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Physique
G. Delannoy • C. Giroud • E. Jahier • C. Jorssen • C. Vilain
Avec la contribution de Yann Lozier
Chimie
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PTSI
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Physique
Chimie
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Activité 1. Activité 5.
Équations différentielles Fonction qui donne l’état de
d’ordre 1 l’eau selon la température
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Équations différentielles Donner la configuration
d’ordre 2 électronique d’un atome
selon le nombre d’électrons
Activité 3. Activité 7.
Mouvement d’une planète Convertir une quantité en
mole
Activité 4. Activité 8.
Étude d’un pendule Fonction qui donne le ph
ISBN : 978-2-311-40687-0
La loi du 11 mars 1957 n’autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions
strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses
et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle,
faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article 40). Cette
représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les
articles 425 et suivants du Code pénal. Des photocopies payantes peuvent être réalisées avec l’accord de l’éditeur. S’adresser
au Centre français d’exploitation du droit de copie : 20 rue des Grands Augustins, F-75006 Paris.
Tél. : 01 44 07 47 70
© Vuibert – juillet 2019 – 5 allée de la 2e DB, 75015 Paris
SOMMAIRE
PHYSIQUE
3
SOMMAIRE
4
SOMMAIRE
5
SOMMAIRE
Chapitre 9 Cinématique
291
Cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292
1. Description du mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292
2. Mouvement d’un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 297
3. Systèmes de coordonnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 298
4. Exemples de mouvements fondamentaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312
5. Mouvement d’un solide dans deux cas particuliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 317
6. Limites de la cinématique newtonienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320
Fiche de synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322
Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 324
Aide à la résolution des exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 328
Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 329
6
SOMMAIRE
7
SOMMAIRE
8
SOMMAIRE
9
SOMMAIRE
CHIMIE
10
SOMMAIRE
11
SOMMAIRE
12
SOMMAIRE
13
SOMMAIRE
14
PHYSIQUE
Partie 1
SIGNAUX PHYSIQUES
Chapitre 1
Oscillateur harmonique
1. Loi de Hooke — 2. Étude dynamique du système
masse-ressort — 3. Aspect énergétique — 4. Validation
expérimentale — 5. Une approche de la méthode du physicien
19
COURS
On rencontre dans la nature un grand nombre de situations dans lesquelles un phénomène se repro-
duit identique à lui-même, au bout d’un certain temps : on parle de phénomènes périodiques. Certains
systèmes mécaniques présentent la particularité d’osciller autour d’une position particulière.
1. Loi de Hooke
1.1. Manipulons...
Commençons par manipuler un ressort (cela peut être, par exemple, le ressort présent dans certains
stylos à bille). Lorsque l’on n’exerce aucun effort sur le ressort (voir figure 1.1a), il possède une certaine
forme que l’on peut typiquement caractériser par une longueur. On parle de longueur à vide du ressort.
Notons-là `0 .
Accrochons l’une des extrémités du ressort à un bâti fixe et cherchons à modifier sa longueur `.
• On peut d’abord comprimer le ressort, c’est-à-dire imposer ` < `0 (voir figure 1.1b). On constate
que la force qu’exerce le ressort sur notre main s’oppose à cette compression.
• On peut aussi l’étirer, c’est-à-dire imposer ` > `0 (voir figure 1.1c). On constate que la force qu’exerce
le ressort sur notre main s’oppose à cet étirement.
• Si l’on recommence les expériences précédentes en étirant ou en comprimant davantage le ressort,
on constate que plus la longueur du ressort s’éloigne de sa longueur à vide, plus l’action exercée
par le ressort sur notre main est importante.
Si l’on change de ressort (pensons, par exemple, à ceux présents dans les amortisseurs de voiture), l’action
à exercer pour le comprimer ou l’étirer change aussi. On peut donc penser qu’un deuxième paramètre
est nécessaire pour caractériser un ressort : on parlera de raideur.
1.2. Modélisons...
Cherchons à traduire mathématiquement les observations précédentes.
L’action mécanique exercée par le ressort se modélise par une force, représentée par un vecteur, que nous
#»
noterons F . Pour caractériser entièrement ce vecteur, nous devons préciser sa direction, son sens et sa
norme.
20
Chapitre 1 – Oscillateur harmonique
COURS
L’expérience montre que la direction de l’action est donnée par la direction de l’axe du ressort. Introdui-
sons le vecteur unitaire e#»
x « parallèle » au ressort, orienté du bâti vers son autre extrémité. On peut alors
#»
écrire F sous la forme :
#»
F = Fx e#»
x.
Les informations concernant le sens et la norme sont ainsi entièrement contenues dans la grandeur Fx ,
#»
appelée composante de F selon e#» x.
Telle que nous l’avons définie, Fx peut tout aussi bien être une grandeur positive que négative : il s’agit
d’une grandeur algébrique. Si Fx > 0, alors le sens de la force est le même que celui de e#»
x tandis que, si
Fx < 0, alors le sens de la force est opposé à celui de e#»
x (voir figure 1.2).
e#»
x
e#»
x
#»
#» F = Fx e#»
x
F = Fx e#»
x
`0 `0
` `
À retenir.
#» #» #» #»
La norme k F k du vecteur F est une grandeur positive. On a k F k = |Fx | et Fx = ±k F k.
Remarque
#»
La norme k F k d’une force contient moins d’informations que sa composante Fx puisqu’elle ne renseigne
#»
pas sur le sens de F . Notons néanmoins que la donnée de Fx est indissociable du vecteur unitaire e#»
x , qu’il
faut donc systématiquement introduire.
À retenir.
#»
Dans le secondaire, la notation Fx désigne très souvent la norme
F
. Dans le supérieur, cette conven-
tion est très peu utilisée. Nous le soulignons de nouveau : Fx est une grandeur algébrique.
Fx (`) = −k (` − `0 ).
À retenir.
Le coefficient k est appelé raideur du ressort et s’exprime en newton par mètre dans le système
international ([k ] = N.m−1 ).
21
Physique-Chimie PTSI
Fx Fx
−k
0 `0 ` 0 `0 `
Figure 1.3. Représentation graphique des variations de Figure 1.4. Représentation graphique identique à celle
Fx en fonction de la longueur du ressort `. de la figure 1.3 : le ressort y a été ajouté ainsi que la force
exercée par le ressort.
Résumons notre modélisation de l’action exercée par le ressort sur l’une de ses extrémités.
Loi 1.1. Loi de Hooke
L’action qu’exerce un ressort, de longueur à vide `0 et de raideur k , sur son extrémité M , située à la
distance ` de son autre extrémité O , est modélisée par une force dite force de rappel dont l’expression
est : # »
#» OM
F = −k (` − `0 )e#» #»
x , où e x = # » .
kO M k
22
Chapitre 1 – Oscillateur harmonique
COURS
• On réalise un « bilan des forces » : on recense l’ensemble des forces qui s’appliquent sur le
#»
système étudié. Dans ce problème, seule la force de rappel du ressort F est prise en compte.
• On représente schématiquement la situation physique (voir figure 1.5) en introduisant les
notations nécessaires.
0 xM
#»
F
O M
e#»
x
`0
`
#»
Figure 1.5. Point M soumis à la force de rappel F d’un ressort étiré (` > `0 ).
À retenir.
L’évolution dans le temps du système est gouvernée, dans un référentiel galiléen, par la deuxième
loi de Newton qui s’écrit :
d #»
p #»
= F , où #»
p est la quantité de mouvement du système.
dt
Notons #»
v le vecteur vitesse instantané du point M . Par définition :
#»
p = m #»
v.
Or, dans le cas qui nous intéresse, la masse est constante :
d #»
p d(m #»
v) d #»
v
= =m .
dt dt dt
La deuxième loi de Newton se réécrit donc sous la forme :
d #»
v #»
m =F,
dt
ou encore,
#»
m #»
a =F,
d #»
v
en introduisant le vecteur accélération instantanés #»
a = .
dt
Remarque
Dans la suite, on omettra souvent l’adjectif « instantané » pour qualifier les vecteurs vitesse et accéléra-
tion.
23
Physique-Chimie PTSI
Le mouvement s’effectue uniquement le long de l’axe (O , e#» x ) de direction constante : le mouvement est
dit rectiligne.
# »
Dans le repère (O , e#»x ), repérons le point M par son abscisse x M . Le vecteur position s’écrit alors O M =
#»
(xM − xO )e x , soit :
# »
O M = xM e#»
x,
dxM
vx = .
dt
À retenir.
• La composante v x est une grandeur algébrique. Lorsque v x > 0, l’abscisse xM du point M croît
au cours du temps tandis qu’elle décroît lorsque v x < 0.
• Une vitesse est homogène au rapport d’une longueur par un temps, ce qui se note :
L
dim v x = = LT−1 .
T
L’unité de vitesse dans le système international est le mètre par seconde : [v x ] = m.s−1 .
Le vecteur accélération #»
a du point M s’écrit, par définition :
#» d #»
v
a = .
dt
Dans notre cas, on a :
#» d(v x e#»
x) dv x #»
a = = ex .
dt dt
La composante a du vecteur accélération selon e#» s’écrit donc :
x x
dv x
ax = ,
dt
ou encore :
d dxM d2 x M
ax = = ,
dt dt dt 2
d2 xM
où est la dérivée seconde de xM par rapport au temps, c’est-à-dire la dérivée de la dérivée de xM .
dt 2
24
Chapitre 1 – Oscillateur harmonique
COURS
À retenir.
Fx = −k (xM − `0 ).
Compte tenu de toutes les simplifications que nous avons établies précédemment, l’égalité vectorielle
donnée par la deuxième loi de Newton peut se réduire à :
m a x = Fx ,
soit :
d2 xM
m = −k (xM − `0 ),
dt 2
soit :
d2 xM k k
+ x M = `0 .
dt 2 m m
À retenir.
Cette égalité est une équation différentielle : elle lie la fonction du temps xM à sa dérivée seconde
d2 xM
. Elle est dite :
dt 2
• du deuxième ordre (elle fait intervenir la dérivée seconde de la fonction xM ) ;
• linéaire (l’un des membres de l’égalité est une somme dont chaque terme est constitué par la
fonction xM ou une de ses dérivées, multipliée par un coefficient) ;
• à coefficients constants (les coefficients apparaissant dans la somme sont constants) ;
• à second membre constant.
25
Physique-Chimie PTSI
À retenir.
Deux grandeurs physiques peuvent être additionnées à condition d’être homogènes, c’est-à-dire à condi-
tion qu’elles aient la même dimension. Appliquons ce principe aux deux termes de l’addition :
2
d xM
dim = dim(ω20 xM ).
dt 2
2
d2 x M d xM
Or, d’une part, est une accélération, soit dim = LT−2 ; d’autre part :
dt 2 dt 2
Un système mécanique occupe une position d’équilibre si sa vitesse et son accélération y sont nulles.
Cherchons à l’aide de l’équation différentielle précédente la position d’équilibre xM ,e du point M . En
annulant l’accélération du point M , on obtient :
xM ,e = `0 .
À retenir.
Le point M possède donc une seule position d’équilibre qui correspond à sa position lorsque le ressort
a une longueur égale à sa longueur à vide.
26
Chapitre 1 – Oscillateur harmonique
COURS
0 x
O M
e#»
x
`0
Figure 1.6. Nouvelle origine du repère : repérage de la position du point M via l’allongement.
À retenir.
L’allongement x = xM − xM ,e du ressort est une grandeur algébrique : si x > 0, le ressort est étiré et,
si x < 0, le ressort est comprimé.
dxM d(x + xM ,e ) dx d2 xM
Remarquons ensuite que = = puisque xM ,e est une constante. De même, =
dt dt dt dt 2
d2 (x + xM ,e ) d2 x
= .
dt 2 dt 2
À retenir.
d2 x
+ ω20 x = 0 est l’équation différentielle qui caractérise un oscillateur harmonique (non amorti, en
dt 2
régime libre).
Une manière de lire l’équation différentielle caractéristique de l’oscillateur harmonique est de dire que
l’allongement x est une fonction qui est telle que sa dérivée seconde lui est proportionnelle. « Peu » de
fonctions présentent cette particularité : on peut songer aux fonctions exponentielles et aux fonctions
sinus ou cosinus. Intuitivement, on s’attend à ce que le mouvement du point M soit oscillant autour de
sa position d’équilibre. On cherche donc x sous la forme d’une fonction périodique.
27
Physique-Chimie PTSI
À retenir.
x
T0
A
T0
A cos ϕ
−A
À retenir.
t 7→ x (t ) est une fonction périodique de période T0 , appelée période propre de l’oscillateur et définie
par :
2π
T0 = .
ω0
Cela signifie que le mouvement se reproduit, identique à lui-même, au bout d’une durée multiple entière
de T0 . T0 est homogène à un temps (dim T0 = T) et s’exprime en seconde dans le système international
([T0 ] = s). On introduit également la fréquence propre f0 définie par :
1 ω0
f0 = = .
T0 2π
f0 est homogène à l’inverse d’un temps (dim f0 = T−1 ) et s’exprime en hertz dans le système international
([f0 ] = Hz = s−1 ).
Montrons que cette fonction est bien solution de l’équation différentielle. Commençons par calculer sa
dérivée première :
dx
(t ) = −Aω0 sin(ω0 t + ϕ).
dt
28
Chapitre 1 – Oscillateur harmonique
COURS
Calculons ensuite sa dérivée seconde en dérivant sa dérivée première :
d2 x d
(t ) = t 7→ −Aω0 sin(ω0 t + ϕ) (t ) = −Aω20 cos(ω0 t + ϕ).
dt 2 dt
On constate que :
d2 x
(t ) + ω20 x (t ) = −Aω20 cos(ω0 t + ϕ) + ω20 A cos(ω0 t + ϕ) = 0.
dt 2
x (t ) = A cos(ω0 t + ϕ) est donc bien solution de l’équation différentielle, quelles que soient les valeurs de
A et de ϕ.
x
A
A cos ϕ
0 t
`0
−A
Reste à savoir quelle(s) valeur(s) donner aux constantes A et ϕ afin que la fonction x décrive correctement
l’évolution de l’allongement du ressort en fonction du temps.
À retenir.
Les valeurs de A et de ϕ sont imposées par la donnée de conditions initiales, c’est-à-dire, dans notre
dx
cas, par la donnée de l’allongement initial x (0) et de la vitesse initiale (0).
dt
dx
Posons x (0) = x0 et (0) = v0 (ces deux grandeurs sont algébriques). Pour que la fonction x (t ) =
dt
A cos(ω0 t + ϕ) convienne, il faut que :
( (
x (0) = A cos ϕ = x0 A cos ϕ = x0
dx soit v0 .
(0) = −Aω0 sin ϕ = v0 A sin ϕ = −
dt ω 0
29
Physique-Chimie PTSI
Expression de l’amplitude A Pour déterminer l’expression de A, sommons les égalités précédentes éle-
vées au carré :
v0 2
A 2 cos2 ϕ + A 2 sin2 ϕ = x02 + − ,
ω0
v
u
t v2
soit, en utilisant l’identité cos2 ϕ + sin2 ϕ = 1, A = ± x02 + 02 . Conformément à sa définition, nous ne
ω0
retenons que la valeur positive de l’amplitude :
v
u
t v2
A = x02 + 02 .
ω0
Expression de la phase à l’origine des temps ϕ La phase ϕ est l’angle, compris entre −π et π, qui vérifie :
x0
cos ϕ = Æ
2
x + (v /ω )2 0 0 0
v0 /ω0
sin ϕ = − Æ
2
x0 + (v0 /ω0 )2
•x0 > 0 et v0 = 0 : x (t ) = A cos(ω0 t + ϕ) est solution de l’équation différentielle. Les conditions initiales
imposent :
x (0) = A cos ϕ = x0
dx
(0) = −ω0 A sin ϕ = 0
dt
Dans ces conditions, sin ϕ = 0, ce qui implique que ϕ = 0 ou ϕ = ±π. Or, x0 > 0, ce qui impose que
cos ϕ > 0. Donc ϕ = 0. On en déduit que x0 = A cos 0 = A. Finalement :
x (t ) = x0 cos(ω0 t ).
x x
x0 −x0
−x0 x0
30
Chapitre 1 – Oscillateur harmonique
COURS
•x0 = 0 et v0 > 0 : x (t ) = A cos(ω0 t + ϕ) est solution de l’équation différentielle. Les conditions initiales
imposent :
x (0) = A cos ϕ = 0
dx
(0) = −ω0 A sin ϕ = v0
dt
π
Dans ces conditions, cos ϕ = 0, ce qui implique que ϕ = ± . Or, v0 > 0, ce qui impose que sin ϕ < 0. Donc
2
π v0 v0
ϕ = − . On en déduit que A = − =+ . Finalement :
2 ω0 sin(−π/2) ω0
v0 π v0
x (t ) = cos ω0 t − = sin(ω0 t ).
ω0 2 ω0
3. Aspect énergétique
3.1. À propos de l’énergie
L’énergie est une grandeur omniprésente en physique. Il est pourtant bien difficile d’en donner une défi-
nition. Dans le cadre de ce chapitre introductif, retenons les choses suivantes.
À retenir.
• L’énergie est une grandeur physique associée à l’état d’un système : c’est un attribut du sys-
tème.
• L’énergie est une grandeur conservative. Cela signifie que l’énergie ne peut être ni créée, ni
détruite. Elle ne peut être qu’échangée par transfert entre un système et un autre.
• Il existe différents types d’énergie. Citons l’énergie cinétique Ec , l’énergie potentielle Ep , l’éner-
gie mécanique Em , l’énergie interne U , etc.
• Il existe deux types de transfert d’énergie : le travail, qui peut être mécanique, électrique,
magnétique, chimique... et le transfert thermique.
À retenir.
Le système constitué par le point M et le ressort (on parle de système masse-ressort) possède :
• Une énergie due à son mouvement que l’on appelle énergie cinétique et qui vaut, par définition :
1
Ec = m v 2.
2
• Une énergie due à la déformation du ressort que l’on appelle énergie potentielle élastique et
qui vaut, par définition,
1 1
Ep ,e = k (` − `0 ) = k x 2 .
2 2
31
Physique-Chimie PTSI
Remarque
La dimension d’une énergie (quelle qu’elle soit) se détermine facilement par la formule définissant l’éner-
gie cinétique :
1
dim E = dim m v 2 = dim m (dim v )2 = M(LT−1 )2 = ML2 T−2 .
2
L’unité d’énergie est le joule ([E] = J = kg.m2 .s−2 ).
L’énergie mécanique Em du système masse-ressort s’écrit, par définition :
Em = Ec + Ep ,e ,
soit :
1 1
Em = m v 2 + k x 2 .
2 2
En utilisant les expressions de x et de v établies précédemment, on a :
1 1
Em = m[−ω0 A sin(ω0 t + ϕ)]2 + k [A cos(ω0 t + ϕ)]2 ,
2 2
v
tk
soit, en se rappelant que ω0 = :
m
1 k 1 1
Em = m A 2 sin2 (ω0 t + ϕ) + k A 2 cos2 (ω0 t + ϕ) = k A 2 .
2 m 2 2
À retenir.
On constate que l’énergie totale du système masse-ressort est une constante au cours du temps (voir
figure 1.11). Sa valeur est imposée par les conditions initiales :
1 1
Em = m v02 + k x02 .
2 2
1 2 Em
kA
2 Ec
Ep
1 2
k A cos2 ϕ
2
0 T0 t
Figure 1.11. Évolution temporelle des énergies cinétique et potentielle élastique : la somme de
ces énergies est une constante.
32
Chapitre 1 – Oscillateur harmonique
COURS
Remarque
L’énergie totale d’un système ne peut varier que s’il y a échange d’énergie avec l’extérieur du système. Il
y a deux possibilités pour que l’énergie totale reste constante : soit il n’y a pas d’échange d’énergie avec
l’extérieur, soit il y a des échanges qui se compensent. Nous montrerons dans un chapitre ultérieur que,
dans le cas considéré ici, il n’y a pas d’échange d’énergie avec l’extérieur.
4. Validation expérimentale
Le système que nous avons considéré dans ce chapitre est un système modèle. En appliquant les lois de
la physique, nous avons prédit son mouvement. Afin de valider expérimentalement cette prédiction, il
est nécessaire de construire un système physique réel s’approchant au plus du système modélisé et de
réaliser des mesures sur celui-ci.
La construction d’un système masse-ressort ne présente pas beaucoup de difficultés. Ce qui est moins
aisé, en revanche, c’est de faire en sorte que les frottements soient négligeables. Une méthode consisterait
à réaliser l’expérience sur une surface glissante comme de la glace. En laboratoire, on préfère simuler
l’absence de frottement en utilisant un dispositif soufflant de l’air sous l’objet : on parle de banc à coussin
d’air. Le dispositif utilisé est photographié dans la figure 1.12 : la position du mobile est repérée à l’aide
d’une fourche optique. L’évolution de la position, mesurée en fonction du temps, est représentée dans la
figure 1.13.
x (m)
2 · 10−2
0 2 4 6 t (s)
−2 · 10−2
On constate qualitativement que le mouvement du mobile est bien oscillant. Afin de vérifier quantita-
tivement la compatibilité entre le modèle prévoyant une loi horaire de la forme x (t ) = A cos(ω0 t + ϕ)
et l’expérience, on peut utiliser un logiciel de modélisation. Le logiciel fournit A = 23,8 ± 0,3 mm, ω0 =
202,5 ± 0,2 °.s−1 et ϕ = 212,3 ± 0,9° etvdonne un « écart expérience-modèle » de 8, 6 %, ce qui est accep-
t 0, 9
table. La valeur attendue de ω0 est : = 3,5 ± 0,4 rad.s−1 = 2,0 ± 0,3 · 102 °.s−1 (l’incertitude sur
75 · 10−3
cette grandeur a été calculée à partir des incertitudes sur les valeurs de k et de m). Elle est compatible
avec la valeur donnée par le logiciel de modélisation. On peut donc conclure que la prédiction du modèle
est compatible avec l’expérience.
Poussons la curiosité jusqu’à observer ce qu’il se passe pour une expérience de durée plus longue (voir
figure 1.15). Cette fois, pas besoin de logiciel de modélisation, il suffit de regarder qualitativement l’allure
33
Physique-Chimie PTSI
x (m)
2 · 10−2
0 10 20 30 t (s)
−2 · 10−2
Figure 1.14. Capture d’écran du logiciel de modélisation Figure 1.15. Nuage de points correspondant à une
(Regressi) : le modèle est en trait plein. acquisition plus longue.
du nuage de points pour conclure qu’une modélisation par une fonction sinusoïdale ne conviendra pas.
Le modèle élaboré dans ce chapitre ne sera donc pas compatible avec une expérience de durée plus
longue : il faudra l’adapter en tenant compte, par exemple, des forces de frottements. C’est ce que nous
ferons dans un chapitre ultérieur.
Approche qualitative Des phénomènes naturels sont observés et identifiés. L’expérimentation joue un
rôle d’investigation et d’exploration en recensant les propriétés qualitatives des phénomènes. Les
modèles permettent éventuellement d’identifier des phénomènes en se fondant sur des théories
déjà connues et permettent de concevoir et d’interpréter les expériences.
Approche quantitative Les propriétés observées et leurs corrélations suggèrent des relations entre pro-
priétés. L’expérience permet d’élaborer des modèles en mesurant quantitativement les propriétés
des phénomènes observés.
Approche théorique L’interprétation des phénomènes est généralisée à d’autres phénomènes semblables
(éventuellement pas encore observés). La théorie guide l’expérience. Les expériences jouent le rôle
de justification a posteriori de la théorie, testent la validité de la prédiction du modèle et prouvent
l’existence d’objets prédits par la théorie.
34
FICHE
SYNTHÈSE
Loi de Hooke
#»
La force de rappel qu’un ressort exerce sur le point M est donnée par la loi de Hooke : F = −k (` −
`0 )e#» #»
x , où k est la raideur du ressort, `0 sa longueur à vide, ` sa longueur et e x un vecteur unitaire
orienté de l’autre extrémité du ressort vers le point M .
Dans le cas d’un point matériel de masse constante se déplaçant le long d’un axe (O , e#» x ), la deuxième
d2 xM
loi de Newton s’écrit simplement : m = Fx , où xM est l’abscisse du point M et Fx la composante
#» dt 2
(algébrique) selon e x de la résultante des forces s’exerçant sur M .
La position d’équilibre d’un point M accroché à un ressort horizontal et ne subissant pas de frottement
correspond à la position qu’il occupe lorsque le ressort n’est ni comprimé ni étiré. L’allongement x du
ressort est l’écart (algébrique) à cette position d’équilibre.
Le système masse-ressort horizontal non amorti est un oscillateur harmonique. L’allongement x est
d2 x
solution de l’équation différentielle : + ω20 x = 0, que l’on obtient à l’aide de la deuxième loi de
dt 2
Newton.
Les solutions de l’équation différentielle sont de la forme : x (t ) = A cos(ω0 t +ϕ), où A est l’amplitude
(positive) du mouvement et ϕ la phase à l’origine du temps.
Les valeurs de A et de ϕ sont déterminées en utilisant les conditions initiales, c’est-à-dire les valeurs
de x et de v à l’instant de date t = 0.
L’énergie mécanique Em du système masse-ressort horizontal est la somme de son énergie cinétique
1 1
Ec = m v 2 et de son énergie potentielle élastique Ep ,e = k x 2 .
2 2
L’énergie mécanique est constante au cours du mouvement.
35
EXERCICES
Vrai ou faux ?
Vrai Faux
a) La force de rappel exercée par un ressort est constante.
#»
b) Considérons le schéma suivant représentant une force F .
#»
F = F e#» x x
e#»
x
On a : Fx < 0.
c) La pulsation
v propre d’un système masse-ressort est définie par
tk
ω0 = .
m
d) L’équation différentielle d’un oscillateur harmonique s’écrit :
dx
+ ω0 x = 0.
dt
e) La solution générale de l’équation différentielle vérifiée par un
oscillateur harmonique peut s’écrire sous la forme
x (t ) = A sin(ω0 t + ϕ).
f) Si x (0) = x0 et v (0) = 0, avec x0 < 0, alors l’allongement du ressort peut
s’écrire sous la forme x (t ) = x0 cos(ω0 t ).
g) La position d’un point
M accroché à un ressort est donnée par
π
xM (t ) = `0 + A sin 2πf0 t + . Cela revient à la même chose d’écrire
3
2πt π
xM (t ) = `0 + A cos + .
T0 3
h) Si l’amplitude du mouvement d’un système masse-ressort est
multipliée par deux, son énergie mécanique est multipliée par quatre.
36
Chapitre 1 – Oscillateur harmonique
P4
5 P3
x (cm)
0
P1
−5 P2
0 0, 1 0, 2 0, 3 0, 4
t (min)
EXERCICES
Figure 1.16. Évolution temporelle de la position d’un oscillateur.
37
Physique-Chimie PTSI
e#»
x e#»
x
−L /2 −`/2 0 `/2 L /2 −L /2 xG − `/2 xG xG + `/2 L /2
0
G O2 G O2
M1 M2 M1 M2
O1 O1
` `1 ` `2
L L
On considère le dispositif constitué par un mobile de masse m = 51 g, posé sur un banc à « coussin d’air »
et accroché à deux points fixes O1 et O2 par l’intermédiaire de deux ressorts R1 et R2 de caractéristiques
identiques. On note k leur raideur et `0 leur longueur à vide. Lorsque la soufflerie du banc à coussin
d’air est en fonctionnement, on admet que tout se passe comme si le mobile n’était soumis qu’à l’action
# »
mécanique des ressorts. Le mouvement du mobile est rectiligne selon la direction O1 O2 .
Les notations sont introduites sur les schémas des figures 1.18a et 1.18b. On repère la position du mobile
par la position de son centre d’inertie G . L’origine du repère est prise lorsque le point G se trouve au
milieu du banc, les ressorts ayant alors la même longueur (voir figure 1.18a).
#»
1. a. Exprimer la force F1 exercée par le ressort R1 sur le mobile en fonction de `1 , `0 , k et e#»
x . En
déduire son expression en fonction de k , xG , `, L , `0 et e#»
x.
#»
b. Exprimer de même la force F2 exercée par le ressort R2 sur le mobile en fonction de `2 , `0 , k
et e x . En déduire son expression en fonction de k , xG , `, L , `0 et e#»
#»
x.
2. Montrer que l’équation différentielle vérifiée par xG peut s’écrire sous la forme :
d2 xG
+ ω20 xG = ω20 xG ,e .
dt 2
38
Chapitre 1 – Oscillateur harmonique
xG (m) (N)
0, 4
5 · 10−2
0, 2
F2
0 t (s) 0 0, 5 1 1, 5 2 t (s)
EXERCICES
1 2 3
−0, 2
F
−2
−5 · 10
−0, 4 F1
Figure 1.19. Variation de la position du mobile au cours Figure 1.20. Variations des forces et de leur résultante
du temps. au cours du temps.
5. Les figures 1.19 et 1.20 présentent certaines mesures effectuées au cours de l’acquisition ou qui en
sont déduites.
a. Déterminer graphiquement les valeurs de x0 et de T0 .
b. En déduire une mesure de la raideur des ressorts.
#» #» #» #» #» #»
c. On note F1 = F1 e#» #»
x , F2 = F2 e x , F = F1 + F2 = F e x . La figure 1.20 présente l’évolution de F1 , F2 et
F au cours de l’acquisition.
xG (m)
5 · 10−2
0 2 4 6 8 10 t (s)
−5 · 10−2
39
Physique-Chimie PTSI
Déterminer l’abscisse de la position d’équilibre. Pour quelle raison le mobile ne reste-t-il pas
dans sa position d’équilibre lorsqu’il y passe ?
#» #»
d. Sur un schéma, positionner le mobile, les ressorts et en représenter les vecteurs-force F1 et F2
à l’instant de date 0,5 s. On ne tiendra compte que du signe de xG et pas de sa valeur précise. On
introduira une échelle de représentation des vecteurs force. Représenter, sans souci d’échelle,
les vecteurs vitesse et accélération (on précisera la méthode utilisée pour déterminer le sens
de ces vecteurs).
e. La figure 1.21 présente l’évolution de l’abscisse du point G sur un intervalle de temps plus
long.
i. Qu’observe-t-on ? Comment peut-on le justifier ?
ii. Le logiciel de traitement de données propose la modélisation suivante :
xG (t ) = e−t /τ [A cos(ω0 t ) + B sin(ω0 t )].
Conclure quant à la validité du modèle choisi dans ce problème pour décrire la situation
expérimentale envisagée.
40
AIDE À LA RÉSOLUTION
DES EXERCICES
41
CORRIGÉS
Corrigés des Vrai/Faux
a) Faux. La force de rappel exercée par un ressort est une fonction affine de sa longueur (ou une fonction
linéaire de son allongement).
#» #»
b) Faux. F a le même sens que e x : Fx > 0.
c) Vrai.
d2 x
d) Faux. L’équation différentielle d’un oscillateur harmonique est du deuxième ordre : + ω20 x = 0.
dt 2
e) Vrai.
f) Vrai. Néanmoins on préfère prendre une amplitude positive et introduire un déphasage : x (t ) =
−x0 cos(ω0 t ± π).
2πt π π
g) Faux. Cela revient au même d’écrire xM (t ) = `0 +A sin + ou bien xM (t ) = `0 +A sin 2πf0 t + .
T0 3 3
h) Vrai. L’énergie mécanique est proportionnelle à l’amplitude du mouvement au carré.
Exercice 2
1. On mesure, sur la figure 1.23, 2T0 = 0, 42 − 0, 02 = 0,40 min, soit T0 = 0,20 min = 12 s et 2A = 8 − (−8) =
1
16 cm, soit A = 8 cm. On en déduit f0 = , soit f0 = 8,3 · 10−2 Hz. À l’instant initial, x (0) = 6 cm. Or, x (0) =
T0
x (0) 6 3
A sin ϕ, soit sin ϕ = = = .
A 8 4
2. Voir les figures 1.24.
42
Chapitre 1 – Oscillateur harmonique
P4
ax P3
5
2A
2T0
x (cm)
0
P1
x −5 P2
0
−ω20
0 0, 1 0, 2 0, 3 0, 4
t (min)
Figure 1.22. Variations de a x en fonction de x . Figure 1.23. Détermination graphique des paramètres
de l’oscillateur harmonique.
x 0 x 0
#»
v
O M #»
a O M #»
v #»
a
a. Position P1 . b. Position P2 .
0 x 0 x
#»
a #»
v
O M #»
v O M #»
a
c. Position P3 . d. Position P4 .
Exercice 3
1
L’énergie mécanique du système masse-ressort est constante. On a montré que Em = k A 2 . Or, par défi-
2 s
2[Ec (t 1 ) + Ep ,e (t 1 )] 2π m
nition, Em = Ec + Ep ,e . On en déduit que k = . Par ailleurs, T0 = = 2π , soit
A 2 ω0 k
2
k T0
m= . Afin de déterminer les meilleures estimations ainsi que les incertitudes associées, on utilise le
4π2
logiciel gum_mc. Il donne k = 7 ± 2 · 101 N.m−1 et m = 2,6 ± 0,1 kg.
du chapitre 1
Exercice A
L’astronaute se trouvant en orbite autour de la Terre est en impesanteur : l’utilisation d’une balance afin
de mesurer la masse est impossible. Le BMMD permet de mesurer indirectement la masse en mesurant
2π p k T02
la période des oscillations du système astronaute-siège-ressorts : T0 = = 2π m k , soit m = .
ω0 4π
43
Physique-Chimie PTSI
Exercice B
1. L’allongement est exprimé sous la forme x (t ) = λ cos(2πf t ) + µ sin(2πf t ). Par identification, on a
f = 0,5 Hz (t étant en secondes).
dxM
2. La vitesse est la dérivée première de la position : v x = . Or, la position est égale, à une constante
dt
dx
additive près s’annulant après dérivation, à l’élongation : xM = `0 + x . Donc, v x (t ) = (t ) = −5, 0 × 2π ×
dt
0, 5 sin(2π × 0, 5 × t ) − 3, 2 × 2π × 0, 5 cos(2π × 0, 5 × t ) = −5, 0π sin(2π × 0, 5 × t ) − 3, 2π cos(2π × 0, 5 × t ) (en
m.s−1 ).
L’accélération est la dérivée seconde de la position, ce qui correspond à la dérivée première de la vitesse :
dv x
ax = . Ainsi, a x (t ) = −5, 0π2 cos(2π × 0, 5 × t ) + 3, 2π2 sin(2π × 0, 5 × t ) (en m.s−2 ).
dt
Remarque
Il est aussi possible de remarquer que, d’une part, ω0 = 2π × 0, 5 (en rad.s−1 ) et, d’autre part, que a x =
−ω20 x d’après la deuxième loi de Newton. Ainsi, a x = −(2π×0, 5)2 [5, 0 cos(2π×0, 5×t )−3, 2 sin(2π×0, 5×t )]
(en m.s−2 ). On retrouve bien entendu le même résultat.
Exercice C
# » # »
#» # » O1 M 1 O1 M 1 #» # »
1. a. D’après la loi de Hooke, F1 = −k (kO1 M 1 k − `0 ) # » . Or # » = e x et kO1 M 1 k = `1 . Donc
kO1 M 1 k kO1 M 1 k
#»
F1 = −k (`1 − `0 )e#»x.
` −L ` L
Par ailleurs, `1 = |xM 1 − xO1 | = xM 1 − xO1 = xG − − = xG − + .
2 2 2 2
#» ` L #»
Ainsi, F1 = −k xG − + − `0 e x .
2 2
# » # »
#» # » O2 M 2 O2 M 2 #» # » #»
b. D’après la loi de Hooke, F2 = −k (kO2 M 2 k − `0 ) # » . Or # » = −e x et kO2 M 2 k = `2 . Donc F2 =
kO2 M 2 k kO2 M 2 k
+k (`2 − `0 )e#»
x.
` L ` L #» ` L
Par ailleurs, `2 = |xM 2 −xO2 | = −(xM 2 −xO2 ) = − xG + + = −xG − + . Ainsi, F2 = k −xG − + − `0 e#» x.
2 2 2 2 2 2
2. On se place dans le référentiel du laboratoire supposé galiléen dans les conditions de l’expérience. On
étudie le système constitué par le mobile. Étant donné les hypothèses formulées dans l’énoncé, les seules
#» #»
actions mécaniques à considérer sont les forces de rappel F1 et F2 . De plus, le mouvement étant rectiligne
# » # »
dans la direction O1 O2 colinéaire à e x , les vecteurs position, vitesse et accélération s’écrivent O G = xG e#»
#»
x,
2
#» dx d x #» #»
e#» #» e#» #»
G G
v = x et a = x . La deuxième loi de Newton donne m a = F1 + F2 , soit, en ne retenant que les
dt dt
#»
2
composantes selon e x :
d2 xG ` L ` L
m = −k xG − + − `0 + k −xG − + − `0 ,
dt 2 2 2 2 2
soit après simplification et réarrangement :
d2 xG 2k
+ xG = 0.
dt 2 m
v
t 2k
On obtient bien la forme demandée en posant ω0 = et xG ,e = 0.
m
dxG
3. a. Calculons d’abord la dérivée de xG : (t ) = −Aω0 sin(ω0 t ) + B ω0 cos(ω0 t ). Calculons ensuite la
dt
2
d xG d dxG d2 xG
dérivée seconde de xG : (t ) = = −Aω20 cos(ω0 t ) − B ω20 sin(ω0 t ). On constate que =
dt 2 dt dt dt 2
44
Chapitre 1 – Oscillateur harmonique
d2 xG
−ω20 xG (t ), ce qui signifie que xG est bien solution de l’équation différentielle + ω20 xG = 0.
dt 2
A et B sont homogènes à une longueur. En effet, une égalité, pour être homogène, doit avoir ses deux
membres de même dimension. Or dim xG = L. Donc A cos(ω0 t ) et B sin(ω0 t ) sont homogènes à une
longueur. Or, les fonctions cos et sin sont sans dimension. Ainsi, dim A = dim B = L.
dxG v0
b. xG (0) = A cos(0) + B sin(0) = A. Donc A = x0 . (0) = B ω0 cos(0) = B ω0 . Donc B ω0 = v0 , soit B = .
dt ω0
dim v0 LT −1
On a dim B = = = L, ce qui est cohérent.
dim ω0 T−1
1 dxG 2 1
4. Par définition, Em = Ec +Ep . Or, d’une part, par définition, Ec = m , soit Ec (t ) = m [−x0 ω0 sin(ω0 t )+
2 dt 2
v0 cos(ω0 t )]2 , soit :
1
Ec (t ) = m x02 ω20 sin2 (ω0 t ) − 2x0 ω0 v0 sin(ω0 t ) cos(ω0 t ) + v02 cos2 (ω0 t ) .
2
2
v0
D’autre part, Ep = k xG2 , soit Ep (t ) = k x0 cos(ω0 t ) + sin(ω0 t ) , soit :
ω0
v0 v2
Ep (t ) = k x02 cos2 (ω0 t ) + 2x0 cos(ω0 t ) sin(ω0 t ) + 02 sin2 (ω0 t ) .
ω0 ω0
v
t 2k
En utilisant le fait que ω0 = , on a alors
m
v
1 t 2k
2 2k 2 1 1
Em (t ) = m x0 sin (ω0 t ) − m 2x0 v0 sin(ω0 t ) cos(ω0 t ) + m v02 cos2 (ω0 t )
2 m 2 m 2
s
m m
+ k x02 cos2 (ω0 t ) + 2k x0 v0 cos(ω0 t ) sin(ω0 t ) + k v02 sin2 (ω0 t ),
2k 2k
soit
1
Em = k x02 [sin2 (ω0 t ) + cos2 (ω0 t )] + m v02 [cos2 (ω0 t ) + sin2 (ω0 t )]
2
p p
+ (−x0 v0 2k m + x0 v0 2k m) cos(ω0 t ) sin(ω0 t ),
1,5 N.m−1 .
c. i. La position d’équilibre correspond à une résultante des forces nulle. On constate, par exemple, que
F (0,2 s) = 0. On en déduit que la position d’équilibre a pour abscisse xG (0,2 s) = 0.
ii. On constate que la pente de la tangente à la courbe (extrapolée) représentative de xG (t ) en t = 0,2 s
n’est pas nulle. Cela signifie que la vitesse n’est pas nulle : le mobile passe par sa position d’équilibre mais
ne s’y immobilise pas.
d. À t = 0,5 s, on lit graphiquement que F1 = −0,36 N et que F2 = 0,2 N : |F1 | > F2 . En raison de leur signe,
les deux forces sont de sens opposés. Par ailleurs, on lit xG (0,5 s) = 3,2 cm : le mobile se trouve à droite
du point O . La vitesse correspond à la pente de la tangente à la courbe représentative de xG (t ). Or, à
45
Physique-Chimie PTSI
t = 0,5 s, cette pente est négative : le mobile se déplace vers les xG décroissants ( #»
v a un sens opposé à e#»
x ).
Enfin, d’après la deuxième loi de Newton, l’accélération est colinéaire, de même sens que la résultante
des forces. Or, F = −0,15 N < 0 : l’accélération a un sens opposé à e#» x.
e. i. On constate que l’amplitude diminue avec le temps. Cela peut s’expliquer par la présence de frot-
tements.
ii. Le modèle n’est pas compatible avec l’expérience, si cette dernière dure trop longtemps. On ne peut
plus alors négliger les frottements. Le modèle semble en revanche compatible pour les expériences de
courte durée.
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