplement de trouver les
constantes de mouvement en fonction d’un nouvel opérateur 𝑗⃗ appelé moment cinétique total
de l’électron :
𝑗⃗ = 𝑙⃗ + 𝑠⃗ (26)

22
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

𝑠⃗

𝑗⃗

𝑙⃗

μ 0 e2 𝑓(𝑟)
H𝑠𝑜 = ⃗ . 𝑠⃗ = 𝑓(𝑟) 𝑙⃗ . 𝑠⃗ =
𝑙 (𝑗 2 − 𝑙 2 − 𝑠 2 ) (27)
2
4π me r 3 2

Dans la nouvelle base appelée communément base couplée, les seuls commutateurs avec
l’hamiltonien total sont : 𝑙 2 , 𝑠 2 , 𝑗 2 et jz (composante selon z du moment cinétique électronique
total j)

Les actions de ces opérateurs sur l, s, j et mj sont connues ainsi la base sera constituée des
nombres quantique l, s, j et mj.

Le moment cinétique électronique total j va prendre les valeurs :

j = l + s, l + s -1, l + s -2, … , |𝒍 − 𝒔| (28)

et sa projection mj sur l’axe des z :

- j ≤ mj ≤ + j (29)

L’énergie Eso due à l’action de Hso sur la base couplée (l s j mj) est une correction au premier
ordre de perturbation qui est donnée par la valeur moyenne du perturbateur Hso sur la base
non perturbée (l s j mj).

<𝒇(𝒓)>ħ2
Eso = ⟨𝒍 𝒔 𝒋 𝒎𝒋 |𝐇𝒔𝒐 |𝒍 𝒔 𝒋 𝒎𝒋 ⟩ = [ 𝒋 (𝒋 + 𝟏) − 𝒍(𝒍 + 𝟏) − 𝒔(𝒔 + 𝟏) ] (30)
𝟐

< f(r )> est fonction uniquement de n et l et sera notée par la suite A(nl). Elle caractérisera
l’espacement énergétique entre niveaux consécutifs au sein d’un multiplet.

Dans le cas des atomes à un seul électron le multiplet sera uniquement un doublet puisque j
peut prendre uniquement 2 valeurs : l - 1/2 et l + 1/2. Ce qui implique que chaque niveau
d’énergie caractérisé par la notation spectroscopique nlj sera divisé en deux niveaux suite à
l’interaction spin orbite. Afin de connaître la séparation énergétique entre ces deux niveaux il
suffit de calculer :

23
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

E = Eso (j +1) – Eso (j) = (j +1) A(nl) (31)

Cette règle est connue sous le nom de règle des intervalles de Landé.
Enoncé de la règle des intervalles de Landé : la séparation entre deux niveaux consécutifs
d’un multiplet (j et j +1) suite à un couplage spin-orbite est proportionnelle au j supérieur (ici
j +1). La constante de proportionnalité est appelée constante spin-orbite.
 Application :
1/ Donner en notation spectroscopique nlj les niveaux n = 1 et n = 2 de l’atome d’hydrogène.
2/ Déterminer les corrections spin-orbite sur les niveaux n = 1 et n = 2 de H.
3/ Déterminer l’écart énergétique entre les sous niveaux 2p perturbés, la règle des intervalles
de Landé est elle vérifiée.

 Corrigé :
1/ La notation spectroscopique des niveaux de l’atome à 1 électron est nlj.
Pour n = 1 on a l = 0 et j =s = 1/2 donc on a un singulet 1s1/2.
Pour n = 2 on a l = 0 et j =1/2 donc 1 seul niveau 2s1/2 et l = 1 avec j = 1/2,3/2 donc on a dans
ce cas un doublet 2p1/2 et 2p3/2.
2/ Dans la base couplée (n l s j mj) la correction spin orbite s’écrit :
𝐴(𝑛𝑙)
Eso = = [ 𝑗 (𝑗 + 1) − 𝑙(𝑙 + 1) − 𝑠(𝑠 + 1) ]
2
Nous remarquons que quand l = 0, j = s ce qui fait que Eso s’annule physiquement le niveau
en question ne sera pas perturbé et il garde la même énergie de départ (sans perturbation).
Donc l’énergie Eso des niveaux 1s1/2 et 2s1/2 est égale à zéro.
Eso (2p1/2) = - A (nl)
Eso (2p3/2) = A (nl)/2
On remarque que le niveau 2p1/2 est rabaissé vers le bas de A (nl) alors que le niveau 2p3/2 est
rehaussé de la quantité A (nl)/2 comparé à la valeur de son énergie non perturbée (en absence
de la perturbation spin-orbite).
3/ DE = Eso (2p3/2) - Eso (2p1/2) = 3/2 A (nl)
La règle des intervalles de Landé est bien vérifiée puisque l’écart énergétique entre les deux
niveaux successifs du doublet (2p3/2, 2p1/2) est proportionnel au plus grand j dans ce cas 3/2.
IV/ Conclusion
Nous avons vu dans ce chapitre quelques effets de perturbations internes des atomes comme
la structure fine d’origine purement relativiste. Ces effets représentent de petites corrections à
l’hamiltonien principal du système et permettent d’interpréter quelques résultats
expérimentaux. Nous avons omis de parler de la structure hyperfine due à l’interaction entre
le moment cinétique du noyau et celui de l’électron, cette dernière perturbation interne
complète l’interprétation des spectres observés et apporte une correction encore plus petite
que celle étudiée dans ce chapitre.

24
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Chapitre III

Effets magnétiques : Effet Zeeman

I/Introduction

Lorsqu’une source lumineuse est placée dans un champ magnétique, nous observons une
décomposition des raies spectrales, c'est-à-dire une augmentation du nombre de raies par
rapport au cas où le champ magnétique était nul. Selon l’intensité du champ magnétique nous
observons deux types d’effets : effet Zeeman ou effet Paschen Back.
Si l’intensité du champ magnétique est forte comparée à la constante de structure fine A(nl), à
ce moment ce champs va perturber directement l’hamiltonien Ho, nous observons donc l’effet
Paschen Back.

Si l’intensité du champ magnétique est faible comparée à la constante de structure fine A(nl),
à ce moment ce champs va perturber l’hamiltonien (Ho +Hso) et nous observons l’effet
Zeeman.

Dans ce chapitre nous allons traiter uniquement le cas de l’effet Zeeman.

II/ Rappel des effets magnétiques


a- Moment magnétique :
*moment magnétique orbital
Une spire parcourue par un courant I, génère un moment magnétique orbital ⃗⃗⃗⃗:
𝜇𝑙

𝜇𝑙 = I.⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝑆 (1)

S étant la surface de la spire, ce moment magnétique est alors perpendiculaire à cette surface.

Dans le cas de l’électron, il tourne sur une orbite circulaire de rayon r autour du noyau avec
une vitesse v donc le courant de cette spire est:

I = -e /t = -e v/2r (2)

Le moment magnétique généré par l’électron est alors :


−𝑒
𝜇𝑙 = (-e v/2r)  r2 ⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ k = 2𝑚 𝑙⃗ (3)
𝑒
Avec :

25
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

𝑒
 = 2𝑚 (4)
𝑒

 est appelé rapport gyromagnétique et l est le moment cinétique orbital de l’électron. La


formule (3) montre que le moment magnétique orbital a la même direction que le moment
cinétique orbital mais de sens opposé à celui-ci.
*moment magnétique de spin
On définit d’une manière analogue le moment magnétique de spin :

𝑒
𝜇𝑠 𝑔 2𝑚 𝑠⃗
⃗⃗⃗⃗= (5)
𝑒
Avec g est un nombre sans dimensions, il dépend de la nature de la particule et pour l’électron
il est égal à 2.
b- Energie potentielle magnétique :

Un moment magnétique 𝜇⃗s’il est plongé dans un champ magnétique B , s’oriente suivant la
direction du champ et une énergie potentielle magnétique est attribuée à cette interaction :

 
W =   .B (6)
L’énergie potentielle magnétique associée à l’électron lors de sa rotation autour du noyau et
en présence d’un champ magnétique est alors :


Wl = -  𝑙⃗. B (7)

L’énergie potentielle magnétique associée à l’électron lors de sa rotation autour de lui-même


et en présence d’un champ magnétique est :


Ws = - 2 ⃗⃗⃗.
𝑠 B (8)
III/ Effet Zeeman
L'effet Zeeman a été observé en 1896, en plongeant un atome dans un champ magnétique
extérieur faible (devant A(nl)) on constate l'apparition de nouvelles raies d'émission spectrale.

Nous avons vu précédemment que le champ magnétique permet d’orienter les moments
magnétiques de l’électron. Pour l’effet Zeeman, étant en champ faible, l’opérateur Zeeman va
agir une fois que le moment cinétique orbital et de spin sont couplés pour former le moment
cinétique total électronique 𝑗⃗.

𝑗⃗ = 𝑙⃗ + 𝑠⃗ (9)
a- Expression du moment magnétique électronique et facteur de Landé :
En présence du champ magnétique, le moment cinétique total de l’électron 𝑗⃗ qui va s’orienter
⃗⃗ :
selon la direction du champ magnétique 𝐵

26
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Le moment magnétique total résultant est :

𝜇𝑗 = ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝜇𝑠 = −𝛾 (𝑙⃗ + 2𝑠⃗) = −𝛾 𝑔𝑙𝑠𝑗 𝑗⃗
𝜇𝑙 + ⃗⃗⃗⃗ (10)

𝑔𝑙𝑠𝑗 est un nombre sans dimensions appelé facteur de Landé, il dépend du type de couplage
dans ce cas on a un couplage spin orbite « ls ». Nous pouvons utiliser le schéma ci-dessus
(modèle vectoriel) pour calculer 𝑔𝑙𝑠𝑗 .

𝑗⃗
Il suffit de projeter 𝑙⃗et 𝑠⃗ sur l’axe portant 𝑗⃗ décrit par le vecteur unitaire 𝑢
⃗⃗ = 𝑗
𝑗⃗ 𝑗⃗
𝑙⃗ = 𝑙 cos 𝛼1 𝑗 et 𝑠⃗ = 𝑠 cos 𝛼2 𝑗 (11)

Sachant que :
𝑙⃗.𝑗⃗ 𝑠⃗.𝑗⃗
cos 𝛼1 = et cos 𝛼2 = (12)
𝑙𝑗 𝑠𝑗

Nous obtenons :

𝑙⃗.𝑗⃗ 𝑠⃗.𝑗⃗
𝑙⃗ + 2𝑠⃗ = ( 𝑗2 + 2 ) 𝑗⃗ (13)
𝑗2
Or :
𝑙⃗. 𝑗⃗ = 𝑙 2 + 𝑙⃗. 𝑠⃗ et 𝑠⃗. 𝑗⃗ = 𝑠 2 + 𝑙⃗. 𝑠⃗ (14)
Ce qui nous donne :
𝑙 2 + 2𝑠 2 +3 𝑙⃗.𝑠⃗
𝑙⃗ + 2𝑠⃗ = ( ) 𝑗⃗ (15)
2𝑗 2
Or :
𝑗 2 −𝑙 2 − 𝑠 2
𝑙⃗. 𝑠⃗ = (16)
2
Donc :
3𝑗 2 + 𝑠 2 −𝑙 2
𝑙⃗ + 2𝑠⃗ = ( ) 𝑗⃗ (17)
2𝑗 2
L’équation (10) donne :

27
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

2
3𝑗2 + 𝑠2 −𝑙
𝜇⃗ = −𝛾𝑔𝑙𝑠𝑗 𝑗⃗ = −𝛾 ( ) 𝑗⃗ (18)
2𝑗2
En mécanique quantique, on ne peut avoir la valeur d’une observable que quand on fait sa
moyenne dans la base des états appropriés, dans ce cas on est dans le cas de la base des états
électroniques couplés / |𝑙𝑠𝑗𝑚𝑗 > d’où :
< 𝜇 > = ⟨𝑙𝑠𝑗𝑚𝑗 |𝜇|𝑙𝑠𝑗𝑚𝑗 ⟩ (19)
Sachant que les actions des moments cinétiques intervenant dans l’expression de  sur la base
couplée sont :
𝑗 2 |𝑗 > = 𝑗(𝑗 + 1)ħ2 |𝑗 > (20)
𝑙 2 |𝑙 > = 𝑙(𝑙 + 1)ħ2 |𝑙 > (21)
𝑠 2 |𝑠 > = 𝑠(𝑠 + 1)ħ2 |𝑠 > (22)
En utilisant les équations (20), (21) et (22) nous obtenons l’expression de < 𝜇 > et par suite
celle du facteur de Landé en couplage spin orbite ou également appelé couplage RS (Russel-
Sanders) :
3 𝑠(𝑠 + 1) − 𝑙(𝑙 + 1)
𝑔𝑙𝑠𝑗 = + (23)
2 2 𝑗(𝑗 + 1)
b- Expression de l’opérateur Zeeman Hz et énergie Zeeman :

Le moment 𝜇⃗ (équation (18)) va interagir avec le champ magnétique extérieur et à cette


interaction est associé un opérateur énergie potentielle magnétique W :

3𝑗 2 + 𝑠 2 − 𝑙 2
⃗⃗ =  ( 𝑙⃗ + 2 𝑠⃗⃗⃗). 𝐵
W = −𝜇⃗. 𝐵 ⃗⃗ = 𝛾 ( ⃗⃗
) 𝑗⃗. 𝐵 (24)
2𝑗 2
Si le champ magnétique est selon l’axe des z donc l’expression de l’opérateur énergie
potentielle magnétique associée à cette interaction est obtenue en remplaçant 𝐵 ⃗⃗ par 𝐵𝑘⃗⃗ dans
l’équation (24), cet opérateur est noté Hz :

3𝑗 2 + 𝑠 2 − 𝑙 2
Hz = 𝛾 ( ) 𝑗𝑧 𝐵 (25)
2𝑗 2

Hz agit comme une perturbation sur (H0 + Hso), son expression contient les opérateurs 𝑗 2 , 𝑙 2 ,
𝑠 2 et 𝑗𝑧 qui commutent avec H0 et Hso, ce qui permet d’utiliser la base des états électroniques
couplés |𝑙𝑠𝑗𝑚𝑗 > commune à tous les opérateurs intervenant dans l’hamiltonien total du
système :
H = H0 + Hso + Hz (26)
Etant dans le cadre de la théorie des perturbations, si on reste au premier ordre de la
perturbation, l’énergie associée à la perturbation Hz est donnée par la valeur moyenne de cette
perturbation sur la base des états propres non perturbés qui est ici |𝑙𝑠𝑗𝑚𝑗 > (Rappelons que
cette base a été utilisée, dans le chapitre précédent, pour déterminer les valeurs propres
communes à (H0+ Hso)).

28
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Ez = < Hz > = ⟨𝑙𝑠𝑗𝑚𝑗 |Hz |𝑙𝑠𝑗𝑚𝑗 ⟩ (27)


3 𝑠(𝑠 + 1) − 𝑙(𝑙 + 1)
Ez = 𝛾ħ 𝐵 ( + ) 𝑚𝑗 (28)
2 2 𝑗(𝑗 + 1)
𝛾ħ est appelé magnéton de Bohr et noté 𝜇𝐵 , l’expression de l’énergie Zeeman est alors :

Ez = 𝜇𝐵 𝐵 𝑔𝑙𝑠𝑗 𝑚𝑗 (29)
Avec :
-j ≤ mj ≤ j (30)
L’énergie totale du système ainsi perturbé est alors :

E = Enl + Eso + Ez (31)

c- Conséquences de l’effet Zeeman :


L’écriture de l’énergie totale sous la forme donnée par l’équation (31) avec E z donné par
l’équation (29) montre que :

- L'énergie supplémentaire Ez est quantifiée donc un niveau d’énergie nlj ( en champ nul)
va se scinder (ou se diviser) en mj sous niveaux Zeeman c'est-à-dire (2j +1) sous
niveaux Zeeman. La formule (29) montre que tout est fixé dans l’expression de Ez et la
seule chose qui est quantifiée c’est la projection du moment cinétique total sur la
direction z qui est la direction de champ extérieur B appliqué.

- Pour un système à un électron le j étant demi-entier et donc chaque niveau nlj va se


diviser en un nombre pair de sous niveaux Zeeman (effet Zeeman anormal).
- Pour un système à plusieurs électrons j peut être aussi entier et chaque niveau va se
diviser en un nombre impair de sous niveaux Zeeman (effet Zeeman normal).
- Le facteur de Landé 𝑔𝑙𝑠𝑗 est spécifique à l’état électronique nlj considéré, donc
l’espacement entre 2 sous niveaux Zeeman consécutifs mj et mj+1 pour un état nlj
donné est constant et vaut : 𝜇𝐵 𝐵 𝑔𝑙𝑠𝑗 . Si au cours d’une transition électronique le 𝑔𝑙𝑠𝑗
a la même valeur pour les deux états électroniques mis en jeu (fondamental et excité),

29
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

alors certaines transitions entre les sous niveaux Zeeman qui paraissent différentes se
superposent énergétiquement et correspondent donc à la même longueur d’onde.

d- Règles de sélection pour l’effet Zeeman :

Les seules transitions permises pour l’effet Zeeman sont telles que :

mj = 0, ±1 (32)

L’observation expérimentale de ces transitions montre que :

- Lorsqu’on observe dans une direction parallèle au champ magnétique extérieur appliqué,
une seule transition est observable et c’est bien celle qui correspond à mj = 0, la raie qui
lui correspond est appelée , elle est relative à une polarisation rectiligne de l’onde
électromagnétique cette polarisation correspond au cas où le photon de l’onde ne
transporte aucun moment cinétique.

-Lorsqu’on observe dans une direction perpendiculaire au champ magnétique extérieur


appliqué, deux transitions apparaissent et correspondent à mj = ±1. La raie telle que

m j = +1 est appelée et est relative à une polarisation circulaire droite de l’onde
(moment cinétique transporté par le photon est + ħ : moment cinétique selon le sens du
champ extérieur appliqué). La raie ayant m j = - 1 est appelée et est relative à une
polarisation circulaire gauche de l’onde (moment cinétique transporté par le photon est -
ħ : moment cinétique dans le sens opposé au champ extérieur appliqué).

IV/ Conclusion
Parmi les effets magnétiques, nous avons étudié dans ce chapitre l’effet Zeeman. Nous avons
montré que cet effet est une perturbation en présence d’un champ magnétique extérieur faible
qui se produit après le couplage spin orbite (perturbation interne). Cette perturbation a permis
d’observer un nombre de raies supérieur à celui observé en champ magnétique nul, et ceci est
dû à une levée de dégénérescence des niveaux d’énergie en présence de la perturbation.
L’effet Zeeman et l’interaction spin orbite (étudiée dans le chapitre précédent) ont contribués
à l’explication de spectres expérimentaux observés dans le cas des atomes à un ou plusieurs
électrons.

30
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Chapitre IV

Atomes à plusieurs électrons

I/Introduction

Nous avons jusqu’ici en utilisant la mécanique quantique les atomes à un seul électron telles
que l’hydrogène et les hydrogénoïdes pour lesquels l’équation de Schrödinger était
parfaitement solvable. Les systèmes qui contiennent plus d’un électron présentent des
difficultés supplémentaires dues aux répulsions électroniques, ce qui fait que le mouvement
d’un électron influence les autres. Cette corrélation électronique rend l’équation de
Schrödinger impossible à résoudre à moins de faire des approximations. Dans ce chapitre
nous nous limitons à quelques unes d’entre elles dans le but de déterminer les configurations
électroniques, les orbitales électroniques ainsi que les niveaux d’énergie des atomes à
plusieurs électrons et quelques notions relatives au couplage Russel-Sunders pour ces atomes.
II/Equation de Schrödinger des atomes à plusieurs électrons et
approximation du champ central
1/ Equation de Schrödinger des systèmes à N électrons
Dans tout ce qui suit, nous supposons que le noyau reste fixe et nous le prenons comme
origine du référentiel d’étude :

N N 𝐍
ħ2 Ze2 𝐞𝟐
(− ∑ ∆i − ∑ + ∑∑ )𝜑 = E 𝜑 (1)
2me 4πε0 ri 4πε0 rij
i=1 i=1 𝐢=𝟏 𝐣>𝑖
Où :
ħ2
− 2m ∑N
i=1 ∆i est la somme des énergies cinétiques des N électrons
e

Ze2
− ∑N
i=1 4πε est la somme des énergies potentielles d’attraction de chaque électron i avec le
0 ri
noyau de charge +Ze.

𝐞𝟐
+ ∑𝐍𝐢=𝟏 ∑𝐣>𝑖 4πε est la somme des énergies potentielles de répulsion entre chaque électron i
0 rij

et chaque électron j.
Une première approximation suppose que la fonction d’onde des N électrons est le produit des
fonctions d’onde à un seul électron :
𝜑(1, 2, 3, … , 𝑁) = 𝜑(1)𝜑(2)𝜑(3) … 𝜑(𝑁) (2)
Approximation connue sous le nom d’approximation orbitalaire (ou des électrons
indépendants), on remarque qu’il n’existe aucun système de coordonnées permettant de
séparer l’équation (1) en N équations indépendantes à cause du terme de répulsion
électronique. Afin de résoudre ce problème, on est donc amené à faire d’autres
approximations.

31
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

2/ Approximation du champ central


On prend l’exemple l’atome d’hélium ayant deux électrons, son hamiltonien s’écrit :
H = h1 + h2 + h12 (3)

h1 c’est la somme des opérateurs : énergie cinétique de l’électron 1 et énergie potentielle


d’attraction entre l’électron 1 et le noyau de charge +2e.

h2 c’est la somme des opérateurs : énergie cinétique de l’électron 2 et énergie potentielle


d’attraction entre l’électron 2 et le noyau de charge +2e.

h12 c’est l’opérateur énergie potentielle de répulsion électron 1-électron 2.


Pour résoudre ce système, on suppose en première approximation que les électrons 1 et 2 sont
indépendants (en négligeant h12) à ce moment : H = h1 + h2
Et
H φ = H φ(1)φ(2) = (h1 + h2 ) φ(1)φ(2) = (E1 + E2 )φ(1)φ(2) (4)
Chaque hamiltonien mono-électronique hi est un hamiltonien hydrogénoïde, on connait bien
ses fonctions propres et par la suite ses énergies. Comme chaque hamiltonien mono-
électronique agit uniquement sur la fonction d’onde relative à l’électron considéré (1 ou 2),
nous pouvons ainsi déterminer l’énergie totale :
E = E1 + E2 (5)
On peut alors déterminer par exemple l’énergie de l’hélium dans son état fondamental, les
deux électrons sont dans l’état 1s :
E (He) = E1 (1s) + E2 (1s) = - 8 E0 = -108, 8 eV
Cette valeur est très différente de celle trouvée expérimentalement -78,9 eV ce qui montre que
cette approximation est très grossière et qu’il faut l’éviter.
Ce qui est dit pour l’hélium reste valable pour les atomes à plus que deux électrons : éliminer
la répulsion électronique fausse l’énergie. L’idée est de tenir compte indirectement de cette
répulsion tout en simplifiant le système.
On considère alors le système formé par un cœur (noyau + (N -1) électrons) et chaque
électron va interagir avec ce cœur à travers un potentiel appelé potentiel effectif qui rend
compte à la fois de l’interaction de l’électron avec le noyau de charge + Ze et avec les (N-1)
électrons restants.
On aura alors un hamiltonien pour chaque électron i qui s’écrit :
ħ2
Hi = − 2m ∆i + Veff (ri) (6)
e
On ne connait pas l’expression de Veff (ri) mais on peut facilement déterminer son
comportement quand l’électron i est près du noyau (ri  0 : à courte distance et l’orbite est
dite pénétrante) et quand il s’éloigne du noyau et des autres électrons (ri  ∞ : à grande
distance et l’orbite est dite non pénétrante) :
𝑍𝑒 2
ri  0 Veff (ri) ≃ - 4πε (7)
0 ri
(𝑍− (𝑁−1))𝑒 2 𝑒2
ri  ∞ Veff (ri) ≃- 4πε0 ri
=- 4πε0 ri
(8)

32
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Nous remarquons que ce potentiel pose des problèmes au voisinage de r égal à zéro, il se
ramène à celui de l’hydrogène V(H) à grande distance nous pouvons alors l’introduire à
𝑒2
courte distance en tant que perturbation en rajoutant et en retranchant V(H) = - dans
4πε0 r
l’hamiltonien :
ħ2 e2 e2
H = ∑N N
i=1 Hi = ∑i=1 (2m ∆i − ) + ∑N
i=1(Veff (ri ) + ) (9)
e 4πε0 i r 4πε0 ri

Somme d’hamiltoniens hydrogène Pertrubation (H’)

Le problème devient alors beaucoup plus simple, puisque les fonctions d’ondes de
l’hydrogène sont connues, on peut alors choisir Veff (ri) de manière à ce que H’ soit une
perturbation de chaque hamiltonien hydrogène. Le problème pourra alors être résolue dans le
cadre de la théorie des perturbations et la correction à l’énergie au premier ordre E’ est la
valeur moyenne du perturbateur H’ sur la base des états non perturbés.
L’énergie totale est alors :
E = ∑N N
i=1 Ei + ∑i=1 Ei

(10)
Ei c’est les énergies En = -E0/n de l’hydrogène et E’i c’est l’énergie due à la perturbation H’
2

pour chaque électron i.


Rappelons que les orbitales de l’hydrogène sont :
𝑚
𝜑(𝑟, 𝜃, 𝜑) = 𝑅𝑛𝑙 (𝑟)𝑌𝑙 𝑙 (𝜃, 𝜑) (11)
𝑚𝑙
Sachant que les 𝑌𝑙 sont normées sur la sphère de rayon unité alors le calcul de E’ revient à :
(Z−1)e2 2
E’ = 〈H′〉 = ⟨𝜑|𝐻′|𝜑⟩ = −𝛼 ∫ r 𝑅𝑛𝑙 2 dr (12)
4πε0 ri
Dans l’expression (12), nous avons utilisé le Veff (ri) donné par la relation (7 ) car c’est là où
les énergies sont perturbées. 𝛼 est une constante de proportionnalité positive.
La relation (12) montre que :
- les énergies des atomes à plusieurs électrons sont plus liées (plus basses que celle de
l’hydrogène.
- si on se rappelle de la forme des 𝑅𝑛𝑙 (𝑟) à l’origine qui varie en rl nous pouvons voir que les
énergies des atomes à plusieurs électrons dépendent de n et de l (contrairement à l’hydrogène
dont les énergies dépendent uniquement de n) et que ces énergies E= Enl croissent non
seulement en fonction de n mais en fonction de l également.
3/ Configuration électronique et règle de Madelung
Ainsi nous pouvons alors répartir les N électrons de l’atome dans les différentes couches et
sous couches électroniques afin d’obtenir la configuration électronique de cet atome. Ce
remplissage se fait en mettant les électrons dans les orbitales de plus basses énergie dans
l’ordre : e1s < e 2s < e 2p < e 3s… où enl est l’énergie de l’électron dans l’orbitale nl.
Ce remplissage se fait en respectant la règle de Kleschkovsky connue également sous le nom
règle de Madelung :
Les Enl croient avec (n + l) et à (n + l) constante ces énergies augmentent avec n

33
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Cette règle de remplissage donne la configuration de l’état fondamental d’un atome à N


électrons.
Application :
Ecrire les configurations électroniques de 8O et 13Al.
2 2 4
8O : 1s 2s 2p
Pour 8O on a 2 électrons dans 1s, 2 électrons dans 2s et 4 électrons dans 2p.
2 2 6 2
13Al : 1s 2s 2p 3s 3p : Pour 13A l on a 2 électrons dans 1s, 2 électrons dans 2s, 6 électrons
dans 2p, 2 électrons dans 3s et un électron dans 3p.
4/ Principe d’exclusion de Pauli
Nous revenons au cas du fondamental hélium, sa configuration électronique est 1s 2. Nous
pouvons le représenter par des cases quantiques :

Les deux électrons se mettent dans la case correspondante à ml = 0, avec pour l’électron 1
ms=+1/2 et pour l’électron 2 ms =-1/2.
Comme déjà vu dans le chapitre I, pour décrire complètement un état électronique, il faut tenir
compte du spin (propriété intrinsèque des électrons), même si celui-ci ne figure pas
explicitement dans l’expression de l’hamiltonien. La fonction d’onde totale décrivant cet état
à deux électrons est une spin-orbitale :
𝜓 𝑛𝑙𝑚𝑙𝑚𝑠 (1.2) = 𝜓 1001 (1)𝜓 100−1 (2) (13)
2 2
Ces deux électrons étant indiscernables et l’électron 1 peut échanger de place avec l’électron
2, et c’est aussi un état possible (ms1 =-1/2 et ms2 =+1/2). Cet échange se fait par un
changement de signe de la fonction d’onde, on dit que la fonction d’onde est antisymétrique
par rapport à cette permutation. L’écriture (13) ne représente plus l’état correct de ces deux
électrons et une écriture plus significative est celle tenant compte de tous les états possibles en
incluant les changements de signe dus aux échanges ou aux permutations des électrons (les
permutations peuvent affecter aussi bien l’état de spin que les positions spatiales). L’état de ce
système à 2 électrons est donc donné par la spin-orbitale :
1
𝜓 (1,2) = [𝜓 (1)𝜓 (2) − 𝜓 (2)𝜓 (1)] (14)
√2
Dans le cas général d’un système à N fermions (particules à spin demi-entier) identiques tel
que les électrons, la fonction d’onde est un produit antisymétrique de fonctions d’ondes
mono-électroniques. Ce produit est antisymétrique par rapport à l’échange des N particules
deux à deux. Cette fonction d’onde totale est donnée par un déterminant de Slater.

34
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Principe d’exclusion de Pauli :


L’état électronique complet d’un système à N fermions est complètement défini par la donnée
de n l ml et ms. La fonction d’onde du système à N fermions identiques est antisymétrique par
rapport aux permutations possibles de ces particules. Les particules identiques doivent
différer au moins par un nombre quantique.

III/Couplage Russel Sunders et règle de Hund


1/ Couplage RS et notation spectroscopique
Nous avons signalé au chapitre II que le couplage spin-orbite est également connu sous le
nom de couplage RS (Russel Sunders). Ce couplage consiste à coupler le moment cinétique
orbital et le moment cinétique de spin afin d’obtenir le moment cinétique électronique total.
*Nous rappelons que les notations passent des lettres en minuscule vers des lettres en
majuscules :
- le moment cinétique orbital ’L’ représente le moment cinétique orbital total des N
électrons :
L = 0, 1, 2, 3, 4, 5, ... est relatif respectivement aux états S, P, D, F,G, H, …
-le moment cinétique de spin ’S’ représente le moment cinétique de spin total des N
électrons :
S =0, 1/2, 1, 3/2, 2, 5/2 … est relatif respectivement à un des états dont la multiplicité est
donnée par : 2S +1 = 1, 2, 3, 4, 5, 6, … et ces états sont appelés respectivement singulet,
doublet, triplet, quadruplet, quintuplet, sextuplet, …
*Toutes les règles déjà vues (dans le chapitre II pour un système à un électron), concernant la
sommation de deux moments cinétiques dans le cadre du modèle vectoriel, restent valables
pour un système à 2 électrons.
⃗⃗ = 𝑙⃗1 + 𝑙⃗2
L (15)
𝑙⃗1 étant le moment cinétique orbital de l’électron 1
𝑙⃗2 étant le moment cinétique orbital de l’électron 2
Alors
| 𝑙1 − 𝑙2 | ≤ L ≤ 𝑙1 + 𝑙2 (16)
Et :
⃗⃗S = 𝑠⃗1 + 𝑠⃗2 (17)
𝑠⃗1 étant le moment cinétique de spin de l’électron 1
𝑠⃗2 étant le moment cinétique de spin de l’électron 2
Alors
| 𝑠1 − 𝑠2 | ≤ S ≤ 𝑠1 + 𝑠2 (18)
La question qui se pose est comment déterminer le moment cinétique orbital total pour les N
électrons et le moment cinétique de spin total ?
-Nous rappelons que pour une sous couche complète (entièrement remplie par les électrons) la
somme des moments cinétiques orbitaux est nulle et celle de spin est nulle également. En
effet, on peut remonter respectivement à L et S à partir des différentes valeurs de M L et de
MS.

35
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Rappelons que :
−L ≤ ML ≤ L (19) et −S ≤ MS ≤ S (20)
Pour trouver ML il faut sommer tous les ml électroniques notés mli et de même pour MS :
ML = ∑𝑖 𝑚𝑙𝑖 (21) et MS = ∑𝑖 𝑚𝑠𝑖 (22)
Nous pouvons alors conclure que les sous couches entièrement remplies ne participent pas
au moment cinétique. Pour trouver le moment cinétique total donc, on ne considère que la
somme des moments cinétiques relatifs aux sous couches non totalement remplies.
Comment faire dans la pratique et quels sont les règles à respecter ??
 Si la configuration électronique est de la forme nl nl’, les électrons ne sont pas
équivalents (diffèrent déjà par un nombre quantique, ici c’est l’) : pas de problèmes
particuliers le moment cinétique total orbital s’obtient par sommation des moments
cinétiques orbitaux de chaque électron, pareil pour le spin total et tous les états sont
pris (aucune sorte d’interdiction).
 Si la configuration électronique s’écrit sous la forme nl nl’2 à ce moment il faut
déterminer le moment cinétique total orbital et de spin de nl’2 (les deux électrons ici
sont équivalents) en faisant attention à respecter le principe d’exclusion de Pauli (jeu
de nombres quantiques différents) et le principe d’indiscernabilité (qui permet de ne
pas compter le même état deux fois) ce qui permet de garder uniquement les termes
pour lesquels (S+L) est pair. Par la suite chaque terme spectral va être combiné avec
l’électron nl pour fournir les termes spectraux définitifs.
 Si une sous couche nlx contient plus que deux électrons (dans ce cas x), il faut voir en
premier si la sous couche qui lui est complémentaire n’est pas plus simple. Cette sous
couche complémentaire nl(y-x) a la même dégénérescence que la sous couche nlx et par
la suite les mêmes états spectraux et les même niveaux d’énergies (nous rappelons que
y est le nombre total d’électrons que peut contenir la sous couche nl)
Exemple la sous couche np2 est la sous couche complémentaire de np4 ou la sous
couche nd2 est la sous couche complémentaire de nd8.
 Si une sous couche contient de 3 électrons équivalents à plus, le problème devient plus
compliqué et il faut construire le ML et MS à partir des mli et msi en faisant attention à
respecter le principe de Pauli et d’indiscernabilité, donc on combinera tous les termes
𝑚𝑠 𝑚𝑠 𝑚𝑠 𝑚𝑠
(𝑚𝑙11 𝑚𝑙22 𝑚𝑙33  𝑚𝑙𝑖𝑖 ) connus sous le nom de déterminants de Slater afin d’accéder
aux ML et MS totaux et par la suite aux termes spectraux de la configuration
électronique.
Notation spectroscopique :
 Les états spectraux d’un atome à N électrons sont notés :

2S +1L (23)
L et S sont obtenus en considérant les règles de somme citées précédemment.
 Les niveaux d’énergies d’un atome à N électrons sont notés :

2S +1
LJ (24)
où J représente le moment cinétique total des N électrons obtenu en couplant L et S :

36
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

⃗J = ⃗L⃗ + ⃗S⃗ (25)


Avec :
|L − S| ≤ J ≤ L + S (26)
2/ Calcul de la dégénérescence :
Nous pouvons calculer la dégénérescence de plusieurs manières : soit directement à partir de
la configuration électronique, soit à partir des termes spectraux ou à partir des niveaux
d’énergie.
a- A partir de la configuration électronique :
 si on est dans le cas d’électrons non équivalents la dégénérescence est alors le produit
des dégénérescences relatives à chaque électron i dans la sous couche li :
𝑔 = ∏ 2 (2 𝑙𝑖 + 1) (27)
𝑖
 si on est dans le cas de x électrons équivalents nl x et la sous couche peut contenir au
plus y électrons alors la dégénérescence est :
y!
𝑔= (28)
x! (y − x)!
b- A partir des termes spectraux :
Dans ce cas la dégénérescence totale de la configuration est :
𝑔 = ∑ (2 S + 1) (2 L + 1) (29)
i
Cette somme se fait sur tous les termes spectraux de la configuration électronique
c- A partir des niveaux d’énergie :
Dans ce cas la dégénérescence totale de la configuration est :
𝑔 = ∑ (2 J + 1) (30)
i
Cette somme se fait sur tous les niveaux d’énergie de la configuration électronique
3/ Classement des niveaux d’énergie et règle de Hund
Une fois les niveaux d’énergie (en couplage RS) d’une configuration électronique sont
trouvés, on peut se demander quel est celui qui correspond au fondamental (niveau de plus
basse énergie) et ceux qui correspondent aux différents états excités.
Ce classement est donné par une règle appelé la règle de Hund :
Le niveau de plus basse énergie correspond à celui ayant le Spin maximal (Smax). Dans le cas
où on a plusieurs niveaux ayant le même Smax, on choisi alors parmi eux celui ayant le
moment cinétique orbital maximal (Lmax).
Dans le cas où les sous couches non entièrement remplies de la configuration sont moins qu’à
moitié remplies, à ce moment on prend le niveau correspondant au moment cinétique total
minimum (Jmin) dans le cas contraire c’est (Jmax)
nlx avec x < y/2 donc Jmin
nlx avec x > y/2 donc Jmax
Cette règle permet alors de classer les niveaux d’énergie du plus bas énergétiquement vers les
plus hauts énergétiquement. Le niveau de plus basse énergie correspond à l’état fondamental
de la configuration considérée, nous avons l’habitude de l’appeler niveau de Hund.

37
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Le choix de ce niveau se fait en premier en choisissant le spin maximum que donne


l’ensemble des électrons. C’est à dire en répartissant les électrons dans la sous couche qu’ils
occupent dans les différentes cases relatives aux différents valeurs de ml et il faut faire en
sorte d’éviter le plus possible que dans une même case on place deux électrons (bien sur l’un
avec ms = +1/2 et l’autre avec ms = -1/2). Ces 2 électrons vont se repousser plus que ceux
placés dans deux cases ayant des ml différents et cette répulsion ne favorise pas un état de
basse énergie.
4/ Règles de sélection en couplage RS
Nous avons vu au chapitre I qu’une transition électronique n’est possible entre deux
configurations électroniques que si l = ± 1. Cette règle est la première à vérifier et reste
toujours valable.
Nous pouvons également voir la parité en calculant l’opérateur parité (−𝟏)∑ 𝒍𝒊 alors une
transition entre deux configurations électroniques n’est possible que si l’opérateur parité
change de signe (li est le moment cinétique orbital de chaque électron i).
Une fois le couplage RS établi, les transitions entre différents niveaux énergétiques issus des
configurations C1 et C2 pour lesquelles l = ± 1 (ou opérateur parité change de signe),
peuvent avoir lieu si les règles suivantes appelées ‘règles de sélection en couplage RS’ sont
respectées :
S = 0 (états de même multiplicité) (31)
L =0, ± 1 avec interdiction pour la transition L = 0 vers L’ = 0 (32)
J =0, ± 1 avec interdiction pour la transition J = 0 vers J’ = 0 (33)
Dans la pratique pour rechercher le nombre de transitions possibles entre niveaux 2S +1 LJ
provenant de deux configurations électroniques C1 et C2, il faut appliquer les règles de
sélection (31, 32 et 33) dans l’ordre cité afin d’éviter les confusions.

Application
On donne les configurations électroniques C1 : 3p3d et C2 : 3p2
a/Calculer la dégénérescence totale de C1 et celle de C2
b/ Déterminer les états spectraux de ces deux configurations et leurs dégénérescence
c/ Déterminer les niveaux d’énergies relatifs à C1 et C2 et leurs dégénérescence
d/ déterminer le terme de Hund pour C1 et celui relatif à C2
e/ Peut il y avoir transition électronique entre C1 et C2 ? Justifiez votre réponse
f/ Donner le nombre de transitions électroniques possibles entre C1 et C2
IV/Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons fait un sommaire des points principaux relatifs à l’étude des
atomes à plusieurs électrons afin de permettre aux étudiants impliqués au niveau de la licence
d’avoir une idée globale et d’aborder aisément une étude plus poussée au niveau d’un master.

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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Références du cours

1/ Thierry Albertin, cours de chimie quantique ; lien : http://ts2-thierrymaulnier.wifeo.com/

2/Cagnac et col, Physique atomique-Tome 1 et 2 -Collection Sciences Sup-Dunod (2007).

3/ José Leite Lopez , Fondements de la physique atomique-Edition Hermann (1967)

4/Albert Messiah, Mécanique quantique Tomes 1 et 2- Edition Dunod

5/ Christian Ngô et Hélène Ngô, Physique quantique-Edition Dunod

6/Claude Cohen Tannoudji, Mécanique Quantique I et II- Edition Hermann (1982)

7/Jean Louis Basdevant et Jean Dalibard, Mécanique quantique-Editions de l’école


polytechnique (2002)

39
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

QCM1 de physique Atomique

Nom-Prénom :

Section : PC3

Cocher la seule bonne réponse dans chaque question.


1/ l’atome a la dimension du :
□ Fermi
□ Nanomètre
□ Angström
□ Micromètre

2/ Le modèle classique de l’atome d’hydrogène conduit à des énergies électroniques :


□ Positives
□ Négatives
□ Discrètes
□ Dans le domaine infrarouge uniquement

3/ Le modèle de Bohr de l’atome d’hydrogène conduit à des énergies électroniques :


□ Positives
□ Continues
□ Discrètes
□ Dans le domaine des microondes uniquement

4/ Le premier postulat de Bohr stipule que :


□ Le moment cinétique est quantifié
□ La quantité de mouvement est quantifiée
□ La force d’interaction proton-électron est quantifiée
□ Rien n’est quantifié

5/ Une transition électronique peut être observée :


□ Uniquement en absorption
□ Uniquement en émission
□ Aussi bien en absorption qu’en émission
□ Est toujours interdite

6/ Dans le modèle de Bohr, l’atome rayonne de l’énergie quand :


□ L’électron est fixe sur une orbite stationnaire
□ L’électron passe d’une orbite stationnaire à une autre orbite stationnaire
□ L’électron tourne sur une orbite circulaire
□ Le proton passe d’une orbite stationnaire à une autre orbite stationnaire

7/ On considère une transition électronique du niveau n=3 vers le niveau n=2, cette transition concerne :
□ Une absorption de rayonnement
□ Une émission de rayonnement
□ Nécessite l’aide d’une excitation extérieur
□ L’énergie qu’elle met en jeu est de l’ordre du KeV

8/ On considère une transition électronique entre la couche M et la couche L, cette transition nécessite une
énergie de :
□ 13.6 eV
□ 136 eV

40
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

□ 1.9 eV
□ 19 eV

9/ le nombre quantique magnétique orbital ml :


□ Correspond à la quantification en module du moment cinétique
□ Peut prendre toutes les valeurs entières strictement positives
□ Peut donner la forme d’une orbitale
□ Peut prendre toutes les valeurs comprises entre –l et +l

10/ le nombre quantique orbital l :


□ Correspond à la quantification dans une direction du moment cinétique
□ Peut donner la forme dans une direction de l’orbitale
□ Peut prendre toutes les valeurs entières comprises entre 0 et n-1
□ Peut prendre toutes les valeurs entières comprises entre –ml et +ml

11/ le rayon de la couche K :


□ S’appelle rayon de fermi
□ S’appelle rayon de Rutherford
□ S’appelle rayon de Bohr
□ A la valeur de 5,29 Ǻ.

12/ Dans le domaine visible entre 400 nm et 700 nm


□ Le violet correspond à 700 nm
□ Le rouge correspond à 400 nm
□ Le rouge est plus énergétique que le violet
□ Le violet est plus énergétique que le rouge

13/ le spectre de l’atome d’hydrogène est constitué de plusieurs séries :


□ La série de Balmer représente toutes les transitions partant ou arrivant au niveau n =1
□ La série de Balmer représente toutes les transitions partant ou arrivant au niveau n =3
□ La série de Balmer représente toutes les transitions partant ou arrivant au niveau n =2
□ La série de Balmer est dans l’ultra-violet

14/ La raie Lyman  correspond à :


□ La transition la moins énergétique de la série
□ La transition de plus courte longueur d’onde de la série
□ La transition de plus grand nombre d’onde de la série
□ La lumière visible

15/ L’opérateur impulsion agit par :


□ Dérivation de la fonction d’onde
□ Multiplication de la fonction d’onde
□ Division de la fonction d’onde
□ Intégration de la fonction d’onde.

16/ Les fonctions propres du carré du moment cinétique sont :


□ Les polynômes de Laguerre
□ Les harmoniques sphériques
□ Les fonctions radiales des hydrogénoïdes
□ N’importe quelle fonction périodique

17/ Un état électronique complet est défini par:

41
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

□ La donnée de n
□ La donnée de n et l
□ La donnée de n, l et s
□ La donnée de n, l, ml et ms

18/ Le spin de l’électron :


□ Agit dans l’espace géométrique
□ A la valeur 1/2
□ Peut prendre aussi bien les valeurs 1/2 et -1/2
□ Est lié à la rotation de l’électron autour du noyau

19/ Les orbitales’ s’ ont :


□ Une symétrie cylindrique
□ Une forme sphérique
□ S’annulent à l’origine
□ Ont un moment cinétique orbital qui vaut 1

20/ La probabilité de trouver l’électron dans une région de l’espace autour du noyau est :
□ Donnée par le carré des harmoniques sphériques
□ Donnée par le carrée de la fonction de spin.
□ Le carrée de l’orbitale atomique.
□ N’est pas du tout liée au carré de la fonction radiale

21/ La forme des orbitales atomiques :


□ Est donnée par la fonction de spin
□ Est donnée par la fonction radiale
□ Est donnée par les harmoniques sphériques
□ Est liée uniquement au nombre quantique principal

22/ Le nouvel apport du modèle quantique comparé à celui de Bohr réside dans :
□ La quantification de l’énergie
□ La quantification de la position
□ La quantification du moment cinétique
□ Le traitement de l’électron en tant qu’onde

23/ la fonction d’onde dans l’équation de Schrödinger est relative :


□ Au proton
□ Au noyau de charge +Ze
□ À l’électron
□ Aucune réponse n’est juste

24/ Combien d’états électroniques correspondent à une orbitale np :


□ Quatre
□ Deux
□ Un
□ Six
Bonne chance

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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

QCM2 de Physique Atomique

Nom-Prénom :

Section :PC3
Cocher la seule bonne réponse dans chaque question.
1/ la dégénérescence totale d’une orbitale d en tenant compte du spin est :
□5
□6
□ 10
□ 14

2/ On considère un hydrogénoïde pris dans son état fondamental, son énergie d’ionisation est-elle :
□ plus grande que celle de H
□ plus petite que celle de H
□ égale à celle à celle de H
□ 2 fois plus grande que celle de H

3/ Le mouvement électronique dans un hydrogénoïde est décrit par :


□ 2 électrons
□ 1 électron
□ Z électrons
□ un nombre d’électrons qui dépend de l’atome hydrogénoïde.

4/ Un spectre est le résultat de :


□ transitions électroniques
□ mouvement de l’électron sur une orbite stationnaire
□ transitions protoniques
□ rotation de l’électron autour de lui même

5/ Une orbitale atomique est complètement définie par :


□ 3 coordonnées de l’espace
□ 2 nombres quantiques
□ 1 nombre quantique
□ 4 nombres quantiques

6/ l’énergie du fondamental Li+ est :


□ égale à celle du fondamental H
□ 9 fois inférieure à celle du fondamental H
□ 3 fois supérieure à celle du fondamental H
□ 9 fois supérieure à celle du fondamental H

7/ Les origines de la perturbation spin-orbite sont :


□ classiques
□ relativistes
□ dues à une perturbation mécanique
□ dues à un réchauffement

8/ Les ordres de grandeur de la perturbation spin-orbite sont :


□ 10 eV
□ 13,6 eV
□ 100 eV
□ 10-4 eV

43
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

9/ la perturbation spin-orbite introduit une levée de dégénérescence sur le nombre quantique :


□ ml
□ ms
□j
□n

10/ Dans le cas d’un système à un seul électron et en considérant un couplage spin-orbite chaque niveau nl se
décompose au plus en un :
□ triplet
□ quadruplet
□ singulet
□ doublet

11/ la règle des intervalles de Landé concerne les écarts énergétiques en :


□ perturbation spin-orbite
□ absence de perturbation
□ perturbation due à un champ magnétique extérieur
□ perturbation due à un champ électrique extérieur

12/ l’effet Zeeman est observé en :


□ absence de toute perturbation
□ présence d’un champ magnétique extérieur fort
□ présence d’un champ magnétique extérieur faible
□ présence d’un champ électrique fort

Bonne chance

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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Série 1 : Modèle de Bohr


Exercice 1 : Du modèle classique au modèle de Bohr
Dans le modèle classique, l’atome d’hydrogène est formé par un électron de masse me chargé
–e qui fait un mouvement circulaire uniforme autour d’un noyau formé par un proton de
masse mp supposé fixe et de charge +e.
1/ Quelles sont les forces à considérer dans ce cas et sont elles de même ordre de grandeur ?
2 / En considérant la RFD, déterminer l’énergie du système, que pouvez vous conclure quand
à la stabilité du système.
3/ Dans le modèle de Bohr, le schéma d’un électron en mouvement circulaire uniforme autour
du noyau est adopté, sauf qu’en plus il y a quantification du moment cinétique orbital : L =
me v r = n ħ.
Où v est la vitesse de l’électron sur l’orbite circulaire de rayon r et n est un nombre entier
appartenant à N*.
a- Montrer que la position r est quantifiée dans le modèle de Bohr, déterminer r en
ε h2
0
fonction de n et de a0 = π m 2 et commenter.
ee
b- Montrer que la vitesse est aussi quantifiée, donner son expression et commenter.
me e4
c- Déterminer l’expression de l’énergie en fonction de n et de E0 = et commenter.
8ε20 h2
d- Calculer a0 (Ǻ) et E0 (eV) pour la première orbite de Bohr, quelle est la signification
physique de a0 et de(−E0 ).
Exercice 2 : Spectre de l’hydrogène et absorption/émission de la lumière spectrale
Dans cet exercice, nous considérons l’atome d’hydrogène dans le cadre de la théorie de Bohr.
1/ Rappeler les deux postulats de Bohr, quelles sont leurs conséquences?
2/ On s’intéresse aux cinq premiers niveaux de l’atome d’hydrogène :
a- Schématiser sur un diagramme énergétique ces niveaux et indiquer leurs énergies en
fonction de E0 et en eV.
b- L’atome d’hydrogène est maintenant à l’état fondamental, il absorbe une énergie de
10,2 eV, à quel niveau excité passe son électron?
3/ L’atome d’hydrogène est dans son état fondamental, il absorbe un photon de longueur
d’onde λ1 puis émet un photon de longueur d’onde λ2, sur quel niveau l’électron se trouve t-il
après cette émission ? λ1 = 97, 28 nm et λ2= 1879 nm.
4/ l’atome d’hydrogène est actuellement sur le niveau n=3
a-montrer sur un schéma les différentes possibilités d’émission à partir de ce niveau
b-remplir le tableau ci-dessous en calculant les différentes longueurs d’ondes relatives à ces
émissions, identifier à quelles séries appartiennent elles et quel domaine du spectre
électronique couvrent elle ?

Transition nm  Nom de la série Domaine spectral

Exercice 3 : absorption de la lumière


Un atome d’hydrogène, pris dans son état fondamental peut-il absorber un photon d’énergie
3,39 eV ? Un rayonnement électromagnétique de longueur d’onde  103 nm. Justifier.

Exercice 4: hydrogénoïdes
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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

On s’intéresse à l’hydrogénoide Li2+.


1/Donner la définition d’un hydrogénoide.
2/Comparer le spectre de l’atome d’hydrogène à celui de Li2+ en citant les ressemblances et
les différences et à quel niveau se situent elles : à grande ou à courte distance.
3- Répondre par vrai ou faux et justifier quand c’est possible:
a- Un hydrogénoïde est un atome à un seul électron.
b- Les rayons des orbites électroniques des hydrogénoïdes sont plus proches de son
noyau que ceux de l’hydrogène.
c- Les niveaux des hydrogénoïdes sont moins liés que ceux de l’hydrogène.
d- La série de Balmer est représentée par toutes les transitions qui partent ou arrivent au
niveau n =3.
e- Toutes les séries de Li2+sont situées dans la même région spectrale.
Exercice 5 : hydrogénoïde du béryllium et notions d’ionisation
Dans cet exercice on s’intéresse à l’hydrogénoide de l’atome de Béryllium Be (Z=4).
2/Quel est l’hydrogénoide de Be ?
3/ Schématiser sur un diagramme énergétique les 4 premiers niveaux de cet hydrogénoide, en
indiquant leurs énergies respectives en fonction de E0.
4/ a-Déterminer l’expression des longueurs d’onde limites de la série de Balmer de cet
hydrogénoide.
b-Calculer numériquement l’encadrement en longueur d’onde de cette série. A quel
domaine spectral appartient-elle ?
5/a- Définir l’énergie d’ionisation
b- Calculer l’énergie nécessaire à ioniser l’hydrogénoide de Be à partir de son niveau n=3.
c-Sans faire de calcul, dites si cette énergie est plu grande ou plus petite que celle nécessaire
à ioniser He+ à partir de son niveau n = 3 et pourquoi ?
d- Peut-on parler d’une énergie de deuxième ionisation pour l’hydrogénoide de Be et
pourquoi ?

Données : E0 = 13,6 eV, h = 6,626 10-34js et RH = 1,097373. 107m-1.

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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Série 2 : Traitement quantique des systèmes à un électron

Exercice 1 : états d’un atome à un électron


1/Rappeler quels sont les nombres quantiques définissant un atome à un seul électron. Quelle
est leur signification et comment leurs valeurs sont-elles liées ?
2/Les affirmations suivantes sont-elles vraies ou fausses ? Justifier ou commenter.
a) Si l = 1, l’électron est dans une orbitale d.
b) Si n = 2, ml peut être égal à -1.
c) Pour un électron d, ml peut avoir la valeur 3.
d) Pour un électron d, ms peut être égal à 2.
e) Si l = 2, la sous-couche correspondante peut recevoir au plus 10 électrons.
f) Le nombre n d’un électron d’une sous-couche f peut être égal à 3.
Exercice 2 : Les atomes hydrogénoïdes
1. Ecrire l’équation de Schrödinger pour un hydrogénoïde de charge Z. Expliquer ses
différents termes.
2. La résolution complète de l’équation de Schrödinger stipule que les orbitales possibles
des hydrogénoïdes sont complètement spécifiées par trois nombres quantiques n, l et
ml.
a. Quelles sont les orbitales possibles parmi les (n l ml) suivants? (1 0 -1), (2 1 0), (3 -
1 0), (3 2 -1), (3 2 2), (2, 0, 0) (4 1 1), (4 0 1), (4 5 -1), (5, 4, -1) et (4 3 2).
b. De quel(s) nombre(s) quantique(s) dépendent les niveaux d’énergie des
hydrogénoïdes. Classer les orbitales possibles par ordre croissant d’énergies.
c. Calculer la dégénérescence totale g (nl) de chacune des orbitales permises en
tenant compte du spin.
d. Calculer la dégénérescence gn de chaque niveau d’énergie cité dans la question
2b.
Exercice 3 : Etude de l’état 1s de l’atome d’hydrogène
1/ En vous servant des données des annexes, déterminer la fonction d’onde nl (r,, 𝜑) de
l’état 1s de l’atome d’hydrogène.
2/ Montrer que la fonction/ d’onde de l’état 1s de l’hydrogène est normalisée.
3/ Exprimer la densité volumique de probabilité de présence dP/dV=  (r,, 𝜑)=nlnl* (où
V est le volume de la sphère de rayon r qui représente l’atome) pour l’électron dans l’état 1s,
la représenter et en déduire la symétrie de l’orbitale 1s et sa forme.
4/a-Déterminer l’expression de la densité radiale de probabilité de présence de l’électron
dP/dr=D(r) dans l’état 1s et de sa dérivée.
b-Compléter le tableau ci-dessous et schématiser D(r) :

r 0 signe 𝑎0 signe ∞
𝑑 𝐷(𝑟)
𝑑𝑟
𝐷(𝑟)

c-A quoi correspond le rayon r’ pour lequel D(r) est maximale, calculer la valeur moyenne de
r dans l’état 1s et la comparer à r’, conclure.

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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

5/Quelle sera la probabilité de présence de l’électron de l’orbitale 1s de l’hydrogène entre a0/2


et 5a0.
6/Enoncer le théorème du viriel, calculer l’énergie potentielle de H dans l’état 1s, en déduire
l’énergie totale de cet état.
Exercice 4 : Etude de l’état 2pz de l’atome d’hydrogène
1/ En vous servant des données des annexes, déterminer la fonction d’onde nl (r,, 𝜑) de
l’état 2pz de l’atome d’hydrogène.
2/ Exprimer la densité de probabilité de présence  (r,, 𝜑) pour l’électron dans l’état 2pz.
3/a-Calculer la dérivée de  (r,, 𝜑) dans une direction donnée de l’espace, pour quelle valeur
elle s’annule ?
b-Compléter le tableau ci-dessous :

r 0 signe 2𝑎0 signe ∞


𝑑ρ (r, 0, 𝜑)
𝑑𝑟
 (r,, 𝜑)

4/ Représenter sur le même graphe  (r,, 𝜑) en fonction de r et pour différentes valeurs de 


(0, 30°, 45°, 60° et 90°) , commenter.
5/ Tracer alors les courbes d’isodensité électronique dans l’espace (r,) et en déduire les
surfaces d’isodensité.
6/Définir la surface nodale et tracer l’orbitale atomique 2pz.

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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Correction de la série 2/2014


Exercice 1 :
1/n : nombre quantique principal prenant toutes les valeurs entières différentes de zéro, ce
nombre est lié au positionnement de l’électron autour du noyau.
l nombre quantique azimutal ou orbital il représente le moment cinétique orbital quantifié lié à
la rotation de l’électron autour du noyau, il désigne la sous couche et donne la forme d’une
orbitale, il prend toutes les valeurs entières allant de 0 à n-1.
ml est le moment magnétique orbital, c’est la projection de l sur l’axe z, il définit l’orientation
d’une orbitale et il a des valeurs comprises entre –l et +l.
s nombre quantique de spin, c’est le moment cinétique de spin quantifié lié à la rotation de
l’électron autour de lui-même, et pour un électron sa valeur est 1/2.
ms est le moment magnétique de spin, c’est la projection de s sur l’axe z, il prend les valeurs
comprises entre –s et +s, et pour un électron ses valeurs sont -1/2 ,+1/2.
2/a- Si l = 1, l’électron est dans une orbitale d. fausse l’orbitale est p.
b- Si n = 2, ml peut être égal à -1, vrai mai uniquement quand l =1.
c- Pour un électron d, ml peut avoir la valeur 3. Fausse, l’électron d a un l = 2 d’où ml au plus
égal à d- Pour un électron d, ms peut être égal à 2. Non pour un système à un électron ms
prend uniquement des valeurs demi-entières -1/2 ou +1/2.
e- Si l = 2, la sous-couche correspondante peut recevoir au plus 10 électrons. Vrai car deux
électrons à spins d’orientation différentes par case ml , comme dans d il y a 5 cases donc 10
électrons au plus.

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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

e. Le nombre n d’un électron d’une sous-couche f peut être égal à 3. Non comme l va
jusqu’à n-1 donc l max pour n=3 est 2 la sous couche est donc d et pas f.
Exercice 2 :
ħ2 Ze2 ħ2 Ze2
1/(− 2m ∆ − ) 𝜑 = E 𝜑 avec H= T + V =− 2m ∆ −
e 4πε0 r e 4πε0 r
Le premier terme dans l’hamiltonien H représente l’énergie cinétique T de l’électron de
l’hydrogénoïde et le deuxième terme V représente l’énergie d’attraction électron noyau de
charge +Ze.
2/(n, l, ml ) sont les nombres quantiques qui spécifient les orbitales des hydrogénoïdes.
a- les orbitales (2 1 0)/2p , (3 2 -1)/3d, (3 2 2)/3d, (2 0 0)/2s, (4 1 1)/4p, (5 4 -1)/5g et (4
3 2) /4f sont possibles.

b- les énergies des hydrogénoïdes dépendent uniquement du nombre quantique principal


n, ses énergies augmentent avec l’augmentation de n et seront classées comme suit :
E(2s) = E(2p) < E (3d) < E(4p)=E(4f) <E(5g)
c- g(nl) = 2 (2l+1), g(2s) = 2états, g(2p) = g(4p) = 6états, g(3d) = 10états, , g(4f) =
14états, g(5g) = 18états.
d- g n = 2n2, g n=2 =8 états, g n=3 =18 états, g n=4 =32 états, g n=5 =50 états.

Exercice 3 :
1/ pour l’état 1s de l’atome d’hydrogène (Z=1),
1 𝑟
1 −
n =1, l=0 et ml = 0donc 10 (r,, 𝜑) =1s (r,, 𝜑) = ( 𝜋𝑎3 )2 𝑒 𝑎0
0
2/ la fonction d’onde de l’état 1s de H e st normalisée si la probabilité de trouver l’électron
dans la sphère de rayon infini est égale à 1
 𝜋 2𝜋
∫0 ∫0 ∫0 1s 1s

r 2 sin dr d d =P =1

Or l’intégrale  partie sur la partie angulaire donne 4 et la partie radiale sans la constante
donne a03/4 ce qui fait au total :
1 𝑎03
P = 𝜋𝑎3 4𝜋 = 1 donc la fonction est bien normalisée
0 4
2𝑟
1 −
3/  (r,, 𝜑) =1s (r,, 𝜑) 1s (r,, 𝜑)= 1s (r,, 𝜑) = 𝑒 𝑎0
𝜋𝑎03

(
La probabilité de présence ne dépend que de r, elle est constante pour r = cte ce qui implique
que l’orbitale 1s est à symétrie sphérique et sa forme sera alors une sphère centrée sur le
noyau de l’atome.
2𝑟 2𝑟 2𝑟 2𝑟
4 𝑟2 − 𝑑 𝐷(𝑟) 8𝑟 − 8 𝑟2 − 8𝑟 − 𝑟
4/a-D( r) = r2 R21s ( r) = 𝑎03
𝑒 𝑎0 , 𝑑𝑟
= 𝑎03
𝑒 𝑎0 − 𝑎04
𝑒 𝑎0 = 𝑎03
𝑒 𝑎0 (1 − 𝑎 )
0
b-
r 0 signe 𝑎0 signe ∞
𝑑 𝐷(𝑟) 0 + 0 - 0
𝑑𝑟

50
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

4
𝐷(𝑟) 0 + 𝑒 −2 + 0
𝑎0

c- < r >1s = < 1s /r / 1s> = (3/2) a0 > r’ = a0 car la probabilité de présence de l’électron est
plus importante à l’extérieur de l’orbite de Bohr.
5/ En intégrant la probabilité P ou la densité de probabilité radiale D (r ) entre les deux rayons
particuliers on obtient la probabilité totale dans cette région :

2𝑟
1 5𝑎0 −
P = 4𝜋𝑎3 ∫𝑎0 𝑟 2𝑒 𝑎0 𝑑𝑟
0 2
Pour résoudre cette intégrale il est nécessaire de faire deux intégrations par parties pour
réduire le rang du polynôme r2, le résultat final est donc : P = 5/2 e-1 – 61 e-10 = 0,917 = 91,7%
6/ théorème du viriel : Dans un système en équilibre thermodynamique, l’énergie cinétique T
est égale l’opposée de la moitié de l’énergie potentielle V : 2T + V = 0.
Pour l’énergie potentielle il suffit de calculer la valeur moyenne de 1/r dans l’état 1s et ainsi
2𝑟
4π ∞ −
on obtient : <1/r>1s = <1s/ (1/r) /1s> = ∫ 𝑟𝑒
𝜋𝑎3 0
𝑎0 𝑑𝑟 = 1/a0
0
L’énergie potentielle de cet état est : V = -e2/4𝜀 0 a0 et T= -V/2 et E = T +V =V/2 le système
est un système lié E<0
Exercice 4 :
1 𝑟
1 1 −
1/ Pour l’état 2pz : n =2, 1=1, ml = 0 donc 21 (r,, 𝜑) =2pz (r,, 𝜑) = 4 ( 2𝜋𝑎5 )2 𝑒 2𝑎0 𝑐𝑜sθ
0
𝑟
𝑟2 −
2/  (r,, 𝜑) ==2pz (r,, 𝜑) 2pz (r,, 𝜑)= 2pz (r,, 𝜑)= 𝑒 𝑎0 𝑐𝑜s2 θ
32𝜋𝑎5 0
𝑟
𝑟2 −
3/a- Pour la direction θ = 0 nous avons :  (r,, 𝜑)= 𝑒 𝑎0
32𝜋𝑎05
𝑟
𝑑ρ (r,0,𝜑) 𝑟 − 𝑟
Sa dérivée est donc : = 𝑒 𝑎0 (2 − )
𝑑𝑟 32𝜋𝑎05 𝑎0
b-
r 0 signe 2𝑎0 signe ∞
𝑑ρ (r, 0, 𝜑) 0 + 0 - 0
𝑑𝑟
 (r,, 𝜑) 0
𝑒 (−2)
0
8𝜋𝑎03
Nous pouvons conclure que l’électron à la plus grande chance de se retrouver dans l’état 2pz
à une distance 2a0 du noyau.
4/

51
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

A droite la courbe pour elle a un maximum à r = 2a0, toutes les autres courbes se
déduisent de celle-ci en multipliant par la quantité 𝑐𝑜s2 θ et donc elles sont plus atténuées que
celle pour cependant elles gardent toujours leurs maximum à à r = 2a0, nous
remarquons également que pour la densité électronique est nulle quelque soit r ce qui
indique la présence d’un plan nodal (xoy).
5/ Pour tracer ces courbes d’isodensité électronique dans l’espace (r,), on commence par se
placer à  = constante telle que 1 dans la figure ci-dessus et de reporter pour chaque valeur
de les r correspondants exemple :

On place la direction et sur cette direction on reporte les deux valeurs de r la petite valeur et
la grande sachant que la plan nodal est celui relatif à la direction la courbe la
courbe sera sous forme de deux lobes symétriques par rapport au plan nodal et on change la
valeur 1 et on retrace le graphe (r, ) et ainsi de suite.
6/La surface nodale est le plan (xoy) et la forme de l’orbitale atomique 2pz est comme indiqué
sur la courbe d’isodensité c’est une orbitale à symétrie de révolution autour de l’axe z.

Série complémentaire de physique atomique (PC3 2010)

1/Calculer l'énergie à fournir pour ioniser à partir de leur état fondamental les ions He+ ; Li2+
et Be3+.
2/ Calculer les longueurs d'onde des raies limites de la série de Balmer pour He+ ? Pouvez
vous observer à l’œil nu cette série ? On donne : 1eV = 1.6 .10-19 J, h = 6.62 .10-34 Js, c = 3 .
108 m/s et E0 = - 13.54 eV. ?
3/ On envoie une radiation monochromatique de longueur d’onde =23,7nm sur un
hydrogénoïde de telle façon que l’électron atteigne le niveau n=5.
a- Définir cet hydrogénoïde.
b- Retrouver des relations simples permettant de calculer l’énergie, le rayon de l’orbite et la
vitesse de l’électron sur un niveau n de l’hydrogénoïde en question, en partant de la théorie de
Bohr. Calculer ces grandeurs pour le niveau n=5.
c- Si on considère différent hydrogénoïdes: He +, Li 2+ et Ne 9+
Quel est l’effet du noyau de ces hydrogénoïdes sur la vitesse de l’électron prise à l’état
fondamental ? Justifier en complétant le tableau suivant.

52
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Hydrogénoïde Nombre délectrons Charge du noyau Vitesse de l’électron


dans l’état
fondamental
He +
Li 2+
Ne 9+
On donne RH =1,09677.107m-1

4/ On se place dans le cas d’un atome à plusieurs électrons.


a/ Donner la définition d’une configuration électronique.
b/ De quels nombres quantiques dépendent les niveaux d’énergie des atomes à plusieurs
électrons ?
c/ Parmi les sous niveaux possibles, classer par ordre croissant de leurs énergies les électrons
d'un même atome définis par les valeurs suivantes de leurs nombres quantiques. Aux cas
notés (1, 2, 3, 4, …) cités ci-dessous correspondent respectivement les énergies notées (E1,
E2, E3, E4, …).
1- n = 3 ; l = 1 ; ml = 0 ; ms = +1/2 ; 2 - n = 4 ; l = 3 ; ml = 1 ; ms = -1/2
3 - n = 3 ; l = 1 ; ml = 0 ; ms = -1/2 ; 4 - n = 3 ; l = 0 ; ml = 0 ; ms = +1/2
5- n = 3 ; l = 1 ; ml = -1 ; ms = +1/2 ; 6 - n = 3 ; l = 2 ; ml = 1 ; ms = +1/2
7 - n = 3 ; l = 2 ; ml = 1 ; ms = -1/2 ; 8 - n = 3 ; l = 2 ; ml = -2 ; ms = +1/2
9 - n = 3 ; l = 1 ; ml = 2; ms = +1/2 ; 10- n = 2 ; l = 1 ; ml = -1 ; ms = +1/2

5/ a-Représenter en utilisant les cases quantiques les états électroniques possibles


correspondant à Smax et/ ou à Lmax pour l’azote N (Z = 7), le carbone C (Z = 6) et l’oxygène
O (Z = 8).
b- En vous servant de la règle de Hund déterminer le terme RS du fondamental de N, C et O
ainsi que son niveau d’énergie.

Devoir de physique atomique (Avril 2010, Section PC3)

1/ Enoncer les deux postulats de Bohr.

2/ Donner en quelques mots la définition d’un spectre.

3/ On considère la couche n = 3, par combien de sous couches est elle formée ? Lesquelles ?

4/ a-Choisir parmi les états à un électron (n l ml ms) suivants, ceux qui sont possibles :
(1 0 0 0), (2 2 1 3/2), (3 -1 0 1/2), (3 2 -1 -1/2), (0 0 0 1/2), (4 1 1 1/2), (4 0 1-1/2) et
(2 1-1+1/2).
b-Représenter les seuls états possibles par des cases quantiques en indiquant le nom de la sous couche nl
correspondante.
c- Calculer la dégénérescence totale (en tenant compte du spin de l’électron) de chacune des sous couche
considérée.

Remarque : Répondre aux questions 5-9 en écrivant juste les lettres correspondantes aux propositions exactes
(a, b, …).

5/Déterminer la/les proposition(s) exacte(s) parmi les suivantes :

53
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

a-toute transition électronique est accompagnée d’un rayonnement / b-tout rayonnement est observable à l’œil nu
/ c-une courte longueur d’onde implique un grand écart énergétique / d-un grand nombre d’onde est relatif à une
grande longueur d’onde / e-l’ultraviolet est plus énergétique que l’infrarouge / d-le visible s’étend de 0.4 nm à
0.7 nm.

6/Déterminer la seule proposition exacte : le visible est

a- une différence d’énergie entre deux niveaux / b- un domaine spectral / c- une longueur d’onde.

7/Déterminer la proposition exacte : une orbitale atomique est

a- un nombre quantique / b- un modèle atomique / c- une fonction d’onde solution de l’équation de


Schrödinger.

8/Déterminer la seule proposition exacte : le noyau d’un ion hydrogénoïde comporte :

a- un proton / b-deux protons ou plus et des neutrons /c- un proton et un neutron ou plus.

9/Déterminer les propositions exactes en donnant la justification physique :

a- les rayons des hydrogénoïdes sont plus grands que ceux de l’hydrogène /b- les rayons des
hydrogénoïdes sont plus petits que ceux de l’hydrogène / c- les niveaux d’énergie des hydrogénoïdes
sont plus bas que ceux de l’hydrogène /d- les niveaux d’énergie des hydrogénoïdes sont plus élevés que
ceux de l’hydrogène /e- les niveaux d’énergie des hydrogénoïdes sont identiques à ceux de l’hydrogène.

10/On rappelle que les niveaux d’énergie des hydrogénoïdes sont donnés par :

Z 2 E0
En = −
n2
a- Calculer les quatre niveaux d’énergie les plus bas de He+ et reportez les sur un schéma en précisant dessus les
nombres quantiques n et l.
b- L’énergie d’ionisation de He+ doit elle être plus grande ou moins grande que celle de H. Pourquoi ?
c-Calculer le potentiel d’ionisation de He+ (on suppose que l’électron se trouve à l’état fondamental).
On donne E0 = 13.6 eV.
11/ Le spectre de l’atome d’hydrogène est constitué de plusieurs séries (Lyman, Balmer, Paschen, ..), établir, en
fonction de n et de RH, l’expression générale des deux longueurs d’onde limites de chaque série 𝜆ℓ1 et 𝜆ℓ2
correspondant respectivement au passage de l’électron du niveau n au niveau n’ = et du niveau n au niveau n’
= n+1.
On rappelle que RH = E0 / hc.
Bonne chance
Examen de Physique Atomique (PC3/Juin 2010)
Exercice 1 :
1/On envoie une radiation monochromatique de longueur d’onde =23,7nm sur un hydrogénoïde de telle façon
que son électron passe du niveau fondamental au niveau n=5. Définir l’hydrogénoïde en question.
2/ On considère les trois hydrogénoïdes : He +, Li 2+ et Ne 9+
a- Retrouver, en utilisant la théorie de Bohr et la relation fondamentale de la dynamique pour un électron
en mouvement circulaire uniforme autour d’un noyau de charge +Ze, l’expression des rayons quantifiés
rn des hydrogénoïdes en fonction du nombre quantique principal n, du nombre de charge Z et du rayon
ε0 h2
de la première orbite de Bohr a 0 = .
π me e2
b- Remplir le tableau ci-dessous et donner les rn (n = 1, 2 et 3) en fonction de a0 pour les hydrogénoïdes He
+
, Li 2+ et Ne 9+.
Hydrogénoïde Nombre délectrons Charge du noyau r1 r2 r3
He +
Li 2+
Ne 9+
c- Commenter l’effet de l’augmentation de n et l’effet l’augmentation de la charge du noyau sur les rayons
des trois orbites (n =1, 2 et 3). Pouvez –vous expliquer à partir de ces commentaires à quoi est lié le
nombre quantique principal n et sur quel type d’interaction agit le nombre de charge Z.

54
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

3/ On s’intéresse à Ne9+, calculer l’énergie nécessaire à l’ionisation de cet hydrogénoïde sachant que son électron
se trouve sur le niveau n = 10. Comparer cette énergie à celle nécessaire à l’ionisation de l’hydrogène dans l’état
fondamental. Que pouvez- vous conclure quand à la stabilité de Ne9+ comparée à celle de l’hydrogène ?
On donne RH =1,09677.107m-1 et 𝐸0 = −13.6 𝑒𝑉
Exercice 2 :
On se place dans le cas d’un atome à plusieurs électrons.
1/
a- Donner la définition d’une configuration électronique.
b-Enoncer la règle de Madelung.
c-Donner les configurations électroniques fondamentales de 6C, 17Cl et 26Fe.
2/ On s’intéresse à la configuration électronique fondamentale de 6C : 2p2 (notée C0) et à sa première
configuration électronique excitée 2p3s (notée C1)
a- Déterminer, en couplage RS, les termes spectraux relatifs aux configurations électroniques C 0 et C1.
b- Calculer la dégénérescence totale des configurations C0 et C1 à partir des termes spectraux.
c- Déterminer, en couplage RS, les niveaux d’énergie des configurations électroniques C0 et C1.
d- Calculer la dégénérescence totale des configurations C0 et C1 à partir des niveaux d’énergie.
3/ a-Enoncer la règle de Hund.
b-Déterminer le niveau d’énergie fondamental, en couplage RS, correspondant à la configuration électronique
C0. Le représenter avec l’une des cases quantiques possibles.
Exercice 3 :
On s’intéresse à la transition 2s1/2  3p3/2 relative à un atome à un seul électron, en présence d’un champ
magnétique extérieur faible Bz selon la direction z.
1/ Qu’observera t-on une raie ou plusieurs raies quand l’atome est plongé dans le champ magnétique extérieur
Bz? Expliquer brièvement.
2/ Déterminer, en utilisant le modèle vectoriel et dans le cadre d’un couplage RS, l’expression du facteur de
Landé 𝑔𝑙𝑠𝑗 .
3/ Calculer, en couplage RS, les facteurs de Landé : g(2s1/2 ) et g( 3p3/2).
4/ En combien de sous niveaux Zeeman se décompose le niveau 2s1/2 et le niveau 3p3/2, spécifier cette levée de
dégénérescence par le(s) nombre(s) quantique(s) approprié(s).
5/ Donner en fonction de 𝜇𝐵 et Bz l’expression de l’énergie pour chaque sous niveau Zeeman observé en
remplissant le tableau suivant :
j Dégénérescence mj Ez

Bonne chance

Correction de l’examen de physique atomique (PC3/Juin 2010)

Exercice 1 :
ℎ𝑐 1 24
1/ ∆𝐸 = = −𝑍 2 𝐸0 ( − 1) = 𝑍 2 𝐸0
𝜆 25 25
1 24 2 2 25 25
= 𝑍 𝑅𝐻 d’où 𝑍 = = =4
𝜆 25 24 𝜆𝑅𝐻 24( 23,7 10−9 )1,09677.107
Donc Z =2 d’où l’hydrogénoïde en question est l’hélium.
2/ a- En écrivant le premier postulat de Bohr pour la quantification du moment cinétique :
mevrn = nħ
Sachant que la seule force qui intervient dans la relation fondamentale de la dynamique est la force
électrostatique d’attraction entre un noyau de charge +Ze avec l’électron de l’hydrogénoïde de charge –e qui
tourne sur une orbite circulaire avec un mouvement circulaire uniforme : la RFD donne alors :
Fe = Ze2/4ε0 rn2 = mev2/rn
Combinée avec le postulat de Bohr nous obtenons l’expression de r n :
Ze2 v2 n2 ħ2
Fe = − = −m e = −
4πε0 rn 2 rn me rn3
Doù

55
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

4πε0 n2 ħ2
rn =
Ze2 me
ε0 h 2
a0 =
π me e2
Donc :
n2 a 0
rn =
Z
b-
Hydrogénoïde Nombre d’électrons Charge du noyau r1 r2 r3
He + 1 +2e 𝑎0 2𝑎0 9𝑎0
2 2
Li 2+ 1 +3e 𝑎0 4𝑎0 3𝑎0
3 3
Ne 9+ 1 +10e 𝑎0 2𝑎0 9𝑎0
10 5 10

c-En regardant les rayons pour le même hydrogénoïde sur une ligne du tableau on a l’effet de l’augmentation du
nombre quantique principal n et rn augmente avec n, ce nombre quantique est en effet lié au positionnement de
l’électron autour du noyau.
*En regardant les rayons pour les différents hydrogénoïdes à n fixe sur une colonne du tableau, nous remarquons
que rn diminue avec l’augmentation de Z, ce qui implique que les orbites électroniques s’approchent de plus en
plus du noyau vu l’augmentation de l’attraction électrostatique noyau électron.
3/ Ne9+  Ne 10+ + é
100𝐸0
E = E (Ne 10+) – E(Ne9+) = – E(Ne9+ ) = = 𝐸0 = 13.6 𝑒𝑉
100
L’énergie nécessaire à l’ionisation du Néon de l’état n=10 est égale à celle de l’ionisation de l’hydrogène à partir
de l’état n = 1, nous pouvons conclure alors que le néon est beaucoup plus stable et plus lié que l’hydrogène dû à
l’attraction de l’électron par une charge positive 10 fois supérieure à celle de l’hydrogène.
Exercice 2 :
1/ a- une configuration électronique est l’ensemble des couches et sous couches remplies par les N électrons du
système atomique.
b- les niveaux d’énergie des systèmes à plusieurs électrons E nl augmentent avec (n +l) et à (n+l) constant ils
augmentent avec n.
c- 6C : 1s2 2s2 2p2
2 2 6 2 5
17Cl : 1s 2s 2p 3s 3p
2 2 6 2 6 2 6
26Fe : 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d
2
2/ C0 : 2p et C1 : 2p3s
a-
*Dans le cas de C0, nous avons deux électrons p équivalents donc pour respecter le principe de Pauli on ne
gardera que les termes tels que (L + S) pair.
L = 0, 1, 2 donc S, P et D
Et S = 0,1 donc 1S, 1P et 1D et 3S, 3P et 3D
Les termes spectraux de p2 sont : 1S, 1D et 3P
*Dans le cas de C1, les deux électrons ne sont pas équivalents car il différent par n et l donc on prend tous les
termes : 1P et 3P
b- A partir des termes spectraux la dégénérescence est :
g = ∑(2 𝑆 + 1)(2𝐿 + 1)
Pour C0 : g = 1 + 1(2x2 +1) + 3(2x1 +1) = 15 états
Pour C1 : g = 1(2x1 +1) + 3(2x1 +1) = 12 états
c-Les niveaux d’énergie de C0 sont : 1S0, 1D2 et 3P0,1,2 ceux de C1 sont : 1P1 et 3P 0,1,2
d-La dégénérescence totale à partir des niveaux d’énergie est donnée par :
g = ∑(2𝐽 + 1)

56
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Pour C0 : g = 2(2x0 +1) + (2x1 +1) + 2(2x2 +1) = 15 états


Pour C1 : g = (2x0 +1) + 2(2x1 +1) + (2x2 +1) = 12 états
3/ a-Le niveau d’énergie le plus bas correspond à Smax, s’il existe plusieurs il faut choisir parmi eux celui
correspondant à Lmax. Si la configuration est moins qu’à moitié remplie c’est celui ayant Jmin si elle est plus
qu’à moitié remplie c’est Jmax.
b-Ici on a un seul Smax donc c’est 3P et comme la configuration p2 est moins qu’à moitié remplie c’est le Jmin
donc le niveau fondamental est : 3P0.
Une des cases quantiques qui peut lui correspondre est :
Exercice 3 :
1/Dans un champ magnétique extérieur faible, il y aura une levée de dégénérescence et chaque niveau J va se
décomposer en (2J+1) sous niveaux ce qui fait qu’en présence du champ magnétique faible on a l’effet Zeeman
et la raie observée en absence du champ magnétique va se décomposer en plusieurs raies en présence de B z.
3 𝑠(𝑠+1)−𝑙(𝑙+1)
2/ Démonstration dans le cours : 𝑔𝑙𝑠𝑗 = +
2 2 𝑗(𝑗+1)
3/ g(s1/2) = 2 et g(p3/2) = 4/3
4/Le niveau 2s1/2 va se décomposer en 2 sous niveaux (mj = -1/2, +1/2) Zeeman et 3p3/2 va se décomposer en 4
sous niveaux Zeeman (mj =-3/2, -1/2, +1/2, 3/2).
5/ l’expression de l’énergie Zeeman est :
Ez = 𝜇𝐵 𝐵𝑧 𝑔𝑙𝑠𝑗 𝑚𝑗
j Dégénérescence mj Ez
-1/2 −𝜇𝐵 Bz
1/2 2 +1/2 +𝜇𝐵 𝐵𝑧

-3/2 −2 𝜇𝐵 Bz
-1/2 2
3/2 4 − 𝜇𝐵 Bz
3
2
𝜇 B
+1/2 3 𝐵 z
+3/2 +2 𝜇𝐵 Bz

57
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Examen de Physique Atomique (PC3/Juin 2010)

Exercice 1 :
1) Donner un encadrement en longueur d’onde pour la série de Balmer de l’hydrogène en fonction de RH . A
quel domaine du spectre électromagnétique appartient cette série.
On donne RH  109677.58 cm1 .
Z 2 E0
2) Sachant que l’énergie d’un hydrogénoïde est égale à - avec E0  13.6 ev .
n2
a) L’attraction noyau-électron influence-t-elle plus les niveaux d’énergie à grande ou à courte distance.
Expliquer physiquement les différences et les ressemblances entre les diagrammes énergétiques de H et de He+.
b) Déterminer l’expression de la constante de Rydberg pour un hydrogénoïde en fonction de Z et de RH .
3) a) Trouver une relation entre m et p permettant aux longueurs d’onde de l’ion He+, associées aux transitions
électroniques du niveau n=4 vers les niveaux m ( 5  m  10 ), de coïncider avec les longueurs d’onde de
l’atome d’hydrogène associées aux transitions électroniques allant du niveau n  2 vers les niveaux p ( p  3 ).
b) Remplir le tableau ci-dessous en précisant les transitions impliquées dans le cas de H et de He + et donner
l’expression des longueurs d’onde en fonction de RH .
Transition pour H Transition pour He+ 
n2 p n4m

Exercice 2 :
On s’intéresse à la raie de résonance 1s  2 p de l’hydrogène de longueur d’onde   121.6 nm .
I) On se propose de corriger l’Hamiltonien H 0 (non relativiste) de l’atome d’hydrogène par un terme du
couplage spin-orbite (dû aux effets relativistes) WSO :
WSO   (r )l.s
La valeur moyenne de l’opérateur  (r ) dans la base couplée n, l , s, j , m j vaut Anl .
1) Donner une signification physique du terme WSO .
2) Donner l’expression de WSO en fonction de j2, l2, s2 et Anl . En déduire l’énergie associée au terme WSO
dans la base couplée.
3) Montrer que chaque niveau d’énergie nl ( l  0 ), se décompose en deux sous niveaux de structure fine.
Spécifier cette levée de dégénérescence par le(s) nombre(s) quantique(s) approprié(s).
4) Donner la différence d’énergie entre les niveaux de structure fine 2 p 1 et 2p 3 .
2 2
5) La raie Lyman-  de longueur d’onde   121.6 nm se scinde en deux composantes, sous l’effet de
4
l’interaction spin-orbite, dont la séparation est de 5,3 10 nm.
a) Montrer que la constante de couplage spin-orbite, du niveau 2p de l’atome d’hydrogène, s’écrit sous la
forme suivante :

A2 p 2
 2hc .
312
1 et 2 sont respectivement les longueurs d’ondes relatives aux transitions 1s 1  2 p1 et 1s 1  2 p 3 .
2 2 2 2
1 2
b) Calculer en cm la valeur de A2 p .
II) On applique à ce système atomique, un champ magnétique ( Bz selon la direction z ) uniforme et faible.
1) Expliquer brièvement l’hypothèse du champ faible.
2) Donner l’expression de l’Hamiltonien Zeeman Wz, ainsi que celle du facteur de Landé en couplage LS.
3) Calculer les facteurs de Landé relatifs à s1/2 et à p1/2.
4) Donner en fonction de B et Bz , l’énergie Zeeman de chaque sous niveau.

58
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

j mj Wz

5) Trouver une condition numérique concernant la valeur de Bz (en Tesla) afin qu’elle soit compatible avec
l’hypothèse du champ faible.
On donne B  0.467cm T
1 1

Exercice 3 :
1) On considère la configuration nd2.
a) Calculer sa dégénérescence.
b) Déterminer, en couplage LS, ses termes spectraux.
c) Préciser la multiplicité de chaque terme.
d) Déterminer, en couplage LS, ses niveaux d’énergie.
2) On considère la configuration npn’d.
a) Calculer sa dégénérescence.
b) Déterminer, en couplage LS, ses termes spectraux.
c) Préciser la multiplicité de chaque terme.
d) Déterminer, en couplage LS, ses niveaux d’énergie.

Bon Courage

59
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Correction de l’examen de Physique Atomique (PC3/Juin 2010)


Exercice 1 :
4 36
1) Série de Balmer : départ ou arrivée de n=2 vers m=3,4,…… ; 
RH 5RH
Calcul des longueurs d’onde limites :
*Passage de l’infini à n=2 :
1  1 1  RH n2
= RH   2 
= =>   =365 nm
1
1
n m  n
2 2
RH
*Passage de m=3 à n=2 :
1  1 1  1  m2 n2 
= RH   2 
=>  =   =656.5 nm
2 RH  m 2  n 2 
2
n m 
2

Cette série est dans le visible.


Z 2 E0
2) Sachant que l’énergie d’un hydrogénoïde est égale à - avec E0  13,6 ev .
n2
a)
*L’attraction noyau-électron influence plus les niveaux d’énergie à courte distance.
En effet, l’augmentation de l’attraction électrostatique noyau électron, les orbites électroniques s’approchent
de plus en plus du noyau. Donc pour les petites valeurs de n, les états de He+ sont plus liés que ceux de H.
*Par contre pour les n grands càd lorsque les orbites électroniques s’éloignent du noyau, les niveaux
d’énergie vont se resserrer de plus en plus car l’attraction électrostatique est faible pour He+ et H.
Conclusion :
- Les niveaux d’énergie de He+ sont plus bas que ceux de H.
- Pour les n grands (états de Rydberg), on a une ressemblance entre les spectres de H et de He +.
 1 1  Z E0  1 1   1 1 
2
1
b) = RHe   2 
=   2  = Z 2 RH  2  2  avec n  m
  n m  hc  n m 
2 2
n m 
2
Soit RHe = Z RH ; RHe est la constante de Rydberg pour He + et RH est la constante de Rydberg pour H.

3) a) Pour He , on a Z=2. Par suite, les longueurs d’onde de l’ion He+, qui correspondent aux transitions
+

électroniques partant du niveau n=4 vers les niveaux m, vérifient la relation :


1 1 1  1 4 
 2  = RH   2  avec m varie de 5 jusqu’à 10.
= 4 RH 
  16 m  4 m 
1 1 1 
Les longueurs d’ondes de la série de balmer vérifient : = RH   2 
 4 p 
Les longueurs d’ondes coïncident si m est un entier pair (m=2p) => m=6,8,10.

b)

Transition pour H Transition pour He+ 


n  23 n46 1  36 
1 =  
RH  5 
n24 n  4 8 1  16 
2 =  
RH  3 
n  25 n  4  10 1  25 
3 =  
RH  6 
Exercice 2 :

60
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

1) WSO représente l’interaction spin-orbite résultat de l’interaction entre le moment magnétique de spin de
l’électron en mouvement dans le potentiel central du noyau avec le champ magnétique « vu » par l’électron et
crée par le noyau.
2)
3) L’expression donnant l’énergie associée au terme WSO .
 (r ) 2 2 2
WSO   (r )l.s =  j  l  s 
2 
2
=> E (nlj )  WSO  Anl  j  j  1  l  l  1  s  s  1)  
nlsjm j
2 

4) j  l  s; j est le moment cinétique total.


Les valeurs de J vérifient :
ls  j  ls
 1
 j l
1  2
l’atome d’hydrogène est un atome à un seul électron => s  . Donc j peut prendre 2 valeurs 
2 j l1

 2
Conclusion : chaque niveau de nombres quantiques n et l ( l  0 ), se décompose en deux sous niveaux de
structure fine. Cette levée de dégénérescence est spécifiée par le nombre quantique j (moment cinétique total
de l’électron).

5) La différence d’énergie :
 2

 E (2 p 3 )  E (2 p)  A2 p
 2 => E(2p )  E (2 p )  3 A 2 .
 2
3 1 2p
 E (2 p 1 )  E (2 p)  A2 p 2 2 2 2

 2

3  1 1 
6) a) On a : E(2 p 3 )  E (2 p 1 )  A2 p 2  hc     hc .
2 2 2 
 2 1   
1 2


D’où A2 p
2
 2hc .
312
2
b) La valeur de A2 p
2
en cm-1 est : A2 p
2
 . A. N. : A2 p 2
 0.239cm1.
312
II)
1) L’hypothèse du champ faible reste valide tant que l’écart entre niveaux Zeeman reste faible comparé à
l’écart entre niveaux fins.
2) Hamiltonien Zeeman de l’atome : H Z   B g B. j où B est le magnéton de Bohr.
Le facteur de Landé est :
3 s ( s  1)  l (l  1)
g 
2 2 j ( j  1)
2
3) g (1s 1 )  2 et g (2 p1 ) 
2 2 3

61
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

4)
j mj Wz
1 1   B Bz

2 2
1  B Bz
2
1 1 1
   B Bz
2 2 3
1 1
 B Bz
2 3
5) Dans l’hypothèse du champ faible l’opérateur interaction spin orbite est plus fort que l’opérateur
introduisant la perturbation due au champ magnétique.
3
A ħ2 > μB Bz
2 2p
3 A2p ħ2
Bz < = 0.767 T
2 μB
Exercice 3 :
1) On considère la configuration nd2.
L’atome possède des électrons équivalents, c'est-à-dire appartenant à la même sous-couche et ayant les
mêmes nombres quantiques n et l.
a) La dégénérescence représente le nombre d’états différents correspondants aux 2 électrons.
g  C102  45 états.
2 S 1
b) Les termes spectraux sont : L avec l1  l2  L  l1  l2 et s1  s2  S  s1  s2 .
On trouve S=0,1 et L=0,1,2,3,4. Comme les électrons sont équivalents, on tient compte que des termes tels
que L+S=pairs.
1
S , 1D, 1G, 3P et 3F .
c) Multiplicité de chaque terme :
1
S , 1D et 1G . (des singulets)
3
P et 3 F . (des triplets)
d) Les niveaux d’énergies sont : 2 S 1
LJ avec L  S  J  L  S .
1
S0 , 1D2 et 1G4 .
3
P0,1,2 et 3 F2,3,4 .
2) On considère la configuration npn’d.
L’atome possède des électrons non équivalents, c'est-à-dire qui diffèrent déjà par un nombre quantique soit n
soit l (dans ce cas c’est les deux)
a) La dégénérescence totale s’obtiendra en faisant le produit de la dégénérescence liée aux électrons de chaque
sous-couche.
gTotale  g1  g 2  C61  C10
1
 60 états.
b) Les termes spectraux : (6 termes)
1
On trouve S=0,1 et L=1, 2, 3. Soit P, 1D, 1F , 3P, 3D et 3F.

c) La Multiplicité de chaque terme est indiquée par (2S+1) :


1
P, 1D et 1F . (singulets).
3
P, 3D et 3F. (triplets)
d) Les niveaux d’énergies : (12 niveaux)
1
P1 , 1D2 , 1F3 , 3P0,1,2 , 3D1,2,3 et 3F2,3,4 .

62
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Examen de Physique Atomique (PC3/ Juin 2011)


Exercice 1 :

3. Définir un hydrogénoïde et écrire l’équation de Schrödinger relative à son mouvement. Expliquer les
différents termes de cette équation.
4. La résolution complète de l’équation de Schrödinger stipule que les orbitales possibles des
hydrogénoïdes sont complètement spécifiées par trois nombres quantiques n, l et ml.
f. Quelle est la signification de ces différents nombres quantiques et quels sont leurs domaines de
variation.
g. Lesquels parmi les ensembles (n l ml) suivants, ceux qui peuvent caractériser une orbitale possible?
(1 0 -1), (2 1 0), (3 -1 0), (3 2 -1), (3 2 2), (2, 0, 0) (4 1 1),
(4 0 1), (4 5 -1), (5, 1, -1) et (4 3 2).
h. De quel(s) nombre(s) quantique(s) dépendent les niveaux d’énergie des hydrogénoïdes. Classer les
orbitales possibles par ordre croissant de leurs énergies.
5. Sachant que dans le cas d’un hydrogénoïde, les valeurs (en eV) des niveaux d’énergie permis sont
E0 Z 2
données par la formule E   avec E0  13,6 eV .
n2
a. Calculer la dégénérescence g d’un niveau d’énergie en tenant compte du spin.
b. Calculer les quatre niveaux d’énergie les plus bas de He+ et reportez les sur un schéma.
c. Calculer la valeur moyenne de r dans l’état 1s pour He+ et pour H. On donne :
3

1  Z   Z a0
r
2
n!
x e
n  x
 10    e et dx 
  a0  0
 n 1
d. Comparer les deux valeurs calculées dans la question 3c et conclure en donnant la justification
physique.
Exercice 2 :
On se place dans le cas d’un atome à plusieurs électrons.
1. Enoncer la règle de Madelung.
2. Donner les configurations électroniques du carbone (Z=6), du chlore (Z=17) et du fer (Z=26).
3. On s’intéresse dans ce qui suit à l’atome de carbone, on considère sa configuration électronique
fondamentale C1 : 2p2 et l’une de ses configurations électroniques excitées C2 : 2p3d.
a. Calculer la dégénérescence totale relative à C1 et celle relative à C2.
b. Enoncer la règle de Hund et déterminer en utilisant les cases quantiques le niveau de Hund relatif à
chacune de ces deux configurations.
4. Déterminer, dans le cadre du couplage RS, les termes spectraux et les niveaux d’énergie de la
configuration C1 et ceux de C2.
5. En déduire le niveau de Hund relatif à la configuration p 4. Justifier votre réponse.
6. La transition 2p2  2p3d est-elle possible ? Justifier votre réponse.
7. Sachant que les règles de sélection en couplage RS sont :
S = 0.
L = 0, ± 1 avec interdiction pour la transition L = 0 vers L’= 0.
J = 0, ± 1 avec interdiction pour la transition J = 0 vers J’= 0.
Combien de raies observera-t-on ?
Exercice 3 :

On reporte dans le tableau ci-dessous, le moment cinétique total J ainsi que les niveaux d’énergie relatifs à un
atome à plusieurs électrons en couplage RS :

J 1/2 3/2 5/2 7/2

E (cm-1) 0 170 453,3 919,8

Ces niveaux d’énergie appartiennent-ils au même multiplet. Justifier votre réponse.

Bonne chance

63
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Devoir N°1 de physique atomique-Section PC3 (2012)


I/On considère l’atome d'hydrogène : un électron de charge -e tourne autour du proton de charge +e, le
mouvement électronique est circulaire uniforme. Sachant que le moment cinétique est quantifié : L=nħ
avec n =1, 2, 3,...

1/ Déterminer les rayons rn des orbites possibles, commenter.

2/ Les vitesses vn de l’électron sur les orbites possibles, commenter.

3/ Les énergies En relatives à ce système lié, commenter.


II/ 1-l’atome d’hydrogène est initialement à l’état fondamental, il absorbe une énergie de 10,2 eV, à
quelle niveau passe son électron?

2- l’atome d’hydrogène est dans son état fondamental, il absorbe un photon de longueur d’onde λ 1 puis
émet un photon de longueur d’onde λ2, sur quel niveau l’électron se trouve t-il après cette émission ?
λ1 = 97, 28 nm et λ2= 1879 nm.

3-l’atome d’hydrogène est actuellement sur le niveau n=3

a-montrer sur un schéma les différentes possibilités d’émission à partir de ce niveau

b-remplir le tableau ci-dessous en calculant les différentes longueurs d’ondes relatives à ces émissions,
en identifier à quelle série appartiennent elles et quelle domaine du spectre électronique couvrent
elle ?

Transition nm  Nom de la série Domaine spectral

III/1-Comparer le spectre de l’atome d’hydrogène à celui de Li 2+ en citant les ressemblances et les


différences et à quels niveau se situent elles à grande ou à courte distance.

2- Répondre par vrai ou faux et justifier quand c’est possible:

f- Un hydrogénoïde est un atome à un seul électron.


g- Les rayons des orbites électroniques des hydrogénoïdes sont plus proches de son noyau que
ceux de l’hydrogène.
h- Les niveaux des hydrogénoïdes sont moins liés que ceux de l’hydrogène.
i- La série de Balmer est représentée par toutes les transitions qui partent ou arrivent au niveau n
=3.
j- Toutes les séries de l’atome d’hydrogène sont situées dans la même région spectrale.

64
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Correction du devoir 1 (2012)


I/ le mouvement est circulaire uniforme et la seule force à considérer est celle électrostatique, la Relation
Fondamentale de la dynamique s’écrit :
𝑒2 𝑣2
- = −𝑚 (1)
4𝜋𝜖0 𝑟 2 𝑟
Le deuxième postulat de Bohr quantifie le moment cinétique orbital d’où une seconde relation entre v et r :
L = mvr = nħ (2)
En combinant les relations (1) et (2) nous obtenons les expressions de r n et vn, l’indice n indique juste la
quantification.
1/
4𝜋𝜖 ħ2
rn = 𝑛2 02 (3)
𝑚𝑒
Les rayons augmentent avec n donc le nombre quantique n est directement lié au positionnement de l’électron
par rapport au noyau.
2/
𝑒2
vn =
𝑛 ħ4𝜋𝜖0
La vitesse de l’électron diminue avec l’augmentation de n car l’électron est de moins en moins attiré par le
noyau.
3/
𝑚 𝑣2 𝑒2 −𝑒 2
E=T+V= - =
2 4𝜋𝜖0 𝑟 8𝜋𝜖0 𝑟
L’expression finale de E est obtenue en remplaçant v en fonction de r équation (1)
En remplaçant l’expression de r en fonction de n (équation 3) nous obtenons :
1 𝑚 𝑒4 𝐸0
En = − =−
𝑛2 32 𝜋2 ħ2 𝜖0 2 𝑛2
Les énergies de ces états liés varient en 1/n2, en effet plus l’électron s’éloigne du noyau moins il ressent son
attraction et plus les états deviennent moins liés, se resserrent et se ressemblent.
II/ la transition électronique se fait de n = 1 vers m comme indiqué ci-dessous :
m

n=1

hc 1
∆E = = −E0 ( 2 − 1)
λ m

E0
m=√ =2
E0 −∆E
L’absorption se fait alors du fondamental vers le niveau 2.

2- une absorption de n=1 vers le niveau p dont la différence d’énergie est E1 correspondant à 1 et une émission
du niveau p vers le niveau n avec un saut énergétique E2 et de longueur d’onde 2.

n=1

65
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

C’est plus simple en premier de convertir E1 et E2 en eV


ℎ𝑐 1
∆𝐸1 = = −𝐸0 ( 2 − 1)
𝜆1 𝑝
𝐸0
𝑝=√ =
𝐸0 −∆𝐸1
ℎ𝑐 1 1
∆𝐸2 = = −𝐸0 ( 2 − 2 )
𝜆2 𝑚 𝑝
𝐸
𝑚 = √ 𝐸0 0 =
− Δ𝐸2
𝑝2

3-l’atome d’hydrogène est actuellement sur le niveau n=3


a- les possibilités des émissions à partir de ce niveau n = 3 sont représentées sur la figure ci-dessous et les
données relatives à ces transitions sont indiquées sur le tableau :

n=3

n=2

n=1

Transition nm  Nom de la série Domaine spectral


3 1 10,3 Pashen IR
3 2 65,6 Pashen Visible
2 1 121,6 nm Balmer UV
Pour la transition (3  1) :  = (9/8RH) =10,3nm
Pour la transition (3  2) :  = (36/5RH) =65,6nm
Pour la transition (3  1) :  = (4/3RH) = 121,6
III/
1/ les ressemblances sont à grande distance puisque l’interaction avec le noyau devient très faible et les niveaux
se serrent par contre à courte distance les deux spectres sont différents puisque le noyau de lithium contient une
charge positive plus grand donc attire plus fortement l’électron et les niveaux sont plus bas et plus liés.
2- Répondre par vrai ou faux et justifier quand c’est possible:
a- Un hydrogénoïde est un atome à un seul électron. Faux c’est un ion
b- Les rayons des orbites électroniques des hydrogénoïdes sont plus proches de son noyau que ceux de
l’hydrogène. Vrai puisque le noyau est plus lourd donc attire plus l’électron.
c- Les niveaux des hydrogénoïdes sont moins liés que ceux de l’hydrogène. faux, ils sont plus liés car
attraction électrostatique plus forte.
d- La série de Balmer est représentée par toutes les transitions qui partent ou arrivent au niveau n =3.
Faux, départ ou arrivé au niveau n=2
e- Toutes les séries de l’atome d’hydrogène sont situées dans la même région spectrale. Faux, elles sont
situées dans des régions différentes car les écarts énergétiques diffèrent d’une série à l’autre.

66
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Examen de physique atomique (PC3/ Mai 2012)


Exercice 1 :
I/ On considère l’atome de lithium de numéro atomique Z=3, nous souhaitons accéder à l’énergie de
son fondamental en utilisant la méthode de Slater dans l’approximation du champ central.
1/ a- Enoncer la règle de Madelung
b- Ecrire la configuration fondamentale du lithium
2/Sachant que chaque électron ressent une charge effective (Z*e) avec Z*=Z-, cette charge est due à
l’effet de l’écrantage du noyau par les autres électrons, sachant que la constante d’écran de chaque
électron 1s écranté par un électron 1s est 1 = 0.30 et que la constante d’écran relative à un électron 2s
écranté par un électron 1s est 2 = 0.85,
a- Calculer Z*1 pour un électron 1s et Z*2 pour un électron 2s.
b- Exprimer l’énergie relative à un électron 1s et notée E1 en fonction de E0, Z et 1 et l’énergie relative à
un électron 2s et notée E2 en fonction de E0, Z et 2 et. Calculer E1 et E2 en eV.
c- Exprimer l’énergie totale E du fondamental du lithium en fonction E1 et E2 et la calculer en eV.
On donne E0 = 13,6 eV.
Exercice 2 :
On s’intéresse à la configuration électronique C1: 2p23s, nous souhaitons étudier cette configuration
dans le cadre du couplage RS.
1/
a- Quels types de multiplet prévoyez-vous d’obtenir, justifier votre réponse.
b- Le moment cinétique total sera-t-il entier ou demi-entier, justifier votre réponse
2/ Déterminer les termes spectraux de la configuration C1, calculer sa dégénérescence.
3/ Déterminer les niveaux d’énergie de la configuration C1, calculer sa dégénérescence.
4/ Enoncer la règle de Hund et déterminer le niveau de Hund de la configuration C1.
5/ Maintenant on s’intéresse à la configuration C2 : 2p3s
a- Calculer la dégénérescence de la configuration C2.
b- Déterminer les niveaux d’énergies de C2.
c- En vous servant des cases quantiques, représenter le terme de Hund de C2 par l’une des cases
quantiques représentatives possibles de ce terme et le donner en notation spectroscopique.
Exercice 3 :
On s’intéresse à un atome à un seul électron :
1/ Parmi l’ensemble des fonctions d’onde décrites par les nombres quantiques (n l ml ms) ci- dessous
citer les cas non possibles et justifier leur(s) impossibilité(s).
(0 0 0 1/2), (1 0 0 -1/2), (2 3 -1 1/2), (5 4 -3 3/2), (4 2 1 -1/2), (3 2 3 1/2), (6 4 -4 -1) et (4 3 2 1/2).
2/ Donner en notation spectroscopique (nl) les orbitales possibles et calculer la dégénérescence de
chacune d’elle.
3/De quel(s) nombre(s) quantique(s) dépend l’énergie de cet atome ? Classer les orbitales possibles en
allant de la plus basse énergétiquement vers la plus haute.
Bonne chance

67
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Examen de Physique Atomique (PC3/Juin 2012)

Exercice 1 :

Dans cet exercice nous considérons l’atome d’hydrogène dans le cadre de la théorie de Bohr.

1/ Rappeler les deux postulats de Bohr, à quoi sert chacun d’entre eux ?

1/ L’atome d’hydrogène est maintenant à l’état fondamental, il absorbe une énergie de 10,2 eV, à quel
niveau passe son électron?

3/ On s’intéresse aux quatre premiers niveaux de l’atome d’hydrogène :

c- Schématiser sur un diagramme énergétique ces niveaux et indiquer leurs énergies.


d- Montrer sur ce diagramme les différentes possibilités d’absorption entre ces quatre premiers
niveaux et calculer les longueurs d’ondes mises en jeu lors de ces absorptions.
e- La longueur d’onde : 1 = 400 nm sera-t-elle alors absorbée ?

Exercice 2 :

1/Calculer l'énergie à fournir pour ioniser à partir de leur état fondamental les ions He+ ; Li2+ et Be3+,
quel est l’hydrogénoide le plus lié ?
2/ Calculer les longueurs d'onde des raies limites de la série de Balmer pour He + ? Pouvez vous
observer à l’œil nu cette série ?

3/ On envoie une radiation monochromatique de longueur d’onde =23,7nm sur un hydrogénoïde de


telle façon que l’électron atteigne le niveau n=5. De quel hydrogénoïde s’agit-il ?

Exercice 3 :

On considère la configuration électronique C: 3p 3d

1) Déterminer les termes RS de cette configuration.


2) Calculer la dégénérescence de chaque terme.
3) Déterminer les niveaux d’énergie de C et la dégénérescence de chaque niveau.
4) Calculer la dégénérescence totale de la configuration C en utilisant 3 méthodes.

Données : 1eV = 1.6 .10-19 J, h = 6.62 .10-34 Js, c = 3.108 m/s et E0 = - 13.5 eV et RH =1,097 x 107 m-1.

Bonne chance

68
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Examen de physique atomique (P3/Mai 2013)

Questions de cours :
Q1- Dans l’atome d’hydrogène, l’électron (de masse me et de charge –e) est en mouvement circulaire
uniforme autour du proton (de masse mp et de charge +e), sa vitesse est notée v et la distance qui le
sépare du proton est notée r. Le mouvement sera décrit dans la base ( 𝑢
⃗⃗𝑟 ,𝑢
⃗⃗𝜃 ,𝑢
⃗⃗𝑧 )

a- Peut-on considérer le proton immobile et pourquoi ?


b- Donner l’expression des forces qui agissent sur l’électron, dites celle(s) qui est (sont)
négligeable(s) et pourquoi.
c- Exprimer le courant I (relatif à la rotation de l’électron autour du noyau) en fonction de la
charge e, du rayon r et de la vitesse v. En déduire l’expression du moment magnétique
associé (on rappelle que le moment magnétique d’une boucle de courant s’écrit : 𝑀 ⃗⃗⃗ =
𝐼 𝑆⃗).
d- Exprimer 𝑀⃗⃗⃗ en fonction du moment cinétique orbital ⃗⃗⃗L.
e- Déterminer l’expression du moment magnéton de Bohr B (la plus petite valeur du
moment magnétique), calculer la valeur de B en unité SI.
Données : masse du proton mp = 1,673×10-27 kg, masse de l’électron me = 9,109.10-31 kg,
e = 1,602.10-19 C, constante universelle de gravitation G = 6,67.10-11 m3kg-1s-2,
1
k = 4𝜋𝜀 = 9,0.109 SI et h = 6,62. 0-34 J.s.
0

Q2- Démontrer l’expression de l’hamiltonien relativiste, et déterminer d’une manière simple


l’expression de son ordre de grandeur en fonction de la constante de structure fine , expliquer
brièvement les différentes étapes de ces démonstrations. (On donne l’énergie de l’état fondamental de
1
l’hydrogène 𝐸0 = − 2 𝛼 2 𝑚𝑒 𝑐 2 𝑎𝑣𝑒𝑐  ≈ 10−2).
Q3- On s’intéresse à un système à plusieurs électrons.
a-Ecrire son hamiltonien et expliquer ses différents termes.
b-Peut on résoudre ce système sans approximations et pourquoi ?
c-Expliquer les différentes approximations permettant de résoudre ce système.
Exercice 1 :
On considère la transition 1D2  1P1 relative à la raie rouge du cadmium d’écart énergétique E. Cette
transition est soumise à un champ magnétique faible B selon la direction de l’axe z.
1/ Démontrer l’expression du facteur de Landé g en couplage RS.
2/ Calculer les facteurs de Landé g(1D2) et g(1P1).
3/Remplir le tableau ci-dessous en calculant la dégénérescence de chaque niveau, les valeurs possibles
du moment magnétique électronique total MJ pour chaque niveau et les énergies Zeeman notées Ez.

69
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Niveau d’énergie dégénérescence MJ Ez


1
D2
1
P1
4/Schématiser le diagramme énergétique et déterminer le nombre de raies du type , + et - (les règles
de sélection sont MJ = 0,±1).
5/a-Déterminer les écarts énergétiques relatifs aux raies , + et - notés respectivement E E+ et
E- en fonction de E et de BB. Le nombre de raies observées expérimentalement est-il le
même? Justifier votre réponse.
b-Classer les longueurs d’onde , et  par ordre décroissant.
Exercice 2 :
1/On considère l’atome d’azote N dont le nombre d’électrons est égal à 7.
a-Quels sont les nombres quantiques qui définissent une couche et une sous couche ?
b-Donner la définition d’une configuration électronique et écrire la configuration
fondamentale de N.
c- Enoncer la règle de Hund et schématiser par une case quantique judicieusement choisi le
terme de Hund. Donner en notation spectroscopique le niveau de Hund de N.
2/Nous souhaitons calculer l’énergie de la configuration fondamentale de l’atome de carbone en
utilisant la méthode de Slater dans le cadre de l’approximation du champ central, sachant que pour
chaque électron de la couche n les coefficients d’écran  sont :
 = 0 pour un électron appartenant à une couche extérieure (n+1).
 = 0.85 pour un électron appartenant à une couche intérieure (n-1).
 = 0.35 pour un électron appartenant à la couche n.
Déterminer l’énergie de la configuration fondamentale de N
Exercice3 :
On s’intéresse aux deux configurations électroniques : C1 : 3d2 et C2 : 3d4p
1/ Calculer la dégénérescence de la configuration C1 et celle de la configuration C2.
2/ a-Déterminer les niveaux d’énergie en couplage RS de la configuration C1.
b-Déterminer les niveaux d’énergie en couplage RS de la configuration C2.
c-Quelles sont les différences et les ressemblances entre les configurations 3d2 et 3d8 ?
d-Déterminer le niveau de Hund de 3d2 et celui de 3d8.
3/ a-La transition entre C1 et C2 est-elle possible ?
b-Les règles de sélection en couplage RS sont :
S=0, L=0,±1 avec 00 interdite et J=0,±1 avec 00 interdite.
Donner les transitions possibles.

Bonne chance

70
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Correction de l’examen de physique atomique (P3/ Mai 2013)

𝑚𝑝
Q1-a- oui, en effet le rapport de masse ≈ 1837, le proton est trop lourd et par conséquent son mouvement
𝑚𝑒
sera très lent comparé à celui de l’électron.
Q1-b- le proton étant fixe et l’électron est en mouvement, il est soumis à deux forces, l’une gravitationnelle fg
(attraction du proton) donnée par la loi de Newton et l’autre électrostatique fe(attraction du proton) donnée par la
loi de Coulomb.
𝑚𝑝 𝑚𝑒 𝑒2
⃗fg = G ⃗⃗𝑟 et ⃗fe = -k
𝑢 𝑢
⃗⃗𝑟
𝑟2 𝑟2
𝑓𝑒 𝑘 𝑒2
Le rapport = ≈ 23. 1038 ce qui implique que la force gravitationnelle est négligeable à l’échelle
𝑓𝑔 𝐺 𝑚𝑝 𝑚𝑒
atomique.

−𝑒 −𝑒 v −𝑒 v r
Q1-c- 𝐼 = = ⃗⃗⃗ = 𝐼 ⃗⃗𝑆⃗⃗ =
; 𝑀 𝑢
⃗⃗𝑧
𝑡 2𝜋𝑟 2
−𝑒 𝑚𝑒 vr −𝑒
⃗⃗⃗ =
Q1-d- 𝑀 𝑢
⃗⃗𝑧 = 𝐿⃗⃗
2 𝑚𝑒 2𝑚

Q1-e- Sachant que le moment cinétique est quantifié, en utilisant son expression donnée par le premier postulat
de Bohr : 𝐿 = 𝑛 ħ
−𝑒 𝑛 ħ
M= et sa plus petite valeur est pour n = 1
2 𝑚𝑒

−𝑒 ħ
Donc 𝜇𝐵 = ≈ 9, 27 10-24 SI.
2 𝑚𝑒

Q2- En partant de l’expression de l’énergie totale relativiste :


p2
E 2 = me 2 c 4 + p2 c 2 = me 2 c 4 (1 + )
me 2 c2
Et en faisant un développement limité au deuxième ordre en p/mc (pour p/mc < 1), nous obtenons l’énergie
totale de l’électron sous la forme suivante :
p2 p4
𝐸 ≈ me c 2 + −
2me 8me 3 c2
p4
Le terme relativiste est alors Hr =
8me 3 c2
Nous pouvons déterminer son ordre de grandeur en approximant H 0 à une énergie cinétique ½ mev2 puisque ce
terme fait apparaître une quantité de mouvement.
Donc Hr/H0 ≈ -¼ (v/c)2
1 1
Sachant que l’énergie du fondamental hydrogène 𝐸0 = − 𝛼 2 𝑚𝑒 𝑐 2 ≈ 𝑚𝑒 𝑣 2
2 2
On a directement l’ordre de grandeur de v/c et par conséquent de l’énergie relativiste
1
Er ≈ -− 𝛼 2 𝐸0 ≃ 10−4
4
Q3-
ħ2 Ze2 𝐞𝟐
a- H=− ∑N N
i=1 ∆i − ∑i=1 + ∑𝐍𝐢=𝟏 ∑𝐣>𝑖
2me 4πε0 ri 4πε0 rij

Le noyau est fixe, donc son énergie cinétique est nulle, elle n’est pas introduite dans H, le premier terme c’est
l’énergie cinétique des électrons, le deuxième c’est le potentiel d’attraction noyau électron et le troisième c’est le
potentiel de répulsion électron électron.
b- Ce système ne peut être résolu sans approximations à cause de l’interaction électron-électron qui rend
impossible la séparation des variables.
c- La première approximation concerne la fonction d’onde, c’est l’approximation orbitale qui consiste à
prendre la fonction d’onde totale de ce système comme produit de fonctions d’onde à un électron. Cette
fonction d’onde doit tenir compte du principe d’indiscernabilité et du principe d’interdiction de Pauli
donc sera écrite sous la forme d’un déterminant de Slater. La deuxième approximation consiste à
résoudre le système où chaque électron est soumis à un potentiel effectif produit par le noyau et le
restant des électrons.

71
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Exercice 1 :
1/ partir de l’expression du moment magnétique total :
𝑒 𝑒
𝜇𝑗 = ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝜇𝑙 + ⃗⃗⃗⃗
𝜇𝑠 = − (𝑙⃗ + 2𝑠⃗) = − g 𝑗⃗ ; projeter 𝑙⃗ et 𝑠⃗ selon 𝑗⃗ en utilisant le modèle vectoriel, puis
2 𝑚𝑒 2 𝑚𝑒
faire la moyenne de J pour obtenir la valeur du facteur de Landé :
3 𝑠(𝑠 + 1) − 𝑙(𝑙 + 1)
g=( + )
2 2 𝑗(𝑗 + 1)
2/ g(1D2) = g(1P1) = 1

3/la dégénérescence est égale à 2J+1 ; -J ≤ MJ ≤ +J et Ez = B B g MJ


Niveau dégénérescence MJ Ez
d’énergie
1
D2 5 +2 ; +1 ; 0 ; -1 ;-2 + 2 B B ; +B B ;0 ; -B B ; -2B B
1
P1 3 +1 ; 0 ; -1 +B B ;0 ; -B B
4/

Le diagramme montre 3 raies , 3 raies + et 3 raies- donc 9 raies au total.


5/Les trois raies  ont des écarts énergétiques égaux E =E, donc on observera expérimentalement 1 seule
longueur d’onde relative aux transitions du type .
*les 3 raies + ont aussi des écarts énergétiques identiques E+ = E + B B donc on observera une seule
longueur d’onde relative à +.
*les 3 raies - ont des écarts énergétiques identiques E- = E - B B donc on observera une seule longueur
d’onde relative à -.
Expérimentalement on aura uniquement 3 longueurs d’onde : 1,1+ et 1-. Les longueurs d’onde seront dans
l’ordre suivant :
+ <-
Exercice 2 :
On considère l’atome d’azote N dont le nombre d’électrons est égal à 7.
1/a-Une couche est définie par la donné du nombre quantique principal n et une sous couche par la donnée de n
et de l (moment cinétique orbital).
b-Une configuration électronique est la répartition des électrons du système dans les différentes couches et sous
couches. Pour le fondamental N : 1s22s22p3

72
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

c-Règle de Hund : Le terme spectral fondamental est celui ayant Smax, si plusieurs termes ont Smax alors c’est
celui ayant Lmax. Le niveau fondamental aura Jmin si la configuration est moins qu’à moitié remplie ou Jmax si
la configuration est plus qu’à moitié remplie.
Les couches et sous couches remplies participent avec un moment cinétique nul, le niveau sera celui de la
configuration p3 :

ce qui un moment magnétique de spin total maximum MS = -3/2 attribué à un magnétique


orbital total maximum ML = 0 (S =3/2 et L = 0) donc le terme de Hund sera 4S et un seul niveau possible qui
sera le niveau fondamental 4S3/2.
2/ la configuration fondamentale du carbone est 1s22s22p2
Cette configuration contient 4 électrons dans la couche externe (valence) n=2, chaque électron de valence a deux
électrons de la couche interne (n = 1) qui l’écrantent avec  = 0.85 ; et 3 électrons de la même sous couche qui
l’écrantent avec  = 0.35 ; la couche interne n=1 possède deux électrons, chacun de ses électrons est écranté par
l’électron voisin (de n=1) avec  = 0.35 et les électrons externes participent avec  = 0.
Dans le cadre de la méthode de Slater le système ressemble pour chaque électron à un hydrogénoide de charge
effective Z* = Z –  et l’énergie est En = - Z*2 E0/n2
Efondamental (C) = (-4(6- 2x0.85 -3x0.35)2 x13,6 /4) + (-2 (6- 0.35)2 E0/1) = -143,65 – 764,048 = -907,698 eV
Exercice3 :
On s’intéresse aux deux configurations électroniques : C1 : 3d2 et C2 : 3d4p
1/
10!
Pour C1 : g = 𝐶28 = = 45 é𝑡𝑎𝑡𝑠 ; pour C2 : g= ∏ 2 (2𝑙𝑖 + 1)= 60 états
2!8!
2/
a-pour C1 les deux électrons sont équivalents donc ne prendre que les termes tel que (L+S) pair pour tenir
compte du principe d’indiscernabilité et celui de Pauli.
l1=l2 = 2 donc L = 0, 1, 2, 3 et 4 donc S, P, D, F et G
s1=s2 = ½ donc S = 0,1 donc on aura des états singulets et des états triplets.
1
S, 1P, 1D, 1F et 1G et 3S, 3P, 3D, 3F et 3G ; en ne retenant que les états ayant (L+ S) pair
On obtient : 1S, 1D, 1G, 3P, et 3F
Les niveaux d’énergie sont alors : 1S0, 1D2, 1G4, 3P0,1,2 , et 3F2,3,4
b-Pour la configuration C2 les électrons son non équivalents, il n’y a aucune interdiction.
l1= 2 et l2 = 1 donc L = 1, 2, 3 donc P, D et F
s1=s2 = ½ donc S = 0,1 donc on aura des états singulets et des états triplets.
Les niveaux d’énergie sont : 1P1, 1D2, 1F3, 3P0,1,2 , 3D1,2,3 et 3F2,3,4
c- les configurations 3d2 et 3d8 sont deux configurations complémentaires, elles ont la même dégénérescence, les
mêmes termes spectraux et les mêmes niveaux d’énergie, elles diffèrent uniquement par le niveau de Hund
puisqu’une est moins qu’à moitié remplie et pour l’autre c’est l’inverse.
d-pour la configuration 3d2 le terme de Hund est 3F2 alors que pour la configuration 3d8 le niveau
fondamental est 3F4
3/ a-l’opérateur parité pour C1 est : (-1)2x2 = +1, celui de C2 est (-1)2 +1 = -1
L’opérateur parité change de sens donc la transition est possible.
b-Les règles de sélection en couplage RS sont :
S=0, L=0,±1 avec 00 interdite et J=0,±1 avec 00 interdite.
les transitions possibles sont :
1
S01P1 ; 1D21P1 ; 1D21D2 ; 3P03P1 ; 3P1,23P1,2 ; 3P03D1 ; 3P13D2 ; 3P23D1,2,3 ;
3
F23D1,2,3 ; 3F33D2,3 ; 3F43D3 ; 3F23F2,3 ; 3F33F2,3,4 ; 3F43F3,4.
donc au total 26 raies

73
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Examen de physique atomique (PC3/Mai 2013)

Exercice 1 :
Dans cet exercice on s’intéresse à l’hydrogénoide de l’atome de Béryllium Be (Z=4).
1/Donner la définition d’un hydrogénoide.
2/Quel est l’hydrogénoide de Be ?
3/ Schématiser sur un diagramme énergétique les 4 premiers niveaux de cet hydrogénoide, en
indiquant leurs énergies respectives en fonction de E0.
4/ a-Déterminer l’expression des longueurs d’onde limites de la série de Balmer de cet hydrogénoide.
b-Calculer numériquement l’encadrement en longueur d’onde de cette série. A quel domaine
spectral appartient-elle ?
5/a- Définir l’énergie d’ionisation
b- Calculer l’énergie nécessaire à ioniser l’hydrogénoide de Be à partir de son niveau n=3.
c-Sans faire de calcul, dites si cette énergie est plu grande ou plus petite que celle nécessaire à
ioniser He+ à partir de son niveau n = 3 et pourquoi ?
d- Peut-on parler d’une énergie de deuxième ionisation pour l’hydrogénoide de Be et pouquoi ?
Données :
E0 = 13,6 eV et RH = 1,097373. 107m-1.
Exercice 2 :

On considère les atomes de silicium Si (Z = 14) et de soufre S (Z =16).


1/ Écrire les configurations électroniques fondamentales de ces atomes.
2/ a-Déterminer les niveaux d’énergie de la configuration électronique fondamentale de Si.
b- Calculer de deux manières sa dégénérescence : à partir de la configuration électronique et à partir
des niveaux d’énergie.
c- Énoncer la règle de Hund et déterminer le niveau de Hund de Si.
3/a-Calculer la dégénérescence de la configuration fondamentale de S, que pouvez vous conclure ?
b- Schématiser par une case quantique appropriée le terme de Hund de S et donner, en notation
spectroscopique, son niveau fondamental.
Bonne chance

74
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Examen de physique atomique (P3/ Juin 2014)

Questions de cours :
Nous utilisons dans les parties A et B le modèle de Bohr où l’électron d’un atome de numéro
atomique Z tourne sur une orbite circulaire autour du noyau. L’orbite est caractérisée par son nombre
quantique principal n. L’électron, de masse m, de charge (–e) a une vitesse v et la force F qui le lie au
noyau est purement coulombienne. La distance entre l’électron et le noyau est notée r.

A/Le modèle de Bohr


1- Énoncer les postulats du modèle de Bohr. À quoi sert chacun d’entre eux ?
2- Démontrer les expressions du rayon de l’orbite ”n”, de l’énergie et de la vitesse de l’électron sur
cette orbite.
3- Calculer numériquement l’énergie de liaison de l’électron (en eV) dans l’état fondamental de
l’atome d’hydrogène ainsi que le rayon de l’orbite correspondante et la vitesse de l’électron sur cette
orbite.
4- A quel type d’ions ce modèle est-il valable?
A.N. : Calculer le potentiel d’ionisation de Be3+.
5- Que rapporte le modèle quantique de plus par rapport au modèle de Bohr dans l’étude des espèces
mono-électroniques?

B/Les unités de la physique atomique


Ces unités seront définies dans le cadre du modèle de Bohr, dans la suite, les quantités seront
exprimées dans le système faisant intervenir les unités atomiques (u.a.). L’unité atomique est définie à
partir des relations suivantes :

1/(4π0) = 1, m = 1 , ħ =1 et e = 1
1. Donner les expressions de r, E et v en fonction de Z et n.
2. Déterminer numériquement les équivalents en unité atomique de grandeurs fondamentales : énergie
E, distance r et vitesse v en remplissant le tableau ci-dessous pour le fondamental hydrogène.

E (eV) a0 (m) v1 (m/s)


E (hartree) a0 (u. a.) v1 (u. a.)
Remarque : L’unité atomique de l’énergie est appelée Hartree
3. Exprimer la constante α = [v]/c, appelée constante de structure fine et la calculer numériquement.
Exprimer l’énergie de liaison de l’électron dans l’atome d’hydrogène en fonction de α et la comparer à
l’énergie au repos de l’électron.
Cette constante de couplage α caractérise l’interaction des particules chargées avec le champ
électromagnétique. Est-ce qu’elle intervient en physique atomique ? Dans quelle branche de la
physique son rôle est-il important ?
Données : charge de l’électron −e = −1, 6021 × 10−19C, masse de l’électron m = 9, 1094 × 10−31Kg,
constante de Planck h = 6, 6261 × 10−34J.s, 1/(4π0) = 9,0×109 SI.

Exercice 1 :
1. Nous souhaitons déterminer l’état fondamental de chaque configuration dn avec n = 1, 2, 3, 4, 5, 6,
7, 8 et 9.
Utiliser la méthode des cases quantiques pour déterminer les termes fondamentaux des configurations
dn, remplir le tableau ci-dessous et conclure.
Configuration dn dégénérescence Terme spectral fondamental niveau fondamental

2. Nous considérons la configuration d2s :

75
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

a- calculer sa dégénérescence
b- déterminer ses niveaux d’énergie
c- calculer sa parité
Exercice 2 :
On considère la transition 4P1/2 4F 3/2 de longueur d’onde 0 = 5018,45 Å relative à l’ion FeII. Dans
un champ magnétique faible elle se décompose en plusieurs composantes comme indiqué sur la figure
ci-dessous :

1/Expliquer la physique de l’effet Zeeman.


2/Calculer les facteurs de Landé g(4P1/2) et g(4F3/2).
3/
a-Schématiser le diagramme énergétique relatif à l’effet Zeeman de cette transition. Indiquer dessus le
nombre quantique mj, l’énergie relative à chaque sous niveau Zeeman et les transitions +, - et .
b-Peut on identifier quelle transition est 1, 0 et 2 ? Si oui faire cette identification.
4/Sachant que 1 = 5018,06 Å et 2 = 5018,84 Å est il possible de déterminer la valeur du champ
magnétique B ? Si oui, donner sa valeur.
On donne : B = 5,79 10-5 eV/T et 1eV = 1,6 10-19 j.

Bonne chance

76
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Examen de physique atomique (P3/Mai 2015)

Question de cours :
On considère un électron de masse m et de charge –e en mouvement circulaire uniforme autour
d’un noyau chargé, la vitesse de l’électron est notée v et la distance qui le sépare du noyau est
notée r.
f- L’électron en question se comporte t-il comme un aimant ? et que mesure son moment
magnétique orbital M ?
g- Sachant que M  I S où I représente le courant parcourant la spire et S son vecteur
surface, exprimer le moment magnétique orbital M en fonction du moment cinétique
orbital l de l’électron, schématiser le système et montrer l et M .
h- Sachant que le moment cinétique orbital l de l’électron est quantifié, et que la plus petite
valeur du moment magnétique orbital M représente le magnéton de Bohr B , déterminer
l’expression de B .
i- Le système est placé dans un champ magnétique extérieur B , comment va-t-il se
comporter ? Exprimer l’énergie magnétique due à son interaction avec B , que représente
réellement cette énergie?
Exercice 1 :

Soit la configuration électronique C1 : 1s22s22p4 relative à l’atome d’oxygène.

1) Calculer la dégénérescence de C1.


2) Déterminer les termes RS et les niveaux d’énergie de C1.
3) Calculer la dégénérescence de C1 de deux manières différentes.
4) On donne dans le tableau ci-dessous les énergies en couplage spin-orbite (l’énergie du niveau
le plus bas est considérée comme référence énergétique) relatives à la configuration C1.

Energies (en eV) 0,020 0,028 1,97 4,19

a- Placer sur un diagramme énergétique les niveaux de la configuration C1 par ordre croissant
d’énergies tout en indiquant leurs énergies et leur nomination en notation spectroscopique.
b- Calculer en eV et en cm-1 la constante de structure fine A(2 3P) relative au multiplet 2 3P et
vérifier que le coulage considéré est bien de type RS, expliquer brièvement la démarche
adoptée pour résoudre cette question.
5) Déterminer les niveaux de Hund relatifs aux configurations : 2p2 et 2p3d en utilisant les cases
quantiques.
6) La transition 2p2  2p3d est-elle possible? Justifier votre réponse de deux manières
différentes.

Exercice 2 :

Nous souhaitons déterminer les 3 premiers potentiels d’ionisation PIn (n = 1 à 3) de l’atome de


Lithium Li (Z = 3).
1) Écrire la relation générale de la réaction d’ionisation permettant de décrire la nième ionisation et
formuler alors l’expression générale de PIn.

77
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

2) On se place dans le cadre de l’approximation de Slater,


a- Ecrire les configurations électroniques du fondamental Li et de ses différents états ionisés.
b- Calculer les 3 premiers potentiels d’ionisation de Li en eV.
c- Commenter l’effet de l’augmentation de la charge sur les PIn, cela était-il prévisible et
pourquoi ?
d- Commenter l’effet de l’accroissement du nombre d’ionisations n sur la valeur des PI, cela
était-il prévisible et pourquoi ?
3) On donne les trois premiers potentiels d’ionisation expérimentaux PIn (exp) dans l’ordre (n = 1 à 3)
de Li : 5.39 eV, 75.60 eV et 11.81eV, calculer le pourcentage d’erreur entre les valeurs théoriques
trouvées dans la question 2b et les valeurs mesurées expérimentalement.
a- Que pouvez-vous conclure quand à l’efficacité de l’approximation du champ central ?
b- En comparant les 3 pourcentages d’erreur quelle(s) conclusion(s) pouvez-vous tirer quand à
l’effet de l’interaction électron- électron.

*Pour la méthode de Slater :


Les coefficients d’écran  pour chaque électron de la couche n sont :
  0 pour un électron appartenant à une couche extérieure (n+1).
  0.85 pour un électron appartenant à une couche intérieure (n-1).
  0.30 pour un électron appartenant à la couche n.

Exercice 3 :

On considère le système hydrogénoide He+.

1) He+ est dans son état fondamental, il absorbe un photon de longueur d’onde 1 qui le ramène
au niveau m = 3, calculer 1 en nm.
2) Il émet des photons à partir de m = 3 pour retourner à son état fondamental :
a- montrer sur un schéma les différentes possibilités d’émission à partir du niveau m = 3.
b- remplir le tableau ci-dessous en calculant les différentes longueurs d’ondes relatives à ces
émissions, identifier à quelle série appartiennent elles et quel domaine du spectre électronique
couvrent elle ?

Transition m  n  Nom de la série Domaine spectral

Données : E0 = 13,6eV, h = 6.62 .10-34 Js, c = 3.108 m/s et RH  109677.58 cm1 .

Bonne chance 

78
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Correction de l’examen de physique atomique (P3/Mai 2015)


Question de cours :
1) L’électron est une particule chargée en mouvement de rotation, donc il possède un moment magnétique orbital
et par conséquence il se comporte comme un aimant.
Le moment M mesure l’intensité d’attraction magnétique de cet aimant.
2) Expression du moment magnétique orbital M en fonction du moment cinétique orbital l de l’électron.
e
Sachant que M  I S , I   et S   r k
2

t l
e r 2
e 2 r e
M  k  rk   mVrk e
t 2 t 2m
V
M
e
On obtient : M   l , l étant le moment magnétique orbital.
2m
3) Sachant que le moment cinétique est quantifié : ln k
e M
M  n k
2m
e
La plus petite valeur de M correspond à n=1   B  
2m
4) Le système est placé dans un champ magnétique extérieur B , il s’agit d’un aimant et donc il va s’aligner
dans la direction du champ magnétique. L’énergie magnétique de cette interaction est l’énergie nécessaire à
l’orientation de l’aimantation avec B.
e
Soit W   M .B   l.B
2m
e
Si B est porté par l’axe Oz  W   lz .B    Blz B
2m
Exercice 1 :
Soit la configuration électronique C1 : 1s22s22p4 relative à l’atome d’oxygène.
1) La dégénérescence de C1.
6!
g  C46   15 états
4!2!
2) Les termes RS et les niveaux d’énergie de C1.
La configuration 2p4 est équivalente à la configuration 2p2. Donc ils ont les termes et les mêmes niveaux.
l1  1, l2  1

Pour la configuration 2p , on a 
2
1 1  L  0,1, 2 et S  0,1
 s1  , s 2 
2 2
L’atome possède des électrons équivalents c'est-à-dire appartenant à la même sous couche et ayant les mêmes
nombres quantiques n et l. Donc on ne tient compte que des termes dont L+S sont pairs.
 Les termes de 2p4 sont 1S , 1D et 3P
1
Les niveaux d’énergie de C1 sont : S0 , 1D2 et 3P0,1,2
3) Calculer la dégénérescence de C1 de deux manières différentes.
A partir des termes : g   (2S  1)(2 L  1)  (2  0  1)  (2  2  1)  3(2 1  1)  15 états.

79
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

A partir des niveaux : g   (2 J  1)  2(2  0  1)  2(2  2  1)  (2 1  1)  15 états


4) On donne dans le tableau ci-dessous les énergies en couplage spin-orbite (l’énergie du niveau le plus bas est
considérée comme référence énergétique) relatives à la configuration C1.

Energies (en eV) 0,020 0,028 1,97 4,19

4-a) Pour placer les niveaux de la configuration C1 par ordre croissant d’énergies, on fait appel à la règle de
Hund qui stipule que Le niveau d’énergie le plus bas (ou fondamental) correspond à Smax, s’il existe plusieurs
ayant le même Smax il faut choisir parmi eux celui correspondant à Lmax. Si la configuration est moins qu’à moitié
remplie c’est celui ayant Jmin si elle est plus qu’à moitié remplie c’est Jmax.
Dans notre cas, on prend Jmax car la configuration est plus qu’à moitié remplie.

E(eV)

4 .19 1
S0

1.97 1
D2

0.028 3
P0
E1
0.02 3
P1

E2
0 3
P2

4-b) Calculer en eV et en cm-1 la constante de structure fine A(2 3P) relative au multiplet 2 3P et vérifier que le
coulage considéré est bien de type RS, expliquer brièvement la démarche adoptée pour résoudre cette question.
Pour calculer A(2 3P), il faut appliquer la règle des intervalles de Landé. L’écart énergétique au sein d’un
multiplet est proportionnel à la plus grande valeur de J. E  Anl J sup .

Il faut calculer les écarts énergétiques E1 et E2


E1  A(2 3P)  0.008eV 0.1eV
E2
E2  2 A(2 3 P)  0.02eV  A(2 3P)   0.01eV
2
Les deux valeurs sont presque égales et le couplage est du type RS.
hc
On a : E1  A(2 P) 0.1eV 
3


E1 A(2 P) 1 3
 
hc hc 
1
Convertir en Joule  (m 1 )

19 2 21
1eV =1.6 1eV  1.6 10 10 joule  1.6 10 joule

80
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

A(2 3 P) 1.6 1021


  80.564cm 1
hc 6.62 1034  3  108
5) Les niveaux de Hund relatifs aux configurations : 2p2 et 2p3d en utilisant les cases quantiques.

 M Smax  1  Smax  1 3

Pour 2p2   P0,1,2 et le niveau de Hund est 3 P0 .
mL -1 0 1  M
 Lmax  1  Lmax  1
2p3d
Pour 2p3d
mL -1 0 1 mL -2 -1 0 1 2

 M Smax  1  Smax  1

  3 F2,3,4 et le niveau de Hund est 3F2 .
 M Lmax  3  Lmax  3

6) La transition 2p2  2p3d est-elle possible? Justifier votre réponse de deux manières différentes.
Une transition électronique n’est possible entre deux configurations électroniques que si l = ± 1 ou si la parité
change de signe. Cette règle est la première à vérifier.

  ( 1) 
li
La parité tel que li est le moment orbital de chaque électron.
Pour la configuration 2p2  2p3d, on a pour 2p2 :   (1)11  1 et 2p3d :   (1)12  1
La parité change de signe donc la transition est possible.
Exercice 2 :
Nous souhaitons déterminer les 3 premiers potentiels d’ionisation PIn (n = 1 à 3) de l’atome de Lithium Li (Z =
3).
1) la relation générale de la réaction d’ionisation permettant de décrire la nième ionisation et formuler alors
l’expression générale de PIn.
Li (n-1)+  Li (n )+  1é
Soit l’énergie d’ionisation PI n  E (Li )  E (Li (n-1)+ )
(n )+

2) On se place dans le cadre de l’approximation de Slater,


2-a) Les configurations électroniques du fondamental Li et de ses différents états ionisés.
Pour Li : 1s22s
Pour Li+ : 1s2
Pour Li++ : 1s
Pour Li3+ : 1s0 (pas d’électrons)
2-b) Les 3 premiers potentiels d’ionisation de Li en eV.
PI1  E(Li+ )  E(Li)
PI 2  E(Li2+ )  E(Li+ )
PI 3  E (Li3+ )  E (Li 2+ )
*) Dans Li3+ , il n’y a pas d’électrons  E(Li3+ )  0eV  à déterminer E(Li), E(Li+ ) et E(Li 2+ ).
Z2 E0
Concernant Li2+ : c’est un hydrogénoïde  E (Li 2+ )    9 E0  122eV
1
Soit PI 3  E (Li )  E (Li )  122eV
3+ 2+

Z1*2 E0
*) Pour le Li : E (Li )  2E (n  1)  2
+ +
 2( Z   1 ) 2 E0
1

81
Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

On a : 1  0.3  E(Li + )  198.3eV


Soit PI 2  E(Li2+ )  E(Li+ )  198.3  122  76.3eV
*) E (Li)  E (n  2)  2 E (n  1)

Z 2*2 E0 Z *2 E ( Z  2 2 ) 2
E (Li)   2 1 0  E0  2( Z   1 ) 2 E0
4 1 4
On a :  1  0.3 et  2  0.85  E (Li)  204eV
Soit PI1  E(Li+ )  E(Li)  198.3  204  5.73eV

2-c) A fur et à mesure que la charge augmente, les potentiels d’ionisation PI n augmentent. En effet si la charge
augmente alors le nombre d’électrons arrachés augmente et par suite ça nécessite une énergie plus importante ;
ce qui explique l’augmentation du potentiel d’ionisation.
2-d) L’énergie d’ionisation augmente au fur et à mesure que le nombre d’ionisations n augmente. Ce résultat est
prévisible car lorsque n augmente, l’électron à arracher de l’atome sera plus lié et donc nécessite une énergie
plus importante pour qu’il soit libre.
Remarque : l’augmentation de la charge revient à dire que le nombre d’ionisation augmente.
3)
Théorique PI1  5.73eV PI 2  76.3eV PI3  122eV
Expérimentale PI1  5.39eV PI 2  75.6eV PI3  118.1eV
Erreur 6.3% 0.9% 3.3%

3-a) L’approximation du champ central est un modèle relativement acceptable, elle donne une moyenne
d’erreurs de 3.5% et simplifie les calculs.
3-b)
PI1

Li Li+

PI 2

Li+ Li2+

En comparant le pourcentage d’erreur entre les valeurs théoriques et les valeurs expérimentales, on peut
constater que l’interaction électron-électron intervient considérablement dans le calcul de l’énergie et que le
coefficient d’écrantage  traduit bien cette interaction. En effet l’attraction d’un électron (E ) et un noyau est
perturbée par les autres électrons qui forment un écran. La charge Z du noyau de l’atome devient alors une
charge effective Z * relative à l’électron (E).

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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

PI3

Li2+ Li3+

Le pourcentage d’erreur entre la valeur théorique de PI3 et sa valeur expérimentale devrait être plus petit car
les deux énergies sont justes. (On traite deux systèmes à zéro et à un électron). Ce qui nous ramène à revoir la
valeur expérimentale.
Exercice 3 :
On considère le système hydrogénoide He+.
1) He+ est dans son état fondamental, il absorbe un photon de longueur d’onde 1 qui le ramène au niveau m =
3, calculer 1 en nm.
Z 2 E0
Sachant que l’énergie d’un hydrogénoïde est égale à - avec E0  13,6 eV .
n2
hc 1
E3  E1  E    Z 2 E0 (  1) m=3
1 9
hc 32 9 hc 9 1
 E0  1  
1 9 32 E0 32 RH
n=1
A. N. 1  25.64 nm
2) Il émet des photons à partir de m = 3 pour retourner à son état fondamental :
2-a) Montrer sur un schéma les différentes possibilités d’émission à partir du niveau m = 3.

m=3
2 n’=2
1 3
n=1

Il y a 3 transitions : 1 et 2 correspondent à la série de Lyman et 3 correspond à la série de Balmer.


2-b)
Transition m  n  Nom de la série Domaine spectral
9
3 1 1   25.64 nm Lyman Ultra-violet
32 RH
36
32 2   164.12 nm Balmer Ultra-violet
20 RH
1
2 1 3   30.39 nm Lyman Ultra-violet
3RH

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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Examen de physique atomique (PC3/Mai 2015)

Questions de cours :
1/a-Rappeler brièvement le modèle de Bohr, ses conséquences et ses insuffisances.
b-Définir les séries spectrales et déterminez l’expression de leurs longueurs d’ondes limites.
c-Ces séries spectrales seront-elles décalées vers le bleu ou vers le rouge en passant de l’hydrogène
aux hydrogénoides, justifier votre réponse.
2/On s’intéresse aux orbitales atomiques à un seul électron :
a- De quels nombres quantiques dépendent ces orbitales ?
b- Donner la signification physique des différents nombres quantiques et leur domaine de variation.
c- Que définissent ces nombres quantiques pour la fonction d’onde à un électron ?
d- Comment pourrait-t-on dessiner une orbitale d à 5 valeurs du moment magnétique orbital sachant
que l’espace a uniquement trois directions ?
3/On considère les effets relativistes sur l’atome d’hydrogène par le biais de l’interaction spin-orbite
dont l’opérateur a pour expression :
μ e2
H𝑠𝑜 = −𝑚 ⃗⃗ = 0
⃗⃗⃗𝑠 . B 𝑙⃗ . 𝑠⃗
8π m2e r 3
𝑒
a- Sachant que le moment magnétique de spin est 𝑚 ⃗⃗⃗𝑠 = − 𝑠⃗, démontrer l’ expression de
2𝑚𝑒
l’hamiltonien spin-orbite H𝑠𝑜 .
𝐻𝑆𝑂 𝑒2
b- Exprimer le rapport en fonction de la constante de structure fine = 4πε , sachant que
𝐻𝑂 0 ħ𝑐
1
𝛼= quelle sera l’implication de cet ordre de grandeur ?
137
On rappelle que H0 est l’hamiltonien non perturbé de l’atome d’hydrogène, et on donne le rayon de la
ε0 h2
première orbite de Bohr a0 = .
π me e2
c- L’effet spin-orbite sera-t-il plus prononcé à grande ou à courte distance du noyau ? expliquer.
d- Enoncer de manière précise la règle des intervalles de Landé et démontrer son expression. On
notera :
μ e2
A(nl) = ⟨𝑛𝑙𝑠𝑗𝑚𝑗| 8π0 m2e r3
|𝑛𝑙𝑠𝑗𝑚𝑗⟩
4/Soit une configuration à 4 électrons en couplage RS :
a- Quels types de multiplet prévoyez-vous d’obtenir pour cette configuration en couplage RS,
justifier votre réponse.
b- Le moment cinétique total relatif à cette configuration sera-t-il entier ou demi-entier, justifier
votre réponse.
c- Que représente (signification) la dégénérescence de la configuration polyélectronique ? sera-t-
elle plus grande ou plus petite si les 4 électrons sont équivalents et pourquoi ?

Exercice 1 :
Nous souhaitons déterminer les 6 premiers potentiels d’ionisation PIn (de n = 1 à 6) de l’atome de
carbone.
1/ Écrire les réactions de ces ionisations et les configurations électroniques du fondamental carbone et
de ses différents états ionisés.
2/ On se place dans le cadre de l’approximation de Slater,
a-Déterminer les expressions des 6 premiers potentiels d’ionisation de l’atome de carbone et les
calculer en eV.
b-Commenter l’effet de l’augmentation de la charge sur les PIn, cela était-il prévisible et pourquoi ?

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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

c-Commenter l’effet de l’accroissement du nombre d’ionisations n sur la valeur des PI, cela était-il
prévisible et pourquoi ?
Données : E0 = 13,6eV.
*Pour la méthode de Slater :
Les coefficients d’écran pour chaque électron de la couche n sont :
 = 0 pour un électron appartenant à une couche extérieure (n+1).
 = 0.85 pour un électron appartenant à une couche intérieure (n-1).
 = 0.30 pour un électron appartenant à la couche n.

Exercice 2 :
1/ Nous souhaitons déterminer l’état fondamental de chaque configuration 2pn 3p avec n = 1, 2, 3, 4 et
5.
a-Énoncer la règle permettant de déterminer l’état fondamental d’un atome à plusieurs électrons.
b-Utiliser la méthode des cases quantiques pour déterminer les termes fondamentaux des
configurations 2pn 3p, remplir le tableau ci dessous et conclure.

Configuration 2pn 3p dégénérescence Terme spectral fondamental niveau fondamental

2/ On s’intéresse à la configuration C : 5f2


a- Déterminer en utilisant les cases quantiques le niveau de Hund de la configuration C.
b- Calculer la dégénérescence de C.
c- Les termes spectraux de C.
d- Les niveaux d’énergie de C.
e- A partir de vos calculs, déterminer le niveau de Hund de C.
f- Pouvez vous prévoir le niveau de Hund de la configuration C’ : 5f12, justifier votre
procédure de déduction.
Bonne chance 

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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

Epreuve : Physique Atomique (LFP3/ Juin 2015)


Exercice 1 :
Considérons un atome d’hydrogène formé d’un électron de charge –e et de masse me décrivant un
mouvement circulaire uniforme de vitesse v autour d’un noyau de charge +e et de masse m p .
La distance r qui sépare l’électron du proton est environ 5 10-11m.
1) Décrire ce système d’un point de vue physique.
2) Comparer les masses des deux particules. Quelle(s) approximation(s) peut-on faire pour
simplifier le problème.
3) En utilisant la relation fondamentale de la dynamique, donner l’expression de l’énergie totale ET
de l’atome en fonction du rayon r du cercle. Quelle est la signification d’une énergie totale nulle.
.
4) Donner l’expression du moment cinétique orbital L de l’électron en fonction de me , r et  .
5) Déduire l’expression du rayon r en fonction de L,  0 , me et e. Donner une relation entre
l’énergie totale ET et le moment cinétique L.
6) Donner une condition sur L qui permet de retrouver la formule de Balmer relative à la variation
de l’énergie au cours d’une transition électronique entre deux niveaux :
1 1
h nm  En  Em  Rhc( 2
 2 ) où h est la constante de Planck, c est la célérité de la lumière dans
m n
le vide et R est la constante de Rydberg.
7) Sachant que la plus petite valeur du moment cinétique vaut , déterminer l’expression de la
constante de Rydberg R.
8) Dans les calculs précédents, nous avons supposé que l’électron tourne autour du noyau
immobile. En toute rigueur, c’est le centre de masse du système proton-électron qui est fixe. Décrire
brièvement ce qui se passe et déduire la nouvelle expression de la constante de Rydberg RH ,
R
exprimer le rapport .
RH
RD
9) Exprimer le rapport où RD est la constante de Rydberg du Deutérium (isotope de
RH
l’hydrogène dont le noyau contient 2 protons).

10) Montrer que le rapport reste inchangé pour les différents isotopes,  est le nombre d’onde

et  la masse réduite du système.
11) Déterminer le déplacement isotopique   H  D entre l’Hydrogène et le Déteurium.
Conclure.
On donne : me = 9.1 10-31Kg, m p =1.67 10-27 Kg, e=1.6 10-19C, G  6.67 1011 SI et
 0  8.854 10-12 F .m1
Exercice 2 :
On considère un atome dans la configuration C : np nd.
1) Calculer la dégénérescence de C.
2) Déterminer, en couplage LS, les termes spectraux de C, en déduire sa dégénérescence.
3) Déterminer, en couplage LS, les niveaux d’énergie de C, en déduire sa dégénérescence.
4) Enoncer la règle de Hund et déterminer le niveau fondamental de C.
5) On se propose de corriger l’hamiltonien H 0 (non relativiste) de l’atome par un terme de
couplage spin-orbite (dû aux effets relativistes) WSO :

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Cours physique atomique –PC3/P3 Dhaouadi Zoubeida

WSO   (r ) L.S
La valeur moyenne de l’opérateur  (r ) dans la base couplée n, L, S , J , M J vaut AnL .
a) Donner une signification physique du terme WSO .
b) Donner l’expression de WSO en fonction de J2, L2, S2 et AnL . En déduire l’énergie ESO associée
au terme WSO dans la base couplée pour le triplet le plus haut énergétiquement. Commenter le
résultat et préciser le bon nombre quantique.
6) On applique un champ magnétique faible B, selon la direction z.
a) Décrire ce qui se passe ?
b) Déterminer, en couplage LS, les facteurs de Landé relatifs au triplet P.
c) En combien de sous niveaux Zeeman se décompose le triplet P, donner en fonction de B et B
l’expression de l’énergie pour chaque sous niveau Zeeman.

Bon Courage

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