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Références bibliographiques :
Cours de Chimie Physique, Paul ARNAUD, ed. Dunod, 1992
2
Rachel CALVET
3
I - L'atome .....................................................................................................................7
- le modèle de Bohr et le modèle de Lewis de la liaison chimique sont suffisants pour
rendre compte de nombreux faits chimiques..........................................................................7
1) - Le modèle de Rutherford ........................................................................................................ 8
1.1) – L'atome ........................................................................................................................... 8
Proton.............................................................................................................................8
1.2) - Corps simples et composés, molécules, isotopes........................................................... 10
1.3) - Définition de la masse atomique, de la mole et de la stœchiométrie d'une réaction.......10
1.3.1) - La masse atomique ..................................................................................................10
1.3.2) - La mole .................................................................................................................. 11
1.3.3) - La masse molaire ................................................................................................... 11
1.3.4) - La stœchiométrie d'une réaction ............................................................................. 12
2) - Le modèle de Bohr ................................................................................................................ 12
2.1) - Les 4 nombres quantiques ............................................................................................. 13
2.2) - Organisation du nuage électronique .............................................................................. 14
2.3) - L'échelle des niveaux d'énergie....................................................................................... 16
2.4) - Remplissage des cases quantiques .................................................................................17
2.4.1) - Principe d'exclusion de Pauli................................................................................. 18
2.4.2) - Energie minimale de l'atome................................................................................. 18
2.4.3) - Règle de Hund ...................................................................................................... 19
2.5) - Couche de valence ou couche externe ou couche périphérique .................................... 19
3) - Le modèle ondulatoire............................................................................................................20
3.1) - La fonction d'onde .......................................................................................................... 21
3.2) - L'équation de Schrödinger..............................................................................................21
3.3) - Représentation des orbitales atomiques s et p................................................................ 22
II - Classification périodique des éléments .................................................................22
1) - Origine de la classification périodique des éléments ............................................................ 22
2) - La classification périodique moderne ................................................................................... 23
3) - Les familles chimiques ..........................................................................................................24
4 ) - Classification périodique et configuration électronique ...................................................... 25
III - Formations des ions .............................................................................................26
1) - L'énergie d'ionisation ............................................................................................................ 26
2) - L'affinité électronique ........................................................................................................... 27
3) - L'électronégativité ................................................................................................................27
Parmi les configurations électroniques suivantes, dire s’il s’agit d’un état fondamental,
excité ou impossible ............................................................................................................ 33
IV - La liaison chimique.............................................................................................. 41
1) - La liaison chimique dans le modèle de Lewis ....................................................................... 41
1.1) – La liaison en terme énergétique...................................................................................... 41
1.2) – Le modèle de Lewis de la covalence.............................................................................. 42
1.2.1) - Covalence proprement dite .................................................................................... 43
1.2.2) - Coordinence ou liaison de coordination ou liaison dative ......................................44
1.2.3) - Rupture .................................................................................................................. 44
1.2.4) - Electrons liants et non liants................................................................................... 45
1.2.5) - Liaisons multiples ................................................................................................... 45
4
INTRODUCTION
La chimie a pour objet de décrire, expliquer et prévoir les transformations de la matière, qui
peuvent s'observer lorsque des substances différentes sont en présence, et qu'il se produit entre elles
une réaction.
Elle répond aux questions : pourquoi, quand et comment les réactions se produisent-elles ?
I - L'atome
Nous allons voir qu'il existe plusieurs modèles1 pour décrire un atome, modèles de plus en
plus élaborés. Un modèle ne se substitue jamais à un autre, il le complète.
Pour utiliser un modèle même dépassé, il doit pouvoir expliquer les faits auxquels on
s'intéresse :
- le modèle de Rutherford rend compte de l'isotopie.
- le modèle de Bohr et le modèle de Lewis de la liaison chimique sont suffisants pour rendre compte
de nombreux faits chimiques.
1 http://mendeleiev.cyberscol.qc.ca/carrefour/atomix/tableau.html
8
Chadwick 1891-1974
1) - Le modèle de Rutherford
1.1) – L'atome
2 http://www.md.ucl.ac.be/didac/farm1121/pwp/CHAP1.ppt
9
Quand un atome perd ou gagne des électrons (notamment au cours de réactions chimiques),
il devient un ion :
- les cations : ions chargés positivement (atome qui a perdu un ou plusieurs électrons)
- les anions : ions chargés négativement (atome qui a gagné un ou plusieurs électrons).
Le rayon des atomes est de l'ordre de 0,05 à 0,1 nm (1 nm = 10 -9 m), celui des noyaux est
environ 10 000 fois plus petit.
Un type d'atomes est caractérisé par les valeurs de Z (protons ou électrons) et N (neutrons).
X
A A
Un couple de ces deux valeurs définit un nucléide (ensemble des atomes dont les noyaux
Z : nombre
contiennent le même nombre de protons et de neutrons). Un nucléide dont le symbole serait X se
Z
avec
:(nombre
représente ainsi :
nombre
Chaque valeur de Z définit un élément. Chaque élément possède un symbole et une masse
atomique.
exemple : le carbone : C : masse atomique 12g.
3 http://phys.free.fr/decatomer.htm#ruth
Exercice
Exer
Exercice
Exercice su 1
I
2
10
Les corps simples sont constitués d'un seul élément soit sous forme d'atomes indépendants
(Néon : Ne, Argon : Ar) ou sous forme de molécules (dioxygène : O2, trioxygène ou ozone : O3)
Les corps composés sont constitués par l'association d'éléments différents : l'eau : H2O,
Une molécule est constituée par l’association de plusieurs éléments identiques ou différents.
Les isotopes sont des nucléides qui possèdent le même numéro atomique Z mais qui
différent par le nombre de neutrons N (mêmes Z mais A différents) :
12 14
exemple : 6 C et 6C appartiennent tous deux à l'élément carbone défini par Z = 6. Mais l'un a
Les éléments naturels sont presque toujours des mélanges d'isotopes. Certains isotopes sont
stables à l'état naturel, d'autres sont radioactifs.
attribué arbitrairement la masse exacte 12,00000. Ceci revient à choisir comme unité pour exprimer
12 12
la masse relative des autres atomes par rapport à 6 C le 1/12 de la masse de l'atome 6 C . On
appelle cette unité arbitraire l'unité de masse atomique (en abrégé u.m.a ; symbole u). La masse
12
atomique de 6 C est par définition égale à 12u exactement.
pratiquement toujours un mélange de plusieurs isotopes, est égale à la moyenne pondérée des
masses des isotopes. Les masses atomiques relatives des éléments apparaissent dans le tableau
périodique étudié plus loin.
En additionnant les masses atomiques relatives des atomes qui constituent une molécule, on
obtient la masse moléculaire relative de cette molécule, également exprimée en u.a.m. Son
Exercice
symbole est Mr.
1.3.2) - La mole
C'est la quantité de matière contenant autant de particules qu'il y a d'atomes dans 12g du
12
nucléide 6 C . Ce nombre est appelé constante d'Avogadro notée : NA
NA = 6,022.1023
Exercice
Exercice
On définit de même, pour une molécule, une masse molaire moléculaire M, appelée plus
simplement masse moléculaire.
5 6
Exercice
Exerc
su II à rendre III
12
A chaque réaction chimique, est associée une équation qui la décrit, appelée équation bilan
:
exemple : N2 + 3 H2 → 2 NH3
Le premier membre contient les formules des réactifs et le second membre celles des
produits. Au cours d'une réaction, les atomes se conservent : on doit retrouver de part et d'autre de
la flèche les mêmes atomes et en nombre égal. Lorsque cette condition est satisfaite, l'équation en
tant que "bilan matière" est équilibrée.
consiste à déterminer les coefficients νA, νB, νC, νD ... appelés coefficients stœchiométriques, de
façon que les atomes soient effectivement conservés (tout en gardant ces coefficients les plus petits
possibles). La deuxième condition pour qu'une réaction soit équilibrée est la conservation des
charges électriques.
On dit qu'une réaction est effectuée dans les conditions stœchiométriques lorsque les
quantités des réactifs respectent la proportion indiquée par l'équation. Inversement si une réaction
est effectuée dans des conditions non stœchiométriques, l'un des réactif est en excès par rapport à
l'autre et ce dernier en défaut par rapport à lui. Le réactif en défaut est dit réactif limitant.
2) - Le modèle de Bohr
Après le modèle de Rutherford, d'autres modèles ont été proposés pour le compléter.
Le modèle de Bohr décrit l'organisation du nuage électronique. L'électron y est considéré
comme une particule en mouvement.
Les caractéristiques essentielles de ce modèle sont les suivantes :
- l'énergie de l'électron est quantifiée, c'est-à-dire qu'elle ne peut prendre que certaines valeurs
déterminées, appelées également niveaux d'énergie.
- à chacune des valeurs possibles pour l'énergie d'un électron, correspond une trajectoire circulaire
stable et une distance noyau-électron.
13
- les changements d'énergie d'un électron ne peuvent s'effectuer que par saut d'un niveau à un autre
appelé transition (ces transitions se traduisent par absorption ou émission d'une radiation).
- si tous les électrons d'un atome sont à leur plus bas niveau d'énergie possible, l'atome est dans
l'état fondamental sinon il est dans un état excité (par exemple sous l'effet d'une excitation
extérieure).
- pour se trouver dans un état excité, l'atome a besoin d'un apport d'énergie extérieure.
- une fois à l'état excité, l'atome revient spontanément à l'état fondamental et en redescendant les
électrons émettent des photons ce qui explique le rayonnement des corps.
l'état d'un électron dans un atome (énergie, espace dans lequel il évolue) est défini par les
valeurs de 4 paramètres qui sont les 4 nombres quantiques n, , m, et s.
4 http://phys.free.fr/decatomer.htm#bohr
14
- L'ensemble des électrons possédant le même nombre n constitue une couche électronique.
Les couches sont distinguées par un symbole :
n = 1 ................couche K n = 5 ................couche O
n = 2 ................couche L n = 6 ................couche P
n = 3 ................couche M n = 7 ................couche Q
n = 4 ................couche N
- Parmi les électrons d'une couche, ceux qui possèdent le même nombre constituent un
sous-ensemble appelé sous-couche :
= 0 ...............sous-couche s = 2 ................sous-couche d
= 1 ...............sous-couche p = 3 ................sous-couche f
On désigne une sous-couche particulière en indiquant également la valeur de n pour la
couche dans laquelle elle se trouve.
exemple : 3p : sous-couche p ( = 1) de la couche M (n = 3)
4s : sous-couche s ( = 0) de la couche N (n = 4)
- Enfin, parmi les éléments d'une même sous-couche, ceux qui possèdent le même nombre m
appartiennent à la même case quantique.
Selon la valeur de n, les nombres et m ne peuvent prendre qu'un certain nombre de valeurs
d'où le tableau suivant :
15
On représente les cases quantiques par un carré et les couches et sous-couches par des blocs
de carrés
couche K : 1s
couche L : 2s 2p
couche M : 3s 3p 3d
Chacun des électrons d'un atome possède une énergie quantifiée qui ne peut prendre que
certaines valeurs déterminées. Pour l’atome d’hydrogène, l’énergie de l’électron dépend
uniquement de son nombre quantique principal n (figure 3a). Par contre, il n’en va pas de même
pour les atomes polyélectroniques (figure 3b), il n’y a pas que l’interaction électron-noyau, il existe
aussi des interactions entre les électrons. Pour les atomes polyélectroniques, l’énergie des électrons
dépend de n et de l. Cela conduit à des différences d’énergie entre les sous-couches d’une même
couche (3s, 3p et 3d par exemple). Les énergies des sous-couches se tassent lorsque n augmente de
sorte que l’on observe des inversions des niveaux d’énergie de sous-couches pour les atomes
polyélectroniques (énergie de la case 4s inférieure à celle de 3d). La figure suivante indique
schématiquement l'échelonnement des niveaux d'énergie correspondant aux sous-couches des
différentes couches pour l’atome d’hydrogène et pour un atome polyélectronique :
17
7s
6p
4s 4p 4d 4f
5d
3s 3p 3d 4f
6s
5p
2s 2p 4p 4d
3d 5s
4s
E
3p
3s
2p
2s
1s
(a) Hydrog•ne
1s
Les règles suivantes permettent de positionner les électrons dans les différentes couches,
sous-couches et cases quantiques.
18
Dans un atome, il ne peut y avoir plus d'un électron décrit par un même ensemble de valeurs
données aux 4 nombres quantiques. Il en résulte qu'une même case quantique ne peut être occupée
par plus de deux électrons ayant respectivement pour spin + 1/2 et - 1/2 :
Un atome adopte spontanément l'état dans lequel son énergie totale est minimale : état le
plus stable. Pour les 18 premiers éléments, cette condition est remplie lorsque les électrons
occupent et remplissent les niveaux d'énergie les plus bas : il suffit de remplir progressivement les
sous-couches dans l'ordre croissant de leurs niveaux d'énergie.
exemple :
C (carbone) : Z = 6 : 1s 2s 2p
P (phosphore) : Z = 15 : 1s 2s 2p 3s 3p
- Règle de Klechkowski :
L'ordre de remplissage est celui indiqué par les flèches dans le schéma ci-dessous :
Les électrons se placent d'abord à raison de un par case de même énergie (d'un même bloc)
et ne s'apparient en doublets que s'ils sont plus nombreux que ces cases.
Les électrons de la couche de nombre n le plus élevé dans l'état fondamental sont les
électrons impliqués dans les réactions chimiques, qui assurent les liaisons entre les différents
atomes. On appelle cette couche : couche de valence ou couche externe ou couche périphérique.
On peut décrire une structure électronique en représentant le remplissage des cases quantiques
uniquement pour la couche externe.
ou K, L, 3s 3p
On peut également écrire le symbole du gaz rare précédent entre crochets et compléter sa
structure électronique pour atteindre celle de l'élément étudié :
On peut également utiliser la représentation de Lewis mais elle ne distingue pas les
électrons s et p :
.. .
exemple : pour le chlore .. Cl ou Cl . (3 doublets et un électron impair)
..
.. C.. .
Exercice
pour le carbone ou C
. (1 doublet, deux électrons impairs, 1 case vide)
Exercice
Exerci
su
Le tableau périodique freetab.exe 5 vous permettra de vous entraîner à retrouver les configurations
électroniques de tous les éléments.
IV V à rendre
3) - Le modèle ondulatoire
L'idée nouvelle du modèle de Bohr est que l'énergie des électrons est quantifiée.
En 1926, un nouveau modèle, le modèle ondulatoire fait son apparition proposé par E.
SCHRÖDINGER. L'idée nouvelle du modèle ondulatoire est qu'un électron peut être décrit
comme une onde et on renonce à lui attribuer une trajectoire (orbite) précise autour du noyau. On le
définit comme une probabilité de présence dans une certaine région autour du noyau. Cette
probabilité de présence varie avec la distance au noyau : on dit que le noyau est entouré d'un nuage
électronique dont la densité est variable. Il s'agit d'un modèle mathématique qui n'est pas achevé,
sur lequel on travaille toujours en perfectionnant les méthodes de calcul qui permettent de décrire
avec les meilleures approximations possibles les atomes et les molécules.
5 http://mendeleiev.cyberscol.qc.ca/carrefour/grimoire/ftp.htm
21
L'onde associée à un électron est une onde stationnaire. Son amplitude en chaque point de
l'espace est indépendante du temps ; elle est donnée par une fonction mathématique appelée
fonction d'onde, ou orbitale, et représentée par ψ (psi). C'est une fonction des trois coordonnées
d'espace par rapport au noyau. La fonction d'onde ψ n'a pas de signification physique. Par contre, la
d
P
valeur en un point de son carré ψ2 égale à détermine la probabilité dP de trouver l'électron
d
v
∫ψ . dv = 1
2
espace
Les fonctions d'onde ne peuvent être déterminées expérimentalement. Elles sont calculées
comme solutions d'une équation différentielle appelée équation de Schrödinger :
∂ 2 ψ ∂ 2ψ ∂ 2 ψ 8 π 2m
+ + 2 + ( E − V ). ψ = 0
∂ x 2 ∂ y2 ∂z h2
6 http://phys.free.fr/decatomer.htm#quan
22
Cette équation n'a des solutions que pour certaines valeurs de l'énergie, appelées valeurs
propres : on retrouve donc le fait que l'énergie soit quantifiée.
L'équation de Schrödinger ne peut être résolue que pour les systèmes à un seul électron (H,
He+, Li2+), ensuite on a recours à des approximations.
Les orbitales s présentent une symétrie sphérique et sont représentées par une sphère. En
tous les points de la surface d’une sphère de rayon r, ψ2 (la probabilité de trouver l’électron) a la
même valeur. Quant aux orbitales p, elles sont représentées par deux sphères allongées et accolées.
On s'est aperçu que les éléments possèdent des propriétés analogues pour certains d'entre
eux (rayon atomique, énergie d'ionisation, nombre de liaisons qu'ils peuvent former avec d'autres
atomes, températures de changement d'état : fusion, ébullition, capacité à réagir avec d'autres
espèces chimiques). Après ces constatations, les chimistes ont cherché une manière de représenter
les éléments en traduisant les analogies connues.
La classification périodique des éléments actuellement utilisée dérive de celle proposée par
Mendeleiev (chimiste russe) en 1869. Elle classait les éléments dans l'ordre des masses atomiques
croissantes, dans un tableau formé de lignes et de colonnes. Les éléments présentant des analogies
se trouvaient dans une même colonne. A son époque, on connaissait 66 éléments. Mendeleiev avait
également laissé des cases vides pour les éléments dont on allait découvrir l'existence plus tard.
La colonne des gaz rares a été ajoutée plus tard par Ramsay.
La classification moderne 7,est fondée, non pas sur la masse atomique qui peut varier selon
les isotopes, mais sur le numéro atomique. Elle comporte tous les éléments manquants.
Ce tableau présente comme dans celui de Mendeleiev, des colonnes et des lignes.
Les colonnes peuvent être distinguées soit par des numéros (de 1 à 18) soit par des
symboles de la forme IA, IIA, IIB ... Les éléments d'une même colonne constituent un groupe.
7http://mendeleiev.cyberscol.qc.ca/carrefour/grimoire/ftp.htm, http://www.ktf-split.hr/periodni/download/fr-color.pdf
http://www.ping.be/~ping6998/tab-per/tab-per.htm, http://www.cegep-st-laurent.qc.ca/depar/chimie/tableau.htm,
http://www.chemicalelements.com/, http://perso.club-internet.fr/molaire1/mendelev.htm
24
Les éléments d'un même groupe, même colonne, présentent des analogies de propriétés :
dans la colonne 1, on trouve les métaux alcalins
" " 2, " les métaux alcalino-terreux
" " 17, " les halogènes
" " 18, " les gaz rares
les colonnes 3 à 12 regroupent les métaux de transition.
Métaux et non-métaux :
Sur la gauche et au centre, on trouve les métaux :
- ils sont tous solides à température ordinaire (sauf le mercure)
- ils conduisent le courant électrique : caractère commun physique
- ils ont tendance à donner des ions positifs : caractère commun chimique
(l'hydrogène étant un cas particulier).
La limite entre les deux familles n'est pas aussi nette : le caractère métallique diminue quand
on progresse de gauche à droite. On appelle parfois des semi-métaux, les métaux qui se trouvent à
proximité de la frontière donnée en grisée dans le tableau 3.
Dans le tableau périodique, la case occupée par un élément est caractéristique de la nature s,
p, d et f du niveau sur lequel se trouvent ses électrons de la couche de valence.
La place occupée par un élément dans le tableau périodique permet de retrouver aisément sa
configuration :
1s bloc s bloc p 1s
2s 2p
3s bloc d 3p
4s 3d 4p
5s 4d 5p
5d 6p
6s
7s
4f
bloc f 5f
colonne 1 colonne 14
colonne 2 colonne 15
colonne 13 colonne 18
L'intérêt principal du tableau périodique est de donner très vite la configuration de la couche
de valence.
1) - L'énergie d'ionisation
Le terme ionisation est réservé au cas où il y a perte d'électrons et obtention d'un cation.
Pour arracher un électron : une certaine énergie doit être fournie (rayonnement, ou à
A → Α + + e-
L'électron le plus facile à arracher et qui part en premier est l'électron du plus haut niveau
occupé de la couche externe (c'est normalement lui qui part lors de la 1ère ionisation). On fournira
des énergies plus élevées pour arracher les électrons des couches internes.
2) - L'affinité électronique
Les atomes peuvent aussi gagner des électrons : ils deviennent des ions négatifs ou anions :
Β + e- → Β −
Un électron ajouté à un atome vient se placer sur le plus bas des niveaux d'énergie où se
trouve une place libre.
L'énergie mise en jeu pour cela s'appelle affinité électronique.
3) - L'électronégativité
Il existe plusieurs échelles d'électronégativité. L'échelle de Pauling est basée sur la valeur
expérimentale des énergies de liaison :
28
Les éléments possédant 5, 6, ou 7 électrons externes (colonnes 15, 16 et 17) ont tendance à
en gagner respectivement 3, 2 ou 1 et à donner un ion négatif possédant la même configuration que
le gaz rare suivant.
Exercice 1
Compléter le texte suivant :
Enoncés des exercices
- L’atome est constitué de trois particules : …………...…. (a), ……….….…. (b), ..…….……….
(c).
- Les ……………… et les …………… constituent le noyau porteur d’une charge ………………
(d), ils définissent A appelée …………………….…. (e) qui représente le nombre de
………………. (f).
- Le nombre Z est appelé …………………………. (g), Z représente le nombre de …………… égal
au nombre ………………. dans l’atome électriquement neutre mais différent de ce dernier dans un
………… (h).
- N (égal à A-Z) est le nombre de ……………….
- Un ………………. (i) est défini par la valeur de A et de Z.
- Un ………………. (j) est défini par la valeur de Z.
- Deux ……………… qui ont même valeur de Z, et qui appartiennent donc au même élément, mais
Exercice
qui ont des valeurs différentes de N et de A définissent des ………………. (k).
2
a) Préciser le numéro atomique Z, le nombre de protons P, le nombre d'électrons E, le nombre de
neutrons N et le nombre de masse A pour l'atome d'oxygène d'écriture : 168 O
123 −
I
Exercice
b) même question pour 53
Quel le nombre d’électrons dans les ions suivants (vous pourrez vous aider du tableau périodique
pour connaître le numéro atomique de chacun de ces ions) :
Exercice
Cl-, Rb+ As3- S2- Na + Mg2+
, , , ,
a) L'hydrogène naturel est un mélange de trois isotopes dont les masses atomiques ainsi que les
abondances relatives sont données dans le tableau suivant :
b) Le carbone naturel est constitué de x % de l’isotope 126 C (M1 =12 g/mol-1) et y % de l’isotope
13
6C . La masse molaire de l’isotope 13 est M2 =13,0063 g/mol-1. Calculer les pourcentages
isotopiques x et y sachant que la masse molaire de l’élément carbone est M =12,01115 g/mol-1.
Exercice 5
Parmi les composés suivants, quel est celui qui contient le plus grand nombre d’atomes ?
a) 1 g de nickel Ni
Exercice
b) 1 g de dichlore Cl2
a) Calculer la masse molaire du benzène C6H6 (en vous aidant du tableau périodique).
b) Quelle est la masse correspondant à une quantité de 24,3 mole de benzène ?
c) Calculer la masse molaire du diazote N2.
d) Quel est le nombre de moles correspondant à 36,7g de N2, préciser également le volume occupé
Exercice 7
Donner la structure électronique selon le modèle de Bohr des atomes ou ions suivants à partir de
leur numéro atomique (donné dans le tableau périodique) :
31
Exercice su
Compléter le tableau suivant :
II à rendre
Parmi les échantillons suivants, quel est celui qui contient la plus grande masse d’oxygène
a) 10 g de dioxygène O2
b) 5 g de dioxyde de carbone CO2
c) 25 g de chlorate de potassium KClO3
d) 0,7 mole de méthanol CH3OH
Exercice su IV
Parmi les configurations électroniques suivantes, dire s’il s’agit d’un état fondamental, excité ou
impossible
a) K, L, 3s2, 3p2, 4s1
b) K, L, M, 4s2, 4p6, 4d1, 5s2
c) K, L, M
d) 1s2, 2s2, 2p5, 2d1
e) K, L, M, 4s2, 4p6, 4d10, 4f14, 5s2, 5p6, 5d10, 6s2, 6p3
f) K, L, 3s2, 3p6, 3d11, 4s2, 4p2
g)
1s 2s 2p
h)
K, 2s 2p
i)
K, L, 3s
j)
Exercice su V à rendre
34
Donner la structure électronique selon le modèle de Bohr des atomes suivants à partir de leur
numéro atomique (donné dans le tableau périodique) :
a) S (Soufre)
b) K (Potassium)
c) Br (Brome)
d) Tc (Technétium)
e) Po (Polonium)
35
Solution ex 1
Solutions des exercices
- L’atome est constitué de trois particules : le neutron (a), le proton (b), l’électron (c).
- Les neutrons et les protons constituent le noyau porteur d’une charge positive (d), ils définissent
A appelée nombre de masse (e) qui représente le nombre de nucléons (f).
- Le nombre Z est appelé numéro atomique (g), Z représente le nombre de protons égal au
nombre d’électrons dans l’atome électriquement neutre mais différent de ce dernier dans un ion
(h).
- N (égal à A-Z) est le nombre de neutrons.
- Un nucléide (i) est défini par la valeur de A et de Z.
- Un élément (j) est défini par la valeur de Z.
- Deux nucléides qui ont même valeur de Z, et qui appartiennent donc au même élément, mais qui
Solution ex
ont des valeurs différentes de N et de A définissent des isotopes (k).
➱ Pour un cation, un ion ayant perdu n électrons par rapport à l'atome neutre correspondant :
dans l'écriture ZA X n+ :
- Z est le numéro atomique, il représente le nombre de protons.
- A est le nombre de masse, il représente la somme des nombres de protons et neutrons.
- Z-n est le nombre d'électrons.
➱ Pour un anion, un ion ayant gagné n électrons par rapport à l'atome neutre correspondant :
dans l'écriture ZA X − :
- Z est le numéro atomique, il représente le nombre de protons.
- A est le nombre de masse, il représente la somme des nombres de protons et neutrons.
- Z+n est le nombre d'électrons.
Solution ex 3
Le cation Xn+ provient de l’atome X neutre qui a perdu n électrons. Le nombre d’électrons dans un
cation de type Xn+ est égal au numéro atomique de ce cation (ou de l’atome neutre) auquel on
soustrait n.
L‘anion Xn- provient de l’atome X neutre qui a gagné n électrons. Le nombre d’électrons dans un
anion de type Xn- est égal au numéro atomique de cet anion (ou de l’atome neutre) auquel on ajoute
n.
Les nombres d’électrons dans les ions Cl-, Rb+ As3- S2- Na + Mg2+ sont respectivement 18, 36, 36,
, , , ,
18, 10 et 10.
a)
Solution ex 4
la masse d’un élément est égale à la moyenne des masses des isotopes pondérées par leur
proportion isotopique. La masse de l'hydrogène naturel est donc :
99, 985 × 1, 0078 + 0, 015 × 2, 0141
= 1, 0080
100
b) Si x et y sont respectivement les proportions isotopiques du 126 C de masse 12,0000 et du 136 C
de masse 13,0063, on obtient les deux équations suivantes:
x × 12 + ψ× 13,0063 = 12,01115 où 12,01115 est la masse de l’élément carbone
x + ψ= 100
on aboutit à : x = 98,892% ετ ψ = 1,108%
Solution ex 5
Soit m la masse d’un composé, MM sa masse molaire et N le nombre d’Avogadro.
Un composé de masse m contient m/MM moles.
Si la formule chimique de ce composé est constitué d’un seul atome A, la masse m correspond à
m. N
atomes.
MM
Si la formule chimique de ce composé est constituée de plusieurs atomes AxBy, la masse m
m.N ( x + ψ)
correspond à atomes.
ΜΜ
- 1 g de nickel de MM égale à 58,71 contient 0,0170 moles soit 1,025.1022 atomes
- 1 g de dichlore Cl2 de MM égale à 70,9 contient 0,0141 moles soit 1,698.1022 atomes
37
Solution ex 6
MMX désigne la masse molaire d'un atome donnée dans le tableau périodique et m la masse d'une
molécule.
a) 78,12 g/mol (6 x MMC + 6 x MMH soit 6 x 12,01+6 x 1,01)
b) 1898,32 g (78,12 x 24,3)
c) 28,02 g/mol (2 x MMN soit 2 x 14,01)
d) 1,31 mol (m / MM soit 36,7 / 28,02) et 29,36 L (m x 22,4 / MM soit 1,31 x 22,4)
Une mole de n’importe quel gaz occupe, à 273,15 K et sous une pression de 1,013.105 Pa
(1 atm), un volume de 22,4 L.
Solution ex 7
Le remplissage des différentes couches, sous-couches et cases quantiques se fait en respectant les
règles :
- Principe d’exclusion de Pauli,
- Règle de l’énergie minimale ou règle de Klechkowski
- Règle de Hund
a) Atome de carbone C, Z=6 : 1s2, 2s2, 2p2
1s 2s 2p
Pour simplifier les écritures des structures électroniques, on peut écrire le symbole du gaz rare
précédent entre crochets et préciser le remplissage pour les électrons supplémentaires : [Ne] 3s2
c) Atome de calcium Ca, Z=20 : 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p6, 4s2
1s 2s 2p 3s 3p 4s
Selon la règle de Klechkowski, le niveau 4s se remplit avant le niveau 3d (il existe des exceptions à
cette règle).
Autre écriture : [Ar] 4s2
38
d) Atome d’étain, Z=50 : 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p6, 4s2, 3d10, 4p6, 5s2, 4d10, 5p2 :
Après avoir écrit les différentes sous-couches dans l’ordre de leur remplissage, on le classe par n
croissant : 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p6, 3d10, 4s2, 4p6, 4d10, 5s2, 5p2
Autre écriture : [Kr] 4d10, 5s2, 5p2
e) Atome d’argent, Z = 47 : 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p6, 4s2, 3d10, 4p6, 5s1, 4d10
Attention l’argent est une exception à la règle de Klechkowski, une sous-couche d totalement
remplie (ou à moitié remplie) est plus stable qu’une sous-couche d à 9 électrons (ou 4 électrons).
D’où la structure de l’atome d’argent où l’on range ensuite les différentes sous-couches par n
croissant : 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p6, 3d10, 4s2, 4p6, 4d10, 5s1
Autre écriture : [Kr] 4d10, 5s1
39
Solution ex
Soit un composé de formule chimique AxByCz,
III
à partir de sa masse MM = x.MMA + y.MMB z.MMC, on peut calculer les masses de chacun des
éléments A, B et C contenue dans une masse m de ce composé :
- on calcule d’abord le nombre de moles de chacun des éléments contenus dans le composé :
m m
nombre de moles de A : × ξ , nombre de moles de B : × ψ, nombre de moles de C :
MM MM
m
×ζ
MM
- en multipliant le nombre de moles de chaque élément par leur masse molaire, on obtient leur
masse contenue dans m :
m m m
masse m’A : × ξ × ΜΜΑ, masse m’B : × ψ× ΜΜΒ , masse m’C : × ζ × ΜΜΧ
MM MM MM
a) 10 g de dioxygène contiennent 10 g d’oxygène
5
b) 5 g de dioxyde de carbone CO2 contiennent 12,01 + 2 × 16,00 × 2 × 16,00 = 3,64 γ d’oxygène
c) 25 g de chlorate de potassium KClO3 contiennent
25
× 3 × 16,00 = 9,79 γ d’oxygène
39,10 + 35,45 + 3 × 16,00
d) 0,7 mole de méthanol CH3OH contient 0,7 × 16,00 = 11,2 γ d’oxygène.
c’est le 0,7 mole de méthanol qui contient la masse la plus élevée d’oxygène.
40
Solution ex IV
- Un état est dit excité s’il ne respecte pas la règle de hund ou la règle de l'énergie minimale.
- Un état est dit impossible s’il ne respecte pas la règle limitant les valeurs des nombres
quantiques ou le Principe d'exclusion de Pauli.
a) K, L, 3s2, 3p2, 4s1 état excité, règle de l'énergie minimale non respectée.
b) K, L, M, 4s2, 4p6, 4d1, 5s2 état fondamental.
c) K, L, M soit 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p6, 3d10 état excité, règle de l'énergie minimale appelée encore
règle de remplissage de Klechkowski non respectée (4s est rempli avant 3d).
d) 1s2, 2s2, 2p5, 2d1 état impossible, la sous-couche 2d n'existe pas.
e) K, L, M, 4s2, 4p6, 4d10, 4f14, 5s2, 5p6, 5d10, 6s2, 6p3 état fondamental
f) K, L, 3s2, 3p6, 3d11, 4s2, 4p2 état impossible, 3d surpeuplé, il ne peut accueillir que 10
électrons au plus.
g)
1s 2s 2p
état excité, règle de Hund non respecté.
h)
K, 2s 2p
état excité, règle de l'énergie minimale non respectée.
i)
K, L, 3s
état impossible, Principe d'exclusion de Pauli non respecté.
j)
IV - La liaison chimique
Il est rare de trouver les atomes à l’état isolé, ils sont le plus souvent associés entre eux dans
des édifices complexes appelés les molécules. Au sein de ces molécules, existent des liaisons entre
les atomes. En 1916, G. N. LEWIS (physicien américain 1875-1946) propose un modèle qui porte
son nom, en l’occurrence le modèle de LEWIS ou de la liaison covalente et qui est basé sur le
modèle quantique de BOHR.
Pour 2 atomes, d'hydrogène par exemple, très loin l'un de l'autre qui se rapprochent, se
manifeste d'abord la force d'attraction puis lorsque la distance entre les noyaux devient très petite,
c'est la force de répulsion qui l'emporte.
Entre les distances où les atomes s'attirent et celles où ils se repoussent, il existe une
distance où les 2 effets se compensent et s'annulent : position d'équilibre.
42
Dans ce cas, si l'énergie de l'ensemble des 2 atomes est plus basse que celle des atomes
séparés, ils restent liés et on obtient une liaison chimique. La distance deq correspond à la
longueur de liaison. L'énergie potentielle du système formé par les 2 atomes varie en fonction de
leur distance :
Figure 9 : Variation de l'énergie potentielle du système formé par deux atomes d'hydrogène, en
fonction de la distance de leurs noyaux.
La différence d'énergie entre l'état "atomes séparés" et l'état "atomes liés" représente à la
fois l'énergie qui est libérée lorsque la liaison se forme et celle qu'il est nécessaire de fournir pour la
rompre : énergie de liaison.
Liaisons multiples
C=C 615 C=O 724 C=N 614 N=N 418
C=C 812 C=N 889 N=N 946
La liaison covalente est assurée par la mise en commun d'un doublet d'électrons entre 2
atomes. Le doublet d'électrons peut avoir 2 origines, soit il s’agit de covalence proprement dite,
soit il s’agit de coordinence.
43
Chacun des 2 atomes fournit un des électrons de sa couche externe occupant seul une case
quantique (électron impair ou célibataire) et les 2 électrons s'apparient pour constituer le doublet
commun aux deux atomes.
. .
A .B A.B ou A B
H
.
H
44
L'un des 2 atomes (le donneur) fournit un doublet déjà constitué dans sa couche externe.
L'autre (l'accepteur) reçoit ce doublet dans une case vide de sa couche externe.
A
.. B
A B
.. .
.. Cl
H
.. . H Cl
1.2.3) - Rupture
A B A + B
Dans le cas d'une rupture homolytique, les atomes séparés possèdent chacun un électron
célibataire, on les appelle radicaux libres, ils ne sont pas stables et ont une durée de vie très courte.
Ce sont en général des intermédiaires réactionnels.
45
- L'un d'eux conserve le doublet et l'autre garde une case vide : hétérolyse ou rupture
hétérolytique, il y a formations d’ions :
A B A + B
En général, il subsiste dans la couche externe des atomes formant une molécule (ou des
ions), des doublets inemployés : doublets non liants : doublets n'assurant pas de liaison.
Les doublets assurant des liaisons sont dits liants.
Cl Al Cl
Cl
Deux atomes peuvent mettre en commun plus d'un doublet d'électrons. Ils s'unissent alors
par une liaison double (2 doublets communs) ou une liaison triple (3 doublets communs).
Dans le cas de liaisons multiples, elles ne sont pas toutes identiques, notamment elles ont
des énergies de liaison différentes : on appelle l'une d'elles liaison σ et l'autre ou les 2 autres
(liaison triple) : liaison π.
46
Décrire la structure électronique d'une molécule consiste à préciser le rôle de tous les
électrons des couches externes de tous ses atomes.
H 1s O 2s 2p
La formation de H2O correspond au schéma suivant :
O 2s 2p
H H
La structure de Lewis de la molécule d’eau est donc :
H O H
. H3O+
H 1s O 2s 2p
La formation de H3O+ correspond au schéma suivant :
H 1s O 2s 2p
H H H
47
H O H
H
. CH4
H 1s C 2s 2p
mais on peut aussi considérer l’atome de carbone dans un autre état de valence :
C 2s 2p
C 2s 2p H
CH4 : structure de Lewis : H C H
H H H H H
. PCl3
P 3s 3p Cl 3s 3p
P 3s 3p
Cl P Cl
structure de Lewis :
Cl
Cl Cl Cl
. PCl5
P 3s 3p 3d
48
P 3s 3p 3d Cl
Cl
structure de Lewis : Cl P
Cl
Cl Cl Cl Cl Cl Cl
On ne décrit pas un mode de formation réel des molécules mais un schéma de leur
Exercice
structure.
Exercice
Exerci
su 8
VI VII à rendre
Lorsqu’une liaison est créée entre deux atomes identiques, le doublet d’électrons assurant
la liaison est également partagé par les atomes. Il se trouve en moyenne à égale distance des deux
noyaux. Le nuage électronique est symétrique par rapport au plan perpendiculaire à l’axe de la
liaison.
Si l’on considère maintenant une liaison entre deux atomes différents, ou
d’électronégativités différentes, celui qui possède l’électronégativité la plus élevée attire plus à lui
le doublet d’électrons que celui d’électronégativité la plus faible. Le nuage électronique, qui n’est
plus globalement symétrique, est ainsi déplacé vers l’élément le plus électronégatif. On dit dans ce
cas que la liaison est polarisée, l’élément le plus électronégatif présente un excès de charge
négative représentée par δ- et l’autre le plus électropositif sera porteur d’une charge positive δ+. Il
s’agit de charges appelées charges partielles.
δ δ
exemple : H Cl
Les charges δ+ et δ- ont une valeur absolue comprise entre 0 et 1, en prenant pour unité la
charge de l’électron.
- La valeur 0 correspond à une liaison covalente non polarisée.
- La valeur 1 est obtenue dans le cas d’une liaison dite ionique :
49
A B A B
L’atome B, le plus électronégatif, accapare totalement le doublet d’électrons de la liaison, il
devient alors porteur d’une charge entière négative -1, il gagne un électron par rapport à sa
configuration électronique d’origine (avant la formation de la liaison), l’autre atome A perd un
électron, il devient porteur d’une charge +1.
Cette situation limite n’est jamais atteinte à 100 % (NaF : δ = ±0,90).
On appelle valence le nombre de liaisons qu’un élément peut former. Elle peut varier pour
un même élément.
exemple : PCl3 et PCl5 : le chlore peut prendre les valence 3 et 5.
Le nombre de coordination est le nombre d’atomes liés à celui considéré, quelque soit la
multiplicité des liaisons.
Le modèle de Lewis que nous venons de décrire possède un certain nombre de limites :
- il ne permet pas de prévoir l’orientation des liaisons.
- il n’explique pas la différence de comportement entre les liaisons σ et π.
- il n’explique pas l’équivalence des quatre liaisons C-H dans le méthane.
- il n’explique pas l’existence de H2+ (liaison par un seul électron).
On fait alors appel à un modèle plus élaboré pour décrire la liaison : le modèle ondulatoire.
électrons mais l’idée nouvelle est la notion de fonction d’onde ou d’orbitale moléculaire, comme
il a été vu la notion d’orbitale atomique pour l’atome.
La description de la liaison dans le modèle ondulatoire repose sur l’idée de Lewis de la mise
en commun d’un doublet d’électrons mais également sur le recouvrement de deux orbitales
atomiques (OA) appartenant à chacun des deux atomes qui se lient. Ces deux orbitales atomiques
« fusionnent » ou « se recouvrent » pour conduire à une orbitale moléculaire (OM). L’orbitale
moléculaire englobe les deux noyaux et décrit l’état du doublet partagé.
Comme les OA, une OM est définie par une fonction d’onde ψ, ψ2 représente en chaque
point la densité de probabilité de présence des électrons qui l’occupent. Comme toute orbitale,
elle ne peut être occupée par plus de deux électrons de spins opposés. A chaque OM est associée un
niveau d’énergie.
De même que les OA, les OM sont calculées comme solutions de l’équation de Schrödinger
moléculaire.
L’ion H2+
L’équation de Schrödinger se simplifie et peut être calculée dans le cas de l’ion H 2+ (trois
particules : deux protons et un électron). La recherche d’un minimum d’énergie en fonction de la
distance entre les deux protons permet d’obtenir des valeurs de l’énergie de liaison et de la longueur
de liaison en accord avec l’expérience. On justifie grâce aux OM l’existence d’une liaison à un seul
électron.
Pour les systèmes comportant plus de trois particules, la résolution de l’équation de
Schrödinger devient impossible. On a alors recours à des approximations dont le critère de validité
sera le meilleur accord possible entre les valeurs calculées et les valeurs expérimentales pour des
grandeurs comme les énergies ou les longueurs des liaisons.
51
2. 1. 2) - La molécule de dihydrogène H2
Pour la molécule H2 présentant une liaison formée par deux électrons 1s décrits par la même
La formation des OM à partir des OA peut être représentée sur un diagramme en leur
associant des niveaux d’énergie sur lesquels sont placés les électrons selon les mêmes règles que
pour un atome.
1sA 1sB
σ1σ
Si un électron passe d’un niveau liant à un niveau antiliant, la molécule se retrouve alors
dans un état dit excité.
52
Son diagramme d’énergie des OM fait apparaître les 2 OM liante et antiliante occupées par
deux électrons. L’énergie totale de la molécule est supérieure à celle des atomes séparés. Le
recouvrement des OA n’apporte pas de gain de stabilité. La molécule n’existe pas.
He2 on trouve 0.
Seuls les électrons des couches externes sont considérés dans la liaison chimique. D’autre
part, seules les OA d’énergies peu différentes peuvent former des OM. La formation des OM doit
conserver les éléments de symétrie des OA dans le système initial.
53
Il existe divers types de recouvrement : ceux conservant une symétrie axiale, et ceux
conservant une symétrie de réflexion par rapport à un plan.
recouvrement est important, les liaisons σ sont donc très stables, très fortes, mais les atomes ainsi
liés gardent leur possibilité de rotation autour de cette liaison.
Seules les OA de même signe peuvent par recouvrement conduire à une OM liante.
Le recouvrement est peu important, les liaisons π sont relativement faibles et ne permettent plus la
rotation des atomes autour d’elles.
atome de Li pour donner les deux OM σ2s et σ *2s , rappelons que seuls les électrons des couches
externes sont considérés dans la liaison chimique. Le diagramme moléculaire de Li2 est le suivant :
σ∗2σ
2sA 2sB
σ2σ
L’ordre de liaison est égal à 1, on retrouve le résultat du modèle de Lewis selon lequel il
existe une liaison entre les atomes de Li dans la molécule Li2.
recouvrements latéraux :
- des deux OA 2s pour donner les deux OM σs et σ *2s
*
π
- des deux OA 2py pour donner les deux OM πy et y
55
Ο Ο2 Ο
σ∗2πζ
π∗ξ π∗ψ
2p 2p
πξ πψ
σ 2πζ
σ∗2σ
2σ 2σ
σ 2σ
L’ordre de liaison est égal à 2, on retrouve le résultat du modèle de Lewis selon lequel il
existe une double liaison entre les atomes d’O dans la molécule O2. Le modèle ondulatoire permet
présence d’un ou plusieurs électrons célibataires, apparaissant pour O2 dans les OM πx*πy*, ce qui
Une molécule est dite paramagnétique si elle est attirée à l’intérieur des pôles d’un aimant,
c’est-à-dire vers les régions de fort champ magnétique. Une telle molécule présente un ou deux
électrons non appariés.
Une molécule est dite diamagnétique si elle est repoussée à l’extérieur des pôles d’un
aimant, c’est-à-dire vers les régions de faible champ magnétique. Une telle molécule ne présente
pas d’électrons célibataires.
ce dernier laisserait présager une molécule paramagnétique (figure 18 schéma 1). Or l’expérience
montre que C2 est diamagnétique.
Χ Χ2 Χ Χ Χ2 Χ
σ ∗2πζ σ∗2πζ
π∗ ξ π∗ ψ
π∗ ξ π∗ ψ
2π 2π 2π 2π
πξ πψ
σ 2πζ
σ 2πζ πξ πψ
σ ∗2σ σ∗2σ
2σ 2σ 2s 2s
σ 2σ σ 2σ
Dans le diagramme moléculaire de C2, les niveaux d’énergie des OM σ2pz et πxπy sont
inversées (figure 18 schéma 2), les OM πxπy ont une énergie inférieure à celle de l’OM σ2pz. Cette
Cette inversion se produit lorsque la différence d’énergie entre les niveaux des OA 2s et 2p des
éléments est inférieure à 1000 kJ/mol.
Exercice
Exercic 9
57
Dans les molécules polyatomiques, le modèle ondulatoire devient trop complexe pour
permettre une résolution mathématique. D’autre part, le modèle des OM ne permet pas d’expliquer
les angles de liaison. Comme exemple, citons la molécule de méthane CH4 :
Pour conduire au méthane, le carbone doit présenter la valence 1s 2 , 2s 1 , 2p1x , 2p1y , 2p1z . Les
trois liaisons C-H formées à partir des trois orbitales 2p devraient former un trièdre triangle et la
quatrième avec l’OA 2s aurait une orientation quelconque par rapport aux trois autres. Or les quatre
liaisons C-H sont identiques.
Hybrider des orbitales consiste à chercher une combinaison linéaire de leurs fonctions
d’onde, de telle sorte que les nouvelles orbitales ainsi définies répondent à des conditions posées
d’équivalence et d’orientation dans l’espace.
Dans l’hybridation sp, deux orbitales ns et np sont hybridées en deux nouvelles orbitales
dites « hybrides » qui vont servir à former deux liaisons colinéaires avec deux atomes d’hydrogène,
formant un angle de 180°.
exemple : BeH2
Be 2s
Dans l’hybridation sp2, trois orbitales ns et npx et npy sont hybridées en trois nouvelles
orbitales dites « hybrides » dont les axes sont coplanaires et forment un angle de 120°.
58
exemple : BF3
B 2s 2p
Dans l’hybridation sp3, quatre orbitales ns et npx npy et npz sont hybridées en quatre
nouvelles orbitales dites « hybrides » dont les axes sont orientés vers les sommets d’un tétraèdre
avec le carbone au centre et formant des angles de 109°28’.
exemple : CH4
C 2s 2p
Les molécules NH3 ou H2O présentent une hybridation sp3. Les valeurs réelles des angles
(107,5° pour NH3 et 104,5° pour H2O) sont voisines de l’angle 109°28’ de l’hybridation sp3, les
Exercice
Exerci
légères différences sont dues à la répulsion des doublets non liants de l’azote ou de l’oxygène.
10 IX à rendre
Lorsque deux atomes se lient par une double ou une triple liaison, ils mettent en commun
deux ou trois doublets d’électrons occupant deux ou trois OM.
de l’état d’hybridation sp2 pour les atomes de carbone c’est-à-dire 2sp2 2p qui
Les deux orbitales 2p naturelles, non hybridées, se recouvrent latéralement pour conduire à
la liaison π moins forte que la liaison σ car le recouvrement a lieu dans une région de faible densité
électronique.
Il reste sur chaque atome de carbone deux orbitales hybrides sp2 qui servent à former les
quatre liaisons avec les atomes d’hydrogène.
La liaison σ C-C et les deux liaisons C-H sur chaque atome de carbone forment un angle de
La liaison σ C-C et les quatre liaisons C-H sont dans un même plan : la molécule est plane.
60
chaque atome de carbone forment deux liaisons σ et deux liaisons π. Cette molécule se construit à
2sp 2p
Il y a tout d’abord recouvrement coaxial de deux orbitales hybrides sp, appartenant chacune à un
atome de carbone, pour conduire à la liaison σ. Les deux orbitales p, 2px et 2py naturelles sur
chacun des carbones, présentant deux à deux des axes parallèles permettent, par recouvrement
latéral, la formation des deux liaisons π, π x et πy. Leurs plans nodaux sont orthogonaux. La
deuxième orbitale hybride permet la formation des deux liaisons σ avec les deux atomes
d’hydrogène.
61
Exercice 8
Enoncés d’exercices
Ecrire la formule de Lewis des espèces suivantes (le symbole souligné est celui de l’atome central ;
tous les autres sont directement liés à lui). Vous utiliserez le tableau périodique pour connaître le
numéro atomique des différents atomes : SCl2, AsBr3, CCl4, CH2Cl2, AlF3, KrF6,
Exercice 9
Donner les diagrammes moléculaires de Be2, B2, C2, et O2, on précise que B2 et O2 sont
Exercice 10
Exercice su VI
Ecrire la formule de Lewis des espèces suivantes (le symbole souligné est celui de l’atome central,
tous les autres sont directement liés à lui) : COS, COCl2, H3O+, CH3+, CH3-, OH-
63
Ecrire la formule de Lewis des espèces suivantes (le symbole souligné est celui de l’atome central,
tous les autres sont directement liés à lui) : SeH2, SiF4, NOCl, XeF4, NH4+, PCl6-
Donner les diagrammes moléculaires de N2 et F2, on précise que ces deux molécules sont
diamagnétiques (vous choisirez le diagramme moléculaire en accord avec ces observations
expérimentales). Calculer les ordres de liaison, ces molécules existent-elles ?
Exercice su IX à rendre
Donner l'état d'hybridation de l'atome central (souligné) dans les molécules suivantes et les angles
de liaison approchés :
Solution ex 8
Tous les halogènes X (F, Cl, Br, I) ont la même structure électronique de leur couche externe :
SCl2 :
S 3s 3p Cl S Cl
Cl Cl
AsBr3 :
Br
As 4s 4p As
Br Br
Br Br Br
CCl4 :
C 2s 2p
Pour expliquer la formation de 4 liaisons autour de l’atome de carbone, on propose un autre état de
valence du carbone (signalé par l’astérisque *) faisant apparaître 4 électrons célibataires dans sa
couche externe :
Cl
C* 2s 2p Cl C Cl
Cl Cl
Cl Cl Cl
CH2Cl2 :
65
C 2s 2p H
C* 2s 2p Cl C Cl
Cl H
H H Cl
AlF3 :
Al 3s 3p
Pour expliquer la formation de 3 liaisons autour de l’atome d’aluminium, on propose un autre état
de valence de l’aluminium (signalé par l’astérisque *) faisant apparaître 3 électrons célibataires
dans sa couche externe :
F
Al* 3s 3p
Al
F F F
F F
KrF6 :
Kr 4s 4p
Pour expliquer la formation de 6 liaisons autour de l’atome de krypton, on propose un autre état de
valence du krypton (signalé par l’astérisque *) faisant apparaître 6 électrons célibataires dans sa
couche externe :
F
F F
Kr* 4s 4p 4d Kr
F F
F F F F F F F
Solution ex 9
Pour les molécules diatomiques symétriques A2 constituées à partir des éléments de la deuxième
période, il existe deux diagrammes moléculaires :
66
σ∗2σ σ∗2σ
2σ 2σ 2σ 2σ
σ 2σ σ 2σ
diagramme 1 diagramme 2
Ce qui les distingue, c’est l’ordre des OM πx, πy et σ2pz. Dans le diagramme 1, l’OM σ2pz a une
énergie inférieure aux OM πx, πy et dans le diagramme 2, c’est l’inverse. A noter que les OM πx, πy
ont toutes les deux la même énergie (idem pour πx*, πy*).
L’OM σ2pz a le plus souvent une énergie inférieure à celles des OM πx, πy car elle est plus
stable (la liaison σ est plus stable, moins réactive qu’une liaison π) . Les 3 molécules B2, C2, et N2
font exception, le diagramme 1 ne permet pas d’expliquer les propriétés de magnétisme de ces
molécules. Pour ces 3 molécules, on fait appel au diagramme 2.
Be2 :
Be : Z = 4 : 1s2, 2s2
Seuls les électrons de la couche externe des atomes sont impliqués dans les liaisons, pour Be 2 on ne
prend en compte que les électrons en 2s :
νεργιε χροισσαντε
Βε Βε2 Βε
σ∗2σ
2s 2s
σ 2σ
67
B2 :
B : Z = 5 : 1s2, 2s2, 2p1
Seuls les 3 électrons de la couche externe des atomes de B sont impliqués dans la liaison, à savoir
les 3 électrons en 2s et 2p . Pour expliquer le paramagnétisme de la molécule B2, on doit utiliser le
schéma 2. On remplit ce diagramme selon les règles de l’énergie minimale, le principe d’Exclusion
de Pauli et la règle de Hund (on ne commence à apparier les électrons que lorsqu’ils sont plus
nombreux que les OM de même énergie (concerne le remplissage des OM πx, πy et π x*, πy*)).
Β Β2 Β
σ∗2πζ
π∗ξ π∗ψ
2p 2p
σ 2πζ
πξ πψ
σ∗2σ
2σ 2σ
σ 2σ
L’ordre de liaison de la molécule B2 est égal 2/2 = 1 donc la molécule existe, elle présente une
liaison simple entre les deux atomes de B et elle est paramagnétique.
C2 :
C : Z = 6 : 1s2, 2s2, 2p2
Seuls les 4 électrons de la couche externe des atomes de C sont impliqués dans la liaison, à savoir
les 4 électrons en 2s et 2p. Pour expliquer le diamagnétisme de la molécule C2, on doit utiliser le
schéma 2 :
68
Χ Χ2 Χ
σ ∗2πζ
π ∗ξ π ∗ ψ
2π 2π
σ 2πζ
πξ πψ
σ ∗2σ
2s 2s
σ 2σ
L’ordre de liaison de la molécule C2 est égal à 4/2=2, la molécule existe, elle présente une liaison
double entre les deux atomes de C et elle est diamagnétique.
O2 :
π ∗ξ π∗ ψ
2p 2p
π ξ πψ
σ 2πζ
σ ∗ 2σ
2σ 2σ
σ 2σ
L’ordre de liaison de la molécule O2 est égal à 2, la molécule existe, elle présente une liaison
double entre les deux atomes de C et elle est paramagnétique.
C’est l’ordre de liaison qui donne le nombre de liaison entre les atomes :
69
En résumé, à partir de l’expérience, on sait que les molécules de dibore, dicarbone et diazote se
construisent à partir du diagramme 2 et les autres dilithium, dibéryllium, dioxygène et difluor se
construisent à partir du diagramme 1.
Solution ex
CCl4 : sp3
10
C C* hybridation sp3
Cl Cl Cl Cl
On obtient 4 liaisons C-Cl qui forment des angles entre elles de 109°28’ : angle de liaison de
l’hybridation sp3 :
Les 4 orbitales 2s, 2px, 2py, 2pz de l’atome de C s’hybrident en 4 orbitales hybrides sp3 :
recouvrement coaxial entre ces 4 orbitales hybrides sp3 du C avec 4 orbitales 3pz appartenant
chacune à 1 Cl pour aboutir à 4 OM (les 4 liaisons) : tétraèdre α = 109°28’.
(si l’on ne prenait pas compte l’hybridation sp3, trois liaisons résultant du recouvrement de trois OA
2p du carbone avec les OA 3pz de trois chlores formeraient un trièdre triangle (cf figure des
orbitales 2p du carbone) et la 4ième liaison résultant du recouvrement entre l’OA 2s du C et une OA
3pz d’un Cl aurait une orientation quelconque par rapport aux précédentes. Or ce n’est pas le cas de
la géométrie réelle de la molécule).
BH3 : sp2
B B* hybridation sp 2 + 1 OA"p"
naturelle
H H H
70
On obtient 3 liaisons B-H qui forment des angles entre elles de 120° : angle de liaison de
l’hybridation sp2 :
Les 3 orbitales 2s, 2px et 2py de l’atome de B s’hybrident en 3 orbitales hybrides sp 2 (reste 1 orbitale
p « naturelle » qui n’a pas subi l’hybridation) : recouvrement coaxial entre les 3 orbitales hybrides
sp2 du B avec 3 orbitales 1s appartenant chacune à 1 H pour aboutir à 3 OM (les 3 liaisons) :
molécule triangle α = 120°.
BeH2 : sp
On obtient 2 liaisons Be-H qui forment un angle entre elles de 180° : angle de liaison de
l’hybridation sp :
Les 2 orbitales 2s, 2px de l’atome de B s’hybrident en 2 orbitales hybrides sp (reste 2 orbitales p
« naturelles » qui n’ont pas subi l’hybridation) : recouvrement coaxial entre les 2 orbitales hybrides
sp du Be avec 2 orbitales 1s appartenant chacune à 1 H pour aboutir à 2 OM (les 2 liaisons) :
molécule linéaire α = 180°.
NH3 : sp3
N hybridation sp3
H H H
On obtient 3 liaisons N-H qui forment un angle voisin de 109°28’ : angle de liaison de l’hybridation
sp3 :
Les 4 orbitales 2s et 2p de l’atome d’azote s’hybrident en 4 orbitales hybrides sp3 :
- 3 orbitales hybrides sp3 de l’azote se recouvrent avec 3 orbitales 1s appartenant chacune à un des 3
atomes d’H.
- la 4ième orbitale hybride de l’N contient le doublet d’électrons non liants.
L’angle de liaison théorique est de 109°28’, il est réellement inférieur (107,6°) à cause de l’effet de
répulsion du doublet d’électrons non liants.
H2O : sp3
71
O hybridation sp3
H H
On obtient 2 liaisons O-H qui forment un angle voisin de 109°28’ : angle de liaison de l’hybridation
sp3 :
Les 4 orbitales 2s et 2p de l’atome d’oxygène s’hybrident en 4 orbitales hybrides sp3 :
- 2 orbitales hybrides sp3 de l’oxygène se recouvrent avec 2 orbitales 1s appartenant chacune à un
des 2 atomes d’H.
- les 2 autres orbitales hybrides de l’O contiennent les 2 doublets d’électrons non liants.
L’angle de liaison théorique est de 109°28’, il est réellement inférieur (104,5°) à cause de l’effet de
répulsion des deux doublets d’électrons non liants.
CH3+ : sp2
H H H
On obtient 3 liaisons C-H qui forment un angle de 120° : angle de liaison de l’hybridation sp2 :
Les 3 orbitales de l’atome de carbone s’hybrident en 3 orbitales hybrides sp2 :
- 3 orbitales hybrides sp2 du carbone se recouvrent avec 3 orbitales 1s appartenant chacune à un des
3 atomes d’H.
- il reste une OA p « naturelle » qui n’a pas subi l’hybridation.
L’angle de liaison est de 120°.
CH3- : sp3
C hybridation sp3
H H H
On obtient 3 liaisons C-H qui forment un angle voisin de 109°28’ : angle de liaison de l’hybridation
sp3 :
Les 4 orbitales 2s et 2p de l’atome de carbone s’hybrident en 4 orbitales hybrides sp3 :
- 3 orbitales hybrides sp3 du carbone se recouvrent avec 3 orbitales 1s appartenant chacune à un des
3 atomes d’H.
72
COS :
Solution ex VI
C 2s 2p
O C S
C* 2s 2p
O S
COCl2 :
C 2s 2p
Cl
O C
C* 2s 2p Cl
O Cl Cl
H3O+ :
O 2s 2p
O+ 2s 2p
H H H
ou
O 2s 2p
H H
+
H
H
Le schéma de la structure de Lewis est le suivant : O
H H
73
CH3+ :
C 2s 2p
H
*
C 2s 2p C H
H
C*+ 2s 2p
H H H
CH3-
C 2s 2p H
C H
C* 2s 2p
H
*
C 2s 2p
H H H
OH-
O 2s 2p O H
O 2s 2p