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Biologie
A. Proust • M. Vabre • A. Helme-Guizon • B. Mollier
Géologie
BCPST 2 année e
Tout-en-un
Tout le cours avec : Entraînement intensif :
• Objectifs-clés • QCM
• + de 300 schémas • Exercices pour l’écrit
• Conseils • Exercices pour l’oral : schémas et documents
méthodologiques • TP
Schémas-bilans Tous les corrigés détaillés
tout en couleurs
EN
LIGNE
10 sujets d’oraux
pour le concours des ENS
SCIENTIFIQUES
Biologie
Géologie
BCPST 2
Tout-en-un
Ouvrage collectif coordonné par :
Olivier Dautel, professeur en BCPST 2 au Lycée Henri-Poincaré à Nancy
Les auteurs :
Cédric Bordi, professeur en BCPST 2 au lycée Bellevue à Lyon
Françoise Saintpierre, professeure en BCPST 2 au lycée Hoche à Versailles
Marianne Algrain-Pitavy, professeure en BCPST 1 au lycée Saint-Louis à Paris
Mathieu Quertigniez, professeur en BCPST 1 au lycée Lakanal de Sceaux
Audrey Proust, professeure en BCPST 1 au lycée Lakanal de Sceaux
Marlène Vabre, professeure en BCPST 1 au lycée Lakanal de Sceaux
Alix Helme-Guizon, professeure en BCPST 2 au lycée Le Fresne à Angers
Benjamin Mollier, professeur en MPSI au lycée Blaise Pascal à Orsay
Biologie Géologie
Les cartes de ce livre ont été gracieusement fournies par les éditions du BRGM. Nous remercions particuliè-
rement Frédéric Simien pour sa gentillesse et sa disponibilité.
Toutes les illustrations de cet ouvrage ont été réalisées par Marie-Christine Liennard, Christel Parolini,
Valérie Goncalves, Emmanuel Linares, Christian Lim et Lionel Auvergne.
Les crédits concernant les photographies et les autres documents se trouvent à la fin de ce livre.
ISBN : 978-2-311-40570-5
La loi du 11 mars 1957 n’autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 del’article 41, d’une part, que les « copies ou
reproductionsstrictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées àune utilisation collective » et, d’autre part,
que les analyses et lescourtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toutereprésentation ou reproduction
intégrale, ou partielle, faite sans leconsentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, estillicite » (alinéa 1ier
de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc unecontrefaçon
sanctionnée par les articles 425 et suivants du Codepénal. Des photocopies payantes peuvent être réalisées avec l’accordde
l’éditeur. S’adresser au Centre français d’exploitation du droitde copie : 20 rue des Grands Augustins, F-75006 Paris.
Tél. : 01 44 07 47 70
BIOLOGIE
Partie 1. L'organisme : un système en interaction avec son environnement . . .27
Chapitre 1. La respiration, une fonction en interaction directe avec l’environnement. . 31
COURS, 32
1. Les échanges respiratoires sont réalisés au niveau de surfaces d’échanges spécialisées en lien avec les
contraintes du milieu de vie, 32 — 2. Les échanges des gaz respiratoires sont liés aux propriétés des molécules de
transport, 43 — 3. Les échanges des gaz respiratoires sont contrôlés, 48
SCHÉMA-BILAN, 51
EXERCICES, 52
CORRIGÉS, 60
➤ TRAVAUX PRATIQUES
TP 1. Étude d'une fonction : la respiration, 66
➤ TRAVAUX PRATIQUES
TP 2. Cœur et vaisseaux sanguins, 169
➤ TRAVAUX PRATIQUES
TP 3. L’étude morphologique et anatomique des tiges, des feuilles et des racines des Angiospermes, 243
TP 4. La croissance et le développement des tiges et des racines des Angiospermes, 255
TP 5. Les adaptations de l’appareil végétatif des Angiospermes, 267
➤ TRAVAUX PRATIQUES
TP 6. Diversité morpho-fonctionnelle des organismes : les champignons, 309
TP 7. Diversité morpho-fonctionnelle des organismes : les algues, 317
➤ TRAVAUX PRATIQUES
TP 12 – Les mécanismes de l'évolution, 576
➤ TRAVAUX PRATIQUES
TP 13 – Déformation des matériaux de la lithosphère, 635
➤ TRAVAUX PRATIQUES
TP 14 – Les transformations minérales du métamorphisme, 696
➤ TRAVAUX PRATIQUES
TP 15 – Structuration de l’édifice alpin, 743
➤ TRAVAUX PRATIQUES
TP 16 – Les massifs anciens, 803
➤ TRAVAUX PRATIQUES
TP 17 – Bassins sédimentaires, 847
Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 861
Dossier géologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 873
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 890
D’abord, l’avenir du lecteur : je pense à celle ou celui qui, en classe préparatoire et dans la tourmente entre
Sup’ et Spé, vient d’acquérir ce livre – et je pense à son avenir. En effet, ces années difficiles sont néanmoins celles
d’une vraie formation, qui marque et mûrit durablement : je l’ai vécu moi-même dans ces classes préparatoires,
d’abord élève dans l’ancêtre des BCPST que furent les Sup’ Agro, puis comme colleur à Paris et à Nancy. Sous
la pression des colles et du concours, un fond de connaissances solides et une pratique scientifique rigoureuse
s’installent, qui ne quitteront jamais celui qui les aura mérités de ses efforts : c’est pour une vie. Mais l’exercice
reste difficile et l’effort soutenu : une présence bienveillante et un soutien méthodologique sont bienvenus. Aux
côtés du corps enseignant, ce livre est justement là pour cela.
Ensuite, l’avenir de nos sociétés (et rien moins !). Les concepteurs du programme de seconde année, dont je
fus, ont voulu introduire deux matières qui leur paraissaient majeures. Implicites mais en filigrane dans l’ancien
programme, et à présent spécifiquement étudiées, l’évolution et l’écologie permettent de prendre un recul en
replaçant les autres éléments de la biologie (cellulaire, physiologique, biochimique etc.) dans un cadre spatial
et temporel plus large. Elles démontrent aussi l’interaction avec le monde inerte (« abiotique ») dans la durée et
tissent donc un lien avec la géologie. Prenons l’exemple de la santé : issue de notre évolution et en partie fondée
sur l’écosystème microbien (microbiote) qui nous habite, elle ne peut s’imaginer sans écologie ni évolution.
Or, c’est tout ce qui a manqué aux générations précédentes. Par exemple, en nourrissant la plante d’engrais
minéraux au xxe siècle, on répond efficacement à ses exigences physiologiques immédiates, mais pas vraiment
ni à son écologie, ni à sa logique évolutive. Écologiquement, on néglige les écosystèmes où elle s’insère et l’on
prépare l’eutrophisation des écosystèmes voisins. Ceci finit en marées vertes d’Ulves sur les plages bretonnes…
Évolutivement, dans le propre sol de la plante, on détèle la liaison mycorhizienne qui assure la nutrition dans
les sols à fertilité moyenne : devenue inutile, la symbiose régresse et avec elle, l’effet phytosanitaire des champi-
gnons mycorhiziens qui ont pourtant toujours été agents protecteurs sur les racines des plantes depuis qu’elles
en ont. Ceci finit en dépendance accrue aux produits phytosanitaires et aux engrais… qui minent l’économie de
l’exploitation agricole et la santé du consommateur. Or, les effets néfastes d’une vision de la plante sans écologie
ni évolution résultèrent de choix techniques portés (avec l’envie sincère de bien faire dans l’état des connais-
sances d’alors) par des anciens de nos classes préparatoires ! Donc, le programme de BCPST 2 n’espère rien
moins que d’être une des clefs pour mieux gérer collectivement l’environnement demain. Agronomes, vétéri-
naires, agents de la fonction public ou ingénieurs dans le privé, le lecteur portera cette mission et cet impératif
moral. Quel poids, mais quel espoir !
Le livre qui commence avec ces pages est une belle synthèse d’expérience au service du lecteur, et donc à
l’appui des deux espoirs que j’ai dits plus haut. Je me sens honoré de préfacer un livre parmi les auteurs duquel je
vois des amis de longue date, des partenaires d’aventures pédagogiques ou scientifiques récentes, voire de jurys,
et des anciens élèves dont j’appréciais hier comme j’estime aujourd’hui le travail pédagogique et la qualité scien-
tifique. Je suis donc certain que mon troisième espoir sera réalisé : que le lecteur prendra aussi plaisir à ce livre.
Car, même dans le travail, il y a des plaisirs, comme celui de découvrir ou de comprendre. Je pense sincère-
ment que ce livre y contribuera, mais ouvrez-le à présent, et laissez-vous en convaincre.
Marc-André SELOSSE
L’objectif de cet ouvrage est d’accompagner les étudiants en seconde année de BCPST sur le chemin de la
réussite.
C’est pourquoi, l’étudiant y trouvera l’ensemble des connaissances, des compétences et des capacités exi-
gibles, en biologie et en géologie, conformes aux programmes en vigueur depuis la rentrée 2013.
L’étudiant disposant d’un cours personnel, le cours de cet ouvrage se concentre sur l’essentiel et cible les
notions-clés par des encarts « À retenir ». Des encarts « Attention ! » permettent à l’étudiant d’éviter les pièges
les plus courants.
Le cours est volontairement synthétique, il utilise des termes scientifiques fondamentaux, dont ceux, exi-
gibles aux concours, sont surlignés en jaune et sont définis précisément dans un lexique complet en fin d’ou-
vrage. Régulièrement, des liens avec d’autres chapitres de 1re et 2e années renforcent la vision d’ensemble et
mettent en valeur la cohérence du programme.
À la fin de chaque cours, l’étudiant pourra balayer l’ensemble du chapitre grâce à un schéma-bilan visuel et
synthétique. Il pourra également évaluer son niveau de connaissance grâce aux QCM.
Une approche multidisciplinaire est souvent demandée aux étudiants de BCPST. Pour cela des encarts « Phy-
sique – Chimie » et « Mathématiques – Informatique » assurent un focus sur des notions transversales entre
les disciplines scientifiques.
La réussite de chaque étudiant passe par l’entraînement aux épreuves écrites des concours Agro-Véto, G2E
et ENS. Dans cette optique, l’étudiant pourra s’entraîner sur un sujet d’étude de documents, inédit ou issu de
sujets de concours très récents, intégré à la fin de chaque chapitre de biologie comme de géologie. Le niveau
de difficulté de ces sujets est clairement identifié ••• et tous les sujets sont corrigés en détails et assortis de nom-
breux [conseils méthodologiques].
L’entraînement aux épreuves écrites de synthèse est également présent grâce à deux sujets proposés à la fin
de chacune des quatre grandes parties. Le sujet 1 fait principalement appel à des notions de BCPST 2e année,
alors que le sujet 2 nécessite des notions de BCPST 1re et 2e années.
La réussite de chaque étudiant passe également par l’entraînement aux épreuves orales des concours.
Pour se mettre en situation d’épreuves orales du concours Agro-Véto, l’étudiant trouvera deux sujets d’oraux
de biologie corrigés à la fin de chaque chapitre de biologie. Une étude de documents biologiques y est associée
comme au concours.
Pour les épreuves orales du concours G2E, deux sujets d’étude de documents géologiques (cartes, roches,
etc.) sont corrigés à la fin de chaque chapitre de géologie.
Enfin, pour se mettre en situation d’épreuves orales du concours ENS en géologie comme en biologie, l’étu-
diant trouvera une liste non exhaustive de sujets proposés les années précédentes. Le corrigé de certains d’entre
eux est disponible en ligne sur le site www.vuibert.fr à la page du livre mais également grâce aux flash-codes en
page 2 de ce volume.
L’ensemble des travaux pratiques de biologie comme de géologie du programme est présent dans l’ou-
vrage. Chacun d’entre eux est construit comme les exercices, pratiques ou théoriques, auxquels l’étudiant peut
être confronté au concours Agro-Véto ou au concours ENS. Des encarts « Conseils techniques » précisent les
gestes techniques attendus et expliquent les techniques incontournables. Des encarts « Attention ! » pointent
les principales difficultés.
L’ouvrage, dans ses premières pages, propose à l’étudiant des conseils méthodologiques pour l’aider à amé-
liorer ses méthodes d’apprentissage, à mieux cerner les exigences et attendus des khôlles, des TIPE et des diffé-
rentes épreuves des concours Agro-Véto (y compris l’École polytechnique (X), G2E et ENS). Ces premières pages
La formation des étudiants de BCPST est complète et exigeante, car elle donne l’opportunité à chacun d’eux
d’intégrer de nombreuses écoles et d’exercer des métiers très divers, mais toujours passionnants. Pour éclairer
le choix des étudiants et renforcer ainsi leur motivation durant ces années de préparation, chaque chapitre se
termine par un encart « Un enjeu, un métier, une école d’ingénieurs ».
Cet ouvrage souhaite participer à la réussite des étudiants de BCPST, mais il constituera également un outil
efficace pour les étudiants de Licence de biologie comme de géologie, ainsi que pour tout étudiant se prépa-
rant aux concours d’enseignement comme le CAPES et l’Agrégation.
Les auteurs remercient leurs étudiants passés et présents, qui par leurs interrogations, leur curiosité, leurs
angoisses et leur énergie, sont à l’origine de cet ouvrage et ont parfois servi de cobayes.
Les auteurs remercient particulièrement leur famille pour leur soutien de tous les instants et leur patience.
Les auteurs tiennent aussi à remercier les éditions Vuibert pour leur confiance. Merci à Aurélie Farfarana pour
sa disponibilité et son professionnalisme.
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2 conceptions
de l’intelligence
DS COLLE
COLLE
DS
intelligence intelligence
Au contraire, si vous pensez que les performances sont le résultat des stratégies que vous avez mises en
place pour bien comprendre et apprendre, et de vos efforts, alors tout est différent. Vous contrôlez la situation,
en portant un diagnostic et en évaluant l’efficacité de votre méthode et de votre organisation, et en prenant des
mesures d’amélioration. Dans l’étude de Carol Dweck, il suffisait aux étudiants de porter leur attention sur les
efforts et les progrès pour changer d’état d’esprit et pouvoir mettre en œuvre les conseils de méthodologie. Les
étudiants devenaient plus actifs, conscients de leurs méthodes d’apprentissage et capables d’en changer se-
lon leurs besoins. Ils ont mieux réussi que les étudiants qui attribuaient la réussite à un niveau d’intelligence, et
ont plus facilement traversé les difficultés, sans se décourager, en utilisant mieux les conseils et les informations
sur leurs erreurs.
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Vous pouvez utiliser des post-it à mettre sur vos cours avec la date de la prochaine révision. Avec cette mé-
thode c’est très satisfaisant de voir que la mémorisation se fait vraiment à très long terme, puis définitivement.
Il faut donc ajuster les méthodes de mémorisation et les intervalles de révision pour conserver ce plaisir, qui est
la clé de la motivation à long terme.
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Attention !
Il est fortement conseillé de ne pas négliger les documents lors de la phase de préparation.
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Attention !
Les TIPE de première année sont sans lien autre que méthodologique avec les TIPE de seconde année.
La réussite d’un TIPE dépend fortement du choix d’un sujet « réaliste », c’est-à-dire où vous avez la possibi-
lité de faire facilement des expériences ni trop simplistes, ni trop complexes avec le matériel dont vous disposez
au lycée.
Les jurys valorisent la construction d’un montage ingénieux, bien bricolé. Aux concours, vous êtes avant
tout jugés sur la qualité de vos expériences (rigueur, pertinence, jugement critique etc.). Cette épreuve ne doit
pas être négligée, même si vous vous sentez submergé par le travail en début de spé. De plus, le projet doit être
anticipé et commencé si possible en fin de sup, car le temps d’expérimentation est très court.
Attention à votre matériel biologique d’expérimentation ; votre choix doit répondre à des critères bien éta-
blis, d’ordre éthique, sanitaire et même légal.
Ne sous-estimez pas la mise en forme des résultats. Celle-ci doit se calquer sur celle d’une thèse, elle doit
présenter des valeurs chiffrées, avec un nombre de chiffres significatifs cohérent et un traitement statistique.
Entraînez-vous à la préparation de la présentation orale, qui est un exercice différent de la colle. Soyez
vigilant aux quelques différences de modalité de cette épreuve dans les différents concours, d’autant que cette
épreuve est toujours associée à un fort coefficient.
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Une visite médicale d’admission concerne tous les candidats admissibles au concours X BIO. Elle est obliga-
toire et a lieu à l’École polytechnique, sous la responsabilité du médecin-chef de l’École durant la semaine des
oraux.
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Organisez-vous !
• Prenez le temps d’une première lecture rapide de l’ensemble du sujet (5 minutes).
• Préparez au brouillon l’analyse des documents (15 minutes pour chaque partie).
• Si une production particulière est demandée : coupe géologique ou schéma bilan, limitez le temps de
préparation au brouillon afin de garder suffisamment de temps pour la rédaction.
Développement
• Prenez les documents dans l’ordre : cet ordre de succession répond à une logique.
• Cherchez à établir des liens entre les questions, les documents successifs : une hypothèse formulée lors de
l›interprétation d›un document peut être validée, invalidée, complétée par le document suivant.
• Abordez tous les documents, car la grille de correction les prend tous en compte.
• Faites des bilans intermédiaires de ce que vous avez compris.
• Pour chaque document :
• Commencez par un bref commentaire de la technique utilisée ;
• décrivez les résultats en étant précis et en utilisant un langage mathématique adéquat (courbe hyper-
bolique, exponentielle, etc. et pas de « la courbe monte ou descend ») ;
• proposez des interprétations : c’est là que la majorité des points est distribuée ;
• raisonnez en comparant deux à deux des situations différant par un seul facteur ;
• prenez bien en compte les conditions expérimentales, les témoins ;
• formulez des hypothèses simples et plausibles ;
• concluez en dégageant l'essentiel.
Conclusion
En général, un bilan est demandé à la fin de chaque partie, parfois sous forme d’un schéma de synthèse
(lisez bien l’énoncé qui vous le précise).
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Développement
• Le plan doit être explicite avec au moins deux niveaux de division (grandes parties + sous-parties).
• Les titres des paragraphes doivent être informatifs et si possible reprendre les mots-clés du sujet.
• Chaque paragraphe correspond à une idée clé. Votre devoir ne doit pas être théorique, mais il doit de
temps en temps faire appel à une observation, une expérience. Vous n’avez pas le temps de tout démontrer
mais, comme tout scientifique, vous devez argumenter votre problématique.
• Citez des exemples précis, avec le nom de la molécule, de la cellule et de l’organisme.
• Ce paragraphe doit être hiérarchisé : on va du plus grand au plus petit, du plus évident au moins évident.
• Relisez attentivement votre énoncé à mi-parcours afin d’éviter tout risque de hors-sujet.
• Un bilan partiel et une transition à la fin de chaque grande partie, reprenant les mots-clés du sujet et rap-
pelant le fil conducteur, sont attendus.
• Privilégiez les phrases courtes, en étant vigilant sur la qualité de votre expression française, évitez les termes
trop communs et le style télégraphique.
Illustrations
• Au moins une illustration par paragraphe si possible, et de taille raisonnable ;
• Associez chaque illustration des légendes fonctionnelles avec des mots-clés, un titre bien choisi et une
phrase bilan ;
• Réalisez chaque illustration avec des stylos de couleur à pointe fine aux couleurs bien visibles ne traver-
sant pas le papier ;
• Utilisez des couleurs logiquement choisies (chloroplaste en vert par exemple).
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Attention !
Oubliez chaque épreuve une fois finie, pour vous consacrer à 100 % à la suivante. Ne laissez pas votre im-
pression d’échec gâcher l’épreuve suivante.
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Pour le concours Agro-véto, un « mémo » est disponible en ligne sur le site du SCAV (Service des Concours
Agronomiques et Vétérinaires, https://www.concours-agro-veto.net/), qui récapitule les dates à retenir pour
l’année en cours. Le même type de document est fourni par le concours G2E : http://g2e.ensg.univ-lorraine.fr/ et
par le concours des ENS : http://www.ens.fr/).
• De mi-décembre à début janvier environ : inscription aux concours sur le site du Service de Concours
Ecoles d’Ingénieurs (SCEI) http://www.scei-concours.fr
• Paiement des frais d’inscription et dépôt des copies numériques des justificatifs demandés sur le site du
SCEI jusqu’à la mi-janvier environ.
• Si vous effectuez une demande d’aménagement d’épreuves, vous devez constituer un dossier. Une note
explicative est disponible en permanence sur le site www.scei-concours.fr, à l’onglet « Inscription » puis «
Aménagements ».
• Début février à mi-juillet : dépôt de votre liste de vœux pour les écoles sur le site du SCEI.
• La convocation pour les épreuves écrites est à télécharger sur le site SCEI (ou envoyée par email) à partir
de fin mars.
• Les épreuves écrites ont lieu fin avril à mi-mai.
• Les résultats des épreuves écrites sont donnés de fin mai à début juin.
• Toujours fin mai et pour le concours Agro-véto uniquement, vous devez déposer sur le site du SCEI vos
dossiers TIPE, et vos fichiers informatiques. Ces mêmes dossiers sont aussi envoyés par voie postale par
votre lycée.
• Pour le concours Agro-véto, le calendrier de passage, qui tient lieu de convocation pour les épreuves
orales, est à télécharger sur le site du SCAV à partir de début juin.
• Pour le concours G2E, les inscriptions aux épreuves orales ont lieu durant trois jours fin juin, au lycée
Stanislas à Paris. Lors de l’inscription, vous devez déposer un exemplaire papier du rapport de TIPE et
également, si vous avez choisi l’épreuve d’informatique à l’oral, le script et une brève description de votre
projet.
• Pour le concours des ENS, vous devez aussi télécharger votre TIPE sur le site SCEI.
• Les épreuves orales ont lieu de mi-juin à mi-juillet environ.
• Les résultats des épreuves orales sont donnés fin juillet. Selon votre classement, vous aurez accès à telle
ou telle école.
• La gestion des intégrations dans les écoles se fait par la procédure d’appel commun des candidats de
la filière BCPST. Les propositions d’affectation des écoles ont lieu de fin juillet jusqu’à la rentrée de
septembre, en fonction des inscriptions et des désistements. Attention, à chaque « appel » des écoles, vous
n’avez que 48h pour donner votre réponse.
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La respiration,
Titre du chapitre
une fonction
en interaction directe
Texte minitoc
avec l’environnement
1. Les échanges respiratoires sont réalisés au niveau de surfaces d’échanges
spécialisées en lien avec les contraintes du milieu de vie — 2. Les échanges
des gaz respiratoires sont liés aux propriétés des molécules de transport — 3. Les
échanges des gaz respiratoires sont contrôlés
Quelles sont les différentes surfaces d’échanges respiratoires chez les animaux et quelles
adaptations présentent-elles à leur fonction et au milieu de vie ? Comment sont réalisés
et contrôlés les échanges de gaz respiratoires entre le milieu de vie et le milieu intérieur
de l’animal ?
OBJECTIFS DU PROGRAMME
Connaissances clés à construire Compétences et capacités exigibles
Les échanges respiratoires reposent exclusivement sur • L’argumentation est mémorisée sur un nombre réduit
une diffusion des gaz et par conséquent suivent la loi de d’exemples (Mammifère, poisson Téléostéen, Crustacé,
Fick. L’organisation des surfaces d’échange respiratoires, Insecte) et s’appuie sur les observations faites en travaux
tout comme les dispositifs de renouvellement des fluides pratiques.
• Relier les dispositifs observés aux différentes échelles :
dans lesquels elles s’intègrent contribuent à l’efficacité des
–– à la diffusion – loi de Fick ;
échanges. –– aux contraintes du milieu de vie ;
Selon les plans d’organisation, des dispositifs différents réa- • Identifier et énoncer des convergences anatomiques ou
lisent la même fonction. Dans le même milieu, des conver- fonctionnelles.
gences fonctionnelles peuvent être détectées et reliées aux • Analyser la convection externe sur deux exemples (pois-
contraintes du milieu de vie. son Téléostéen en milieu aquatique, Mammifère en milieu
Les caractéristiques des molécules à fonction de trans- terrestre).
port conditionnent les capacités d’échanges au niveau de • Expliquer l’optimisation des gradients de pression par-
l’échangeur et au niveau des tissus. La quantité de transpor- tielle sur un exemple d’échange à contre-courant ;
• Relier les conditions locales de la fixation et du relargage
teurs limite la quantité de dioxygène transportée et l’activité
du dioxygène aux propriétés de l’hémoglobine et de l’hé-
de l’organisme. matie.
La modulation de la quantité de gaz échangés passe essen-
tiellement par des variations contrôlées de la convection.
Le stimulus du contrôle de la respiration est différent dans
l’air et dans l’eau.
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Eau Air
Rapport eau/air
Milieu aqueux Milieu desséchant
Concentration en O2 (mL.L-1) 7 209 1/30
Densité 1 0,0013 5400
Viscosité (mPa.s) 1 0,0200 50
Diffusibilité de l’O2
3,4.10-14 7,8.10-9 1/235 000
(mol.s-1.m-1.Pa-1)
Diffusibilité du CO2 (mol.s-1.m-1.Pa-1) 6,1.10-9 7,10-13 9 000
Figure 1.1. Les caractéristiques des milieux de vie des animaux (mesurées à 20 °C)
en relation avec la fonction de respiration.
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Physique - Chimie. Grandeurs utilisées dans ce chapitre pour quantifier la quantité d’un gaz dans
COURS
l’air ou dissout dans un liquide.
Les espèces moléculaires et présentes dans l’air peuvent être dissoutes dans un liquide.
En chimie, pour quantifier la quantité de molécules dissoutes dans un liquide on utilise en général la
concentration molaire (souvent exprimée en mol.L-1). Pour décrire un mélange gazeux en revanche, on
introduit la pression partielle.
Pourtant, dans le contexte de ce chapitre, on utilise « la pression partielle en O2 et CO2 dans le sang » et le
« mL.L-1 » comme unité de concentration du dioxygène dans l’eau ou dans l’air. Nous cherchons à expliciter
ces appellations.
Que signifie concentration en O2 dans l’eau de 7 mL.L-1 ?
Cette notation signifie que la quantité de O2 dissoute dans Vliq = 1 L d’eau occuperait, si O2 était seul en phase
gazeuse à la même température (20 °C ici) et sous une pression de 1 bar, un volume VO = 7 mL.
2
Or, une quantité nO de dioxygène gazeux seul en phase gazeuse, à la pression P et à la température T, occupe
2
un volume VO = nO RT/P (modèle des gaz parfaits, R est la constante des gaz parfaits).
2 2
La quantité de O2 correspondante est donc nO = PVO / RT. Pour VO = 7 mL, on trouve nO = 0,28 mmol.
2 2 2 2
7 mL.L–1 correspond donc à une concentration molaire de 0,28 mmol.L–1.
Que signifie PO = 100 mmHg dans le sang ?
2
Considérons un mélange gazeux contenant du dioxygène O2 au contact d’une phase
liquide dans laquelle O2 peut être dissout. À l’équilibre, le dioxygène est présent dans
les deux phases et sa concentration molaire en phase liquide est proportionnelle à sa
pression partielle dans la phase gazeuse (loi de Henry).
CO = kO PO .
2 2 2
kO est une constante qui dépend de la température et du liquide.
2
PO = 100 mmHg dans le sang signifie que la concentration molaire de O2 dans le
2
sang est celle qu’aurait le sang à l’équilibre avec une phase gazeuse dans laquelle la
pression partielle serait de 100 mmHG = 0,132 bar.
Pour le sang, à 37 °C, kO ≈ 9.10-4 mol.L-1.bar-1, de sorte que pour PO = 0,132 bar, la
2 2
concentration en O2 dans le sang est de l’ordre de 1,2.10-4 mol.L-1.
33
le fonctionnement de l’épithélium pulmonaire, constitué de cellules vivantes non protégées contre la déshydra-
tation. La ventilation de cet air chaud et humidifié est donc associée à des pertes d’eau et de chaleur par l’orga-
nisme. Ces pertes peuvent être minimisées par la condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air au cours
de l’expiration, ce qui abaisse la température des conduits respiratoires et permet une récupération partielle de
l’eau et de la chaleur.
Les alvéoles pulmonaires sont richement vascularisées, et les échanges gazeux se font entre l’air des alvéoles
et le sang des capillaires qui les entourent. Par ailleurs, la surface interne des alvéoles pulmonaires est tapissée
d’un fluide, le surfactant pulmonaire, de nature lipoprotéique, sécrété par les pneumocytes de type II. Ce sur-
factant permet une adaptation à la ventilation de l’air, peu porteur, en protégeant les alvéoles d’un collapsus.
Trachée
Cartilage
Œsophage
Trachée
Bronches
Plèvres principales
Bronches
principales
Côtes
Bronchiole
Diaphragme
Sac
Macrophage Alvéole alvéolaire
Pneumocyte II
Fibroblaste
ALVÉOLE
Hématie Bronchiole
terminale
Capillaire
Leucocyte
ALVÉOLE
Surface d’échange
Pneumocyte I
Hématie
Endothélium
Hémoglobine
Lame
basale
O2
Épithélium
pulmonaire
(pneumocyte I)
0,2 - 0,4 µm
—> très faible épaisseur CO2
séparant l’air et l’hématie
34
COURS
Chez la majorité des Euarthropodes terrestres, l’air est conduit sous forme gazeuse jusqu’aux tissus par un ré-
seau de trachées. Les trachées sont des conduits en continuité avec l’épiderme qui forment un réseau invaginé
dans l’organisme. Les trachées communiquent avec l’air extérieur par des orifices : les stigmates. Le réseau de
trachées est très ramifié et aux extrémités, les canalisations les plus fines, les trachéoles, se terminent en cul de
sac. L’ensemble de la surface interne du réseau est tapissé de cuticule sécrétée par les cellules épithéliales des
trachées.
Les extrémités des trachéoles possèdent une cuticule fine et perméable, permettant les échanges de gaz
avec les tissus. En effet, les trachéoles sont au contact des tissus et parfois pénètrent dans les cellules (sans
rupture de la membrane plasmique). D’autre part, ces extrémités sont remplies d’un liquide trachéolaire, dans
lequel les gaz respiratoires sont dissous. Les échanges gazeux sont ainsi réalisés entre l’air et les cellules des
tissus, sans transport par l’hémolymphe. Il est rare qu’une cellule soit distante de plus de trois cellules d’une
trachéole.
La cuticule des trachées possède des épaississements en anneaux, appelés ténidies, qui assurent une adap-
tation à la ventilation de l’air, peu dense et peu porteur, en protégeant les trachées d’un collapsus lors de la
ventilation. De plus, l’essentiel de la surface interne du réseau est tapissé d’une cuticule imperméable, ce qui
limite les pertes hydriques de l’animal.
Stigmate
ventilation
Cuticule
Épiderme unistratifié
Trachée
Extrémité de la trachéole
(cuticule très fine perméable
Cellule bordante permettant les échanges)
Liquide
trachéolaire
Membrane plasmique
Très fine épaisseur 0,05 µm de la cellule
Mitochondrie
Tissu
(exemple : cellule musculaire)
35
1.2. En milieu aquatique, des structures plus ou moins spécialisées permettent les
échanges respiratoires
Parapodes Vaisseaux
au niveau parapodiaux
desquels Vaisseau dorsal
ont lieu les Plexus sanguin
échanges Parapode
péri-intestinal
respiratoires Fine
épaisseur
Intestin CO2
O2
Épiderme
unistratifié
Vaisseau
1 cm Chaîne ventral
nerveuse Muscles
longitudinaux 0,5 mm
Arrière de l’animal
Figure 1.4. La zone tégumentaire des parapodes de la Néréis (Annélide Polychète), une zone d’échanges respiratoires.
La légende en rouge concerne le paragraphe 1.3.
1.2.2. Divers types de branchies assurent les échanges respiratoires en milieu aquatique
Les branchies sont de formes très variées selon les groupes d’animaux aquatiques.
Elles constituent des surfaces d’échanges spécialisées déployées dans le milieu extérieur porteur et non
desséchant.
Les branchies peuvent être externes (exemple de l’Arénicole, Annélide, voir Figure 1.8), ou internes, proté-
gées dans une cavité (cavité palléale de la Moule, Mollusque Lamellibranche ; cavité branchiale de la Truite,
poisson Téléostéen et de l’Écrevisse, Crustacé).
Malgré leur diversité, les branchies présentent en commun une surface développée avec différents niveaux de
repliements. L’intérieur des branchies est richement vascularisé, et les échanges gazeux entre l’eau et le sang
assurent l’approvisionnement de l’animal en O2 et l’élimination du CO2.
À retenir
Les surfaces d’échanges respiratoires des animaux présentent des adaptations convergentes en relation avec
le milieu de vie de l’animal. Ces adaptations convergentes sont des analogies et non des homologies : des
structures d’origines variées présentent des adaptations similaires.
Chez les animaux vivant en milieu terrestre desséchant et peu porteur, les surfaces d’échanges respiratoires
sont invaginées dans l’organisme, ce qui limite les pertes hydriques de l’animal, et elles sont soutenues par
des structures rigides évitant le collapsus.
Chez les animaux vivant en milieu aquatique, ces surfaces sont évaginées et déployées dans le milieu non
desséchant et porteur.
36
COURS
Cœur
Arc branchial
Coquille
Une branchie
Cavité
1 cm palléale sang
Direction du
courant
branchie
}
(sang désoxygéné) (sang hématosé) et déploiements d’une
grande surface filaments
d’échanges branchiaux
lame
0,1 mm branchiale
0,5 mm
Eau
n lames
branchiales Lamelle
(= branchie)
Filament
très fine branchial
épaisseur très fine
Eau épaisseur
Sang Sang 0,5 µm
hématosé désoxygéné
Lacune Vaisseau afférent
sanguine Vaisseau efférent (sang désoxygéné)
(sang hématosé)
Les surfaces d’échanges respiratoires présentent de nombreuses adaptations qui les rendent efficaces dans
la réalisation de leur fonction biologique. Il est tentant d’y voir une adaptation « pour » améliorer leur fonc-
tionnement, autrement dit d’expliquer de façon finaliste les notions présentées.
Attention, les diverses structures anatomiques présentées, aussi perfectionnées soient-elles, sont le fruit de
l’évolution (des mutations aléatoires et de la sélection naturelle qui a favorisé les structures les plus efficaces).
37
1.3. L’organisation des surfaces d’échanges respiratoires permet les échanges par
diffusion
Les échanges de gaz respiratoires sont réalisés par diffusion simple.
L’approvisionnement des cellules de l’organisme en O2 n’est possible par simple diffusion, sans appareil respi-
ratoire spécialisé, que pour des animaux de petites tailles (petits animaux aquatiques aux stades embryonnaires,
Coraux et Anémones de mer, Cnidaires…) ou qui présentent un rapport surface/volume élevé (Planaires, voir TP 1).
Chez les animaux de grande taille et actifs, les échanges gazeux avec le milieu environnemental sont assurés
au niveau des surfaces d’échanges spécialisées, précédemment décrites, qui diffèrent en milieu terrestre et en
milieu aquatique.
La loi de Fick exprime le flux associé à la diffusion des gaz respiratoires de part et d’autre de l’échangeur res-
piratoire :
Les surfaces d’échanges, et en particulier les surfaces d’échanges respiratoires spécialisées, présentent des
adaptations structurales convergentes :
• les différents échangeurs possèdent une grande surface de contact avec le milieu extérieur (80 m2 chez
l’Homme, soit environ 28 cm2 par gramme de masse corporelle chez les Mammifères ; 11 cm2 par gramme
de masse corporelle chez les poissons Téléostéens) ;
• l’épaisseur qui sépare le milieu extérieur du milieu intérieur de l’animal est très fine (0,2-0,4 µm entre l’air
et le sang des capillaires pulmonaires ; 30 µm entre le sang et l’eau au niveau d’une lamelle branchiale).
Les grandes surfaces d’échanges et les fines épaisseurs des échangeurs sont légendées en rouge sur les
Figures 1.1, 1.2, 1.3 et 1.4.
Le flux de molécules à travers la surface S, noté F est la quantité de molécules (en mol) qui traverse la surface
par unité de temps.
Dans ce contexte simple, la loi de Fick permet de relier F à C1 et C2.
38
$ $
' = %4
F
COURS
D est la diffusivité du milieu, elle dépend du milieu dans lequel les molécules diffusent (ici, la membrane), de
la température et de la nature des molécules.
$ − $
F
est le gradient de concentration.
Remarque
En physique, dans les conditions unidirectionnelles et unidimensionnelles évoquées ci-dessus, le gradient
d’une grandeur f ne dépendant que du paramètre d’espace x est défini par
−−−→ EG −
→
HSBEG = VY
EY .
Il s’agit d’un vecteur, dont la norme a la dimension [f].L-1.
$ −$
Ici, la norme du gradient de la concentration est
.
F
En SVT, le terme gradient est souvent utilisé pour simplement traduire la variation d’une grandeur dans
l’espace. Ici, il ne s’agirait donc que de C1 – C2.
À retenir
Quel que soit le milieu de vie de l’animal, les surfaces d’échanges respiratoires présentent des analogies = des
adaptations convergentes avec un rapport Surface/Épaisseur élevé, ce qui est une caractéristique des surfaces
d’échanges, qui permet un flux efficace des gaz respiratoires à travers la surface (loi de Fick).
La loi de Fick est valable pour toutes les surfaces d’échanges (échanges racinaires, feuille et capture de pho-
tons, absorption et épithélium intestinal…).
Mais pas de finalisme : tous les animaux respirent sans se poser la question de la loi de Fick et de comment
optimiser les échanges au regard de cette loi.
Dans vos exposés, il faut simplement montrer que la structure des surfaces d’échanges favorise ces échanges
en vous appuyant sur la loi de Fick.
1.4. Les convections des fluides interne et externe permettent les échanges
respiratoires
La loi de Fick, qui exprime le flux des échanges en fonction de paramètres au niveau de l’échangeur, fait in-
tervenir la différence de pression partielle, DP, de part et d’autre de l’échangeur. Chez la plupart des animaux,
cette différence de pression partielle est maintenue par une mise en circulation des fluides interne et externe
qui permettent ainsi le maintien du flux des gaz respiratoires (dans le sens des gradients de pressions partielles).
MISE EN CO2
MOUVEMENT O2 CIRCULATION
DU FLUIDE O2 Cellule
CO2
SANGUINE
EXTERNE
Surface d’échanges
respiratoires
Figure 1.6. Le maintien des gradients de pressions partielles par la mise en circulation
des fluides interne et externe (exemple des Vertébrés).
39
La mise en circulation du liquide interne (sang ou hémolymphe), dépend de l’activité du système circula-
toire, en particulier du cœur (voir Chapitres 2 et 3).
La mise en mouvement du fluide externe, ou ventilation, est étroitement liée aux contraintes du milieu de vie.
1.4.1. En milieu terrestre, la ventilation assure un renouvellement partiel de l’air dans les
appareils respiratoires
En milieu terrestre, l’air est un milieu peu dense, qui peut être mis en mouvement avec une faible dépense
énergétique. De plus, les gaz diffusent très rapidement dans l’air. Enfin, l’air est un milieu riche en O2 (21 %).
Un renouvellement partiel de l’air au niveau de l’échangeur suffit généralement à subvenir aux besoins de l’ani-
mal.
Chez les Mammifères, l’air est ventilé de façon bidirectionnelle dans l’appareil respiratoire. L’inspiration,
active, fait intervenir la contraction des muscles intercostaux et du diaphragme. L’expiration est généralement
passive (au repos ou lors d’un effort modéré) et correspond au relâchement de ces muscles.
Air atmosphérique
(1 013 hPa)
Adhérence
par les plèvres
1 010 1 017
hPa hPa
Relachement
du diaphragme
Contraction Contraction Relâchement
des muscles du diaphragme des muscles
intercostaux intercostaux
La ventilation crée donc un mouvement bidirectionnel de l’air. Une partie de l’air reste dans les poumons
et n’est pas renouvelé, l’air entrant est donc mélangé avec un volume d’air stagnant (chez l’Homme au repos,
500 mL d’air frais entrent dans un système contenant 3 L d’air stagnant). L’air alvéolaire est donc moins riche en
O2 et plus riche en CO2 que l’air atmosphérique.
Cette plus faible pression partielle en O2 dans l’air pulmonaire que dans l’air atmosphérique est compensée
par la forte concentration de O2 dans l’air (et même dans l’air alvéolaire) qui suffit à subvenir aux besoins de
l’organisme.
Dans le cas de la respiration trachéenne, les échanges de gaz se font par simple diffusion pour les animaux
de petites tailles. Il n’y a alors pas de mécanisme de ventilation. Les animaux de plus grande taille et/ou au mé-
tabolisme élevé, comme le Criquet, réalisent des mouvements ventilatoires auxquels participent des muscles
comme les muscles abdominaux. L’expiration est alors active, tandis que l’inspiration est passive. L’ouverture
des stigmates est régulée ce qui contrôle la direction des flux d’air, qui sont bidirectionnels ou unidirectionnels
selon les portions du réseau trachéen.
1.4.2. Les branchies sont ventilées par un courant d’eau unidirectionnel parfois à contre-
courant avec la circulation du sang
La ventilation des branchies est assurée par différents systèmes. Chez les espèces à branchies externes, la
ventilation est assurée par le mouvement des branchies dans leur milieu ou par la mise en mouvement du milieu
au contact des branchies.
40
Eau
(+ O2) Eau
COURS
Turricule (+ CO2)
Terrier
creusé
dans la Arénicole
vase dans son
Anus terrier
Bouche
Branchies externes
ventilées par Courant d’eau généré 2 cm
renouvellement par des contractions
de l’eau des muscles de la région
moyenne de l’arénicole
Chez les animaux à branchies internes, l’eau est mise en mouvement et circule dans la cavité dans laquelle
baignent les branchies. Le mouvement d’eau est toujours unidirectionnel, ce qui minimise la dépense énergé-
tique liée à la mise en mouvement d’un fluide visqueux et dense.
Ainsi, les cils qui recouvrent les branchies de la Moule assurent la mise en mouvement de l’eau dans la cavité
palléale (voir figures 1.5 et 1.9).
Le battement des scaphognatites, excroissances des maxilles (Mx2), met en mouvement l’eau dans la cavité
branchiale des Crustacés (voir figure 1.9).
L’eau est mise en mouvement dans la cavité branchiale des poissons Téléostéens par des contractions mus-
culaires de la cavité buccopharyngée et de la cavité operculaire : l’eau entre par la bouche et circule dans la
cavité branchiale en entrant par les fentes branchiales et en sortant par les ouïes (voir figures 1.5 et 1.9). Chez
certains poissons (Thon, Espadon), la nage bouche ouverte participe à l’établissement du courant d’eau venti-
lant les branchies.
Ventilation des branchies internes de la Moule Ventilation des branchies internes de l’Écrevisse
Carapace (sectionnée)
Cavité branchiale
Branchie Courant sortant
Cavité Branchie
palléale
Eau 1 à 2 cm
Branchies
Plan frontal Cavité operculaire
Bouche ouverte, mâchoire baissée Bouche fermée, opercule ouvert
41
L’eau est un milieu pauvre en O2 dissous. Chez les poissons Téléostéens, la ventilation de l’eau au contact
des branchies est réalisée à contrecourant de la circulation du sang. Un tel système à contrecourant permet une
extraction d’O2 très efficace.
Capillaire Sang
pulmonaire
Longueur de la
zone d’échanges
Pression partielle
O2
P maintenue sur
Eau toute la longueur
de l’échangeur
40 % 15 %
%
70
% O Sang
Courant d’eau 100 Circulation sanguine
sur les lamelles 40 % 5 % dans les capillaires
%
le % d’O2 indiquant
90 %
le % d’O2
Longueur d’une
lamelle branchiale
Figure 1.10. La comparaison de l’efficacité des échanges d’O2 dans un système concourant
et dans un système à contre-courant.
À retenir
La ventilation des appareils respiratoires et la circulation du liquide interne assurent le maintien des gradients
de pressions partielles en O2 et en CO2 de part et d’autre de la surface d’échanges qui sont nécessaires aux
échanges.
Le développement de structures permettant une convection du milieu extérieur et du milieu intérieur au
contact de l’échangeur chez différents groupes d’animaux correspond à une adaptation convergente.
En milieu aérien, la convection de l’air est économe en énergie et la circulation est souvent bidirectionnelle
avec renouvellement partiel de l’air, compensé par la richesse en O2 du milieu.
En milieu aquatique, la convection de l’eau consomme beaucoup d’énergie et sa mise en circulation est
unidirectionnelle.
42
COURS
des molécules de transport
À part chez les animaux dont l’appareil respiratoire est de type trachéen, les gaz respiratoires sont transportés
par le sang dans l’organisme. Ceci est vrai même dans le cas de l’absence de surface d’échange spécialisée.
O2 et CO2 sont pris en charge par le sang, mais de façons très différentes.
• L’O2 présente une très faible solubilité dans l’eau, et par conséquent dans le milieu intérieur. Chez la
plupart des animaux, le sang transporte très peu d’O2 dissous et l’essentiel du O2 est transporté lié à un
transporteur appelé pigment respiratoire. Il existe plusieurs types de pigments respiratoires, et tous sont
des complexes de protéines et d’ions métalliques. Chez les Vertébrés et d'autres animaux, le pigment
respiratoire est l’hémoglobine.
• Le CO2 est plus soluble que l’O2 dans les milieux aqueux. Le CO2 solubilisé réagit avec l’eau et forme diffé-
rents produits : H2CO3, HCO3–, CO32–. De plus, le CO2 peut réagir avec des groupements NH2 libres des pro-
téines du sang et former des composés carbaminés. Les formes de transport du CO2 sont donc multiples.
Hème
COO –
Fer
His C O2
H
F G D
E
B
A
+
NH3
Hème
groupement
prosthétique
Chaînes alpha (α)
43
Chez les Vertébrés, l’hémoglobine est contenue dans les globules rouges (hématies chez les Mammifères)
auxquels elle donne leur couleur.
Lorsque tous les sites de liaison des molécules d’hémoglobine sont occupés par l'O2, le sang est saturé à
100 % : son pouvoir oxyphorique peut être mesuré. Chez l’Homme, le pouvoir oxyphorique du sang est de 20 %
du volume (20 mL d’O2 pour 100 mL de sang). La fraction d’O2 dissous est très faible (environ 0,3 %), la présence
de l’hémoglobine augmente donc fortement la capacité de prise en charge d’O2 par le sang.
L’hémoglobine, fixant l'O2, est concentrée dans les globules rouges. Cette cellularisation de l’hémoglobine
permet d’augmenter la quantité d’O2 transporté sans influencer fortement la pression osmotique et la viscosité
du sang.
100
90
Saturation en O2 de l’hémoglobine (%)
20
10
1
0
0 10 A 30 40 B 50 60 70 80 90 100 110 120
PO2 (hPa)
44
En moyenne chez l’Homme, le sang veineux est saturé à 70 % en O2, ce qui laisse une marge permettant de
répondre à certains moments à des besoins importants.
COURS
2.1.3. L’affinité variable de l’hémoglobine dépend de l’allostérie de la protéine et d’une
coopération entre ses protomères
Le changement d’affinité de l’hémoglobine suivant la teneur en O2 témoigne de l’existence de deux confor-
mations de la protéine : une forme appelée forme tendue (forme T) qui présente une faible affinité pour O2, et
une forme appelée forme relâchée (forme R) qui présente une forte affinité pour O2.
L’existence de ces deux formes a été observée par cristallographie et diffraction des rayons X. On observe que
le changement d’affinité de l’hémoglobine pour O2 est lié à une modification de la structure des protomères au-
tour des hèmes, rendant le fer plus accessible à la liaison à O2.
La transition allostérique de la forme T la forme R est déclenchée par la fixation d’une molécule d’O2
sur un des deux protomères b. La fixation d’O2 modifie la position du fer au sein de l’hème, ce qui déplace le
résidu histidine auquel le fer est lié. Le déplacement du résidu s’accompagne du déplacement de l’hélice α F à
laquelle il appartient, et ce changement se répercute dans l’ensemble de la structure III de ce protomère b. Les
liaisons faibles entre protomères sont alors modifiées au sein de l’oligomère, ce qui entraîne la modification des
autres protomères par effet coopératif entre eux. L’ensemble des quatre protomères change de conformation
et l’hémoglobine passe sous forme R. La liaison d’un O2 provoque donc le changement d’affinité des quatre
protomères.
1
Fixation d’1 O2
Autres liaisons
•
—> changement
faibles entre de conformation
protomères O2
2
α β Rupture 2 des
Intéractions
•
intéractions
électrostatiques électrostatiques
α O2
Logette Logette
β fermée ouverte 3
Hème peu Changement de
accessible Hème très conformation des
accessible autres protomères
Hélice α F Hélice α F
Histidine de Déplacement
l’hélice α F de l’histidine
N N
et de l’hélice α
Déplacement à laquelle
O=O du fer elle appartient
0,06 mm
Plan de Fe2+
l’hème Fixation du Fe2+
dioxygène
45
2.3. Différents effecteurs optimisent les échanges d’O2 et de CO2 réalisés au niveau
des échangeurs respiratoires et des tissus
Au niveau des hématies, l’hémoglobine est la molécule centrale des échanges de O2 et de CO2 avec le plasma,
les tissus et le milieu extérieur.
Sa capacité de liaison au O2 et au CO2, ainsi que l’incidence de la teneur en CO2 sur les paramètres chimiques
du milieu, font que de nombreuses interactions entre la prise en charge d’O2 et la prise en charge du CO2
existent. Ces interactions optimisent et régulent les échanges de gaz respiratoires.
46
2.3.1. La teneur en CO2 du sang agit sur la capacité de charge et décharge de l’hémoglobine :
l’effet Bohr
COURS
La transition allostérique de l’hémoglobine peut être affectée par différents effecteurs allostériques.
Le pH en particulier, modifie les capacités de changements de conformation de l’hémoglobine en renfor-
çant les interactions entre protomères de la forme T. Le passage de T à R est alors plus difficile et la P50 est décalée
vers les pressions partielles en O2 plus élevées (voir Figure 1.14).
Le pH peut être abaissé lorsque la pression partielle en CO2 augmente (voir réaction (1)), ou lorsque de
l’acide lactique est produit de façon importante par fermentation lactique des cellules musculaires. Ces deux
cas correspondent à une activité importante des tissus, et donc à des besoins accrus en O2. Or, la baisse du pH
facilite la libération d’O2 par l’hémoglobine en décalant la P50 vers les pressions partielles en O2 plus élevées.
L’augmentation de la teneur en CO2 dans le sang facilite donc la libération d’O2 par l’hémoglobine, et à l’in-
verse, lorsque le CO2 quitte le sang au niveau de la surface d’échanges respiratoires, il facilite la capture d’O2 par
l’hémoglobine. Cet effet conjoint du CO2 et du pH comme régulateur de la charge et de la décharge de l’hémo-
globine selon les besoins des tissus s’appelle l’effet Bohr.
CO2 O2
SURFACE D’ÉCHANGES
CO2 O2 RESPIRATOIRES
Effet Capillaire
Hb O2 Hb Haldane pulmonaire
CO Hb CO2
AC 2 + Plasma
H
HCO–3
Protéine Effet BOHR
bande III Cl– Hématie
HCO–3 pH élevé
100 ppCO2 faible
Saturation de l’hémoglobine (%)
90 pH faible
80 ppCO2 élevé
70 pH normal
60
50 Plus d’O2 livré aux tissus
40
HCO–3 30
Cl– 20
Protéine
Hb CO2 bande III 10
HCO–3 Cl– 0
Effet
Haldane 0 40 80 120 160
H+
Hb O2 Hb AC PO2
Effet CO
Bohr 2 Capillaire
tissulaire
O2 CO2
AC : Anhydrase carbonique
Cellule
du tissu
2.3.2. L’hémoglobine fixe différemment le CO2 selon sa liaison à l’O2 : l'effet Haldane
La fixation d’O2 à l’hémoglobine modifie sa capacité de liaison au CO2 : c’est l’effet Haldane (voir
Figure 1.14). En effet, l’hémoglobine désoxygénée fixe mieux le CO2 que l’hémoglobine oxygénée. Ainsi, dans les
tissus actifs, l’hémoglobine ayant déchargé une partie de son O2 sera plus efficace pour fixer le CO2, tandis que
dans les échangeurs respiratoires, la charge de l’hémoglobine par O2 facilite la libération du CO2 lié.
47
100
Sans 2,3-BPG
90
80
Saturation de l’hémoglobine (%)
Normal
70
60 2,3-BPG élevé
50
40
30
20
10
PO2 (kPa)
0
2 4 6 8 10 12 13,3
À retenir
L’hémoglobine est le pigment respiratoire des Mammifères. Cette protéine est concentrée dans des cellules
spécialisées, les hématies et fixe l’O2 transporté par le sang. Les propriétés allostériques de l’hémoglobine,
ainsi que l’action de ses effecteurs allostériques, optimisent la prise en charge d’O2 par le sang au niveau des
échangeurs respiratoires et la décharge d’O2 au niveau des tissus.
48
Chez les poissons Téléostéens et les Crustacés, la ventilation est contrôlée et dépend de la pression partielle
en O2 de l’eau (et par conséquent du sang). Les chimiorécepteurs seraient localisés au niveau des branchies.
COURS
Chez les Mammifères terrestres, le pH et la pression partielle en CO2 sont ainsi les signaux les plus puis-
sants dans le contrôle de la ventilation, tandis que le signal principal est la pression partielle en O2 chez les
animaux aquatiques. Ceci est à mettre en relation avec les caractéristiques des deux milieux de vie : en milieu
aquatique, la quantité d’O2 disponible est limitante, tandis qu’en milieu terrestre les teneurs en CO2 du milieu
intérieur sont importantes et varient en fonction de l’activité métabolique des tissus. En effet, le CO2 est plus
diffusible dans l’air que dans l’eau mais ceci est très largement compensé par l’élimination du CO2 sous forme
de HCO3– dissous en milieu aquatique, ce qui fait que les teneurs en CO2 du sang sont faibles chez les poissons.
À retenir
La fonction de respiration est contrôlée chez les animaux. Le contrôle s’exerce sur l’intensité de la ventilation
du fluide externe. Les paramètres perçus par les systèmes sensoriels à l’origine du contrôle de la ventilation
sont essentiellement la pression partielle en O2 du milieu extérieur (milieu aquatique) et du milieu intérieur
(milieu terrestre), la pression partielle en CO2 et le pH du milieu intérieur (milieu terrestre).
Certains poissons des glaces de la famille des Channichthyidés, comme le Grande-gueule antarctique (Chae-
nocephalus aceratus) sont qualifiés de poissons « à sang blanc ». En effet ce sont les seuls Vertébrés actuelle-
ment connus, dont le sang ne renferme ni hématies, ni hémoglobine. Leur survie est permise à la fois par la
plus forte teneur en dioxygène de l’océan Austral très froid (environ –1.2 °C), par leur capacité à synthétiser
des protéines antigel qui protègent les liquides cellulaires de la cristallisation, par leurs branchies de très
grande surface et par leur cœur très volumineux qui permet la circulation d’un grand volume sanguin. Il
semble aussi que le dioxygène diffuse directement à travers leur peau dépourvue d’écailles. Leur métabolisme
demeure très lent, et si le réchauffement climatique des régions australes se poursuit, il sera rapidement fatal
pour ces poissons très particuliers. En effet, des études en laboratoire semblent montrer qu’un réchauffement
de +4 °C perturbe fortement leur métabolisme, mais altère aussi leur reproduction et leur développement
embryonnaire.
49
CARTE MENTALE
Caractères des
milieux aquatique Chaîne respiratoire
et terrestre mitochondirale
BCPST 1. Chap 11 BCPST 1. Chap 8
Métabolisme et
Relations entre formes d’énergie
modalités des Couplage
échanges osmo-chimique et
respiratoires et régénération de l’ATP
milieux de vie Plans BCPST 1. Chap 8
BCPST 1. Chap 11 d’organisation
des animaux Métabolisme
Analogies et et milieux de vie énergétique
homologies de la cellule Cycle de Krebs et
Métabolisme et oxydation de la
BCPST 2. Chap 11 animale transferts matière organique
Plan d’organisation de matière BCPST 1. Chap 9
d’un mammifère, Respiration
la souris des
BCPST 1. TP7
animaux
Plan d’organisation Loi de Fick
d’un poisson, Diffusion BCPST 1. Chap 4
la truite B simple
BCPST 1. TP4 Étude des
appareils des gaz
respiratoires respiratoires Modalités
BCPST 2. TP1 de la diffusion
simple
Organisation et BCPST 1. Chap 4
propriétés de
l’appareil circulatoire Circulation
BCPST 2. Chap 2 du sang et
appareil
Cœur et mise en cardio-vasculaire
circulation du sang des animaux
BCPST 2. Chap 3
50
t
POUMON = O2 re n oi eulv e l é BRANCHIE =
surface d’échanges surface d’échanges
internalisée dans CO2 déployée dans
un milieu desséchant un milieu porteur
et non porteur non desséchant
de l’APPAREIL RESPIRATOIRE
du fluide externe
J= –P S
e
CO2 seur
Grand
O2 épais
e surfac Faible
e e
S
Capillaire
Convection de l’appareil
H+ respiratoire
du fluide CO2 O2
interne HCO–3
HCO–3 Hb CO2 Hb Hb O2
Cl–
Circulation
sanguine
Plasma
HCO–3
O2 + Hb Hb O2 HCO–3 Cl–
HCO–3 Cl–
CO2
Hématie Hb CO2
H +
Capillaire
tissulaire
H+
H+ Cellule
H+ du tissu
ATP
H2O CO2
O2 NOYAU
KREBS
Ac.CoA
Mitochondrie
Pyruvate
Glucose
51
Question 4. Quelles affirmations parmi les suivantes sont exactes concernant le transport
des gaz respiratoires par le sang ?
☐☐ A. Le pouvoir oxyphorique du sang est augmenté par la présence de pigments respiratoires.
☐☐ B. La forme principale de transport du CO2 est le CO2 dissous.
☐☐ C. L’anhydrase carbonique catalyse l’équilibre CO2 + H2O ⇌ H+ + HCO3– dans le plasma.
☐☐ D. Une augmentation de la teneur en CO2 total du sang diminue son pH.
☐☐ E. Chez tous les animaux, le dioxygène est principalement transporté par l’hémoglobine.
Question 5. L’hémoglobine :
☐☐ A. est une protéine à structure IV constituée de 4 protomères.
☐☐ B. possède une affinité variable pour le dioxygène.
☐☐ C. fixe le dioxygène ou le CO2 par des liaisons faibles.
☐☐ D. est stabilisée sous sa forme tendue lorsqu’elle est liée au CO2.
☐☐ E. change de conformation lorsqu’elle se lie au dioxygène.
☐☐ F. est présente dans le plasma et dans les hématies des Mammifères.
52
Branchies Segment
vasomoteur
pulmonaire
Prolongement Capillaires
de la cloison pulmonaires
interauriculaire
Ventricule
EXERCICES
Oreillettes
Sang oxygéné
Figure 1. L’organisation de l’appareil circulatoire des Dipneustes du genre Protopterus et Lepidosiren. Le segment
vasomoteur est formé d’une artère musculaire dont le diamètre peut être modifié. Chez le genre Neoceratodus,
l’organisation de l’appareil circulatoire diffère légèrement mais le fonctionnement est comparable avec la présence
de poumons également.
53
75
Pourcentage des
échanges
50
25
0
CO2 O2 CO2 O2 CO2 O2
Figure 2. Importance relative de la respiration branchiale et pulmonaire chez trois genres de Dipneustes à 20 °C.
100
Lepidosiren
Consommation de dioxygène (%)
90
Protopterus
80
70
Neoceratodus
60
100
Lepidosiren
90
Protopterus
Saturation du sang artériel (%)
80
70
60
50
40
30
20
Neoceratodus
0
0 10 20 30 40
Temps (minutes)
2. Comparez et interprétez les échanges gazeux chez les trois genres de Dipneustes présentés par la Figure 2.
Formulez des hypothèses expliquant les résultats chez le Dipneuste australien (genre Neoceratodus).
3. Formulez des hypothèses sur les milieux de vie des différents Dipneustes étudiés.
4. Interprétez les résultats de la Figure 3 et mettez-les en relation avec ceux de la Figure 2 pour conclure sur les
modalités des échanges gazeux chez les Dipneustes.
54
Partie 3. Transport des gaz respiratoires par le sang chez les Dipneustes
Les Dipneustes, comme tous les Vertébrés, possèdent des globules rouges renfermant de l’hémoglobine. On
suit, chez les trois genres de Dipneustes, la capacité de fixation du dioxygène par l’hémoglobine en fonction
du pH (Figure 4). Les expériences sont réalisées initialement à partir du sang total des animaux. La capacité de
transport du dioxyde de carbone est également suivie (Figure 5).
A 90 B
Saturation en dioxygène de l’hémoglobine (%)
te rus 3
80 top
Pro Ne
70 oc
er
at
60 od
us Pro
us
2 to
od
pte
P50 (kPa)
50
rat
rus
n
sire
oce
40
Ne
ido
Lep
30 Lepi
1 d osire
n
20
10
Pco2 = 0,8 kPa
0 0
0 1 2 3 4 5 70 72 74 76 78 80
Po2 (kPa) pH
EXERCICES
B. Modification de la P50 en fonction du pH chez les mêmes Dipneustes.
op teru topte
Prot 20
rus
40
n
osire
Lepid
HCO3– (mmol/L)
15
30
dus Lep
rato
N eoce ido
sire
10 Ne n
20 oce
rat
od
us
Sang dépourvu de dioxygène
10 Sang saturé en dioxygène 5
0 0
0 1 2 3 4 5 70 72 74 76 78 80
PCO2 (kPa) pH
1,5
Figure 5. A. Transport du dioxyde de carbone en fonction de la pression partielle en dioxyde de carbone chez trois genres
de Dipneustes en conditions physiologiques. B. Effet de la variation de pH sur la teneur en ions hydrogénocarbonates dans le
sang de Dipneustes du genre Protopterus. Les genres Lepidosiren et Neoceratodus sont placés en référence.
5. Indiquez à quel pH ont été réalisées les courbes de saturation de la Figure 4A. Quelles en sont les consé-
quences sur l’interprétation de la Figure 4B ?
6. Comparez les résultats obtenus chez les trois genres dans la Figure 4 et concluez en utilisant vos connais-
sances sur le fonctionnement de l’hémoglobine des Mammifères.
7. Nommez et explicitez le phénomène physiologique, concernant le transport du dioxyde de carbone, recher-
ché dans l’expérience de la Figure 5.
8. Comparez les résultats obtenus chez les trois genres dans la Figure 5 et proposez des explications aux diffé-
rences observées.
55
350 350
Fréquence ventilatoire
Fréquence ventilatoire
300 300
pulmonaire (h–1)
branchiale (h–1)
250 250
200 200
150 150
100 100
50 50
0 0
Hypoxie Normoxie Hyperoxie Hypoxie Normoxie Hyperoxie
9. Expliquez pourquoi les chercheurs ont considéré qu’il y avait aussi une hypoxie aquatique dans cette expé-
rience.
10. Expliquez les effets de l’hypoxie et de l’hyperoxie sur la ventilation chez P. dolloi.
On étudie les effets de l’hypoxie et de l’hyperoxie sur les échanges gazeux respiratoires et sur la concentration
sanguine des catécholamines (adrénaline et noradrénaline), des hormones connues chez les Mammifères pour
augmenter la fréquence cardiaque et modifier la vasomotricité des vaisseaux sanguins.
A 1,5
Échanges par les poumons
Consommation de gaz
0,9
0,6
0,3
0
O2 CO2 O2 CO2 O2 CO2
Normoxie Hypoxie Hypoxie
milieu aquatique milieu aérien
B 60
Adrénaline
Catécholamines plasmatique
50 Noradrénaline
40
(nmol.l–1)
30
20
10
0
Normoxie Hypoxie Hypoxie
aquatique aérienne
Figure 7. Effet d’une hypoxie aquatique (PO2(eau) = 3,4 ± 0,2 kPa) ou aérienne (PO2= 6,2 ± 0,4 kPa) sur la consommation de
dioxygène et de dioxyde de carbone (A) et sur la concentration plasmatique en catécholamines (B) chez le Dipneuste africain
P. dolloi. Les astérisques indiquent des différences statistiques significatives.
11. À partir des Figures 6 et 7, expliquez les conséquences d’une hypoxie aquatique ou aérienne chez P. dolloi.
56
EXERCICES
Sujet. Les propriétés de l’hémoglobine fœtale
Pendant la vie fœtale, les hématies contiennent une hémoglobine différente de l’hémoglobine adulte. Les
cellules fœtales synthétisent une hémoglobine fœtale (HbF) constituée de 2 chaînes a (identiques à celles de
l’hémoglobine adulte) associées à 2 chaînes g différentes des chaînes b de l’hémoglobine adulte. Les chaînes a,
b et g sont toutes codées par des gènes différents (ces gènes codant les protomères de l’hémoglobine [globines]
constituent une famille multigénique). Les chaînes g présentent très peu de différences de séquence avec les
chaînes b. De plus, les structures tertiaires sont très proches, la seule différence notable est localisée au niveau
de la zone proche de l’extrémité N-terminale de la chaîne, au début de l’hélice a A (voir Figure 1).
On compare les propriétés de l’hémoglobine fœtale et de l’hémoglobine adulte en traçant pour chacune sa
courbe de dissociation (Figure 1).
100
Hémoglobine fœtale
80
Hémoglobine adulte
Saturation (%)
60
40
20
Pressions partielles
régnant dans le sang placentaire
0
P P50
0 20 50 40 60 80 100
PO2 (hPa)
57
Le 2,3-biphosphoglycérate (2,3-BPG) est une molécule capable de se lier à l’hémoglobine par liaisons faibles
au niveau d’un espace central entre les 4 protomères de l’hémoglobine. Du 2,3-BPG est présent en quantité si-
gnificative dans les hématies des Mammifères.
La Figure 2 présente les effets de différentes concentrations en 2,3-BPG sur la P50 de l’hémoglobine fœtale et
de l’hémoglobine adulte.
Figure 2. L’effet de différentes concentrations en 2,3-BPG sur la P50 des hémoglobines fœtale (Hb F) et adulte (Hb A).
Pour comprendre la différence de sensibilité des deux hémoglobines au 2,3-BPG, on étudie plus précisément
les modalités de liaison du 2,3-BPG aux résidus des globines b et g.
La figure 3 présente les résidus de l’hémoglobine adulte impliqués dans la liaison de celle-ci au 2,3-BPG.
37 144
84
α2 83
D
C 142
α2 β1 35
36 143 β1
E C 82
+ + 81
B 2
F E
H 1 80
A N+ 70
BPG + 70
G
N+
G
1
A
F H 79
B E + 2
B +
50
β2 E α1
D 81
+
C 35
82
D β2 143 36
142 α1
83
Figure 3. La liaison du 2,3-BPG aux protomères de l’hémoglobine adulte et les résidus impliqués.
58
Pour étudier l’influence de ces trois différences sur les propriétés de l’hémoglobine fœtale, et en particulier
sur l’effet du 2,3-BPG, deux hémoglobines mutantes sont produites in vitro par mutagenèse dirigée :
• HbF gG1V, gS143H
Hémoglobine constituée de 2 chaînes a normales
+ 2 chaînes Hbg dont la glycine 1 (Nt) est modifiée en valine, et la sérine 143 est modifiée en histidine.
• HbF gG1V, gE5P, gS143H
Hémoglobine constituée de 2 chaînes a normales
+ 2 chaînes g dont la glycine 1 (Nt) est modifiée en valine, la sérine 143 est modifiée en histidine, et l’aspartate
5 est modifié en proline.
L’effet du 2,3-BPG sur la P50 de ces deux molécules est testé en parallèle de l’effet du 2,3-BPG sur la P50 des
hémoglobines fœtale (HbF) et adulte (HbA) sauvages.
EXERCICES
Figure 4. L’effet de différentes concentrations en 2,3-BPG sur différentes molécules d’hémoglobine.
Pistes d’exploitation
1. Figure 1. À partir des courbes de dissociation des deux hémoglobines, caractérisez la différence essentielle
entre les deux hémoglobines et indiquez en quoi elle peut participer à la fonction de l’hémoglobine fœtale.
2. Figure 2. Indiquez l’effet du 2,3-BPG sur les deux hémoglobines.
3. Figure 3. Justifiez le choix des acides aminés des globines b et g étudiées.
4. Figure 4. Analysez le rôle des 3 résidus étudiés dans la fonction de l’hémoglobine fœtale.
59
60
la P50 de l’hémoglobine des Dipneustes du genre Neoceratodus semble légèrement plus faible par rapport
aux deux autres genres, ce qui indique une plus faible affinité de son hémoglobine, mais une fois encore
l’absence de barres d’incertitudes ou d’analyses statistiques ne permet pas de l’affirmer, les différences étant
faibles.
D’après la Figure 4B, la baisse de pH augmente la P50, donc diminue l’affinité des hémoglobines pour le dioxy-
gène. Il existe donc un effet Bohr chez les Dipneustes comme chez les Mammifères. Ceci favorise le relargage
du dioxygène dans les tissus en activité, qui rejettent des acides organiques ou abaissent le pH sanguin du
fait d’un plus fort rejet en dioxyde de carbone. L’efficacité de cet effet Bohr est légèrement plus fort chez les
espèces du genre Neoceratodus, puisque la variation de P50 en fonction du pH est plus forte chez ce dernier.
Les gammes de pH testées chez les trois genres diffèrent, probablement parce qu’il s’agit des fourchettes de
pH enregistrées chez chacun de ces organismes.
7. La comparaison de la teneur en dioxyde de carbone dans un sang appauvri ou saturé en dioxygène est la
recherche d’un effet Haldane, c’est-à-dire la capacité du sang désoxygéné à mieux transporter le dioxyde de
carbone que le sang oxygéné.
8. La Figure 5A montre que chez les Dipneustes du genre Protopterus, la capacité de transport en dioxyde de
carbone par le sang augmente avec la pression partielle en dioxyde de carbone mais qu’il n’y a aucune dif-
férence de transport entre le sang désoxygéné et le sang saturé en dioxygène. Il n’existe donc pas d’effet Hal-
dane chez ce Dipneuste. On ne peut pas conclure pour les deux autres genres car la différence entre les deux
sangs n’est pas indiquée. L’absence d’allure sigmoïde des trois courbes montre que le transport du dioxyde
de carbone ne résulte pas d’une allostérie, ce qui correspond à ce qui se passe aussi chez les Mammifères.
L’absence d’effet Haldane peut s’expliquer par de faibles variations du pH sanguin ou par l’incapacité de
l’hémoglobine à former de la carboxyhémoglobine chez les Dipneustes. Le sang des Dipneustes du genre
Protopterus est plus efficace dans la fixation du dioxyde de carbone par rapport à celui des deux autres genres
à pression partielle en dioxyde de carbone équivalente. Le sang du genre Neoceratodus est le moins efficace
dans le transport du dioxyde de carbone.
La Figure 5B montre que la concentration plasmatique en ion hydrogénocarbonate diminue quand le pH
augmente. Le dioxyde de carbone étant un acide faible, une baisse de pH favorise la conversion des ions
hydrogénocarbonate en dioxyde de carbone et son relargage dans le milieu de vie du Dipneuste. Les concen-
trations en ions hydrogénocarbonate sont les plus élevées chez le genre Protopterus et le plus faible chez le
genre Neoceratodus. Cette corrélation avec les résultats de la Figure 5A montre que la principale forme de
transport du dioxyde de carbone chez les Dipneustes est la forme hydrogénocarbonate, comme chez les
Mammifères. La différence de capacité de transport provient peut-être d’une différence dans l’activité des
anhydrases carboniques des différentes espèces.
9. Conformément à la loi de Henry, la concentration en dioxygène dans l’eau est directement proportionnelle
à la pression partielle en dioxygène de l’air sus-jacent. Un air appauvri en dioxygène entraîne donc une eau
appauvrie en dioxygène.
10. La fréquence ventilatoire pulmonaire est 2,5 fois plus importante en cas d’hypoxie et diminue de moitié en
cas d’hyperoxie. La fréquence ventilatoire pulmonaire est donc contrôlée par la teneur en dioxygène dans
l’atmosphère, probablement du fait de l’existence de chémorécepteurs. En revanche, l’hypoxie ou l’hyperoxie
ne modifie pas de manière significative la fréquence ventilatoire branchiale, celle-ci n’est donc pas contrôlée
par la teneur de l’eau en dioxygène. On peut supposer qu’il n’existe pas de circuit neuronal permettant une
modification de la ventilation branchiale chez P. dolloi.
11. Par rapport aux conditions témoin (normoxie), l’hypoxie aquatique n’entraîne pas de variations significa-
tives des échanges gazeux ni des concentrations en catécholamines, ce qui est cohérent avec les conclusions
CORRIGÉS
du document précédent. En revanche, l’hypoxie aérienne diminue de 80 % la consommation de dioxygène et
double la quantité de dioxyde de carbone rejeté par les poumons. En parallèle, la concentration plasmatique
des catécholamines est presque multipliée par 4. L’hypoxie déclenche donc une synthèse ou une libération
de catécholamines dans le sang. Comme ces hormones modifient la fréquence cardiaque, il s’agit proba-
blement d’un mécanisme compensatoire qui favorise l’apport de dioxygène aux cellules en augmentant la
circulation sanguine, ce qui compenserait la moindre oxygénation du sang. Les chémorécepteurs détectent
donc l’hypoxie et déclenchent à la fois une hausse de la ventilation pulmonaire, mais aussi une hausse de
l’activité cardiaque par voie hormonale, ce qui favorise l’apport de dioxygène aux tissus.
61
Méthode et conseils
Pour acquérir les techniques et astuces de résolution Et aussi
des exercices avec des rubriques claires • Géologie BCPST
1re et 2e années
17 schémas-bilans • Géographie BCPST/TB –
Pour retenir l’essentiel du cours avant les écrits, les oraux CPGE littéraires –
et dans la perspective des concours CAPES et Agrégation
• Maths CPGE scientifiques
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