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Filière SVI/STU

Module

Chimie I : Chimie Générale

Chapitre I : Atomistique

Réalisés par :
Pr. Amal LAHKIMI
Pr. Rachid OUARSAL

ANNEE UNIVERSITAIRE: 2020-2021

1
I/Constituants de la matière.

I.1/ Constituants et caractéristiques de l’atome.


L’atome est l’élément fondamental de la matière, il est constitué de différentes particules
élémentaires, dont trois principales : l’électron, le proton et le neutron qui forment le noyau.

I.1.1/ L’électron.
a) Définition : particule matérielle chargée négativement.
b) Caractéristiques :
Masse : me = 9,110 10-31 kg.
Charge : qe = -e = -1,602 10-19 Coulomb.

I.1.2/ Le noyau.
Le noyau assimilable à une sphère de très petite dimension (r = 10-14m) alors que le rayon
de l’atome est de l’ordre 10-10 m.
Il est constitué essentiellement par :
a) Proton :
Définition : particule matérielle chargée positivement de charge égale en valeur absolue à
celle de l’électron.

Caractéristiques :
Masse : mp = 1,672 10-27 kg.
Charge qp = 1,602 10-19 Coulomb.

b) Neutron :
Définition : particule matérielle non chargée (charge nulle, qn = 0) et de masse sensiblement
égale à celle du proton.
Caractéristiques :
Charge : qn = 0
Masse mn = 1,675 10-27 kg = mp.

I.2/ L’unité de masse atomique (u.m.a.)


1 ème 12
L’unité de masse atomique (u.m.a.) est égale au ( ) de la masse de l’isotope 6 C de
12
l’atome de carbone, elle correspond à la masse moyenne d’un nucléon de cet isotope.
Dans 12 grammes de carbone, il y a NA atomes 126 C, NA étant le nombre d’Avogadro.
NA = 6,023 10 23.
NA atomes = 1 mole d'atomes
NA molécules = 1 mole de molécules
NA ions = 1 mole d'ions
NA électrons = 1 mole d'électrons = 1 Faraday (9,648 104 C mol-1)
De manière générale: NA particules = 1 mole de particules

2
En termes de masse, la masse d'une mole d'atomes est appelée masse molaire atomique ou
masse atomique.

L’u.m.a. correspond alors à :


1 12 1
1 u.m.a. = x = (g)
12 N A NA
1 u.m.a. = 1,66O30 10-24 g = 1,66030 10-27 kg
La masse atomique d’un élément est la masse en g de NA atomes :
1
NA (N+Z) = N+Z = A ( g )
NA

Remarques importantes :

mp = 1836 me = 1,0073 u.m.a


mn = 1839 me = 1,0087 u.m.a

Par conséquent la masse d’un atome est égale à la masse de son noyau. Un atome est
caractérisé par deux nombres, notés Z et A.

Z est le numéro atomique ou nombre de charge. Il représente le nombre de protons que


contient le noyau de l’atome. Il désigne également le nombre d’électrons de l’atome.

A est le nombre de masse. Il désigne le nombre de nucléons qui constituent le noyau de


l’atome, soit la somme du nombre de protons et du nombre de neutrons.

A = ∑ protons +∑ neutrons
Comme ∑ protons = Z, on pose ∑ neutrons = N alors A = Z + N

A : nombre de masse
Z : nombre de protons
N : nombre de neutrons

I.3/ Représentation de l’atome

D’une façon générale, on représente un atome (élément chimique) X par la notation


suivante :

A
avec X : symbole de l’atome,
A : nombre de masse ou de nucléons,
Z : numéro atomique.

Exemples :
12
6C pour le carbone. Z = 6, donc 6 protons et 6 électrons.
A-Z = 12 – 6 = 6 neutrons.
80
35 Br pour le brome. Z = 35, donc 35 protons et 35 électrons
A – Z = 80 – 35 = 45 neutrons

3
Nombre de neutrons
Le rapport peut donner des indications sur la stabilité du noyau.
Nombre de protons

Si ce rapport = 1 l’atome est stable


Si ce rapport > 1,5 l’atome est instable, il est radioactif.

Exemples :

40 A-Z
Pour 20 Ca, = 1 d’où l’atome est stable
Z
237 A-Z
Pour 93 Np, = 1,55 d’où l’atome est radioactif
Z
Pour un même Z, les atomes d’un même élément ayant des A différents sont des isotopes.

I.4/ Notion d’isotopie

I.4.1/ L’isotopie
Pour un même nombre de protons Z, on peut avoir plusieurs noyaux qui diffèrent par le
nombre de neutrons, ces atomes, de même numéro atomique Z mais de nombre de masse A
différentes, sont appelés « isotopes ».

Exemples :
1 2 3
1 H, 1 H (D : Deutérium), 1 H (T : Tritium)

16 17 18
8 O, 8 O, 8 O

Il existe à peu près 1.200 isotopes dont environ 300 stables.

I.4.2/ Masse atomique relative


La masse atomique d’un élément est la masse en (g) de (NA) atomes, NA : nombre
d’Avogadro.
1
NA ( N+Z) =N+Z=A
NA
Si l’élément présente plusieurs isotopes, sa masse relative est la moyenne pondérée de la
masse atomique des différents isotopes.

4
M=
 aiMi a 1M1  a 2 M 2  ...
= avec  a i = 100
100 100 i
Mi : masse de l’isotope i
ai : abondance relative en % de l’isotope ou coefficient de pondération.

35 37
Ex : Cl (naturel) : 12 Cl (75.4 %) + 17 Cl (24,6 %)

Mı = 34,97 M2 = 36,97

34,97 x 75,4 36,97 x 24,6


MCl = + = 35,46
100 100

= 34,97x 0,754 + 36,97x 0,246 = 35,46

5
II. Modèles atomiques : Structure électronique de l'atome.
II.1/ Modèle de Rutherford
II.1.1/ Expérience.
C'est une expérience fondamentale pour la connaissance de la structure atomique.
Rutherford (1871-1973), prix Nobel de chimie en 1908, a étudié la diffraction d'un faisceau de
particules α chargées positivement ( 42 He2+) par une mince plaque d'or placée dans une
enceinte ou règne un vide "poussé" un écran fluorescent permet de repérer tout impact de
particules:

Figure 1 : Expérience de Rutherford


Rutherford déduit que la plupart des particules traversent la feuille métallique et arrivent
sur l'écran (99%), ce qui prouve que l'atome a une structure très lacunaire.
Quelque très rares particules α reviennent en arrière, ce qui prouve que la charge positive
et les particules lourdes étaient concentrées dans un petit volume au centre de l'atome: le
noyau

D
= 104
d
Figure 2 : Structure de l'atome d'après Rutherford

D'après ce modèle, les électrons sont soumis à la force d'attraction FA exercée par le noyau.

6
Dans ces conditions, ils subissent la force coulombienne du noyau qui devrait les attirer. Pour
améliorer son modèle Rutherford a attribué aux électrons un mouvement de rotation autour du
noyau avec une vitesse v, ce qui crée une force de compensation Fc, qui est égale en intensité
à FA.
FA = Fc 
Tout se passe comme si une particule de masse me tournait autour du centre du noyau à
une distance r, avec une vitesse v.
Considérons un système (hydrogénoïde) constitué d’un noyau de charge (+Ze) et d’un
électron de charge (-e) séparés par une distance r. L’électron décrit une trajectoire circulaire
d’après Rutherford avec la vitesse v, tandis que le noyau, relativement lourd reste
pratiquement fixe.
L’énergie totale du système est la somme de l’énergie potentielle E P et de l’énergie
cinétique EC toutes deux fonctions de la distance r:
E = EC + EP
1
Avec EC = me v2 et
2
L’énergie potentielle s’exprime par le travail à fournir pour déplacer l’électron de l’infini,
où la force de Coulomb est nulle, à la distance r, du noyau :
2
r r 1 Z e2 1 Ze
 
r
EP = E électrostatique = – FA dr = –  dr = [– ]
4π ε 0 r 2 4π ε 0 r
 1 Ze
2
Avec Fa = interaction coulombienne entre 2 charges proton de charge Ze
4π ε 0 r 2
et l’électron de charge –e.
 m v
2
v
2
et FC = me γ = e avec γ =
r r
2
1 Ze
D’où EP = – avec ε0 : permittivité du vide ;
4π ε 0 r

Figure 3 : Mouvement de l'électron

L’électron est soumis à deux forces opposées :

7
2
v
a) la force centrifuge qui tend à l’éloigner du noyau : me
r
2
1 Ze
b) la force de Coulomb qui tend à le rapprocher du noyau : F = –
4π ε 0 r
2

A l’équilibre les deux forces sont égales (en module) :


2 2
v 1 Ze
me = (1)
r 4π ε 0 r 2
C’est la condition de stabilité du système. Calculons l’énergie du système, E.
E = énergie cinétique + énergie potentielle = EC + EP
Si v est la vitesse tangentielle de l’électron, en tenant compte de la relation (1), on obtient
pour l’énergie cinétique :
2
1 1 Ze
EC = me v2 = (2)
2 4π ε 0 2 r
L’énergie potentielle s’exprime :
2
1 Ze
EP = – (3)
4π ε 0 r
L’énergie totale, somme des expressions (2) et (3) est donc :
2
1 Ze
E= – (4)
4π ε 0 2 r

II.1.2/ Application à l'atome d'hydrogène.


L'hydrogène, atome le plus léger, est constitué d'un noyau de charge +e (Z = 1) ou proton
et d'un électron de charge (-e) séparés par une distance r. l'électron décrit une trajectoire
circulaire d'après Rutherford avec la vitesse v, tandis que le noyau, relativement lourd reste
pratiquement fixe.
L'énergie totale du système est donnée par l’expression (4) avec Z = 1 :
2
1 e 1
E= – = EP (5)
4π ε 0 2 r 2

Or les lois de l'électrodynamique imposent que l'électron en mouvement doit perdre de


l'énergie sous forme de rayonnement par conséquent son énergie ET devrait diminuer. Il aura
tendance à s’approcher du noyau. D’où la distance r qui le sépare du noyau diminue.
r
Supposons que l'électron qui était à la distance r du noyau passe à son énergie
2
deviendrait:

2
1 e
ET = – (Z = 1 cas de l’hydrogène)
4π ε 0 r
e2
Il aurait perdu l'équivalent énergétique et devrait finir par s'écraser sur le noyau.
8π ε 0 r
D’où l’insuffisance du modèle de Rutherford qui pourra être schématisé comme suit.

8
Figure 4 : Variation de l'énergie de l'électron

II.2/ Spectre d'émission d'hydrogène


Lorsqu'on soumet du dihydrogène H2 sous très faible pression (10-3 bar) à une décharge
électrique créée par un générateur haute tension (GHT) on observe une émission lumineuse

Figure 5 : Expérience conduisant au spectre de raies d’émission de l’atome d’hydrogène. H2.


Le spectre obtenu est constitué de radiations monochromatiques de longueur d'onde λ bien
définie (spectre de raies).
Le spectre d’émission de l’atome de H est constitué de raies dues à des radiations
considérées, caractérisées par leur longueur d’onde λ (nm) ; (1 nm = 10-9 m), ou leur
fréquence υ (Hz ou s-1), ou encore leur nombre d’onde υ exprimée, du point de vue pratique
par les spectroscopistes en cm-1.

9
1
ν = (cm-1) est le nombre de longueurs d’ondes du rayonnement monochromatique
λ
contenu dans 1 cm.
1 υ
ν = = ; c : vitesse de la lumière (m s-1 ).
λ c
L’expérience a montré que le spectre d’émission de l’atome d’hydrogène présente un grand
nombre de raies dans l’ultraviolet, le visible et l’infrarouge. Les premières raies étudiées se
situent dans le domaine du visible.

Figure 6: Spectre de raies d’émission de l’atome d’hydrogène

Balmer a remarqué que l’écartement entre les raies diminue régulièrement avec la longueur
d’onde.
En 1885 BALMER parvient à caractériser le spectre visible de l’hydrogène par une
relation empirique simple :
1 υ
ν = =
λ c
1 1
= RH ( 2
– 2
) (6)
2 n2
Ritz a généralisé cette relation empirique en 1908 pour trouver les longueurs d’onde de
toutes les raies observées :
1 1
ν = RH ( 2
- 2
) (7)
n1 n2
Avec n1 >0 et n2 > n1.

Les longueurs d’ondes des raies qui ne sont pas dans le domaine du visible sont ainsi
calculables. Elles ont été repérées et portent le nom de ceux qui les ont découvert.

1885 BALMER visible


1908 PASCHEN poche I.R. (λ grand)
1922 BRACKETT extrême I.R.
1924 PFUND extrême I.R
1928 LYMAN U.V. extrème (λ petit)
Ces groupes de raies, ou séries, correspondent à différentes valeurs de n1 : n1 = 1
(LYMAN) ; n1 = 2 (BALMER) ; n1 = 3 (PASCHEN) ; n1 = 4 (BRACKETT) ; n1 = 5
(PFUND) ;

10
1 1
= RH (8)
λ lim 2
n1
et la première raie:

1 1 1
= RH ( 2 – ) (9)
λ1 n1 (n1  1)
2

RH = 1,096776. 107 m-1 Constante de Rydberg.

= 1,096776. 105 cm-1 (10)

II.3/ Modèle de Bohr.


Niel Bohr propose en 1913 une théorie permettant de remédier aux défauts du modèle de
Rutherford. Elle est fondée sur les deux hypothèses suivantes:
1°) L'atome ne peut pas subir de variation énergétique continue; il ne peut exister que dans
une suite d'états stationnaires correspondant à des niveaux d'énergie bien définie: E1, E2,
E3,…….En,
2°) Au cours d'une transition entre 2 états stationnaires d'énergies respectives E2 et E1, il y a
émission ou absorption d'une quantité d'énergie égale à :

Figure 8 : Emission et absorption d’un photon dans le modèle de Bohr

ch
E = |E1 – E2 | = h υ = ħω = =νch (11)
λ
h = 6,623 10-34 J.s (constante de Planck) ;
ω : pulsation en (s-1)
ω
υ : fréquence de rayonnement mis en jeu (s-1), υ = . (12)

II.3.1/ l'atome d'hydrogène.
1°) Energie d'un état stationnaire:

11
L'électron de masse me et de vitesse v décrit une orbite circulaire autour du noyau. La force
1 e2
d'attraction coulombienne ( ) entre le noyau et l'électron est égale à la force
4π ε 0 r 2
2
m v
centripète ( e ):
r
2
1 e2 me v
= (13)
4π ε 0 r
2 r

Où εo est la permittivité du vide


2
1 e
L'énergie potentielle : EP = –
4π ε 0 r
2
1 1 e
L’énergie cinétique: EC = me v2 =
2 8 π ε0 r
2
e
L'énergie totale du système: ET = EC + EP = –
8π ε 0 r

2°) Condition de quantification


Le moment de la quantité de mouvement cinétique L de l'électron par rapport au centre de
h
l'orbite ne peut prendre que des valeurs entières multiple de ħ = (h : constante de planck).

h
L = me v r = n = n ħ avec n = 1, 2, 3 …. (14)

L perpendiculaire au plan du cercle


Figure 9 : Moment cinétique orbital en mécanique classique

On obtient ainsi:
2 2 4
2 h ε0 e 1 mee 1
rn = n 2
; vn = et En = – 2 2 2
π me e 2ε 0 h n 8ε 0 h n
avec n = 1, 2, 3, …
Le rayon rn et l'énergie En, de l'orbite dépendent du nombre entier positif n : nombre
quantique principal.
L'énergie est donc quantifiée, elle ne peut prendre que quelques valeurs particulières.

12
Pour n = 1 r1= 0,529 Ǻ : premier rayon de Bohr pour l’atome d’hydrogène qu’on note a0.
4
- me e
E1 = 2 2
= – 21,76 10-19 J = -13,6 eV = E0 (H) énergie à l’état fondamental de H.
8 ε0 h
1  13,6
D’ou En = E1 2
= 2
eV (1 ev = 1,602 10-19 J et 1 J = 6,242 1018 eV)
n n

3°) Transition entre niveaux électroniques

D'après la seconde hypothèse de Bohr, quand l'électron d'un hyrogénoïde passe d'une
orbite définie par ni à une orbite définie par nf.
- la fréquence de la radiation émise ou absorbée est:
Ei  Ef Z me e
4
1 1
υ= = 2 3
( 2 – 2) (15)
h 8 ε0 h nf ni
Le nombre d'onde est :
4
1 υ Z me e 1 1
ν= = = ( – ) (16)
λ c 2 3
8 ε0 h c n f
2
ni
2

On retrouve ainsi par les calculs la loi expérimentale de Balmer et Ritz. Pour l'atome H, la
Constante de Rydberg (RH) est donnée par : RH
4
me e
RH = 2 3
= 1,0974 107 m-1 (≈ 1,096776 107 m-1 valeur déterminer expérimentalement).
8 ε0 h c
Les expressions théoriques (15) et (16) dues à Bohr permettent d’expliquer le spectre de
raies émises par l’hydrogène excité (raies de Balmer, Ritz etc) et sont en accord avec les
expressions empiriques de Balmer [eq 6] et de Ritz [eq 7]. Ces expressions prédits par les
calculs donnent les fréquences (nombres d’onde) des transitions des électrons d’un niveau
supérieurs vers un niveau d’énergie inférieur :

Figure 7 : Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène


La longueur d'onde limite λ correspond à n2   .

13
II.3.2/ Insuffisance du modèle de Bohr.
Une étude plus fine du spectre d'émission de l'atome H a montré, que la plupart des raies
correspondaient en fait à un ensemble de raies de λ très voisines.
Ainsi en 1928, Paul Dirac montra que la raie rouge à 656 nm correspondait en fait à un
doublet à 656,272 et 656,285 nm.
La théorie précédente ne permet pas d'expliquer la multiplication des raies spectrales
"lorsque le tube émetteur contenant H2 est placé dans un champ magnétique (effet zemann)
ou dans un champ électrique extérieur intense (effet strak).
Bien qu'imparfait, le modèle de Bohr conserve un grand intérêt pour une visualisation
partielle mais intuitive de la quantification, c'est ainsi qu'elle a été remplacée vers 1920 par la
mécanique ondulatoire.

II.4/ Modèle atomique de Sommerfeld.


Sommerfeld a perfectionné le modèle de Bohr en supposant des orbites elliptiques en plus
des orbites circulaires. Ce qui a permis toutefois d'obtenir une bonne concordante des calculs
avec les résultats expérimentaux.
Sommerfeld en plus du nombre quantique principal n, a introduit d'autres nombres
quantiques ℓ, m et s

1°) Nombre quantique principal : n

L'énergie de l'électron et la taille du nuage électronique sont déterminées par la grandeur n,


plus n est élevé, plus la taille de l'orbitale et l'énergie, sont importantes.

n est un entier positif non nul, il caractérise les couches:

Valeur de n 1 2 3 4 5 6…

Nom de la couche K L M N O P…

2°) Nombre quantique secondaire (orbital ) : ℓ


Le nombre quantique secondaire dépend directement de n : 0 ≤ ℓ ≤ n-1. Pour une même
valeur de n, on peut avoir différents sous niveaux énergétiques
Excentricités de l'ellipse selon la valeur de ℓ (autrement dit, la forme de l'orbite, s, p, d, ….)

Figure 10 : Orbitale elliptique de Sommerfeld.

14
Forme de l’orbitale électronique
n Valeur possible de ℓ ℓ b  1
=
a n
1 1 0 Cercle a = b
0 Ellipse a = 2b
2 2
1 Cercle a = b

ℓ 0 1 2 3…
Sous couche s p d f…

3°) Nombre quantique magnétique : mℓ


En présence d'un champ magnétique, l'orientation spatiale du plan de l'ellipse n'est pas
quelconque. Elle est quantifiée par mℓ .
Pour une valeur de ℓ, mℓ peut prendre toutes les valeurs entières allant de – ℓ à + ℓ en
passant par 0.
- ℓ ≤ mℓ ≤ + ℓ
Ce qui conduit à ( 2 ℓ + 1 ) valeur de m.

Figure 11 : Orientations permises du moment cinétique pour ℓ =2.

C'est la quantification du moment cinétique de l'électron.


- Pour une valeur donnée de n, il y a n valeurs possibles de ℓ et pour chaque valeur de ℓ il
y a (2 ℓ + 1) valeurs de mℓ.

4°) Nombre quantique de spin s


L'électron en plus de sa rotation autour du noyau, effectue un mouvement de rotation
autour de lui-même. Ce mouvement porte le nom de Spin, d'où l'introduction d'un 4ème
1 1
nombre quantique s qui prend les valeurs + ou – selon que l'électron tourne dans le sens
2 2
des aiguilles d'une montre ou dans le sens inverse.

15
II.6/ Modèle actuel de l'atome.
(Mécanique quantique) ou ondulatoire
Les modèles précédents qui font appel à la mécanique classique et à la théorie des quanta,
ne peuvent expliquer les liaisons entre les atomes, c’est à dire l'existence des molécules.
A la suite d'une nouvelle conception de l'électron due à Louis de Broglie (1923) est née
une autre mécanique: la mécanique ondulatoire qui a conduit à la conception actuelle de
l'atome.

II.6.1/ Dualité onde-corpuscule:


a) Hypothèse de Louis de Broglie
Si l'on considère l'aspect ondulatoire d'un rayonnement lumineux de longueur d'onde λ son
énergie est donnée par la relation de Planck:
c
. E = h υ = h. = h c ν = ħω .
λ
Si on considère maintenant l'aspect corpusculaire de ce même rayonnement son énergie en
tant que particule est donnée par la relation dû à de Broglie :
h
p= et p = 2 m E ; p : étant la quantité de mouvement et E : énergie
λ
h
 = ; h = 6.626 10-34 Js ; me = 9.11 10-31 kg et mp = 1.67 10-27 kg
2mE
En 1924 Louis de Broglie (prix Nobel 1929) émet l'hypothèse que la dualité onde-
corpuscule est une propriété générale de la physique et qu'à toute particule en mouvement est
associé un phénomène ondulatoire dit "onde associée" de longueur d'onde λ et d'amplitude
Ψ(x, y, z, t):
-20
1.4 10
pour m = 10-27 kg  λ = mètre
E
-32
1.510
et m = 10-3 kg  λ = mètre
E
Pour E donnée,  sera d’autant plus grande que m sera plus faible. D’ou pour les objets
lourds, l’image classique sera toujours valable. Il se fait que les objets auxquels, s’intéresse le
chimiste, les électrons, les atomes et les molécules sont des objets légers pour la description
desquels l’aspect ondulatoire est manifeste.

- Cette hypothèse révolutionnaire est-il possible de la vérifier expérimentalement ?


Considérons deux particules au sens mécanique du terme et calculons les λ associées à ces
deux particules
- Particule macroscopique:
Balle de tennis, de masse 0,05 kg et de vitesse 40 m/s.

h 6,625 10-34
λ= = = 3,3 10-34 m
mv 0,05 x 40

16
Cette valeur (19 fois plus faible que la taille d'un noyau atomique) n'a aucun sens.

- Particule microscopique:

Électron de masse = 9. 10 –31 kg et de vitesse 107 m. s-1


-34
h 6,625 10
λ= = -31 7
= 0,736 10-10 m
mv 9,0 10 x 10
Valeur tout à fait mesurable et correspond à la longueur d'onde λ des RX.

L'hypothèse de De Broglie constitue la base de la mécanique ondulatoire.

b) Fonction d'onde d'une particule:

La dualité expérimentale onde-corpuscule pour une particule montre simplement qu'aucune


de ces représentations classiques n'est correcte. La mécanique classique n’est pas adaptée à la
description des particules atomiques ou subatomique. La mécanique quantique est l’outil le
mieux adapté au monde atomique et moléculaire.
Ainsi, à une particule on associe une fonction d'onde notée Ψ(r,t) qui caractérise l’état de la
particule.
Ψ(r,t) ne permet pas de déterminer la trajectoire puisque cette notation n'a plus de sens, le
carré de son module |Ψ(r,t)|² représente la probabilité élémentaire dP de trouver la particule
dans un petit volume dV
dV = dx.dy.dz au voisinage de x, y et z (composantes du vecteur r à l'instant t)

dP = |Ψ(r,t)|² dV avec 0 |Ψ(r,t)|² . dV = 1

   2
0 0 0 Ψ(x, y, z, t) dxdydz =1

II.6.2/ Principe d'incertitude d'Heisenberg

Enoncé:
La position x et la quantité de mouvement (Px = m.vx) d'une particule ne peuvent être
déterminer simultanément avec plus de précision que celle donnée par:
h
x . Px ≥ ħ avec ħ =

x: incertitude commise sur la position x
Px : incertitude commise sur la quantité de mouvement suivant la composante x.
C’est à dire si dans une expérience la quantité de mouvement de l'électron donc son
énergie, est déterminée avec précision, sa position sera imprécise et inversement.
C'est ainsi qu'on a déterminé la position de l'électron à 10-10 m prés, avec une incertitude
sur la vitesse de 58000 km/s alors que l'électron se déplace avec 2000 km/s.

17
Conclusion:
La mécanique quantique est plus adaptée à la description du monde microscopique
(molécules, atomes et électrons) que la mécanique classique. Seule la mécanique quantique
est adaptée pour décrire le comportement d'une particule élémentaire.

II.6.3/ Equation de Schrödinger (Nobel 1939)


(Equation d'onde d'une particule)
L'équation de Schrödinger est en quelque sorte l'équation fondamentale de la mécanique
quantique. Elle traduit la conservation de l’énergie du système. Soit E l'énergie totale du
système (EC + EP). Cette équation s'écrit sous forme symbolique:
. H.Ψ = E.Ψ .

Avec: H : est un opérateur nommé Hamiltonien


2 2 2 2
h2 d d d 
H=- ( + 2
+ ) + Ep = – Δ + Ep
2 2 2 2m
8π m dx dy dz
Avec E : Energie totale et Ep : Energie potentielle
Sachant que : le Laplacien de Ψ (=Δ Ψ)
En coordonnées cartésienne
2 2 2
d Ψ d Ψ d Ψ
ΔΨ = + 2
+
2 2
dx dy dz
2
e 2 2 2
EP = – avec r = (x  y  z )
4π ε 0 r

En coordonnées sphériques :

x = r sinθ cosφ 0  θ π
y = r sinθ sin φ 0  φ 2 π
z = r cosθ 0r
dV = r² sinθ dr dθ dφ

Position du problème:
L'atome d'hydrogène et les ions hydrogénoïdes ne possèdent qu'un seul électron externe:
+ 2 3+
1H, 2He , 3Li +, 4Be , etc..

Pour décrire la fonction d'onde Ψ indépendante du temps, les coordonnées cartésiennes (x,
y, z) sont inadaptées et on utilise les coordonnées sphériques (r, θ, φ).

- Expression de la fonction d'onde:


*orbitale atomique

18
Une orbitale atomique (O.A.) est une fonction mathématique, solution de l'équation de
Schrödinger relative à un hamiltonien mono électronique.
A tout triplet (n, ℓ, mℓ) correspond une orbitale atomique désignée suivant la valeur de n =
1; 2; 3; …..
Aux différentes valeurs de ℓ , on attribue les lettres:
s(ℓ =0) ; p(ℓ = 1) ; d(ℓ = 2) ; f(ℓ = 3) ; g (ℓ = 4)
Exemples :
Ψ1,0,0 est l'O.A 1s
Ψ2,1,0 est l'O.A 2p
n désigne la couche et s, p, d, f désignent la sous couche (ou orbitale atomique), sur la couche
de nombre quantique principal n, il y a n² O.A de même énergie, donc dégénérées. Chaque
O.A. pouvant accueillir 2 e-, d’où une couche n peut contenir au total un maximum de 2 n2
électrons.

Tableau 1 : Nombre quantiques et orbitales

n ℓ Orbitale mℓ ms Nombre de combinaisons


1 0 1s 0 +½ , -½ 2
2 0 2s 0 +½ , -½ 2
8
2 1 2p +1, 0 ,-1 +½ , -½ 6
3 0 3s 0 +½ , -½ 2
3 1 3p +1, 0 ,-1 +½ , -½ 6 18
3 2 3d +2, +1, 0,-1,-2 +½ , -½ 10
4 0 4s 0 +½ , -½ 2
4 1 4p +1, 0,-1 +½ , -½ 6
32
4 2 4d +2, +1, 0,-1,-2 +½ , -½ 10
4 3 4f +3, +2,+1,0,-1,-2,-3 +½ , -½ 14

 Représentation de l'orbitale 1s (n = 1 et ℓ = 0)

L'expression mathématique de l'orbital 1s:


Ψ100 = R(r) = 1s
r
-
a0
Ψ100 = 1s = C. e
C: constante de normalisation calculée à partir de la condition de normalisation :

 Ψ2 dV = 1 avec dV = dx dy dz

19
Représentation schématique des orbitales atomique

Orbitales atomiques s et p

Figure 12 : Représentation schématique des orbitales atomiques s et p

Orbitales atomiques d

Figure 13 : Représentation schématique des orbitales atomiques d

20
III - Structure électronique des atomes
III.1/ Atomes polyélectroniques.
A l'exception de l'atome d'hydrogène tous les éléments présentent plusieurs
électrons qui vont occuper les orbitales atomiques disponibles.
L'énergie des niveaux permis aux électrons dépend du nombre quantique principal
n et du nombre quantique secondaire ℓ, cela a pour conséquence de faire apparaître
des sous niveaux énergétiques à l'intérieur d'une même couche électronique.

III.2/ Structure électronique des éléments


Le remplissage des niveaux d'énergie se fait selon des règles qui sont les suivantes:

III.2.1/ Principe de stabilité.


A l'état fondamental, un atome se trouve dans son état énergétique le plus stable
correspondant à l'énergie la plus basse. Les électrons saturent les niveaux de plus
basse énergie, dans l'ordre: "1s", "2s", "2p", "3s", "3p",….
Certains niveaux peuvent s'interpénétrer à n élevé. (à partir de n = 4).
On assiste alors à un chevauchement entre les sous niveaux "4s" et "3d", de même
entre "5s" et "4d".
Ce principe de stabilité se traduit par la règle de Klechkowski qui permet de
retrouver ce classement:

Figure 14 : Règle de Klechkowski


L’ordre de remplissage des sous couches quantiques est alors :
1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6p 7s 5f 6d 7p

III.2.2/ Principe d'exclusion de Pauli:


Deux électrons (fermions) d'un même atome ne peuvent pas avoir leurs quatre
nombres quantiques égaux.
Une orbitale atomique (case quantique □) étant définie par (n, ℓ, mℓ) ψ(n, ℓ, m) peut
1
avoir au maximum deux électrons de spins opposés (s = ± ). On dit qu'ils sont
2
antiparallèles ou appariés.

21
Une orbitale vide constitue une lacune électronique.

III.2.3/ Règle de Hund


L'état électronique fondamental correspond à un maximum de spins parallèles,
c’est à dire les électrons occupent le maximum de cases quantiques sous forme
d'électrons célibataires.
Exemple:

np3    : remplissage respectant la règle de Hund

np3   : remplissage non-conforme à la règle de Hund

III.2.4/ "Exemples de" configuration électronique des atomes


En tenant compte des règles précédentes, il est possible de prévoir la structure
électronique des atomes en rangeant les éléments par leur numéro atomique Z, qui
donne le nombre d’électrons d’un atome.
La configuration électronique est symbolisée par : n yx
n : numéro de la couche,
y : symbole de l’Orbitale atomique (O.A.),
x : nombre d’électron.
Exemple:
1H : 1s1
2He : 1s2 la couche n = 1 est saturée.
5B : 1s2 2s2 2p1
10Ne : 1s2 2s2 2p6 les couches 1 et 2 sont saturées
11Na
: [Ne] 3s1
18Ar
: [Ne] 3s2 3p6.
19K
: [Ar] 3d0 4s1
21Sc
: [Ar] 3d1 4s2

On appelle couche externe la couche complètement ou partiellement occupée,


correspondant à la valeur de n la plus élevée.
Exemple :
26Fe: 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p6, 4s2, 3d6
La couche externe est 4s².

22
IV/ Classification périodique des éléments chimiques
IV.1/ Classification moderne
La classification périodique actuelle moderne est peu différente de celle de Dimitri
Ivanovitch Mendeleiev (1834-1907). Elle regroupe 110 éléments dont 90 éléments naturels
(1 Z  92) exceptés 43Tc et 61Pm identifiés jusqu'en l'an 2000.
Elle est basée sur le numéro atomique Z, donc sur la structure électronique des atomes.
Elle est constituée de 7 lignes, appelées périodes, et de 18 colonnes appelés familles
(groupes).
La classification périodique peut être divisée en 4 blocs correspondant au remplissage des
sous couches s, p, d, et f. Bloc d
IA IIA IIIA IVA VA VIA VIIA VIIIA
1
1s Bloc p 1s2
2s1 2s2 IIIB IVB VB VIB VIIB VIIIB IB IIB 2p1 2p2 2p3 2p4 2p5 2p6

3s1 3s2 Blocd ┌ ┴ ┐ 3p1 3p2 3p3 3p4 3p5 3p6


Bloc s

4s1 4s2 3d1 3d2 3d3 3d4 3d5 3d6 3d7 3d8 3d9 3d10 4p1 4p2 4p3 4p4 4p5 4p6
5s1 5s2
6s1 6s2
7s1 7s2

Bloc f
- Bloc s:
Structure électronique externe ns1 ou ns2; respectivement les métaux alcalins et les métaux
alcalino-terreux
- Bloc p:
Structure électronique externe ns² npx (avec 1 ≤ x≤ 6) sauf pour 2He ou x = 0.
Ce bloc comprend la famille des gaz inertes au gaz inertes (ns2 np6: He, Ne, Ar, Xe,…) des
halogènes (ns² np5 : F, Cl, Br, ….) des chalcogènes (ns² np4: O, S…) les azolites (ns², np²: C,
Si…) et la famille (ns², np1: B, Al…). Ces éléments sont pour la plupart des non-métaux, mais
le caractère métallique croit de droite à gauche et de haut en bas de la classification
périodique.

- Bloc d:
Structure électronique externe (n-1) dx n sy (avec 1 ≤x≤ 10 et 0 ≤ y ≤ 2). Ce sont les
éléments de transition. Ils forment des composés appelés: les complexes.

- Bloc f:
Structure électronique externe (n-2) fx (n-1) dy n s²
(Avec n = 6 , 0  x  14 , y = 0 ou 1 ou exceptionnellement 2 pour 90Th )

23
Les éléments pour lesquels n = 6 sont appelés les Lanthanides. Ceux pour lesquels n = 7
sont appelés actinides ou transuraniens car ils sont placés après 92U, ils sont tous radioactifs:
de 93Np (Neptinium)  112Cn (Copernicium).

IV.2/ Propriétés physico-chimiques des éléments

IV.2.1/ Rayon atomique ra et rayon ionique ri


On définit le rayon atomique comme la moitié de la distance séparant deux atomes d'un
même (ex H2, Cl2, N2, O2, etc) élément liés par une liaison covalente.
Le rayon atomique décroît de gauche à droite d'une même période, et augmente de haut en
bas d'un même groupe.
A charge égale les ri varient de la même façon que le rayon atomique
On constate en analysant le tableau périodique donnant une information sur les rayons
atomiques des éléments, que les valeurs de ces rayons diminuent de gauche à droite et
augmentent de haut en bas.

Figure 15 : sens de l’augmentation du ri et ra dans le tableau périodique


Les raisons en sont les suivantes : considérons l’ensemble des éléments de la deuxième

24
période (Li→F) (voir tableau): la charge nucléaire passe de +3 (Li : litium) à +9 (F : fluor). Si
l’on considère les électrons situés dans la couche K (n=1), il est logique d’admettre que
l’attraction exercée par le noyau sur ces deux électrons va augmenter au fur et à mesure que la
charge positive du noyau s’accroît, ce qui provoquera un rapprochement de la couche K vers
le noyau. En ce qui concerne les électrons de la couche L (n=2), le même phénomène se
manifestera, mais l’attraction sera moins forte du fait qu’une partie des charges positives du
noyau aura été neutralisée par les électrons de la couche K; il en résultera cependant une
diminution du rayon de l’atome de la gauche vers la droite.

Tableau 2 : variation du rayon atomique dans une période.


Li Be B C N O F
Rayon atomique en angstroem (Å) 1,23 0,89 0,80 0,77 0,74 0,74 0,72
Charge nucléaire +3 +4 +5 +6 +7 +8 +9
Répartition dans la couche K (n=1) 2e– 2e– 2e– 2e– 2e– 2e– 2e–
Répartition dans la couche L (n=2) 1e– 2 e– 3 e– 4 e– 5 e– 6 e– 7 e–

IV.2.2/ Potentiel d’ionisation ou Energie d'ionisation : I, E1i

Quand on enlève un électron à un atome neutre, la particule résultante est chargée


positivement et porte le nom d’ion positif ou cation. Ce phénomène, appelé “ionisation” peut
s’écrire comme suit:

M ──→ M+ + e–

L’énergie nécessaire pour arracher un électron d’un atome isolé est appelée potentiel
d’ionisation. Cette énergie s’exprime en électron-volt (eV),

a) L'énergie de première ionisation, E1i est l'énergie minimale qu'il faut fournir à un atome
isolé (état gazeux) pour lui arracher un électron selon la réaction:
X(g)  X+(g) + e-
Elle est toujours positive.
Elle diminue de haut en bas dans un même groupe.
Elle augmente de gauche à droite dans une même période.

25
b) On définit de façon analogue l'énergie de nème ionisation Ei1 correspondant à la réaction:
X(g)(n-1)+  Xn+(g) + e-
On note:
Ei1 < Ei2 < ……. < Ein
Excepté l'atome d'H, un élément peut être ionisé plusieurs fois.

IV.2.3/ Affinité électronique Ae.


C'est l'énergie mise en jeu lorsqu'un atome gazeux capte un électron, elle est exprimée en
général en eV.
X(g) + e¯ → X ¯(g) où ∆H = -Ae
La réaction est exothermique (l'énergie libérée est négative) et Ae est positive.
Exemple:
F(g) + 1e¯ → F¯ (g) avec ∆H = -Ae = -3,40 eV.
 Ae = 3,40 eV.

Figure 16 : Evolution de Ae au sein du Tableau Périodique

IV.2.4/ Electronégativité (X)

L'électronégativité d'un élément est la tendance que possède cet élément à attirer les
électrons dans une liaison covalente, elle ne peut être déterminée sur un atome isolé.

IV.2.4.1/ Echelle de Mulliken


Mulliken considère l'électronégativité comme la moyenne arithmétique de l'énergie
d'ionisation Ei1, et de l'affinité électronique Ae.
i
E  Ae
Xm = k 1 kcal /mol
2
k : Facteur de proportionnalité dépendant des unités choisies pour les énergies.

26
IV.2.4.2/ Echelle de Pauling
Pauling relie l'électronégativité de deux éléments A et B à leur énergie de dissociation avec
B plus électronégatif que A
(XA > XB).
et EA-A : Energie de dissociation de la molécule A2
EB-B : Energie de dissociation de la molécule B2
EA-B : Energie de dissociation de la molécule A-B.

Xp(A) - Xp(B) = 0,208 E A -B E A-A E B-B

Avec EA-B , EA-A , EB-B exprimées en kcal /mol.

Figure 17 : sens croissant de l’électronégativité dans le tableau de Mendeleïev (Tableau


Périodique)

IV.2.4.3/ Moment dipolaire μ


Considérons une molécule A-B avec B plus électronégatif que A, dans ce cas A-B est
analogue à un dipôle électrique:
Aδ+― Bδ-
Le moment dipolaire : μ
μ = δ .d
d: distance entre les barycentres des charges, de valeur absolue δ .
1 29
L’unité de μ est le debye (D): 1D = 10 (C. m) Coulomb mètre
3
Si l'on compare le μth d'une molécule A―B en supposant les charges complètement
séparées, on peut évaluer le caractère ionique partiel de la liaison :
μ exp
r=
μ thé

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